Fabrication de cellules photovoltaïques avec de l`air
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Fabrication de cellules photovoltaïques avec de l`air
Fabrication de cellules photovoltaïques avec de l’air comprimé très pur Sous le soleil exactement Créée en 1999 à Bitterfeld, un ancien bastion de l’industrie chimique est-allemande, l’entreprise Q-Cells est aujourd’hui l’un des leaders mondiaux du photovoltaïque. L’air comprimé indispensable pour la production est fourni par une station en contracting composée de compresseurs non lubrifiés et de sécheurs Hybritec de Kaeser. Avec plus de 2 000 salariés dans le monde, Q-Cells est aujourd’hui l’un des premiers fabricants indépendants de cellules photovoltaïques. L’entreprise a son siège à Thalheim, à la périphérie de Bitterfeld-Wolfen, et c’est dans cette « Solar Valley » de Saxe-Anhalt qu’elle a installé, en 2007, la plus grande chaîne de fabrication de cellules photovoltaïques en Europe. « Ces dernières années, nous avons surtout cherché à augmenter le rendement des cellules tout en réduisant la quantité de ma- 18 Report 2/11 – www.kaeser.com tière nécessaire à leur fabrication. Aujourd’hui, nous concentrons plutôt nos efforts sur l’optimisation des coûts de fabrication », explique Marko Gerstner, responsable de la gestion des installations chez Q-Cells. Des procédés de fabrication basés sur l’air comprimé Le hall de fabrication fourmille d’activités tout au long des lignes de production : des bandes transporteuses convoient les cellules carrées qui sont séparées et empilées par des robots avant de disparaître dans des machines automatiques, d’entrer dans des fours tunnels ou d’être plongées dans des bains chimiques. Ici aussi, le bon fonctionnement de toute la chaîne de fabrication dépend de la qualité constante de l’air comprimé et de la fiabilité de son approvisionnement. L’air comprimé intervient principalement dans la manutention des cellules. Les plaques de silicium multicristallin de 180 microns d’épaisseur sont extrême- ment fragiles et doivent être manipulées avec beaucoup de soin. Les cellules empilées sont soulevées et séparées en douceur par un coussin d’air. De nombreux robots sont munis de préhenseurs à effet Bernoulli : la surface de préhension est balayée par de l’air comprimé à une vitesse telle qu’il se crée un léger vide permettant de manipuler les plaques de silicium sans contact. Il va de soi que l’air comprimé utilisé à cet effet doit être propre, sec et déshuilé. subit un recuit dans un four à 900 °C pour assurer la parfaite incrustation des contacts sérigraphiés. Après le contrôle final, elle est prête à être intégrée dans un module photovoltaïque. Bien que le processus soit d’une grande constance, les cellules ont des propriétés variables et l’étape ultime de leur fabrication consiste donc à les trier en 48 catégories afin de réaliser des modules photovoltaïques aux propriétés homogènes. De la plaque de silicium à la cellule photovoltaïque La qualité de l’air comprimé conditionne la qualité du produit Lorsqu’elles arrivent à l’usine, les plaques de silicium, ou « wafers », sont gris terne et n’ont rien de spectaculaire. Après le contrôle à la réception, un robot à pinces pneumatiques les place dans des magasins résistants aux acides. Les plaques sont ensuite décapées dans des bains chimiques qui les préparent pour le revêtement ultérieur. Après le rinçage et le séchage, elles sont chauffées à 900 °C pendant environ une heure dans un four à diffusion de phosphore. Cette opération crée dans la cellule un champ électrique permanent qui, en principe, permettrait déjà de convertir l’énergie solaire en courant électrique. Sous l’impact des photons solaires, des électrons se détachent du noyau des atomes de la plaque et se déplacent dans le champ électrique du fait de leur charge : c’est cette migration qui crée le courant électrique. Pour pouvoir utiliser ce courant, il faut retirer la couche des bords de la plaque par gravure plasma afin d’éviter les courts-circuits. Après l’élimination, dans un bain d’acide, de la couche résiduelle de silicate de phosphore provenant du passage dans le premier four, les cellules sont revêtues d’une couche antireflet dans un four où elles séjournent une quarantaine de minutes et prennent leur couleur bleu foncé caractéristique. Cette couche antireflet permet de faire pénétrer le maximum de lumière solaire dans la cellule pour augmenter son rendement. Les contacts sont ensuite déposés par sérigraphie sur les faces avant et arrière de la cellule ; la face arrière est munie en plus d’une surface réfléchissante. La cellule La constance du processus dépend de la qualité de l’air comprimé qui doit elle aussi être d’une très grande régularité. L’air comprimé fourni par les deux compresseurs non lubrifiés FSG 420 de Kaeser est déshydraté par deux sécheurs combinés Hybritec DTI 667/901 qui garantissent la stabilité du point de rosée sous pression de -40°C sans pointes de commutation et à des coûts énergétiques très bas. Le séchage s’effectue en deux étapes : le sécheur frigorifique économe en énergie élimine tout d’abord la plus grande partie de l’humidité retenue dans l’air comprimé, puis le sécheur par adsorption assure le séchage final de l’air froid saturé. La saturation de l’air froid à l’entrée dans le deuxième sécheur permet une utilisation maximale du dessicant. Un faible volume de dessicant est donc suffisant, ce qui permet de réduire la taille des colonnes qui le contiennent. De ce fait, la consommation d’énergie pour la régénération du dessicant est divisée par deux par rapport aux sécheurs par adsorption conventionnels. La régulation progressive prévue de série et la bonne isolation thermique des machines contribuent également à abaisser la consommation énergétique. Le procédé est plus respectueux des composants du système, d’où une grande Manipulation des plaques de silicium par air comprimé (ci-dessus et à gauche) ; contrôle du module par flash test (à droite) Report 2/11 – www.kaeser.com 19 Le conseil économie d’énergie Hybritec – pour un séchage toujours plus économe en énergie Les petits débits profitent désormais de la rentabilité exceptionnelle des sécheurs Hybritec. L’efficience de la production et de l’utilisation de l’air comprimé est l’une des priorités de Kaeser Compresseurs. Très tôt, le fournisseur de systèmes d’air comprimé de Cobourg s’est attaché à proposer des systèmes de traitement d’air comprimé efficients en énergie. C’est ainsi qu’il a développé des sécheurs frigorifiques à économie d’énergie pour des points de rosée sous pression jusqu’à +3°C, et qu’il a lancé, dans les années 1980, les premiers sécheurs combinant le séchage sécurité de fonctionnement et des frais d’entretien limités. Tous ces avantages ont su convaincre le client : après avoir équipé son usine de Malaisie d’une station d’air comprimé Kaeser en 2009, la direction de Q-Cells décida de faire bénéficier sa chaîne de fabrication allemande de l’efficience des systèmes Kaeser. L’installation de la station s’est faite sans interruption de la production. « Un vrai défi pour tout le monde », se souvient Ralf Gronau, responsable commercial projets chez Kaeser. « Tout s’est parfaitement déroulé et nous sommes également très satisfaits du fonctionnement de la station au quotidien », confirme Marko Gerstner. À ce jour, six gros sécheurs Hybritec sont en service dans les usines de Q-Cells et leurs faibles coûts d’exploitation contribuent à rendre l’utilisation de l’énergie solaire plus rentable. Q-Cells est assuré de disposer d’un approvisionnement fiable en air comprimé de la qualité requise et à un prix fixe, 20 Report 2/11 – www.kaeser.com et n’a pas à se préoccuper de l’exploitation de la station qui est assurée par Kaeser dans le cadre du contracting. Grâce à cette formule, l’utilisateur n’a pas besoin d’investir dans une station d’air comprimé. Il lui suffit de fournir le local compresseurs. Le fonctionnement et l’entretien étant externalisés, Q-Cells peut se concentrer sur son cœur de métier sans devoir mobiliser du personnel de maintenance pour ce système essentiel à la bonne marche de l’usine. Le photovoltaïque est une technique passionnante car en pleine évolution. Dans le centre de R&D de Q-Cells, le plus grand du monde, 200 salariés travaillent sur les cellules photovoltaïques de demain. Celles-ci seront plus puissantes, plus souples d’utilisation et donc plus rentables. Kaeser aussi perfectionne ses produits en permanence. Il a présenté récemment la série DTE, une nouvelle génération de sécheurs combinés pour 12 et 16 m³/min, puissants, compacts et extrêmement économiques. frigorifique et le séchage par adsorption, dont la consommation énergétique est fortement réduite par rapport aux sécheurs à adsorption très énergivores du fait même de leur système. Les premiers sécheurs hybrides étaient dimensionnés pour les gros débits (à partir de 40 m³/min) et avec ses sécheurs Hybritec, Kaeser a entrepris de rendre cette technique rentable pour les petits débits. Aujourd’hui, les sécheurs Hybritec assurent des points de rosée sous pression de -40°C de manière fiable et économique, à des débits de 12 à 16 m³/min, et ouvrent donc des perspectives inédites pour de nombreux utilisateurs. Pour la série Hybritec, le slogan de Kaeser s’enrichit d’une petite nuance : plus d’air comprimé sec et encore moins d’énergie. Auteur : Klaus Dieter Bätz Contact : [email protected] Nouveaux sécheurs combinés Hybritec pour 12 et 16 m³/min : DTE 120/192 et DTE 160/240 Jusqu’à 67 % de réduction des coûts énergétiques Régulation progressive pour le sécheur frigorifique et le sécheur par adsorption Grande sécurité de fonctionnement Point de rosée sous pression stable, pas de pics de commutation Très faible encombrement, raccordement centralisé par le haut Équipés en standard d’un préfiltre, d’un filtre dépoussiéreur et d’un purgeur de condensats Eco-Drain Accessibilité par l’avant de toutes les pièces nécessitant un entretien Intervalles d’entretien longs du fait des faibles contraintes mécaniques et thermiques Auteur : Klaus Dieter Bätz Contact : [email protected] Report 2/11 – www.kaeser.com 21