Quel avenir pour le secteur immobilier au Liban face à la crise
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Quel avenir pour le secteur immobilier au Liban face à la crise
Économie 8 samedi 22 novembre 2008 BLOM Bey. Pétrole NY Brent Or Argent +2,23 % +3,37 % 799,25 9,66 +1,41 % 49,70 1 253,57 50,52 Bourse de Beyrouth Les valeurs Q. Solidere A Solidere B Bank Audi - GDR Byblos Bk prior. Blom Bk GDR BLOM Bk Pref. C 05 Rasamny Younis M. B Holcim Lib. Cim. blcs (port.) Uniceramic (port.) C Beir. Global Inc. Beir. Preferred Fund Beir. Lira Fund Vol. ($) Clôt. ($) Var. (%) 116 884 79 872 7 800 10 000 300 208 2 184 2 058 811 1 374 273 441 305 17 000 21 900 21 154 4 062 17,64 17,65 57,75 1,70 73,00 101,70 1,86 +4,07 +5,05 –3,75 +0,59 +4,43 000 0,00 – – – – – – – – – – – – – – – – – – – – Tendances Les Bourses européennes ont terminé la semaine sur un fort repli hier, les marchés restant déprimés par la récession et la déflation. « Les marchés actions connaissent un nouvel accès de faiblesse », provoqué cette semaine par une salve d’indicateurs décevants montrant que « le ralentissement de l’activité s’accélère », résume Valérie Plagnol, stratégiste au Crédit mutuel-CIC. Wall Street a rebondi hier, portée par la perspective d’une nomination du président de la Réserve fédérale de New York Timothy Geithner au secrétariat au Trésor. Le dollar se repliait face à l’euro, pénalisé par une bonne tenue de Wall Street qui rassure un peu les investisseurs, en dépit de la publication d’un mauvais indicateur économique européen. Les prix du pétrole ont rebondi hier après avoir cassé la veille le seuil symbolique de 50 dollars, sur fond de stabilisation de Wall Street et de baisse du dollar. À New York, le baril de brut a fini à 50,52 dollars. Indices arabes Taux de change (L.L.) Devise Dubai Mar. 2 012,24 –1,99 % Saudi Gen. 4 880,44 –1,80 % Kuwait Gen. 8 875,90 +0,73 % Egypt Hermes 3 878,11 –5,38 % Doha Sec. Mar. 5 809,27 +0,84 % Bahrain SE Achat Dollar US Livre syrienne Dinar irakien Dinar koweïtien Dinar jordanien Dinar bahreïni Dirham EAU Rial qatari Rial saoudien Livre égyptienne Livre sterling Franc suisse Yen (100) Franc CFA (1 000) Dol. canadien Dol. australien Euro Vente 1 501,00 32,60 1,26 5 522,44 2 118,56 3 982,49 408,59 412,19 400,10 271,32 2 258,23 1 238,04 15,69 2,89 1 192,69 943,83 1 890,92 1 514,00 32,88 1,27 5 570,27 2 136,91 4 016,98 412,13 415,76 403,56 273,76 2 258,98 1 248,76 15,83 2,92 1 203,02 952,00 1 895,68 Taux croisés Devise $ Dollar US £ Sterling CHF Franc suisse ¥ Yen € Euro £ GBP CHF 1,4811 0,8187 – 0,5528 1,8091 – 141,415 78,17 1,1782 0,6513 $ USD – 0,6752 1,2214 95,48 0,7955 ¥ YEN 0,0105 0,0071 0,0128 – 0,0083 € EUR 1,257 0,8487 1,5354 120,02 – Taux d’intérêt 2 055,29 +1,43 % Devise $ USD £ GBP CHF ¥ YEN € EUR Amman 2 770,72 –2,91 % 2 j. 1,00 3,00 2,15 0,50 3,25 1 m. Bourses internationales S&P 100 CAC 40 (USD) 3 M Co. 59,79 Abbott Lab.. 50,08 AES Corp. 7,10 Alcoa Inc. 8,20 Allstate Cp. 20,31 Altria Group Inc. 15,02 Amer Elec.Pow. 28,63 Am. Express 18,07 Amer Int. Group 1,56 Amgen 54,05 Anheuser Busch. 68,58 Apple 80,91 AT&T Inc. 24,36 Avon Products 19,03 Baker Hughes 28,94 Bank of Ny Mel. 24,33 Baxter Intl Inc. 50,26 Bank of America 10,66 Boeing 38,44 Bristol Myers 18,60 Burlington 71,95 Campbell Soup 35,18 Capital One 25,83 Caterpillar Inc. 33,82 CBS Corp. 4,68 Chevron Corp. 67,83 Cigna Cp 8,59 Cisco Sys Inc. 14,82 Citigroup Inc. 3,65 Coca Cola Co. 43,00 Colgate Palmolive 61,50 Comcast Cp. 13,37 Conocophillips 44,58 Covidien LTD. 32,83 CVS Caremark 26,11 Dell Inc. 9,09 Dow Chemical 17,03 Du Pont 22,35 El Paso Corp. 9,03 EMC Cp 6,05 Entergy Cp 84,32 Exelon Corp. 49,47 Exxon Mobil 73,46 Fedex 58,99 Ford Motor Co. 1,39 Gen. Dynamics 50,65 Gen. Electric Co. 13,59 Goldman Sachs 53,37 Google 257,25 Halliburton Co. 15,13 Hartford Fin. SVC 4,93 Heinz H. J. Co. 38,82 Hewlett Packard 33,63 Home Depot Inc. 18,51 Honeywell Intl Inc. 24,71 Intel Cp 12,60 IBM 71,47 Intl Paper 10,69 Johnson & Johns 56,22 JP Morgan Chase 20,79 Kraft Foods Inc. 25,85 Mastercard Inc. 123,27 McDonalds Cp 53,51 Medtronic Inc. 30,23 Merck Co Inc. 23,58 Microsoft Cp 19,09 ML Co Cmn 8,09 Morgan Stanley 9,72 Natl Oilwell Varco 20,54 Norfolk So Cp 44,46 NYSE Euronext 18,35 Occidental Pet 45,39 Oracle Corp. 16,14 Pepsico Inc. 52,83 Pfizer Inc. 15,20 Philip Morris Intl. 36,89 Procter Gamble 61,22 Qualcomm Inc. 29,22 Raytheon Co. 46,61 Regions Financial 7,51 Sara Lee Cp 8,25 Schlumberger 43,05 Southern Co. 35,00 Sprint Nxtel Cp 1,74 Target Cp 27,43 Texas Instruments 14,32 Time Warner Inc. 7,76 Tyco Intl. Ltd 17,27 United Parcel 50,65 SVC United Tech. 45,32 Unitedhealth 16,54 US Bancorp 21,65 Verizon Commun 27,51 Wachovia Cp 3,84 Wal Mart Stores 52,09 Walt Disney C 20,33 Wells Fargo&Co 20,52 Weyerhaeuser C 30,67 Williams Cos 13,67 Xeros Cp 5,15 +5,28 –0,54 +3,05 +19,71 +12,21 +3,94 +2,80 +4,88 +8,33 +7,82 – +0,52 –0,61 +3,54 +7,26 –0,12 +3,63 –5,24 +3,58 –3,53 –0,04 –0,68 +2,54 +2,98 +3,77 +5,33 –3,27 +2,42 –22,51 +4,70 +1,65 +0,53 +6,65 –1,62 –2,57 –7,34 +2,47 +1,82 +2,03 +13,08 +9,52 +9,93 +7,23 +3,95 – +3,79 +5,84 +2,63 –0,89 +12,41 –11,49 +2,10 +5,66 –0,05 +4,39 +3,03 –0,38 +3,19 +0,73 –11,08 +3,94 +1,80 +1,13 +4,10 +0,08 +8,90 +1,63 +5,65 +15,01 +2,70 +3,97 +11,47 +4,81 +5,05 +5,19 +0,71 +3,19 +0,03 +2,42 –1,96 +0,61 +8,71 +3,49 +27,01 –2,04 +2,14 +9,76 +10,35 +2,93 +4,86 +1,47 –2,12 +3,81 –6,34 +2,82 +8,54 –8,92 +5,98 +12,70 –5,16 3 m. 1,47 3,67 1,14 0,80 3,81 2,23 4,17 2,07 0,89 4,22 2,71 4,29 2,28 0,96 4,28 25,885 9,210 59,450 1,482 34,760 13,970 11,710 35,980 24,750 23,300 28,500 6,880 3,189 10,665 40,795 30,300 18,755 31,625 41,250 59,875 33,460 25,040 39,195 31,525 40,000 12,200 31,540 14,705 26,000 38,810 41,685 27,520 5,099 12,24 36,725 97,925 67,250 17,715 25,470 20,050 3,455 1,900 2,960 12,800 0,990 Arabie saoudite Saudi Telecom. Riyad Bank SABIC Samba Fin. Group Al-Rajhi Banking 0 –1,04 –3,27 –1,54 –5,71 (SAR) 51,000 21,750 49,500 57,000 55,500 –7,27 –0,23 –1,98 +0,88 –3,48 1,340 1,120 1,280 1,560 0,950 +8,06 +5,66 0 +6,85 – (KWD) Nat. Bk. of Kuw. MTC Com. Bk of Kuw. Kow. Fin. House Gulf Bank Égypte +1,79 –3,26 +0,03 –6,20 –1,95 +3,64 –1,60 –1,42 –1,51 +3,05 –3,55 –1,71 –6,21 +1,47 –6,00 –2,26 –2,97 –4,66 –4,34 –0,39 +0,69 –4,57 –0,75 +0,30 –5,62 –4,61 –1,74 –1,37 +0,70 –10,33 –2,45 –13,84 –3,61 –1,61 –1,65 –0,74 –5,68 –2,72 –0,89 –3,84 (AED) Bayan Inv. Co Shuaa Capital Emaar Properties Emirates Telecom Tamweel Bk. Koweït 2,90 4,34 2,51 1,11 4,35 (EUR) Accor Air france Air Liquide Alcatel Alstom Regroup. Arcelor Mittal Axa Bnp Paribas Bouygues Cap Gemini Carrefour Crédit Agricole Dexia Eur Aero Defence EDF Essilor France Télécom Gaz de France Danone L’Oréal Lafarge Lagardere Lvmh Michelin Pernod Ricard Peugeot Pinault Print. Renault Saint-Gobain Sanofi Synth. Schneider Electric Sté Générale-AStmicroelec Sico Suez Lyon Eaux Total Fina Elf Unibail Hold Vallourec Veolia Envi. Vinci Vivendi univer. E.A.U. 6 m. 1 an (EGP) Orascom Telecom 21,050 –8,48 Alex.Com.&Mar.Bk. 7,260 –21,09 Telecom Egypt. 13,200 –2,94 E.F.G. Hermes 13,560 –13,63 Orascom Const. 114,000 –12,31 Qatar (QAR) Industries Qatar Qatar Telecom. Qatar Nat. Bank Doha Bank Com. Bk. of Qatar Bahreïn 78,400 133,200 143,700 36,100 60,000 +1,55 –1,11 +0,42 0 +0,67 (BHD) Ahli United Bank. Nat. Bk. of Bahrain Bahrain Telecom C° Arab Bank. Corp. Gulf Fin. House Jordanie Housing Bank Arab Bank Jordan Telecom Arab Potash C° Bank of Jordan 0,770 0,685 0,600 0,920 1,500 +5,48 +0,74 +4,35 0 +4,90 8,600 14,330 4,700 29,530 2,180 –1,71 –4,47 –1,26 –4,99 –2,68 (JOD) En coopération avec Liste des banques No 129, Tél. +961 1 985 195 imm. Tamari, rue Allenby Fax +961 1 985 193 Beyrouth www.ffaprivatebank.com Fonds arabe (USD) du 22 août au présent FFA Arabian 83,10 –16,90 % Growth Cert. +7,05 % +7,33 % Platine EUR (€) Dow Jones Nasdaq 820,50 1,2570 $ 7 936,91 1 384,35 +5,53 % +5,09 % +1,05 % S&P 500 CAC 40 Stoxx 50 800,25 2 881,26 2 165,91 +5,18 % +6,35 % –3,33 % –2,70 % Liban Quel avenir pour le secteur immobilier au Liban face à la crise mondiale ? Conférence Les prix de l’immobilier au Liban devraient chuter entre 10 % et 30 %, mais pas de retour au scénario du « crash » des années 1996-97, estiment les analystes. Bachir EL-KHOURY À l’heure où la crise financière mondiale se transforme petit à petit en une récession réelle, frappant de plein fouet plusieurs secteurs, comme en témoignent la débâcle de l’automobile américaine et la déprime du secteur de la construction aux États-Unis, les craintes sur des retombées de cette crise sur le Liban s’accentuent jour après jour. L’immobilier, un des secteurs les plus actifs et les plus attractifs de l’économie libanaise, fait particulièrement l’objet d’interrogations quant à la pérennité de sa croissance et l’évolution de ses prix à l’avenir. « Malgré la crise mondiale, le marché immobilier au Liban exhibe toujours des signes de bonne santé car la demande demeure plus élevée que l’offre. D’ailleurs, nous avons récemment été sollicités par des investisseurs étrangers pour la négociation d’achat de terrains d’une valeur totale de 500 millions de dollars », a souligné d’emblée Raja Makarem, PDG de la société immobilière Ramco, au cours d’une conférence tenue à l’occasion du forum des « Amis du Liban pour l’investissement et le financement ». De son côté, le directeur général de Solidere, Mounir Doueidy, a saisi l’occasion pour annoncer que « plusieurs lots, d’une valeur totale de 170 millions de dollars, ont été récemment vendus par la compagnie, au prix moyen de 3 000 dollars le mètre carré ». Si le secteur n’a pas été encore frappé par une sérieuse récession, comme c’est le cas aujourd’hui dans plusieurs pays de la région et du monde, « le rythme de vente de terrains s’est, en revanche, décéléré, et les promoteurs ont déjà procédé à une baisse de leurs prix de près de 10 % », a toutefois souligné Makarem, selon qui l’attentisme qui plane sur le secteur et les négociations serrées qui ont lieu entre vendeurs et acquéreurs, depuis l’éclatement de la crise mondiale, sont responsables de cette légère baisse des prix. « Le facteur psychologique y est pour beaucoup. En revanche, on ne peut pas parler de chute importante des prix, mais plutôt d’une correction survenant au lendemain de la flambée des prix qui a précédé la crise », explique-t-il. Des propos qui ne font toutefois pas l’unanimité. Pour Joe Kanaan, PDG de la société Sodeco Gestion, l’un des leaders du marché immobilier au Liban, « il ne faut plus nier l’idée d’une chute certaine des prix de l’immobilier dans les prochains mois ». « Certes, il n’y aura pas de retour à l’époque de la dépression immobilière, apparue au milieu des années 90, car les considérations d’aujourd’hui ne sont pas les mêmes que celles d’hier, mais il s’agit là de plus qu’une simple correction », a-t-il ajouté. Il est essentiel de décortiquer le marché local et de définir les diverses catégories d’acquéreurs, afin de cerner avec exactitude l’ampleur de l’impact de la crise, a-t-il souligné (voir schéma). Selon Kanaan, l’appétit de la clientèle étrangère, qui représente près de 40 % de la demande immobilière au Liban, devrait 5 525 fléchir entre 50 % et 80 % (toutes catégories confondues) tandis que la demande de la clientèle locale (qui représente 60 % du marché) devrait reculer entre 20 % et 30 % uniquement pour les appartements dont les prix varient entre 250 000 et un Prévisions de la chute de la demande immobilière 50 - 80 % 50 - 80 % Environ 400 000 $ 50 - 80 % Clientèle Clientèle étrangère locale 40 % > 1 million $ Prix des appartements Entre 20 - 30 % 250 000 $ et 400 000 $ Entre 60 000 $ et 120 000 $ Chute de la demande Source : Sodeco Gestion. Solidere, un cas particulier ? perspectives de croissance du secteur immobilier dans les pays du Golfe semble en tout cas peser sur plusieurs acteurs du secteur, à l’instar de la société Solidere, qui s’est lancée, il y a quelques mois, à travers sa filiale Solidere International, dans un mégaprojet dans l’émirat de Ajman. Les titres de la compagnie à la Bourse de Beyrouth ont d’ailleurs atteint avant-hier le niveau le plus bas depuis juillet dernier, les actions A clôturant à 16,95 dollars. Le directeur général de la société, Mounir Doueidy, se veut en revanche rassurant. « Contrairement aux compagnies immobilières de la région, qui ont massivement recours aux financements bancaires, aujourd’hui de moins en moins disponibles, Solidere bénéficie d’un niveau élevé de liquidités et de ratios de solvabilité et d’endettement réconfortants. De plus, 30 % du projet de Ajman a déjà été vendu, et nous disposons à l’heure actuelle de 700 millions de dollars, amplement suffisants pour le démarrage de ce dernier », a-t-il précisé. Selon des informations rapportées hier par l’agence Reuters, l’achèvement des projets pourrait en revanche être retardé de deux ans. En attendant, promoteurs et acquéreurs vivent au rythme de la crise mondiale la plus inquiétante depuis 1929… Ses retombées sur l’économie réelle et le secteur immobilier en particulier pourraient en effet s’avérer plus lourdes que prévu. des Anne-Marie Idrac rencontre Chatah et Safadi Variation mensuelle (%) +19,1 +0,8 Boissons alcoolisées et tabac +0,1 +0,1 Habillements et chaussures +3,8 +0,5 Loyer +4,8 0 Eau, électricité, et combustibles +7,0 –2,8 Meubles, électroménagers, maintenance +5,9 +0,2 Soins de santé +4,7 –1,1 Transports +5,7 –5,8 Communication –0,4 0 Divertissement et culture +0,6 0 Éducation +0,1 –0,1 Restaurants et hôtels +22,2 +0,1 Produits et services divers +4,8 +0,1 Indice des prix +7,7 –0,6 La secrétaire d’État française chargée du Commerce extérieur, Anne-Marie Idrac, a visité hier le ministre des Finances, Mohammad Chatah. Les deux parties ont cosigné un protocole de coopération entre le ministère des Finances, le ministère français de l’Économie, de l’Industrie et du Travail et l’Agence française pour la coopération technique. À l’issue de la rencontre, Anne-Ma- Zeaïter appelle les banques à financer le secteur industriel Le ministre de l’Industrie, Ghazi Zeaïter, a estimé hier que « le Liban est le pays idéal pour l’investissement, d’autant qu’il a pu éviter les retombées néfastes de la crise mondiale grâce aux mesures de précaution prises par la Banque du Liban ». « Il faudrait compléter la solidité financière du pays par une série de mesures incitatives visant à encourager les banques à financer Les réformes structurelles, une nécessité pour faire face à la crise internationale, selon Bank Audi veloppés. Selon le rapport, les raisons de cette immunité face à la crise sont nombreuses. Au niveau macroéconomique, le Liban bénéficie d’une base de dépôts stable favorisée par des rentrées récurrentes de capitaux, notamment de transferts d’émigrés. Ceux-ci, évalués à près de 6 milliards de dollars, devraient continuer à représenter plus de 20 % du PIB, même s’ils seront enclins à diminuer légèrement en raison de la crise mondiale. Ensuite, le système bancaire libanais est comparativement bien régulé à l’échelle internationale. La Banque du Liban (BDL) a en effet émis, il y a quatre ans, une circulaire empêchant les banques libanaises d’investir librement dans des produits structurés tels que les « subprimes ». Plus récemment, la BDL a émis une autre circulaire limitant les montants des crédits bancaires destinés aux projets immobiliers à 60 % du coût du projet, afin de protéger le secteur financier d’une spéculation qui risque d’avoir des retombées négatives. Le rapport note que les prêts logement, qui ont été à la base de la crise financière internationale, ne représentent en tous cas que 2 % de l’actif total des banques libanaises (1,7 milliard de dollars). En parallèle, les crédits couverts par des garanties représentent 76 % du portefeuille de crédits des banques locales et le ratio crédits/dépôts ne dépasse pas 33 %. Sur un autre plan, le rapport note une amélioration des principaux indicateurs économiques au cours des neuf premiers mois de l’année. Les actifs consolidés des banques ont, par exemple, progressé de 13 % fin septembre, sur un an, grâce notamment à une hausse de 9,5 milliards de dollars des dépôts bancaires. Sur le plan du marché boursier, la valeur totale des transactions rie Idrac a réitéré la confiance de son gouvernement dans la capacité du Liban à appliquer son programme de réforme. De son côté, Mohammad Chatah a mis l’accent sur le renforcement de la coopération économique entre Beyrouth et Paris. La secrétaire d’État française a également rencontré le ministre de l’Économie, Mohammad Safadi, qui a appelé au développement des investis- sements privés français au Liban. De son côté, Anne-Marie Idrac a affirmé que « les projets de modernisation de l’économie libanaise semblent prometteurs ». « Près de 80 entreprises françaises sont présentes au Liban, a-telle conclu. Et nous avons pleine confiance dans l’aptitude du programme de réformes du gouvernement libanais à drainer davantage d’investissements européens et français dans le pays. » les entreprises industrielles ou autres », a-t-il ajouté. S’exprimant dans le cadre des travaux de la conférence des « Amis du Liban pour l’investissement et le financement », le ministre de l’Industrie s’est félicité de « l’ampleur de la confiance des investisseurs mondiaux à l’égard du secteur bancaire libanais, qui s’est manifestée à travers la croissance des flux de capitaux intrants depuis le début de la crise mondiale ». Il a en outre mis l’accent sur la nécessité de renforcer la coopération industrielle entre le Liban et les institutions et parties internationales. « L’essentiel est d’assurer le financement des projets créatifs du secteur industriel », a-t-il poursuivi. Ghazi Zeaïter a également estimé qu’« une part de la responsabilité des problèmes de notre industrie peut être imputée aux pays arabes qui entravent le libre-échange et refusent de lever leurs barrières douanières ». Brève Rapport Selon le dernier rapport trimestriel de la Bank Audi, la résilience de l’économie libanaise à la crise financière internationale ne peut perdurer sur le long terme à moins que des réformes structurelles ne soient exécutées de manière imminente afin d’assurer aux finances publiques un atterrissage en douceur. Le rapport note en revanche qu’au moment où l’économie mondiale devrait connaître un ralentissement avec un taux de croissance réelle de 3,7 % en 2008 et de 2,2 % en 2009, le Liban devrait connaître cette année un taux de croissance de 6 %, le plus élevé depuis quatre ans, et de 5 % en 2009, selon les dernières prévisions du FMI. Le Liban affichera ainsi l’an prochain une croissance moyenne supérieure à celle de l’économie mondiale, et bien au-dessus du taux de croissance de -0,3 % prévu par le FMI pour les pays dé- leurs dettes et auront donc du mal à éviter la faillite », explique Kanaan. Plusieurs grands projets, gelés au lendemain de la guerre de 2006, ont en effet récemment repris, malgré la débâcle internationale. « Le Liban demeure une destination attirante pour les investisseurs immobiliers. Les prix n’ont cessé d’augmenter depuis 2005, malgré tous les événements contraignants qui ont marqué ces trois dernières années. Le pays présente à ce niveau un modèle unique dans la région », a souligné Salah al-Mayyal, directeur général de Levant Holding, qui conduit le projet « Phoenician Village » au centre-ville de Beyrouth, d’une valeur totale de 1,1 milliard de dollars. « Les travaux d’exécution doivent bientôt commencer », a-t-il assuré. Pour al-Mayyal, les promoteurs ne doivent pas craindre une baisse des prix de l’immobilier, car les prix des matières premières et des matériaux de construction sont déjà depuis plusieurs semaines en forte baisse. « Ceci aidera à maintenir les marges de profit au niveau d’avant-crise », a-t-il ajouté. Il a en revanche mis l’accent sur le risque qui plane sur le secteur immobilier dans le Golfe, notamment à Dubaï, en raison de la forte spéculation qui caractérise la structure même du marché. L’assombrissement Variation entre déc. 07 et oct. 08 (%) Produits alimentaires et boissons non alcoolisées 60 % Entre 25 000 $ et 40 000 $ L’inflation en recul Postes de consommation Entre 20 - 30 % 600 000 $ et 1 million $ Entre 600 000 $ et 800 000 $ Consommation Selon l’indice publié par l’Administration centrale des statistiques (ACS), les prix à la consommation ont accusé une baisse de 0,6 % en octobre, contre une hausse mensuelle de 0,7 % en septembre dernier. Depuis décembre 2007, les prix ont toutefois augmenté de 7,7 %. Cette chute de l’indice des prix à la consommation survient pour la première fois depuis des mois. Selon l’ACS, l’entassement de l’inflation est principalement le résultat de la baisse importante des prix des combustibles. En revanche, cette tendance à la baisse n’a pas marqué toutes les catégories de produits. Par exemple, les prix relatifs à l’éducation ont augmenté de 4 % en octobre, en raison de la hausse des frais scolaires dans certains établissements. Quant aux prix alimentaires, ils ont bondi de 0,8 % en octobre, portant à 19,1 % la hausse depuis le début de l’année. million de dollars. Devant ces pronostics, les prix de l’immobilier devront chuter en moyenne entre 10 % et 30 %. « Mais cela n’affaiblira pas l’engouement des investisseurs pour de nouveaux projets, notamment les promoteurs enracinés depuis longtemps dans le marché. En revanche, les8 330 investis4 567 seurs saisonniers, qui ont rejoint le marché immobilier au point culminant et qui sont contraints de vendre aujourd’hui à des prix plus bas, pourraient se retrouver dans l’incapacité de rembourser à la Bourse de Beyrouth a atteint 1,4 milliard de dollars au cours des neuf premiers mois de 2008, contre 573 millions de dollars au cours de la même période de l’an dernier. La balance des paiements a, quant à elle, enregistré un surplus de 2,2 milliards de dollars sur la même période, grâce à une croissance de 62 % des rentrées nettes de capitaux. Au niveau du secteur immobilier, les permis de construire ont couvert un total de 8,32 millions de mètres carrés jusqu’à fin septembre, en hausse de 30,6 %. Quant au nombre de touristes, il a atteint 983 585, en hausse de 28,3 %. En revanche, au niveau du secteur public, les chiffres des neuf premiers mois indiquent une croissance du déficit public de 10,9 % et une hausse de la dette publique de 8 %. Celle-ci avait atteint 45,7 milliards de dollars fin septembre, soit environ 168 % du PIB. Masse monétaire Semaine du 31 octobre au 6 novembre 2008 M1 : les disponibilités monétaires en livres M1 ont diminué de 22 milliards de livres au cours de la semaine du 31 octobre au 6 novembre 2008, sous l’effet d’une baisse des dépôts à vue en livres de 201 milliards de livres et d’une hausse du volume des billets en circulation de 179 milliards. M2 : les dépôts d’épargne en livres M2-M1 se sont accrus de 421 milliards de livres au cours de cette semaine. Sur un an, l’agrégat M2 a augmenté de 40,53 %. M3 : les dépôts en devises M3-M2 ont diminué de 423 millions de dollars. Le taux de croissance de M3, sur un an, s’est inscrit à 12,85 %. M4 : l’agrégat M4 a progressé de 12,28 % sur un an. Le portefeuille de bons du Trésor souscrits par le secteur non bancaire a augmenté de 30 milliards de livres au cours de la semaine. En Mds de LL Déc. 00 06 nov. 08 Var. hebdom. Var. ann. (%) 2 389 3 789 –22 6,93 19 493 35 053 399 40,53 49 294 100 122 –238 12,85 55 993 105 980 –208 12,28 M1 monnaie en circulation + dépôts à vue en LL M2 M1 + autres dépôts en LL M3 M2 + dépôts en devises étrangères M4 M3 + bons du Trésor souscrits en dehors du secteur bancaire