Le musée de Cluny consacrant le Moyen

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Le musée de Cluny consacrant le Moyen
LE MUSEE CLUNY
Le musée de Cluny dans le 5
ème
arrondissement consacrant le Moyen-Age, est construit sur
un site qui abritait les Thermes romains de l'époque gallo-romaine. Malheureusement les
thermes furent détruits lors des invasions Barbares au IIIème siècle. (Ce sont plutôt les
Parisiens qui détruisirent les thermes pour reprendre les matériaux et construire des remparts,
comme à Tours, au Mans, à Bourges etc. )
Au début du XIIIe siècle, l'université vint s'installer dans ce qui allait devenir le " Quartier
latin ". Les abbés de Cluny en Bourgogne, comme bien d'autres, cherchèrent à y avoir un
collège et un pied-à-terre. Les bénédictins de Cluny achetèrent le terrain pour y bâtir un hôtel
abbatial en 1330. Jacques d'Amboise, abbé de Cluny, dont les armes, « trois pals alternés d'or
et de gueules » ornent les lucarnes, fait reconstruire de 1485 à 1498, l'édifice tel que nous le
connaissons aujourd'hui. L'hôtel servit de demeure aux abbés et au XVIIème siècle aux
nonces (=envoyés) du Pape.
Au XIXème siècle après avoir connu quelques détériorations durant la Révolution, l'Hôtel
de Cluny est transformé en musée. L'édifice est l'un des rares vestiges du Moyen-Age qui
subsiste à Paris. L'hôtel est aujourd'hui le plus ancien témoin à Paris de l'architecture entre
cours et jardin typique de l'hôtel particulier parisien. Il est de style gothique flamboyant
Le musée renferme un nombre important d'objets et d'oeuvres d'art du Moyen-Age, dont la
célèbre « Dame à la Licorne ».
La Dame à la licorne est une série de six tapisseries datant de la fin du XVe siècle.
Toutes les tentures reprennent les mêmes éléments : sur une sorte d'île, on voit une femme
entourée d'une licorne à droite et d'un lion à gauche, parfois d'une suivante et d'autres
animaux.
Cinq de ces représentations illustrent un sens :
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le goût : la dame prend une dragée que lui tend sa servante
l'ouïe : la dame joue de l'orgue
la vue : la licorne se contemple dans un miroir tenu par la dame
l'odorat : pendant que la dame fabrique une couronne de fleurs, un singe respire le
parfum d'une fleur dont il s'est emparé
le toucher : la dame tient la corne de la licorne ainsi que le mât d'un étendard.
La sixième tapisserie, sur laquelle on peut lire la formule « A mon seul désir » sur une tente,
est plus difficile à interpréter.
Selon Marie-Elisabeth Bruel, les six tentures traditionnellement identifiées comme les cinq
sens et "A mon seul désir" représenteraient six des Vertus allégoriques courtoises du Roman
de la Rose de Guillaume de Lorris, soit respectivement : Oiseuse (la Vue), Richesse (le
Toucher), Franchise (le Goût), Liesse (l'Ouïe), Beauté (l'Odorat), Largesse (A mon seul désir).

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