Décembre - La revue L`alimentation
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Décembre - La revue L`alimentation
Volume 53 DÉCEMBRE 2013 4,95 $ Enjeux ÉCONOMIE 2014 : SOUS UN MEILLEUR JOUR ? + L A BAIE DE GOJI DÉVOILÉE ROUGE D’EXOTISME LE MAGASIN DU FUTUR DESIGN ET AMÉNAGEMEN T ÉQUIPEMEN T S LOGISTIQUE ET EMBALL AGE POSTE PUBLICATIONS N° 40069320 ENREGISTREMENT N° 2140.ISSN 1497-6714 ADRESSE DE RETOUR : 7063, RUE SAINT-DENIS, MONTRÉAL (QUÉBEC) H2S 2S5 SOMMAIRE Volume 53 DÉCEMBRE 2013 CHRONIQUES 5 27 10 25 PETITES SURFACES PORTRAIT DOSSIERS Pascal Blouin : un rassembleur à l’œuvre 11 REPORTAGE NACDA-ACDA : une industrie, un sommet ! L’ALIMENTATION Une publication des Éditions du marchand québécois, fondée en 1961 7063, rue Saint-Denis, Montréal (Québec) H2S 2S5 Téléphone : 514 271-6922 | Toronto : 416 283-3170 Télécopieur : 514 271-1308 www.l-alimentation.com 5 LE MAGASIN DU FUTUR Design et aménagement Équipements Logistique et emballage CARRIÈRE Ingénieur alimentaire : une profession aux multiples facettes 26 Commerce : pour inviter, il faut être invitant SOUS LA LOUPE Baie de goji : rouge d’exotisme 9 GOURMANDISES Les Moissonneurs solidaires : du rêve à la réalité ÉCONOMIE 2014 : sous un meilleur jour ? 8 26 RUBRIQUES 4 CALENDRIER 28 NOUVEAUTÉS 10 11 PRÉSIDENT DU CONSEIL ÉDITRICE RÉDACTRICE EN CHEF COLLABORATEURS J. Gaston Raby Diane Beaudin | [email protected] Karine Moniqui | [email protected] Michèle Foreman, Josianne Haspeck, Denyse Perreault, Françoise Pitt CONSEILLER PUBLICITAIRE ADJOINTE AUX VENTES Éric Faubert | [email protected] Rosa Contrino | [email protected] SECRÉTARIAT ET ABONNEMENT Nicole Pelletier | [email protected] 1 an : 45 $ + taxes 10% INFOGRAPHIE ET CONCEPT Le trafiquant d’images PRÉ-PRESSE ET IMPRESSION Transcontinental POSTE PUBLICATIONS n° 40069320 ENREGISTREMENT n° 2140.ISSN 1497-6714 DÉPÔT LÉGAL : BIBLIOTHÈQUE NATIONALE DU QUÉBEC Les articles publiés dans L’alimentation relèvent de la responsabilité exclusive de leurs auteurs. Toute reproduction de textes ou extraits n’est permise que sur autorisation et doit porter la mention « Reproduit de la revue L’alimentation ». Notre magazine est imprimé sur du papier composé de 10 % de fibres recyclées post-consommation. L’ALIMENTATION décembre 2013 3 Billet LES CHIFFRES DU MOIS par Karine Moniqui, rédactrice en chef 2,1 % PRÉVISIONS OPTIMISTES ? Au Québec, quelque 166 000 personnes travaillent dans le secteur du commerce de détail et de gros en alimentation. À cela s’ajoutent les 65 000 travailleurs de la transformation alimentaire. Sans oublier les postes en aval et en amont, de la production agroalimentaire au marketing. Pas surprenant que la province soit qualifiée de géant alimentaire. L’industrie agroalimentaire représente 6,7 % du PIB total du Québec (en excluant le commerce de gros). Une performance à envier? En période de croissance comme en récession, un fait demeure : les consommateurs mangeront toujours trois fois par jour. Cependant, quand l’économie plane dans un ciel fort nuageux, comme cela est la cas depuis déjà cinq ans, les clients des magasins d’alimentation sont plus craintifs, plus exigeants et plus chatouilleux. Le dollar investi dans le panier d’épicerie est davantage analysé, pesé et compté. Un sondage réalisé en mai dernier par Ipsos Reid pour le compte de la Banque Royale du Canada démontre cependant que les dépenses moyennes pour l’épicerie varient grandement d’une province canadienne à l’autre. Le consommateur ontarien dépense en moyenne 379 $ par mois alors que les Britanno-Colombiens accordent 415 $ par mois au panier d’épicerie. Et le Québec dans tout ça? Bon premier ou bon dernier… avec 448 $ par mois. Que faut-il alors en déduire? Que le prix des aliments est peut-être plus élevé dans la province, que la concurrence entre les grands joueurs de l’alimentation est plus forte en Ontario ou en Colombie-Britannique qu’au Québec, que le consommateur moyen accorde, volontairement, davantage d’argent à son panier d’épicerie (pour des produits plus raffinés ou de meilleure qualité)? Autant de raisons de demeurer à l’affût des fluctuations économiques et des prévisions sectorielles qui peuvent influencer directement le panier d’épicerie et le travail du détaillant : un aperçu des enjeux économiques pour l’année 2014 à lire en page 5. CALENDRIER Du 19 au 21 janvier 2014 Les 29 et 30 mars 2014 WINTER FANCY FOOD SHOW EXPO MANGER SANTÉ ET VIVRE VERT — QUÉBEC Moscone Center à San Francisco aux États-Unis www.specialtyfood.com Du 23 au 26 janvier 2014 CONGRÈS DE L’AIASQ Hôtel Estérel à Estérel 450 657-8251 www.surgele.ca Centre des congrès de Québec www.expomangersante.com Du 31 mars au 3 avril 2014 ALIMENTARIA Gran Via de Fira à Barcelone en Espagne www.alimentation-bcn.com Du 8 au 12 mars 2014 Du 2 au 4 avril 2014 EUROPAIN SIAL CANADA ET SET CANADA Parc des expositions de Paris-Nord Villepinte en France www.europain.com Palais des congrès de Montréal www.sialcanada.com Du 11 au 13 juin 2014 Les 18 et 19 mars 2014 SIAL ASEAN CONGRÈS ANNUEL DU CQCD World Trade Center de Manille aux Philippines www.sialasean.com Palais des congrès de Montréal 514 842-6681 www.cqcd.org Du 21 au 23 mars 2014 Du 10 au 13 juin 2014 EXPO MANGER SANTÉ ET VIVRE VERT — MONTRÉAL FMI 2014 Palais des congrès de Montréal www.expomangersante.com 4 L’ALIMENTATION décembre 2013 McCormick Place (South Hall) à Chicago aux États-Unis www.fmiconnect.net Le taux d’inflation prévu pour l’année 2014 au pays. Ce taux était estimé à 1,4 % en 2013 et 1,6 % en 2012. e 2 Le rang que devrait occuper le Canada entre 2013 et 2018 en termes de croissance de sa population des 20-44 ans, tout juste derrière l’Inde. 2,1 % La variation annuelle des dépenses personnelles des ménages canadiens anticipée pour 2014. Source : Perspectives économiques, Banque Nationale, hiver 2013. ACTUALITÉS SUZANNE BLANCHET REMPORTE L’OR ! Suzanne Blanchet, présidente et chef de la direction de Cascades Groupe Tissu, a remporté un StevieMD d’or dans la catégorie Cadre supérieure de l’année au Canada à l’occasion de la 10e édition des Stevie Awards for Women in Business. Ce prix de renommée mondiale lui a été remis en reconnaissance de sa contribution exceptionnelle à l’industrie. Sous sa direction, Cascades Groupe Tissu est devenue un chef de file de l’industrie des papiers tissu, avec un chiffre d’affaires d’un milliard de dollars et une offre de produits novateurs et écoresponsables. Enjeux ÉCONOMIE 2014 : SOUS UN MEILLEUR JOUR ? L’ANNÉE 2013 A ÉTÉ PLUTÔT ORDINAIRE D’UN POINT DE VUE ÉCONOMIQUE, MAIS QUE NOUS RÉSERVE LA PROCHAINE ANNÉE? PRÉVISIONS D’ÉCONOMISTES. par Josianne Haspeck L’ la mesure où les prix du pétrole ne s’enflamment pas. année 2014 s’annonce davantage prometteuse. L’économiste en chef adjoint à la Banque TD, Derek Burleton, prévoit une amélioration modeste de la croissance économique. « Nous anticipons une hausse de 1,4 % pour l’année complète de 2013 qui se termine bientôt et de 2 % en 2014. Ce serait la plus importante performance depuis quelques années, même si elle reste tout de même timide », signale-t-il. Les prévisions favorables s’expliquent en partie par la reprise de l’économie américaine. « Le rétablissement des États-Unis a été décevant jusqu’à présent. Cependant, on remarque un regain qui devrait soutenir l’industrie de l’exportation au Québec et dans le reste du pays », mentionne-t-il. Joëlle Noreau, économiste principale pour le Mouvement Desjardins, se veut optimiste : « La croissance sera plus affirmée, confirme-t-elle. Les échanges commerciaux augmenteront. L’économie canadienne sera également plus vigoureuse. Les échanges avec les autres provinces seront à la hausse, ce qui stimulera les exportations québécoises. » L’institution prévoyait encore, en octobre dernier, que la croissance économique américaine (Produit intérieur brut [PIB] réel) pour 2013 et 2014 resterait respectivement à 1,7 % et 2,8 %. Quant au scénario économique canadien, il présente toujours une hausse probable de 1,7 % du PIB réel en 2013. L’année 2014 devrait se solder par un gain de 2,4 %. Les principaux indicateurs économiques, publiés en octobre dernier par le Mouvement Desjardins, confirment que le Québec tire cependant de la patte : le PIB réel n’est estimé qu’à 0,9 % pour 2013 et à 1,8 % pour la prochaine année. Marc Pinsonneault, économiste principal à la Banque nationale, nuance cette piètre performance anticipée : « Le PIB s’aligne pour être d’un pour cent en 2013, mais on s’attend à une remontée à presque 2 % pour 2014. Il y a quelques années, ce taux aurait été qualifié d’ordinaire, mais de nos jours, c’est presque remarquable », explique-t-il. Il précise que l’économie n’a pas crû en 2012 en raison du taux à plat des exportations internationales, dans la plupart des secteurs manufacturiers. Le deuxième trimestre de 2013 a laissé entrevoir une lueur d’espoir avec un nombre d’exportations internationales intéressant. « On se croise les doigts pour que la hausse de 2 % Les changements les plus importants pour l’industrie alimentaire pourraient donc venir du côté des ententes commerciales ou, encore, d’événements politiques mondiaux. « La signature toute récente du projet d’accord commercial entre le Canada et l’Europe en est un exemple. Il faut évaluer les répercussions, mais la conclusion d’ententes n’est pas sans effets, soutient l’économiste du Mouvement Desjardins. Lorsque certains pays décident de boycotter les produits canadiens ou québécois pour diverses raisons, les effets sont immédiats. On peut penser à un changement dans les normes de production ou des interdits quant à l’utilisation de produits, comme la ractopamine pour le porc et l’embargo de la Russie sur les exportations de blé. » Selon elle, l’industrie n’est pas à l’abri de tels se concrétise et que l’augmentation des exportations soit durable », ajoute-t-il. L’ALIMENTATION : DU SOLIDE Le secteur de l’alimentation joue un rôle stabilisateur dans une économie et le Québec ne fait pas exception. On observe rarement des creux ou des sommets d’une année à l’autre puisque l’alimentation se trouve à la base des besoins humains et cette activité est moins bousculée par des changements économiques importants. Les facteurs économiques qui pourraient avoir une influence sur l’évolution de l’industrie de la fabrication d’aliments sont les taux d’intérêt, les prix de l’énergie (essence, diesel, mazout, gaz naturel et électricité) et la valeur du dollar canadien. « Pour 2014, peu de bouleversements sont attendus. À moins d’une croissance très forte de l’économie canadienne, ce qui n’est pas le scénario privilégié, les taux d’intérêt ne changeront pas brusquement et demeureront près de leurs niveaux actuels, signale Mme Noreau. Ceci sera encore profitable aux emprunteurs et aux entrepreneurs qui souhaitent investir. » Même chose du côté de l’énergie où l’on ne s’attend pas à des soubresauts importants, à moins que des tensions politiques dans les pays producteurs freinent la production, notamment du côté du pétrole. Idem pour le dollar canadien qui ne devrait pas non plus s’apprécier de façon importante, dans Me Carole Fortin MBA se joint au Conseil canadien du commerce de détail Me Carole Fortin se joint à l’équipe du Québec du Conseil canadien du commerce de détail à titre de Directrice, Relations gouvernementales et Affaires publiques, Division de l’alimentation. Carole détient de nombreuses années d’expérience dans le secteur bioalimentaire et une connaissance approfondie de ses acteurs et de ses enjeux. Fondé en 1963, le Conseil a pour mission d’être la voix du commerce de détail et de la distribution alimentaire en offrant un large éventail de services de représentation, de recherche, d’éducation ainsi que d’autres services destinés à favoriser la réussite de ses membres et à mieux faire connaître leur contribution auprès des collectivités et des consommateurs qu’ils servent. L’ALIMENTATION décembre 2013 5 Enjeux bouleversements même si les indicateurs économiques n’annoncent pas, à ce moment-ci, de chambardements pour l’année qui vient. Au cours des derniers mois, le gouvernement du Québec et le ministère de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation (MAPAQ) ont mis en place plusieurs programmes pour soutenir les producteurs et les transformateurs alimentaires. Il est trop tôt pour en prévoir les effets sur l’industrie. Néanmoins, l’économiste de la Banque TD remarque que l’accent porté sur l’achat local s’observe à travers le pays et que cela fournit une nouvelle raison pour affirmer que la prochaine année sera meilleure que 2013. Le directeur de l’amélioration de la compétitivité et des analyses stratégiques au MAPAQ, Denis 6 L’ALIMENTATION décembre 2013 Desrosiers, rappelle en ce sens l’annonce du programme Levier, un outil de développement de l’industrie de la transformation alimentaire québécoise. L’objectif? Mettre en place les conditions gagnantes pour accroître sa compétitivité et accélérer son développement, dans un contexte de mondialisation des marchés. Diverses campagnes promotionnelles mettant à l’avantscène les produits québécois ont également été orchestrées, sans que le ministère n’ait « d’objectifs précis de croissance ». Résultat des efforts consentis par tous les intervenants de l’industrie? « L’année 2013 va assez bien. Selon Global Trade Atlas, les exportations bioalimentaires du Québec ont fait un bond de 9 % en 2012 et ont augmenté de 3,5 % pour les six premiers mois de 2013. On est vraiment sur une lancée positive à ce niveau-là », signale M. Desrosiers. « Il faut espérer que l’industrie alimentaire se stabilise. Les entreprises exportatrices peuvent s’attendre à une amélioration graduelle, mais continue, de l’économie américaine », estime Marc Pinsonneault. UN POUVOIR D’ACHAT STABLE Pour la prochaine année, le pouvoir d’achat des consommateurs devrait rester stable. « Les revenus des ménages, après impôts, ont été stables durant les trois derniers trimestres de 2012 et ont connu une légère augmentation au premier trimestre de 2013 », indique Marc Pinsonneault. Enjeux L’économiste du Mouvement Desjardins, Joëlle Noreau, estime que « les consommateurs demeureront prudents face à leurs dépenses ». Selon elle, l’emploi continuera de progresser au Québec, mais à basse vitesse, tandis que le taux de chômage devrait baisser, passant de 7,7 % en 2013 à 7,5 % en 2014. « On ne verra pas d’effets importants sur le secteur de l’alimentation », note-t-elle cependant. « De janvier 2011 à septembre 2013, nous constatons une croissance annuelle de 0,6 % du nombre d’emplois. Ce taux n’est pas suffisant pour que le taux de chômage reste stable. Nous sommes en principe en période d’expansion économique, pourtant le taux de chômage est en hausse depuis deux ans et demi au Québec », signale M. Pinsonneault. En cette période de rétrospection et de résolutions, souhaitons-nous la bonne année! L’EMPLOI DANS TOUT ÇA Quelques données intéressantes : Emploi-Québec prévoyait une hausse de 22 400 emplois entre 2011 et 2016 au Québec dans le secteur du commerce de détail. Or le quart des emplois de ce secteur se trouvent dans les magasins d’alimentation. Les postes les plus recherchés restent ceux de gérants, d’aides-gérants et de bouchers. La grande région de Montréal demeure très active sur le plan de l’emploi en transformation alimentaire. « On remarque que l’industrie de la fabrication d’aliments connaît une croissance de 1,3 % du nombre d’emplois en comparant 2011 à 2010 », fait savoir Lise Perron, directrice générale du Comité sectoriel de main-d’œuvre en transformation alimentaire. Selon les perspectives sectorielles d’EmploiQuébec, l’industrie des aliments, des boissons et des produits du tabac devrait enregistrer un gain de 3 400 emplois entre 2011 et 2016. Une croissance plus soutenue de l’emploi dans le secteur alimentaire pourrait cependant avoir comme effet de rendre l’enjeu du recrutement de main-d’œuvre encore plus déterminant pour les détaillants, manufacturiers et grossistes. De beaux défis à l’horizon. L’ALIMENTATION décembre 2013 7 Sous la loupe ACTUALITÉS BAIE DE GOJI ROUGE D’EXOTISME LE ROUGE DU TEMPS DES FÊTES SE RETROUVE BIEN SOUVENT DANS NOS ASSIETTES AVEC LA SAUCE AUX CANNEBERGES. MAIS LA BAIE DE GOJI GAGNE EN POPULARITÉ ET SON EXOTISME EN SÉDUIT PLUS D’UN… DE QUOI ROUGIR DE PLAISIR! par Josianne Haspeck L a baie de goji est un petit fruit rouge originaire du Tibet. Il fait partie de la famille des solanacées, comme la tomate, la pomme de terre et l’aubergine. Son goût est plus amer que sucré, entre la saveur de la canneberge et de la cerise. Très populaire dans toute l’Asie, ce petit fruit est utilisé en médecine traditionnelle chinoise pour ses propriétés. Il protégerait plusieurs organes comme le foie, les reins et les yeux. Lorsque consommé comme aliment, il combattrait également la fatigue, contribuerait à traiter l’infertilité et les troubles respiratoires, en plus de stimuler le système immunitaire. Toutefois, aucune étude scientifique n’a réussi à démontrer clairement, du moins jusqu’à maintenant, l’une ou l’autre de ces propriétés. Selon certains distributeurs, la baie de goji renfermerait 18 sortes d’acides aminés, 21 minéraux et oligo-aliments, dont le zinc, le fer, le cuivre et le phosphore. La consommer favoriserait la croissance des os et des dents, aiderait à réduire la pression artérielle, le cholestérol et le taux de sucre dans le sang, en plus d’améliorer l’assimilation du calcium. La nutritionniste Julie DesGroseilliers met un bémol à toutes ces promesses puisque rien ne permet de corroborer ces dires, d’autant plus que la baie de goji ne figure pas dans le Fichier canadien sur les éléments nutritifs. On peut toutefois affirmer qu’elle est très riche en antioxydants, dont des caroténoïdes, la zéaxanthine et la vitamine C. Une propriété qui 8 L’ALIMENTATION décembre 2013 lui a valu le nom de « fruit de la longévité ». Rappelons que les antioxydants aident à prévenir les maladies associées au vieillissement comme les maladies cardiovasculaires et le cancer. Selon bien des nutritionnistes, ce petit fruit ne propose rien de plus, sinon son côté exotique, que les petites baies locales telles que les framboises, les bleuets et les canneberges qui en contiennent tout autant. LA TOUTE PREMIÈRE GAMME DE PRODUITS DU CHEF JÉRÔME FERRER DISTRIBUÉE EN EXCLUSIVITÉ CHEZ IGA Sobeys et le Groupe Jérôme Ferrer annonçaient, le 1er novembre dernier, une entente d’exclusivité pour la distribution de la toute première gamme de produits de prêt-à-manger signée Jérôme Ferrer dans tous les IGA du Québec. Ce partenariat est le fruit d’une collaboration et d’un partage d’expertise entre deux organisations qui se sont données comme objectif d’amener la catégorie du prêt-à-manger à un autre niveau. La philosophie qui guide le développement de la toute nouvelle gamme de prêt-à-manger est en adéquation avec celle pratiquée dans les restaurants du Groupe Ferrer. Ainsi, qualité, créativité, ingrédients du Québec, sans additif ou agent de conservation, sont autant d’éléments à concilier dans la conception des premiers produits qui seront lancés sous peu. CONSERVATION ET UTILISATION La baie de goji séchée se conserve 12 mois dans un endroit frais et sec, à l’abri de la lumière. Pour l’utiliser, on suggère de la faire tremper dans de l’eau pendant 10 minutes. Une fois qu’elle est charnue et juteuse, il est alors facile de l’ajouter à sa recette de frappé. Parce qu’elle accompagne bien les noix, les graines et les autres fruits séchés, on peut l’ajouter à son mélange du randonneur. D’une texture moins humide qu’un raisin sec, la baie de goji s’apprête bien dans des mélanges humides comme des céréales chaudes ou froides, des salades, des soupes et même du thé. Une autre façon de la réhydrater. BIENTÔT UNE BAIE DE GOJI QUÉBÉCOISE ? Sur une terre à bois, à Newport, Gérard Lafontaine s’est lancé dans la culture du lyciet commun, l’arbuste qui produit la baie de goji. L’homme croit être en mesure de cueillir ses premiers petits fruits à l’été 2014, mais pour cela, il faudra que cet arbuste s’adapte au sol plus acide de la Gaspésie. ALCOOLS QUÉBÉCOIS : CE N’EST PAS L’ENVIE QUI MANQUE ! L’Association des détaillants en alimentation du Québec a lancé, le 22 octobre dernier, la campagne « Ce n’est pas l’envie qui manque! », en appui au regroupement Le Québec dans nos verres. L’objectif : rappeler au gouvernement que les détaillants en alimentation sont prêts à en faire plus pour promouvoir les alcools québécois. Le réseau des détaillants en alimentation est tout désigné pour servir de porte d’entrée aux producteurs qui le souhaiteraient : « Nous permettre de vendre les alcools québécois, comme on le fait pour tous les autres produits d’ici, s’inscrirait dans la continuité de nos activités. Ça fait longtemps que nous souhaitons pouvoir le faire et les producteurs disent que c’est ce dont ils ont besoin. Le gouvernement du Québec ne peut continuer d’ignorer les besoins légitimes de débouchés pratiques pour les producteurs d’alcool québécois », déclarait Annick Gazaille, propriétaire du IGA Gazaille de Magog. Le réseau des détaillants en alimentation est complémentaire à l’offre de la SAQ. Pourquoi ne pas utiliser les deux réseaux à leur plein potentiel? Portrait PASCAL BLOUIN UN RASSEMBLEUR À L’ŒUVRE EFFICACITÉ, HUMOUR, CRÉATIVITÉ : LES MOTS-CLÉS QUI ONT PERMIS À PASCAL BLOUIN DE MAINTENIR LE MAXI DE LÉVIS PARMI LES PLUS IMPORTANTS DE L’ENSEIGNE EN VOLUME DE VENTES. par Françoise Pitt A ux destinées de ce magasin depuis trois ans, il a aboli quelque peu les distances entre la direction et les 80 employés. Il n’hésite pas, par exemple, à passer une nuit avec son équipe de nuit, ou à arriver à 5 h 30 du matin pour la rencontrer avant son départ à 6 h. « Cela a fait toute la différence, confie-t-il. L’équipe de nuit ne se sent plus délaissée. » Et il a réussi à assouplir l’organisation opérationnelle du magasin; ainsi, plusieurs employés sont aptes à passer d’un rayon à l’autre, si le besoin s’en fait sentir. « Il a fallu du temps, avoue-t-il. Mais ils ont compris que, dans un contexte de concurrence féroce, il leur fallait mettre la main à la pâte et faire preuve de flexibilité pour aller chercher des ventes maximales afin de protéger leurs emplois. » TOUCHE PERSONNELLE ET CRÉATIVITÉ C’est en vendant des fruits et légumes dans un kiosque au bord de la route, propriété de sa tante, que Pascal Blouin, alors étudiant au secondaire, s’initie au domaine alimentaire. Tout en poursuivant plus tard des études en administration des affaires à l’Université de Rimouski, campus de Lévis, il travaille à temps partiel dans des supermarchés jusqu’à l’obtention de son baccalauréat. Puis, en 1999, il entre à temps plein comme gérant des fruits et légumes au Maxi de Saint-Romuald. On le retrouve ensuite assistant-directeur du Maxi de Sainte-Foy, puis successivement directeur des magasins de Montmagny et de Beauport, avant de prendre la direction du Maxi de Lévis en 2010. « Je suis natif de Lévis, indique-t-il. Je connais beaucoup de monde, ce qui n’est pas négligeable pour la bonne marche des affaires. » Pascal Blouin apprécie que, malgré un rigoureux encadrement par la haute direction, il y ait place à la liberté d’ajouter sa touche personnelle dans la gestion du magasin, donc de faire preuve de créativité. Il voit son poste comme un rassembleur, sachant rallier son monde vers l’objectif ultime, la réussite. Pour ce faire, il met à profit son sens de l’humour. « Et ça fonctionne, assure-t-il. Ici, tout le monde travaille de bonne humeur. » UNE ATTITUDE POSITIVE EN TOUT TEMPS L’ambiance qui règne dans le magasin contribue grandement à son succès. Pascal Blouin entretient ce climat de bonne entente au moyen d’une rencontre matinale quotidienne où, outre de déterminer les objectifs de la journée, on parle des actualités dans le domaine alimentaire, des problèmes et des bons coups de chacun des départements, etc. « Cela crée un sentiment d’appartenance et de proximité bénéfique, indique-t-il. Beaucoup de décisions sont ainsi prises en équipe. Chacun se sent concerné et partie prenante de la bonne gestion opérationnelle. » Il va sans dire que les clients apprécient au plus haut point la gentillesse des employés et leur disponibilité. Pour les années à venir, Pascal Blouin situe la clé du succès dans la capacité qu’auront les magasins à escompte à garder leurs bons employés. « Toutes les grandes enseignes alimentaires sont présentes à Lévis, reconnaît-il. La concurrence fait en sorte que nos employés sont constamment sollicités. Mon truc pour les retenir et les fidéliser? Leur offrir la possibilité de développer leurs compétences et même d’atteindre des postes supérieurs. Les bons employés, il faut tout mettre en œuvre pour les garder. » Avoir une attitude positive au travail, prêcher par l’exemple, assurer le bon fonctionnement du magasin par le biais de rencontres quotidiennes qui scellent de surcroît la bonne entente, ce sont là les balises qui permettent à Pascal Blouin de mener sa barque dans la bonne direction. L’ALIMENTATION décembre 2013 9 Carrière INGÉNIEUR ALIMEN TAIRE UNE PROFESSION AUX MULTIPLES FACETTES PEU DE PROFESSIONS OFFRENT UN TAUX DE PLACEMENT DE 100 %. LE GÉNIE ALIMENTAIRE EST DE CELLES-LÀ. EMPLOIS GARANTIS POUR LES DIPLÔMÉS! par Françoise Pitt O n les trouve désormais un peu partout, dans les PME alimentaires, les entreprises manufacturières et pharmaceutiques, les multinationales de l’alimentation, les entreprises de services-conseils ou de recherche, les ministères provinciaux et fédéraux. « Ce que j’aime de mon métier, c’est la diversité des projets qu’on mène à terme, confie AndréeAnne Verreault, ingénieure chez Laporte Experts Conseils, une firme de consultants en ingénierie de Québec. Bachelière en génie alimentaire depuis 2008, elle a d’abord travaillé chez Fruit d’Or à titre de chargée de projets et a ensuite mis le cap sur l’Australie pour un contrat en procédés avec Tetra Pak. « Mon travail n’est pas du tout routinier, enchaîne-t-elle. Cela va de la conception initiale jusqu’à la phase détaillée de construction. » Même son de cloche chez Caroline Houle-Paradis, ingénieure de projets pour Aliments Fontaine Santé. « J’aime travailler sur du concret et en équipe, indique-t-elle. Je passe de petits projets en usine, pour l’amélioration continue par exemple, à de plus gros projets, comme l’installation de nouveaux équipements, toujours dans le but de bonifier la productivité. » Elle est particulièrement fière d’avoir récemment participé à toutes les étapes visant à implanter dans l’entreprise une chaîne de lavage automatisée. OPTION : GÉNIE ALIMENTAIRE Le programme de génie de la Faculté des sciences de l’agriculture et de l’alimentation de l’Université Laval nécessite l’obtention d’un DEC en sciences, lettres et arts, ou sciences de la nature. Il faut avoir réussi les cours de base suivants : trois en maths, trois en physique, deux en chimie et un en biologie. Le programme compte 120 crédits, soit huit sessions de 15 crédits, pour un total de quatre années bien remplies. En moyenne, de dix à quinze étudiants s’inscrivent en génie alimentaire chaque année. La profession devient de plus en plus valorisée et recherchée. Les salaires sont à l’avenant; ils tournent facilement autour de 50 000 $ en partant, et même au-delà. MULTIPLES DÉBOUCHÉS La demande est grande pour des ingénieurs alimentaires, qui sont formés à la fois en génie chimique, génie mécanique, techniques sanitaires, etc. « Il y en a encore peu et bon nombre d’entreprises alimentaires réclament dorénavant l’expertise de ces diplômés, précise Damien de Halleux, directeur du programme de génie alimentaire à l’Université Laval. Les procédés de transformation des produits à l’échelle industrielle requièrent maintenant les connaissances d’un ingénieur alimentaire. » Aussi, les débouchés sont-ils fort intéressants. Les entreprises qui touchent de loin ou de près à la transformation des aliments sont toutes des employeurs potentiels : PME, fabricants de produits et d’équipements, firmes de génie-conseil, fabricants de produits naturels, biologiques et nutraceutiques, industrie pharmaceutique, etc. 10 L’ALIMENTATION décembre 2013 DÉFIS ET CONTRAINTES « Multidisciplinaire, la profession d’ingénieur alimentaire renferme plein de beaux défis, poursuit Damien de Halleux. Une fois en poste, le diplômé doit faire, entre autres tâches, de la gestion de projets, du développement et du contrôle de procédés, des mises aux normes, comme il doit se tenir à l’affût des nouvelles technologies. À mesure qu’il progresse dans sa carrière, il aura aussi à gérer des équipes, d’où la nécessaire formation en gestion des ressources humaines, partie intégrante du programme. » La diversification des tâches est l’un des nombreux attraits de la profession. L’ingénieur alimentaire doit aussi s’attendre à faire preuve de mobilité. Son travail l’amènera souvent à se déplacer. Les multinationales exigeront aussi qu’il maîtrise l’anglais. Dans la majorité des entreprises requérant la présence d’un ingénieur alimentaire, les possibilités d’avancement sont quasi illimitées. Bref, une profession sur mesure pour les gens avides de défis et ennemis de la routine. Et pour ceux qui, comme les ingénieures alimentaires Caroline Houle-Paradis et Andrée-Anne Verreault, aiment se creuser la tête en quête de LA solution. DOSSIER LE MAGASIN DU FUTUR Design et aménagement Équipements Logistique et emballage DOSSIER Design et aménagement STRUCTURER L’ESPACE POUR METTRE EN VALEUR LES QUELQUES MILLIERS DE PRODUITS ALIMENTAIRES QUI SE TROUVENT EN MAGASIN D’ALIMENTATION, LES DESIGNERS FONT PREUVE DE CRÉATIVITÉ ET D’UNE VISION SANS CESSE RENOUVELÉE. par Denyse Perreault M ettre l’humain au cœur du développement. Voilà la proposition de Simon Bérubé, vice-président développement stratégique chez Carnot Réfrigération, qui a, au fil des années, accumulé un savoir à saveur environnementale allant bien au-delà du strict domaine de la réfrigération. « Nous devons réinventer nos façons de faire. Les épiciers sont, j’en suis persuadé, particulièrement bien placés pour contribuer au reverdissement global, estime-t-il. Les épiceries ont tout ce qu’il faut pour devenir des lieux à potentiel éducatif branché sur la vie, tout en contribuant à la diminution des rejets de gaz à effet de serre », explique-t-il. Simon Bérubé est loin d’exagérer puisque de nombreuses actions ont été entreprises en ce sens. Les professionnels du design et de l’aménagement disposent d’ailleurs de nombreux outils, à commencer par les murs verts et autres toits blancs, auxquels on a recours de plus en plus fréquemment. L’aménagement extérieur des commerces d’alimentation au détail peut prendre une tout autre allure si l’on plante des arbres le long des trottoirs et des murs, pour contribuer à la réduction des îlots de chaleur. « Avec les heures d’ouverture des commerces prolongées, l’achalandage s’étale sur une plus grande période de temps, rappelle M. Bérubé. Aménager des stationnements plus petits libère l’espace pour créer des allées de circulation protégées pour les piétons. Il est très facile d’y planter des arbres sans nuire au déneigement. » Pour économiser l’eau nécessaire à l’arrosage du gazon, il suggère carrément de transformer les espaces gazonnés en mini potagers pour plantes comestibles. Compliqué? Pas du tout. Il suffit de prévoir des projets estivaux avec des étudiants. « Je rêve un peu, concède-t-il en terminant. Mais toute évolution ne commence-telle pas par un rêve? » EN TOUTE SOBRIÉTÉ Entrons maintenant à l’intérieur. Selon Bess Pappas, associée et directrice à la création chez Pappas Design Studio, la tendance privilégie une sorte de retour aux sources. « Le design est devenu 12 L’ALIMENTATION décembre 2013 Les fruits et légumes, les surgelés et les vins : comment bien mettre en valeur les produits. Un concept de Groupe Chagall Design pour le IGA Marché Clément de St-Nicéphore. un élément de soutien au marchandisage des produits pour les mettre en valeur, fait-elle valoir. Durant la dernière décennie, on avait opté pour des concepts d’habillage de grands espaces, puisque la plupart des supermarchés étaient logés dans de très vastes bâtiments. Propriétaires et designers estimaient que les grandes surfaces, murs, plafonds et planchers devaient être fortement décorés pour créer des atmosphères chaleureuses. Autrement dit, on travaillait le décor. « Nous sommes passés à une approche de mise en marché plus contemporaine puisque les consommateurs d’aujourd’hui, mieux informés grâce aux voyages, aux médias et à Internet, manifestent un intérêt grandissant pour la qualité, y compris au chapitre du design. Il faut donc faire plus avec moins d’éléments et remplacer les plus théâtraux par des composantes plus sobres. Cette approche est devenue monnaie courante tant dans les commerces grand public de type McDonald que les restaurants branchés… et les supermarchés. » LA LUMIÈRE POUR SCULPTER L’ESPACE Alors qu’aux yeux de plusieurs les tons foncés, sinon carrément noirs, sont tout à fait dans la tendance, Gestion IDS Design travaille à l’inverse avec les teintes claires, les jeux de lumière et les effets de transparence. Courbes et retombées arrondies, parfois lumineuses, sont également au rendez-vous. On joue avec la luminosité pour créer des effets de profondeur et façonner l’ambiance. Célyne Lavigne, présidente d’IDS, évoque les travaux effectués au Metro Plouffe, situé à Rock Forest en Estrie, dont l’image très nouvelle est à l’avant-garde. « Le parcours du client a été remodelé, résume-t-elle. Il entre directement dans la boulangerie/pâtisserie, qui précède les sections destinées à la fromagerie, à la charcuterie, etc. Après les grandes retombées lumineuses tout en courbes, nous avons misé sur des contrastes carrés pour la boucherie et la poissonnerie, avec de hautes chambres froides, des comptoirs et des éléments visuels rectangulaires. » Design et aménagement Gestion IDS Design a aussi mené à bien le changement de look des Rachelle-Béry pour le compte de Sobeys Québec. « Les produits biologiques connaissent un regain de popularité et il fallait rafraîchir l’image, explique la présidente. Nous avons aussi redonné une âme aux Halles Saint-Jean, un marché privé de Saint-Jean-surRichelieu, en utilisant la lumière pour littéralement sculpter l’espace. Les gens se sentent chez eux dans les décors avant-gardistes. Un look chaleureux ne passe plus strictement par le bois et les textures. Aux Halles, nous avons opté pour des profondeurs différentes, des matériaux nobles, des avancées et des marquises afin d’obtenir un décor moderne comportant néanmoins une touche chaleureuse. » Pour concevoir des concepts à l’image des entreprises, IDS mise également sur les bandes de céramique lustrées encastrées dans les murs, les jeux de volumétrie pour enchâsser ou côtoyer des panneaux parfois iridescents, des bâtonnets lumineux servant de cadres aux photos… Que la lumière soit! Le concept de l’épicerie fine Les 5 saisons à Montréal repensé par l’équipe de Pappas Design. Depuis quelques années, Johanne Bousquet, présidente du Groupe Chagall Design, parcourt le monde pour identifier les tendances et dénicher de nouveaux matériaux. « Nos designers les scrutent à la loupe, les testent et partagent leurs meilleures découvertes, afin d’obtenir un équilibre entre beau, bon, pas trop dispendieux et offrir un service et des produits clé en main », fait-elle remarquer. le Grab’n Go, nom qui coiffe une nourriture préemballée, bien tempérée, fraîche et nutritive, prête à être croquée, sans besoin d’être réchauffée. Wraps, poulet cuit et salades aux saveurs parfois orientales ou méditerranéennes entrent dans cette catégorie. « Ce type de nourriture très prisé à New York est de plus en plus populaire ici, commente Johanne Bousquet. La plupart des commerçants souhaitent donc aménager une section spécifique attrayante pour satisfaire cette clientèle pressée. » Entre autres tendances prédominantes, Johanne Bousquet mentionne le « Grab’n Go ». Manger santé, sur le pouce, quand on manque de temps, ce n’est pas toujours évident. D’où l’intérêt pour Conséquence prévisible de l’engouement pour les émissions télévisées portant sur la bouffe, le marchandisage croisé gagne en popularité. Tandis que les aliments étaient auparavant catégorisés DEVANCER LES TENDANCES 14 L’ALIMENTATION décembre 2013 et mis en montre par sections, ces dernières collaborent de plus en plus, en tenant compte de l’ambiance personnalisée du commerce. Objectif : mieux cibler la clientèle et répondre à ses attentes. Avant d’amorcer un projet, l’équipe de Chagall Design analyse le profil et les habitudes des clients. Qui sont-ils? Quel est leur âge? Leur nationalité? Leur mode de vie? Les designers créent et conceptualisent ensuite l’espace en répondant à ces critères de façon optimale, tout en reflétant la stratégie de l’entreprise et son image de marque. Johanne Bousquet mentionne le nouvel aménagement du IGA de la Place Alexis Nihon, près de l’avenue Atwater, à Montréal, conçu selon une Design et aménagement peuvent choisir des matériaux nobles et durables. Le marbre et l’acier inoxydable gagnent en popularité, entre autres pour les comptoirs-caisses. Les designers de Chagall ont récemment craqué pour les bois exotiques recyclés. Écorces de palmier, cumaru et coquilles de noix de coco composent des revêtements chaleureux et un décor relaxant. Plusieurs options de finis sont disponibles, tant pour un meuble que pour un muret. « En plus, c’est écolo», précise la présidente, qui mentionne que la mélamine et le stratifié, autrefois choisis pour des considérations plus économiques qu’esthétiques, se sont refaits une beauté. Ils reviennent en force avec une quantité phénoménale de finis. Motifs et textures offrent un look naturel, imitant entre autres celui du bois. Il existe aussi des finis lustrés. contre, le présentoir est souvent de mise pour attirer l’attention sur un produit particulier dans un environnement chargé. Chagall Design connaît bien les spécifications et les restrictions au niveau de l’espace. Les petits présentoirs sont très efficaces pour le marchandisage croisé et la mise en évidence d’offres promotionnelles. Autre nouveauté intéressante : la porcelaine NEOLITH, disponible en épaisseur de 3, 5 ou 10 millimètres. Très mince, elle est idéale pour les comptoirs de cuisine, planchers, murs et même à l’extérieur. Comme elle est anti égratignure, étanche à l’eau et hygiénique, on peut couper des aliments directement sur sa surface sans l’abîmer. C’est léger, facile à installer et sans entretien. Il existe aussi une céramique mince, épaisse de 3,5 millimètres, pratique pour coller sur une ancienne céramique. D’où l’économie de temps pour les travaux et… de poussière. Chagall Design rénove depuis plus de 20 ans des magasins d’alimentation. Chaque mètre carré de la surface à améliorer est analysé et l’équipe n’hésite pas à conserver les éléments existants les plus pertinents pour maximiser le résultat final tout en répartissant le budget de manière optimale. Les commerçants désireux de limiter la fréquence des épisodes de rénovation Johanne Bousquet mentionne enfin les tuiles de céramique surdimensionnées disponibles en formats de 32 X 32 pouces et de 48 X 48 pouces. Petits bémols : les coûts d’installation plus élevés et une main-d’œuvre compétente pouvant être difficile à trouver pour une installation dans les règles de l’art. Mais quels résultats spectaculaires! Décor époustouflant au Metro Plouffe de Rock Forest : une création de Gestion IDS Design. thématique urbaine qui tient compte des préférences d’une clientèle composée de travailleurs professionnels et d’étudiants de l’Université McGill. Une clientèle qui aime magasiner rapidement et découvrir des nouveaux produits. Le commerce est aussi fréquenté par des personnes retraitées à la recherche d’aliments plutôt traditionnels. L’accent a été mis sur la fraîcheur, la diversité et la convivialité. Chagall Design cherche aussi à faire parler les produits. Les emballages attirent l’attention avec leurs couleurs ou leurs formats. D’où la nécessité de les mettre en valeur en éliminant les détails superflus qui les entourent. Le mobilier sobre et fonctionnel constitue une bonne option. Par L’ALIMENTATION décembre 2013 15 DOSSIER Équipements EN FONCTION ! ESSENTIELS AU BON FONCTIONNEMENT D’UN MAGASIN D’ALIMENTATION, LES ÉQUIPEMENTS SE TARGUENT AUJOURD’HUI D’ÊTRE PERFORMANTS, ÉCOLOGIQUES ET AVANT-GARDISTES. par Denyse Perreault L e mot équipement était autrefois strictement associé à la marine. Il fallait armer et équiper les navires pour effectuer correctement les manœuvres et prévoir le nécessaire pour la subsistance des marins. On parlait aussi d’équiper les soldats. Puis, le terme s’est insinué dans maints autres domaines et corps de métier. De l’équipement, il y en a partout, de toute nature. De nos jours, un commerce bien équipé sera en mesure de mieux naviguer sur les eaux souvent agitées de la concurrence. Voici donc un aperçu de ce que l’on peut trouver chez un manufacturier ou dans un commerce de détail, depuis l’entrée du magasin à l’entrepôt, sans oublier la surface de vente. Bien visible de la clientèle ou totalement discret, l’équipement est là, incontournable! PLEIN D’INNOVATIONS! Concepteur et fabricant d’équipement de réfrigération, Arneg Canada développe ses produits en tenant compte de la demande, du volume et des dernières percées technologiques. L’entreprise a, par exemple, conçu un système d’éclairage à DEL exclusif, pour lequel elle est en instance de brevet. Marc Pinsonneault, directeur 18 L’ALIMENTATION décembre 2013 des ventes, explique que, pour gagner de l’espace tout en fournissant un meilleur éclairage dans les espaces réfrigérés, on a intégré les éléments de l’éclairage à DEL directement dans les moulures sur lesquelles les prix sont affichés. Le produit est mieux éclairé et le client n’est pas aveuglé. Arneg a aussi planché sur la mise au point de comptoirs dotés d’angles arrondis, escamotant du même souffle les angles à 90° ou 45°. Arneg tourne en quelque sorte les coins, ou plutôt les angles, ronds dans ses comptoirs innovants. Du côté des vitrines, ce sont les modèles carrés qui Équipements tiennent le haut du pavé. La maison propose également un nouveau réfrigérateur multifonction. Le département de recherche et développement poursuit systématiquement ses efforts pour coller aux tendances et aux besoins du marché. En février prochain, l’entreprise prévoit une porte ouverte pour la visite de l’agrandissement de ses installations, à Lacolle. « Nous avons investi 4 millions de dollars dans l’usine, notamment pour la doter d’équipement dernier cri, dont un robot qui nous permettra à la fois d’améliorer la qualité des produits et de réduire les délais de livraison », précise Marc Pinsonneault. TRAÇABILITÉ… DES DOCUMENTS Pour élaborer le logiciel AQF, BGR Informatique est partie d’un constat simple : les procédures d’audits fournisseurs et d’audits internes requièrent la gestion d’importantes quantités de documents et les entreprises fonctionnent pour la plupart avec des formulaires papier ou Excel. Il n’est pas rare que les documents se perdent et que la traçabilité soit difficile à établir. Le logiciel AQF, système qualité, est doté d’une interface qui permet de gérer l’ensemble de la documentation liée aux audits. BGR Informatique s’affaire à l’implanter dans le milieu de l’agroalimentaire. Prenons l’exemple des certifications de qualité (HACCP, SQF, GFSI, etc.), dont l’obtention réclame temps et énergie. Grâce à ce logiciel, les contrôleurs qualité ont accès à tous leurs échanges fournisseurs à l’aide d’une seule interface. Les questionnaires en ligne facilitent les procédures et représentent un important gain de temps pour les professionnels concernés, qu’ils soient fournisseurs ou contrôleurs qualité. Les salariés de l’entreprise en profitent dans le cas d’audits internes. Le recours à AQF permet l’émission de certains signaux par courriel. Un fournisseur qui n’a pas envoyé les documents requis ou qui a répondu de façon incorrecte au questionnaire en ligne sera considéré comme non conforme. Le contrôleur qualité sera avisé de la non-conformité de son fournisseur. Modernité oblige, l’information est accessible via un téléphone intelligent ou une tablette. Autre avancée intéressante : le contrôleur qualité peut classer les fournisseurs selon le degré de risque. Dans un contexte où le client final se veut plus exigeant sur la qualité des produits et où les procédures judiciaires pour des problèmes de sécurité alimentaire menacent les entreprises, le contrôle de la qualité est devenu une pierre angulaire pour quiconque souhaite perdurer dans le domaine agroalimentaire. AQF représente aujourd’hui un progrès et un outil intéressant pour tous les professionnels du secteur. ÉQUIPEMENTS SCIENTIFIQUES Garantir la salubrité des aliments de la ferme à la fourchette requiert notamment le maintien d’une température adéquate, et ce, tout au long du processus. Les règles édictées par l’Agence canadienne d’inspection des aliments (ACIA) et par le ministère de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation du Québec (MAPAQ) constituent des garde-fous externes. À l’interne, il doit également en exister. « Tous les intervenants devraient être en mesure d’assurer et de prouver la continuité de la chaîne de froid à toutes les étapes, depuis la réception de la matière première, en passant par la transformation, la cuisson, le refroidissement, le stockage et le transport, jusqu’à la mise en place dans les étalages, mentionne Tarik Berdous B.Sc., directeur des ventes Biotech & Internationales chez Geneq. Le contrôle de la température demeure une composante critique permettant d’assurer la salubrité et la durée de vie des aliments transformés. L’ALIMENTATION décembre 2013 19 Équipements X U E Y O J NOËL S R U E L L I E M X EurUla VO po LE L E V U O N E É N N A VOUS AIMEZ NOTRE NOUVEAU LOOK ? LES GENS DE L’INDUSTRIE EN RAFFOLENT ! ANNONCEZ VOS NOUVEAUX PRODUITS, SERVICES ET ÉQUIPEMENTS ! CONTACTEZ VOTRE CONSEILLER PUBLICITAIRE ÉRIC FAUBERT AU 514 271-6922 | [email protected] 20 L’ALIMENTATION décembre 2013 « Geneq propose les nouveaux enregistreurs de température sans fil de TandD (T&D), qui permettent d’assurer le suivi et la traçabilité de cet important paramètre, et ce, à toutes les étapes du processus. Ces enregistreurs sans fil peuvent être installés en des endroits fixes en usine, dans les entrepôts et les étalages, ainsi que dans les camions. Ils recueillent les informations à distance à des intervalles programmés et donnent l’alerte sitôt que les limites prédéfinies sont dépassées. Grâce à ce moyen simple, efficace et peu dispendieux de garantir la non-interruption de la chaîne de froid, on évite de coûteux rappels. » Et tout un tas de problèmes! CAFÉS ET THÉS À CONSOMMER SUR PLACE Puisque la possibilité de faire halte en épicerie pour consommer un breuvage chaud est devenue monnaie courante, nombreux sont les clients qui se prévalent de cette opportunité. Il n’y a pas si longtemps encore, les cafés dits de spécialité séduisaient principalement « l’élite », c’est-à-dire les personnes qui, peu désireuses d’accepter des compromis, les recherchaient systématiquement. Depuis quelques années, les latte, espresso et cappucino, régulier ou glacé, se démocratisent à la vitesse grand V, tant et si bien qu’ils colorent aujourd’hui la tendance, même hors des temples dédiés au café ou au thé, jusque dans les réseaux de restauration rapide. Et, de plus en plus, dans les épiceries, à grandes ou petites surfaces. « Les programmes de café de spécialités étaient auparavant réservés aux commerces qui en faisaient leur pain et leur beurre, notamment parce qu’il existait une barrière opérationnelle aujourd’hui dépassée, explique Alain Larocque, directeur général chez Laniel Canada. Préparer la mouture, infuser le café, faire mousser le lait, assembler le breuvage, cela requérait autrefois plus de temps et de manipulations. Aujourd’hui, grâce aux nouvelles générations d’appareils super automatiques préprogrammés, avec Équipements moulin à café intégré, il suffit de presser un bouton pour obtenir le café désiré en 30 secondes. Un appareil correctement calibré, du bon café et de bonnes recettes permettent d’offrir un plus grand choix à la clientèle, à un prix qui n’est pas beaucoup plus élevé que celui du café filtre traditionnel. De plus, la marge de profit du marchand est nettement supérieure et le retour sur investissement assez rapide. » Alain Larocque rappelle que le nettoyage des machines, plus robustes, a été grandement simplifié, ce qui les rend plus accessibles aux sections de prêt-à-manger. « Depuis un an, de nombreux épiciers s’intéressent aussi à nos programmes de thés de spécialité, mentionne-t-il. Nous proposons des appareils dotés de distributrices d’eau chaude programmées électroniquement, qui permettent de maintenir l’eau à des températures variables, dans des tours distinctes, afin d’obtenir celle qui convient le mieux d’une tasse à l’autre, en fonction de la variété de thé. L’eau devra par exemple atteindre 95 °C pour un thé noir, tandis qu’il suffira de 75 °C pour un thé vert de Chine, plus délicat. » Laniel Canada, qui agit à titre de distributeur, offre une assistance technique et un entretien préventif annuel. DES TUYAUX BIEN PROTÉGÉS Tout système de réfrigération nécessite l’emploi de tuyauterie qu’il importe de protéger. Christian Montplaisir, vice-président et copropriétaire de TB Concept, rappelle que la mise au point du support Insuguard4Clevis, employé avec les attaches Clevis standard, a suivi celle du premier support mis au point par l’entreprise, l’Insuguard régulier. « Les deux modèles ont été conçus spécifiquement pour protéger la tuyauterie de réfrigération, mentionne M. Montpaisir. Tous deux favorisent le mouvement, le retrait et la dilatation des tuyaux sans qu’il y ait risque d’endommager le matériel isolant. Le pont thermique reste intact. De plus, l’emploi des supports protecteurs Insuguard élimine le déplacement ou la chute des supports qui peuvent être provoqués par les mouvements de la tuyauterie. En l’absence de support adéquat, cette dernière peut être sévèrement endommagée. » Entre autres avantages, l’installation de ce dispositif ne requiert aucun outil. Insuguard4Clevis est en effet muni d’une porte pivotante dotée d’un loquet. Cet apport facilite les manœuvres lors de l’installation ou du retrait du support. TB Concept a également élaboré un dispositif magnétique optionnel pour la détection de choc, afin de signaler les coups de bélier et d’aviser le technicien à temps pour prévenir les dégâts. Le vieil adage le dit : mieux vaut prévenir! FAIRE BONNE IMPRESSION Un autre dicton bien connu indique qu’il ne faut pas se fier aux apparences. Le premier coup d’œil pèse lourd quand un client entre dans un commerce, dont l’entrée se doit d’être impeccable. Dans le secteur de l’alimentation au détail, cet espace est souvent réservé, du moins en partie, à des services tels que la récupération de bouteilles et de contenants consignés, qui avoisinent une ou des poubelles. Alain Nault, vice-président-directeur général de Tomra Canada, explique qu’il y a trois ans, L’ALIMENTATION décembre 2013 21 Équipements l’entreprise a amorcé une petite enquête sur le terrain, afin de vérifier si les gobeuses répondaient aux attentes des usagers… et à celles des commerçants. « Il nous est arrivé de repérer des clients frustrés devant le refus de la machine d’avaler un contenant et de rencontrer des gestionnaires un brin impatients devant la nécessité d’intervenir à tout bout de champ pour vider les sacs ou “débloquer” la gobeuse, résume M. Nault. D’où notre décision de moderniser notre offre de service, ainsi que certains équipements, pour faciliter la tâche des gestionnaires et leur permettre de consacrer du temps à ce qu’ils font le mieux : la vente des produits mis en montre. » Tomra a également pensé à rendre la présence des gobeuses plus profitable. D’où les tests actuellement menés aux États-Unis, avec des appareils dotés d’un écran sur lequel le commerçant peut choisir d’afficher des rabais maison, inviter le client à participer à un concours ou à consacrer une part ou la totalité des sommes récupérées à une fondation. Un autre écran, installé celui-là au comptoir de service, émet un signal lorsque le sac de la gobeuse est plein ou qu’un contenant est refusé. « Toujours pour le comptoir de service, nous avons conçu un système de gestion pour les retours manuels, afin de limiter les pertes et d’éliminer les risques de fraude, en fournissant un code d’accès et une limite de transactions pour chaque membre du personnel », ajoute Alain Nault. Récemment, Tomra a fait l’acquisition d’une entreprise qui fabrique des compacteurs pour la section entrepôt. Tomra en propose 35 modèles qui engrangent les rebuts en plus grandes quantités. Ça ne diminue pas leur poids, mais ça influence le nombre de levées à la baisse, ce qui n’est pas négligeable. Dernier élément à signaler : la modification du design des poubelles de compaction installées dans l’entrée, qui se referment automatiquement afin d’éviter les problèmes d’insalubrité et d’odeurs nauséabondes. Pour un magasin propre comme un sou neuf! ÉCLAIRER EN ÉCONOMISANT Introduire une source de chaleur dans une zone froide (congélateur vertical à porte en verre, réfrigérateur horizontal ou à comptoir ouvert, chambre froide, etc.) est essentiel pour éclairer adéquatement la marchandise ou permettre au personnel de travailler de façon sécuritaire. Grâce aux récents développements technologiques dans les systèmes d’éclairage à DEL, il est désormais possible d’économiser sur ces coûts d’énergie. Gerry Brunette, vice-président ventes et marketing chez Posilight, rappelle que les détaillants, peu importe la taille du commerce, font entre autres face à une augmentation des coûts énergétiques et à la nécessité d’adopter des pratiques respectueuses de l’environnement. « Dans une épicerie, plus de la moitié de la consommation énergétique est dédiée à la réfrigération et à la congélation. L’éclairage des zones froides représente de 12 à 13 % de cette part en coûts d’électricité. En plus d’augmenter la consommation d’énergie, la présence de tubes fluorescents traditionnels dégage de la chaleur et force les compresseurs à travailler pour assurer le maintien de la température adéquate. Voilà qui peut faire augmenter les coûts de 25 %. » Entre autres caractéristiques, ajoutons que le tube fluorescent, moins performant à basse température et doté d’une espérance de vie plus courte, consomme jusqu’à 75 % plus d’énergie que les systèmes d’éclairage à DEL proposés par Posilight, dont le pourcentage d’efficacité énergétique atteint 90 %. Leur durée de vie est de 50 000 heures et de 70 000 pour la toute nouvelle génération de produits. Tous sont adaptés aux variations de température et le démarrage à froid est possible jusqu’à -40 °C. Tout cela sans plomb ni mercure, ce qui rend ces systèmes lumineux plus respectueux de l’environnement. Supérieur à celui dispensé par les tubes fluorescents, l’éclairage fourni par les systèmes à DEL minimise les pertes de lumière, réduit l’éclat de la luminosité et élimine les ombrages, tout en fournissant une distribution lumineuse uniforme. Tout ce qui améliore le look des produits favorise l’expérience d’achat… et l’augmentation des ventes. « Les avantages de recourir à Posilight sont nombreux : augmentation des revenus, durabilité, diminution des coûts d’entretien et de la consommation d’énergie, résume Gerry Brunette. Sans oublier les gains importants en matière de respect de l’environnement, puisqu’il y a aussi diminution des émissions de carbone et donc de l’empreinte écologique. En prime, la période de retour sur l’investissement est relativement courte. » Posilight est en mesure d’intervenir tant dans les constructions neuves que lors de la rénovation de bâtiments existants ou tout simplement au moment de remplacer un tube fluorescent, puisque les formats sont compatibles. 22 L’ALIMENTATION décembre 2013 DOSSIER Logistique et emballage DE L’AMONT À L’AVAL LES PRODUITS ALIMENTAIRES TRANSITENT PAR DIFFÉRENTS LIEUX AVANT D’ATTERRIR SUR LES TABLETTES DES ÉPICERIES. AVEC D’EFFICACES EMBALLAGES, ILS Y PROVIENNENT SANS DÉGÂTS. ET S’Y PRÉSENTENT PARÉS DE LEURS PLUS BEAUX ATOURS! par Denyse Perreault S eul centre collégial de transfert de technologie du Québec, l’Institut de technologie des emballages et du génie alimentaire a reçu du gouvernement la mission de développer des pratiques innovantes en matière d’emballage et de procédés alimentaires. Il loge au Collège Maisonneuve, à Montréal. sont disponibles en provenance des deux paliers de gouvernement. « Grâce à ces programmes, il est possible d’abaisser considérablement la mise de fonds requise pour le soutien technique et la formation en entreprise, explique-t-il. La subvention peut atteindre de 80 % à 100 % des coûts. Les entreprises peuvent aussi se prévaloir de crédits d’impôt intéressants dans un contexte de recherche appliquée. » Louis Papineau, conseiller en emballage et développement des affaires, indique que la demande pour améliorer la durée de vie et la conservation des aliments grandit constamment. « Nous développons et partageons de nouvelles pratiques à l’aide de conférences et de formations en entreprise. Les organisations desservies doivent pouvoir se démarquer, tant sur le plan économique que social ou environnemental. Au final, il s’agit d’accroître la compétitivité des entreprises du Québec. » Entre autres projets de recherche ayant porté leurs fruits, mentionnons celui qui a contribué à augmenter de 25 % la durée de vie des légumes emballés et à diminuer le nombre de retours d’invendus. La mise au point d’emballages actifs et intelligents dotés de puces fraîcheur pour les mélanges de laitues figure au palmarès des UN NOUVEAU PORTAIL Fin octobre 2013, Éco Entreprises Québec a lancé le premier portail d’optimisation des emballages, contenants et imprimés (CEI) au Canada. L’objectif : outiller les entreprises et les aider à entreprendre une démarche d’optimisation qui contribuera à l’amélioration de leur performance environnementale, dans une perspective de développement durable. recherches appliquées innovantes. La présence d’un indicateur colorimétrique informera les consommateurs sur les différents stades d’évolution du produit, pour contribuer à la réduction du gaspillage. Louis Papineau signale que c’est le temps de profiter de la manne, puisque des subventions Le portail OptimEco.ca s’adresse aux entreprises qui fabriquent, conçoivent ou distribuent contenants, emballages ou produits emballés. La démarche s’appuie sur l’approche cycle de vie de tout contenant ou produit emballé, depuis l’approvisionnement jusqu’à sa fin de vie utile, potentiel de réemploi par recyclage inclus. Le tout basé sur des normes et standards reconnus L’ALIMENTATION décembre 2013 23 Logistique et emballage internationalement. L’outil interactif OptimAction, offert sur le portail, aide aussi les entreprises à mesurer les retombées de leur démarche. Maryse Vermette, présidente-directrice générale d’Éco Entreprises Québec, précise que le portail sera des plus utiles aux entreprises québécoises qui génèrent des CEI et doivent compenser 100 % des coûts nets des services municipaux de collecte sélective, soit plus de 100 millions de dollars annuellement. « L’optimisation est une avenue prometteuse, porteuse d’économies, d’innovation et de réduction de l’empreinte environnementale », ajoute-t-elle. Éco Entreprises Québec a collaboré avec deux partenaires chevronnés en écoconception : Quantis, dirigé par Édouard Clément, et l’Institut de développement de produits, dirigé par Bertrand Derome. Entre autres gains obtenus : réduction des émissions de gaz à effet de serre, de la consommation d’énergie et d’eau et des intrants de matières premières, ce qui se répercute sur les coûts d’approvisionnement, les coûts de transport et les frais de gestion en fin de vie. Le tout couronné par un positionnement concurrentiel auprès des consommateurs de plus en plus informés et conscientisés. « Selon nos études, précise M. Derome, la majorité des entreprises sont À EMPORTER Les cartons multicouches conçus par Tetra Pak permettent d’emballer nombre de breuvages. Pour se maintenir à la fine pointe, Tetra Pak se tient au fait des tendances qui colorent le monde de l’alimentation, entre autres du point de vue des consommateurs. À l’heure actuelle, ceux qui contiennent de l’eau de noix de coco, du thé prêt-à-boire, des jus et des breuvages énergétiques ont la cote. Tout comme le format, la facilité d’entreposage et la possibilité de recycler le contenant constituent d’importants critères de choix de produits. En 2012, aux États-Unis, dans le secteur des breuvages, les ventes des emballages de type « Grab and Go » (à emporter, en français) ont connu une hausse de 6 % dans les épiceries conventionnelles et de 11 % du côté des dépanneurs. Les meilleures performances dans le prêt-à-boire? Hausse de 12,3 % pour les cafés et de 10,1 % pour les thés, alors que la catégorie des breuvages s’accroissait de seulement 2,6 %. Selon les données de juin 2013 publiées par Eurometer, les consommateurs canadiens recherchent aussi les breuvages prêts à emporter en format individuel. plus profitables après avoir commercialisé des produits éco-conçus. » Toute la démarche s’inscrit dans le cadre de travaux et d’engagements avec les partenaires de l’industrie en collaboration avec le Conseil canadien des ministres de l’Environnement. DES EMBALLAGES PLUS LÉGERS Les investissements récemment annoncés par A. Lassonde dans ses usines de Rougemont reflètent en partie la stratégie de développement durable de l’entreprise, qui vise la réduction du poids des emballages. « Une priorité claire, confie Jean Gattuso, président et chef de l’exploitation. L’implantation de deux lignes de production de préformes permettra de fabriquer des bouteilles de plastique PET tout en réduisant le poids des contenants et des bouchons de 16 %. Ce qui équivaudra à retirer annuellement 1,2 million de kilos des bacs de collecte sélective. » En matière de protection de l’environnement, chaque geste compte. PLACE AUX MATIÈRES RECYCLÉES Grand progrès à signaler du côté des omniprésentes barquettes en mousse de polystyrène employées pour l’emballage des viandes, poissons, poulets et autres produits frais. Pour une première fois en Amérique du Nord, Cascades a réussi à intégrer 25 % de matière recyclée dans ses barquettes EVOKMC. Leur fabrication a entraîné 24 L’ALIMENTATION décembre 2013 une diminution des rejets de gaz à effet de serre de l’ordre de 20 %, comparativement aux émissions générées par les barquettes traditionnelles de ce fabricant. Dans le site de l’entreprise, on fait état de la pétition en ligne sur le site de l’Assemblée nationale du Québec, qui réclamait le bannissement des emballages de plastique de type 6. On spécifiait que, selon une étude menée par CIRAIG à la demande de Cascades, la mousse de polystyrène, composée à 90 % d’air, offre des avantages écologiques en dépit du fait qu’elle ne soit pas aisément recyclable, puisqu’elle génère moins de gaz à effet de serre que les autres types de plastique. Légère, elle est aussi moins coûteuse à transporter. Le site de Cascades précise que l’emballage d’un aliment est devenu pour plusieurs « un facteur de prise de décision lors de l’achat d’un produit alimentaire, tout comme le type d’aliment, sa provenance et sa méthode de production ». Emballages Carrousel compte au nombre des distributeurs d’EVOKMC. Richard Blais, directeur des ventes, ajoute qu’il valait certainement la peine de verdir un tant soit peu la mousse en polystyrène, qui compte parmi les emballages les plus prisés. « Les personnes qui ont un discours plus vert s’intéressent à tous les progrès en la matière et on nous questionne régulièrement sur ces sujets. D’où l’importance d’offrir cette nouveauté dans notre portfolio. » À BON PORT Une fois le produit emballé, il faut le transporter. Mais, quelle option choisir? C’est un pensez-ybien, étant donné les nombreuses avancées technologiques sophistiquées et la règlementation plus sévère, y compris au chapitre environnemental. Voilà pourquoi de nombreux fabricants et commerçants optent pour la location. Jérôme Léonard, vice-président principal et directeur général de Location Brossard, mentionne que l’entreprise offre un service de location de un à dix ans qui englobe tout, depuis les pièces et la main-d’œuvre, jusqu’à l’entretien et la réparation. Le véhicule requis et le service qui s’y rattache sont élaborés sur mesure. « Nous posons au préalable des questions sur le nombre de livraisons, leur fréquence et les températures requises, résume M. Léonard. S’agit-il de livrer d’un entrepôt à l’autre? D’aller dans un centre d’achat ou de desservir de petits commerces? Entre autres spécifications plus pointues, il faut évaluer s’il y a lieu de prévoir une porte sur le côté, un ou des rails intérieurs, un éclairage particulier, etc. » Pour compléter le tout, Location Brossard livre des véhicules qui sont également personnalisés à l’image du client. Bien véhiculer son image… ça aussi, c’est important. Reportage ACTUALITÉS NAC DA-ACDA UNE INDUSTRIE, UN SOMMET ! INAUGURATION D’UNE NOUVELLE USINEENTREPÔT POUR STOCKER LE SIROP D’ÉRABLE POUR UNE PREMIÈRE FOIS DANS L’HISTOIRE, LE SOMMET CANADIEN DE L’INDUSTRIE DES DÉPANNEURS AYANT EU LIEU RÉCEMMENT REGROUPAIT TOUS LES ACTEURS DE LA CHAÎNE D’APPROVISIONNEMENT : LES GROSSISTES, LES FABRICANTS ET LES DÉTAILLANTS. par Diane Beaudin L’ Association nationale des distributeurs aux petites surfaces alimentaires (NACDA) s’est donc associée, pour l’occasion, à l’Association canadienne des dépanneurs en alimentation (ACDA). Les quelque 175 délégués partenaires se sont réunis du 22 au 24 octobre dernier à Montréal, au Marriott Château Champlain. UNE INDUSTRIE OUVERTE AU CHANGEMENT En ouverture, l’ACDA a divulgué son rapport 2013 portant sur l’industrie canadienne. Présenté en survol par Jean-François Ouellet, professeur agrégé en marketing à HEC Montréal, ce rapport a fait état des défis et des opportunités qui guettent les détaillants de petites surfaces. Fait est de constater que le changement et l’innovation s’imposent pour la survie dans cette industrie qui continue de se battre pour garder sa place. Expérience à l’appui, Alain Bouchard, président et chef de direction d’Alimentation Couche-Tard, est venu confirmer ces dires. Il a clairement affirmé que, selon lui, l’avenir de l’industrie des dépanneurs est aux produits frais, car la clientèle recherche des solutions rapides. Ce qui fait du prêt-à-manger, préparé sur place ou en concession, un secteur d’avenir prometteur. Cette catégorie de produits est d’ailleurs en bonne croissance depuis déjà quelques années aux États-Unis et en Europe. LES PILIERS DE L’INDUSTRIE ALIMENTAIRE L’Association nationale des distributeurs aux petites surfaces alimentaires profitait du rendez-vous annuel de tous les acteurs de l’industrie pour remettre ses Prix Excellence 2013. • Prix distributeur de l’année : Core-Mark International • Prix chef de file de l’industrie : Jean-François Turcotte (Compagnie de tabac sans fumée nationale) • Prix partenaire par excellence : Hershey Canada • Prix Peter Gorman pour son implication sociale : Compagnie de tabac sans fumée nationale pour avoir réussi son objectif de donner 1 % de ses profits à des œuvres de charité • Prix Robert Beaudry pour l’ensemble de ses réalisations : John R. Barnett (Rothmans, Benson & Hedges) • Prix reconnaissance : Raymond Bouchard, président sortant du conseil d’administration NACDA Par ailleurs, bien que certaines catégories de produits dominent dans les résultats de vente à l’échelle nationale, en revanche, selon une étude menée par Nielsen, le lait, l’eau et les revues et journaux accusent un déclin continu de leurs ventes. L’industrie de l’essence ressent également de façon graduelle les effets d’une conscience environnementale de plus en plus importante chez les consommateurs. Les dépanneurs font face à plusieurs autres défis d’importance. Ce Sommet de l’industrie s’avère être, tous les ans, le lieu approprié pour entamer la discussion et en venir à des solutions communes. Prêts à affronter 2014? Pour tous les détails sur les activités organisées par NACDA, visitez le www.nacda.ca. On aperçoit, sur la photo, Jean-François Turcotte, Compagnie de Tabac Sans Fumée Nationale; Eric Rolheiser, Core-Mark International; Raymond Bouchard, Metro Richelieu; John R. Barnett, Rothmans, Benson & Hedges; et Laurens Gerlings, Hershey Canada. La Fédération des producteurs acéricoles du Québec a officiellement inauguré, le 18 octobre dernier, une installation à la vocation tout à fait unique sur la planète, soit sa nouvelle usine-entrepôt de la Réserve stratégique mondiale de sirop d’érable. Grâce à elle, les acériculteurs d’ici pourront mieux gérer le risque que représentent les aléas de la météo. Située à Laurierville, dans la MRC de l’Érable, dans la région Centre-duQuébec, cette usine-entrepôt de 235 000 pieds carrés sert à recevoir, à pasteuriser et à stocker les dizaines de millions de livres de sirop d’érable destinées à constituer la Réserve mondiale. Grâce à elle, les consommateurs de partout pourront toujours compter sur un approvisionnement constant et à bon prix de produits de l’érable, peu importe la générosité de Dame Nature! CUISINEZ FUTÉ ! Les animatrices de l’émission Cuisine futée, parents pressés à Télé-Québec, Alexandra Diaz et Geneviève O’Gleman, signaient dernièrement un tout nouveau guide pratique sur l’alimentation et l’éducation des enfants intitulé Famille futée. De son côté, Geneviève y propose 75 recettes rapides, économiques, santé, testées par des parents... et approuvées par leurs enfants! Pour sa part, Alexandra y partage le fruit de 35 entrevues sur le thème de la famille avec des chefs, des experts (psychologue, médecin, coach) et des artistes, dont Rafaële Germain, Josée Boudreault, Jonathan Painchaud, Rita Lafontaine, Patrick Marsolais, Chantal Lamarre, Kim Thúy et Claudette Taillefer. Les auteures reprendront l’animation de leur émission à Télé-Québec en janvier 2014. L’ALIMENTATION décembre 2013 25 Gourmandises LES MOISSONNEURS SOLIDAIRES DU RÊVE À LA RÉALITÉ RONALD LUSSIER SOUHAITAIT GARNIR LE GARDE-MANGER DU PAUVRE. IL A FALLU PRÈS DE SIX ANS POUR METTRE SON PROJET SUR LES RAILS. LES MOISSONNEURS SOLIDAIRES ONT VU LE JOUR EN 2006. par Michèle Foreman E n 2001, lors d’une émission télévisée, Ronald Lussier entend parler d’aliments déshydratés envoyés à l’étranger pour nourrir des populations en déplacement, victimes de catastrophes. « Dès lors, j’ai voulu poser un geste concret pour les gens d’ici, déclare-t-il. Dans l’Ouest canadien, on récupérait des légumes difformes ou en perte de fraîcheur. Une fois déshydratés, on fabriquait une soupe en sac, emballée sous vide. Au bout du monde, seul l’ajout d’eau était nécessaire pour constituer un repas pour toute une famille. » que la culture maraichère, voilà ce qui leur est offert chez les Moissonneurs Solidaires. Véritable bouée pour les banques alimentaires, cet organisme assure 60 % de l’approvisionnement en légumes de Moisson Mauricie. Dans la MRC de Lotbinière, 18 villages reçoivent 75 % de leurs légumes destinés aux démunis, et cela, toute l’année. C’est ainsi que Ronald Lussier, épaulé d’une poignée de ses hommes, gère cette entreprise uniquement grâce à des dons, sans subvention. LES MOISSONNEURS EN CHIFFRES En 2006, Moisson Québec souhaitait assurer la culture de légumes frais. Grâce à la détermination de Ronald Lussier et un peu de financement, le projet a vu le jour. C’est dans le beau comté rural de Lotbinière qu’un an plus tard, la première récolte de 100 000 kilos a eu lieu, une première québécoise. L’option « culture » a prévalu sur le circuit de récupération. De plus, en cultivant, on fournissait aussi du travail à l’année aux étudiants du Centre Défi Jeunesse. En 2012, les 510 000 kilos produits ont représenté près de 4 000 000 de portions de légumes dans les assiettes de Québécois dans le besoin. « Quelque part, ça change la vie des gens. Et je réussis avec des jeunes que je prends dans la rue. Avec des objectifs, ils apprennent à conduire un tracteur, à opérer de la machinerie, à semer, à planter, à sarcler… à s’épanouir avant de repartir riche d’un bagage de connaissances en agriculture par surcroît », dit-il. TOUT UN DÉFI! De 5,8 hectares cultivés en 2002, ce chiffre a bondi à 18 hectares en 2013. En 2012, année exceptionnelle, on a produit 511 692 kilos sur la ferme et récupéré 2 013 kilos, afin de venir en aide à plus de 310 000 personnes, dont plus de 100 000 enfants mensuellement. « Défi Jeunesse, centre unique au Québec, est un lieu d’entraînement aux bonnes habitudes pour ces jeunes qui ont besoin d’encadrement et d’encouragement pour développer une vision, poursuit Ronald Lussier. Dans l’année que dure le programme, ils sont accompagnés dans la réussite. Comme nous sommes installés sur une ferme, avec un élevage de petits animaux pour nourrir et occuper nos étudiants, c’était un débouché tout naturel. » Plusieurs de ces jeunes sont restés après le programme, soit pour finir leurs études secondaires, soit pour compléter un DEP à l’École d’agriculture de Nicolet. « Certains ont obtenu un permis de conduire, d’autres se sont initiés à l’informatique. Tout est mis en œuvre pour assurer l’aboutissement de leur projet », ajoute-t-il. L’étudiant assiste aux cours, travaille, pratique des sports. Selon son progrès, il peut devenir employé ou administrateur avec un statut à partir du moment où il est prêt à assumer ses responsabilités envers ce statut. C’est un port d’attache pour ceux qui n’en ont pas. « Ce sont des mendiants d’espoir, d’écoute, d’amour… Ici, ils trouvent la clé du bonheur », précise Ronald Lussier. Ici sont produits majoritairement des légumes racines, conservation oblige. « Aussi parce que la personne démunie ne vit pas dans un château avec son cuisinier. Du navet, des carottes, du chou, voilà qui est simple à préparer », ajoute Ronald Lussier, qui travaille surtout avec des gars. Des petits fruits ou des haricots, c’était un peu trop fragile et long à ramasser pour eux! « Le chou, c’est mieux. On a essayé les oignons, mais on a opté pour les poireaux avec de bons résultats. On n’est pas bio, mais écologiques », précise-t-il. Tout le travail se fait manuellement sauf pour la carotte, mais la semence est mécanisée, exception faite de celle de la courge. « Et puis, on est vraiment très bien équipés, sans dette, sauf pour la dernière ferme acquise. » Celle-là possède un entrepôt pour 1000 bennes de légumes dans cinq réfrigérateurs. L’organisme devait jadis louer de l’espace; c’est maintenant un centre de distribution pour la MRC. BÉNÉVOLAT ET CULTURE Un toit, du pain, des études selon leurs aptitudes et du travail, dont une activité aussi valorisante 26 L’ALIMENTATION décembre 2013 Ronald Lussier exerce son bénévolat à Défi Jeunesse depuis 1987; il en est le directeur général Ronald Lussier, fier de son projet Photo : Michèle Foreman « toujours bénévole » depuis 2004. Une carrière à la Sûreté du Québec lui a appris à côtoyer les gens, à motiver les troupes. Aujourd’hui, le bénévolat lui donne de la liberté en campagne de financement. Cet argent fait tourner le Centre Défi Jeunesse et les Moissonneurs Solidaires qui font une différence dans la société. Et Ronald Lussier compte rester actif pendant encore 20 ans. La relève aura des projets forts ambitieux à réaliser : augmenter les superficies de culture, développer un réseau de distribution des denrées conjointement avec les centres de formation de routiers. « Plutôt que de se promener avec des blocs de béton, ce sera avec les légumes des Moissonneurs Solidaires », explique-t-il. Il travaille aussi à consolider un partenariat avec l’ensemble des banques alimentaires, pour le transport de légumes frais, même en hiver, et à démarrer une autre entité, soit Moissonneurs Sans Frontières, visant la déshydratation de légumes destinés à l’étranger. Doté d’une patience sans borne, Roland Lussier connaît les règles du jeu. « L’important, c’est de définir des objectifs clairs et marcher droit devant. Je suis heureux, parce que je suis passionné. C’est un projet de vie. On se demande souvent ce qu’on va laisser en héritage? Moi, je le sais : du travail et des projets! » Pour obtenir des renseignements supplémentaires au sujet des producteurs cités dans cet article, nous vous invitons à communiquer avec l’auteure à l’adresse [email protected]. Petites surfaces COM MERC E POUR INVITER, IL FAUT ÊTRE INVITANT LE CONSOMMATEUR QUI FRÉQUENTE UN PETIT COMMERCE VEUT UNE EXPÉRIENCE HUMAINE ET SOCIALE. CETTE OFFRE FAIT LA DIFFÉRENCE AVEC LA GRANDE SURFACE ET ELLE PASSE BIEN SOUVENT PAR LA MOBILISATION DES DÉTAILLANTS. par Josianne Haspeck L e commerce de proximité doit son succès au respect de plusieurs facteurs, dont l’ambiance proposée à l’intérieur de ses murs, mais également celle que le client vit avant même qu’il ne franchisse la porte. Le président de l’Association des sociétés de développement commercial de Montréal, Mike Parente, convient d’emblée que les commerces offrant un service de proximité sont importants pour la vitalité d’un quartier. « Le marché d’alimentation reste toujours compétitif. Il faut toujours mieux accueillir et servir sa clientèle, offrir des produits frais, avoir une mise en marché intéressante. On ne veut pas vivre la même expérience de magasinage en petite surface qu’en grande », souligne-t-il. « Les sociétés de développement commercial (SDC) offrent un outil de plus pour assurer que l’artère sur laquelle le détaillant est établi soit visitée par le consommateur », poursuit-il. Les SDC ont pour mission d’encourager la vitalité commerciale, de mobiliser le milieu des affaires ou de la culture et les paliers gouvernementaux afin de créer des projets dynamiques, notamment. Ce sont les SDC qui s’occupent des décorations florales et qui soutiennent l’organisation d’événements culturels ou commerciaux. La création d’événements (comme les concours), la propreté et l’accueil d’une artère commerciale peuvent jouer à la faveur des détaillants, estime M. Parente. Sur l’avenue du Mont-Royal, à Montréal, plusieurs activités sont organisées en cours d’année. En septembre dernier, un parcours gourmand avait été orchestré. Le propriétaire du Kiosque Mont-Royal, situé près de la station de métro du même nom, John Fogarty, faisait déguster une variété de pomme notamment. « Ça permet de gâter notre clientèle habituelle et ça ne peut pas nuire aux affaires, bien qu’il soit difficile de savoir si cela a permis de m’amener de nouveaux clients », mentionne-t-il. Ce genre d’événements contribue à un climat propice au magasinage. « C’est un ensemble de facteurs. Si les prix sont exagérés, même si l’expérience client est exceptionnelle, ça n’aura pas l’effet escompté. Tout le monde a un budget à respecter. Il faut s’assurer d’être concurrentiel », fait remarquer M. Parente, également directeur général de la SDC Plaza St-Hubert. L’ambiance et l’expérience proposées influencent l’avenir du commerce de proximité, puisqu’elles contribuent à un service personnalisé et à la fidélisation de la clientèle. « Pour notre association, l’expérience client commence avant que le consommateur n’ait franchi la porte du commerce. Pour le commerçant, cela commence lorsque le client arrive à sa porte. La vitrine joue un rôle important pour inciter la clientèle à entrer », précise Mike Parente. LE CENTRE-VILLE DE BANLIEUE En banlieue, le défi est tout aussi grand, compte tenu de la présence des nombreux magasins de grande surface, comme les Costco, Walmart et Target. À Sainte-Thérèse, en banlieue nord de Montréal, la municipalité travaille à dynamiser son centre-ville, avec entre autres la mise en place d’un programme de restauration des façades de bâtiments. « Devant la compétition des grandes surfaces qui se multiplient à l’extérieur de notre territoire, il fallait améliorer notre vitalité commerciale, avec nos rues étroites et notre quartier à échelle humaine », mentionne Nicola Cardone, directeur de l’urbanisme et du développement durable à la Ville de Sainte-Thérèse. Pour dynamiser son centre-ville, la Ville est partie de la prémisse que « pour inviter, il faut être invitant ». « Ça passe par le design. De là le programme de restauration. Un commerce attrayant, beau et propre favorise l’expérience client. Le client a tendance à entrer plus facilement. Une fois le client entré, le boulot de la Ville est fait. C’est au commerçant de le garder à l’intérieur et de le faire consommer. Ça passe par le design intérieur et la chaleur qui se dégage du commerce entre autres », indique M. Cardone. Établi depuis plus de 40 ans à Sainte-Thérèse, le Marché de Blainville investit justement ses énergies dans l’accueil et le design intérieur de sa petite épicerie et de son coin boucherie. « Il importe pour nous de connaître les habitudes de notre clientèle », convient Nancy Gélinas, copropriétaire. Étant locataire du bâtiment, il lui est difficile de donner une personnalité à l’enveloppe extérieure de son commerce, mais elle participe cette année au concours La Magie du blanc, lancé par la Ville, qui invite les commerçants à décorer leur devanture. « Nous avons participé à la Fête des Papilles, à la fin de l’été. Certains consommateurs ne savaient pas que nous offrions de la saucisse et du ragoût de boulettes maison. En les faisant déguster, nous nous sommes fait connaître », ajoute-t-elle. La particularité du centre-ville térésien, avec son cégep, son CHSLD et son hôtel de ville, c’est qu’il se vide après 17 heures. Pour attirer une clientèle en dehors des heures de bureau et la fin de semaine, des activités culturelles gratuites sont organisées tout au long de l’année. L’été, de la danse et de la musique animent le quartier. Ce mois de décembre, le marché de Noël prend d’assaut une rue avec quinze maisonnettes où artisans et commerçants offrant des biens à consommer sur place ou pour emporter s’installent pour quelques jours. Plus de 200 000 dollars ont été investis en lumières décoratives pour illuminer le quartier de novembre à mars environ. « Tout ça a permis un renouveau motivateur. Un local vacant ne le reste pas longtemps », remarque M. Cardone. Pour les grands centres urbains comme les banlieues, le combat reste le même : assurer une qualité de vie et se mettre en valeur pour attirer les commerçants et les consommateurs. « Les gens recherchent plusieurs commerces d’un même type à proximité, comme une boucherie, une boulangerie et une fromagerie, fait savoir John Fogarty, administrateur à la Société de développement de l’avenue Mont-Royal. Cette avenue ne serait pas ce qu’elle est sans une SDC qui organise des activités et donne une vision à son développement. » Et vous, est-ce que la mobilisation fait partie de votre stratégie commerciale? INDEX DES ANNONCEURS Abeilles Busy Bees...................................................3 Arneg Canada inc. ..................................................19 Broue Alliance ..........................................................2 Conseil canadien du commerce de détail ..........5 Emballages Carrousel inc.....................................24 Financement agricole Canada...............................6 Gestion IDS Design inc. .........................................15 Groupe Chagall Design..........................................13 Kraft Canada inc. ...............................16, 17, 30 et 31 Laniel Canada inc. .................................................20 Location Brossard inc............................................23 Mondelez Canada inc. ..........................................32 Montour limitée .......................................................9 Pappas Design Studio inc. ....................................14 Posilight....................................................................18 Reseau Promarket inc. ..........................................10 SIAL Canada............................................................22 TB Concept..............................................................21 TFB & Associates Ltd...............................................7 L’ALIMENTATION décembre 2013 27 NOUVEAUTÉS UN NOUVEAU PRODUIT À FAIRE CONNAÎTRE ? COÛT : 600 $ | TÉLÉPHONE : 514 271-6922 OFFREZ L’EXCELLENCE DU CHOCOLAT ! Corfias Chocolats Fins, la chocolaterie artisanale de Boucherville, propose ses chocolats haut de gamme dans un présentoir sur mesure. Bouquets d’éclats de chocolats, messages en chocolat, caramels à tartiner (érable, fleur de sel, café), chocolats chauds, mendiants, chocolats du terroir, coupes à Porto, chocolats de pâtisserie, tous ces délices raviront les papilles des plus fins gourmets. Originalité, qualité et présentation sont des atouts pour vous démarquer. RENSEIGNEMENTS : LIONEL CORFIAS, 450 552-3025, www.corfias.com LE CHAMÉLÉON Le nouveau cocktail de cidre LONDON CALLING, aromatisé à la poire, présente une belle douceur. Il ravira vos papilles avec son goût sucré. Certifié aliments du Québec et élaboré avec des pommes McIntosh soigneusement cueillies à la main, il est offert dans un emballage à l’effigie de la célèbre cabine téléphonique contenant quatre bouteilles de 341 ml à un taux d’alcool de 5 %. Pétillant, il est idéal pour toute activité sociale et animée! Arneg vous présente son nouveau produit d’éclairage DEL : le Chaméléon. Dans le but d’optimiser l’angle d’éclairage des comptoirs Arneg, le développement d’une solution DEL a été mis de l’avant. Par son format et son emplacement, il libère de l’espace vendant. De plus, le Chaméléon permet une économie d’énergie de 68 % en comparaison à un fluorescent standard. N’hésitez pas à nous contacter pour plus d’information. RENSEIGNEMENTS : www.londoncallingcidre.com RENSEIGNEMENT : 1 800 363-3439, www.arnegcanada.com L’APPEL QU’ON ATTEND DEPUIS LONGTEMPS ! NOUVEAUX « EMBALLAGES-JUMEAUX » DE FISHERMAN’S FRIEND ! Fisherman’s Friend vient de lancer ses nouveaux « emballages-jumeaux » améliorés en sacs accrochables. Chaque sac accrochable contient 2 paquets « refermables »... tels que les « singles » présentés l’année dernière. Les nouveaux paquets sont conçus pour être vendus à côté des autres pastilles en sacs accrochables. 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Cheddar Cracker Barrel avec herbes et ail Profitez du succès phénoménal du fromage cheddar Cracker Barrel Jalapeno grâce au fromage Cracker Barrel avec herbes et ail, un cheddar doux et crémeux parfaitement assaisonné d’un mélange de persil, d’ail et d’oignon. Dépassant tous les indicateurs de réussite des produits en ce qui a trait à la saveur, à la satisfaction générale et à l’intention d’achat, cette nouveauté a clairement remporté la faveur des consommateurs ! Tranches de fromage Mozzarella naturel Cracker Barrel Marque chef de file, Cracker Barrel est le choix no 1 des consommateurs côté tranches ! Tirez parti du fromage Mozzarella Cracker Barrel pour consolider la croissance impressionnante de la gamme des tranches Cracker Barrel, qui affichent une hausse des ventes de 83 % depuis le début de l’année et stimulent de 28 % l’expansion du marché1. Trempette Oignon à la française Philadelphia Misez sur la position de chef de file2 de la marque Philadelphia pour augmenter les ventes et stimuler la consommation avec la populaire saveur Oignon à la française ! La trempette Oignon à la française Philadelphia est la seule faite de fromage à la crème Philadelphia nourrissant. KRAFT DÈS AUJOURD’HUI ! Début des expéditions : 20 janvier 2014