Le Cercle Parfait - collegeaucinema37.com

Transcription

Le Cercle Parfait - collegeaucinema37.com
Le Cercle Parfait d'Ademir Kenovic
Année scolaire 1998/1999
Monsieur Jacques Petat, directeur de la publication des dossiers CNC pour Collège au Cinéma 37, nous
a fait l'amitié de venir à Tours le 14 octobre 1998 pour nous parler du film d'Ademir Kenovic. Il a
insisté sur la situation douloureuse d'un pays déchiré par une guerre fratricide et sur le parti pris du
cinéaste qui a réalisé un film bouleversant dans Sarajevo en ruines.
Une trentaine d'enseignants ont assisté à l'intervention de Jacques Petat, dont M. Jean-Louis Chambon,
professeur de Lettres au collège Paul Valéry à Tours, qui nous a transmis les grandes lignes de la
conférence.
Compte-rendu de la conférence sur Le Cercle Parfait du 14 octobre 1998
De ce film particulièrement original, traitant un sujet à la fois très proche et rebattu par les médias, la
guerre civile yougoslave, et très lointain par la complexité des problèmes géopolitiques, ethniques et
religieux que celle-ci a mis en jeu, le conférencier s'est attaché à présenter quelques points essentiels du
projet de son réalisateur, Ademir Kenovic.
De manière claire et technique en même temps, ont ainsi été élucidés certains éléments contextuels qui
pouvaient gêner la compréhension du spectateur français : qui les personnages du film appellent-ils
Tchetchniks (les Serbes), que signifie Snipers (les tireurs embusqués), comment appelle-t-on les habitants
de Sarajevo, etc... Le conférencier a également rappelé les origines du conflit et de son point culminant,
le siège de Sarajevo, pour clarifier les intentions de Kenovic qui, loin d'une dénonciation ou d'une prise
de position revancharde, ne désigne aucun coupable et privilégie le point de vue des victimes, adultes
meurtris, enfants orphelins, animaux mêmes, tous pris au piège du cercle parfait.
L'attention du public de professeurs a enfin été attirée, avant celle de leurs élèves, sur les conditions de
tournage du film, aussi ancré dans l'histoire du conflit que le scénario lui-même: le décor naturel des
ruines de la cité bosniaque en 1996 est le garant de l'authenticité d'une oeuvre qui, n'étant nullement
un documentaire, quête cependant une vérité, celle des âmes et des coeurs blessés.