vail sur le canal de Bruges n`est pas d`une grande importance, d

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vail sur le canal de Bruges n`est pas d`une grande importance, d
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vail sur le canal d e Bruges n'est pas d ' u n e grande i m p o r t a n c e , d'abord nant le niveau des eaux d u sud de Bruges est t r o p élevé; de combien
iarce que les eaux du Riviertje ne sont pas très-considérables, en second faudrait-il le baisser, p o u r que le travail soit utile, p o u r que les terrains
ieu parce q u e la distance du débouché du canal de Schipdonck dan? le inondés a u j o u r d ' h u i soient rendus à la c u l t u r e ? C'est une question qui
canal de Bruges audébouché du Rivierlje est de cinq à six lieues, etenfin n'est pas éclaireie. Quelle est l'étendue des terrains aujourd'hui en soufparce que le canal de Bruges ne se p r ê t e p a s bien à l'écoulement des eaux, france, qui profiteront des travaux? Je ne sais si l'on peut nous d o u n e r
des renseignements à ce sujet.
p a r le motif que c'est u n canal sans pente.
Passant à l'examen de la question, j e rapporterai mes observations sur
Messieurs, vous aurez compris que j e n'ai pas mon apaisement s u r les
le régime des eaux du sud de Bruges, aux trois points traités dans l'an- travaux proposés. Mais j ' a i à soulever d'autres questions encore. Je m e
nexe au r a p p o r t de la section centrale, et auxquels M. le ministre a r a t - demande si p o u r le sud de Bruges on ne peut pas faire mieux q u e ce
taché ses explications.
qu'on nous p r o p o s e .
P r e m i e r point : Es-il
utile d'isoler les canine
de Bruges
à OsSi j e me rends compte du cours de la Ilivièretle, il m'a seinbie que la
tende et de Bruges à Gand de leurs affluents?
Messieurs, l'isolement canalisation de celle rigole serait d'une bien plus grande utilité pour le
des canaux navigables, des affluents qui les gênent, est a u j o u r d ' h u i u n sud de Bruges ; q u a n d même uu travail pareil devrait occasionner u n e
p r i n c i p e généralement admis et un des meilleurs qui aient élé mis à exé- dépense plus considérable, j e n'y serais pas c o n t r a i r e . La Rivière;le cacution depuis peu de temps. C'est encore la Belgique qui a d o n n é nalisée se dirigerait vers la bruyère d u Vry-Gewey l dont il a été tant
l'exemple de l'application de ce principe. Depuis un certain n o m b r e question dans celle enceinte et qu'il s'agit de défricher.
d'années on a fait plusieurs ouvrages qui sont visités avec intérêt parles
Uu petit canal de navigation dans ces terrains-Ia doit être sans d o u t e
h o m m e s c o m p é t e n t s ; c'est ainsi q u ' o n a isolé de ses affluents i n c o m m o - d'une Irès-grande utilité. Je ne sais si l'on a fait des études sur cette c a des le canal de Plasschendale à Nieuport ; c'est ainsi qu'on a isolé le canal nalisation. Je pense cependant qu'il en a été question. Ce serait un canal
de T e r n e u z e n . L'eifetde l'application de ce principe est tel, que p a r t o u t agricole, c o m m e vient de le dire l'honorable M. Rodenbach, un canal
on s'empressera de nous imiter sous ce r a p p o r t . Mais, messsieurs, ce d u n e utilité incontestable.
principe n'est pas absolu à tel p o i n t qu'il justifie sans examen tous les
On me dira p e u t - ê t r e que ce canal navigable serait contraire aux intétravaux.
rêts des terres, p o u r l'écoulement des eaux. C':tte question se lie à u n e
Ainsi, messieurs, la première question à examiner ici, c'est celle de sa- a u t r e . 11 est possible que dans l'intérêt des terres, on doive baisser le
voir quelle est l'utilité d'isoler le canal de Bruges de raffltienl le Ri- niveau de la ftivièrette ; ruais ne pourrait-on pas atteindre ce bur par
viertje. J e dois avertir que l'affaire n'étant pas, selon moi, suffisamment d'autres t r a v a u x ? Ainsi, il a été tant parlé d u canal de Bruges, il a été dit
instruite, j e n'ai pas pu m'éclairer a u t a n t que j e l'aurais voulu, et tout cent fois que le caual de Bruges n'est pas dans de bonnes conditions p o u r
ce q u e j'avance ici peut être e n t e n d u , j e le dis franchement, comme l'ex- servir de canal d'écoulement, parce qu'il ira pas de pente, qu'il a au c o n pression d'un doute. Je ne p r é t e n d s pas avoir raison sur tous les faits, traire uu point de partage, il parait q u e le plafond de ce canal est plus
mais au mois j e justifierai, j e crois, suffisamment que j ' a i des raisons de élevé vers Bruges que vers Gand.
d o u t e r et de demander u n plus ample informé.
Eh bien, messieurs, si l'on perfectionnait le canal de Gand à Bruges,
Le Rioiertje, messieurs, jette ses eaux dans le canal de Bruges, s u r la i si ou l'approfondissait, de manière à lui d o n n e r une pente u n i f o r m e , à
ligne de navigation. On nous dit que p o u r recevoir ces eaux il faut que | Brujes il aurait u n e plus grande p r o f o n d e u r , peut-èlre la Rivièrelto cal'on baisse le canal; eh bien, q u a n d il s'est agi de la baisse d u canal ! nalisée pourrait-elle être maintenue au m ê m e niveau que la j a u g e de la
d'Ostende, on nous a demandé combien de fois et p o u r combien de J navigation du canal de Gand à Bruges.
temps la baisse avait eu l i e u ; mais, en ce qui concerne le caual de B r u Voilà, selon moi, un travail à étudier : la canalisation de la Rivièrette
ges, j e suis encore dans la pensée q u ' o n n'a pas dû baisser le canal p o u r ! et la rectification d u caual de Bruges; voilà un ouvrage à l'adoption d u les eaux d u
Riviertje.
| quel j e m'empresserais de contribuer de tous mes efforts,
S'il était vrai que le Riviertje p e u t s'écouler sur la jauge de navigation j Je n'en dirai pas davantage sur ie p r e m i e r point discuté par M. le
d u canal de Bruges, cet affilient n e serait pas fort gênant, et le principe ministre des travaux publics.
ici ne serait pas d'une application aussi utile.
j Deuxième point : « Est-il possible de j e t e r dans le canal de Zelzaete
Q u a n t au canal d'Ostende, o n n o u s a dit, j e pense, dans les pièces qui • des cours d'eau qui forment aujourd'hui les affluents des canaux de Gand
n o u s o n t été d i s t r i b u é e s , que ce canal doit être baissé p o u r recevoir les I à Bruges et de Bruges à Ostende? »
eaux de Saint-Michel et celles d'Assebroeck. 11 est v r a i , messieurs , que i
Cette question ne nous arrêtera pas l o n g t e m p s , car elle revient à c c l l e lorsqu'il y a abondance d'eau dans ces deux bassins, on ne p e u t pas éva- ! ci : est-il possible q u ' u n objet tombe de haut en b a s ? Les eaux du sud
cuer les eaux dans le canal d'Ostende sans baisser ce canal ; mais dans ! de Bruges étant à 5 mètres à peu près plus élevées que les eaux du canal
quelles circonstances cela se présente-t-il ? C'est lorsqu'il y a de grandes i de Zelzaete, p e r s o n n e ne contestera la possibilité de les y j e t e r .
pluies, et alo-s la baisse du canal d'Ostende est-elle r e n d u e nécessaire p a r I
J'arrive donc au troisième point. Est-il possible de jeter lesaffluents de
les eaux de Saint-Michel et d'Assebroeck? C'est un point s u r lequel j e ne ' Gand à Bruges et de Bruges à Ostende d a n s le canal de Zelzaete, sans
suis pas n o n plus édifié. Je suis porté à croire que la baisse d u canal i changer la destination de ce dernier c a n a l ? Messieurs, le doute est ici au
d'Ostende est déterminée p a r son affluent le plus considérable, et cet af- | moins p e r m i s .
fluent c'est le canal de Gand à Bruges. Si l'on doit baisser le canal d'Os- j On a r é p o n d u , dans les explications d o n n é e s , a u n e première objection
tende par la crainte de d é b o r d e m e n t s , lorsque les eaux sont amenées | qui n'avait pas été faite, que j e sache. On a invoqué ie texte de ia loi
avec plus d'abondance par le canal de Gand à Bruges , ce ne sont plus pour prouver q u e le canal de Zelzaete n'était pas fait uniquement p o u r
les eaux de Saint-Michel et d'Assebroeck qui nécessitent la baisse , c'est les bassins du Zwyn et du Brackinan; on a cité l'article qui porte : Il
u n e circonstance plus générale et les eaux de Saint-Michel el d'Asse- sera exécuté un canal p o u r l'écoulement des eaux des Flandres el non
b r o e c k profitent de cette baisse.
pour l'écoulement des eaux des bassins du Zwyn et du Brackman.
Ainsi, messieurs, si j e ne suis pas dans l'erreur, il arrivera q u e l o r s 11 est très-vrai qu'on n'a pas limité la destination du canal aux bassins
q u e vous aurez isolé le canal d'Ostende des affluents d o n t il s'agit, de du Zwyn et d u Brackman ; on a eu raison, on ne devait pas s'interdire
Saint-Michel et d'Assebroeck, il devra subir les mêmes baisses q u ' a u - la faculté de faire servir ce canal à l'écoulement des eaux d'autres t e r r e s ,
j o u r d ' h u i et, p o u r le dire en pa; ;ant, ces baisses ne cesseront q u e lors- si la possibilité en élait r e c o n n u e ; mais, messieurs, il est certain que ce
q u ' o n aura corrigé l'affluent p r i n c i ' ^ 1 'u canal d'O.-tende, c'est-à-dire sont les bassins du Zwyn et du Brackman qui ont donné naissance à la
lorsqu'on aura construit le canal u c
donck à la n i e r . Alors la navi- loi, que c'est p o u r remplacer les débouchés à la mer sur le Zwyn el le
gation de Gand vers Ostende et v e i . , x/unkerque seiv continuellement Brackman, que le caual a été c o n s t r u i t ; c'est donc là sa destination
possible, alors ce< magnifiques canaux rempliront constamment l e u r d c s - principale. D ailleurs, messieurs, les termes généraux de l'article p r o u tinée.
veraient t r o p s'ils prouvaient que le sud de Bruges y est particulièreLe principe de l'isolement ne s'applique-l-il qu'aux canaux naviga- ment c o m p r i s ; car s'il fallait appliquer t r o p rigoureusement ces termes,
bles, et ne s'applique-t-il pas aux vallées d'un niveau différent? Ainsi on u'aurait qu'à amener les eaux de la Lys el de l'Escaut dans le canal.
les eaux d u sud de Bruges amenées par le Riviertje et les eaux de
La vallée de la L>s et ceile de 1 Escaut seraient débarrassées, niais au
Saint-Michel ne sont pas en communication aujourd'hui ; ces eaux lieu de soustraire aux inondations les 80 mille hectares pour lesquels ce
coulent séparément, et si j e ne me t r o m p e , il y a dans leur niveau canal a été c r é e , on y mettrait deux mètres d'eau.
u n mètre 40 de différence. On propose aujourd'hui de confondre ces
Je reconnais d o n c que le canal de Zelzaete ne doit pas, d'après la loi,
eaux. Ainsi le système d'isolement reçoit une légère exception.
servir exclusivemenlaux bassins du Zwyn et du Brackman ; mais il serait
Que va-t-il arriver de cette confusion ? 11 ne peut arriver q u e deux sage de te faire servir d'abord à ces bassins el de voir ensuite à quoi il
choses ; ou bien, n'inondera-l-on pas le bassin de Saiut-Michel p a r les peut servir au delà.
eaux du sud de Bruges ; ou bien ne tirera-l-on pas les eaux du sud de
On nous l'a dit, et l'honorable M. Maertens vient de le répéter, le
Bruges tellement bas qu'au lieu de se louer beaucoup d'une pareille sai- canal de Zelzaete ne devait avoir q u e vingt mètres d'ouverture et o n
g n é e , on pourrait bien s'en plaindre. L'écoulement des eaux n'esl utile lui en a d o n u e 2 4 ; on l'a fait plus g r a n d qu'il n'était nécessaire.
q u ' a u t a n t que les eaux soient nuisibles.
I
Je ne le crois p a s , quand on a calculé les dimensions à d o n n e r au
Celle situation présente u n e difficulté d'exécution sur laquelle il me sec a u a l d e Zelzaete, on a eu certaines b a s e s ; el c'est d'après ces bases
rait très-agréable d'avoir des explications. Va-l-on réellement confondre
qu'on a fait l'avaul-projel et le projet définitif; ces éléments «le calcul
les eaux de la llivièrelle avec celles de Saint-Michel, et veut-on les c o n ont élé les uébouchcsà la mer depuis le H.zegras jusqu'au Sas de Gand;
d u i r e par un seul siphon sous le canal de Bruges, ou faudra-t-il les
si ou a eu quelques inquiétudes, quelques ci amies de le faire trop petit,
laisser c o u b r séparément p a r deux siphons, pour ne les retenir que plus
c'est qu il est excessivement difficile de calculer d'avance le service que
bas?
pourra r e n d r e le canal. Je crois que c'est là la véritable raison. S : ou l'a
Une a u t r e question essentielle dans ces sertes de travaux, c'est de safait plus large qu'on ne l'avait projeté, c'est p rce que ce can.n a peu
voir jusqu'à ,piel point il convient, dans l'intérêt de la localité p o u r lade pente ; s u r une étendue de sept lieues, il y a 40 centimètres de p e n t e ;
quelle on travaille, de baisser ie niveau de ses eaux. On dit que m a i n t e -
Î
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