L`intestin garant de l`immunité.
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L`intestin garant de l`immunité.
L’intestin garant de l’immunité. L’alimentation joue un rôle primordial dans l’état de santé de chacun. Elle reste cependant un facteur très largement sous estimé dans notre civilisation et nous ne l’envisageons trop souvent que de manière très superficielle. Les aliments contiennent pourtant de nombreuses substances nutritives : enzymes, minéraux, vitamines, oligo-éléments, protéines, glucides et lipides, toutes indispensables aux métabolismes cellulaires. Le rôle de l’intestin dans l’immunité Le corps ne se nourrit pas seulement de ce que l’on mange mais aussi de ce que l’on digère. Le système digestif est l‘interface entre le monde extérieur et le monde intérieur. Tout aliment non digéré se comporte comme une toxine pour l’organisme. Le docteur Catherine Kousmine disait : « l’intestin est le moteur des maladies ». De fait, Il est l’organe clé de l’immunité du système digestif mais aussi de notre défense immunitaire globale. En effet, le tissu lymphoïde intestinal (GALT) représente la plus grande masse lymphoïde de l’organisme. Il contient plus de lymphocytes que tous les organes lymphoïdes secondaires : rate, ganglions, muqueuse uro-génitale, muqueuse de l’arbre bronchique. C’est l’acteur principal du système immunitaire acquis. Autant vous dire qu’il n’y a pas de bonne immunité sans intestins en bon état ! Or certains aliments, notamment les produits lactés ou encore les céréales contenant du gluten ont une action à la fois irritante au niveau des muqueuses digestives et perturbatrice de la flore intestinale. Et c’est par inadaptation enzymatique qu’ils vont agresser la muqueuse et la léser. C’est alors qu’une augmentation rapide de la perméabilité intestinale (Leaky Gut syndrome) entraine une entrée massive de molécules provenant d’aliments mal digérés ou encore de substances xénobiotiques issues de l’alimentation ou de prises médicamenteuses. Ces molécules non reconnues, introduites dans un organisme qui ne les possède pas, sont capables de déclencher des réponses dites immunitaires, créant ainsi, par actions répétées, des dysfonctionnements du système immunitaire, faisant alors le lit des maladies auto-immunes. Dysbiose intestinale LEAKY GUT syndrome Passages d’antigènes Sur-stimulation du système immunitaire Inflammation Chronique allergie atopie auto-immunité Les produits laitiers, sources d’allergènes, ont aussi été incriminés dans les maladies inflammatoires, notamment celle des bronches par propagation de l’inflammation digestive vers l’arbre bronchique ou encore dans l’inflammation chronique articulaire par la formation accrue de complexes antigènes anticorps suscitant leurs dépôts intempestifs au niveau des membranes synoviales articulaires. De plus, la plupart des substances étrangères à l’organisme, appelées antigènes, sont presque toujours des protéines. C’est ainsi que la caséine, protéine du lait, très souvent mal dégradée lors de la digestion, devient pour un grand nombre de personnes, un antigène qui va engendrer, à chacune de sa consommation la fabrication d’anticorps spécifiques et fragiliser à force le fonctionnement du système immunitaire. La pathologie est provoquée par le dépôt de complexes immuns dans certains sites tissulaires. Mais pour autant que la présence de l’antigène ne soit pas continuelle ou fréquemment répétée, les complexes immuns sont solubilisés ou dirigés par des cellules phagocytaires de sorte que le patient retrouve son état normal. Sources de toxines et dysbioses intestinales Consommation plus ou moins excessive de produits laitiers Consommation de céréales domestiquées source de gliadine Stress réduisant fortement le volume des sucs digestifs Mastication insuffisante Alimentation pauvre en enzymes naturelles (cuisson et traitements industriels) Régimes alimentaires déséquilibrés débordant les capacités de digestion enzymatique (trop de graisses saturées ou de sucres raffinés) Pollution par les additifs et autres substances issues des technologies agro-alimentaires. Hypochlorhydrie chez les sujets âgés Eviter l’encrassement cellulaire Lorsque les résidus alimentaires ou substances xénobiotiques dépassent la capacité de l’organisme par surcharge hépatique, le foie étant la plaque tournante de la détoxication, ils s’accumulent dans le milieu extracellulaire et sont dirigés vers les émonctoires naturels, provoquant une inflammation de l’organe cible. Emonctoire Tube digestif Système cutané Bronches Pathologies associées Colite, maladie de Crohn, gastrite… Acné, eczéma, urticaire, psoriasis Bronchite chronique, asthme Attention au stress ! Il agit sur les neurones en entraînant la libération de neuropeptides dont certains vont influencer les réponses immunitaires. De plus, la présence de stress induit une diminution des sucs enzymatiques et par la même une mauvaise digestion du bol alimentaire entrainant ainsi une dysbiose intestinal. Quand la dysbiose est là Si vos patients souffrent d’inflammation chronique, de migraines inexpliquées, d’asthme, sinusites, dermatites… orientez-les vers un mode alimentaire moins toxique avec exclusion totale des produits laitiers pendant un certain temps. Ne soyez-pas inquiets pour le calcium, ils le trouveront en quantités très appréciables dans les sardines entières, les amandes, les algues, le persil, le brocoli, les eaux minérales… puis, si nécessaire, diminution de leur consommation en céréales contenant du gluten. Demandez-leur de limiter les apports en acides gras saturés et d’utiliser des huiles non raffinées de première pression à froid riches en oméga 3 (à consommer uniquement crues) et aussi en sucres raffinés souvent cachés dans les plats industriels. Le mode de préparation des aliments est également très important ; il est conseillé de ne pas faire cuire les aliments à trop haute température. Préférer une cuisson à la vapeur douce ainsi la dénaturation des protéines, lipides, glucides et des nutriments sera limitée. Au-delà, sous l’effet de l’agitation thermique, apparaissent des composés chimiques non présents à l’état naturel, et qui ne sont pas assimilables par l’organisme du fait de leur complexité (molécules de Maillard par exemple). Ce qui est agréable à nos sens n’est pas pour autant adapté à nos enzymes ! Vous aurez compris que le micro-onde, la cocotte minute et les fritures sont à bannir ! Il est de plus conseillé de consommer, au cours d’un même repas, quelques aliments crus (crudités, fruits, céréales germées…) ou peu cuits car l’absence de cuisson préserve les vitamines, les acides gras poly-insaturés et la plupart des molécules anti-oxydantes. Mais attention, trop de cru fatigue le système digestif. La santé se construit avec chaque repas Au vu de tout cela, aidons nos patients à modifier leur point de vu sur l’alimentation en lui redonnant le crédit santé qui lui convient. Réapprenons à nourrir correctement notre organisme, en lui fournissant, à travers l’ensemble des vitamines, minéraux, oligo-éléments, enzymes les indispensables nutriments qui nous permettrons de vivre mieux et plus longtemps. Bibliographie Etudes recensées par : Thierry Souccar, journaliste scientifique auteur de « Lait, mensonges et propagande » , Jean Seignalet auteur de « L’alimentation ou la troisième médecine » et le Dr Georges Mouton « Ecosystème intestinal et Santé optimale ».