Communiqué de presse sur le plan d`action départemental pour les
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Communiqué de presse sur le plan d`action départemental pour les
Rennes, le 31 mai 2016 Plan d’action du Département pour les collèges : 120 millions d’euros d’investissements pour la réussite éducative des jeunes Bretilliens d’ici 2021 L’Ille-et-Vilaine connaît depuis 15 ans une forte croissance démographique. Mécaniquement, les effectifs des collèges augmentent. Dans le réseau public (60 collèges à ce jour), le Département doit agir dès aujourd’hui afin de créer autour de 4.000 nouvelles places d’ici 2021. L’Ille-et-Vilaine comptera alors environ 39.000 élèves dans les collèges publics qui relèvent de la responsabilité directe du Département. L’adaptation des établissements aux effectifs amène le Conseil départemental à proposer : 1- La construction de 3, voire 4 nouveaux collèges ; 2- La fermeture d’un collège à Saint-Malo ; 3- L’extension et la restructuration lourde d’une quinzaine de bâtiments. Le budget consacré à ces grands chantiers avoisinera les 120 millions d’euros d’ici 2021, hors opérations ordinaires de maintenance. Le Département prévoit de construire 3 voire 4 nouveaux collèges d’ici 2021 Si le choix des communes qui accueilleront un nouveau collège ne sera arrêté qu’en septembre 2016, les secteurs géographiques concernés sont d’ores et déjà identifiés. En effet, les secteurs sud, ouest et le nord de Rennes, cumulent à eux trois un déficit global de 2.600 places à horizon 2021. Il apparaît indispensable de construire 2 collèges dans le sud du département et 1 dans le secteur ouest. S’agissant du nord du bassin rennais, l’étude engagée par le Département doit se poursuivre afin de définir la solution la plus pertinente. De grands travaux d’extension et de restructuration pour une quinzaine de collèges Parallèlement aux constructions de collèges, le Département prévoit d’importants travaux d’extension et/ou de restructuration, pour remettre à niveau différents établissements. On peut d’ores et déjà citer : Orgères, Rennes Cleunay, Le Rheu, Montauban-de-Bretagne, Romillé, Betton, Combourg, Saint-Aubin-du-Cormier, Pacé, Melesse… Ces travaux permettront de créer environ 2.000 places supplémentaires. À Saint-Malo : le Département propose la fermeture du collège Robert-Surcouf Après avoir rencontré, à plusieurs reprises, le Maire de Saint-Malo, les chefs d’établissement ainsi que les communautés éducatives des collèges Robert- Surcouf et Chateaubriand, la décision a été prise de proposer au Conseil départemental de l’Éducation nationale, au Préfet et à l’Assemblée départementale, la fermeture du collège Robert-Surcouf. Il sera proposé qu’elle soit effective à la rentrée 2017. Franck Pichot, vice-président délégué à l’éducation et à la jeunesse, tient au préalable à le rappeler : « Nous avons pleinement conscience de la richesse des enseignements dispensés dans ce collège et de l’énergie déployée par les équipes éducatives pour faire réussir tous les élèves. » La proposition de fermer le collège Robert-Surcouf est guidée par l’analyse réalisée en lien avec l’Éducation nationale sur la mixité sociale dans les établissements malouins. Aujourd’hui, Surcouf est le collège qui présente le moins de diversité sociale, avec seulement 4% d’enfants de cadres et 60% d’enfants de catégories dites défavorisées. Malgré des moyens importants, et la forte mobilisation des équipes éducatives, le taux d’accès de la 6e à la 3e est de 65% contre un taux académique de 80%. Le collège Surcouf est aussi celui qui fait le plus l’objet de stratégies d’évitement de la part des parents (26 demandes de dérogations en 2014 contre 13 à Chateaubriand, 8 à Charcot et 4 à Duguay-Trouin). « Nous estimons que notre volonté d’organiser une réelle mixité sociale est davantage susceptible de porter ses fruits en fermant Surcouf » précise Franck Pichot. La décision de fermer un établissement induit d’engager dès la rentrée 2016 une réflexion, avec tous les acteurs concernés, sur une refonte globale de la carte scolaire pour la Ville de Saint-Malo et aussi pour les communes rattachées aux établissements malouins. Le Département mobilisera tous les moyens nécessaires pour accompagner et réussir cette nouvelle organisation, en lien étroit avec l’Education nationale, qui doit maintenir tous les moyens actuellement mis en œuvre, la Ville de Saint-Malo, les communes rattachées à ce secteur et tous les acteurs de la communauté éducative locale. 2 ANNEXE Comprendre la proposition du Département Saint-Malo : une population qui a sensiblement diminué Il apparait que la structure de la population malouine et que les classes d’âge jeune ont diminué. Ainsi, le nombre de naissances annuelles enregistrées à Saint-Malo entre 1999 et 2013 a chuté de 42 % passant ainsi de 619 à 359. Le constat est également établi que le secteur de Saint-Malo est confronté à un contexte de sous-effectif pour ces collèges publics et ce durablement. Ainsi, alors que nombre de collèges du département ont vu leurs effectifs augmenter au cours des 15 dernières années, les collèges de Saint-Malo ont subi une baisse d’environ 25 % de leurs effectifs cumulés (2.040 élèves en 2000 et 1.521 en 2014 pour une capacité d’accueil de 2.178 places). Il ressort également qu’il y a une forte disparité entre les collégiens des quatre établissements malouins et que le facteur « mixité sociale » doit être pris en compte. En effet, nous observons par exemple une surreprésentation des classes défavorisées et moyennement favorisées dans les collèges Chateaubriand et Surcouf. Une mixité sociale à favoriser Selon l’analyse faite dans le cadre de l’expérimentation sur la mixité sociale, dans laquelle le Département s’est engagé avec l’Éducation nationale, il est établi que : « Le territoire de Saint-Malo se caractérise par l’absence de sectorisation des écoles et on y observe des phénomènes de ségrégation importants, voire plus importants que dans les collèges malouins. 3 écoles malouines se démarquent sur ce registre : La Découverte, Rocabey et Bellevue qui enregistrent une proportion supérieure à 50 % de CSP défavorisées. Hors Saint-Malo, le profil social est d’une manière générale, plus favorisé. Il s’agit là d’une population beaucoup moins paupérisée et plus diplômée et qui peut apporter de la diversité sociale dans les établissements malouins ». Alors que les élèves de Bellevue et La Découverte sont scolarisés ensuite au collège de Surcouf, ceux de Rocabey le sont à Chateaubriand. Ce sont précisément les deux collèges qui se démarquent également en termes d’absence de mixité sociale : Surcouf : 4 % de cadres supérieurs et 11.5 % de cadres moyens Chateaubriand : 10% de cadres supérieurs et 15% de cadres moyens Charcot : 33.5% de cadres supérieurs et 15% de cadres moyens et Duguay-Trouin : 27% de cadres supérieurs et 13.5% de cadres moyens Contacts : Lucas Auffret : 02 99 02 35 95 / 06 85 41 59 13 - Anne-Laure Hamonou : 02 99 02 34 73 / 07 88 37 21 54 @presse_35 3