Bulletin n°36
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Bulletin n°36
Bulletin Verss la santé mentale Publication de l’Association québécoise des parents et amis de la personne atteinte de maladie mentale inc. n° 36, décembre 2009 Les Phobies DESCRIPTION Les phobies sont des peurs excessives qui empêchent une personne de faire face à certaines situations. Bien que, normalement, ces situations ne soient pas dangereuses ni terrifiantes, elles peuvent susciter, chez les personnes atteintes de phobies, une anxiété intense. Une personne sur dix connaîtra des phobies à un moment donné de sa vie. Habituellement calmes et raisonnables, ces personnes peuvent devenir tout à fait paralysées par la peur lorsqu’elles se trouvent face à des situations particulières. Les phobies peuvent être divisées en plusieurs catégories : • La phobie sociale est une tendance à éviter des situations sociales, à cause d’une timidité extrême ou d’une peur d’être embarrassé en public. • La phobie sociale touche autant les hommes que les femmes, et apparaît généralement dans l’enfance ou à l’adolescence. Elle s’accompagne souvent d’autres troubles anxieux ou de dépression. • L’agoraphobie est la peur d’aller dans des lieux publics, y compris la peur des espaces ouverts et de la foule. L’agoraphobie frappe surtout les femmes, qui ont tendance à développer cette peur dans les premières années de leur vie adulte. • Les phobies spécifiques (ou isolées) comprennent de nombreux types de réactions de peur intense, notamment : peur des animaux (p. ex. : araignées ou serpents) Sommaire Les phobies............................................... page 01 Mot du président..................................... page 02 peur de certains élément de l’environnement naturel (p. ex. : l’eau, les hauteurs) Mot de la directrice générale................ page 02 Des nouvelles de l’AQPAMM................. page 03 peur vis-à-vis de certaines situations (p. ex. : ascenseurs ou espaces clos) Les phobies (suite)................................... page 04 Témoignage.............................................. page 08 peur de blessures (p. ex. : situations potentiellement dangereuses - réelles ou imaginaires - ou peur de contracter une maladie) autres phobies (p. ex. : peur des bruits intenses) Guichet d’accès........................................ page 09 Espace réflexion....................................... page 12 Coin humour............................................ page 13 Calendrier des activités......................... page 14 Ces peurs touchent deux fois plus de femmes que d’hommes, ont tendance à se développer dans l’enfance ou au début de l’adolessuite à la page 4 cence et à persister dans l’âge adulte. CHUM - Programmation 2010............. page 15 AQPAMM – légalement constitué depuis 1980 Bulletin Vers la santé mentale Mot du Président À l’aube de la nouvelle année, moi, André Tremblay président de l’association ainsi que les membres du C.A., souhaitent à tous les membres de l’organisme de même qu’à l’équipe de travail sous la direction de Madame Benjamine Gill, un Joyeux temps des fêtes! André Tremblay Publication No 36 - décembre 2009 Mot de la Responsable de la production Benjamine Gill, Directrice générale Collaborateurs à la rédaction des textes Diane Tardif, Benjamine Gill, Farida Bensaada et Laurent Dolbec Réviseure Lucie Joyal, traductrice agréée www.ljtranslation.com Membres du comité du journal Farida Bensaada, Benjamine Gill, Josée Impala, Laurent Dolbec, Diane Tardif Recherchiste Farida Bensaada Design et infographie Isabelle Piché, ServicesPB Vers la santé mentale est une publication de l’Association québécoise des parents et amis de la personne atteinte de maladie mentale inc., AQPAMM, un organisme financé par l’Agence de santé et des services sociaux de Montréal-Centre et Centraide-Montréal. Les opinions exprimées par les auteurs des articles du bulletin Vers la santé mentale ne reflètent pas nécessairement l’opinion et la philosophie de l’Association québécoise des parents et amis de la personne atteinte de maladie mentale. ÉDITEUR AQPAMM 1260, rue Sainte-Catherine Est, Suite 202A Montréal, (Qc) H2L 2H2 Téléphone: (514) 524-7131 Télécopieur: (514) 524-1728 Courriel : [email protected] www.aqpamm.ca Dépôt légal : Bibliothèque nationale du Québec. Bibliothèque nationale du Canada. Heures de bureau : Lundi au vendredi : 9h à 11 h 45 / 13 h 15 à 17 h Directrice générale Bonjour à chacune et chacun de vous, Vous avez passé une année bien chargée? Pour certains, la réponse sera oui, alors que pour d’autres on pourrait entendre «ça se calme un peu». Quant à nous, à l’AQPAMM, nous tentons toujours de répondre à vos besoins et nous espérons y parvenir. Nous constatons une augmentation importante de nos membres. On pourrait croire que plus de gens sont atteints de problèmes de santé mentale, mais je pense plutôt que la démystification de la maladie mentale et une diminution de la stigmatisation permettent à plus de gens de demander de l’aide. Nous sommes à votre service et si vous établissez des besoins que nous pourrions combler, n’hésitez pas à nous faire parvenir vos suggestions; elles sont les bienvenues. On vous a souvent parlé du « Plan d’action en santé mentale ». Hé oui! Ça commence à se vivre concrètement. Pour connaître le mode de fonctionnement de l’accès aux services, vous trouverez dans les pages suivantes les modalités de fonctionnement du guichet d’accès au CSSS Coeur de l’île. Nous sommes en contact avec l’équipe du guichet. Si vous éprouvez des difficultés à recevoir les services, vous pouvez nous joindre et nous vous accompagnerons autant que faire se peut, à travers les différentes démarches à suivre. La période des fêtes est à nos portes et je profite de l’occasion pour signaler que ce moment en est un de réjouissance pour la population en général, mais pour certains, les jours de réjouissance peuvent se transformer en occasions perturbantes, alors n’hésitez pas à demander de l’aide. Nous serons à votre service jusqu’au 23 décembre inclusivement puis, après un repos bien mérité pour l’équipe de l’AQPAMM, nous reprendrons le travail le 7 janvier 2010. Durant notre absence, vous pourrez obtenir de l’écoute auprès de l’organisme « Le Havre » au 514982-0333. Vous trouverez là des gens empathiques et généreux. Il se passe quelque chose de difficile? C’est le jour de Noël? Le Havre est fermé? Alors, vous pouvez joindre « Le Transit » au 514-282-7753 ou encore, vous pouvez composer le 811 et l’on vous dirigera vers la ressource le plus près de chez vous. Je ne saurais terminer mon message de Noël sans remercier tout particulièrement l’équipe, celles et celui avec qui nous travaillons à soulager les difficultés des familles qui font appel à nous. Mes vœux s’adressent également à tous les membres du conseil d’administration qui ont offert leur entière collaboration durant l’année qui se termine. J’aimerais ajouter un message de remerciement particulier et de bons vœux de Noël à madame Gisèle Beaudoin, membre du conseil d’administration, qui vient tout juste de nous quitter. Madame Beaudoin a beaucoup donné et elle continue de nous offrir des heures de bénévolat, alors « Merci Gisèle et joyeuses fêtes! » À tous nos partenaires et collaborateurs, que cette période du temps des fêtes vous apporte joie et répit bien mérités! Des vœux sont adressés spécialement à tous nos membres dont le courage n’est pas toujours reconnu et qui poursuivent le dépassement quotidien à travers la prise en charge de leur proche. À chacune et chacun de vous JOYEUSES FÊTES! Benjamine Gill page 2 ----------AQPAMM – légalement constitué depuis 1980 nº 36, décembre 2009 Nouveau partenariat Oui, l’entraide existe au sein des organismes! À compter de janvier 2010, vous pourrez assister gratuitement (sur présentation de votre carte de membre de l’AQPAMM) à toutes les conférences offertes par la Société québécoise de la schizophrénie (SQS). De même, tous les membres de la SQS pourront assister gratuitement à nos conférences sur présentation de leur carte de membre de la SQS. Leurs conférences ont lieu le deuxième mardi de chaque mois, et vous devez réserver. Voici le numéro de téléphone : 514-251-4000 poste 2400. À compter de janvier 2010, nous tenterons de vous informer via notre site Web (le nouveau site devrait être lancé bientôt) de toutes les conférences offertes par la SQS et qui en général ont lieu à l’hôpital L.H. Lafontaine. Merci à la Société québécoise de la schizophrénie de s’être ouverte à ce partenariat. L’AQPAMM est un lieu d’accueil pour les familles et les amis dont un proche souffre de problèmes de santé mentale. L’équipe en place vous offre un accueil chaleureux, un lieu de partage là où on y trouve du soutien, de l’information et auprès de qui les membres peuvent ensemble travailler à combattre les préjugés sociaux. Être membre de l’AQPAMM c’est : Recevoir le calendrier des conférences, ateliers thématiques et de toute autre activité Obtenir le guide régional d’information sur les maladies mentales destiné aux familles Obtenir du répit Participer aux activités complémentaires Aider à compléter la requête pour évaluation clinique psychiatrique Recevoir le bulletin Vers la santé mentale ainsi que le courrier mensuel Assister aux activités sociales de l’AQPAMM (Souper de Noêl, etc.) Participer à l’assemblée générale annuelle et ainsi contribuer à définir les orientations de l’AQPAMM Carte de membre 10$ individuelle 15$ par couple 20$ familiale (personnes vivant sous le même toit) 35$ organismes et/ou organisations Pour devenir membre, vous pouvez communiquer au 514 524-7131 ou vous pouvez télécharger le formulaire au www.aqpamm.ca Vous désirez vous détendre, oublier vos soucis et rencontrer des gens tout en stimulant votre mémoire, joignez-vous au futur groupe de scrabble. Activité répit Pour soulager les maux, il y a les mots! SCRABBLE en après-midi (après les fêtes) tssociaaino uciseeeqob dse rntspae te imsa ed al nersonep tnteai ed ldieaam emnalet Si vous êtes intéressé, communiquez avec nous au 514-524-7131 ou par courriel au : [email protected] . Nous aimerions connaître vos disponibilités et choisir avec vous le jour qui vous conviendra le mieux. Laissez-nous savoir vos préférences et si vous désirez vous joindre au comité de loisir, ça nous fera plaisir de vous ajouter à l’équipe actuelle. Au plaisir de vous rencontrer cet hiver! page 3 ----------AQPAMM – légalement constitué depuis 1980 --------- Bulletin Vers la santé mentale Suite de la page 1 CAUSES Les phobies sociales et les phobies spécifiques se retrouvent parfois chez les membres d’une même famille, ce qui indique la présence d’un facteur génétique. Certaines personnes naissent avec une prédisposition à l’anxiété, ce qui les rend particulièrement à risque de développer des phobies. Les phobies peuvent se développer en réponse à des pressions ou à la suite d’un événement traumatisant. C’est ce qu’on entend par l’état de stress post-traumatique. Dans d’autres cas cependant, des peurs irrationnelles peuvent se développer sans aucun événement déclencheur. Les adultes reconnaissent généralement que leurs peurs sont irrationnelles ou excessives, et cela peut constituer un facteur d’isolement pour eux : ils ne parlent pas à leur famille ou à leurs amis d’une peur qu’ils jugent ridicule. Les phobies font aussi partie du processus naturel de développement. La plupart des enfants passent par des périodes où ils ont peur de l’obscurité, des monstres ou des inconnus. Beaucoup d’adolescents ressentent aussi une anxiété relativement à leur image de soi et à la façon dont les autres les perçoivent. Ces peurs ou anxiétés sont normales et s’atténuent habituellement avec le temps. Dans certains cas cependant, elles peuvent persister ou même devenir incapacitantes. SYMPTÔMES ET COMPLICATIONS L’anxiété qu’une personne phobique ressent est évidente dès qu’elle se trouve dans une situation particulière. L’anxiété peut se manifester par des symptômes physiques aussi bien que mentaux. Sur le plan mental, l’anticipation d’une situation particulière ou le désir d’éviter cette situation peut rendre une per sonne tellement inquiète qu’elle ne peut plus dormir, se sent fatiguée et irritable, ou peut même avoir de la difficulté à se concentrer sur d’autres sujets. Sur le plan physique, l’anxiété liée à la peur peut provoquer une transpiration abondante, une respiration bruyante, une accélération du rythme cardiaque (palpitations), des étourdissements ou même l’évanouissement. L’anxiété peut aussi causer une tension ou une douleur musculaire, et interférer avec la digestion, entraînant par exemple de la diarrhée. On peut identifier des phobies particulières lorsque la peur suscitée par certaines situations - ou leur simple évocation - est assez intense pour que les gens perdent leur capacité d’y faire face. Les efforts déployés par ces personnes pour éviter ces situations peuvent devenir débilitants et perturber gravement leur vie. Les attaques de panique peuvent dégénérer en phobies. Le trouble panique est caractérisé par des sentiments de panique et de terreur extrêmes et soudains. L’attaque peut provoquer une accélération du rythme cardiaque, et la personne se sent faible et étourdie, transpire et peut même s’évanouir. Ces épisodes de panique peuvent se produire à n’importe quel moment de la journée ou de la nuit et s’accompagnent souvent de nausées, de douleurs à la poitrine, d’un sentiment d’irréalité et de perte de contrôle. Le trouble panique n’est pas une phobie, mais plutôt un trouble anxieux. Cependant, subir une attaque de panique dans l’ascenseur peut entraîner l’apparition d’une peur des ascenseurs ou des espaces clos; la peur de subir une attaque de panique dans des lieux publics peut faire en sorte que la personne évite ces endroits, d’où le développement d’une agoraphobie. De même, les attaques de panique peuvent devenir des symptômes de phobies, qui se déclenchent lorsque la personne est exposée aux objets ou aux situations redoutés. Il existe deux types de phobies sociales : en général, la phobie inclut toutes les situations sociales en dehors du cercle familial, et peut être associée à une faible estime de soi et à la peur des critiques. Le fait d’éviter des situations sociales mène souvent à l’isolement. Par ailleurs, on observe un autre type de phobie sociale chez les personnes qui sont normalement à l’aise dans des situations sociales informelles, mais deviennent excessivement nerveuses, anxieuses et agitées lorsqu’elles sont le centre de l’attention. Ce genre de phobie touche les personnes qui doivent agir ou parler en public, même lorsqu’elles ont déjà l’habitude d’être sous les feux des projecteurs. Sir Laurence Olivier a commencé à avoir le « trac » alors que sa carrière de comédien était déjà bien établie. L’agoraphobie survient, dans la plupart des cas, lorsque la personne croit qu’elle n’a aucune issue ou aucune possibilité de s’échapper vers un lieu sûr (habituellement sa maison). Les personnes atteintes sont effrayées à l’idée de se retrouver dans des lieux publics, des magasins, dans une foule, ou encore de voyager seules; elles sont sujettes à des attaques de panique lorsqu’elles doivent sortir seules. La phobie peut regrouper différentes peurs qui se chevauchent, et il en résulte une peur excessive de quitter la sécurité de sa maison. Pour cette raison, l’agoraphobie est considérée comme le plus incapacitant des troubles anxieux. Si elles ne sont pas traitées, les phobies spécifiques se développent généralement chez de jeunes adultes et persistent pendant de nombreuses années. Lorsque les personnes atteintes arrivent facilement à éviter les situations phobogènes, la phobie a peu de répercussions sur leur vie. Cependant, lorsqu’elles doivent prendre des page 4 ----------AQPAMM – légalement constitué depuis 1980 --------- nº 36, décembre 2009 mesures excessives pour éviter l’objet de leurs peurs, la phobie devient un obstacle à un fonctionnement normal. C’est là qu’il est important de chercher de l’aide. Des médicaments ou différentes formes de thérapies permettront aux personnes phobiques de travailler et de mener une vie sociale normale. LES TRAITEMENTS DES PHOBIES Lorsqu’elles désorganisent la vie quotidienne, les phobies nécessitent le recours à une psychothérapie. Les thérapies cognitives et comportementales associées à des techniques de relaxation sont souvent efficaces. Dans le cas de la phobie sociale, un traitement médicamenteux peut être associé à la psychothérapie. QUEL TYPE DE PSYCHOTHÉRAPIE POUR SOIGNER LES PHOBIES ? Le choix du type de thérapie se fait en fonction des motivations de la personne phobique, du temps et de l’énergie qu’elle peut y investir. Si son objectif principal est de supprimer rapidement ses symptômes, elle pourra choisir une thérapie cognitive et comportementale. Si elle souhaite faire un travail en profondeur sur elle-même pour identifier les origines de son trouble, elle s’orientera plutôt vers une thérapie d’inspiration analytique, plus longue. L’hypnothérapie peut également trouver sa place dans le traitement des phobies. L’objectif des thérapies cognitives et comportementales est de réduire ou de supprimer les symptômes qui accompagnent la phobie. Elles peuvent soulager les personnes atteintes en quelques mois. Ces thérapies consistent à exposer progressivement le malade à la situation qui déclenche la peur, jusqu’à ce qu’il réussisse à contrôler son anxiété. Cette désensibilisation fait d’abord appel à l’imagination du patient (on lui demande d’imaginer la situation redoutée), avant de le confronter réellement à l’objet de sa phobie, tout en l’aidant à contrôler ses réactions. L’apprentissage de techniques de respiration et de re- laxation peut compléter efficacement la thérapie. Le traitement des phobies sociales fait parfois appel aux techniques du jeu de rôle. La situation angoissante est mise en scène avec comme partenaires le psychothérapeute et éventuellement d’autres patients souffrant du même trouble. Le thérapeute donne des conseils pour affronter la situation, et la scène est rejouée jusqu’à ce que le comportement du patient soit plus adapté, et qu’il se sente en mesure de réagir en contrôlant son anxiété. QUELS MÉDICAMENTS POUR SOULA- GER LES PHOBIES ? Dans la plupart des phobies, les médicaments ne sont utilisés que ponctuellement, pour soulager les symptômes de l’anxiété, lorsque le patient va devoir affronter l’objet de sa phobie. Seule la phobie sociale peut faire l’objet d’un traitement de fond sur plusieurs mois. Les médicaments anxiolytiques Les manifestations d’une phobie simple peuvent être atténuées par des médicaments anxiolytiques, lorsque la personne doit affronter la situation qui lui fait peur. En cas de phobie de l’avion par exemple, un médecin peut prescrire une benzodiazépine anxiolytique. Pris une demi-heure avant de monter dans l’avion, ce médicament soulagera les symptômes anxieux le temps du vol. L’usage des anxiolytiques ne doit toutefois être envisagé qu’exceptionnellement, car ces médicaments ne soignent pas l’origine de la phobie. Leur consommation régulière comporte des risques de dépendance et leur effet diminue avec le temps. La buspirone (Buspar, Buspirone Génériques), un anxiolytique dénué d’effet sédatif, est également utilisée pour soulager les symptômes anxieux en cas de phobie. Son délai d’action est plus long que celui des benzodiazépines. Les médicaments antidépresseurs Les médicaments antidépresseurs contenant de la paroxétine, de l’esci- talopram et de la venlafaxine se sont révélés efficaces dans le traitement de la phobie sociale, lorsque celle-ci interfère fortement avec la vie sociale ou professionnelle. Le traitement est habituellement prescrit en association avec une thérapie cognitive et comportementale. DYSMORPHOPHOBIE La dysmorphobie ou dysmorphophobie est la crainte obsédante d’être laid ou malformé. C’est une maladie caractérisée par une préoccupation ou une obsession concernant un défaut dans l’apparence, fût-ce une imperfection légère réelle (taches de rousseur, grand nez, peau marbrée, rides, acné, cicatrices), ou alors imaginaire. Cela peut génèrer une dépression sévère ou des tentatives de suicide. Les gens souffrant de cette maladie ont une image dégradée et déformée d’eux même et des craintes déraisonnables de rejet à cause de l’interprétation qu’ils font de leur apparence. Il y a deux formes de cette maladie : une forme accompagnée d’hallucinations et une forme sans hallucination. Les patients (hommes et femmes) développent des pratiques rituelles compulsives pour couvrir leur (s) défaut (s). Ils peuvent rester un temps énorme en face d’un miroir pour tenter de se rassurer mais l’effet est fréquemment inverse. Ils cherchent de manière compulsive des médecins, des médicaments ou ont recours à la chirurgie plastique. Ils peuvent aller loin pour perfectionner leur apparence, utilisant des méthodes quelquefois dangereuses. Certains peuvent même tenter l’auto-chirurgie ou le suicide. Le traitement est fréquemment complexe, mais il y a eu un progrès avec des médicaments tels que les antidépresseurs sérotoninergiques (ISRS inhibiteurs sélectifs de la recapture de la sérotonine). page 5----------AQPAMM – légalement constitué depuis 1980 --------- Bulletin Vers la santé mentale La peur contribue au développement de l’enfant Anne Bacus Peur du noir, peur du loup, peur des monstres : comment rassurer un enfant terrorisé ? Psychothérapeute et auteur de «Même pas peur», Anne Bacus décrypte les peurs des enfants. Qu’est-ce que la peur? Anne Bacus : La peur est avant tout une réaction physiologique : de l’adrénaline est libérée dans le sang, la fréquence des battements du coeur augmente, tout comme le rythme de la respiration et le taux de sucre dans les muscles. Sur le plan psychologique, la peur est une émotion, un ressenti corporel face à quelque chose que l’on interprète comme un danger. Cette peur se traduit souvent par un repli sur soi, une fuite. Est-elle la même chez l’enfant et chez l’adulte? L’émotion est la même, mais c’est la notion de danger qui diffère. La perception du danger et du risque n’est pas du tout la même. Par exemple, un enfant aura peur du bruit de l’aspirateur ou du mixeur, mais pourra jouer avec un couteau sans crainte! la peur se cristallise autour d’images vues à la télévision, qui provoquent des cauchemars. Quand on raconte l’histoire du Petit Chaperon Rouge à un enfant, son imaginaire joue un rôle de filtre. Mais voir le loup qui dévore la grand-mère à la télévision, c’est beaucoup plus marquant. En sachant que certains enfants sont beaucoup plus sensibles que d’autres aux images. Quelle est la différence entre la phobie et la peur? La peur est un mécanisme défensif naturel, tandis que la phobie est une pathologie. C’est une peur systématique et incontrôlable, ressentie face à un élément reconnu comme non dangereux. Elle est donc injustifiée. Contrairement à la peur, la phobie se révèle très gênante dans la vie sociale, car l’individu va faire en sorte de ne pas se retrouver confronté à l’objet de sa phobie. Quel est le rôle de la peur? Elle a un rôle de protection. Ce stress augmente les capacités physiques de réaction et de mémorisation du danger. Un apprentissage qui sera utile pour la prochaine fois. Mais ce système de protection fonctionne jusqu’à un certain point. Au-delà, il arrive que l’on soit débordé par la peur et l’on perd alors ses capacités. Comme lors d’un oral d’examen par exemple. Quand doit-on s’inquiéter des peurs de son enfant? Justement lorsque l’on commence à observer des répercussions sociales. Si l’enfant est invité à l’anniversaire d’un petit copain qu’il aime bien, mais qu’il refuse catégoriquement d’y aller parce que l’ami en question possède un chat, il y a un problème de phobie. Dans ce cas, la meilleure chose à faire est d’aller voir un psychologue. Quelles sont les peurs chez l’enfant? Tous les enfants ont peur de l’obscurité, du loup, des monstres, des voleurs. C’est un passage obligatoire, car elles font partie intégrante du développement de l’enfant. Il ne faut donc pas s’en inquiéter particulièrement. Mais les enfants ont également des peurs acquises, comme la peur du médecin ou la peur des chiens. Ces peurs apparaissent à la suite d’une expérience désagréable. Comment rassurer un enfant qui a peur? Tout d’abord, il faut garder son calme. Il ne faut pas avoir peur de sa peur. Il ne faut ni la banaliser en dénigrant l’objet de la peur, ni lui donner corps. Et il est très difficile de trouver un équilibre. C’est tout le problème de la poudre antimonstre par exemple qui accrédite l’existence des monstres. Il suffit de montrer à l’enfant qu’il est en sécurité, en utilisant des mots simples. À partir de quel âge un enfant ressent-il la peur? Dès la naissance, le bébé a peur des bruits, de tomber, de perdre l’équilibre. En effet, à cet âge-là, le système de l’audition et de l’équilibre enregistrent déjà les événements extérieurs. Ce sont des peurs qui disparaissent au fil du temps, avec la maturité. Mais certaines craintes laissent parfois des traces et restent toute la vie. Comment l’aider à surmonter ses peurs? Je dis souvent que les parents doivent être les coachs de leurs enfants. Pour les enfants qui n’ont pas assez peur et qui prennent des risques, ils doivent les freiner. En revanche, les parents doivent aider les enfants timides et peureux à apprivoiser progressivement l’objet de leurs peurs. Les parents n’ont pas un rôle de protection, mais d’incitation, en respectant les émotions de l’enfant. La télévision joue-t-elle un rôle dans le développement des peurs? Oui, elle intervient dans l’image que prend la peur. Souvent, Source : Le Journal des Femmes, Interview par Claire Sassonia, 22/11/2005 page 6----------AQPAMM – légalement constitué depuis 1980 --------- Petits noms de grandes peurs Peur des araignées ou de prendre l’avion, chaque phobie porte un nom. Découvrez celui des plus courantes, aux plus rares et complexes. Acrophobie Peur des lieux élevés (sorte de vertige) Aérodromophobie Peur de l’avion Aérophobie Peur des courants d’air Apopathodiaphulatophobie Peur de la constipation Brontophobie Peur de l’orage Aquaphobe Peur de l’eau Cancérophobie Peur du cancer Arachnophobie Peur des araignées Claustrophobie Peur des espaces clos Climacophobie Peur des escaliers Agoraphobie Peur de certains lieux, de se retrouver seul ou dans une foule Aichmophobie Peur des objets pointus Ailurophobie Peur des chats Algophobie Peur de la douleur Amatophobie Peur de la poussière Amaxophobie Peur en voiture Anémophobie Peur du vent Apiphobie Peur des abeilles Diapnophobie Peur de la transpiration Astraphobie Peur des éclairs Aurophobie Peur de l’aube Bathophobie Peur des profondeurs Batracophobie Peur des grenouilles Bélonéphobie Peur des piqûres Bitrochosophobie Peur du vélo Bibliophobie Peur des livres Emétophobie Peur de vomir Entomophobie Peur des insectes Génophobie Peur du sexe Hématophobie Peur du sang Hylophobie Peur des forêts Kleptophobie Peur de devenir un voleur Nudophobie Peur de la nudité Nyctophobie Peur de la nuit Ophidiophobie Peur des serpents Panophobie Peur de tout Photophobie Peur de la lumière Pyrophobie Peur du feu Thalassophobie Peur de la mer Thanatophobie Peur de la mort Thermophobie Peur de la chaleur Trichophobie Peur des cheveux Triskaïdékaphobie Peur du chiffre 13 Nosophobie Peur des maladies SOURCES Les phobies (P.1 et 4) : Description - Causes -Symptômes-Complications : www.sante.canoe.com Les traitements des phobies (P.5) : www.eurekasante.fr Dysmorphophobie (P.5) : www.phobie.wikibis.com/dysmorphophobie.php La peur contribue au développement de l’enfant (P.6) : www.linternaute.com/femmes, Interview par Claire Sassonia Petits noms de grandes peurs (P.7) : www.linternaute.com page 7----------AQPAMM – légalement constitué depuis 1980 --------- Bulletin Vers la santé mentale Témoignage de Geneviève Labelle «Bref, vraiment beaucoup de défis à traverser ensemble depuis toutes ces années! mais le combat le plus difficile à mener est celui de la MALADIE MENTALE. » Ah! Les « maudits préjugés!!! » Comment ai-je fait pour être encore en vie? Surtout avec tout ce que j’ai vécu et que je vis encore en 2009. Tout a commencé quand j’ai rencontré ma blonde avec qui je suis encore après 33 ans de vie commune… Évidemment, j’ai d’abord eu à vivre avec elle le préjugé de l’homophobie. Ensuite, le fait de sa peau « noire » et de la mienne « bien blanche », ce qui créa le racisme entre nos deux familles et autour de nous. Ensuite le fameux débat sur la langue, la sienne anglaise et la mienne française… duel politique assuré.S’infiltra aussi le tabou des inégalités sociales et culturelles… mon amie étant moins scolarisée et moi beaucoup trop!!! Après toutes ces différences qui deviennent parfois complémentaires, parfois irritantes et quotidiennes, il y a aussi la personnalité de chacune, ma copine étant beaucoup plus introvertie et silencieuse que moi, toute expressive et démonstratrice de nature. Elle, plus explosive et moi, plus diplomate… Bref, vraiment beaucoup de défis à traverser ensemble depuis toutes ces années! Mais le combat le plus difficile à mener est celui de la MALADIE MENTALE. Autre bataille à mener de front à travers le couple, en société et avec les amis qui souvent se rangent en travers ou veulent aider adroitement ou maladroitement. Tous ces préjugés, toutes ces joutes devenant quelques fois des conflits douloureux qu’il faut braver régulièrement. Toutes ces guerres qu’il faut finir pour dormir en paix chaque soir, toutes ces petites luttes à n’en plus finir pour s’assurer une mutuelle compréhension… Tous les jours, je me demande si c’est le dernier! Voyezvous, j’ai gagné le « jack pot » et je m’interroge aussi quant à la raison de cette incroyable association entre nous deux! « Je n’ai pas choisi, mais j’ai pris la plus belle!!! » L’amour est aveugle et le cœur se déchire, la culpabilité n’aidant pas toujours, ni la peur, ni l’insomnie, ni les « médailles!! » La schizophrénie est tout un défi à relever, ainsi que la paranoïa. « L’aidante-conjointe naturelle » que je suis a dû se faire aider. J’ai dû prendre congé plusieurs fois (plus que du répit aux familles), pour refaire mes forces, pour pardonner les événements « époustouflants » et tragiques certains jours. Les entrées à l’hôpital contre son gré et les rancunes accumulées, les effets secondaires des médicaments et le manque d’aisance sociale lorsqu’elle ne les prend pas!... Quoiqu’elle a fini par comprendre que si elle voulait vivre un peu plus confortablement avec elle-même, moi et le reste du monde, il lui fallait accepter la maladie et les traitements (pas encore parfaits). Depuis quelques années, les choses se sont améliorées. J’ai beaucoup lu, parlé, pleuré, ragé, j’ai suivi des formations, des conférences, des ateliers avec mes semblables et j’ai décidé de rester en vie… Car je n’ai pas rencontré beaucoup de volontaires pour la « grande cause »!!! Et je l’aime malgré tout. Il nous faut absolument démystifier la maladie mentale (car personne n’est à l’abri) et en faire un enjeu primordial pour le bien-être de tout un chacun. Que d’épuisement, de courage, de désespoir et de résistance!!!! page 8----------AQPAMM – légalement constitué depuis 1980 --------- nº 36, décembre 2009 Besoin de consultation en santé mentale? Guichet d’accès Modèle d’un guichet d’accès tel que le CSSS Cœur de l’Île Le plan d’action en santé mentale a prévu que la présentation d’une demande de soins en santé mentale doit être présentée au GUICHET D’ACCÈS. Voici le modèle de guichet d’accès de chacun des CSSS avec lesquels nous travaillons. Il est possible que ce soit autrement dans d’autres CSSS mais l’important étant de vous sensibiliser à un processus qui pourrait se ressembler d’un CSSS à l’autre. Définition Le guichet d’accès est le lieu où s’effectue l’évaluation des demandes de service du programme de santé mentale pour les personnes de 18 ans et plus. Les intervenants de liaison travaillant au guichet d’accès ont pour mandat de déterminer l’orientation des personnes qui lui sont référées; elles pourraient être orientées vers les services généraux, vers les services de première ligne ou de deuxième ligne du CSSS, vers les services de nos partenaires, ou finalement retournées vers les référents avec recommandations (dans ce cas, certains conseils pourraient être prodigués aux intervenants qui les ont dirigées). Objectifs L’objectif principal du guichet d’accès est de faciliter l’accessibilité à des services appropriés, et d’éviter la rupture de services entre les différentes ressources du réseau local de services. Plus spécifiquement : • • • • • • donner à la population aux prises avec un trouble de santé mentale, un accès rapide aux services appropriés; donner un accès direct aux professionnels de la santé et des services sociaux; réduire les paliers d’évaluation; s’assurer du bon niveau de service; faciliter l’accès aux services en santé mentale du CSSS CDI; faciliter l’accès aux partenaires du réseau local de services. Description opérationnelle générale Le guichet d’accès est la porte d’entrée unique au programme de santé mentale adulte, ce qui signifie que toutes les demandes d’évaluation et de traitement pour les personnes souffrant de problèmes de santé mentale, sont dirigées vers le guichet d’accès. Cependant, le guichet d’accès n’est pas une ressource de crise, d’urgence psychosociale ni psychiatrique et ne fait pas de prise en charge. Les demandes qui sont adressées au guichet d’accès proviennent principalement des médecins, des professionnels de la santé, des intervenants d’organismes communautaires en santé mentale et des professionnels travaillant au CSSS CDI. Dans son fonctionnement optimal, le guichet d’accès recevra environ 2500 demandes de service par année. La clientèle Les clients du programme de santé mentale sont les personnes âgées de 18 ans et plus, qui font une demande de service en santé mentale en lien avec leurs troubles mentaux qui affectant de manière significative leur fonctionnement et nécessitant une intervention spécifique de durée et d’intensité variables. Les personnes qui sont référées au guichet d’accès ont été préalablement identifiées comme ayant un problème de santé mentale, et nécessitant des services spécialisés. Les personnes qui bénéficient d’un suivi ou d’un traitement actif prodigué par les professionnels de la santé mentale du CSSS CDI n’auront pas à être référées au guichet d’accès, sauf si elles ont besoin d’un autre niveau de service, par exemple : de la 1ère ligne vers la 2e. Les personnes qui n’ont plus de service depuis plus de six mois, doivent faire une nouvelle demande au guichet d’accès.* Les personnes diagnostiquées et ayant une pathologie sévère et persistante non stabilisée, en provenance de l’urgence ou de l’unité d’hospitalisation et relevant de la 2e ligne, ne sont pas dirigées vers le guichet d’accès.* Les personnes non connues, sans référence et qui n’ont aucun suivi dans le réseau public, communautaire ou privé, doivent préalablement s’adresser à l’accueil psychosocial du CSSS CDI pour une première évaluation de la demande de service et par la suite sont référées vers le guichet d’accès, si pertinent. Si la lecture de ces documents suscite chez vous des questions? Nous sommes là pour répondre à vos interrogations, dans quelque temps vous trouverez que c’est plus facile de se rendre au CLSC que d’attendre aux urgences. page 9----------AQPAMM – légalement constitué depuis 1980 --------- Bulletin Vers la santé mentale Modèle d’un guichet d’accès tel que le CSSS Cœur de l’Île page10---------AQPAMM – légalement constitué depuis 1980 --------- nº 36, décembre 2009 Cheminement des demandes de service en santé mentale page 11---------AQPAMM – légalement constitué depuis 1980 --------- Bulletin Vers la santé mentale Espace Réflexion L’histoire de la reine des violettes africaines « Un jour, un ancien patient de Milton Erikson lui demande un service. Il voudrait qu’Erikson rende visite à sa vieille tante qui est déprimée et suicidaire et se déplace en chaise roulante. Elle est catholique et pratiquante, mais depuis son accident, elle ne participe plus aux activités de sa communauté. La dame vit dans un petit village près de Milwaukee où Milton Erickson va bientôt donner une conférence. Le neveu est inquiet et espère qu’Erickson peut convaincre la dame de ne pas se tuer. Homme de défi, Erickson accepte d’aller rencontrer la dame. Lorsqu’il sonne à la porte, après plusieurs minutes, une petite dame toute recroquevillée dans sa chaise roulante vient ouvrir. Erickson lui explique qu’il vient la visiter parce que son neveu lui a parlé d’elle et s’inquiète beaucoup pour elle. La dame accepte de le rencontrer parce que son neveu est un bon garçon. Elle ne pense pas que Milton Érickson pourra la faire changer d’idée. Dès ses premiers pas dans la maison, Erickson est d’abord frappé par la noirceur. Tous les rideaux sont tirés. On ne voit pas la lumière du jour. Les meubles sont sales et poussiéreux et la maison sent le renfermé. Il y règne une ambiance triste et déprimante. Elle est triste, déprimée et dégage très peu d’énergie. Milton Erickson demande à la dame de visiter la maison puisqu’étant lui-même en chaise roulante, il est intrigué par les aménagements qui ont été faits afin de lui permettre de se déplacer plus facilement avec sa chaise roulante. La dame accepte de faire la visite et au fond de la maison, ils entrent tous les deux dans une pièce lumineuse, une serre. Milton Erickson demande à la dame de lui expliquer ce que contient cette pièce. Tout à coup, la dame se redresse dans sa chaise, son visage s’illumine et elle explique qu’elle cultive dans sa serre des violettes africaines. Il y en a des dizaines de variétés, de toutes les couleurs, de toutes les grosseurs. Elle a même créé de nouvelles variétés en faisant des croisements. Plus Erickson pose des questions sur les violettes, plus la dame s’épanouit. De retour au salon, sombre et triste, elle replonge dans sa déprime. Erickson lui dit : “Votre neveu m’a dit que vous vouliez mourir, il s’inquiète pour vous! — C’est un bon garçon, vous lui expliquerez que ma décision est déjà prise. Je suis vieille et inutile, ma vie n’a plus de qualité. — Je ne suis pas sûr que ce soit le problème, dit-il pensif. Il m’a aussi dit que vous étiez catholique.” La dame est curieuse et attend la suite. “Je ne crois pas qu’une bonne catholique se conduirait comme vous le faites.” La dame est insultée : “Je ne vous permets pas d’être impoli chez moi!” Milton Erikson s’excuse et lui propose ceci : “Je ne voulais pas vous insulter. Est-ce que vous accepteriez de faire une dernière chose pour votre neveu? Quand vous l’aurez fait, vous pourrez toujours retourner à votre plan. Je ne vous demanderai qu’une seule chose. Je voudrais que vous regardiez le feuillet paroissial chaque semaine et que vous alliez vous-même (et il insista sur ce point) porter une violette à chaque personne ou famille qui vit une naissance, un deuil ou un mariage, etc.” La dame accepte de le faire pour son neveu. Erickson la salue et la quitte. Une vingtaine d’années plus tard, Bill O’Hanlon, élève de Milton Erickson, demande à son mentor : “Après avoir quitté cette dame, en avez-vous eu des nouvelles?” À cet instant, Erickson sort une vieille coupure jaunie d’un journal local de Milwaukee, qui titrait “La reine des violettes africaines est décédée, des milliers de personnes lui ont rendu hommage”. L’article, qui datait de 15 années suivant la rencontre de la dame et d’Erickson, expliquait que suite à son décès d’une mort naturelle, il n’y avait pas assez de place dans l’église pour accueillir toutes les personnes qui voulaient lui rendre un dernier hommage. Elle avait rencontré tellement de gens à qui elle avait donné du réconfort, ou célébré avec eux, en leur apportant une violette de sa propre serre… en leur apportant une présence. À la fin de sa vie, elle appartenait à une communauté, et avait trouvé un sens à sa vie. Bill O’Hanlon demande à Milton Erickson : “Cette histoire est vraiment touchante, mais comment avez-vous su…” “Je n’étais pas certain, mais j’ai regardé partout autour d’elle et tout était déprimant. Ses violettes africaines représentaient le seul signe de vie. J’ai pensé qu’il serait plus facile de faire grandir la partie où existaient les violettes africaines que d’enlever toutes les mauvaises herbes de la dépression.” Note : Cette histoire est une histoire vraie, rapportée telle que vécue. page 12---------AQPAMM – légalement constitué depuis 1980 --------- nº 36, décembre 2009 Sagesse des contes La valeur de la personne Un conférencier bien connu commence son séminaire en tenant bien haut un billet de 20 $. Il demande aux gens : — Qui aimerait avoir ce billet? Les mains commencent à se lever alors il dit : — Je vais donner ce billet de 20 $ à l’un de vous, mais avant, laisser moi faire quelque chose avec ce billet. Il chiffonne alors le billet avec force et il demande : — Est-ce que vous voulez toujours de ce billet? Les mains continuent à se lever. — Bon, d’accord, mais que se passera-t-il si je fais cela. Il jette le billet froissé par terre et saute à pieds joints dessus, l’écrasant autant que possible et le recouvrant des poussières du plancher. Ensuite, il demande : — Qui veut encore avoir ce billet? Évidemment, les mains continuent de se lever! — Mes amis, vous venez d’apprendre une leçon... Peu importe ce que je fais avec ce billet, vous le voulez toujours parce que sa valeur n’a pas changé, il vaut toujours 20 $. Plusieurs fois dans votre vie vous serez froissés, rejetés, souillés par les gens ou par les événements. Vous aurez l’impression que vous ne valez plus rien, mais en réalité votre valeur n’aura pas changé. Elle ne change pas aux yeux des gens qui vous aiment! La valeur d’une personne ne tient pas à ce l’on fait ou pas. Vous pourrez toujours recommencer et atteindre vos objectifs. Cela ne change rien, votre valeur intrinsèque est toujours intacte. Coin humour Un peu de vocabulaire... Vivre au Québec concrètement PROGRAMMEUR : C’est celui qui résout! pour toi, de façon incompréhensible, un problème dont tu ignorais jusqu’ici l’existence. RÉVEIL MATIN : Instrument inventé pour réveiller les gens qui n’ont pas de jeunes enfants CAPITALISTE : Personne qui se rend en voiture climatisée de son bureau climatisé à son club sportif climatisé pour y prendre un bain de vapeur. CHANDAIL : Vêtement que doit porter un enfant lorsque sa mère a froid. BANQUIER : Personne qui serait d’accord pour vous consentir un prêt à la condition que vous lui apportiez la preuve que vous n’en avez pas besoin. ORTHODONTISTE : Magicien qui, tout en vous mettant des pièces de métal dans la bouche, retire de vos poches des pièces de monnaie. Juste pour rire TRAVAIL D’ÉQUIPE : Nouvelle façon de travailler qui permet à certains de faire endosser les fautes par les autres. Si tu as déjà ajusté les costumes d’Halloween de tes enfants pour qu’ils puissent les porter sur un habit d’hiver, Tu vis au Québec! Si tu transportes des câbles de survoltage et que ta femme sait s’en servir, Tu vis au Québec! Si la limite de vitesse sur l’autoroute est de 100 km/h, que tu roules à 130 km/h et que tout le monde te dépasse, Tu vis au Québec! Si tu préfères conduire en hiver, car les nids-de-poule sont comblés de neige, Tu vis au Québec! Si tu connais les 4 saisons : presque l’hiver, l’hiver, encore l’esti d’hiver et les travaux routiers, Tu vis au Québec! Si tu trouves une température de moins 6 degrés Celsius juste un peu frisquet, Tu vis au Québec! Si tu comprends ces blagues et que tu les refiles à tes copains, Tu vis au Québec! Joyeux Noël... AU QUÉBEC! EC! page 13---------AQPAMM – légalement constitué depuis 1980 --------- Bulletin Vers la santé mentale Ateliers thématiques 4e jeudi du mois - 14 h à 16 h 28 janvier Vieillir en santé mentale Qu’en est-il des personnes âgées qui présentent des problèmes de santé mentale.Est-ce que l’âge est un élément stabilisateur, ou aggravant de la maladie mentale. Personnes ressources : Gisèle Leroux infirmière, Carole Roux psychologue Suzanne Malo psychologue 25 février Justice et santé mentale Personne ressource : Louise Riopel Coordonnatrice UPS-justice CONFÉRENCES 4 mardi du mois – 19 h 30 à 21 h 30 e 26 janvier Fiducie testamentaire Conférencier : Yves Primeau, conseiller en placement 23 février * Thème et conférencier à confirmer 23 mars L’indifférence à la douleur chez les personnes atteintes d’une maladie mentale Conférencier : Stéphane Potvin 27 avril Le stress et ses conséquences Conférencière : Sonia Lupien, neuropsychologue 25 mars Proches aidants ou aidants naturels et maladies mentales Personne ressource : Regroupement des aidantes et aidants Naturels de Montréal : Sylvie Riopel Agente de communication et défenseur des droits 22 avril Le parrainage civique de l’Est de Montréal Personne ressource : Pierre Dufresne Directeur Général 27 mai Survivre avec la maladie mentale Témoignage : Marie-France Ropert Changement à l’horaire Fin du groupe d’entraide pour couples de même sexe L’AQPAMM s’adapte aux besoins des membres. Depuis mai dernier, il y avait peu de demandes pour la continuité du groupe d’entraide pour les couples de même sexe. Nous vous proposons (pour faire suite à une demande) de remplacer cette activité par un groupe d’entraide thématique. Voici les thèmes suggérés, ceux-ci pourront être revus au cours des rencontres selon vos besoins. Votre animatrice des rencontres demeure votre toute dévouée : Diane Tardif 25 mai Les nouveaux médicaments Conférencière : Nancy Légaré Nouveau groupe d’entraide thématique Le groupe se réunira le 1er mardi du mois, de 19 h à 21 h. Lieu : AQPAMM 1260, rue Ste-Catherine est, Suite 203 Montréal (Métro Beaudry) * 2 février - La culpabilité * 2 mars - La violence verbale et physique * 6 avril - Comment assurer l’avenir de mon proche? * 4 mai - Les préjugés associés à la maladie mentale * 1er juin - Le bonheur de votre proche et le vôtre page 14---------AQPAMM – légalement constitué depuis 1980 --------- nº 36, décembre 2009 Du nouveau en formation Enfin, nous pouvons vous offrir une activité de formation. Un projet qui nous tenait à cœur depuis plus d’un an, mais la disponibilité n’était pas là. Donc à compter du mercredi 27 janvier 2010, nous vous offrons une formation qui s’adresse aux familles et amis dont le proche souffre du Trouble de la Personnalité Limite (TPL). Cette formation comprend une série de 12 rencontres d’une durée de 2 h 30, à raison d’une fois semaine pour un groupe ne dépassant pas 12 personnes. Nous prenons les inscriptions à compter du 7 janvier 2010, soit à notre retour du congé des fêtes. C’est avec professionnalisme que nous vous recevrons dans les locaux de l’AQPAMM de 19 h à 21 h le 27 janvier prochain. En attendant, nous vous souhaitons de passer de Joyeuses fêtes! Farida Bensaada et Benjamine Gill, animatrices Groupe psychoéducatif s’adressant aux familles et aux proches de personnes atteintes d’un état psychotique ou atteintes de pathologies associées Programme Printemps 2010 H ô p it a l Notre–Dame du CHUM Pavillon Mailloux De 18h00 à 20h00 Pour information : Lori Girard, travailleuse sociale : (514) 890-8000 poste 26609 Suzanne Thibodeau-Gervais, travailleuse sociale (514) 890-8000 poste 25648 Pour vous inscrire : Céline Bougie, agente administrative (514) 890-8000, poste 24560 7 avril 2010 Salle de cours : MR-1213 Accueil et présentation du programme État psychotique : Ses causes, ses manifestations, son évolution et son pronostic Le traitement pharmacologique 14 avril 2010 Salle de cours : MR-1213 Approches thérapeutiques L’ergothérapie : les habiletés fonctionnelles à acquérir 21 avril 2010 Salle de cours : MR-1213 Abus de substances et psychose Stratégies d’adaptation Le rétablissement 28 avril 2010 Salle de cours : MR-1213 Comment établir ses limites Invitées : Mme Lucie Boissinot et Mme Odette Langlois Les habiletés de communication 5 mai 2010 Salle de cours : MR-1213 La crise : danger ou opportunité L’agressivité La requête pour évaluation psychiatrique Invitée : à déterminer Processus d’admission à l’urgence CHUM 12 mai 2010 Salle de cours : MR-1213 Un psychiatre répond à vos questions Bilan page 15---------AQPAMM – légalement constitué depuis 1980 --------- Programmation 2010 Le groupe d’entraide l’AQPAMM de Jour Jeudi de 14 h à 16 h * 7 et 21 janvier * 4 et 18 février * 4 et 18 mars Le groupe d’entraide l’AQPAMM de Soir * 1 et 15 avril * 6 et 20 mai * 3 et 17 juin er Lieu : AQPAMM 1260, rue Ste-Catherine Est, Suite 203 Montréal (Métro Beaudry) 2e mardi du mois – 19 h à 21 h * 12 janvier * 9 février * 9 mars * 13 avril * 11 mai * 8 juin Lieu : AQPAMM 1260, rue Ste-Catherine Est, Suite 203 Montréal (Métro Beaudry) Le groupe L’Étançon 1er mardi du mois – 19 h à 21 h Groupe d’entraide thématique 1er mardi du mois - 19h à 21h * 2 février * 2 mars * 6 avril * 4 mai * 1er juin Lieu : CLSC-CHSLD PAT/Montréal Est 13926, rue Notre-Dame Est, Local 068, Montréal (Pointe-aux-Trembles) * 2 février - La culpabilité * 2 mars - La violence verbale et physique * 6 avril - Comment assurer l’avenir de mon proche? * 4 mai - Les préjugés associés à la maladie mentale * 1er juin - Le bonheur de votre proche et le vôtre Le groupe d’entraide La Petite-Patrie et Villeray Lieu : AQPAMM 1260, rue Ste-Catherine Est, Suite 203 Montréal (Métro Beaudry) Ce groupe d’entraide est pour l’instant suspendu, le temps de trouver un nouveau local. Merci à l’équipe du CSSS Cœur de l’Île et plus particulièrement à Mesdames Josée Duplessis, Monique Langevin et Jocelyne Moretti ! Fermeture, période des fêtes Les bureaux de l’APQAMM seront fermés à compter du 23 décembre 16 h et réouverts le 7 janvier 2010. Si vous avez besoin d’aide, vous pouvez rejoindre : la ligne d’écoute “Le Havre” au 514-982-0333. Vous trouverez là des gens empathiques et généreux. Commanditaires Il se passe quelque chose de difficile? C’est le jour de Noël? Le Havre est fermé? Alors, vous pouvez joindre le centre de crise “Le Transit” au 514-282-7753 ou encore, vous pouvez composer le 811 et l’on vous dirigera vers la ressource le plus près de chez vous.