Ces grands chantiers télécoms qui créent de l`emploi en France

Date : 13/04/2016
Heure : 16:44:01
Journaliste : Quentin Velluet
keljob.com
Pays : France
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Ces grands chantiers télécoms qui créent de l’emploi en France
Plan France Très Haut Débit ou le déploiement des compteurs d’électricité et de gaz intelligents font
partis de ces chantiers publics qui vont booster l’emploi et la formation, notamment dans les télécoms.
De quoi attirer l’attention des chercheurs d’emploi et candidats à la reconversion.
Est-ce un New Deal version XXI e siècle ? Pas vraiment, mais les 20 milliards d’euros investis dans le Plan
France Très Haut Débit qui veut équiper la totalité du territoire en haut débit ainsi que le déploiement de 35
millions de compteurs électriques et 11 millions de compteurs de gaz, sont bien deux initiatives publiques
visant à améliorer le quotidien des Français, tout en soutenant l’activité économique du pays. Pour les
chercheurs d’emploi, ces travaux de grande ampleur sont une opportunité de retour à une activité.
Avec un secteur qui est à suivre de près : celui des télécoms.
Le haut débit : un chantier de 20 ans
« Nous prévoyons d’ores et déjà 400 recrutements pour l’année 2016, dont 10 % concernent des futurs
managers », explique Xavier Vignon, président de Sogetrel, société spécialisée dans l’installation de réseaux
de télécommunication. La coopérative Scopelec, son concurrent direct, assure, elle, vouloir garder le rythme
de croissance qu’elle connaît depuis deux ans : 300 recrutements par an. Les deux entreprises interviennent
dans le Plan France Très Haut Débit initié par François Hollande qui s’est engagé en 2012 à équiper en 10
ans l’ensemble des foyers français.
Outre une demande forte pour les métiers de bureau d’études, chefs de projet et pilotage d’activité, ce sont
surtout les techniciens qui sont en tension : « Nous manquons de candidats formés et plus simplement
de personnes motivées pour ce type d’activité » , regrette Pierre Borda, directeur du développement et de
la stratégie de Scopelec. Les profils sont recrutés dans toute la France à des niveaux bac pro, BEP ou BTS
électrotechnique. Chez Sogetrel, la demande est telle que les critères de recrutements sont moins strictes : «
Nous nous intéressons à tous les profils qui se rapprochent d’un verni télécom, assure Valérie Bévalot, DRH
de Sogetrel. Mais dans ce cas, nous observons de près le savoir-être du candidat et son appétence pour les
nouvelles technologies », ajoute-t-elle.
Avis aux candidats motivés, le recrutement ne fait que commencer. Les acteurs du projet s’accordent à dire
que l’installation du haut débit est un chantier d’au moins 20 ans dont les années 2020 devraient représenter
un pic en termes d’activité. C’est pourquoi les estimations de créations d’emplois varient largement selon les
étapes de chantier étudiées : 10 000 à 30 000 postes seraient engendrés à terme . Parmi les métiers
recherchés : projeteur, dessinateur, technicien télécom – qui s’occupe du raccord et du maintien du réseau
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–, conducteur de travaux ou encore chef de projet. « Près de 200 entreprises des télécoms, du BTP,
des constructeurs de câbles, des équipementiers et bien sûr les opérateurs télécoms nationaux et de
proximité vont recruter dans le cadre de ce projet », souligne Étienne Dugas, président de la Fédération
des industriels des réseaux d’initiative publique (Firip).
Linky, Gazpar, un créneau pour les télécoms
Le déploiement du très haut débit profite aussi aux acteurs de l’énergie qui proposent de nouveaux compteurs
intelligents. Linky pour l’électricité et Gazpar pour le gaz, sont de véritables objets connectés qui requièrent
logiquement les compétences des acteurs des télécoms pour leur installation. Il n’est donc pas étonnant de
retrouver la Scopelec et Sogetrel sur le créneau. Mais ils ne sont pas les seuls. Le prestataire informatique
AIRRIA a par exemple entamé la reconversion de ses équipes avec la signature en décembre 2015 d’un
contrat avec ErDF pour la pose de 7 % des 35 millions de compteurs Linky. Pour ce projet, les techniciens
monteurs, raccordeurs sont encore les vedettes.
Ainsi, c’est toute une filière qui s’organise pour former des techniciens qui seront, à terme, polyvalents. «
Nous pouvons former rapidement tous les types de profil , du moment qu’ils sont prêts à travailler. Le tout
est d’embaucher intelligemment, de sorte que les personnes recrutées le soient durablement et que nous ne
nous levions pas une armée dont nous ne saurons pas quoi faire dans 30 ans », conclut le président de la Firip.
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