Echange Universitaire en Suède à Linnaeus University

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Echange Universitaire en Suède à Linnaeus University
Anne-Charlotte Ainsa
3ème année
Echange Universitaire en Suède
à Linnaeus University
SOMMAIRE
Introduction : .............................................................................. 3
I) L’accueil dans l’université .................................................... 4
II) Cours choisis .......................................................................... 5
a) Descriptif des cours .................................................................... 5
b) Pédagogie et organisation des cours ......................................... 6
III) Apports pédagogique .......................................................... 7
IV) Apports personnel ................................................................ 8
V) Budget ...................................................................................... 9
Conclusion/Bilan ..................................................................10
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Introduction
J’ai réalisé mon échange universitaire de troisième année à Växjö, une ville située au Sud de
la Suède. L’université « Linnaeus University » est née de la fusion de l’université de Växjö et
de l’université de Kalmar, une ville un peu plus au Nord. Växjo est la ville la plus Verte
d’Europe. Elle est majoritairement formée de lacs. Bien qu’au niveau régional elle soit
considérée comme une ville importante en Suède et qu’elle abrite des magasins, bars et
restaurants, le centre ville n’est pas très grand et il n’y a pas de sites à spécialement visiter. Ce
sont vraiment les lacs, la nature et les paysages qui donnent à la ville son attractivité et qui
offrent une sensation de dépaysement.
Linnaeus university était mon premier choix lors de l’élection des vœux pour l’expatriation.
J’avais fait ce choix pour plusieurs raisons. Dans un premier temps, la réputation des
universités suédoises. Dans un second temps, je voulais pouvoir travailler mon anglais et je
savais qu’il était couramment parlé en Suède. Enfin, j’avais envie d’avoir une expérience dans
une ville qui ne soit pas forcement très grande et très différente pour moi qui suis parisienne
de naissance.
L’objectif de ce rapport est de présenter l’accueil dans l’université, les cours que j’ai eu
l’opportunité de suivre ainsi que ce que cela m’a apporté et le budget nécessité.
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I)
L’accueil dans l’université
L’accueil à Växjö et à l’université s’est très bien passé. Pour l’arrivée à Växjö, un système de
navettes était mis en place. Un mois avant le départ il fallait donner son heure et lieu d’arrivée
(gare, aéroport). Une navette est donc arrivée à la gare de Växjö. Un panneau de point de
rendez-vous était présent. Les navettes, conduites par des étudiants de l’équivalent du bureau
des élèves, nous ont déposées à l’Université. Un responsable nous a alors souhaité la
bienvenue et expliqué le programme de la semaine. Après cela nous avons eu nos clefs
d’appartements et un paquet piquenique pour le soir et le lendemain matin. Après cela, les
navettes nous ont déposés devant chez nous. Quelques jours après, une réunion d’information
d’une journée entière nous a été prodiguée. Durant cette journée, nous avons eu des
explications concernant les cours, le logement, les différentes activités, associations, quels
numéros à appeler en cas d’urgence ou de maladie mais aussi des informations par un agent
de police sur les lois en vigueur notamment concernant l’alcool et les drogues. Une pochette
avec des plans de la ville, du campus, des numéros de téléphones et adresses utiles nous a
aussi été remis.
De plus, avant le début du semestre, l’université propose aux étudiants de bénéficier d’un
parrain qui connait les lieux. Il s’agit la plupart du temps d’un étudiant suédois. Ce parrain est
choisi par l’université. L’étudiant doit lister trois de ses intérêts et l’université choisi un
parrain en fonction de ses critères. L’étudiants Suédois choisi peut alors entrer en contact avec
nous. Dans mon cas, ma marraine était une étudiante suédoise qui voulait devenir professeur
d’Anglais. Avant le départ j’ai pu lui posé certaine questions que j’avais par rapport au temps
ou au type de ville qui m’attendait par exemple.
Pour conclure cette partie sur l’accueil au sein de l’université, je dirai que les étudiants sont
très bien encadrés. Le service des relations internationales est disponible et prêt à répondre
aux questions. Le fait d’avoir un appartement sur le campus facilite également beaucoup les
choses.
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II) Cours choisis
Le choix des cours s’est fait par internet avant le départ. Un descriptif de chaque cours est
disponible sur leur page internet. On peut y trouver sur quelle période le cours se passe et
qu’elles seront les grandes lignes abordées. En suède, il est très courant de ne suivre qu’un
cours
par
semestre,
divisé
en
plusieurs
modules.
Choisir le choix du cours à 30 crédits à l’avantage de ne pas poser le problème de cours qui se
chevauchent et permets d’avoir une charge de travail égale pendant le semestre.
J’ai donc fait ce choix. Mon cours était un cours de marketing appelé « Strategic marketing,
development of product, services and experiences, cases study and company field study ».
Ce cours était divisé en 4 modules de 7,5 crédits chacun. Chaque module avait une durée
approximative d’un mois.
a) Descriptif des cours
Strategic Marketing : Il s’agit du premier module que j’ai suivi. C’est un module très complet avec
des lectures et des séminaires. Le dossier à rendre était sur une entreprise Suédoise et se basait sur le
rapport annuel. Ce module demande du travail notamment à cause de l’examen qui se base sur un livre
d’un peu plus de 500 pages. Le cours regroupe beaucoup de grands thèmes du marketing. On évoque
par exemple les éléments influençant la stratégie marketing de l’entreprise comme son environnement,
sa culture, ses capacités. Les notions de leader et la dimension internationale sont également abordées.
C’est donc un module complet qui traite de nombreuses thématique du marketing en termes de
stratégie mais qui ne survole pas le sujet. En effet, chaque thème est vraiment étudié en profondeur.
Development of product, services and experiences: Ce deuxième module était plus précis que le
premier. Il traite essentiellement du management d’une innovation ainsi que du
développement d’un nouveau produit. Ce cours était lui aussi construit autours de lectures et
de séminaires. Contrairement au premier module, nous devions nous même trouver
l’entreprise sur laquelle nous voulions travailler et il fallait trouver par soit même la
problématique qui nous semblait pertinente. Notre groupe a par exemple travaillé sur la sortie
de la Kinect 2 pour X-box 360 de Microsoft.
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Cases study : Pour ce troisième module il n’y avait pas de lectures, uniquement des
séminaires. Contrairement aux deux premiers modules où il y avait un dossier à rendre que
l’on écrivait petit à petit en ayant un nouveau feedback toutes les semaines, il y avait un cas
par semaine à traiter. De ce fait, nous n’avions de feedbacks qu’une fois le travail
complètement achevé et présenté.
Company field study : Ce cours était composé de séminaires mais pas de lectures non plus. Un
dossier était à rendre mais cette fois il s’agissait du cas d’une entreprise que l’on a pu
rencontrer et dont la problématique était réelle et actuelle. Notre groupe a travaillé sur une
start up qui vend des bougies à des écoles et associations. C’était une start up qui n’avait pas
encore commencé à vendre ses produits. Notre mission était de trouver le meilleur moyen
pour
eux
de
communiquer
avec
leurs
clients
stratégiques.
Pour ces deux modules sans lecture, il n’y a donc pas d’examen écrit à passer. La note dépend
du dossier, de la qualité de l’opposition réalisée et de la présentation à l’oral de son travail.
b) Pédagogie et organisation des cours
Contrairement au système français, il n’y a pas une période d’examens de fin de semestre ou
de fin d’année. En effet, dès que le module est terminé, une évaluation est faite. Cette
évaluation n’est pas tout le temps un examen. En effet, il peut également s’agir de la note d’un
dossier à écrire durant le module. Il peut aussi s’avérer que l’étudiant doive faire l’examen et
le dossier écrit pour valider son module.
Les cours peuvent être des lectures ou des séminaires. Les lectures durent de 2 à 4h et sont
données à tous les élèves inscrits au module. Elles sont comparables à un cours en
amphithéâtre. Chaque cours est basé sur un ou deux livres. Durant la lecture, le professeur
(qui n’est pas toujours le même) présente un PowerPoint sur des chapitres du livre. Ce
PowerPoint est ensuite toujours mis sur ce qu’ils appellent le « blackboard », équivalent de
l’intranet.
Un cours dans le contexte d’un séminaire est différent. Il s’agit d’un groupe de travail
restreint qui accueille entre 15 et 25 élèves approximativement. Chaque groupe présente son
travail et un autre groupe doit préparer une opposition en amont. C'est-à-dire que la veille du
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séminaire,
un groupe déterminé doit lire le travail d’un autre groupe et faire des
commentaires constructifs, poser des questions, donner des conseils.
III) Apports pédagogique
La méthode d’étude suédoise est différente de celle qu’on utilise en France. L’un des apports
que je valorise le plus concerne leur méthode de rédaction d’un dossier. Leur méthode de
rédaction est très cadrée et suit une logique bien précise. Par exemple, avant de formuler la
problématique générale, l’étudiant est invité à écrire une partie expliquant en quoi cela est
important, quels seraient les conséquences, comment le gérer. C’est une partie qui permet de
réfléchir et de mieux comprendre en quoi c’est un problème. Une partie est également
réservée aux théories qui vont être utilisé dans l’analyse et une autre partie est composée de
données empiriques (liée par exemple à l’entreprise elle-même, au secteur, aux concurrents).
C’est à l’aide de ces deux précédentes parties qu’on peut alors faire une analyse. Tout ce qui
est dit dans l’analyse doit être justifié à l’aide de théories issues d’article scientifiques.
C’est une méthode qui est sans doute plus contraignante mais qui je pense apporte un résultat
qui a plus de légitimité. Apprendre à travailler selon ce modèle m’a forcé à envisager d’autre
façon de faire que celle que j’ai toujours connue et également à m’adapter.
Il s’agissait toujours de travail de groupe et cela m’a permis d’étendre mes capacités à gérer
un travail de groupe et à travailler en groupe malgré nos visions des choses souvent
différentes.
Le fait de travailler avec une entreprise comme ce fut le cas pour mon dernier module aurait
pu être une très bonne expérience mais malheureusement il s’agissait d’une start up et le fait
de parler avec le manager et le CEO n’a rien apporté de plus à notre travail mais je pense que
selon l’entreprise et la problématique, ce peut-être intéressant aussi bien pour l’étudiant que
pour l’entreprise.
Enfin, le fait de travailler, de faire des présentations, d’avoir et apprendre les cours en anglais
m’a permis d’améliorer nettement mon niveau. Les présentations à l’orale régulières
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permettent de travailler un anglais plus professionnel que celui utilisé dans la vie de tous les
jours avec les autres étudiants.
IV) Apports personnel
Pendant ces cinq mois j’ai eu la chance de rencontrer des personnes venant d’Europe,
d’Asie, d’Afrique, Australie et Amérique. J’ai pu découvrir de nouvelles cultures et de
nouvelles façons de voir les choses, de nouvelles cuisines également. Nous avons partagé
chaque événement important des différents pays présents. Nous avons par exemple fêté le
nouvel an persan au mois de mars ou la fête de la reine très populaire aux Pays-Bas.
J’ai également profité de ces cinq mois pour visiter la Suède (Stockholm, Göteborg et
Gotland une île suédoise), Copenhague au Danemark ainsi que Budapest en Hongrie.
Cette expérience m’a vraiment montré les différences culturelles qui existent et depuis
cette aventure je suis devenue beaucoup plus curieuse qu’auparavant. J’ai été très touché
par toutes ses personnes qui avaient envie de nous faire partager leur culture au travers de
musiques, photo, cuisines et qui étaient aussi très intéressé par celle des autres.
Je vivais avec 7 autres personnes de nationalité japonaise, suédoise, hollandaise, italienne,
canadienne, française et allemande. Nous partagions le salon et la salle à manger. C’était
la première fois que je vivais en collocation et ce fut très enrichissant. Nous organisions
des dîners internationaux chaque dimanche où chacun cuisinait une spécialité de son pays.
Il s’agissait de moment d’échange où l’on abordait des thèmes comme l’éducation, la
politique, notre vie quotidienne ou la vie en entreprise par exemple.
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V)
Budget
La vie en Suède est plus élevée qu’en France et le taux de change n’était pas en la faveur de
l’euro. La monnaie est la couronne Suédoise.
Ci-dessous un tableau avec les principaux postes de dépenses lors de mon expatriation. Les
sommes données sont pour un mois.
Catégorie
Argent
(calculé sur la base d’un taux de
change de 0,11)
Logement
450€
Courses
130€
sorties
40€
Transport
-
Livres
80€
TOTAL MENSUEL :
700€
Commentaires
C’est normalement le maximum
pour un appartement sur le
campus. Ma compagnie de
location avait prélevé le total
avant mon départ mais avec la
deuxième compagnie louant les
appartements,
c’était
un
prélèvement mensuel.
Deux discothèques/bars sont
accessibles sur le campus. Il faut
compter 3euros en semaine et 8
euros le weekend.
Tout est accessible à pied si
l’appartement est sur le campus et
le centre ville est à 35 min à pied
et à 15 min en vélo.
Des livres sont obligatoires pour
le suivi de certaines matières.
Néanmoins,
des
versions
informatiques
gratuites
sont
facilement trouvables.
En ajoutant le prix du billet d’avion et de train aller retour (160€), j’estime la somme totale
pour le semestre à 3660€.
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Conclusion/Bilan
Pour conclure ce rapport d’expatriation, je dirai que je ne regrette absolument pas le choix que
j’ai fait. Les étudiants sont très bien encadrés du début à la fin. Les cours dispensés par
l’université sont de qualités et l’université en elle-même est quasiment neuve et équipés en
ordinateurs, espace pour travailler, bibliothèque, salle de projection.
D’un point de vue plus personnel, cette expatriation restera une très belle expérience humaine
où j’ai rencontré des gens venant de tous les continents qui m’ont donné envie de voyager et
de tout connaître de leurs pays et habitudes.
Le seul bémol est peut-être lié au fait que la ville n’est pas très attractive et qu’on en a très
vite fait le tour mais il faut savoir que des voyages sont organisés par l’équivalent du bureau
des élèves et même par soit même il est facile de se rendre à Copenhague ou à Stockholm par
exemple.
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