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N O I T A D I U Q I L IERS JOURS AI* JUSQU’AU 11 M DERN 9 mai Ouvert les 8 & À PRIX LIQUIDATION ! Récépissé de déclaration 09/2013-02 *selon conditions en magasin Mensuel d’information des cantons de Montbenoît, Mouthe, Levier, Pontarlier, Vercel et du Jura voisin MAI 2013 N° 163 2,50€ Literie GIRARD www.literie-girard.com Les Grands Planchants - PONTARLIER EMPLOI LE PALMARÈS DES 15 PRINCIPAUX EMPLOYEURS LES PLUS GROS GISEMENTS D’EMPLOIS DU HAUT-DOUBS LE DOSSIER en p. 23 à 29 L’ÉVÉNEMENT p. 6 à 8 PONTARLIER p. 10 Haut-Doubs, l’Eldorado La gauche se prépare Les vols dans les commerces et les locaux professionnels se multiplient. Vigilance… réclame la tête de liste de la délinquance François Mandil Rédaction : “Publipresse Médias” - B.P. 83 143 - 1, rue de la Brasserie - 25503 MORTEAU CEDEX - Tél. 03 81 67 90 80 - www.presse-pontissalienne.fr - [email protected] 2 RETOUR SUR INFO La Presse Pontissalienne n° 163 - Mai 2013 Éditorial Suspect D’apprendre que Pierre Moscovici, parlementaire depuis près de 20 ans, plusieurs fois ministre et conseiller maître à la Cour des comptes possède en tout et pour tout un appartement à Montbéliard et quelque 13 000 euros sur des comptes courants (dont un est même débiteur) est très dérangeant. D’abord parce que cette information, comme pour tous les autres ministres mis à nu dans la précipitation, ne nous regarde pas. Ensuite, elle ne nous intéresse pas. Nous n’avons cure de savoir que Cécile Duflot possède une 4 L à 400 euros, que tel autre a un compte courant à découvert de 30 000 euros (Laurent Fabius…) ou qu’une autre élue possède trois kayaks en carbone. Enfin, ce déballage peut paraître d’emblée suspect dans ce climat nauséabond de chasse aux sorcières. Suspect, parce que cette déclaration de patrimoine occulte naturellement les revenus mensuels des intéressés et qu’il paraît effarant qu’en près de trente ans de carrière, le ministre Moscovici, élite supposée de la Nation, ne dispose pas plus de biens qu’un modeste “Français moyen”. Cette farce médiatico-politique n’a pour effet que de jeter l’opprobre sur toute la classe politique : un ministre est hélas disqualifié d’emblée s’il est riche, tandis qu’un ministre au capital restreint est soupçonné de cacher la vérité. Le vrai problème, c’est que dans la précipitation, on tente de panser les plaies béantes de l’affaire Cahuzac par des mesures improvisées qui n’altèrent en rien la facilité qu’auraient les élus malhonnêtes à masquer la vérité sur leur patrimoine et surtout, qui ne moralise en rien la vie politique. Les citoyens n’attendent pas de leurs élites qu’elles soient pauvres, seulement qu’elles soient loyales et représentatives de leurs intérêts. Quand demain on obligera tous les élus, maires ruraux comme députés à dévoiler à leur tour leur patrimoine, on sera descendu bien bas dans le populisme et toutes les dérives que cette pseudo-transparence comporte en germe. Commençons par rendre publique, par exemple, la façon dont nos députés dépensent tous les mois les 6 400 euros qu’ils perçoivent en plus de leur salaire au titre de leurs “frais de mandat”. C’est ce genre de flou persistant qui donne ce sentiment de défiance des citoyens. Pas de savoir si tel élu possède une Twingo ou tel autre une Maserati. I L’actualité bouge, les dossiers évoluent. La Presse Pontissalienne revient sur les sujets abordés dans ses précédents numéros, ceux qui ont fait la une de l’actualité du Haut-Doubs. Tous les mois, retrouvez la rubrique “Retour sur info”. R.N. 57 : 300 000 euros débloqués pour les études es services de l’État viennent de confirmer le déblocage d’une enveloppe de 300 000 euros pour les premières études relatives aux futurs aménagements de la R.N. 57 au niveau de Pontarlier. Un premier début de réponse au problème récurrent d’engorgement de cette route dans la traversée de la capitale du Haut-Doubs. Jean-Marie Carteirac, le nouveau directeur régional de la D.R.E.A.L. (Direction Régionale de l’Environnement, de l’Aménagement et du Logement) de Franche-Comté confirme le déblocage récent de cette somme qui servira selon lui à “bien étudier le périmètre précis de ces perturbations et analyser finement la situation. On va démarrer des entretiens avec les acteurs institutionnels de ce territoire afin de pouvoir établir un cahier des charges. Et le centre technique d’études de Lyon étudiera la manière la plus appropriée d’améliorer la fluidité du tra- L Métabief : disparition de la boîte de nuit et avenir en suspens fic dans Pontarlier” commente le responsable qui confirme aussi que cette somme sera utilisée dans l’année 2013. La D.R.E.A.L. assure que ce n’est pas l’administration qui décidera seule dans son coin des actions à mettre en œuvre entre les deux entrées de Pontarlier où se succèdent, avec les conséquences que l’on connaît depuis des années, portions à deux voies, segments à quatre voies, feux rouges et ronds-points. Cette enveloppe de 300 000 euros, que d’aucuns jugent déjà bien insuffisante, risque de ne servir finalement qu’à confirmer ce que les usagers du Haut-Doubs savent déjà depuis des années. Et depuis, les bouchons ne font qu’empirer. Au-delà des études, quelles solutions concrètes seront envisagées ? Sur ce point, les services de l’État restent encore muets. On devrait en savoir un peu plus d’ici la fin de l’année. I Le Quésako : c’est terminé à Métabief. On coupe le son. epuis la mi-février, la piste de danse de la boîte de nuit Le Quésako à Métabief est vide, les sonos coupées. Suite au nonpaiement des loyers depuis août 2012, la municipalité qui est propriétaire des murs a expulsé le gérant après une procédure judiciaire, ce même gérant qui voulait créer une boîte de nuit au centre de Pontarlier avant de lâcher l’affaire. Le préjudice est estimé à environ à 15 000 euros pour la commune. Et pas sûr qu’un jour une boîte de nuit soit rouverte ici. Les locaux pourraient servir à autre chose. “On a quelques demandes de reprise mais pour le moment rien n’est décidé. Nous allons au D 300 000 euros pour les études. Et après ? prochain conseil municipal décidé de l’avenir des lieux” explique Gérard Dèque, le maire. Pour Métabief, c’est forcément un mauvais coup pour l’animation touristique : “Nous avons les murs mais le futur repreneur devra racheter les fonds. Nous attendions la fin de l’exploitation pour évoquer de nouvelles pistes.” Quant à la licence, il faudra la récupérer. Si la boîte de nuit est un atout, c’est aussi une source de nuisances. “Nous avions eu par le passé des soucis sonores qui s’étaient ensuite réglés” rapporte l’édile qui regrette que les jeunes doivent à l’avenir, sans doute, parcourir des kilomètres pour s’amuser. I Jean-François Hauser est éditée par “Publipresse Médias”- 1, rue de la Brasserie B.P. 83 143 - 25503 MORTEAU CEDEX Tél. : 03 81 67 90 80 - Fax : 03 81 67 90 81 E-mail : [email protected] S.I.R.E.N. : 424 896 645 Directeur de la publication : Éric TOURNOUX Directeur de la rédaction : Jean-François HAUSER Directeur artistique : Olivier CHEVALIER Rédaction : Frédéric Cartaud, Édouard Choulet, Thomas Comte, Jean-François Hauser. Régie publicitaire : Anthony Gloriod au 03 81 67 90 80 Imprimé à I.P.S. - I.S.S.N. : 1623-7641 Dépôt légal : Mai 2013 Commission paritaire : 1102I80130 Crédits photos : La Presse Pontissalienne, Amicale, A. Courdier, Cabinet Paillard, Moissa-Gaz. La réforme des scrutins municipaux est adoptée C’ est fait. Mercredi 17 avril, les députés ont adopté définitivement le projet de loi relatif à l’élection des conseillers municipaux. La nouvelle réglementation qui entrera en vigueur dès 2014 modifie le scrutin et les habitudes de vote des électeurs. Désormais, le scrutin de liste s’appliquera à toutes les communes de plus de 1 000 habitants (contre 3 500 habitants actuellement). En dessous de ce seuil, le panachage est maintenu. Dans le Haut-Doubs, plusieurs communes sont concernées par cette réforme comme Jougne, Métabief, Doubs, Levier, Gilley ou Frasne. Dans toutes ces communes, les électeurs ne pourront plus rayer des noms sur les listes ou en ajouter. Ils glisseront dans l’urne une liste complète. Un certain nombre d’élus redoutent que cette réforme soit un frein à la démocratie plutôt qu’un moteur dans les petites communes qui ont tout juste 1 000 habitants. Pour créer une émulation dans le débat, il faudrait selon eux que deux listes s’affrontent. Or, ils sont beaucoup à penser que ce sera déjà difficile de composer une liste qui devra tenir compte de la parité, alors deux, ils n’y croient guère. La réforme des scrutins s’appliquera dès les élections de 2014. Il est donc temps pour les candidats à la fonction de Le scrutin de liste s’applique désormais dans toutes maire de se mettre en ordre de marche. I les communes de plus de 1 000 habitants. 4 L’INTERVIEW DU MOIS La Presse Pontissalienne n° 163 - Mai 2013 POLITIQUE Christian Bouday “Le Haut-Doubs ne peut pas vivre uniquement de l’Eldorado suisse” Après la station de Métabief et le tremplin de ChauxNeuve, Christian Bouday vient de se voir porté à la tête du syndicat mixte des zones humides du Haut-Doubs. De larges responsabilités en termes d’aménagements touristiques et environnementaux pour le seul représentant du Conseil général dans le Haut-Doubs qui fait le point. a Presse Pontissalienne :Vous venez de prendre la présidence du nouveau syndicat mixte des zones humides du Haut-Doubs. À quoi va servir cette structure ? Christian Bouday : Je porte ce dossier depuis plusieurs années au titre de président de la Commission Locale de l’Eau. Ce nouveau syndicat mixte réunit le Conseil général et les communautés de communes Mont d’OrDeux Lacs, C.C.L., C.F.D. (Frasne-Drugeon) et Montbenoît. Il a la compétence “milieux aquatiques” et sera chargé de toutes les problématiques de l’eau à l’échelle du bassin-versant du Haut-Doubs : rivières, lacs, zones humides, zones Natura 2000. On ne s’occupe pas des questions d’eau potable et d’assainissement. Il s’agira de mettre en application les préconisations du Schéma d’Aménagement et de Gestion de l’Eau Haut-Doubs-HauteLoue. C’est logique de fonctionner sur ces deux bassins-versants quand on sait les nombreuses circulations souterraines qui les unissent. “Le HautDoubs ne doit pas refuser d’investir dans le développement touristique qui constitue une source d’emplois non délocalisables”, estime Christian Bouday. L répartit entre le Conseil général pour 40 % et les communautés de communes pour 60 %. Le budget est en préparation. Il sera voté en mai pour que le syndicat puisse ensuite être opérationnel. “Métabief a retrouvé une équipe soudée.” L.P.P. : Vous aurez du personnel ? C.B. : Les trois salariés de la C.F.D. qui travaillent sur le Drugeon seront probablement L.P.P. : Ce nouveau syndicat devait transférés au syndicat. D’autre s’étendre au départ, de la source au part, le Conseil général met graSaut du Doubs, mais aujourd’hui ce cieusement à disposition un linéaire est tronqué aux deux extré- ingénieur, Cyril Thévenet, qui mités par le refus des collectivités est aussi chef du service enviconcernées d’adhérer. La porte leur ronnement au Conseil général. est-elle toujours ouverte ? Il consacrera la moitié de son C.B. : Bien sûr, et c’est même sou- temps de travail à diriger les haitable que les communautés syndicats mixtes du Haut-Doubs de communes des Hauts du et de la Loue. C’est le signe d’un Doubs et du Val de Morteau nous rapprochement fort dans les rejoignent dans la démarche. objectifs entre les deux syndiOn peut même y associer Alti- cats. Mais on n’est pas du tout dans une démarche de fusion. tude 800. L.P.P. : Qui va assurer les financements de cette nouvelle structure ? C.B. : Le fonctionnement est soutenu par l’Agence de l’Eau à hauteur de 50 %. Le reste se L.P.P. : Un élu de la C.F.D. postulait également à la présidence de ce nouveau syndicat que vous avez finalement décroché haut la main. Qu’est-ce qui a fait la différence, selon vous ? C.B. : Avec tout ce que j’ai fait sur le Drugeon et de par mes responsabilités actuelles au Conseil général, j’apporte à la fois une vision locale et globale dans la connaissance des dossiers. Ma responsabilité sera de réussir à reproduire ce qui se fait sur le Drugeon à l’échelle du bassin du Haut-Doubs et du lac Saint-Point dont l’État projette de se séparer au profit d’une collectivité territoriale. Comme la Région n’est pas intéressée, ce transfert du domaine fluvial devrait revenir au Conseil général qui a déjà accepté la proposition. L.P.P. : Quels sont les enjeux du lac ? C.B. : Il y a la problématique de restauration du barrage et la question de remonter le niveau du lac. On pourra ainsi mieux réguler les pertes du Doubs en aval de Pontarlier. On aura d’autres dossiers à traiter : les tourbières de Malpas, les zones humides entre Oye-et-Pallet et La Cluse-et-Mijoux et le ruisseau de la Morte. L.P.P. : En tant que président du syndicat mixte du Mont d’Or, quel bilan tirez-vous de la saison hivernale à Métabief ? C.B. : C’est très encourageant sur le plan financier mais également au niveau de l’état d’esprit insufflé par la nouvelle direc- tion. La station a retrouvé une du secteur, sauf pour le process équipe soudée et compétente. de neige qui sera réalisée par Je pense qu’on a trouvé la bon- une société des Alpes. Avec la ne formule de fonctionnement. conjoncture, on a bénéficié d’un rabais de 20 % sur le budget qui L.P.P. : Vous voulez toujours mobiliser passe de 6,5 à 5,5 millions davantage les collectivités adhérentes ? d’euros. C.B. : Le Conseil général souhaiterait en effet une implica- L.P.P. : C’est l’outil qui va assurer l’avenir tion financière plus forte de ces de la station ? communes. D’après l’enquête C.B. : On devrait faire de de satisfaction menée cet hiver, meilleures saisons avec au minila clientèle de la station a bien mun cent jours d’exploitation, apprécié la partie neige mais de la Saint-Nicolas à la Saintpointait du doigt un manque Patrick comme dit le directeur d’animation hors neige. Olivier Érard. On n’y arrivera pas tout seul, sans une volonté L.P.P. : Les grandes manœuvres ont d’investissement privée en hébercommencé avec le gement, en restauration… chantier de neige artificielle. Où en êtes- L.P.P. : Comme vous présidez égale“La Voie vous ? ment aux destinées des tremplins de verte C.B. : Les travaux Chaux-Neuve, quels sont les projets ont commencé 2013 ? avance lentement par le décapage C.B. : On va terminer les travaux de la réserve col- pour mettre le tremplin aux mais linaire qui devrait normes d’été avec un revêtesûrement.” se terminer fin ment adapté et qui permettra mai. On est en d’accueillir des épreuves de la procédure coupe du Monde. d’enquête publique sur les L.P.P. : Et la Voie verte ? autres lots. Tous C.B. : Contrairement à ce que les travaux ont tout le monde pense, rappelons été approuvés et que je ne suis pas chargé de pilo7 lots mis en adju- ter ce projet qui est géré par les dication. Les services du Conseil général. Je entreprises rete- m’y intéresse forcément en étant nues sont prati- le seul représentant local du quement toutes Département. La Voie verte continue son chemin lentement mais sûrement. Le dossier est dans sa phase technique et foncière avec l’acquisition en cours de 3 hectares répartis entre une centaine de propriétaires. L.P.P. : Des nouvelles du Conifer ? C.B. : Oui. Il y a eu une avancée importante sur le dossier Conifer. Après avoir essayé de conventionner avec la commune de Montperreux, celle-ci a finalement accepté de vendre les terrains d’emprise du tracé au Conseil général. Ce qui laisse entrevoir le prolongement de la ligne en direction du château de Joux. Une bonne nouvelle et un beau cadeau d’anniversaire pour les 20 ans du Conifer qui seront célébrés cet été. On poursuivra bien sûr ce travail d’acquisition foncière sur Oyeet-Pallet et La Cluse-et-Mijoux en espérant un jour rallier Pontarlier dans un sens et Métabief dans l’autre. L.P.P. : Avec tous ces mandats sur le Haut-Doubs, inutile de vous demandez si vous croyez au bien-fondé du développement touristique ? C.B. : C’est important d’investir dans ce sens même si cela nécessite de savoir faire preuve d’ouverture. Le Haut-Doubs ne peut pas vivre uniquement de l’Eldorado suisse. I Propos recueillis par F.C. PONTARLIER DÉBAT La Presse Pontissalienne n° 163 - Mai 2013 5 Restaurant le Gounefay L’accueil ne serait pas à la hauteur de la cuisine La restauration est de qualité. En revanche, des élus de la communauté de communes du Larmont pointent du doigt la qualité de l’accueil du restaurant du Gounefay qui trône au sommet du Larmont. Des critiques que tout le monde ne partage pas. ors du dernier conseil communautaire de la C.C.L., le restaurant du Gounefay a été la cible de critiques. L’attaque est venue de Marc Barraux, élu de Doubs qui a demandé un “vrai bilan” de l’établissement après une saison hivernale qui, à l’écouter, est sujette à caution. “Quand les skieurs arrivent sur le site, les randonneurs, les gens en raquettes, ils se voient refuser l’accès au restaurant. ça m’interpelle d’autant que nous avons mis plus de 3 millions d’euros dans la structure. L’accueil n’est pas adapté à une clientèle familiale. Des gens sont insatisfaits” observe l’élu de la communauté de communes du Larmont. Ce qui irrite certains élus, ce n’est pas la qualité de la restauration qui est indéniable, mais le choix des gérants de fermer l’établissement le mardi pen- L dant la saison. “Nous avions convenu avec eux que le restaurant devait être ouvert 7 jours sur 7 pendant 4 semaines en février” remarque Nathalie Bertin, vice-présidente de la C.C.L. qui regrette que la collectivité ait du mal de se faire entendre des restaurateurs. “Des droits Patrick Genre, le président de la communauet des té de communes a obligations.” annoncé qu’un bilan allait être fait avec les gérants, en rappelant toutefois que la collectivité ne peut pas tout exiger d’eux. “Nous ne pouvons pas faire ce que nous voulons. Nous sommes dans le cadre d’une concession domaniale” dit-il. Le jour de fermeture hebdomadaire du mardi pendant la saison d’hiver a irrité des élus de la communauté de communes du Larmont. Le restaurant le Gounefay n’est pas celui de la C.C.L. et les restaurateurs ne sont pas salariés de la collectivité. Ils ont été retenus pour faire vivre le restaurant pour quatre ans (renouvelables) parmi sept candidats à la suite d’un appel d’offres. “Nous sommes une société privée. J’ai des droits et des obligations vis-à-vis de mon personnel” rappelle Alice Carel, restauratrice qui est lasse de ces polémiques colportées par certains autour de la fermeture du Gounefay. “Patrick Genre connaît les dates de nos vacances et les jours de fermeture. Je rappelle que nous avons fermé une semaine en jan- vier. Nous avons pris une semaine en avril et nous en prendrons deux autres en novembre. Le mardi est le jour de fermeture hebdomadaire. Je dois me justifier à longueur d’année pour des gens qui ne mettent jamais les pieds chez moi” peste Alice Carel. Ceux qui font l’effort de monter au Gounefay pour se restaurer ne sont en général pas déçus. “Il n’y a pas de problème. Nous avons été très bien accueillis” reconnaît un couple de sexagénaires pontissaliens croisé sur le site un mercredi, et qui a pris le temps de réserver. En début d’année, le restaurant a reçu les éloges du critique gastronomique Gilles Pudlowski qui écrit sur son blog que le Gounefay propose “des assiettes généreuses et solides où passe l’esprit de la région. Les prix sont raisonnables, les menus malicieux.” La qualité de la restauration ne suffira pas à évacuer de la table des discussions la question de l’accueil et de la mise en place d’un service brasserie avec des tarifs plus accessibles. À la C.C.L., des élus souhaiteraient encore que soit réévalué le loyer du restaurant qui est de 5 000 euros par an auquel s’ajoute une part variable indexée sur le chiffre d’affaires. I T.C. 6 L’ÉVÉNEMENT La Presse Pontissalienne n° 163 - Mai 2013 LE HAUT-DOUBS : NOUVEL ELDORADO DES CAMBRIOLEURS Pas une semaine sans apprendre l’annonce de nouveaux vols dans les commerces ou les bâtiments industriels. Sans oublier les cambriolages chez les particuliers qui n’alimentent pas toujours la rubrique des faits divers. Que se passe-t-il donc dans notre Haut-Doubs jusqu’à présent si tranquille ? La situation n’est pas encore celle d’une grande ville mais la richesse frontalière attise les convoitises. L’insouciance des locaux favorise aussi cette recrudescence d’actes délictueux. La prévention, la vigilance : il va falloir s’y mettre. SÉCURITÉ Recrudescence de la délinquance Pas de répit pour les cambrioleurs Joël Delacour (à gauche) est venu prodiguer quelques conseils de bon sens pour se prémunir des cambriolages en hausse constante sur la circonscription de police de Pontarlier. La hausse des cambriolages enregistrée en 2012 sur la circonscription de Pontarlier-Doubs se poursuit au premier trimestre 2013. Prévention, solidarité et réflexe du “17” sont les trois priorités des autorités. es rubriques “faits divers” relatent de plus en plus souvent des cambriolages sur Pontarlier et le Haut-Doubs. “La situation s’est amplifiée. Heureusement, par rapport à cette recrudescence, on n’a pas encore à déplorer des actes de violence. On a l’impression qu’on assèche les quartiers les uns après les autres. Même s’il ne faut pas non plus noircir le tableau”, évoque Patrick Genre lors de la réunion publique organisée le 13 avril dernier à la demande de la police. Conscient de la nécessité de faire évoluer les habitudes dans ce Haut-Doubs longtemps épargné, le maire a logiquement approuvé cette rencontre. Dommage que le public n’ait pas répondu massivement présent. “Pontarlier enregistre aussi une augmentation des cambriolages qui est le fait d’une délinquance itinérante et locale”, confirme la sous-préfère Laura Reynaud présente aux côtés du maire et du commandant Joël Delacour à la tête du commissariat de Pontarlier. La montée en puissance des cambriolages sur la circonscription se caractérise par un élargissement de la zone où ont lieu ces actes délictueux. La “razzia” a débuté en fin d’année 2012 sur Doubs. Elle se propage maintenant au centre-ville, au Toulombief et sur le quartier Chapelle-Charpillot. “Les faits se produisent plutôt en journée en ville et de nuit sur les autres secteurs. En étudiant le mode opératoire, on pense qu’il y a deux équipes. L’une spécialisée sur l’argent, les bijoux. l’autre serait plus généraliste”, estime le commandant Delacour en précisant L qu’actuellement “la principale problématique concerne les cambriolages des maisons d’habitation principale.” Référent sûreté dans ces affectations précédentes, ce policier connaît bien la manière dont opère le cambrioleur. Un comportement de prédation basé sur une analyse avertie des risques et des dangers avant de prendre la décision ou pas du passage à l’acte. D’où l’intérêt de l’en dissuader en adoptant quelques réflexes de bon sens. Fini les clés sous le paillasson ou dans le pot de fleur. On range l’échelle posée dans le jardin. On ne laisse plus les portes ouvertes quand on quitte son logis pour sortir le chien ou acheter la baguette du matin. Un démarcheur qui entre au domicile ne doit jamais rester seul dans une pièce. Stop aux messageries téléphoniques annonçant votre absence sur plusieurs jours. Le cambrioleur tire aussi profit de l’individualisation de la “Pas de la société. Il se cache derdélation, rière les haies qu’on a plantées pour ne plus mais du voir ses voisins. Il joue civisme.” de l’indifférence des uns envers les autres. La prévention, c’est peut-être l’occasion de renouer le dialogue avec le voisinage, d’être plus vigilant vis-à-vis des personnes âgées toujours plus vulnérables aux escroqueries. La Ville prévoit d’ailleurs d’organiser des réunions spécifiques vis-à-vis des seniors. “Ayez le bon réflexe du “17” face à des comportements, des situations suspects. Ce n’est pas de la délation mais du civisme. Nous sommes à votre disposition 24 heures/24.” Sur Pontarlier et Doubs, le délai moyen d’intervention des forces de l’ordre est de 5 minutes et 8 secondes. Le commandant Delacour recommande de photographier les objets de valeur et de noter les numéros de série des appareils photo, vidéo, hi-fi… Il insiste aussi sur le fait de toujours déposer plainte même si cela peut sembler parfois inutile. “Porter plainte, c’est déclencher une enquête de police qui va permettre de procéder à toutes sortes de croisements d’informations. Lors d’une perquisition, si l’on n’est pas capable de raccrocher les objets volés à une plainte, on n’a pas le droit de s’en emparer. Tous les biens dérobés ne sont pas retrouvés mais on élucide plus de 50 % des plaintes déposées au commissariat de Pontarlier.” Ces réflexes de bon sens peuvent être efficacement complétés par toutes sortes d’équipements : alarmes, détecteurs de présence, domotique… La délinquance n’a pas un profil type. Mieux vaut aussi se méfier des préjugés hâtifs. On trouve des brebis galeuses dans toutes les communautés. I F.C. Zoom M L’opération Tranquillité Vacances is en place depuis une dizaine dʼannées, ce dispositif de surveillance des habitations se limitait au départ aux vacances scolaires avant de sʼétendre sur lʼannée complète à partir de 2009. “Les personnes nous signalent leur absence. Les brigades effectuent ensuite des contrôles de jour comme de nuit qui sont mentionnés sur les actes de passage quʼelles déposent dans les boîtes aux lettres. Ces brigades nous permettent de passer à des heures aléatoires à des endroits où lʼon ne sʼarrête pas habituellement. Cʼest rassurant pour les riverains, et dissuasif. Aucune maison placée sous ce dispositif à Pontarlier nʼa encore été cambriolée. Précisons également que nous ne sommes pas une société de gardiennage”, souligne le commandant Delacour. I Les policiers et gendarmes interviennent toute l’année dans le cadre des opérations tranquillité vacances. La Presse Pontissalienne n° 163 - Mai 2013 Vendredi 24 mai 7 À 19H00 ZONE GENDARMERIE À MORTEAU Des secteurs plus touchés que d’autres “L’effet frontalier attise les convoitises” R E N C O N T R E AV EC Pete Fromm célèbre auteur américain À la tête de la compagnie de gendarmerie de Pontarlier depuis un an, le commandant JeanChristophe Perrier note lui aussi une augmentation des cambriolages et encourage chacun à signaler le moindre comportement suspect au 17. Tendances. a Presse Pontissalienne : Que représente la compagnie de Pontarlier en hommes et en brigades ? Commandant Perrier : Elle comprend 109 hommes répartis en 11 brigades : Le Russey, Morteau, Montbenoît, Pierrefontaine-les-Varans, OrchampsVennnes, Levier, Frasne, Pontarlier, Les Hôpitaux-Neufs et Mouthe. À cela s’ajoute le Peloton de Surveillance et d’Intervention de la Gendarmerie de Mouthe (P.S.I.G.) qui intervient sur toute la compagnie et s’occupe notamment des vols de voitures. L L.P.P. : Avec cette couverture, quel est le délai d’intervention moyen sur la compagnie ? C.P. : Moins de 20 minutes. L.P.P. : Quel bilan peut-on tirer de l’année 2012 sur le plan des cambriolages en zone gendarmerie ? C.P. : L’activité est globalement en hausse avec une augmentation des cambriolages en résidences principales, une stabilité en résidences secondaires et une baisse dans les locaux industriels. L’activité était encore assez forte au dernier trimestre 2012. On a mené en fin d’année une opération judiciaire sur Valdahon avec interpellation des auteurs. L.P.P. : Qu’elle est la tendance au premier trimestre 2013 ? C.P. : On observe une reprise des cambriolages dans les locaux commerciaux. On est sensiblement au même niveau d’activité sur les résidences principales et secondaires qu’en 2012. L.P.P. : Toute la compagnie est visée par ces cambriolages ? VALDAHON Consultez notre stock sur www.placedeslibrairies.fr HORAIRES D’OUVERTURE : DU MARDI AU VENDREDI de 9H à 12H et de 14H à 19H LE SAMEDI de 9H à 12H et de 14H à 18H Fermeture les 8,9 mai C.P. : Certains secteurs sont plus touchés que d’autres. Je pense aux Hôpitaux, à Valdahon et Morteau. L.P.P. : A-t-on une idée du profil des auteurs ? C.P. : Ces cambriolages sont le fait d’une délinquance de passage et locale. Ils agissent de jour comme de nuit. 15 rue Pasteur 25500 MORTEAU TÉL 03 81 67 39 39 [email protected] chaque situation, chaque comportement suspect. On a aussi besoin des gens pour avoir des résultats. L.P.P. : De par votre expérience, quels sont les bons réflexes à adopter ? C.P. : C’est toujours une affaire de vigilance et de bon sens. Fermer les portes à clé quand on quitte son domicile. Retirer les clés des voitures. Fermer les ouvrants. Ne pas laisser les bijoux L.P.P. : Comment s’organisent les enquêtes en évidence. Tout doit être entrepris pour ne pas faciliter la tâche aux camdans la compagnie de Pontarlier ? C.P. : Chaque brigade est autonome avec brioleurs. On compte aussi sur la soliun référent cambriolage. Il y a aussi darité du voisinage. une brigade de recherche rattachée à la compagnie qui intervient assez logi- L.P.P. : Pouvez-vous faire de la prévention ? quement dans la résolution des affaires. C.P. : Bien sûr. Pour les entreprises, on Dès qu’un événement nous est signa- a un référent sûreté qu’on peut sollilé au 17, tout une organisation se met citer sur demande pour des conseils en place par le biais du centre ou un diagnostic. d’opération et de renseignements de gendarmerie, le C.O.R.G., basé à Besan- L.P.P. : Le dispositif Tranquillité vacances çon. On adapte les patrouilles et les s’applique-t-il en zone gendarmerie ? renforts, le but étant d’être réactif et C.P. : Bien sûr et toute l’année. Jusqu’à performant. présent, on ne déplore pas de cambriolages sur les résidences ayant bénéL.P.P. : Quelle est votre perception de la situa- ficié de ce type de surveillance. tion sur le Haut-Doubs ? C.P. : On est dans une région où l’effet L.P.P. :Travaillez-vous régulièrement avec vos frontalier attise les convoitises. C’est homologues helvétiques ? un aspect à prendre en compte. Les C.P. : On effectue toujours des contrôles cambriolages sont en recrudescence anti-délinquance avec des patrouilles mais on n’est pas encore dans une communes. Rien n’interdit maintelogique de banalisation du phénomè- nant de passer la frontière. Les brine. On sent également que les gens gades de Morteau et des Hôpitauxcommencent à prendre conscience. On Neufs se réunissent régulièrement ne le répétera jamais assez mais il ne avec les gendarmes suisses. On va faut surtout pas hésiter à signaler mettre en place des patrouilles franL.P.P. : Beaucoup de vols de métaux ou sur les chantiers ? C.P. : Il y en a, mais pas énormément. Par contre, le préjudice est vite important. “La moyenne d’intervention est inférieure à 20 minutes au niveau de la compagnie de Pontarlier”, annonce le commandant Perrier. co-suisses associant le P.S.I.G. de Mouthe avec des garde-frontières des cantons de Vaud et Neuchâtel. La collaboration monte en puissance. On organise aussi de temps en temps des opérations “bouclage de frontière” qui sont pilotées au niveau du groupement de gendarmerie. L.P.P. : Quelle serait votre conclusion ? C.P. : Il n’y a pas encore matière à s’affoler. Les cambriolages augmentent et sont aussi bien le fait de délinquants de passage que de locaux. La vigilance doit entrer dans nos habitudes quotidiennes. I Propos recueillis par F.C. La population en renfort Valdahon fait confiance au contrat local de sécurité Face aux incivilités et aux vols grandissants et sous l’autorité du préfet, Valdahon nomme 10 personnes habilitées à remonter les informations relatives à des délits ou des actes malveillants. urtout, ne dites pas que le contrat tentes. “Rien à voir avec de la délalocal de sécurité prône la déla- tion, dit Léon Bessot. Récemment, j’ai tion. Léon Bessot, maire de Val- reçu la mère d’un jeune homme qui dahon, s’emporte à l’évocation de ce avait voulait allumer un feu qui aurait terme. Le contrat local de sécurité et pu conduire à un incendie. On le de prévention de la délinquance signée connaît. Après convocation, je lui ai entre la sous-préfecture, le tribunal dit que l’on pourrait ficher son enfant, de Besançon et la mairie de Valdahon après aval du procureur général de la doit donner pouvoir à des civils afin République, s’il continuait.” Il peut y qu’ils remontent les informations liées avoir une inscription au casier judià des méfaits aux autorités compé- ciaire. À Valdahon, une forme de psychose est née, relative aux très nombreux Valdahon veut prévenir la cambriolages depuis plusieurs mois. Les habitants sont donc appelés à délinquance en se dotant transmettre des informations à la gende nouveaux moyens de lutte darmerie afin qu’elle enquête. Le coup estime Léon Bessot, le maire de filet en début d’année avec l’arrestation de neuf personnes (la (photo archive L.P.P.). S plupart mineurs) a “mis un coup d’arrêt aux cambriolages” témoigne l’édile valdahonnais. Dix personnes font partie intégrante du contrat local. On retrouve cinq élus, la directrice du centre communal d’action sociale, le policier municipal, le président des commerçants et le vice-président de la communauté de communes. D’ici la fin de l’année, la ville va se doter de caméras de vidéosurveillance. Elles seront déjà disposées, peut-être à l’été, place du général De Gaulle. Et vers la fin de l’année à proximité du collège. Pendant ce temps, une société de sécurité privée Rappel continuera à faire des à l’ordre, rondes dans les rues à l’instar des élus de perfichage. manence et un emploi sera créé durant l’été pour occuper les jeunes à des pratiques sportives. Valdahon met toutes les chances de son côté pour protéger, ou rassurer sa population. I 8 L’ÉVÉNEMENT ÉVÉNEMENT La Presse Pontissalienne n° 163 - Mai 2013 STATISTIQUES TÉMOIGNAGES Un sujet sensible Les derniers chiffres du Haut-Doubs Après une année 2012 où le nombre de cambriolages a subi une augmentation de 80 % dans le HautDoubs, comment a démarré l’année 2013 ? ifficile de connaître les vrais chiffres de la délinquance si on n’insiste pas un peu auprès des services de la préfecture. Ce genre d’informations, sensible, ne filtrent pas si facilement. Aussi étonnant que cela puisse paraître, la préfecture du Doubs ne communique pas sans le feu vert du ministère D de l’Intérieur… Drôle de conception de la transparence dont le ministre Manuel Valls lui-même se disait pourtant le garant… Hélas pour le Haut-Doubs, l’année 2013 a démarré sur les chapeaux de roue en matière de cambriolages. Au premier trimestre 2013, “on a dénombré 41 cambriolages dans le Haut-Doubs, contre 23 à la même période de 2012” “Contre 23 confie la préfecture à la même du Doubs. C’est encopériode re une augmentation de plus de 80 % alors de 2012.” que 2012 avait déjà vu le nombre de cambriolages exploser. Petite consolation néanmoins, depuis le début du mois d’avril, les forces de l’ordre de la circonscription de Pontarlier ont dénombré 6 cambriolages, contre 10 sur le mois d’avril en 2012. Ce léger fléchissement va-t-il se confirmer ? “Il est hélas trop tôt pour confirmer que la tendance s’inverse” constate les autorités préfectorales. Rappelons que pour l’année 2012, le fait majeur était déjà la forte recrudescence des cambriolages. En ville, avec une hausse de 80 % par rapport à l’année précédente. En zone gendarmerie, c’est-à-dire toutes les communes du HautDoubs hormis Pontarlier et Doubs, la tendance à la hausse était également constatée, même si elle n’atteignait pas 80 % comme en ville. À noter enfin que les passages à l’acte étaient de plus en plus le fait de personnes qui n’avaient pas forcément d’antécédent judiciaire. I J.-F.H. De janvier à fin mars, 41 cambriolages ont été dénombrés dans le HautDoubs. État civil d’avril 2013 NAISSANCES 21/03/13 – Rayan de Thibaut GALMICHE opérateur et de Kelly GUIGNET, sans profession. 22/03/13 – Léo de Nicolas MORETTI, boulanger et de Anne SMIGIELSKI, fromagère. 23/03/13 – Neil de Romain LEBLANC, ingénieur biomédical et de Saroja HORREE, ingénieur biomédical. 23/03/13 – Maëlya de Julien BUEB, charpentier et de Blandine CATHENOZ, opératrice en horlogerie. 23/03/13 – Adem de Mustafa ARSLAN, ouvrier et de Yeter ÖZEN Yeter, saisonnière. 23/03/13 – Léo de Clément BURVILLE, technicien de maintenance et de Stéphanie FAZLIU, assistante maternelle. 24/03/13 – Timothé de Grégory PARISOT, charpentier et de Julie FOURNIER, opératrice en horlogerie. 25/03/13 – Dante de Walter BOURGLAN, métallier soudeur et de Djamila TAHRI-BOUKOUBLI, sans profession. 25/03/13 – Aël de David CALLIER, électromécanicien et de Christelle BRUAND, sans profession. 26/03/13 – Lucas de Thomas GUYON, responsable de production et de Agnès BIGEARD, assistante administrative. 27/03/13 – Maya de Bernard FAYARD, veilleur de nuit et de Perrine GAEL, aide médico-psychologique. 26/03/13 – Joséphin de Jean-François BRUCHON, vétérinaire et de Alexandra SOLY, vétérinaire. 27/03/13 – Cali de Hervé RICHARD, agent de détention et de Julie DUPERREX, infirmière. 28/03/13 – Chloé de Allan INESTA, horloger et de Anne-Claire VUILLEMIN, monitrice de ski. 28/03/13 – Lison de Aurélien DORNIER, agriculteur et de Géraldine BOUVERET, conseillère du tri et de la prévention des déchets. 28/03/13 – Gabriel de Alexandre NOAILLES, ingénieur et de Sophie CHARVET, secrétaire. 28/03/13 – Manon de Thomas CUENOT, exploitant transport et de Laure GAUTHIER, aide soignante. 28/03/13 – Valentine de Joris SCHWARTZ, ambulancier et de Valerie VAN WAEYENBERGE, aide soignante. 28/03/13 – Tim de Nicolas REMETTER, agent technique et de Véronique ROUSSEAU, infirmière. 29/03/13 – Gabriel de Arnaud GERARD, moniteur auto-école et de Aurélie TAQUET, esthéticienne. 29/03/13 – Léa de Eric HOLZMANN, usineur sur machines à commandes numériques et de Aurore COINDET, horlogère. 29/03/13 – Emma de Romain DORNIER, ouvrier dans le bâtiment et de Séverine CARAYON, comptable. 29/03/13 – Thomas de Julien MARCOUILLER, chaudronnier et de Séverine BARTHOULOT, sans profession. 30/03/13 – Emeline de Aurélien OUDOTTE, agent de fabrication et de Marie-Laure BÉCOULET, pharmacienne. 30/03/13 – Arsène de Benoît COURDIER, responsable méthodes et de Béatrice CHOISNE, conseillère commerciale. /03/13 – Tim de Emmanuel CHAGROT, entrepreneur et de Laure BRUTILLOT, infirmière. 30/03/13 – Louise de Benoit MAGNENET, électricien et de Marie FOISSOTTE, infirmière. 31/03/13 – Marius de Oscar LUACES MENDEZ, artisan dans le bâtiment et de Lorraine LECAUX, employée en logistique. 31/03/13 – Naïael de James CUPILLARD, technicien assurance qualité et de Adeline CONTEJEAN, professeur des écoles. 31/03/13 – Samuel de Nicolas MAGAR, technicien plasturgiste et de Marie POHL, infirmière. 31/03/13 – Judith de Romain PAQUETTE, chauffeur-livreur et de Maud ROLET, aide médico-psychologique. 01/04/13 – Thibault de Benoît MICHON, cadre de sécurité et de Cécile LOPEZ, chargée de mission. 02/04/13 – Lou de Julien JACQUENOT, menuisier et de Laurence BAUDET, peintre miniaturiste. 02/04/13 – Anissa de Abdelghani BACHIR BOUAIDJERA, vendeur et de Valérie SOBEZAK, vendeuse. 02/04/13 – Noémie de Laurent GUYON, ingénieur qualité et de Aurélie MAIRE, comptable. 03/04/13 – Quentin de Damien PATOZ, régleur sur commande numérique et de Vanessa BARTHELET, infirmière. 04/04/13–CélestinedeJérômeFAYOLLE,conseiller en intérim et de Emilie DUCRAY, opératrice en horlogerie. 02/04/13 – Victoria de Emmanuel PREVOST, responsable logistique et de Sri SUTARSIH, sans profession. 04/04/13 – Alexeï de Anthony BOUSSON, chef d'équipe préparation et de Tetyana NAZAROVA, sans profession. 04/04/13 – Zoé de Vincent ROUSSELET, carreleur et de Marianne SCHIAVON, aide soignante. 04/04/13 – Evan de Sébastien RUFENACHT, charpentier et de Emmanuelle TODESCHINI, infirmière libérale. 03/04/13 – Marceau de Aymeric OLLIN, opérateur régleur et de Céline VINCENT, enseignante. 02/04/13 – Clovis de Olivier DELCOURT, responsable d'exploitation et de July GENNESSEAUX, gestionnaire des ressources humaines. 05/04/13 – Faustine de Jean-Baptiste SAUVAGEOT, dessinateur et de Ingrid FRESARD, préparatrice en pharmacie. 05/04/13 – Ludovic de Luc DESCOURVIÈRES, ouvrier agricole et de Emmanuelle TYRODE, serveuse. 05/04/13 – Aaron de Arnaud BAUDET, responsable de service et de Adeline POURCHET, professeur des écoles. 06/04/13 – Mathis de Matthieu BAILLY, employé de stock et de Coralie SACCO, vendeuse. 07/04/13 – Maël de Vincent PONS, opérateur de production et de Anaïs BARDEY, infirmière. La porte au pied-de-biche Les locaux commerciaux, cible des cambrioleurs Depuis le début du mois avril, les cambriolages d’entreprises se multiplient dans le Doubs. Le secteur de Morteau est principalement touché. Les salaisons Renaudot et Huot Sports ont été visés. a compagnie de gendarmerie de Pontarlier observe une augmentation au premier trimestre 2013 des cambriolages de locaux industriels et commerciaux. Avec Les Hôpitaux-Neufs et Valdahon, Morteau fait partie des secteurs les plus touchés. Début avril, aux Fins, deux entreprises ont été cambriolées. Des individus se sont introduits dans le magasin Huot Sports après avoir forcé deux portes et un rideau de fer. En quelques minutes, ils ont enlevé près de 400 pièces (jeans, blousons, tshirts…), des vêtements de marque principalement, avant de prendre la fuite. Les deux alarmes qui ont fonctionné ne les ont pas repoussées. Un coup dur pour la direction du magasin qui, malgré le préjudice en cours d’estimation, a tout mis en œuvre pour continuer d’accueillir la clientèle dans les meilleures conditions. “On ne sait pas franchement quoi dire, ou quoi faire face à ces actes. La zone s’agrandit, Lidl va ouvrir ses portes. Le mieux serait peut-être d’envisager de confier la sécurité de la zone d’activité à une entreprise de sécurité qui surveillerait le site la nuit” propose la direction d’Huot Sports qui renforcera encore son dispositif de sécurité. Ce cambriolage est le deuxième pour ce commerce. Le premier a eu lieu en septembre 2011. Les malfrats avaient découpé un trou dans le mur du magasin pour s’introduire à l’intérieur. Ils avaient emporté des paires de chaussures. Un peu plus loin, route de Maîche, ce sont les salaisons Renaudot qui ont été visi- L 07/04/13 – Enzo de Sébastien QUERUEL, facteur et de Mélanie BROUILLARD, secrétaire. 08/04/13 – Pierre de Jérémy LONCHAMPT, agriculteur et de Gaëlle PARRIAUX, opératrice en horlogerie. 09/04/13 – Hugo de Jérôme GRESSET, commerçant et de Amélie DEVAUX, esthéticienne. 09/04/13 – Juliette de David BASSET, concepteur de cuisines et de Sabrina ANDRÉ, spécialiste packaging. 10/04/13 – Alizée de Nicolas BAVEREL, menuisier et de Marie-Ange COUR, infirmière. 10/04/13 – Kyan de Jérôme REGAZZACCI STEPHANOPOLI, décolleteur et de Caroline TRAPET, assistante maternelle. 10/04/13 – Léo de Maxime CUNIN, vendeur et de Marion ROUSSEAU, éducatrice. 11/04/13 – Charlotte de Antoine MORILHAT, ingénieur et de Céline ROMAIN, assistante de laboratoire. 10/04/13 – Melih de Memis OZEN, maçon et de Kader ARI, sans profession. 11/04/13 – Zoé de Arnaud BONVALOT, boulanger patissier et de Magalie SEIGNE, comptable. 11/04/13 – Yaëlle de Fabien DEBENEST, aide-soignant et de Laetitia SIREDEY, assistante maternelle. 11/04/13 – Clara de Eric VUILLEMIN, régleur en horlogerie, et de Sophie BOURRICAUD, sans profession. 12/04/13 – Timoté de David DEVILLERS, horloger et de Fany BELIN, aide-soignante. 12/04/13 – Adam de Adnane BEN ALI, magasinier et de Sabrina LEJRI, conseillère clientèle. 13/04/13 – Valentin de Kirk BLANDFORD, enseignant et de Virginie HAASZ, enseignante. 13/04/13 – Arthur de Alexis MANAIGO, enseignant et de Emilie SIMON, maître nageur. 14/04/13 – Félicien de Matthieu TISSOT, maçon et de Isaline COTTON, enseignante. 15/04/13 – Esia de Emmanuel LACROIX, ouvrier et de Ghizlane ABOUDATE, infirmière. 15/04/13 – Louis de Aurélien TRULLARD, spécialiste qualité et de Madeleine ALBERTINI, spécialiste qualité. tées dans la nuit du 3 au 4 avril. “Ils ont forcé la porte au pied-de-biche. Ils ont pris le fond de caisse et quelques jambons” déplore Philippe Renaudot. Cela fait beaucoup pour quelques centaines d’euros. “C’est la première fois qu’on se fait cambrioler depuis que nous sommes aux Fins. C’était déjà arrivé quand nous étions au Barboux. On nous avait volé le camion” ajoute-t-il. Prévoyant, le salaisonnier avait mis son nouveau bâtiment sous surveillance vidéo en plus des alarmes. “Sur les images, on voit la voiture, et clairement trois individus entrer dans le magasin” dit-il. Philippe Renaudot qui a porté plainte a confié l’ensemble des vidéos à la gendarmerie pour qu’elle puisse les exploiter. “Au regard des éléments, j’ai bon espoir que l’enquête aboutisse.” D’après la gendarmerie, ces actes de délinquance peuvent être le fait d’individus originaires du Haut-Doubs comme de bandes organisées venues d’autres “Bon régions. Début avril, des espoir que cambrioleurs ont sévi l’enquête ailleurs dans le départeaboutisse.” ment. Le bureau de tabac de Nancray a été défoncé à la voiture-bélier. Le restaurant de la zone d’activité de Mamirolle a également été visité ainsi qu’un bureau de tabac et des boutiques du centre commercial à Arcet-Senans. L’épicerie de Chantrans a été cambriolée à son tour. I 15/04/13 – Lucas de Yohan LESUEURS, sans profession et de Angélique PERDRIEAU, sans profession. 17/04/13 – Hugo de Cédric GUEROUT, conducteur de travaux et de Laure GUILLOU, responsable sécurité environnement. 17/04/13 – Léonard de Philippe TAMIGNIAUX, ingénieur et de Anne-Karelle HOCQ, ingénieur. 17/04/13 – Elea de Nicolas MOUCHART, électricien et de Hélène BOURDIN, infirmière libérale. 17/04/13 – Mia de Steven DUFOUR, cariste et de Elodie TONDU, coiffeuse. 18/04/13 – Nina de Christophe JEANNEROT, chef d'entreprise et de Alexandra HÊME, agent administratif. 18/04/13 – Salomé de Laurent FRIEH, cadre et de Catherine JAILLANT, ingénieur. 18/04/13 – Lou de Romain BARBIER, maréchalferrant et de Elodie DEMEESTER, opératrice horlogère. MARIAGES 06/04/13 – Raphael DORNIER, charcutier et Cynthia PUY DE BOIS, sans profession. 13/04/13 – Ramzi DOUKRI, entrepreneur et Amel MAOUI, vendeuse retoucheuse. 20/04/13 – Georges DIMA, ouvrier polyvalent et Monique KROLIKOWSKI, ouvrière polyvalente. DÉCÈS 24/03/13 – Jacques FAIVRE, 88 ans, retraité facteur, domicilié à Pontarlier (Doubs), époux de Mauricette SEROZ. 22/03/13 – Claudine HADORN, 77 ans, retraitée, domiciliée à Chaux Neuve (Doubs), célibataire. 25/03/13 – Madeleine BÉPOIX, 67 ans, retraitée, domiciliée à Arc-Sous-Cicon (Doubs), veuve de Maurice CHABOD. 26/03/13 – Arlette FRIGO, 64 ans, retraitée, domiciliée à Pontarlier (Doubs), épouse de Christian ROBERT. 26/03/13 – Henri JOURNOT, 90 ans, retraité, domicilié à Noël Cerneux (Doubs), époux de Renée DÉJARDIN 27/03/13 – Henri BRISCHOUX, 77 ans, commerçant retraité, domicilié à Bulle (Doubs), époux de Suzanne CHAUVIN. 27/03/13 – Marie VERMOT-DESROCHES, 94 ans, retraitée, domiciliée à Gilley (Doubs), veuve de Alfred BÔLE-RICHARD. 28/03/13 – Bernard SCHMAUCH, 53 ans, sans profession, domicilié à Pontarlier (Doubs). 30/03/13 – Pierre AESCHLIMANN, 80 ans, retraité, domicilié à Pontarlier (Doubs), veuf de MarieLouise BROZETTI. 04/04/13 – Alexandre CUPILLARD, 82 ans, retraité, domicilié à Montblebon (Doubs), veuf de Claudine VOYNNET. 03/04/13 – Pascale DUBOIS, 56 ans, aide-soignante, domiciliée à Pontarlier (Doubs). 04/04/13 – Bernard TAMBORINI, 82 ans, retraité, domicilié à Jougne (Doubs) veuf de Carmen SALVI. 05/04/13 – Maurice MOURAUX, 86 ans, retraité, domicilié à Saint-Point-Lac (Doubs) époux de Gabrielle MONNOT. 07/04/13 – René TAILLARD, 83 ans, retraité, domicilié à Villers-le-Lac (Doubs) époux de Jacqueline PARISOT. 07/04/13 – Henri HÉLIOT, 78 ans, retraité, domicilié à Les Fins (Doubs) veuf de Lucienne FEURTET. 09/04/13 – Pierre VUILLEMIN, 70 ans, retraité, domicilié à Bonnétage (Doubs). 09/04/13 – Gabriel PROPONNET, 87 ans, retraité, domicilié à Pontarlier (Doubs) époux de Michelle RAMEL. 10/04/13 – Joselyne BRASSART, 59 ans, sans profession, domiciliée à Pontarlier (Doubs). 10/04/13 – Silvette VALADE, 78 ans, retraitée, domiciliée à Pontarlier (Doubs). 12/04/13 – Madeleine DECHAUX, 83 ans, retraitée, domiciliée à Villers-le-Lac (Doubs) veuve de Gaston PUGIN. 14/04/13 – Pierre BAUDOIN, 94 ans, retraité, domicilié à Rantechaux (Doubs), époux de Yolande JOUANNIN. 17/04/13 – Jean KIBLER, 80 ans, retraité, domicilié à Vuillafans (Doubs), époux de Marie MAGNENET. PONTARLIER POLITIQUE La Presse Pontissalienne n° 163 - Mai 2013 AVENTURE Municipales 2014 L’U.D.I. fera liste commune avec Patrick Genre Les choses se précisent pour l’U.D.I. à Pontarlier qui ne présentera pas de liste si le maire sortant décide de se représenter. U.D.I. (union des démocrates et indépendants), le nouveau parti de JeanLouis Borloo, ne présentera pas des candidats dans toutes les villes lors des prochaines élections municipales. À Pontarlier, les doutes se dissipent concernant la stratégie de la formation politique qui s’organise sur le HautDoubs. L’U.D.I. ne fera pas de liste. Elle se rangera du côté de Patrick Genre, le maire sortant, L’ Plusieurs tendances politiques sont représentées dans la majorité sortante, dont l’U.D.I. si ce dernier est candidat à sa propre succession, ce qui est plus que probable. “Nous n’allons pas partir en guerre contre une municipalité qui est de notre côté. Nous sommes un peu cousins. Il faut être intelligent” annonce Nathalie Bertin, coordinatrice de l’U.D.I. dans le Doubs et adjointe au maire, qui abandonnera la vie municipale pontissalienne à la fin de ce mandat. Une confrontation avec Patrick Genre se révélerait sans doute contre-productive pour l’U.D.I. qui est encore représentée au conseil municipal par un autre élu, Daniel Defrasne, lui aussi adjoint au maire. Présenter une liste pour ce parti qui a tout à prouver, reviendrait donc à prendre le risque de perdre à la fois des sièges et des responsabilités au lendemain du scrutin. Des discussions auront lieu avec Patrick Genre afin de déterminer la place que pourrait occuper l’U.D.I. dans sa future liste. On devrait y retrouver Daniel Defrasne mais également Pierre Simon, un des artisans de l’U.D.I. sur le Haut-Doubs. Ce dernier confirme qu’il n’y aura pas de liste de l’Union des Démocrates et Indépendants à Pontarlier, mais à la seule condition que Patrick Genre se présente à nouveau. “Il faut le laisser se prononcer. S’il devait ne pas se représenter, tout est ouvert. Mais il y a plus de chance aujourd’hui pour qu’il n’y ait pas de liste U.D.I. à Pontarlier” remarque Pierre Simon. I Lycée Toussaint-Louverture Les lycéens de Une semaine à par- retour de Norvège courir skis aux pieds les plus hauts sommets de Norvège, ça laisse des souvenirs. Surtout quand on est adolescent. C’est la belle aventure vécue par 14 élèves de la section sportive ski nordique du lycée Toussaint-Louverture. n tel voyage, ça se prépare dans les moindres détails, mais il y a touHeureux d’être là-bas, heureux d’être ensemble, jours les impondérables. Pas d’éruption de volcan empêchant ils sont rentrés avec des souvenirs plein la tête. les avions de circuler cette fois comme lors du dernier périple conditions difficiles et d’autres gus et un autre soir un autre scandinave. “Juste un élève qui jours une météo plus clémente plus luxueux avec piscine.” avait oublié sa carte d’identité et de la poudreuse très agréable” Quand on est des aventuriers, et une erreur du loueur de voiil faut s’habituer à tout. “En résume tures qui au lieu de nous mettre l’enseignant qui une semaine, les jeunes ont skié à disposition le minibus prévu La visite du a vu les yeux de entre 25 et 35 heures” pournous avait réservé un véhicuses élèves suit-il. Un vrai défi physique. temple du s’illuminer le 5 places !” explique François Et une aventure humaine qui Rosset, le professeur à l’origine ski, Holmen- devant les splen- s’est terminée par la visite du du projet. De petits tracas qui kolen. dides paysages. temple du ski, Holmenkolen, ont vite été réglés et n’ont pas “On a aussi puis d’Oslo en présence d’un entamé le moral des troupes, alterné entre des habitant de Métabief renconprêtes à affronter les pentes gîtes ou des tré là-bas, Stéphane Sanchez, enneigées. “On a parfois eu peu refuges très lui aussi adepte d’évasion norde neige et du vent, donc des spartiates et exi- dique. I U Publi-information La Fleur du Midi fleurit toutes les occasions de la vie K L’enseigne créée par Georges Chauvin dans la galerie d’Hyper U à Doubs a été rénovée, agrandie et reprise par ses deux filles, Valérie et Karen. Le professionnalisme, une histoire de famille. aren et Valérie poursuivent la saga familiale débutée par Georges Chauvin en 1981 quand il a créé La Fleur du Midi. La création de cette enseigne rue Sainte-Anne avec deux magasins au centre de Pontarlier, est suivie par l’ouverture d’un autre magasin aux Hôpitaux-Neufs puis des serres à La Cluse-etMijoux pour les ventes saisonnières. Le magasin de Sur 100 m2, le choix de fleurs est encore plus important. Le magasin est situé au cœur de la galerie commerciale d’Hyper U. 9 Toute l’équipe de La Fleur du Midi entoure Georges Chauvin, le fondateur de l’enseigne. la galerie d’Hyper U ouvre à son tour en 1986. En 2006, Georges Chauvin décidait de regrouper toutes ses activités sous l’enseigne Villa Verde qu’il a vendue au 1er janvier 2013. À la Fleur du Midi, ce sont désormais ses deux filles, Valérie et Karen, qui prennent la relève avec talent. L’espace est lumineux, deux fois plus grand que dans l’ancien magasin. Les couleurs aux tons gris et vert donnent une touche sup- plémentaire d’élégance à ce commerce situé au cœur de la galerie commerciale d’Hyper U à Doubs. La Fleur du Midi a fait peau neuve. Sur 100 m2, les clients peuvent découvrir une gamme encore plus large de bouquets, de fleurs et de plantes vertes. La même équipe est toujours là pour servir la clientèle au côté de Valérie : Marianne, Josiane, Céline, Aude et Elsa la petite nouvelle. Karen, qui gère toute la partie administra- tive et financière de l’entreprise, précise que “le magasin est ouvert du lundi au samedi de 8 h 30 à 20 heures non-stop ce qui permet à mes collègues d’être à l’écoute de notre clientèle quant à leurs besoins en confection florale (mariages, anniversaires, deuils, etc.).” La famille Chauvin et tous ses collaborateurs en profitent pour remercier chaleureusement leurs clients de leur fidélité. L’histoire continue. G Toutes Compositions Florales Zone commerciale Hyper U PONTARLIER DOUBS 25300 Tél. 03 81 46 47 40 - E-mail : [email protected] Magasin ouvert du lundi au samedi de 8h30 à 20h NON-STOP 10 PONTARLIER La Presse Pontissalienne n° 163 - Mai 2013 POLITIQUE Élections municipales Et la gauche dans tout cela ? Le Parti Socialiste n’a pas encore désigné sa tête de liste. En revanche, il a engagé des discussions avec Europe Écologie-Les Verts, dans le but de présenter une liste commune à Pontarlier. Pontarlier, le Parti Socialiste est dans les préparatifs des prochaines élections municipales. La tête de liste n’a pas encore été désignée, mais les noms de Liliane Lucchesi et de Jean-Yves Bouveret, tous deux conseillers municipaux d’opposition, reviennent régulièrement dans les discussions. Lorsqu’on les interroge, les intéressés ne confirment pas les intentions qu’on leur prête, et s’en remettent au calendrier établi par la P.S. qui conduira à désigner un leader à l’automne. “C’est prématuré. Je me prononcerai en temps voulu” estime Liliane Lucchesi qui ajoute “pour l’instant, nous sommes en train de discuter du programme. Il faut une équipe pour le porter. La dynamique actuelle est collective.” Même retenue du côté de Jean-Yves Bouveret, secrétaire de la section locale du P.S. “La priorité est donnée au programme dont le contenu devra intéresser les Pontissaliens. Nous devons leur proposer des choses concrètes pour les inciter à venir voter. Il faudra avoir des choses à dire et trouver la bonne personne pour les dire. La future tête de liste devra donc se sentir concernée par le programme” dit-il. Le P.S. est prudent dans sa communication pour éviter sans doute des effets d’annonce contre-productifs. Dans une ville de Pontarlier ancrée à droite, la gauche n’a pas besoin de polémiques qui l’affaibliraient encore. En 2008, Jean-Yves Bouveret avait endossé le rôle ingrat autant que courageux de tête de liste. Avec son équipe, il avait réuni 25,4 % des suffrages, contre 60,8 % pour Patrick Genre (N.D.L.R. : le taux d’abstention a avoisiné les 40 %). Un score faible qui donne une idée du retard que les socialistes ont à combler s’ils veulent prendre la mairie de la capitale du Haut-Doubs. “Face À à Patrick Genre, ce sera difficile. Nous sommes largement challengers” reconnaît Jean-Yves Bouveret. Pour mettre toutes les chances de son côté, le gauche a intérêt à se présenter unie devant les électeurs pontissaliens. C’est tout le sens des discussions que le P.S. a engagé avec les Verts. “L’union est très souhaitable. Notre idée est bien de faire une liste commune avec Les Verts qui rendront leur décision au mois de juin suite à leur assemblée générale” remarque le secrétaire de section du Parti Socialiste. Le conseiller municipal François Mandil, leader des Verts à Pontarlier, écrit sur son blog que “pour les écologistes, la transparence, c’est naturel : nous allons rencontrer les éventuels partenaires politiques puis nous déciderons, collectivement, du projet et de la stratégie que nous mettrons en place pour 2014.” Une fois de plus, c’est le P.S. qui tend la main aux Verts et non l’inverse. Lors des “Nous élections municipales de 2008, les écologistes sommes l’avaient déjà saisie largement avant de la lâcher au challengers.” dernier moment. François Mandil avait finalement décidé de présenter sa propre liste alors que le principe d’une liste commune avait été acté, obtenant au final 14 % des suffrages. Le P.S. espère que cette fois-ci le projet d’union se concrétisera pour de bon quitte à devoir ravaler son orgueil visà-vis des Verts. T.C. RÉACTION François Mandil “Une tête de liste écologiste pour une liste commune se justifierait” Le leader d’Europe Écologie-Les Verts de Pontarlier propose que dans le cadre d’un rapprochement avec le P.S. pour les prochaines municipales, un écologiste puisse conduire la liste commune. a Presse Pontissalienne : Y a-t-il des discussions engagées avec le Parti Socialiste pour travailler à la composition d’une liste commune en vue des prochaines municipales ? François Mandil : Effectivement, E.E.L.V. a décidé de rencontrer tous les partenaires potentiels de gauche pour connaître leurs intentions. Pour notre part, rien n’a été décidé. Ce sont les adhérents qui choisiront lors d’une assemblée générale. On ne peut pas se décider uniquement sur un principe mais en fonction de l’évolution des discussions, des ambitions, des projets des uns et des autres. Pour l’heure, rien n’est donc impossible. Nous avons lancé une consultation auprès des adhérents pour savoir quels mandats ils veulent confier à ceux qui vont représenter E.E.L.V. dans ces discussions. L L.P.P. : Êtes-vous favorable à une liste d’union ? F.M. : A titre très personnel, ce qui n’engage donc absolument pas mes camarades d’E.E.L.V., j’ai toujours été favorable à l’autonomie de l’écologie politique, sans en faire une obligation obsessionnelle. Même si nous sommes bien évidemment plus proches des autres partis de gauche, l’écologie est une vision spécifique qui ne peut être pleinement défendue que par une présence autonome. Le succès de notre liste en 2008 et les conséquences que notre score a eus sur le paysage politique du HautDoubs le démontrent assez bien. Je pense donc qu’une liste d’union peut se faire à condition qu’elle réponde à de nombreux critères. Par exemple, il faut qu’elle soit une condition indispensable pour une victoire de la gauche. Il faut aussi que les écologistes gardent une autonomie et une liberté de parole au sein d'une majorité de gauche, etc. Si j’ai donc une préférence théorique pour l’autonomie, je ne suis fermé a rien. Liliane Lucchesi souhaite faire partie de la prochaine liste socialiste aux municipales. EN BREF Collecte Les tournées de collecte d’ordures ménagères sont modifiées sur le territoire de la C.C.L. en ce mois de mai. La collecte sera modifiée comme suit : la collecte du mercredi 1er mai sera remplacée par le mardi 30 avril pour les communes de Doubs et Chaffois et le jeudi 2 mai pour les communes de Houtaud et La Cluse-et-Mijoux. La collecte du mercredi 8 mai sera remplacée par le lundi 6 mai pour la commune de Doubs, le mardi 7 mai pour les communes de Chaffois et La Cluse-et-Mijoux et le vendredi 10 mai pour la commune de Houtaud. La collecte du jeudi 9 mai est annulée sur la commune de Pontarlier et reportée à la tournée suivante, soit le lundi 13 mai. La collecte du lundi 20 mai sera remplacée par le mardi 21 pour la commune des Verrières-de-Joux. La collecte du lundi 20 mai est annulée sur la commune de Pontarlier et reportée à la tournée suivante, soit le jeudi 23 mai. Pour rappel, les habitants concernés sont invités à sortir les conteneurs la veille au soir du jour de collecte. Agriculture François Mandil plus motivé que jamais à l’approche des prochaines municipales à Pontarlier. F.M. : Ma position sur le sujet n’engage que moi, même si je ne suis évidemment pas le seul à la défendre. Tout mon engagement politique s’est justifié par la promotion de l’écologie. J’attendrai de connaître l’avancée des discussions, du projet, pour éventuellement proposer ma candidature s’il s’avère que c’est la meilleure solution pour la promotion de l’écologie politique. Je considère par ailleurs qu’étant donné la situation politique de Pontarlier, une tête de liste écologiste pour une liste commune, largement ouverte, de la gauche, des écologistes et du secteur associatif, se justifierait pleinement. Je n’exclus pas de proposer ma candidature dans ces conditions. Mais la vie politique est harassante et les considérations L.P.P. : Le scénario selon lequel vous pour- personnelles font que je n’ai de touriez conduire une liste E.E.L.V. aux prochaines te façon pas encore fait de choix défimunicipales est donc toujours possible ? nitif, y compris en ce qui concerne Pourriez-vous aussi, dans le cas d’une lis- ma présence sur une liste. Propos recueillis par T.C. te d’union demander la tête de liste ? Le syndicat Jeunes Agriculteurs du Doubs organise la remise des prix de la semaine des produits locaux samedi 4 mai à 10 heures au G.A.E.C. Voidey, 45, rue de Jésus à Vercel. Cette remise des prix fait suite à une rencontre annuelle des élèves de 6ème afin de promouvoir l’agriculture et les produits locaux (comté, morbier, mont d’or, sirops Rième, lait, saucisse de Morteau…). À l’issue de ces interventions, un jeu-concours est proposé aux élèves de 6ème : un questionnaire sur l’agriculture et les produits locaux ainsi qu’un dessin sur le thème “Mon regard sur l’agriculture”. Les 60 premiers seront récompensés le 4 mai. Une semaine de vacances offerte par l’A.V.M.A. est à gagner pour le premier. Débat Samedi 1er juin, le Parti Socialiste organise à Pontarlier un débat autour du thème de la transition énergétique. Il se déroulera à la salle Toussaint-Louverture de 9 heures à 12 heures. FIERS de notre RÉGION ! En partenariat avec les producteurs locaux. LISTE DES AGRICULTEURS DEPUIS JANVIER 2013 GAEC de la Baroche GAEC Baud de Leujus GAEC Béliard GAEC Bez GAEC Cattin Pritzy GAEC des Chazals GAEC des 4 Chemins GAEC de la Craie SARL Dornier Dominique & Fils EARL Des Epinettes Gagnepain Gérard Girard Jean Bernard GAEC du Gros Tilleul Guichard GAEC Guinchard Haut Doubs Bétail Henriet Yves GAEC des Hirondelles GAEC de Maillot-Bouriot Marion Jacky GAEc Maugain GAEC Pernet GAEC Montigny-Bobillier GAEC Morel GAEC Les Narcisses GAEC de l'Oryon SAS Pierrefontaine Bétail Poix-Daude Hervé GAEC de la Roche Saillard Félix SICA La Chevillotte EARL Des Trois Petits Cochons GAEC Nicod Nicod Sébastien GAEC de l’Absinthe … Bief des Maisons Evillers Montflovin Bugny Chapelle d'Huin Gillois Goux Les Usiers Sombacour Hauterive La Fresse Septfontaine Evillers Bians Les Usiers Sainte Colombe Levier Arçon Bonnetage Pontarlier Chaffois Granges Maillot Septfontaine Chapelle d'Huin La Chaux La Chaux Aubonne Granges Narboz Le Larderet Pierrefontaine Les Varans Jougne Arsure-Arsurette Houtaud La Chevillotte Bief du Fourg Sombacour Sombacour Les Granges Narboz 1 Route de Besançon - 25300 PONTARLIER Tél. 03 81 46 72 47 www.hyperu-pontarlier.com PONTARLIER La Presse Pontissalienne n° 163 - Mai 2013 12 MODE Il remporte un concours Anthony Courdier rêve de haute couture Anthony Courdier, 20 ans, a découvert la mode en regardant une série télé. 8 véhicules à Conditions Exceptionnelles du 04 Modèles A5 sportback Amb. Luxe TDI 240 ch Quattro cde 9482 - 10 550 kms A6 Amb. Luxe TDI 204 ch Quattro S Tronic cde 1016 - 10 kms A5 Amb Luxe TDI 245 ch Quattro S tronic cde 1145 - 6980 kms Étudiant au lycée Jules-Haag en B.T.S. Métiers de la mode, le Pontissalien Anthony Courdier vient de remporter un concours avec une robe remarquable de sa création. Une réussite qui l’autorise à rêver à la grande maison Chanel pour laquelle il aimerait travailler un jour. n avril, Anthony Cour- Besançon, le Pontissalien a dier a gagné le concours séduit le jury avec une robe de couture organisé par remarquable qu’il a créée en la société Linvosges à duo avec sa camarade de proGérardmer. Élève en première motion Caroline Albet. “Je l’ai année de B.T.S. métiers de la dessinée. À partir du dessin, mode au lycée Jules-Haag de nous avons créé le patron. Ensuite on a travaillé avec une toile d’essayage avant de mettre en œuvre les vrais tissus. Avec Caroline nous étions complémentaires sur ce projet” détaille Anthony Courdier. Cette récompense donne de l’assurance au jeune styliste et l’autorise à rêver à une carrière dans le milieu très fermé de la mode de première classe. “Cette robe me permet de démarquer, de faire la différence” dit-il. Mais du haut de ses 20 ans, il garde les pieds sur terre, conscient des difficultés qui l’attendent et du chemin qui lui reste à parcourir. Il faut du temps, du talent, et une bonne étoile pour se faire un nom dans ce métier exigeant. Plus Anthony Courdier sera expérimenté et plus il augmentera ses chances de au 25 Mai 2013 pousser les portes de la haute couture. “Je n’ai pas l’intention d’entrer sur le marché du travail après mon B.T.S. car les places sont chères. Mon objectif Prix Prix Ventes est d’intégrer une grande école Tarif Privilèges comme la chambre syndicale de la couture parisienne.” C’est dans ce genre d’établissement que les maisons de haute couture recrutent le plus souvent leurs futurs 58 690 € 48 900 € collaborateurs. Aussi, il est plus facile de décrocher un stage chez un des grands noms de la mode lorsqu’on est apprenti dans une 59 490 € 49 900 € de ces écoles, que lorsque l’on vient de Besançon. Il ne s’agit E 63 630 € 53 900 € 39 270 € 29 900 € 50 490 € 42 900 € 78 120 € 67 900 € 32 905 € 29 900 € 22 350 € 19 900 € évidemment pas de dénigrer la qualité de la formation dispensée à Jules-Haag, mais de reconnaître que la haute couture très parisienne regarde peu vers la province pour y repérer des stylistes, des modélistes et des couturiers de talent. “La mode, c’est Paris.Tout se passe là-bas” confirme Anthony Courdier qui aimerait un jour pouvoir entrer chez Chanel, une marque qui profite du génie de Karl Lagerfeld. “Pour moi, c’est la maison de couture par excellence. J’aime son style et son histoire. Il y a toujours un esprit chic, presque classique mais qui est combiné aux tendances actuelles. Je réaliserais mon rêve en travaillant pour Chanel” confie le jeune modéliste dont la passion pour la couture est née après qu’il ait vu une série télévisée sur le sujet. Pour progresser et gagner petit à petit ses galons, il n’exclut pas non plus d’effectuer un détour par l’Angleterre. “Intégrer Londres est une une grande autre capitale de la mode. Mais à la école.” différence de Paris, elle est une pépinière pour les jeunes créateurs. Dans cette perspective, Anthony Courdier travaille son anglais pour devenir bilingue. On ne sait jamais, la couture le conduira peut-être un jour à passer la Manche. T.C. A4 Ambiente TDI 136 ch cde 1402 - 7540 kms A6 Business Line TDI 170 cv Multitronic cde 1241 - 10 kms A7 Avus TDI 245 ch Quattro S Tronic cde 1281 - 10 kms A3 Ambiente TDI 150 ch cde 1696 - 10 kms A1 Ambition TDI 90 ch cde 1589 - 3530 kms Espace 3000 Pontarlier 27, rue de la Libération - Pontarlier - Tél. 03 81 39 17 13 La robe à volant réalisée par Anthony Courdier et Caroline Albet sera exposée pendant un an chez Linvosges. PONTARLIER LOISIRS 13 La Presse Pontissalienne n° 163 - Mai 2013 Portes ouvertes Le golf de Pontarlier démarre sa saison Après un interminable hiver, la petite balle blanche peut à nouveau valser au golf de Pontarlier qui fait opération découverte du 3 au 5 mai. Joueurs confirmés, débutants ou simples curieux, à vos clubs. ci, le snobisme n’a pas sa place. On vient au golf de Pontarlier en toute décontraction, on sera toujours bien reçu. Ici, au milieu de nulle part, en pleine nature, le golf est vécu comme il doit l’être, c’est-à-dire un sport qui se met à la portée de tous, y compris des enfants. Ce jeudi 25 avril, une dizaine de bambins venus du secteur Mont d’Or-Deux lacs dans le cadre du contrat éducatif local écoutent les I Nicolas Wenger (à gauche) et Jérémie Philippoteaux, cogérants du golf de Pontarlier. conseils du professeur. Plus loin, un joueur débonnaire tape quelques balles sur le practice. On est bien loin de l’image que l’on se fait encore du golf, sport élitiste et hors de prix. Cette image, certains golfs l’entretiennent sciemment, certes. Mais un golf comme celui 423 000 licenciés en 2012, le golf a de Pontarlier, au hameau des Étraches, conquis un large public, de plus en plus contribue à dépoussiérer et populari- jeune et composé d’un tiers de femmes. ser ce sport qui fait de plus en plus Les golfeurs amateurs sont 45 % de d’adeptes au plan national : avec plus qu’il y a dix ans. Ce sport se situe désormais au 4ème rang des sports individuels et au 6 ème rang tous sports confondus, devant le rugby ou le handball. C’est justement pour montrer un visage du golf plus avenant que le golf de Pontarlier organise cette opération portes ouvertes du 3 au 5 mai. Trois journées pour permettre à ceux qui n’osent pas encore franchir le pas de découvrir gratuitement ce sport désormais olympique. “Ces portes ouvertes serviront aux visiteurs de découvrir le golf mais aussi nos installations avec tous les services que nous proposons comme le restaurant ouvert toute l’année, avec sa terrasse qui est certainement une des terrasses les mieux exposées et Initiation au golf pour des jeunes du secteur Mont d’OrDeux lacs. ensoleillées de Pontarlier, la salle de séminaire, etc. Tout le monde est le bienvenu ici” note Nicolas Wenger qui gère ce golf avec son associé Jérémie Philippoteaux. Les deux associés ont repris il y a cinq ans ce golf créé en 1997. À coup de gros investissements, ils ont singulièrement amélioré les lieux avec la construction d’un parking, d’un club house digne de ce nom “Créer du avec le restaurant, d’un golfeur et practice, sans pour autant être fortement soutenus attirer les par les autorités pontisSuisses.” saliennes qui semblent encore ignorer le potentiel des lieux. La preuve : la signalétique depuis Pontarlier laisse encore un peu à désirer… Neuf salariés travaillent désormais au golf de Pontar- Vous les connaissez sans doute, La proximité avec ses clients. Un principe que revendique Cyrille Mattera, directeur et fondateur de l’Immobilier Pontissalien. Il nous explique pourquoi. Comment votre agence a-t-elle évolué depuis sa création ? Elle existe depuis mai 2007 ou j’ai commencé seul avec Aurélien BAVEREL, agent commercial. J’ai ensuite étoffé l’équipe de transaction avant l’arrivée de Ludivine MAUGERY en novembre 2008 qui créera et développera le service location gestion. Deux années après, Isabelle VERNIER-PERIDY nous rejoint et prend les rênes de notre nouvelle agence de METABIEF. Nous sommes aujourd’hui tous les quatre associés. Au fil des années, 3 autres collaborateurs ont rejoint l’équipe et nous travaillons également avec 10 agents commerciaux en immobilier. Au-delà des services en immobilier, quelle est votre valeur ajoutée ? Cyrille Mattera On peut la résumer par notre slogan, « L’immobilier plus proche de vous ». Nous recrutons uniquement des collaborateurs issus du tissu local. Surtout, nous nous battons contre le turnover, afin de constituer une équipe stable, pour des relations de confiance entre nous et avec les clients. C’est aussi pour cette raison que nous intervenons sur une zone géographique restreinte à 20 km autour de Pontarlier. lier. À travers ces opérations grand public, les gérants souhaitent tout simplement “créer du golfeur et également attirer les Suisses.” Chez nos voisins, les tarifs du golf sont stratosphériques. Ici, on peut s’initier au golf pour 150 euros (avec 1 h 30 à 2 heures de cours par semaine pendant deux mois et six green-fees de 6 trous inclus). Pour une cotisation à l’année, il faut compter 829 euros, avec nombre de parcours illimité et un parcours de 18 trous pour ceux qui ne sont pas adhérents est facturé 34 euros en semaine. Là encore, rien à dire par rapport à la plupart des autres golfs. Le golf de Pontarlier veut délibérément jouer la carte de la convivialité. Ses responsables espèrent attirer au moins 200 licenciés en cette saison 2013 qui vient de démarrer. J.-F.H. car les collaborateurs de l’Immobilier Pontissalien ne sont jamais loin ! Rencontre avec Florian Tinguely, agent commercial en immobilier Comment avez-vous été amené à travailler avec l’Immobilier Pontissalien ? Peu après mon BTS comptabilité-gestion, je suis entré en relation avec Cyrille Mattera grâce au club-affaires du CAP Rugby Pontarlier. Il m’a proposé de collaborer avec lui et j’ai accepté. C’était en 2007, quatre mois après la fondation de l’agence. Les réseaux ont donc toute leur importance pour vous... Bien sûr ! Entre mes amis d’enfance de Pontarlier, ceux du club de rugby ou les autres parents que je rencontre, tout se fait naturellement. Ces personnes me sollicitent avant tout car elles me connaissent et elles me recommandent ensuite à leurs amis. C’est comme si vos vies privée et professionnelle étaient entremêlées... Oui, car mon métier s’apprend sur le terrain, pas à l’école. C’est là tout son intérêt : j’accompagne mes clients dans leurs projets de vie. Acheter un appartement ou en changer quand la famille s’agrandit est un engagement sur du long terme. D’où l’importance d’une relation de confiance. C’est ce que j’essaie de construire au quotidien. Dans ce cas, pourquoi une agence à Métabief ? Pour rester à proximité, justement ! Nous avions de plus en plus de demandes sur Métabief et ses environs. Mais l’éloignement géographique ne nous permettait pas, à notre avis, de proposer le meilleur des services. Pour bien connaître le terrain, il fallait installer une équipe sur place en permanence. C’est donc une bonne illustration de notre esprit : professionnel et convivial à la fois. L’Immobilier Pontisssalien est spécialisé dans la transaction, la location et la gestion immobilières (mises en relations des vendeurs et acheteurs ou propriétaires et locataires, estimations des biens, publicités, visites, etc.), en mettant l’accent sur l’accompagnement personnalisé des clients. N’hésitez pas à contacter l’agence pour vos projets immobiliers, leur estimation sous 48h est offerte ! 14 PONTARLIER La Presse Pontissalienne n° 163 - Mai 2013 ENVIRONNEMENT Partenariat Ville-collège Aubrac Nids douillets au service de la biodiversité La Ville a confié à la section S.E.G.P.A. du collège Aubrac le soin de fabriquer une dizaine de nids pour permettre aux oiseaux de trouver un gîte dans les parcs et jardins pontissaliens. Les nids ont été posés par les agents municipaux. abattage des vieux arbres, la chasse aux déperditions de chaleur dans l’habitat, conduit à obstruer beaucoup de trous susceptibles d’accueillir des oiseaux cavernicoles comme les mésanges. Ces espèces participent pourtant à la régulation des populations d’insectes et au bon état sanitaire des arbres en les débarrassant de toutes sortes de parasites. On entre là dans les enjeux environnementaux pris en compte dans l’agenda 21 pontissalien. L’une des orientations de ce dispositif vise à favoriser la biodi- L’ Les nichoirs ont servi de support à la découverte des métiers du bois pour les élèves en fin de cycle de la section S.E.G.P.A. du collège Aubrac. ASSOCIATION Une centaine d’adhérents Ces Suisses bien de chez nous Fondée en 1928, la société suisse de Pontarlier sert toujours de trait d’union avec la mère patrie. Éclairages sur une association qui a aussi sa propre dynamique. Tout de bon. a proximité de la frontière a favorisé de tout temps les mouvements de population. C’est particulièrement vrai au XXème siècle à Pontarlier où des familles ont accompagné cette colonisation helvétique qui correspond à l’ouverture d’entreprises suisses sur le territoire français. On pense aux distilleries d’absinthe, à Dubied, Gurtner, Gerber, Nestlé… “Il existait même deux sociétés suisses dans la capitale du HautDoubs. La première a vu le jour en 1928. La seconde, fondée en 1931, comportait une section de gymnastique. Les deux ont fusionné le 27 juillet 1959”, explique Une Jean-Marc Carrez qui préside la société suismoyenne se de Pontarlier depuis d’âge de 2007. Cette association réunit 75 ans. une centaine d’adhérents dont une dizaine de nonagénaires exemptés de cotisations. Avec une moyenne d’âge de 75 ans, cette association peine à se renouveler. Elle n’a rien pour autant d’un versité en milieu urbain en mettant en place des nichoirs. L’idée de les faire fabriquer par les élèves de Favoriser la la section S.E.G.P.A. du col- biodiversité lège Aubrac en milieu revient au direcurbain. teur du centre technique municipal Frédéric Longchampt. Ce passionné d’oiseaux connaissait à la S.E.G.P.A. un enseignant particulièrement féru d’ornithologie, à savoir Yves Michelat. Ceci explique cela. “L’expérience a débuté l’an dernier avec la fabrication d’une dizaine de nids à mésange installés ensuite au Grand Cours.” Ce type de projet correspond aux objectifs pédagogiques des classes de la S.E.G.P.A. “Ce travail est mené dans le cadre de la découverte des métiers du bois et de la mensuiserie”, confirme Pierre Thiébaud, professeur d’atelier à la S.E.G.P.A. Pour les collégiens, c’est l’occasion de mettre en pratique des savoirfaire pré-professionnalisants. Comme chacun s’y retrouve, l’opération est reconduite sur l’année scolaire 2012-2013. Sous la forme d’une convention établie entre la Ville et le collège Lucie Aubrac. “On s’engage à fournir tout le matériel nécessaire”, précise Christian Pourny, l’adjoint en charge de l’Agenda 21. La liste des espèces cavernicoles menacés par l’urbanisation ne se réduit pas aux seules mésanges. Elle intègre aussi des espèces plus rares. De quoi diversifier la forme des nichoirs et compliquer un peu la tâche des collégiens désormais prêts à monter en gamme. “La convention porte sur la réalisation de quatre nichoirs à mésange, deux nichoirs à rouge-queue, un nichoir pour bergeronnette des ruisseaux et un nichoir pour cincle plongeur”, détaille Yves Michelat. Mercredi 10 mars, les élèves étaient invités à assister à la pose des nouveaux nids au parc des Ouillons. “Ils se rendent comptent que leur travail n’est pas forcément inutile”, observe Pierre Thiébaud. Cette collaboration ville-collège Aubrac devrait être reconduites. I EN BREF Téléthon L’A.F.M.-Téléthon prépare dès maintenant la nouvelle édition du Téléthon qui aura lieu les 6 et 7 décembre prochains. L’association recherche toujours des bénévoles et notamment un coordinateur pour renforcer son équipe du Haut-Doubs. Renseignements : Philippe Moracchini au 01 69 47 28 09 ou par mail : [email protected] L Flagey Concert de l’Ensemble Vocal Jazz (qui fait partie de la chorale universitaire) le 5 mai à 15 heures à la ferme Courbet de Flagey. Gratuit et sans réservation. Jean-Marc Carrez le président de la société suisse de Pontarlier peut compter sur le soutien de son épouse Yvette Carrez. club de grabataires comme souligne aussitôt un président, en rappelant qu’il existe 33 autres sociétés similaires rattachées au consulat suisse de Lyon. “Avec 40 000 citoyens suisses ou doubles nationaux, c’est le plus important consulat de France.” La vie de la société suisse pontissalienne est réglée avec une précision horlogère. Le comité se réunit une fois par mois au Café Français. Cela ne s’invente pas… Premier temps fort de l’année à la fête des rois. “On offre à chaque sociétaire une part de galette, une part de gâteau de ménage et des boissons chaudes ou froides. C’est aussi le jour des cotisations.” Autre rendez-vous traditionnel, l’assemblée générale organisée souvent après Pâques. L’arrivée de l’été est marquée par un petit voyage au pays d’appartenance. La plupart des adhérents y retournent régulièrement, ne serait-ce que pour savourer “des cafés qui n’ont rien à voir avec ce que l’on trouve en France”, constate Jean-Marc Carrez. Les ressortissants célèbrent bien entendu la fête nationale Suisse. Ils se retrouvent enfin chaque automne à Pontarlier autour d’une fondue géante. “On sert également de trait d’union avec le consulat. On nous sollicite souvent pour des formalités administratives, des conseils, les votations. On reçoit chaque année au moins une dizaine de demandes émanant de candidats à la double nationalité. On a aussi un consul honoraire à Besançon qui prend en charge les situations plus complexes”, conclut un président de souche française et suisse par alliance. I Conférence Mardi 30 avril à 20 heures, à la salle Sancey-Richard de Métabief, l’association Lumière Maasaï organise une conférence animée par Xavier Péron. Anthropologue politique, écrivain, et spécialiste des Maasaï, Xavier Péron présentera son livre “Les neuf leçons du guerrier Maasaï” dans lequel il raconte comment il a été initié par Kenny, le guerrier pacifique. Lors de cette soirée d’échange, le public assistera également à la projection du film documentaire “Masaïïtis” réalisé par Xavier Péron et Cédric Klapisch sur un village Maasaï et une fête d’initiation. Cette conférence est le point de départ à une action de solidarité qui démarre à Métabief en faveur des Maasaï. Panne Suite à une avarie survenue le 25 avril sur le système de contrôle des feux de signalisation du carrefour entre la rocade Georges Pompidou et la rue Montrieux que ces derniers sont temporairement hors fonction. Les services municipaux ont travaillé depuis ce jour activement au rétablissement de cette signalisation, qui devait intervenir sous 8 jours maximum, dès réception du matériel nécessaire. Une signalisation temporaire a également été mise en place pour réguler l’alternat de la circulation sous le pont S.N.C.F. Des difficultés de circulation sur cette zone sont possibles, il est ainsi fait appel à la vigilance de chacun. PONTARLIER SECOURS La Presse Pontissalienne n° 163 - Mai 2013 15 Campagne de recrutement À l’école des jeunes sapeurs-pompiers Le centre de secours principal de Pontarlier encadre une section de jeunes sapeurs-pompiers qui suivent une formation sur quatre ans. Vocation. e prestige de l’uniforme est toujours d’actualité. Manon n’a pas résisté à la tentation de suivre l’exemple des soldats du feu. Pas de pompier dans sa famille. C’est en voyant des reportages télévisés qu’elle a eu le déclic. Cette jeune lycéenne termine sa formation. “C’est assez difficile notamment les épreuves phy- L L’instruction théorique et pratique a lieu le mercredi aprèsmidi de 13 h 45 à 16 h 45 au centre de secours principal de Pontarlier. siques”, concède celle qui envisage ensuite de postuler à la caserne de Pontarlier d’abord comme Sapeur-Pompier Volontaire (J.S.P.) avant, pourquoi pas, d’en faire son métier. Pour Simon, autre jeune apprenti pompier, la décision est prise depuis longtemps. “J’ai toujours été attiré par ce Inscriptions métier. J’apprécie l’esprit avant le de corps, la lutte contre 15 mai. l’incendie”, indique celui qui n’a toujours pas changé d’avis sur ses projets professionnels. S’il décroche son brevet national de J.S.P., il pourra prétendre intégrer une caserne. “Le recrutement se fait par les chefs de centre qui prennent en compte différents paramètres : besoins en hommes, distance entre le lieu d’habitation et la caserne et les aptitudes physiques et médicales. S’il remplit ses conditions, il devra ensuite suivre une formation complémentaire pour devenir Sapeur-Pompier Volontaire”, explique Nicolas Favey, l’un des pompiers qui s’est porté volontaire pour encadrer la section J.S.P. Ils sont une vingtaine d’instructeurs à intervenir dans cette association présidée par un autre pompier, Christophe Jeannerod. Les examens de la promotion J.S.P. 2013 sont programmés les 18 et 25 juin avec les épreuves physiques puis théoriques. Le recrutement est déjà en cours pour la rentrée. Dans la logique des choses, la section s’adresse d’abord à des enfants de 11 à 12 ans sachant que l’on peut suivre directement la formation de S.P.V. à partir de 16 ans. “Chaque candidat doit transmettre une lettre de motivation au chef de centre de Pontarlier avant le 15 mai. On sélectionne six ou sept dossiers.” La formation s’étale ensuite sur quatre ans avec des cours théoriques et pratiques le mercredi après-midi et de séances de sport le lundi soir. S’ajoutent à cela, les participations aux rassemblements sportifs et aux manifestations patriotiques. I La formation s’étale sur quatre ans avant le passage du brevet national de J.S.P. Les lettres de candidatures sont à adresser au : Capitaine Delon, chef du C.S.P. de Pontarlier 1, rue des Tourbières - 25300 Pontarlier .* /* 4503& 1BU S J D L .FU [ #FT BO§ PO XXX QBU S J D LNFU [ T B G S 16 PONTARLIER EN BREF Sécurité Réunion publique sur la stratégie globale de sûreté de la Ville de Pontarlier jeudi 2 mai à 18 h 30 salle Renoir au théâtre Blier de Pontarlier. La Ville a entamé une réflexion sur la sûreté générale des personnes et des biens sur son territoire. Un audit a été récemment proposé au conseil municipal qui doit prochainement arrêter un programme d’actions visant à améliorer les conditions de sécurité à Pontarlier. Compte tenu de l’enjeu présenté par la tranquillité publique, la municipalité a décidé d’informer la population du contenu de l’audit de sûreté ainsi réalisé avant son examen en conseil municipal. Plus d’informations sur www.villepontarlier.fr. L’accès est ouvert à tous. Piscine La piscine GeorgesCuinet de Pontarlier sera fermée mercredi 8 mai (Victoire 1945) et jeudi 9 mai (Ascension), toute la journée. Rens. 03 81 38 81 21. La Presse Pontissalienne n° 163 - Mai 2013 CRÉATION Un projet de séminaire S’accomplir dans l’écriture Passionnée par les mots, Krystiane Delphin a monté la société “Arti’plume” où elle gère différentes activités et projets comme celui d’organiser un séminaire d’écriture du 8 au 12 mai à Pontarlier. e plaisir d’écrire l’accompagne depuis sa plus tendre enfance. “Ma sœur aînée Nicole s’était lancée dans l’écriture d’un roman que j’ai repris et terminé. Elle m’a donné l’amour des mots”, explique Krystiane Delphin qui a mis sa passion en sourdine le temps de mener à bon port une grande famille de six enfants. Sitôt libérée du Le poids des resfrisson ponsabilités de la parentales, à l’heure où les plume. enfants prennent leur indépendance, le frisson de la plume qui croche sur le papier s’est réveillé. Elle suit alors des cours d’écriture par L correspondance avec un organisme canadien. “À l’époque, j’avais un emploi qui me laissait du temps pour mettre en pratique ces enseignements.” Poussée par l’envie d’aller plus loin, elle répond à une petite annonce d’une personne à la recherche d’un coup de main rédactionnel pour terminer sa biographie. “Je l’ai aidée à sortir de l’impasse”, explique Krystiane, ravie de l’expérience. Les aléas de l’existence vont ensuite lui donner l’occasion de s’accomplir par les mots. Confrontée au chômage et en accord avec son mari, elle se lance dans l’aventure et crée la société “Arti’Plume”. Un vrai défi pour celle qui organise son projet professionnel autour de l’écriture, loin des formalités administratives où elle ne se sent d’aucune compétence. Son champ d’action comprend des Krystiane Delphin a concrétisé son goût des mots en créant la société Arti’Plume. cours d’écriture ou de français dispensés soit dans le cadre d’animations périscolaires ou auprès d’étrangers. Elle poursuit également son activité d’accompagnement autour des histoires de vie. “Un travail long mais passionnant.” Arti’Plume anime aussi des ateliers d’écritures en partenariat avec des bibliothèques du secteur. Krystiane Delphin exerce enco- re des activités complémentaires pour boucler le budget du ménage. Ce qui ne l’empêche pas de porter des projets audacieux. Elle s’investit depuis plusieurs mois dans la préparation d’un séminaire d’écriture programmé du 8 au 12 mai à la M.F.R. de Pontarlier. “Ce rendez-vous s’adresse à des personnes ayant le goût d’écrire et prêtes à se perfectionner dans différents styles : la poésie, le roman et les histoires de vie, le journalisme et le théâtre. Les cours sont dispensés par trois intervenants Rolf Schneider, Isabelle Leseigneur et Charles-André Geiser”, annonce l’organisatrice en espérant attirer assez de participants pour ne pas avoir à annuler ce séminaire. Informations et inscriptions au 06 63 90 07 55. I PONTARLIER SOCIAL La Presse Pontissalienne n° 163 - Mai 2013 17 Nouveauté Un mini-bus contre la précarité La Croix-Rouge de Pontarlier va se doter d’un véhicule qui ira à la rencontre des personnes en difficulté sur les secteurs de Mouthe, Levier, les deux lacs et Montbenoît. Il fera la navette jusqu’à l’association du P’tit panier où les bénéficiaires pourront faire le plein de nourriture. Un remède contre la crise. est la face cachée du Haut-Doubs. Celle des fins de mois difficiles, avec plus un sou en poche pour s’acheter de quoi manger. La précarité n’épargne pas la campagne. Elle est même encore plus prégnante mais certainement moins visible. Forte de ce constat, la Croix-Rouge de Pontarlier a décidé de recopier ce que vient de lancer l’antenne de Valdahon. L’idée, simple, fait des émules : elle consiste à organiser un système de ramassage de personnes dans les communes pour les conduire jusqu’à un lieu où elles trouveront une aide alimentaire.Ainsi, les personnes en difficulté qui habitent Mouthe, Levier, la région des deux lacs, le Grand Pontarlier mais aussi Montbenoît pourront bientôt bénéficier de ce service, à condition de se faire connaître auprès de la Croix-Rouge ou du P’tit panier, association qui délivre des denrées alimentaires. La mise en route pourrait avoir lieu avant l’été mais plus vraisemblablement à la rentrée. “On se rend compte que beaucoup de personnes ne viennent pas jusqu’à nous car elles n’ont pas de moyens de locomotion. Nous avons donc, après réflexion, décidé de lancer cette activité” rapporte Robert Edme, de la Croix-Rouge de Pontarlier. Reste à trouver les financements pour se doter d’une camionnette. Le responsable de l’antenne pontissalienne se montre optimiste : “Nous passons début mai devant la commission nationale de la Croix-Rouge pour obtenir ce financement. Nous ferons des tests avec la camionnette de Valdahon dans un premier temps” rapporte-t-il. Instigateur et pilote du mini-bus à Valdahon, Gérard Serdet conduit environ une dizaine de personnes deux fois par semaine. Il parcourt 300 kilomètres par semaine. “On ne voulait pas faire de “La l’aide alimentaire car d’autres camionnette le font à Valdahon. La camionest devenue nette, c’est devenu un lieu d’échange et de convivialité et un lieu une chance pour certaines perd’échange.” sonnes qui ne peuvent pas se payer un trajet en bus” dit-il. Dans le secteur de Valdahon, l’association prend garde à ne pas concurrencer les taxis ou Libertad, le service de transport mis en place par la communauté de communes de Pierrefontaine-Vercel. Pontarlier devra en faire de même. En attendant, c’est une vraie chance pour les personnes isolées, dans le besoin, et sans moyen de locomotion. Reste à trouver le nombre de pilotes nécessaires pour assurer les tournées. La Croix-Rouge lance un appel.À bon entendeur. I C’ Croix Rouge de Pontarlier : 03 81 39 16 02 Gérard Serdet a initié la camionnette à Valdahon. Les secteurs de Mouthe, Levier, Montbenoît, en profiteront bientôt. PONTARLIER 18 IMPÔTS La Presse Pontissalienne n° 163 - Mai 2013 Avant le 27 mai ou le 7 juin Impôts : les frontaliers font grimper la note 1 000 personnes sont assujetties à l’impôt sur la fortune (I.S.F.) dans le Doubs, dont une partie grandissante dans le Haut-Doubs. La moyenne de 2 500 euros par foyer fiscal est largement dépassée à Pontarlier où la Trésorerie générale rallonge l’heure d’ouverture de ses guichets pour répondre aux questions des frontaliers. Philippe Chantereau, directeur régional des finances publiques : “À défaut de rendre l’impôt agréable, on le rend lisible”. TERROIR a fameuse lettre bleue estampillée d’une Marianne est sans doute arrivée dans votre boîte postale, glissée entre une feuille de publicité et un journal. Si l’impôt n’est jamais agréable, “on essaye de le rendre plus facile” image Alain Chantereau, le directeur régional des finances publiques. L Avant le Ricard Le Pontarlier, pionnier Entreprise du patrimoine des boissons anisées vivant, la distillerie Guy est à l’origine de l’arrivée sur le marché d’un produit anisé connu par les Francs-Comtois sous le nom de “Pont”. Dix ans avant le pastis qui pourtant a connu lui un véritable essor à force de coups marketing. ans le langage méridional, “pastis” a une signification qui peut faire sourire. Littéralement, on peut le traduire par “embrouille”. De là à dire qu’il y a quelque chose de pas clair dans le monde des boissons anisées, il y a un grand pas que personne ne s’autorisera à franchir. Mais le trouble qui s’insinue quand on se penche sur l’histoire ne vient pas seulement du contact de l’eau et de l’anis. Non, qu’on se le dise et que l’on rende à César ce qui est à César et aux Francs-Comtois ce qui est aux FrancsComtois : l’apéritif anisé pas plus que la Marseillaise ne sont nés à Marseille, mais en Franche-Comté ! Une information à divulguer sans modération sur laquelle revient François Guy, descendant de ce distillateur qui un jour L’hommage créa le Pontarlier. “Pour fabriquer du Ponde Paul tarlier-Anis, on utilise le même procédé de disBocuse. tillation que pour l’absinthe avec un distillat d’anis ainsi obtenu qui sort avec un degré d’alcool de 68 à 72°” explique le successeur de Georges et Armand Guy qui, suite à l’interdiction de l’absinthe en 1915 ont dû trouver une recette pour pérenniser leur entreprise.Avec le même Un moyen, comme un autre, de rassurer les personnes imposables qui vont en moyenne débourser 2 500 euros pour s’acquitter de cette somme à l’État dans notre département. “C’est une moyenne plus forte que dans d’autres départements, poursuit de son côté Jean-Christophe Royer, chargé de la fiscalité. Cette somme est due en partie à l’effet frontalier. On note une progression des personnes assujetties à l’I.S.F. dans cette zone. Dans le même temps, Besançon se maintient.” Dans le pays de Montbéliard à l’inverse, la propension de foyers non imposables est plus forte. “L’I.S.F. est en retrait dans cette zone” témoigne Jean-Christophe Royer. Au total, 247 480 foyers fiscaux déclarent leurs revenus dans le Doubs. Parmi eux, 155 411 sont imposés, soit 55,62 %, représentant 426 millions d’euros de recettes fiscales. Cette année, le chiffre pourrait augmenter “du fait de l’effet frontalier, ou des raisons techniques comme le rabot des niches fiscales que sont par exemple le Scellier ou mécaniquement parce que des foyers sont entrés dans une nouvelle tranche.” Cette année, la date de dépôt des déclarations est légèrement avancée : le 27 mai pour les foyers qui déclarent sur papier et le 7 juin pour ceux qui préfèrent Internet. Au centre des impôts de PonÀ tarlier, le personnel est sur le quiPontarlier, vive. “Trop les agents souvent, les personnes viennent à disponibles la dernière minujusqu’au te ce qui occa27 mai. sionne de longues files” regrette le responsable chargé de la fiscalité. À Pontarlier, les agents seront disponibles du 29 avril au 27 mai pour recevoir les déclarants. “Avec une spécificité : un horaire rallongé à 17 heures (du 13 mai au 27 mai) pour permettre aux travailleurs frontaliers qui rentrent tard de venir chercher des conseils” note la direction des finances publiques. L’année dernière dans le Doubs, la collectivité a accueilli 56 000 usagers, répondu téléphoniquement à 41 700 personnes. Les internautes sont de plus en plus nombreux à télédéclarer. Nouveauté cette année, il n’est plus obligatoire de joindre tous les justificatifs. L’impôt s’est simplifié. Mais il n’a pas baissé… I E.Ch. D François Guy est un inlassable ambassadeur de la boisson créée par ses ancêtres. outil de production, à savoir leurs alambics à l’arrêt forcé, ils vont trouver la formule magique. Économiquement en tout cas. Une nouvelle loi de 1921 va leur permettre de mettre en place cette nouvelle boisson qui n’a rien à voir avec le produit méridional né tout juste dix ans plus tard. Ce dernier est obtenu par macération de plantes dans l’alcool ce qui au final ne donne pas le même goût, “ni le même coût car il est plus cher de pratiquer la distillation” poursuit François Guy. Un novice parlera donc assez facilement de produit plus naturel en évoquant le Pont sans pour autant être soupçonné de chauvinisme régional. “Ce qui a fait la différence c’est l’énorme publicité faite dans les années trente par les autres pro- ducteurs de boissons anisées. Ils ont inondé le marché et ont réussi à faire entrer leur boisson dans les habitudes des Français.” Le Pontarlier-Anis, lui, reste majoritairement commercialisé dans la région. “À 75 % en effet. 15 % de la production par dans les cafés, chez les cavistes ou dans les épiceries fines du reste de la France où les Francs-Comtois déracinés sont bien contents de retrouver ce produit de leur terroir. Et 5 % sont destinés à l’export.” Petite anecdote savoureuse pour conclure distillée, elle aussi, par François Guy : “Paul Bocuse a coutume de dire que le Pontarlier est la seule boisson anisée qu’il peut boire à l’apéritif et qui n’altère pas le goût de ce qu’on mange ensuite.” I La déclaration à renvoyer avant le 27 mai et 7 juin par internet. Zoom Qui sont les fraudeurs ? Dʼaprès la direction générale des finances publiques, la fraude est faible. Dʼabord parce que les moyens pour contrôler les déclarations des foyers sont aujourdʼhui simplifiés et aussi par la peur du gendarme. Néanmoins, certains tentent de sʼinventer des niches fiscales. Ou oublient de déclarer un arrêt-maladie. Cela va du rappel à lʼordre à la condamnation financière puis pénale. Dans le Doubs, entre 3 000 et 4 000 déclarations sont litigieuses et renvoyées en août aux déclarants, qui, très souvent, se remettent dans le droit chemin. Et lʼaffaire Cahuzac dans tout cela ? “Je le martèle, tous les contrôles ont été faits dans un cadre légal, explique le directeur régional. Pour lʼinstant, mes services ne mʼont pas signalé dʼévocation massive de lʼaffaire.” I Century 21 Avenir Immobilier Pontarlier meilleure agence de France Évènement de taille dans la sphère économique pontissalienne. Une agence immobilière locale est la meilleure de France de son réseau pour la 3ème année consécutive. Un véritable exploit qui repose sur la stratégie gagnante d’un homme, Pierre Gelin, et sur le talent d’une équipe ! Pour son 25ème anniversaire, le réseau Century 21 réunissait à Lyon l’ensemble de ses 900 agences en France pour récompenser les meilleures d’entre elles. Pour la 3ème année consécutive, un résultat jamais réalisé jusqu’alors, c’est l’agence de Pierre Gelin, Sylvain Léthier et Eric Cuenot, Century 21 Avenir Immobilier à Pontarlier qui monte sur la plus haute marche du podium. Une véritable médaille d’or, de la couleur des vestes jaunes qui distinguent les conseillers du leader mondial de l’immobilier. Laurent Vimont, président de Century 21 France a remis cette récompense à Pierre Gelin en présence de plusieurs personnalités : Stéphane Rottenberg, animateur des émissions à succès Pékin Express et Top Chef ; Philippe Gabillet, l’une des Grandes Gueules de la radio RMC et Luc Alphand, qui fut à la fois champion du monde de ski et vainqueur du Paris Dakar. Ce champion, un homme hors du commun qui a su passer avec succès de la neige des montagnes au sable du désert, a tenu à saluer les lauréats de cette convention. Des gagnants qui comme lui à force d’efforts et de remises en question ont su se hisser sur la plus haute marche du podium ! Eric Cuenot, directeur de l’agence L’équipe pontissalienne est constituée de conseillers en transaction dans l’ancien ou le neuf, en location, en gestion, en syndic de copropriété, d’assistantes d’accueil et d’attachées de direction. Au total, 20 personnes à votre service. Le directeur de l’agence Eric Cuenot y joue un rôle important de meneurs d’hommes, proche de ses collaborateurs comme de ses clients auprès de qui il est un interlocuteur apprécié pour son professionnalisme. PONTARLIER Century 21 Avenir Immobilier 1ère agence de France 2010 - 2011- 2012 Ils sont parmi les meilleurs conseillers de France ! Grâce à leur énergie, leur engagement et l’écoute qu’ils mettent au service de chacun de leurs clients, ils font tout simplement partie des meilleurs conseillers parmi les 6500 collaborateurs que compte Century 21 partout en France. Avec une formation de qualité, une fine connaissance de leur territoire et du marché local, ils sont de véritables experts dans leur métier ! Pierre Gelin félicite Sylvain Léthier, directeur du groupe (à sa droite), de mener d’une main de maître 180 personnes pour la réussite du projet Century 21. De gauche à droite : Régis Beurier, Christian Molard, Sylviane Piralla, Lionel Grifond Interview de Pierre Gelin - Président et fondateur du Groupe Intoo Pourquoi les clients viennent-ils chez vous et pas ailleurs ? Lorsqu’il prend seul les rennes de l’agence Century 21 Avenir Immobilier il y a quelques années, celle-ci est classée aux environs de la 500ème place. Aujourd’hui, pour la 3ème année consécutive, ce que jamais aucune autre agence en France n’a réussi, Pontarlier est la 1ère ! Comment explique-t-il un tel succès ? L’efficacité : si nos clients suivent nos conseils, ils sont sûrs de vendre ou de louer leur bien et ce quel que soit l’état du marché. Peu importe en effet la période que nous traversons, et c’est encore plus vrai en temps de crise, nous ne la subissons pas et nous avons la solution : avec 180 collaborateurs dans nos agences locales, 250 au niveau régional et 6500 sur le plan national. Nous sommes les seuls en Franche-Comté à avoir pour nous la force d’un réseau leader dans le monde et nous sommes capables de travailler avec les quelques 900 agences Century 21 de France. En plus nous assurons une formation de pointe à la fois à notre école de Paris et localement à Pontarlier qui nous permettent d’avoir des conseillers experts. Et nous disposons d’outils de communication hors normes, sur Internet et les réseaux sociaux notamment qui nous assurent un trafic de centaines de contacts chaque jour. Vous parlez souvent de chair et de sang pour qualifier la relation client ? C’est exactement ce que je demande à mes équipes : Avec près de 20 années d’expérience, une connaissance parfaite du terri- toire et du marché, il faut aussi des hommes et des femmes au contact des clients. Des gens de confiance, aptes à les accompagner dans leurs projets. Ces conseillers, ce sont avant tout des gens du cru qui ont su faire les efforts nécessaires pour suivre la meilleure des formations dans les métiers de l’immobilier. Ils ne sont plus de simples conseillers mais de véritables experts dans leur domaine de compétence. Aujourd’hui, votre stratégie d’entreprise est d’offrir un service global ? Autour de l’agence Century 21 Avenir Immobilier à Pontarlier en effet, nous avons mis en place un groupe qui offre aux clients une synergie lui permettant d’avoir un seul interlocuteur pour son projet dans l’immobilier et l’habitat. Là encore, nous sommes des pionniers et les seuls à pouvoir accompagner à ce point ceux qui nous font confiance : avec nous ils trouveront des réponses en immobilier, en construction, en rénovation, en financement, en assurance et en gestion de patrimoine. Ce projet ambitieux au service du client, il a un nom, Intoo et il est le prolongement naturel de la réussite de l’agence Century 21. Century 21 Avenir Immobilier - 25300 PONTARLIER Tél. 03 81 39 76 76 - www.century21.fr ACHAT - VENTE - GESTION - LOCATION - SYNDIC - VENTE DE NEUF - IMMOBILIER D’ENTREPRISE 20 PONTARLIER ET ENVIRONS ÉTUDE La Presse Pontissalienne n° 163 - Mai 2013 72,4 millions de chiffre d’affaires Tourisme : l’équivalent de 800 emplois sur le Pays du Haut-Doubs Les premiers chiffres de l’étude sur le poids du tourisme dans le Haut-Doubs ont été présentés à l’Assemblée générale du Pays du Haut-Doubs qui pilote ce travail encore en cours d’analyse. L es clichés ont la vie dure. Beaucoup de personnes auraient encore tendance à surestimer le poids du tourisme dans le Haut-Doubs. Le tourisme n’est pas un poids lourd dans l’économie du HautDoubs, malgré ses attraits indéniables. “L’image est galvaudée. 71 % des déci- Probable aussi que la place du toudeurs extérieurs considèrent le tou- risme dans les médias participe à ce risme comme l’activité principale du décalage de perception. Difficile secteur”, explique Jean-Luc Girod, le d’échapper aux articles, aux reporvice-président du Pays du Haut-Doubs. tages sur les projets d’aménagement touristique au lac ou l’enneigement artificiel à Métabief. Des projets à gros millions qui suscitent aussi de gros débats politiques. D’où l’intérêt de cerner le plus précisément le poids réel du tourisme et de mesurer les volumes d’aides pour aboutir in fine à une analyse objective du fonctionnement touristique à l’échelle du Pays du Haut-Doubs. La période étudiée s’étend de 2004 à 2011. Le secteur compte près de 33 000 lits touristiques et le 8,3 % de la nombre annuel de nuitées s’élève en consommation moyenne à 1,830 miltotale sur le lion en associant territoire. l’hébergement marchand et les résidences secondaires. “La consommation touristique atteint 72,4 millions d’euros par an, soit 8,3 % de la consommation totale sur le territoire”, poursuit JeanLuc Girod en soulignant la difficulté Les retombées en millions d’euros Hébergement Restauration Alimentation Loisirs, visites Autres dépenses 22 11 13 8,7 17,4 d’estimer les retombées. C’est encore plus complexe de rapporter l’activité en nombre d’emplois. La filière touristique du Haut-Doubs représenterait un ensemble de 800 emplois au 1er janvier de chaque année, soit 7 % des actifs du territoire. Le montant des recettes fiscales liées au tourisme avoisine 6,3 millions d’euros. “Il nous reste à effectuer l’analyse des investissements en fonction du financeur, des types d’hébergement et d’activité”, poursuit Jean-Luc Girod. Ceux qui croient encore que le tourisme du Haut-Doubs reste florissant se trompent. L’activité est en perte de vitesse par rapport aux années quatrevingt mais pèse quand même encore un peu en terme d’emplois et de retombées. Patrick Genre qui préside le Pays du Haut-Doubs y croit et ose même les comparaisons ludiques. “On a beaucoup d’atouts dans notre jeu. Il faut qu’on arrive à mener le petit au bout. À court terme, on va être obligé de réfléchir à la création d’un office de tourisme de pôle.” I F.C. La réaction de Michel Morel “Le tourisme n’est qu’une corde de plus à notre arc” Le président de la communauté de communes Mont d’OrDeux Lacs constate que la question du tourisme ne doit pas occulter les problématiques de service public inhérentes à ce territoire confronté à une forte évolution démographique. a Presse Pontissalienne : Le Mont d’Or et les lacs est un des secteurs qui connaît une des plus fortes progressions démographiques du Haut-Doubs. Or les services publics sont en retard sur ce développement. Vous manquez par exemple de médecins. Quelle est la réalité de la situation ? Michel Morel : Notre territoire est en pleine progression démographique. La communauté de communes Mont d’OrDeux Lacs comptait 8 000 habitants il y a une dizaine d’années. Nous serons 14 000 d’ici deux ans et 16 000 en 2020. J’ajoute que pendant la saison touristique, la population augmente. Alors que les ratios indiquent qu’il y a un médecin pour 950 habitants, nous n’en avons que trois pour 8 000 sur notre secteur. Compte tenu de la taille de ce bassin de population, il nous manque des médecins généralistes mais aussi des spécialistes. L L.P.P. : Où en est le projet de maison de santé de la com“Un collège munauté de communes Mont d’Or-Deux Lacs ? devait être M.M. : Nous avons acquis construit à un terrain aux HôpitauxMétabief.” Neufs. L’étude est terminée. Le projet doit normalement démarrer à l’automne. Je rappelle qu’il y a 24 maisons de santé en Franche-Comté actuellement. L.P.P. : Il manque des médecins, mais aussi des structures pour la petite enfance puisqu’on estime à plus de 200 le nombre de places en crèche qu’il faudrait créer pour répondre aux besoins de la population ? M.M. : Nous allons créer une crèche à Jougne pour 80 enfants. D’autres projets sont en gestation. La communauté de communes doit se pencher sur la question. Ce débat, je le mène depuis des années. J’ai travaillé en Suisse. J’ai pu constater que les cadres français préféraient s’installer directement de l’autre côté de la frontière car ils ne trouvaient pas tous les services sur notre territoire comme une crèche par exemple. Ces infrastructures sont pourvoyeuses d’emploi et nous passons à côté. L.P.P. : L’évolution de la population justifieraitelle selon vous la construction d’un collège ? M.M. : En 1998, lorsque j’étais encore conseiller général, un collège devait être construit à Métabief. Finalement priorité a été donnée à Doubs. Je pense en effet qu’il faudra s’interroger sur la pertinence de déplacer des gamins en bus pendant 3/4 d’heure le matin pour les conduire au collège de Mouthe. Cependant, si un nouveau collège se construit sur notre secteur, il ne doit pas se faire au détriment de celui de Mouthe qui est en cours de rénovation. L.P.P. : Est-ce que finalement le secteur du Mont d’Or et des Deux Lacs ne s’est-il pas laissé accaparer par la question du tourisme, occultant toutes les autres problématiques inhérentes à l’accompagnement de l’évolution de la population, conséquence du dynamisme de l’économie suisse ? M.M. : Le tourisme est important, mais c’est une corde de plus à notre arc. Il faut que l’argent public aille en priorité vers le service public. Il y a maintenant des choix politiques à faire pour ce territoire. I Propos recueillis par T.C. PNEUS SERVICE ESCA ACTIF S.A. GUMMI SWISS RECYCLING SAISON ETE 2013 LE LEADER DU PNEUMATIQUE SUR LE CANTON DE VAUD ! RVS ASP + de 20 ans au service des automobilistes Membre de l’Association Suisse du Pneu déjà plus de 500 clients français nous font confiance. 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Autres dimensions et marques sur demande (Bridgestone, Kleber, Dunlop, Goodyear, etc.). Paiement uniquement comptant. ESCA ACTIF SA Gare Sa rra en Suisse voisine à 20 minutes de PONTARLIER L VA z ESCA ACTIF SA - PNEUS SERVICE Route de Torche 2 - LE DAY ZIla LE DAY 1337 VALLORBE (CH) TÉLÉPHONE 0041 (0)21 843 38 05 FAX 0041 (0)21 843 38 06 MOBILE 0041 0041 (0)76 (0)79 217 607 47 52 31 88 E B OR L Paiement carte accepté La uet Jaq SA E-mail :[email protected] PUBLI-INFORMATION Les sciages issus de forêts gérées durablement Exigez le certificat d’origine Le réseau Jura Supérieur regroupe une douzaine de scieries familiales implantées au cœur du massif jurassien. Il lance le certificat d’origine Jura Supérieur, la garantie d’un bois de construction 100 % Made in Jura. «L a force d’un groupe, la souplesse d’une P.M.E. » Pour reprendre une formule bien connue, il y a un peu de cela dans la philosophie du réseau Jura Supérieur créé en 1989. Ce groupement rassemble douze scieries implantées sur le massif du Jura et qui ont comme caractéristique commune de s’approvisionner dans ce massif. Le réseau lance à destination de ses clients et des particuliers le certificat d’origine Jura Supérieur. « Ce certificat d’origine accompagnera toutes nos factures, avec notamment la référence des lots et la désignation des produits. L’idée est d’inciter les particuliers, au moment où ils commandent leur maison, à réclamer des bois Jura supérieur » explique Jean-François Lorin, scieur à Frasne et Président du réseau depuis juillet dernier. L’appartenance à Jura Supérieur, c’est avant tout la garantie de la tra- Jura Supérieur çabilité. À l’heure où ces notions sont si souvent galvaudées, notamment dans l’agro-alimentaire, les entreprises adhérentes du réseau mettent un point d’honneur à défendre ces notions de proximité, de filière courte et de qualité. Le climat, la géologie et l’altitude du massif du Jura confèrent aux sapins et aux épicéas transformés par les scieries adhérant au réseau une qualité optimale qui fait du Jura le premier producteur de résineux d’altitude de France. Sous la bannière de Jura Supérieur, les entreprises du réseau fournissent chaque année près de 167 000 m3 de bois de construction pour un chiffre d’affaires global de plus de 38 millions d’euros. Ce label permet également à ses adhérents d’échanger sur les bonnes pratiques de la profession. « Appartenir au réseau, ça permet de discuter entre nous et pouvoir proposer une offre globale à nos clients » affirme Jean-François Lorin. De son côté, Lydie Clerc, également membre du réseau avec son entreprise basée à Reugney, estime elle aussi que « l’appartenance au réseau Jura Supérieur nous permet de se sentir moins isolés chacun dans notre coin. C’est un vrai lieu de rencontre. Ce réseau nous permet aussi de participer à des salons ensemble et de faire de la communi- Le bois Jura Supérieur est reconnaissable à son étiquette verte. cation, ce que nous ne pourrions pas Les particuliers sont donc invités à exiger de leurs prestataires un bois forcément faire tout seul » dit-elle. Les principaux clients de Jura Supé- estampillé Jura Supérieur, ils seront rieur sont les charpentiers, les négo- sûrs de ne pas se tromper. « À travers ciants en matériaux et les construc- ce réseau, nous cherchons avant tout teurs de maisons individuelles qui à sensibiliser le particulier sur le ont bien mesuré la valeur ajoutée bois qu’il consomme. On parle beaudu réseau. Mais le client final reste coup de filières courtes en ce moment. dans tous les cas le particulier qui Nous sommes en plein dans cette démarche. Si le client réalise souvent le (…) nous cherchons se pose les bonnes projet d’une vie en avant tout à sensibiliquestions, sans doute bâtissant sa maison. ser le particulier sur le que ses fournisseurs C’est avant tout pour bois qu’il consomme. se les poseront aussi » lui que le réseau Jura Supérieur continue à se structurer pour promouvoir le plus largement possible les valeurs qu’il défend depuis près de 25 ans » : la proximité, la qualité du bois, le respect du conditionnement et la gestion durable et raisonnée de la forêt à travers le label P.E.F.C. auquel la plupart des scieries adhèrent. www.jura-superieur.fr ajoute Emmanuel Grégoire, scieur de la quatrième génération installé à Gilley. Avec Jura Supérieur, tous ces scieurs implantés dans le massif du Jura ne font finalement que promouvoir une notion trop souvent galvaudée mais indémodable » : la tradition du travail bien fait. LE DOSSIER La Presse Pontissalienne n° 163 - Mai 2013 23 LES PLUS GROS GISEMENTS D’EMPLOIS DU HAUT-DOUBS ACHAT et VENTE d’Or r: e métie ’est notr c R O l’ ue À UN Parce q FIANCE CONF FAITES SPÉCIALISTE VRAI www.gold.fr 8 rue de La Halle - 25300 PONTARLIER Tél : 03 81 39 31 90 - Mail : [email protected] 4 rue Moncey - 25000 BESANÇON Tél : 03 58 21 00 16 - Mail : [email protected] L'activité du négoce de métaux précieux est interdite aux mineurs. La transaction répond aux obligations fiscales. Paiement par chèque. CONJONCTURE Une plus grande variabilité qu’ailleurs Le premier employeur du Haut-Doubs, c’est la Suisse. Mais le bassin d’emploi pontissalien ne manque pas de ressources en interne. Le tableau des principaux employeurs reflète assez bien toute la diversité des activités de la zone. Avec plus de 1 000 salariés, l’hôpital arrive largement en tête. Les activités de service sont d’ailleurs très présentes et mettent notamment en exergue le développement commercial. Si la capitale du Haut-Doubs n’est plus la ville industrielle qu’elle a été, on trouve encore dans ce secteur des entreprises de taille respectable qui résistent plutôt bien à la crise. Ce qui ne signifie pas, pour autant, que tout le tissu industriel se porte bien. Le palmarès intègre également de belles réussites familiales qui ont su se développer en profitant de la conjoncture et des richesses locales. Emploi : léger fléchissement sur le bassin pontissalien Les 10 métiers les plus recherchés en 2013 sur le bassin de Pontarlier Ouvriers non qualifiés des industries agro-alimentaires Agents administratifs divers Serveurs de cafés et restaurants Aides, apprentis, employés polyvalents de cuisine Conducteurs sur rails et d'engins de traction y compris remontées mécaniques) Cuisiniers Sportifs et animateur sportifs Aides-soignants (AMP, auxi puéricultrice, Assistants-médicaux...) Vendeurs commerces Projets de recrutement 119 104 77 76 45 40 40 39 36 Les 15 plus gros employeurs du bassin pontissalien Établissements Hôpital Ville, C.C.L. et C.C.A.S. Schrader Nestlé UNAP Hyper U Armstrong Jurafiltration Leclerc Enett Géant Casino Gurtner De Giorgi Fromagerie Petite Perrin Nombre de salariés 995 équivalents temps plein 512 400 320 à 330 270 195 165 140 136 145 105 100 100 94 85 Si l’industrie et le bâtiment marquent le pas, d’autres secteurs résistent bien dans le commerce ou l’agro-alimentaire avec un effet saisonnalité important. Sans oublier le gisement d’emplois suisse. vec un taux de chômage à 7,1 % au dernier trimestre 2012, la situation sur le bassin d’emploi de Pontarlier est loin d’être alarmante. Surtout si on la compare avec celle du Pays de Montbéliard où le chômage pointait déjà à 12 %. “On ressent une hausse du nombre de demandeurs d’emplois depuis quelques mois mais cela reste acceptable”, confie Stéphane Nageotte, le directeur de Pôle Emploi Pontarlier. À la différence du Nord-Franche-Comté, la force de Pontarlier réside dans sa pluri-activité et dans sa proximité avec la Suisse. “On a aussi un secteur agro-alimentaire important qui recrute régulièrement, souvent des saisonniers d’ailleurs. C’est un bassin qui marche assez bien sur le plan économique, notamment dans le tertiaire avec la création des restaurants, commerces.” Des emplois liés indirectement à la vitalité du travail frontalier. Stéphane Nageotte admet que la fuite des emplois vers la Suisse pose problème. “C’est Des flux difficile. Cela demande une stratégie mais, en même temps, d’entrée et c’est une richesse pour le basde sortie de sin. Cela génère une dynagrande mique. Par rapport à la reprise d’emploi, par rapport aux amplitude. créateurs d’entreprise, on est largement au-dessus de la moyenne franc-comtoise. Je pense que l’impact de la Suisse est globalement plutôt bénéfique.” L’activité de l’agence Pôle Emploi à Pontarlier se singularise par des flux d’entrée et de sortie de grande amplitude et très variables. Des A mouvements tout à fait inédits pour une agence de cette taille et qui sont également liés à la flexibilité du marché du travail suisse. “Derrière cette vitalité, il y a aussi une précarité de l’emploi sur Pontarlier avec pas mal d’intérimaires et de C.D.D.” Plus difficile pour un jeune de moins de 25 ans d’accéder à un emploi. C’est même la catégorie la plus touchée. “Entre février 2012 et février 2013, le nombre de jeunes demandeurs d’emplois a progressé de 25 % à Pontarlier contre 15 % dans le Doubs. On note la même tendance chez les demandeurs d’emploi longue durée avec une hausse de 14 % à Pontarlier contre 12,3 % dans le Doubs”, indique la responsable du service statistiques, études, évaluations. De par sa taille, la capitale du Haut-Doubs abrite aussi des publics plus éloignés de l’emploi qu’à Morteau par exemple. Histoire de mettre en adéquation l’offre à la demande, l’agence pontissalienne organise chaque semaine des rendez-vous recrutement entre les employeurs et les candidats. Elle animait le 13 avril dernier un forum réunissant six entreprises du bâtiment, trois agences intérim et une centaine de demandeurs d’emploi. “Sur le plan de la formation, on fonctionne de plus en plus en réseau. On est souvent prescripteurs des actions portées par la Région. La règle en vigueur, c’est de coller aux besoins locaux avec des formations très spécifiques.” Pôle Emploi Pontarlier ne tourne pas le dos à la Suisse. Bien au contraire, l’agence collabore avec des employeurs et des boîtes d’intérim suisses. Simple question d’adaptation. “On ne doit négliger aucune piste pour trouver des offres par rapport à nos demandeurs d’emploi.” I F.C. “On observe moins de sorties du marché de l’emploi. C’est lié à la baisse d’activité industrielle”, explique Stéphane Nageotte, le directeur de Pôle Emploi Pontarlier. L Une baisse du nombre de projets de recrutement sur Pontarlier e service statistiques, études et évaluations de Pôle Emploi vient de publier une enquête sur les besoins en main-dʼœuvre 2013 dans le bassin de Pontarlier. 424 employeurs ont été interrogés. Le nombre dʼétablissements recruteurs et le nombre de projets de recrutement sont en baisse. Les employeurs expriment près de 1 300 recrutements potentiels, soit 6 % des besoins exprimés en Franche-Comté. Le premier pôle de recrutement est celui des fonctions liées à la vente, au tourisme et aux services. Néanmoins, plus dʼun projet sur cinq concerne des ouvriers des secteurs de lʼindustrie. Le métier le plus recherché est celui dʼouvrier non qualifié des industries agro-alimentaires. 70 % des recrutements sont liés à une activité non-saisonnière, contre 73 % dans la région. Les recrutements sont exclusivement non-saisonniers pour les agents administratifs divers. À lʼinverse, les ouvriers non qualifiés des industries agro-alimentaires et les aides à domicile, aides ménagers et travailleurs familiaux enregistrent le plus grand nombre de recrutements saisonniers. I 24 DOSSIER DOSSIER La Presse Pontissalienne n° 163 - Mai 2013 AGROALIMENTAIRE 320 à 330 salariés Nestlé Pontarlier : cap sur la stabilité La crise économique n’affecte pas particulièrement l’activité de l’usine pontissalienne dont la production est pourtant distribuée essentiellement en Europe. Rassurant. es années se suivent et se res- la directrice. À quelques milliers de semblent à Nestlé Pontarlier où tonnes près, cela représente pratiquela production comme l’effectif ment l’équivalent de la production tendent à se stabiliser. “L’effectif annuelle de comté.” C’est dire la provarie entre 320 et 330 personnes depuis ductivité de l’usine, en sachant qu’il trois ans”, confirme Anne Auperpin, la s’agit uniquement de poudre chocoladirectrice.Après une année 2011 record tée et de sticks café. Nesquik Intense, avec 53 600 tonnes de produits finis, le nouveau produit lancé en 2011, se l’activité a légèrement diminué pour porte comme un charme. se maintenir au-dessus de la barre des La confiance en l’avenir règne à Nest50 000 tonnes. “Un bon volume, estime lé Pontarlier comme en témoignent les L “L’effectif varie entre 320 et 330 salariés depuis trois ans”, indique la directrice Anne Auperpin. moyens engagés dans le renouvellement du parc machines et la remise en état de l’existant. “On est sur un plan d’investissement important. Cela se traduit par exemple par la modernisation de l’atelier plasturgie qui sert au moulage des boîtes. On a adopté la même démarche avec le conditionnement métallique en se dotant d’une machine de mise en forme. On devient de plus en plus autonome dans les emballages.” C’est moins encombrant et au final plus économique de se faire livrer des plaques de métal plutôt que des boîtes vides. Côté personnel, la fidélité est de rigueur. Quand on entre chez Nestlé Pontarlier, c’est généralement pour aller jusqu’au bout. “On va devoir gérer dans les “La qualité années à venir une vague du produit de départs en retraite. Ce qui augure des persfait la pectives d’embauche intéressantes.” L’activité n’est différence.” pas trop touchée par les soubresauts de l’économie. “On sent plus la crise dans la variabilité à maîtriser les volumes sur 18 mois.” On pourrait supposer que la relative bonne santé du site pontissalien réside dans une dynamique d’export tournée vers les pays à forte croissance. C’est presque l’inverse. “On reste avant tout une usine européenne. 50 % des volumes sont distribués sur France, 30 % en Italie et le reste dans d’autres pays européens”, précise Anne Auperpin qui estime que c’est la qualité du produit qui fait la différence. Avec une production assez linéaire dans le temps, Nestlé Pontarlier recourt très peu au travail intérimaire, si ce n’est lors de coups de bourre ponctuels ou dans le cadre de remplacements de permanents. Pas question pour autant de négliger ce volet intérimaire susceptible de constituer un vivier pour de futurs recrutements. Nestlé se sent bien à Pontarlier et dans le Haut-Doubs. Le seul sujet d’inquiétude porte sur l’avenir des dessertes ferroviaires. “La disparition des liaisons T.G.V. serait problématique dans le sens où il nous serait plus difficile de faire venir à Pontarlier des supports à nos activités.” I F.C. 48 salariés ont reçu des médailles du travail. 70 % concernent des départs en retraite. Fidélité, quand tu nous tiens… La remise de médailles organisée le 12 avril dernier avait une saveur particulière. Pas moins de 48 personnes ont été récompensées pour leur fidélité à lʼentreprise. “Cela représente près de 15 % de lʼeffectif”, souligne Anne Auperpin. Du jamais vu dans lʼhistoire de Nestlé. Sur ces 48 salariés, il sʼagissait pour 70 % de départs en retraite. Onze dʼentre eux ont même reçu la médaille Grand Or pour 40 ans de service au sein même de lʼentreprise. I DOSSIER DOSSIER La Presse Pontissalienne n° 163 - Mai 2013 INDUSTRIE 25 400 emplois La croissance au ralenti chez Schrader Face à la crise du marché automobile, le fabricant de valves parvient à maintenir le cap de croissance en s’appuyant sur le levier de l’innovation pour ne pas boire la tasse. es équipementiers souffrent forcément plus quand les ventes de voitures s’effondrent. L’inquiétude est profonde. “En 2008-2009, on était plutôt sur une crise de confiance avec ce réflexe de privilégier l’épargne au détriment de la consommation. La situation actuelle est plus grave avec une crise vraiment structurelle sans perspective de reprise. Ce qui ne nous rend pas trop optimistes”, confie JeanMichel Bolmont, le président du grou- L à l’innovation. Sans quoi, on serait à - 8 % sur le même portefeuille produits.” Jean-Michel Bolmont évoque notamment les fameuses valves T.P.M.S. avec indicateurs de sous-gonflages. La législation européenne impose cet équipement sur tous les nouveaux modèles fabriqués depuis novembre 2012. D’ici deux ans, cette obligation s’appliquera pe Schrader. L’entreprise n’a jamais retrouvé les à tous les véhicules. De belles persvolumes réalisés en 2007, année qui pectives qui laissent augurer d’un fort correspond d’ailleurs au meilleur chiffre potentiel pour Schrader Pontarlier. d’affaires du site pontissalien. Depuis “Aujourd’hui, on est dans la logique 2010, Schrader évoluait sur une crois- d’activité partielle de longue durée ou sance à deux chiffres. Cette belle dyna- A.P.L.D. mise en place par le gouvermique connaît un coup de frein depuis nement. On s’engage dans ce dispositif de mai à novembre.” 104 salariés quelques mois. Le taux de croissance 2013 devrait vont pouvoir bénéficier de cours varier entre 1 et 2 %. “On sauve les d’anglais, à raison d’une journée par meubles grâce aux nouveaux projets et quinzaine. Difficile de refuser l’opportunité de compléter gratuitement ses connaissances linguistiques qui plus est dans une société à capitaux américains. “On avait déjà procédé de façon identique en 2008. Cette démarche participe d’une volonté d’améliorer les compétences de tout le personnel”, poursuit Jean- Une situation Michel Bolmont sans plus tendue nier que la situation est plus tendue qu’auparavant. qu’auparavant. L’entreprise emploie aujourd’hui 400 salariés. Elle a réduit de façon significative son volant d’intérimaires qui représente habituellement 15 à 20 % Plus de 2 millions d’euros seront investis en 2013 dans l’outil de production de Schrader Pontarlier. PONTARLIER de l’effectif. On observe à Schrader comme ailleurs sur le Haut-Doubs un turnover du personnel lié quasi exclusivement à l’attrait du travail frontalier. Avec également ces difficultés récurrentes d’attirer des cadres à Pontarlier. Le crédit impôt compétitivité mis en place par le gouvernement Ayrault apportera un peu d’oxygène à Schrader Pontarlier. Jean-Michel Bolmont s’inquiète davantage des disparités de fiscalité dans l’Union Européenne susceptible d’entraîner des transferts d’activité ou de marges commerciales d’un pays à l’autre pour de simples questions de taxation. “Il est toujours prévu d’investir en 2013 plus de 2 millions d’euros sur l’usine de Pontarlier”, rassure son président. I F.C. Industrie Gurtner remet progressivement les gaz La société pontissalienne spécialisée dans la régulation des fluides a stoppé l’hémorragie en terme d’emplois. Elle a même recommencé à recruter. Une centaine de salariés travaillent sur le site pontissalien. vec 90 salariés et une dizaine est un critère de plus en plus détermid’intérimaires, Gurtner est bien nant” indique Bruno Tracco, le P.D.G. loin de l’effectif de 165 personnes de Gurtner. La maîtrise de l’anglais qui travaillaient sur le site de est également un critère devenu très la rue de la Libération il y a encore important pour travailler chez Gurtune dizaine d’années. Mais ner. Sur les 90 salariés en C.D.I., une l’écroulement du marché des carbu- quarantaine “seulement” travaille dans rateurs de cyclomoteurs associé à les métiers de la production. Les 50 l’abandon de l’activité fonderie a eu autres évoluent dans les métiers de la raison de l’essor de l’équipementier distribution, du commercial et dans les fonctions supports. pontissalien. “Nous sommes passés Depuis, une réorientation de la strad’une logique de savoirtégie notamment vers le gaz domes- “D’une faire à celle du faire faitique et le gaz automobile permet à logique de re. On a stoppé la foncette entreprise spécialisée dans la savoir-faire derie car nous n’avions “régulation des fluides” de redresser plus la taille critique la tête. Avec 15 millions d’euros de à celle du chiffre d’affaires, elle gagne à nouveau faire faire.” pour lamaintenir. Nous avons donc préféré fai- Gurtner a toujours su limiter le départ de l’argent depuis deux ans. De bons re faire. Notre objectif de ses salariés outre frontière. Grâce résultats qui se traduisent par un petit est de développer le mon- à une politique sociale plutôt souple. frémissement sur le plan des tage, le commercial et “Il n’y a aucun laissé-pour-compte chez embauches. “L’effectif est légèrement la distribution” ajoute nous. Même si notre politique sociale reparti à la hausse. Nous avons recrune compensera jamais la différence de le P.D.G. té six personnes ces trois dernières Contrairement à niveau avec les salaires suisses, le perannées, dont un responsable qualité il d’autres secteurs sonnel sait que sur le plan des horaires, y a deux mois. Les recrutements actuels d’activité touchés de des maladies, de la formation, de la sont très ciblés : des techniciens, des spécialistes du marketing ou du complein fouet par la famille, nous appliquons une certaine mercial. La polyvalence des salariés “concurrence” suisse, souplesse. Nous ne sommes pas du tout A Bruno Tracco, P.D.G. de la société Gurtner, fondée en 1907 à Pontarlier. dans la logique de dire “Pas content ? Alors tu prends la porte.” Cette politique sociale est une partie de la réponse à l’attractivité suisse” affirme M. Tracco. Le développement actuel de la société Gurtner sur les marchés d’Europe de l’Est notamment dans le gaz automobile avec son “vapo-détendeur” ainsi que l’évolution du marché du gaz de ville (fabrication et fourniture de robi- nets, raccords, etc.) sur lequel Gurtner s’est positionné depuis cinq ans donnent à l’entreprise qui a fêté ses 105 ans de nouvelles raisons de renforcer encore sa longévité sur les marchés industriels. Sur le plan du personnel, si de nouvelles embauches ne sont pas exclues, elles se feront néanmoins à petites doses. Qui va lentement va sûrement. I J.-F.H. 26 DOSSIER DOSSIER La Presse Pontissalienne n° 163 - Mai 2013 SERVICES 145 salariés Enett Services Haut-Doubs prêt à l’emploi Maisons bois contemporaines en madriers conçues et fabriquées dans le Jura. Auto-construction, Clos-couvert ou clés-en main. Si elle ne subit pas trop les effets de la crise, cette entreprise de nettoyage et d’entretien éprouve de plus en plus de difficultés à trouver du personnel. La galère du recrutement. Enett Services Haut-Doubs emploie 145 salariés, le plus souvent du personnel féminin à temps partiel. “On peine à trouver du personnel sérieux, volontaire et qui s’inscrit dans la durée”, constate Virginie Petament, la responsable d’Enett Services Haut-Doubs. INSERTION nett Services Haut-Doubs reflète assez bien l’évolution globale de la zone frontalière moins touchée par le ralentissement économique qu’ailleurs. “On progresse de façon constante et le rythme s’est accéléré depuis 2010 avec une augmentation du chiffre d’affaires de 11 % par an”, indique Virginie Petament, responsable d’exploitation. Des commerces qui s’agrandissent, des banques qui ouvrent de nouvelles agences, c’est tout bon pour Enett Services Haut-Doubs qui a également renforcé sa politique commerciale. “Le début de l’année 2013 est conforme aux objectifs. On n’a pas ressenti l’effet de crise de façon significative même s’il faut savoir faire preuve d’adaptation”, poursuit la responsable en référence à quelques clients dans l’industrie qui E Comment être compétitif avec des travailleurs handicapés ? ont réduit la voilure. Depuis sa création, cette entreprise pontissalienne a choisi de se diversifier dans sa spécialité, à savoir le nettoyage industriel. Cette stratégie lui a permis d’élargir son champ d’action professionnel et géographique. Enett Services Haut-Doubs intervient dans tous les secteurs : commerces, Le retour grandes surfaces, industries, bureaux, cages d’es- des seniors caliers… “On travaille de plus aujourd’hui avec plus de de 60 ans. 450 clients répartis sur l’ensemble du HautDoubs. L’entreprise est aussi en capacité de faire de l’entretien d’espace vert et du déneigement. On se lance actuellement dans le nettoyage de véhi- cules car plus personne ne propose cette activité sur Pontarlier.” Virginie Petament reste confiante dans le potentiel d’activité. Elle se montre beaucoup plus sceptique sur la question du recrutement. “C’est devenu le problème principal. On est en bout de chaîne. On peine à trouver du personnel sérieux, volontaire et qui s’inscrit dans la durée. Même si on a aussi des agents présents depuis 25 ans dans l’entreprise.” Enett Services Haut-Doubs emploie 145 salariés. Essentiellement du personnel féminin embauché à temps partiel. “On a très peu de jeunes entre 25 et 35 ans. On note aussi un retour des seniors de plus de 60 ans. Ces personnes d’un certain âge demandent à faire quelques heures par semaine.” Les fins de mois sont parfois difficiles pour les petites retraites du Haut-Doubs. L’U.N.A.P. dans de beaux draps Une unité de production traitant 11 tonnes de linge, des chaînes de tri, de repassage, de pliage, font de l’U.N.A.P. une société industrielle de pointe. La blanchisserie n’est plus le seul domaine d’exploitation. La structure qui emploie 190 travailleurs handicapés mentaux co-traite pour l’automobile ou l’agroalimentaire. U.N.A.P., quatre lettres pour des dizaines de compétences. Structure de la désormais nouvelle A.D.A.P.E.I. départementale, l’U.N.A.P. de Pontarlier est un immense paquebot composé de 190 travailleurs handicapés mentaux qui travaillent, et vivent pour certains à deux pas de l’usine, située rue de la Libération à Besançon. Avec un chiffre d’affaires d’environ 15 millions d’euros, la structure collabore avec 600 clients dont les grands donneurs d’ordres francs-comtois. Elle récupère le linge sale des hôpitaux, cliniques, société industrielle ou de l’agroalimentaire (comme Nestlé pour Pontarlier), les trie, les lave, les repasse, les plie, les expédie. “La blanchisserie, c’est notre activité principale qui constitue environ 70 % de notre chiffre d’affaires et emploie 50 % de nos travailleurs L’ handicapés. Nous avons 600 clients réguliers comme Peugeot, Solvay ou le groupe Accor” explique Patrick Vuittenez, directeur de l’U.N.A.P. et du pôle travail et insertion professionnelle du Doubs. Lorsqu’il nous conduit dans les 12 000 m2 de locaux de travail, il n’oublie pas de saluer chaque handicapé, par son prénom. “Vous savez, voilà plus de trente ans que je suis ici” dit-il modestement. La crise économique, l’éta15 millions blissement l’a connue et la d’euros de perçoit encore notamment pour le secteur de l’agrochiffre alimentaire, comme l’étid’affaires. quetage de denrées alimentaires sous-vide. “Nous sentons également un recul au niveau de la blanchisserie. S’il y a moins d’intérimaires chez Peugeot, c’est Les 190 travailleurs handicapés de l’U.N.A.P. ont des missions diverses allant du triage de pièce au nettoyage des blouses. forcément moins de vestes à nettoyer. Et moins de commerciaux d’affaires dans les hôtels, c’est également moins de draps à laver” commente-t-il. Pour être compétitive face aux autres entreprises qui n’emploient pas de personnes handicapées présentes sur les mêmes marchés, l’U.N.A.P. bénéficie d’une aide sur les salaires des employés replaçant de fait la société dans un contexte concurrentiel. Pas de bénéfice non plus. La structure associative (qui se doit d’être à l’équilibre) réin- vestit les excédents financiers. Elle a surtout pris un nouveau en virage en faisant de la co-traitance : “On réalise par exemple des pinces pour la marque Facom que nous assemblons de A à Z et que nous conditionnons. Nous prenons le risque de tout gérer” précise le directeur. En outre, un atelier de pressing a été ouvert. Les Pontissaliens peuvent y déposer leur linge. “Et nous n’utilisons pas de perchloréthylène, substance nocive et dangereuse.” Autre diversification : la création et la personnalisation de bougies. Les handicapés savent tout faire. Et ils le font bien. Seules différences : des délais d’exécution plus longs et des codes différents. Analphabètes, les trieurs ne savent pas dissocier la tournée de linge de Morteau de celle de Rougemont. Du coup, une fleur représente celle de Morteau. Et un escargot pour Rougemont. Dans cette société, tout le monde a sa place, le sourire… et l’accueil chaleureux. E.Ch. DOSSIER DOSSIER La Presse Pontissalienne n° 163 - Mai 2013 BÂTIMENT 27 24 millions d’euros de chiffre en 2012 De Giorgi plutôt serein face à la crise L’entreprise dirigée par Patrick et Jean-Paul De Giorgi dispose de toutes les ressources humaines et matérielles pour intervenir en conception-réalisation. Cette entreprise générale du bâtiment récolte aujourd’hui les fruits d’une politique de développement basée sur la diversification et la formation. La plus grande surface du Haut-Doubs dédié au bricolage Arrivage r i a n i e l p n rayo t ô p e r t n e x à pri Z E R A P M O C T VENEZ E OUVEReT à partir d tin le ma 7h30 PONTARLIER / DOUBS - Rue Roz (proche Hyper U) - Tél. 03 81 39 96 96 www.e-brico.fr ersonnel souriant, patron optimiste. L’ambiance qui règne dans la maison De Giorgi contraste avec la morosité générale affichée dans les métiers du bâtiment. Le HautDoubs n’est pas épargné même si l’effet frontalier limite la casse. Certains tirent encore leur épingle du jeu quand d’autres mettent aussi la clé sous la porte. Mais la bande frontalière reste avant tout dynamique sur la maison individuelle. Ce territoire n’offre plus le potentiel constructif adapté à une entreprise d’une centaine de salariés comme c’est le cas chez De Giorgi. “Depuis 25 ans, on s’est beaucoup développé sur Besançon. On a une taille de structure qui nécessite d’aller vers des grandes agglomérations”, explique Patrick De Giorgi, président de Constructions De Giorgi. Ce qui n’empêche pas non plus le constructeur pontissalien de se positionner sur de gros projets locaux à l’image du nouvel hôpital de Nozeroy, un projet à plus de 7 millions d’euros en cours de réception. Aujourd’hui, l’entreprise intervient dans cinq domaines différents. Elle est restée fidèle à la maçonnerie. C’est par là que tout a commencé en 1957 avec le fondateur Jean De Giorgi. Il n’y a guère de lotissements du HautDoubs où l’on ne trouve pas une maison individuelle encartée De Giorgi. L’orientation vers la promotion immobilière s’inscrit assez logiquement dans la stratégie du constructeur-promoteur. Lequel P a poursuivi sa croissance vers l’aménagement de terrains en viabilisation, terrassement, travaux publics. “On intervient aussi en tant qu’entreprise générale du bâtiment. On peut ainsi réaliser des projets importants en intégrant tous les corps de métier.” Le champ d’action s’élargit alors de façon significative. Au service des collectivités, De Giorgi construit des bâtiments scolaires, des équipements sportifs, culturels, sanitaires. Dans le privé, le savoir-faire s’étend des locaux industriels et commerciaux en passant par les bâtiments agricoles, en Suisse notamment. Le choix de la diversification rimait forcément avec mobilité géographique. “Aujourd’hui, on veut aussi se rapprocher du marché dijonnais”, poursuivent Patrick et Jean-Paul De Giorgi qui ne se sentent pas trop concernés par la fuite de main-d’œuvre vers la Suisse. “On accuse des départs de temps en temps. On mise beaucoup sur la formation par alternance en accompagnant des apprentis et étudiants, du C.A.P. au diplôme d’ingénieur. La Suisse nous impose de mieux rémunérer le personnel, c’est une contrainte. Mais on peut proposer d’autres avantages, notamment la possibilité de prendre des responsabilités internes. C’est l’avantage d’une structure de notre taille. On ne traverse pas une période d’euphorie économique. Il faut aussi se battre, rogner les marges mais on peut encore travailler” terminent les dirigeants. I La maison de Giorgi a bien grandi depuis sa création en 1957. C’est aussi la première entreprise du Haut-Doubs dans le secteur du bâtiment. C Le Haut-Doubs moins sévèrement touché es temps-ci, le bâtiment ne se porte pas très bien en France. Cʼest la même chose en Franche-Comté et dans le Doubs où lʼon peut distinguer trois zones. Rien ne va plus dans le Pays de Montbéliard avec les difficultés de Peugeot. “Besançon se maintient grosso modo. On courbe lʼéchine mais jʼai beaucoup dʼinquiétude car la situation financière des entreprises nʼest pas terrible”, confie Jean-Claude Reichard, le secrétaire général de la Fédération Française du Bâtiment du Doubs. Le Haut-Doubs semble émerger au-dessus de cette mer de brouillard. Ce secteur se porte mieux que les autres grâce à la Suisse notamment. Il y a encore de lʼinvestissement. “Les entreprises du bas convergent sur la bande frontalière et massacrent les prix avec des baisses de 20 à 30 %.” En 2013, la crise du bâtiment va entraîner la suppression de 40 000 emplois en France. “Sachant que la Franche-Comté représente 1 % de la population française, on pourrait sʼattendre à perdre 400 emplois mais on sera plus près des 600 à cause de la situation dans le pays de Montbéliard. Cʼest dommage car cela se produit au moment même où les métiers du bâtiment attirent de nouveaux les jeunes”, conclut Jean-Claude Reichard. I 28 La Presse Pontissalienne n° 163 - Mai 2013 DOSSIER GRANDE DISTRIBUTION Zoom Des soucis de recrutement Leclerc : les prix font la différence Pas forcément axée sur la clientèle frontalière, la grande surface d’Houtaud tire encore son épingle du jeu sur l’échiquier alimentaire en restant fidèle à sa politique du juste prix. hypermarché d’Houtaud n’a jamais vraiment cherché à se positionner sur la clientèle suisse ou frontalière. “On ne peut pas nier le phénomène frontalier. C’est même la vraie valeur ajoutée du commerce local. Ce public à fort pouvoir d’achat est moins sensible au coût des produits, ce qui ne correspond pas forcément à notre L’ Extension retoquée en C.N.A.C. En janvier dernier, David et Marie Hatton ont eu la désagréable surprise dʼapprendre que leur projet dʼextension avait été refusé en commission nationale dʼaménagement commercial (C.N.A.C.). Ils étaient dʼautant plus dépités que cette décision avait été motivée par un recours posé en commission départementale par un concurrent. À croire que tous les coups bas sont permis dans lʼalimentaire. Le projet retoqué prévoyait la création dʼune nouvelle grande surface à lʼarrière du bâtiment actuel promis à la démolition. Dʼautres enseignes avaient prévu de sʼinstaller autour du nouveau Leclerc. “On va renouveler la procédure et on finira par obtenir gain de cause.” I credo ciblé depuis toujours sur des prix bas. Notre stratégie touche un public plus large sans exclure pour autant la clientèle suisse et frontalière”, explique Marie Hatton qui a repris avec son mari les rênes de cette grande surface alimentaire en 2006. De là à dire que Leclerc attirerait davantage les classes à revenus normaux, il n’y a qu’un pas. Le bâtiment actuel n’est plus au goût du jour même s’il a fait l’objet de plusieurs transformations depuis sa création en 1987. D’où la satisfaction liée à la réussite du drive Leclerc ouvert sur Pontarlier il y a quelques mois. Aménagé sur 2 500 m2 dans les anciens locaux des cuisines Delacroix, ce drive mobilise huit personnes. Il satis- fait en premier lieu la clientèle pontissalienne. “On avait besoin d’un bon coup d’innovation sur la ville. Aujourd’hui, on fonctionne sur une base de 3 000 clients et on prépare une centaine de commandes par jour. Avec ces nouvelles façons de faire ses courses, on rogne sur la clientèle des hard-discounters.” Ce qui n’est pas pour déplai10 postes à re à cette commerçante indépouvoir en pendante. permanence. Outre sa configuration un tant soit peu dépassée, Leclerc Houtaud a toujours des soucis de recrutement. “Ce n’est pas qu’une question de turnover lié à la Suisse. Il n’y a pas le vivier suffisant. J’ai 10 postes à pouvoir en permanence.” L’hypermarché emploie actuellement 136 équivalents temps plein. De la main-d’œuvre à 75 % féminine dont la moyenne d’âge varie entre 28 et 30 ans. Une vraie pouponnière en puissance. “On doit conjuguer la gestion du personnel avec une douzaine de naissances par an.” Marie Hatton apprécie plus qu’elle ne la déplore cette vitalité démographique. Elle y voit le signe d’une confiance en l’avenir. “On est sur une bonne tendance et il n’y a pas de raison pour que cela change. Il y a encore de la place pour du développement commercial.” I Si la grande surface alimentaire d’Houtaud résiste encore à la concurrence, c’est grâce à sa politique des prix bas estime Marie Hatton. VILLE DE PONTARLIER Des résultats corrects à Géant Casino P Pas de projet d’extension à l’ordre du jour à Géant Casino. ar tradition, la grande surface pontissalienne a toujours attiré les Suisses. “Ils représentent en moyenne 15 % de la clientèle et cette part nʼa pas évolué depuis lʼétude de fréquentation réalisée en mars 2011”, observe Frédéric Laboulais. Le directeur reconnaît que lʼactivité était tout à fait exceptionnelle en 2011 et 2012 grâce au taux de change particulièrement favorable. Cette dynamique sʼest tassée en ce début dʼannée 2013. Lʼattractivité des grandes surfaces françaises sʼappuie sur une offre généralement plus étoffée quʼen Suisse. “Cela varie selon les produits. Pour la viande, cʼest lʼargument prix qui joue. Pour tout ce qui est culturel, cʼest le choix.” Le secret, si secret il y a pour attirer les consommateurs suisses, ne réside pas dans lʼadaptation de lʼoffre mais davantage dans la mise en œuvre et la présentation des produits susceptibles dʼintéresser nos voisins. Quand on lui demande sʼil ne se sent pas trop à lʼétroit, le directeur répond quʼil nʼy a pas de projet dʼextension à lʼordre du jour. Il ne serait pas contre “un beau parking couvert si pratique en hiver.” Le recrutement semble être un problème commun à toutes les grandes surfaces du Haut-Doubs. Lʼeffectif de Géant Casino sʼélève à 105 personnes. “On a beaucoup de turn-over et de grosses difficultés à trouver du personnel compétent.” Comme à Leclerc, le drive mis en place à Géant Casino est “une grosse source de satisfaction. On a enregistré 20 % de commandes en plus par rapport à 2011. Cʼest un axe de fidélisation intéressant.” I 512 agents au total La collectivité embauche deux personnes par mois en moyenne La collectivité locale qui regroupe Ville, C.C.L. et C.C.A.S. est le deuxième plus gros employeur du bassin pontissalien. Les embauches y sont régulières. n ce moment, six emplois sont à pourvoir à la Ville de Pontarlier et à la C.C.L. : trois agents polyvalents pour le centre technique municipal intercommunal, deux personnes spécialisées dans la petite enfance pour le C.C.A.S., un adjoint technique pour la piscine et encore un plombier. Même si l’effectif global de la Ville, de la C.C.L. et du C.C.A.S. n’est pas en augmentation et que tous les départs en retraite ne sont pas compensés par des nouvelles arrivées, il y a toujours des embauches. “En moyenne, on embauche au moins deux personnes par mois” indique Gilles Jeannin, le directeur général des services. En matière d’embauche, 2012 a même été une année record pour la Ville de Pontarlier qui a engagé plus de 5 nouveaux salariés par mois. “Nous constatons une courbe des âges peu favorable et indépendamment de cela, nous avons subi beaucoup de départs d’agents qui ont quitté la collectivité pour rejoindre le E secteur privé, en Suisse” ajoute M. Jeannin. Depuis quelques années, le profil des nouveaux emplois a changé. Les emplois administratifs de catégorie C, genre secrétaire, ont tendance à se raréfier au profit de postes beaucoup plus spécialisés. “Tous les secteurs d’activité que nous couvrons avec la décentralisation nous ont amenés à trouver des corps de métiers de plus en plus diver“Des sifiés avec des compécompétences tences de plus en plus pointues” confirme le de plus D.G.S. en plus Au total, la collectivité locale pontissalienpointues.” ne emploie 512 agents : 282 agents rattachés à la Ville de Pontarlier, 140 à la C.C.L. et 90 au C.C.A.S. La masse salariale globale atteint les 10 millions d’euros, soit 50 % du budget de la collectivité. Pour contenir les dépenses inhérentes à cette masse salariale qui augmente chaque année de 3 à 4 % uniquement à cause de l’ancienneté des agents (le “glissement vieillesse technicité”), la collectivité pontissalienne se voit contrainte de ne pas recruter systématiquement quand un agent part en retraite. À Pontarlier, un départ sur dix n’est pas remplacé. Pontarlier doit aussi composer avec sa situation géographique - aux confins de la France vu de Paris - qui joue beaucoup sur son attractivité. “Les conditions climatiques et l’éloignement géographiques jouent en effet beaucoup. Quand les gens viennent travailler ici, ils tombent souvent amoureux du territoire, mais le tout, c’est de les convaincre de venir. Et ça, ce n’est pas toujours facile car on ne peut pas offrir les avantages d’une grande collectivité.” Pontarlier enfin n’oublie pas son rôle social en continuant à embaucher des personnes confrontées à des difficultés. I J.-F.H. La Ville de Pontarlier compte à elle seule 282 agents. DOSSIER DOSSIER La Presse Pontissalienne n° 163 - Mai 2013 SANTÉ 29 995 Équivalents Temps Plein en 2012 Personnel hospitalier : double dose en 10 ans La gestion du personnel chez le principal employeur du bassin pontissalien doit composer en permanence avec l’attractivité de la Suisse. Adaptation. ntre 1999 et 2012, l’effectif en Équivalents Temps Plein de l’hôpital est passé de 557 à plus de 1 000 si l’on comptabilise les médecins. Plusieurs raisons expliquent cette croissance spectaculaire. L’année 1999 est marquée par l’arrivée du personnel de la clinique. Les E A l’hôpital de Pontarlier, le taux d’absentéisme avoisine les 10 %. Le Komplex est un lieu de rencontre moderne disposant d’une salle de séminaire de 350m². Ce centre de loisirs offre à tous les publics un bowling de douze pistes avec écrans géants, des terrains de football «indoor» en synthétique dernière génération ainsi que des terrains de squash et de badminton. de Salle e air sémin ² 0m 5 3 de N’hésitez pas à réserver votre terrain au 03 81 46 92 30. Ouvert 7 7 j/sur . h 9 s dè nu A noter en conti Soirée oirée ZUMBA 4 mai et 8 juin La nouvelle carte printemp s/été arrive Au Bureau vous accueille tous les midis avec un menu du jour varié ainsi que pour vos diners et soirées. Ouvert en continu l’après-midi extensions successives, la construction du nouvel E.H.P.A.D. à Doubs et de l’unité psychiatrique du Grandvallier se traduisent par l’ouverture de lits, donc plus d’activité et plus d’effectifs. À cela s’ajoutent aussi le passage aux 35 heures et le développement des moyens logistiques qui nécessitent aussi des embauches supplémentaires. Avec la toute récente officialisation du statut de centre hospitalier intercommunal, l’effectif prend encore de l’ampleur pour arriver à 1 048 E.T.P. sans les médecins (estimation 2013). Cette approche intègre les établissements de rattachement à Pontarlier, à savoir Mouthe, Nozeroy et Levier. Les soignants représentent aujourd’hui 77 % des salariés, les “techniques” 12 % et les “administratifs” 15 %. Le poids du personnel pèse lourdement sur un budget de l’ordre de 80 millions d’euros. La masse salariale représente entre 65 et 70 % du budget global. 15 % du personnel est embauché en C.D.D. “On fait en sorte de diminuer cette précarité. Au 1er mai, une quarantaine de C.D.D. sont passés en C.D.I.”, précise FrançoiLa masse se Bouday, directrice des ressalariale sources humaines représente et des soins infirmiers. entre 65 et L’établissement a choisi de ne pas 70 % du avoir recours à budget l’intérim, du global. moins pour le personnel non médical. Il s’est doté d’un pool de remplacement composé d’une dizaine de soignants. Le recrutement, c’est tout un poème aux sonorités changeantes au gré du temps. “On peine actuelle- ment à recruter des kinés, des aides-soignantes, des infirmières spécialisées.” L’attractivité de la Suisse pose problème évidemment. Les établissements helvétiques sont de plus en plus à la recherche de personnes ayant quelques années d’expérience. “Comme on ne peut pas lutter sur le plan des salaires, on mise sur les conditions d’accueil, sur la proximité. On met l’accent sur la dynamique des services, sur l’attachement aux valeurs de la fonction publique hospitalière. Le budget consacré à la formation s’élève à 500 000 euros. Cela représente chaque année 20 E.T.P. en formation. On s’efforce également d’ajuster au mieux les postes aux projets professionnels des salariés. Le projet de crèche est toujours à l’ordre du jour mais ne serait plus forcément géré sous tutelle hospitalière.” Françoise Bouday négocie plus qu’elle ne bloque ces départs vers la Suisse. Simple question de motivation au travail. Mais cette fuite outre-frontière ne s’applique pas uniquement au personnel soignant. Elle touche aussi tous des métiers techniques : électriciens, plombiers, souvent peu rémunérés à l’hôpital. “On a moins de soucis avec les cuisiniers qui bénéficient de conditions de travail aussi attractives sinon plus que dans le privé.” Le recrutement des médecins se heurte davantage aux spécialités toujours en tension au niveau national. L’hôpital embauche régulièrement des praticiens d’Europe de l’Est. Le taux d’absentéisme avoisine les 10 %, soit une valeur inférieure à la moyenne nationale. Autre conséquence indirecte de la Suisse, l’importance du travail à temps partiel. À Pontarlier, c’est 40 % du personnel qui exerce dans ces conditions. “Il s’agit très souvent d’épouses de frontaliers qui n’ont pas forcément besoin de travailler plus”, conclut la directrice des ressources humaines contrainte de composer avec ces spécificités propres aux établissements proches de la Suisse. I F.C. Évolution de l’effectif sur 10 ans (personnel non médical) Année 3 rue Hélène Boucher 25300 PONTARLIER T. 03 81 46 92 30 [email protected] www.lekomplex.com HORAIRES : Du lundi au jeudi : 09h00 à 24h00 Vendredi & Samedi : 09h00 à 02h00 Adapté Dimanche : 09h00 à 24h00 1999 2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013 Effectif en équivalents temps plein 557 580 606 667 736 761 797 860 943 963 980 1012 993 915 1048 30 MOUTHE - RÉGION DES LACS La Presse Pontissalienne n° 163 - Mai 2013 TOURISME Des réticences financières Projet nautique lac Saint-Point : le “oui” contraint mais nécessaire de la C.C.L. Les élus de la C.C.L. se sont prononcés sur ce dossier qui intègre la reconversion du centre aquatique de Malbuisson. 32 “oui”, 5 abstentions, 3 “non”. Mont d’Or-Deux lacs devaient dire oui le 29 avril. eut-on se priver d’un pro- mixte des Deux Lacs comprend jet structurant à la réhabilitation de la piscine 6,75 millions d’euros en de Malbuisson et l’aménagement étant subventionné à de bases nautiques de Mal52 % par les collectivités terri- buisson et des Grangettes. Il toriales, l’État et l’Europe ? C’est s’inscrit depuis août 2011 dans tout le sens du débat proposé le le cadre d’un Pôle d’excellence 17 avril au conseil communau- Rurale ouvrant à un financetaire de la C.C.L. La séance a ment État-Région d’1,5 million d’ailleurs été avancée pour ne d’euros. “Le montant global pas compromettre la suite de la atteint aujourd’hui 6,75 millions procédure de validation qui doit d’euros, soit pratiquement 1 million de plus qu’il y a un an”, préaboutir avant la fin juin. Ce projet porté par le syndicat cise Nathalie Bertin en charge P En jeu, la rénovation du centre aquatique de Malbuisson (images cabinet Paillard). MÉTABIEF Enneigement artificiel Les travaux ont commencé Attendus par tous les professionnels du tourisme, les travaux qui viennent de débuter sur les hauteurs de Métabief vont permettre à la station d’être totalement indépendante des aléas météorologiques. Grâce à cet investissement, la neige sera désormais garantie chaque hiver. a particularité de la station phare du Haut-Doubs est de pouvoir proposer à chaque membre d’une même famille ou d’un même groupe des activités différentes. Outre le ski, il y a mille autres façons de profiter des joies de l’hiver : conduire un attelage de chiens de traîneaux, faire équipe à ski avec un husky, se laisser transporter au rythme du solide cheval comtois, pratiquer l’équitation sur neige ou encore le ski-jöring… La liste des activités est longue et c’est la force du Haut-Doubs : une Un lac montagne multi-activiartificiel tés à portée de tous, fréquentée surtout par des d’une familles dont beaucoup capacité venues de la région de 100 000 même. Un endroit d’autant plus mètres intéressant aujourd’hui cubes. pour les amateurs d’activités hivernales que la neige artificielle va permettre grâce à de nouvelles installations L Les pelleteuses sont entrées en action depuis quelques jours et termineront les travaux en novembre. d’assurer un enneigement quelle que soit la météo et donc de faire vivre la station sans dépendre des aléas climatiques. 6 millions d’euros sont investis dont 2,5 apportés par le Conseil général du Doubs. Les premiers coups de pelleteuses ont été donnés il y a quelques jours pour effectuer le terrassement avec le double objectif d’installer 90 canons à neige et de creuser un lac artificiel au col du Morond d’une capacité de 100 000 mètres cubes. Une capacité décuplée en nombre d’appareils et de quoi alimenter l’ensemble de ces nouvelles installations. La raison d’être de ces grands travaux à flanc de montagne est bien entendu de garantir l’enneigement et par conséquent une fréquentation suffisante comme ce fut le cas cet hiver grâce à la seule Dame Nature qui n’a pas eu besoin de supplétifs. L’an prochain, si celle-ci est plus capri- cieuse, la neige artificielle prendra le relais avec trois opérations qui sont d’ores et déjà prévues pour le début de la prochaine saison pendant 100 heures à chaque fois afin de garantir un bon manteau neigeux notamment sur les sites de Morond et de Piquemiette, les plus fréquentés par les skieurs. Les responsables de la station soulignent également que cette année, tout a bien fonctionné d’un point de vue matériel avec peu de pannes sur les remontées mécaniques qui ont été révisées et remises en état à grands frais. La neige ne fait donc pas tout puisque les touristes attendent aussi de leur station des animations diverses, variées et en ce qui concerne Métabief à forte connotation familiale, en adéquation avec le public. Ainsi se construit une notoriété. Sur l’accessoire n’a plus aucune raison d’être sans l’essentiel, à savoir la neige. I du développement touristique à la C.C.L. Ce surcoût porte sur le centre nautique. Après déduction des 52 % de financements publics, la part résiduelle de 48 % serait supportée à hauteur de 30 % par la C.C.L. et le reste par la communauté de communes Mont d’Or-Deux Lacs. La C.C.L. verse aujourd’hui environ 125 000 euros par an au syndicat mixte. Avec ces nouveaux équipements, sa contribution passerait, suivant la fréquentation du centre nautique, de 187 000 à 206 000 euros. Soit une plus-value de 60 000 à 82 000 euros. Nathalie Bertin est favorable tout comme Patrick Genre qui précise que “comme le centre nautique a fait l’objet d’un marché en “conception-réalisation”, il n’y aura pas de variation ni à la hausse ni à la baisse. Pour les bases, il s’agit d’un appel d’offres qui peut être sujet à d’éventuelles discussions.” Dominique Jeannier, maire de Vuillecin, tique sur l’aspect financier. “Techniquement, c’est un très beau projet. mais aujourd’hui ce qui m’inquiète c’est 80 000 euros en plus à financer”, indique celui qui a voté négativement. Régis Marceau, le maire de Doubs en charge des finances à la C.C.L. accepte le principe de courber l’échine. “Cela viendra en diminution de notre capacité d’investissement mais est-ce qu’on a le droit de dire non à un projet structu- rant ?” Patrick Genre complète et rassure. “On va procéder à des choix de priorisation. Il n’est pas question de faire varier la fiscalité sur le dos des Une pluscitoyens. Mais on a value de un rôle moteur, d’entraînement. Si 60 000 à on ne le joue pas, on 82 000 ne sera plus créeuros. dible.” Liliane Lucchesi estime que “ce serait une erreur magistrale de refuser.” Lionel Malfroy, élu de Saint-Colombe, s’interroge sur l’extension des bases. “En face, on ne voit pas le retour.” Le président lui répond que les clubs rattachés aux bases devront proposer des animations. Le mode de gestion du futur centre nautique n’est pas encore défini mais tous s’accordent sur le fait que la C.C.L. devra être impliquée d’une manière ou d’une autre dans le fonctionnement. Histoire d’éviter toute dérive. “Pourquoi ne pas imaginer un comité de pilotage spécifique au centre nautique et qui associerait les deux communautés de communes ?” suggère-t-il avant de procéder au vote finalement très favorable au projet. La balle est maintenant dans le camp de Mont d’OrDeux lacs qui doit se prononcer prochainement. I F.C. Le projet défini par les premières études. MOUTHE - RÉGION DES LACS LABERGEMENT-SAINTE-MARIE La Presse Pontissalienne n° 163 - Mai 2013 31 Une revue trimestrielle Alfred James Munning : La mémoire du village prend racines la divine trouvaille Racines, c’est le nom de la revue fondée en 1998 par une poignée d’habitants soucieux de faire partager l’histoire locale à partir de témoignages et des sources iconographiques existantes. elui qui veut s’informer sur la libération de Mouthe en septembre 1944 aurait tout intérêt à se procurer le dernier numéro de Racines où Dominique Marandin a tenté de retracer par le menu détail le fil de ces événements en exploitant tous les documents à sa disposition : photos, lettres, témoignages d’anciens. L’auteur de ce récit, par ailleurs conservateur au musée C du château de Joux, s’intéresse depuis toujours à l’histoire militaire. Il avait donc carte blanche pour mener à bien sa mission. La revue Racines mise beaucoup sur la liberté d’entreprendre, sans prise de tête, sans directives à respecter en dehors de cette ligne rédactionnelle historique. Labergement-Sainte-Marie a la chance de compter parmi ses habitants une poignée d’historiens, de col- Alexandre Defrasne, Dominique Marandin et Philippe Robbe font partie de l’association support de Racines. lectionneurs aux passions assez complémentaires. “En 1996, une élue de la municipalité en place nous avait réunis pour nous proposer de réaliser un livre sur l’histoire du village. Ce projet n’a pas abouti mais a généré l’envie de diffuser une revue trimestrielle qui fonctionnerait de façon totalement indépendante vis-à-vis de la commune. Le premier numéro est sorti en juin 1998”, rappelle Philippe Robbe, le directeur de la publication. Avec lui et Dominique Marandin, l’association compte cinq autres membres : Alexandre Defrasne, Laurent Jeannin, Annick Robbe, Nadine Cousin et Bernadette Robbe. La revue tire à 220 exemplaires dont 130 abonnés. Elle s’appuie également sur une quinzaine de partenaires, artisans et commerçants locaux. “On est même sponsorisé par l’entreprise Bourgeois de Besançon car l’épouse du fondateur Raymond Bourgeois était originaire d’ici.” Les articles sont définis la plupart du temps à partir de documents historiques : cartes postales anciennes, écrits, tableaux, bâtiments. Des numéros ont déjà été consacrés par exemple à la Poste, aux sociétés du village, à l’usine électrique du Fourpéret… L’équipe avait sorti un numéro spécial en l’an 2000 avec un trombinoscope de la population quartier par quartier. “Cette revue procède d’une volonté de sauvegarder le patrimoine. Beaucoup de documents disparaissent et pour nous, c’est toujours un pincement au cœur. On se sent investi du devoir de mémoire.” I F.C. I Camp à Malbuisson. Huile sur toile réalisée en 1918 par Alfred James Munnings. nternet fait (parfois) des miracles. En tapant Labergement sur un moteur de recherche, lʼun des membres de lʼéquipe est tombé sur des tableaux exposés dans les galeries du musée canadien de la guerre dʼOttawa. À sa grande surprise, les toiles représentaient des vues de Labergement en 1917. Lʼarmée canadienne avait envoyé durant la première guerre mondiale des soldats dans les forêts du HautDoubs. Leur mission consistait à abattre des bois utilisés ensuite au front. Pour rapporter des souvenirs, des peintres aquarellistes avaient été recrutés dont lʼanglais Alfred James Munnings. Cet artiste qui deviendra plus tard un peintre animalier de renom a réalisé plusieurs œuvres sur place quʼil emportera dans ses bagages. “On a pris contact avec le musée qui nous a aimablement transmis des reproductions quʼon a insérées dans un numéro spécial. En retour, on a pu les aider à nommer des lieux quʼils ne connaissaient pas forcément.” I TICKETS E R STAURANT Rayon vente au magasin 8 à Huit 25160 MALBUISSON - LAC SAINT POINT Tél. : 03 81 69 31 26 Fax : 03 81 69 39 13 32 MOUTHE - RÉGION DES LACS MÉTABIEF La Presse Pontissalienne n° 163 - Mai 2013 La journée d’éco-ramassage menacée ? Moutain riders lance L’association spécialisée une bouteille à la mer dans la sensibilisation aux valeurs environnementales fait un appel aux dons afin de poursuivre sa mission. Elle organise samedi 1er juin les nettoyages des pistes de ski de Métabief et la journée éco-aquatique en juillet. écologie, c’est tendance, mais pas très porteur. L’association Moutain Riders, basée à Chambéry (Savoie), organisatrice de nombreuses manifestations environnementales dans le Haut-Doubs est en danger financier à en croire ses responsables. Elle lance un appel aux dons suite à une baisse significative des subventions afin de pérenniser ses actions, à l’instar des nettoyages des pistes de ski de Métabief (1er juin) ou de la journée éco-aquatique au bord du lac Saint-Point (27 juillet). À tous ses bénévoles, contacts, Moutain Riders a adressé un mail d’urgence “d’appel aux dons” par l’intermédiaire de son président Erwan Jegousse. “Nous vous contactons de manière inhabituelle car nous sommes dans une situation financière délicate due à un L? L’association Mountain riders subit une baisse de subventions mais poursuit ses activités de nettoyage. La prochaine a lieu à Métabief. 60 bénévoles en canoë avaient ramassé et collecté 12 m3 de déchets en 2011 aux Grangettes. P Zoom Pour aider Moutain Riders déficit de financements sur certains projets” explique ce dernier. Bénévole et animateur de la section du Jura, Benoît Leclercq qui est originaire du Haut-Doubs se veut néanmoins rassurant : “Certes, nous n’avons pas eu tous les financements prévus que nous recevions de l’Europe mais cela ne remet pas en cause nos actions que nous mènerons à Métabief ou au lac Saint-Point” dit ce dernier. Dès samedi 1er juin, lui et les bénévoles seront sur le pont. En haut du Morond, avec leurs sacs poubelle, ils écumeront les pistes de ski alpin afin de ramasser les déchets abandonnés ou perdus par les skieurs. En 2010, l’association avait par exemple ramassé 100 kg de déchets, tonnage assez faible comparé à d’autres millésimes. Cette année, le chiffre devrait exploser, porté par une saison touristique assez longue. Bref, les bonnes volontés seront les bienvenues. Malgré la perte de ses subventions, Moutain Riders espère poursuivre son travail en matière de développement durable. Elle a créé un éco-guide pour désigner les stations de ski qui sont les plus vertes. Selon eux, Les Rousses était la plus en pointe. À Métabief, il manque encore des poubelles au niveau du front de neige. I E.Ch. our soutenir lʼassociation Mountain Riders, un système de don en ligne est mis en place via un paiement sécurisé sur http://mountainriders.org ou par chèque à Mountain Riders, 11 rue Jules Ferry, 73000 Chambéry. Un reçu de don à joindre à votre prochaine déclaration fiscale sera envoyé dès réception de votre don. Si vous êtes imposable, votre don est déductible à 66 % de votre impôt sur le revenu. Par exemple, un don de 40 euros ne vous coûte en réalité que 13,60 euros. I RENSEIGNEMENTS - Date de ramassage sur les pistes de ski de Métabief : samedi 1er juin (Contacter François-Xavier Valot : [email protected]). - Date de ramassage lac Saint-Point (Journée éco-aquatique : ramassage, village environnemental, marché, exposants, restauration, buvette, concerts en soirée) : samedi 27 juillet FRASNE - LEVIER RÉFORME La Presse Pontissalienne n° 163 - Mai 2013 33 OFFRE D’EMPLOI Levier, Ornans, Amancey, Montbenoît Levée de boucliers contre la fusion des cantons ÉQUAGE ASSURANCES à PONTARLIER recherche un chargé de clientèle (H/F) dans le cadre d’un BTS ASSURANCE/ALTERNANCE. Vous êtes dynamique, organisé et avez le sens du contact, nous vous proposons une formation BAC + 2 rémunérée dans un métier d’avenir. Vous êtes titulaire d’un bac général ou professionnel et êtes interressé et motivé : rejoignez nous et déposez votre CV et lettre de motivation à l’adresse suivante : ÉQUAGE | 16 rue du Dr Grenier, BP 107 - 25300 PONTARLIER ou par mail au : [email protected] D’ici 2015, le nombre des cantons français sera divisé par deux. Ils vont donc fusionner. Moins de cantons, mais autant d’élus, la réforme qui vient d’être adoptée fait grincer des dents des conseillers généraux du Haut-Doubs. Assemblée Nationale a tranché. Mercredi 17 avril, elle a adopté par 273 voix pour (247 contre et 20 abstentions) le projet de loi relatif à l’élection des conseillers départementaux, des conseillers municipaux, et des délégués communautaires. En ce qui concerne les Départements, la réforme prévoit de faire évoluer ces collectivités. Le changement est sémantique tout d’abord puisqu’on ne parlera plus de “Conseil général” mais de “Conseil départemental”. Les conseillers généraux deviendront naturellement des L? conseillers départementaux. L’autre changement est structurel. La loi précise que les électeurs éliront non plus un conseiller général à la tête d’un canton, mais un binôme homme-femme pour les représenter au futur conseil départemental. En revanche, chacun exercera indépendamment son mandat. Le duo sera élu tous les six ans, au scrutin majoritaire à deux tours. L’objectif de ce nouveau scrutin est de garantir la parité dans les assemblées où siègent 14 % de femmes actuellement. Problème : l’élection de binômes à la tête des cantons induit un doublement du nombre d’élus au Département. C’est mathématique. Alors pour compenser la hausse des effectifs, le législateur a donc jugé bon de diviser par deux le nombre de cantons français (de 4 000, il passera à 2 000). Ainsi, le canton de Morteau pourrait fusionner avec celui du Russey, Pierrefontaine avec Vercel, et le canton d’Ornans avec ceux d’Amancey, Montbenoît, Levier. C’est le ministère de l’Intérieur qui définira dans les prochains mois ce regroupement contre lequel s’insurge JeanPierre Gurtner, conseiller général du canton de Levier. Pour cet élu, la réfor- Pour JeanPierre Gurtner, conseiller général du canton de Levier, cette réforme “est de la charcuterie.” (photo archive L.P.P.). VILLERS-SOUS-CHALAMONT me est faite en dépit du bon sens. “Nous n’acceptons pas la fusion avec Ornans et Amancey. Ce ne sont pas les mêmes bassins de vie. D’un point de vue économique, administratif, de loisir, Levier regarde naturellement vers Pontarlier. Nous n’avons aucun lien avec Ornans et Amancey. Il y a une rupture géographique. Cette réforme, c’est du contre développement, c’est de la charcuterie” martèle Jean-Pierre Gurtner qui estime qu’il serait plus cohérent de regrouper Ornans et Quingey, deux cantons qui ont un lien identitaire avec la Loue. En signe de désaccord, la communauté de communes Altitude 800 vient de prendre une délibération contre ce projet de regroupement cantonal qui peut encore évoluer tant qu’il n’est pas arrêté. Jean-François Longeot, leader de l’opposition départementale et conseiller général du canton d’Ornans, n’est pas plus réjoui. Il ne trouve aucun intérêt à cette réforme jugeant son contenu moins ambitieux que le projet proposé à l’époque par Nicolas Sarkozy qui envisageait de remplacer les conseillers généraux et des conseillers régionaux par des conseillers territoriaux qui devaient siéger dans les deux assemblées. “Là, le nombre de cantons sera en effet divisé par deux. Mais on fait croire aux gens qu’il y aura moins de conseillers. Ce qui est faux ! Il y en aura autant voire plus dans le cas du Conseil général du Doubs puisque du Les 20 et 21 juillet Promotion européenne pour la course de côte moto Depuis plus de quinze ans, le club moto Moissa-Gaz basé à Villers-sous-Chalamont tourne à plein régime. Une montée en puissance qui a permis aux bénévoles de l’association de voir leur course retenue d’abord dans le calendrier national et aujourd’hui au niveau européen. Une reconnaissance qui implique une forte mobilisation. histoire a commencé avec quelques habitants passionnés de moto. À l’époque, la course de Sancey venait de disparaître alors quelques-uns se sont dit pourquoi ne pas tenter d’en faire une ici à Villers-sous-Chalamont” explique l’actuel président Philippe Oren qui tient à saluer la mémoire de l’un de ses prédécesseurs, Christian Lebaque. Dès la création du club en 1997, la course a lieu, et dès la seconde année, elle est inscrite au programme du championnat de France. “Nous avons la chance d’avoir une piste rapide et sinueuse de 3 km que les pilotes ava- L? Les organisateurs espèrent cette année franchir la barre des 200 participants. fait des binômes il y aura 36 élus avec les indemnités qui vont avec contre 35 aujourd’hui. Par ailleurs, la fusion telle qu’elle se présente est une “Nous fumisterie. Autant je troun’acceptons ve qu’il y a un intérêt à ce que le conseiller génépas la ral d’Ornans travaille avec Quingey, autant je fusion.” ne comprends pas ce qu’il peut avoir à faire à Montbenoît” dit-il. Ce qui est plus grave encore selon lui, c’est que cette réforme définit d’abord un nombre d’élus et des limites de canton “avant même de savoir quelles seront demain les compétences du Conseil général. Si à terme nous n’avons plus que du social à gérer, je ne suis pas certain qu’il faille une assemblée de 36 élus pour le faire. De bons fonctionnaires seraient mieux placés pour agir. Cette réforme donne l’impression de créer des postes d’élus. C’est un trifouillage qui ne concerne qu’eux” estime Jean-François Longeot. En écoutant les représentants de la droite locale, on comprend que cette réforme qui entrera en vigueur en 2015 est dictée par un souci de la parité devenue obsessionnelle à gauche, et non par la recherche d’économie et d’efficacité de l’appareil politique au service d’un territoire. I T.C. Certains des bénévoles sont déjà bien occupés par les démarches administratives et les questions budgétaires. lent en un peu plus d’une minute” confie le responsable pour qui une telle notoriété n’est pas sans conséquence au niveau de la sécurité surtout. Les chiffres parlent d’eux-mêmes : 53 tonnes de paille, soit plus de 2 000 bottes à placer le long du parcours, 325 piquets pour soutenir sur 1,6 km un grillage haut de 2 m et 600 autres piquets pour le balisage de chaque côté de la chaussée, donc sur 6 km ! “Tout est mis en place en quelques jours avec des bénévoles qui viennent en journée la semaine ou durant le week-end selon leurs disponibilités. Au total, 200 pour tout préparer et 420 pour la course (N.D.L.R. : les 20 et 21 juillet prochains)” précise Philippe Oren à qui la promo- tion de ce rendez-vous pour la première fois au niveau européen ne fait pas peur. “Nous sommes allés en Autriche voir comment c’était organisé et nous nous rendons bientôt en Italie. Mais nous sommes confiants. Nous avons été choisis pour la qualité de notre organisation et notre savoir-faire et question sécurité, nous sommes déjà bien pourvus.” Restera à trouver des traducteurs pour les concurrents étrangers et à agrandir le parc pilotes et les parkings spectateurs. Ces derniers devraient être très nombreux avec une entrée qui est désormais gratuite. “Nous voulons que cette course soit de plus en plus populaire” conclut le président de Moissa-Gaz. I 34 VALDAHON - VERCEL La Presse Pontissalienne n° 163 - Mai 2013 VALDAHON Après l’ombre, le soleil pour le jardinage Leur quatorzième printemps… Horticulteurs à Valdahon, Alexandre et Sylvie Billerey produisent et vendent des plantes et fleurs dans 2 000 m2 de serres. L’hiver pourri a engendré des frais mais pas entamé leur moral. Encore moins leur façon de choyer leurs plants. Alexandre et Sylvie prônent depuis 14 ans une façon de jardiner et de conseiller. ÉTALANS L Découverte Les Durgeons mordent à l’hameçon Seulement 1 hectare d’eau et des pêcheurs venus de tout le département. Créé en 1990, l’étang communal d’Étalans séduit. Il organise à la fin du mois son premier concours de pêche à la carpe. e plan d’eau, lové entre deux coteaux, est situé sur la route menant à Vernierfontaine. 1 hectare d’eau avec une profondeur maximale de 2,6 mètres : voilà pour les dimensions. Niveau décor, une cabane, la vraie, celle du pêcheur, des tables pour pique-niquer et même un barbecue. Du coup, à chaque rayon de soleil, c’est l’affluence au bord de la cuvette où trône une île. “Le plan d’eau est communal : il est ouvert à tous. Parfois, certains viennent juste pour profiter du cadre” rapporte le président de l’association Jacques Griffiths.Depuis 23 ans, le plan d’eau a su se faire connaître. Il a vendu en 2012 186 cartes de pêche pour adulte et 33 pour enfants. Et près de 300 cartes à la journée. Prix à l’année : 38 euros. Première cette année, l’association Brochets, carpes, tanches, gardons et organise un enduro carpes. Durant esturgeons seraient ici en nombre à deux jours, 14 équipes de deux pêcheurs écouter les disciples de Saint-Pierre. s’affronteront. Objectif : capturer le “L’année dernière, une carpe de 18 kg maximum de cyprinidés, les peser, les a été prise” rapporte le président qui photographier, puis les remettre à veille afin que les braconniers restent l’eau. Les responsables alevinent en à leur place. “Au-dessus de 4 kg, les général en début d’année mais limicarpes sont par exemple remises à l’eau.” tent le nombre de kilos de poissons L Un cadre bucolique à Étalans, sur la route menant à Vernierfontaine. es premiers rayons de soleil viennent réchauffer l’intérieur de la serre. Cette fois, la chaudière fonctionnant au fioul restera à l’arrêt. L’hiver long, mais surtout peu ensoleillé, a causé du tort aux horticulteurs de la région. Et des frais. “J’ai consommé 6 500 litres de fioul, c’est plus que les années précédentes mais je ne pense que ce soit un hiver exceptionnel. Il est normal pour notre région” relativise Alexandre Billerey qui a néanmoins reculé la date de replant de ses semis. Avec sa femme, il gère depuis 14 ans une horticulture à l’entrée de Valdahon en venant depuis Avoudrey. Ils se définissent comme “les paysans de la fleur.” Titulaire d’un bac horticole, Alexandre s’occupe des plants. Son épouse, diplômée elle aussi dans le domaine, conseille les clients. À eux deux, la même philosophie : “Pas de produits sanitaires sur les plantes et un respect du cycle de la nature.” Si elle n’est pas estampillée biologique, la fabrique en a les fondements. “Dès le début de notre activité, on sensibilisait déjà nos clients à moins désherber. On leur disait : “si nous y arrivons, pourquoi pas vous ?” rapporte Alexandre. Si le contexte économique n’a pas été florissant, les gérants attendent avec impatience le retour du printemps. Tomates, aromatiques, géraniums, bégonias, surfinias, salades sont prêts, même s’il vaut mieux attendre les Saints de glace (11 au 13 mai) pour installer cer- Le président de l’étang des Durgeons Jacques Griffiths. réintroduits : “Il y a un équilibre. Il ne faut pas le casser” explique l’association qui a vendu davantage de cartes de pêche du fait de la pollution du Doubs ou de la Loue. À vos cannes… I taines variétés. L’horticulteur tient au cycle des saisons. Les professionnels pestent contre la grande distribution, qui, dès le mois de mars, vend des géraniums. En fonction du Pas plus lieu où habite le client, des séries cher qu’en spécifiques de grande plantes seront surface. proposées. “Si vous êtes du HautDoubs ou de Besançon, on ne vous vendra pas la même série de plants”, rapporte le jardinier qui n’a jamais voulu travailler avec la grande distribution. “Le circuit court, nous l’avons prôné depuis le début de notre activité. Ce n’est pas aujourd’hui que nous allons changer d’avis” concède Sylvie. Avec une ouverture 7 jours sur 7 toute l’année, le métier est dur, avec peu de repos. Mais les Billerey sont des passionnés. Pour preuve, Sylvie pousse le détail jusqu’à porter des boucles d’oreille en forme d’arrosoir. Quant aux prix affichés, ils sont parfois moins élevés que dans les grands magasins. Un pied de nez. Pour exemple, le géranium élevé ici est affiché à 2,50 euros, le demi-pot à 1,66 euro. Leurs plantes, Alexandre et Sylvie les ont dans la peau. Une passion transmise, ou imposée, à la maman qui apporte son aide et à leur fille. Une histoire de famille. I E.Ch. Renseignements : http://www.etang-etalans.fr/ Les plants vont bientôt arriver à maturité. VALDAHON - VERCEL Économie Un nouveau pilote pour Gresset et Associés À Nods, l’entreprise Gresset fabrique des pièces pour les avions Airbus. Fondée en 1969 par André Gresset, elle a été reprise par un entrepreneur alsacien qui veut pérenniser l’activité aéronautique tout en développant le secteur de l’armement. Visite. * voir conditions en agence NODS La Presse Pontissalienne n° 163 - Mai 2013 35 Profitez d’un Taux exceptionnel 6,90%* de anvier 2012. André Gresset, fondateur de la société du même nom fait valoir ses droits à la retraite. L’homme qui a bâti à Nods une entreprise de sous-traitance de mécanique de précision installée en face de l’école du village choisit de transmettre sa fabrique d’usinage de précision. Ici, sont notamment réalisées des pièces pour le train d’atterrissage des Airbus ou des corps hydrauliques de l’avion Rafale. Il rencontre alors Christian Mary, potentiel repreneur. Entre le cédant et lui, le courant passe. Un an plus tard, Christian Mary est seul à piloter cette société de 44 collaborateurs qui ne cesse de prendre de l’altitude : “Nous avons une progression du chiffre d’affaires (environ 5 millions d’euros). Nous pourrions mieux progresser si nous parvenions à recruter du personnel qualifié. Nous manquons de régleurs en commande numérique avec un certain niveau d’expérience. C’est J Christian Mary, le nouveau président de Gresset et Associés depuis un an. Les pièces usinées ici sont d’une extrémité complexité. un frein à notre croissance” constatet-il. L’industriel, 49 ans, semble avoir gardé les ingrédients de cette P.M.E. familiale que sont la “qualité, le respect des délais et la convivialité” pour imposer sa touche. Cadre commercial dans une multinationale alsacienne du secteur de la plasturgie, Christian Mary Un train caressait depuis longtemps ce projet de reprise. Un an d’atterriss plus tard, il semble com- age pour blé même si “le travail est Airbus. important” juge-t-il. Pour parvenir à ses fins, il s’est formé durant trois ans dans la prestigieuse école de commerce de l’E.S.S.E.C. pour se lancer dans l’industrie. “C’est un beau métier” dit le président de Gresset et associés qui veut le promouvoir, notamment du côté La société vient de se doter d'une nouvelle machine encore plus précise. des jeunes. “Je le dis souvent aux jeunes : en choisissant l’industrie, vous allez prendre de la valeur” explique le chef d’entreprise qui dirige 44 salariés dont la moyenne d’âge est de 38 ans. À l’heure des délocalisations, lui a choisi de pérenniser l’activité ici, dans un village rural, qui rappelons-le, avait permis à l’entreprise de trouver un terrain pour qu’elle se développe. “Je crois à l’industrie”, poursuit Christian Mary. Bien portante, la société doit néanmoins se remettre en cause face à une concurrence grandissante. Elle va monter en compétence (elle possède les certifications I.S.O. 9 001 et 9 100), faire évoluer son parc machines et se développer dans le secteur de l’armement. Un processus long qui nécessite de la compétence, certes, mais aussi des accréditations de la part des donneurs d’ordres. Gresset peut relever le défi. I E.Ch. 36 La Presse Pontissalienne n° 163 - Mai 2013 MONTBENOÎT ET LE SAUGEAIS MAISONS-DU-BOIS-LIÈVREMONT Le Saugeathlon Joël Pourchet, fer de lance du sport sauget Le président de l’Entente Saugette Sportive de Ski de Montbenoît s’investit sans rechigner au service de son club et de son stade. Du caractère, mais aussi du bon sens sauget. vec une championne olympique, un stade de biathlon qui attire les équipes de France et de Navarre, des événements sportifs à forte notoriété et un club abonné aux podiums de tous niveaux, Joël Pourchet a déjà vécu des très bons moments au cours de sa carrière de dirigeant. L’homme n’est pas du genre à tirer la couverture à soi. On peut lui reconnaître des ambitions sportives pour son club, un caractère entier mais aucune envie de gloire personnelle. Ce n’est pas dans les valeurs d’une famille ancrée depuis plusieurs générations à la Ricorne, une ferme située sur les hauteurs de Lièvremont. Chez les Pourchet, on est attaché aux réalités agricoles et on s’engage d’une façon ou d’une autre dans la vie locale. Joël n’a pas failli à la tradition. Agriculteur tu seras. Son arrivée sur l’exploitation familiale coïncide avec la création d’un atelier por- A cin. “On n’avait pas assez de lait”, justifie l’intéressé qui s’est mis en G.A.E.C. en 1976, d’abord avec son père puis avec son frère à partir de 1982. Parce qu’il croit à la force de l’action collective, il s’est vite investi dans la défense de l’élevage porcin franc-comtois. Soucieux d’apporter un peu d’animation locale, il relance aussi avec d’autres jeunes du village la troupe théâtrale. Tout se passe alors au sein de l’Entente Sportive du Val Saugeais. Laquelle association intègre alors des sections théâtre, vélo, ski. “Comme je m’occupais ausIl croit si du vélo, on m’a en la force nommé représende l’action tant au sein du Vélo Club des collective. Cantons de Morteau et Montbenoît.” L’occasion de côtoyer Michel Vardanega. Le président emblé- matique du V.C.C.M.M. va beaucoup lui apprendre dans l’organisation des courses. Joël Pourchet poursuivra ensuite son initiation sous la houlette de Jean-Marie Nicod à l’époque des 24 heures de Montbenoît. “Je m’occupais de la partie animation.” Pas forcément la plus simple à gérer entre les caprices des vedettes et tout le volet sécurité lié à l’accueil de public sous chapiteau. Son sérieux, son sens de l’organisation ont fait mouche. En 1995, quand Jean-Marie Faivre quitte la présidence de l’Entente Saugette, Joël Pourchet se retrouve “sans le vouloir” mais assez naturellement aux commandes du club. “Après la fin des 24 heures de Montbenoît on a mis quelques années pour mettre en place une nouvelle manifestation sportive. La réflexion a abouti au Saugeathlon en sachant qu’on avait le Doubs tout près et qu’on pouvait compter sur l’assistance du Joël Pourchet s’investit toujours à fond dans ses responsabilités. club de canoë-kayak de Pontarlier.” 198 équipages dont une trentaine de handisport se sont lancés l’an dernier pour ce triathlon atypique combinant canoë, trail et V.T.T. Sans Joël Pourchet, le stade de biathlon n’existerait peut-être pas aujourd’hui. Si ce projet s’est concrétisé sur l’ancienne aire d’arrosage de bois d’Arçon, c’est bien parce qu’il y avait un club suffisamment réactif, dynamique et organisé pour en assurer l’exploitation. Les financeurs ont apprécié, à la grande satisfaction d’un président qui a beaucoup donné et donne encore pour faire tourner cet équipement. “On nous a récemment confirmé l’organisation des prochains championnats de France de biathlon d’été. Comme on sera alors en période de préparation olympique, c’est l’assurance de voir les cadors de l’équipe de France dont Martin Fourcade et Anaïs Bescond la régionale de l’étape.” Les champions de la discipline ne se font pas prier pour venir dans le Haut-Doubs où ils sont sûrs de trouver un public dense et chaleureux. Ce qui n’est pas le cas partout. Les retombées du Saugeathlon et des autres compétitions contribuent forcément au bon fonctionnement d’un club qui compte près de 300 licenciés et emploie deux salariés pratiquement à temps plein. Sans compter les coups de main de la “Flo” Baverel et de Benoît Locatelli. Les dirigeants de l’E.S.S.S. souhaitent désormais s’investir davantage sur le volet sportif. Le club vient de terminer à la troisième place de la Coupe du Doubs. “Cela faisait longtemps que ce n’était pas arrivé”, reconnaît Joël Pourchet qui songe maintenant, après 18 années de présidence, à transmettre le flambeau. Le repos du guerrier. I F.C. MAISONS-DU-BOIS-LIÈVREMONT Animations Le Saugeathlon, top départ “S Les 4 et 5 mai, des centaines de sportifs vont s’affronter sur un canoë, en course à pied et à V.T.T. Concerts et animations au programme dès le vendredi ainsi que des courses cyclistes. port, convivialité, festivités”. En trois mots, voilà comment se résume le Saugeathlon, immense fête populaire et festive qui se déroule samedi 4 et dimanche 5 mai à Maisons-du-Bois-Lièvremont mais aussi Arçon et à Montbenoît. À vrai dire, la fête débute vendredi avec lʼenregistrement de lʼémission musicale diffusée sur Attention à bien se les ondes de France Bleu “Cʼest la Faute à lʼaccordéon”. Same- réveiller le di, les amoureux de défis sporlendemain. tifs se retrouveront pour le raid multisports associant du canoë sur le Doubs, de la course à pied et enfin du V.T.T. Comté Cʼest le samedi soir que le Saugeais devrait sʼenflammer sous le chapiteau installé à Maisons-du-Bois. Cette année, lʼEntente sportive saugette de ski (E.S.S.S.) a recruté le groupe Boulevard des Airs avec son air enflammant “Cielo Ciego”. Attention à bien se réveiller le lendemain pour le contre-la-montre cycliste au départ de Montbenoît. Près de 300 coureurs sont attendus. Ils se retrouveront lʼaprès-midi pour se disputer le fameux prix du Saugeais sur les pentes raides et courtes. Le week-end se clôture avec un repas campagnard et un bal. Cʼest ça lʼaccueil dans le Saugeais ! I Rens. : www.saugeathlon.com La convivialité est au rendezvous du Saugeathlon, quelle que soit la météo. ÉCONOMIE La Presse Pontissalienne n° 163 - Mai 2013 37 Christian JOUILLEROT SANTÉ www.christian.jouillerot.swisslife.fr Infirmiers et infirmières Après la pénurie, le coup de frein Il y a encore deux ans, les hôpitaux rencontraient des difficultés pour recruter des infirmières. Ce n’est plus cas aujourd’hui. Le point sur une tendance qui s’est inversée pour plusieurs raisons. es infirmières au chômage en FrancheComté ! Nous n’en sommes pas encore là, mais on constate que le marché de l’emploi pour cette profession n’est plus aussi dynamique qu’il y a quatre ans.Après avoir connu une pénurie en personnel infirmier, les établissements de soins revoient à la baisse leurs objectifs de d’embauche. “Nous recruterons cette année une trentaine d’élèves diplômés qui sortent de l’Institut de Formation en Soins Infirmiers. C’est moins que les années précédentes. Par ailleurs, ils n’auront pas forcément le choix de leur affectation” indique le service des ressources humaines du Centre Hospitalier Régio- D PONTARLIER sur les embauches nal Universitaire de Besançon. Sur le marché de l’offre et de la demande, la balle a changé de camp. Elle est désormais dans celui de l’employeur. Le centre hospitalier de Pontarlier qui embauche en moyenne une dizaine d’infirmières par an à leur sortie de l’école en recrutera moins cette année pour combler ses besoins. Une tendance nouvelle que la direction des ressources humaines de l’hôpital local explique par le fait que “la Suisse a moins recruté en 2012. Nous avons donc eu moins de cinq départs, ce qui est très peu.” Mais ce n’est pas la seule explication. Tout d’abord, le contexte économique contraint pousserait le personnel infirmier à faire une carrière plus longue (N.D.L.R. : elle est désormais supérieure à 12 ans). Ensuite, la démographie médicale indique qu’il y a un recul des départs en retraite et donc moins de postes à combler. Les Instituts de Formation aux Soins Infirmiers de la région préparent leurs élèves à ce changement de conjoncture. “On sait que ce sera plus difficile de trouver un emploi pour nos étudiants qui sortiront de l’école en juillet” remarque la direction de l’I.F.S.I. de Besan- çon, un établissement qui forme 144 étudiants par promotion. Le constat est le même du côté de l’I.F.S.I. de Pontarlier. “C’est vrai “Des qu’il n’y a plus ce besoins besoin criant cycliques.” d’infirmières qu’on a connu à une époque.À partir de 2000, en réponse aux difficultés de recrutement, les quotas d’étudiants dans les I.F.S.I. ont été revus à la hausse. On forme beaucoup plus d’infirmières. Désormais, l’offre répond à la demande” remarque Réjane Simon, directrice de l’I.F.S.I. de Pontarlier. Dans cet établissement, sur une promotion de 46 élèves, 20 % en moyenne partent en Suisse. Malgré tout, il ne faut pas noircir le tableau. Il y a du travail pour les diplômés des I.F.S.I. S’ils ne trouvent pas de place au C.H.R.U. ou à l’hôpital de Pontarlier, ils postuleront ailleurs. “Aujourd’hui, les diplômés doivent être plus mobiles. On sait que des régions comme l’Île de France sont encore confrontées à une pénurie de personnel infirmier” indique la direction de l’I.F.S.I. de Besan- çon. “Ce n’est pas une profession où il y a du chômage, mais il faut être mobile” complète Réjane Simon. La directrice de l’I.F.S.I. de Pontarlier est toutefois prudente dans l’analyse de la situation. Ce qui est vrai aujourd’hui ne le sera peut-être pas demain. “Les besoins en personnel sont très cycliques. En 1997, nous n’étions pas non plus sur un métier en tension. Or, peu de temps après nous avons été confrontés à une pénurie” dit-elle. L’évolution de la pyramide des âges prévoit une nouvelle vague de départs en retraite chez le personnel infirmier à partir de 2015. Pour les mêmes raisons, la Suisse pourrait à nouveau rouvrir les vannes du recrutement comme le redoute la direction des ressources humaines. “Nous sommes prudents. On attend de voir ce que va faire la Suisse dans les trois prochaines années.” Si le recrutement de personnel infirmier ne pose pas de difficultés majeures dans les hôpitaux de Besançon et de Pontarlier, ce n’est pas le cas de toutes les professions.Aujourd’hui, ils peinent à trouver des aides soignantes et des kinésithérapeutes. I Retraite - Épargne - Placement - Prévoyance - Auto Moto - Habitation - Loisirs - Commerce - Entreprise COMPLÉMENTAIRE SANTÉ Artisans · Commerçants · Salariés à p a rt i r d e 18 € t Sans délai d’attente adhésion sans limites d’âge TARIF t Garantie viagère immédiate jeune salarié quelque soit votre état de santé CONTRAT SPÉCIAL FRONTALIER Nombreuses formules possibles t Hospitalisation en France et en Suisse p a rt i r d e t Forfait optique progressif à t Forfait prothèse dentaire € + Bonus fidélité t Tiers payant pharmacie t Tarif réduit pour les familles Tarif Jeune t Gratuité à partir du 3e enfant 62 Assurance dépendance « SUISSE AUTONOMIE » Assurance obsèques « SUISSE OBSÈQUES » Voir conditions et souscription en agence 25 bis, Grande rue - ORCHAMPS-VENNES Tél. 03 81 43 52 56 mail : [email protected] Restauration rapide McDonald’s s’exporte à Morteau Après le pays du comté, McDonald’s s’attaque à celui de la saucisse en ouvrant - en juillet - un restaurant au centre-ville de Morteau. C’est la concrétisation d’un projet vieux de plusieurs années. Des salariés pontissaliens apporteront leur expérience. e “M” flottera à partir de restaurant de 150 places dont juillet à Morteau, ville qui l’ouverture est prévue en juillet patientait depuis au moins dans l’ancien bâtiment Ruggequinze ans après que de nom- ri. breux projets d’ouverture de Le dirigeant va devoir préparer fast-foods aient avorté. Philip- rapidement l’ouverture aussi pe Gille, le responsable du McDo- vite que ses employés confecnald’s de Pontarlier est celui qui tionnent les hamburgers. Insimplante le fast-food dans le val tallé depuis 18 ans dans la zone mortuacien. Il recherche actuel- commerciale pontissalienne, lement une quarantaine de col- McDo s’est imposé pour figurer laborateurs pour son nouveau parmi le meilleur restaurant L La phase de recrutement des futurs salariés de McDo a débuté en lien avec Pôle-emploi. (de la firme) de l’Est de la France en terme de chiffre d’affaires. L’effet suisse y est pour beaucoup. En moyenne, un client débourse 17 euros pour satisfaire son appétit. C’est largement supérieur aux autres régions, notamment Besançon ou Belfort. Comment réagira la clientèle de Morteau ? Philippe Gille l’ignore. Elle vient toutefois com- bler un vide. Reste à trouver le personnel compétent et motivé. La phase de recrutement a débuté, en lien avec Pôle emploi. 40 équipiers polyvalents doivent être recrutés. McDo profite de ses compétences pontissaliennes pour recruter en interne quatre managers et une directrice : “Pour le moment, je suis plutôt surpris par la motivation des personnes de Morteau, avoue Philippe Gille. Nous avons déjà reçu une dizaine de C.V. de lycéens” dit-il. Pour postuler, il suffit d’avoir 16 ans. Ensuite, Pôle emploi se charge pour la société de dénicher les futurs salariés. 40 personnes ont passé une première série de tests. Sur ces 40 individus, 31 ont été sélectionnés pour passer une seconde série d’épreuves. “31 personnes retenues sur 40, c’est un bon score” se réjouit Philippe Gille, conscient que la tâche la plus ardue demeure la fidélisation de ses salariés. À McDo Pontarlier par exemple, quatre personnes collaborent avec l’enseigne depuis son implantation dans le HautDoubs, il y a 18 ans. Un manager, à 35 heures, peut par exemple toucher 1 400 euros Philippe Gille, responsable de McDo Pontarlier ouvre en juillet un restaurant à Morteau. nets par mois sans les primes. En attendant l’ouverture, toutes les informations sur le recrutement sont disponibles à Pôle emploi Morteau. La future enseigne disposera de 150 places assises, une ter31 rasse de 100 personnes places ainsi qu’un présélec- McDrive mais pas de jeux pour tionnées enfants. Quant au chiffre d’affaires sur 40. envisagé, le gérant préfère rester prudent : “A Pontarlier, nous avons un plateau moyen élevé mais qui dit plateau éle- vé dit besoin de personnel supplémentaire car il nécessite davantage de manipulation, donc de salariés.” A ce stade, l’enseigne ignore l’impact de la clientèle suisse. Viendra-t-elle uniquement le week-end ou même en semaine ? C’est l’une des interrogations. Quant à l’installation d’un fastfood, au cœur du pays de la saucisse, Philippe Gille ne voit aucun paradoxe. “Nous avons su intégrer le MacDo au pays du comté, à Pontarlier. En revanche, il paraît difficile techniquement de faire un jour un hamburger à la saucisse de Morteau. Nous avons déjà essayé mais ce n’était pas concluant.” I E.Ch. 38 SOCIÉTÉ PHÉNOMÈNE La Presse Pontissalienne n° 163 - Mai 2013 Plusieurs faits inexpliqués Le Haut-Doubs des miracles Pontarlier sauvé des flammes, un aveugle qui retrouve la vue : le Haut-Doubs serait une terre de miracles. La Presse Pontissalienne, aidée par l’historien Jean-Michel Blanchot, retrace les plus illustres. Il a défrayé la chronique. Début mars, un Mortuacien affirmait avoir recouvré la vue après s’être nettoyé les yeux dans la grotte de Remonot, occasionnant un déchaînement médiatique et recrudescence de visites. Le Haut-Doubs serait-il un “Notre-Dame de Lourdes” ? Un peu. L’historien maîchois Jean-Michel Blanchot travaille actuellement sur le sujet : il consacre sa thèse de Doctorat à l’Université de Lyon 2 sur cette question des miracles “dont la plupart sont attribués à la dévotion de Notre-Dame des Ermites, la Vierge noire d’Einsiedeln (Suisse) qui était le Notre-Dame de Lourdes des Comtois à cette époque” explique l’universitaire. Récit des plus illustres. Environ 400 seraient comptabilisés dans l’Est de la France. G Pontarlier G Lièvremont, Le 25 octobre 1675, un très violent incendie ravage une partie de la ville de Pontarlier. Le Magistrat pontissalien, qui cultive une dévotion particulière à Notre-Dame des Ermites, a recours avec succès à l’intercession de la vierge noire. Un scénario identique se reproduit le 4 octobre 1680. Un nouvel incendie, aggravé par un vent très fort, menace le secteur de la Grande rue. Un second vœu va de nouveau sauver la cité pontissalienne grâce à une forte pluie qui survient alors que le temps était clair, rapporte la tradition. Le Père Gratian de Salins, le gardien du couvent des Capucins de Pontarlier, se rend à Einsiedeln (Suisse), par procuration du magistrat, et offre un ex-voto. Pendant de nombreuses années, une “messe du feu” est dite chaque année dans une chapelle spécialement aménagée G Le pépé du Val Conselin (Les Combes). en l’honneur de Notre-Dame des Ermites à Saint-Bénigne, Au XIXème siècle, un agriculteur où le 19 juillet 1693, une copie revenant de la foire de Pontarde la statue est transportée grâ- lier avec deux autres amis s’arrête ce à l’abbé Claude Jacquet. au-dessus des rochers de Remonot pour satisfaire un besoin natuG La Cluse-et-Mijoux. rel. Lorsqu’il reprit la route pour La Cluse-et-Mijoux, c’est la cha- rejoindre ses compères, un pelle de Montpetot : il n’y a pas brouillard épais lui fit perdre de miracle identifié mais la pré- l’orientation. Il partit en direcsence de deux ex-voto - très tion de la falaise… et tomba 20 endommagés - dont l’un montre mètres plus bas sans aucune blesquatre personnages devant la sure. Ses amis inquiets de ne le fontaine de la Vierge noire : on voir firent le tour de la roche et estime cette toile vers la pério- arrivèrent au pied de la grotte de Louis XIV. Les historiens de Remonot où l’homme, à genou, ignorent quel est le miracle à priait devant la vierge. Depuis, des descendants du pépé du Val l’origine de cet ex-voto. Conselin se retrouvent à Remonot pour “célébrer” le miracle. Un énorme incendie touche Lièvremont. Une bâtisse est épargnée par miracle. En remerciement, un ex-voto est offert à l’église. Il s’agit d’un superbe vitrail. sauvé des flammes. l’incendie de 1729. À Pontarlier, on célébrait la “messe du feu” à SaintBégnine pour remercier des deux miracles. G Au Russey, l’héritier assassiné revient à la vie en 1714. Charles-Louis Guillemin, du Russey, se rend à Rome afin d’accepter l’héritage d’un oncle maternel. En s’écartant de son chemin, il se rendit à l’Ermitage (lieu sacré) afin d’éloigner de lui tous les dangers d’un long voyage. Quand il eut atteint Rome, il retira de l’argent des biens qui lui revenaient en héritage. Sur la route du retour, à Yverdon, où la route très resserrée ne permettait pas à deux personnes descendues de cheval de se croiser, Charles reçu un terrible coup de bâton des mains d’un homme qui l’accompagnait pour le protéger. Ce dernier se saisit d’un couteau et lui porta des blessures nombreuses et mortelles. Il récupéra son argent et abandonna son compagnon. Deux hommes du pays trouvèrent Charles, “le corps ouvert de partout et déversant son sang.” Aucun médecin ne pouvait le sauver. Charles “pria la Mère de Dieu” qui “lui fournit de nouvelles forces et referma ses blessures. Il se rendit en hâte à l’Ermitage et là ses importantes cicatrices renforcèrent sa foi.” À Lièvremont, un vitrail rappelle le miracle de l’incendie de 1729. G Le malade de Goumois miraculé après 32 mois de fièvre. Il arrive parfois que le prêtre de la paroisse, après avoir assisté au miracle, se rende en pèlerinage pour le certifier sur le Livre des miracles d’Einsiedeln, le lieu de pèlerinage le plus important consacré à la Vierge Marie de Suisse. C’est le cas de l’abbé Mori de Goumois. L’un de ses paroissiens, Claude Vuille, est atteint d’une fièvre lancinante durant trente-deux mois. Ce dernier consulte de nombreux médecins, allant même jusqu’à Montpellier. En vain et ce, après avoir déboursé beaucoup d’argent. Il apprit à Goumois que la Sainte Vierge des Ermites fait à ceux, qui se confient à elle, des grâces. Il promit un voyage à la Sainte-Vierge et à mesure qu’il s’approchait du saint lieu, il sentait ses douleurs diminuer. “Arrivé, et ayant fait sa dévotion, il était guéri. L’attestation de ce miracle est écrite et signée par Jacques Mori, curé de Goumois au Diocèse de Besançon, en date du 8 octobre 1697.” Agathe Mougin l’égorgée ressuscitée. Agathe Mougin, épouse d’Étienne Jaquet, en 1730 à Maîche, est victime d’un voleur. Seule avec deux enfants et enceinte du troisième, deux coups de couteau lui sont portés dont un lui ouvrit le sein, “de manière, qu’elle baignait dans son propre sang.” Le chirurgien déclara ses blessures incurables. C’est à ce moment que la Vierge noire d’Einsiedeln fut appelée. “Le sang cessa de couler de ses plaies, qui se fermèrent d’une manière miraculeuse.” Le lendemain, elle se rendit dans l’église paroissiale, où elle fit sa confession et communion. Ce miracle est certifié par le mari et le chirurgien, qui vinrent rendre leur vœu à l’abbaye d’Einsiedeln en 1730. la toiture de l’église s’effondre. Une des voûtes de l’église de Maîche s’est effondrée pendant la prière des enfants (date non divulguée). Elle aurait été déviée grâce à Saint-Modeste. “Je ne retrouve rien dans les archives mais cette histoire est connue” explique Jean-Michel Blanchot. GÀ Charmauvillers, il survit après une chute de cheval en 1690. La Vierge noire d’Einsiedeln est souvent appelée pour soigner les maladies, fractures, consécutives à un accident, calcul, pierre, mal de rein, hernie, paralysie ou perclusion, fièvres peut aussi sauver des accidents, comme les chutes de cheval, comme à Charmauvillers où Jacques Rondot, en 1690, survit après une lourde chute. la chapelle des Fontenottes et les Suédois. Le miracle du pépé Val Conselin tombé de la roche de Remonot réunit ses descendants pour rappeler le miracle. G Maîche, G Maîche, G Morteau, Lors de Guerre de 10 ans, Pierre Guillot est attrapé par les Suédois (1639) puis traîné à cheval. Ses enfants prient et promettent à la Vierge noire d’ériger une chapelle si leur père est épargné. Il le sera. Les fils tiendront leur parole. Le serment des Fontenottes fait par les enfants de Pierre Guillot a permis de sauver la vie de leur père. G La fontaine Saint-Léger à Terres-de-Chaux. À Grand-Combe-Châteleu, un ex-voto rappelle qu’une ferme a échappé aux flammes par miracle. Une fontaine cracherait une eau précieuse. Quiconque se frotterait les yeux avec son eau recouvrera la vue. I E.Ch. 40 SANTÉ La Presse Pontissalienne n° 163 - Mai 2013 AU CŒUR DU NOUVEL HÔPITAL MINJOZ Le nouveau centre hospitalier régional à Besançon, toujours en chantier, cherche encore ses marques. Après un déménagement assuré en trois semaines, des services comme la nouvelle maternité respirent dans leurs nouveaux locaux. En revanche, d’autres unités sont au bord du malaise car saturées et incapables de répondre à l'afflux de patients comme c’est le cas aux urgences pédiatriques. Largement utilisé également par les patients du Haut-Doubs, Minjoz change de visage. CHANTIER 90 000 mètres carrés La tour Minjoz rénovée étage par étage Huit mois de travaux par étage seront nécessaires pour mettre aux normes la tour Minjoz. Un chantier difficile, car il se déroule en site occupé. es travaux de construction et de rénovation du Centre hospitalier régional universitaire s’achèveront en 2018. Dans ce projet chiffré à 550 millions d’euros, les deux grandes opérations en cours sont la réhabilitation de la tour Minjoz et la construction du pôle cancer. “La mise aux normes de la tour Minjoz est le chantier le plus compliqué car nous sommes sur un site occupé. Pour l’instant, nous intervenons dans les étages inférieurs. La rénovation des étages supérieurs débutera l’année prochaine” annonce Guy Lang, directeur des infrastructures, de la sécurité et de la maintenance. Au total, 90 000 mètres carrés seront restructurés dans le cadre de cette opération qui coûte 100 millions d’euros. L NAISSANCE Des travaux qui ne s’improvisent pas, mais qui imposent au contraire une organisation rigoureuse. Le plan d’action a été élaboré de manière à ce que les services de soins puissent continuer à fonctionner sans être trop perturbés par le chantier. Pour cela, il est prévu de déménager deux étages à la fois dont un pour “C’est dur le rénover, et l’autre pour préserver la mais ça tranquillité des vaut le patients situés dans coup.” les parties inférieures du bâtiment. “Il y a 8 étages. Nous commencerons par le haut. Il faudra compter huit mois de travaux par niveau” Visite de la nouvelle maternité Les premiers bébés de Minjoz Le personnel de la maternité craignait le déménagement à Minjoz. Six mois plus tard, les professionnels trouvent leurs marques et les parents leur compte. La maternité, colorée et high-tech médicalement, fait l’unanimité. Le nombre de naissances a progressé au premier trimestre. ous les avions quittés inquiets. Pour ne pas dire nostalgiques. En octobre dernier, La Presse Bisontine s’était rendue à la maternité Saint-Jacques de Besançon pour évoquer le grand déménagement à Minjoz. C’était la fin d’une époque : celle des naissances au centre-ville. Peur de l’inconnue, d’un établissement plus grand sans aucun renfort de personnel, la déception de quitter la Boucle bisontine ou celle de galérer pour stationner son véhicule, telles étaient les préoccupations d’une partie des professionnels de santé. Ils semblent aujourd’hui rassurés à les écouter depuis leurs locaux flambant neufs situés au troisième étage du nouvel hôpital. Le déménagement s’est “très bien déroulé. Nous l’avions anticipé” N commente après coup le professeur Didier Riethmuller, chef du pôle mère-femme à l’hôpital. “Nous disposons actuellement d’un plateau technique digne d’un hôpital régional, en contact avec la recherche” précise-t-il. Aujourd’hui, les chambres vétustes, pour ne pas dire pourries du C.H.U. Saint-Jacques, ont laissé place à des espaces lumineux et équipés de matériel afin que la maman se sente bien avec son enfant. Les couloirs sont agrémentés de dessins peints sur les murs. “Et les 41 chambres sont individuelles” rapporte Catherine Linher, cadre de santé. “Nous avons également un matériel renouvelé avec de nouvelles tables d’accouchement, ainsi qu’une nouvelle unité : la chambre Kangourou qui permet aux enfants ayant besoin de soins de ne pas être SANTÉ La Presse Pontissalienne n° 163 - Mai 2013 INQUIÉTUDES 41 Saturation Malaise aux urgences pédiatriques Une partie du personnel du service pédiatrique de Minjoz a envoyé une lettre à la direction pour l’alerter face à la saturation du nombre de consultations. L’hygiène et la sécurité des enfants ne seraient plus assurées à certains moments. ept heures d’attente. Ce délai, une maman l’a subi avec sa fille qu’elle avait conduite aux urgences pédiatriques de Besançon à la suite d’un problème urologique. Désabusée et en colère, elle raconte sa mésaventure dans une lettre à l’attention de la direction, qui, malgré nos multiples appels, n’a pas souhaité réagir. Le 31 décembre, l’hôpital recevait une première alerte… émanant cette fois de son propre service. Cinquantedeux salariés des urgences pédiatriques ont en effet signé une missive dans laquelle ils décrivent leur condition de travail et leurs inquiétudes. Installés au niveau 0 et 1 du nouveau C.H.R.U., les personnels Attention à de santé disent faire face depuis le déménagement l’erreur de l’hôpital, à un afflux humaine. croissant d’enfants. Certes, la période hivernale était propice aux nombreuses consultations, parfois pour de simples poussées fiévreuses. Le taux d’occupation à cette période aurait été supérieur à 100 % au point que les membres du service s’estimaient dans l’impossibilité de prendre des jours de repos S L’extérieur de la tour Minjoz ne sera pas rénové. précise encore Guy Lang. Les services qui auront déménagé seront relocalisés l’un après l’autre au fur et à mesure de l’avancement des opérations. Les 14 ascenseurs de la tour Minjoz vont être modernisés. “On est conscient que tous ces travaux engendrent des nuisances que nous essayons de limiter le plus possible. C’est dur, mais ça vaut le coup car demain la tour Minjoz sera l’égal du nouveau bâtiment tant d’un point de vue fonctionnel que de l’accueil.” Les transformations seront intérieures. Il n’est pas prévu de rénover la façade de la tour Minjoz. L’autre chantier important qui est en cours est la construction du pôle cancérologie (65 millions d’euros). Les travaux reprennent après s’être arrêtés pendant un an suite à “l’abandon du chantier par l’entreprise. Nous avons relancé une consultation. Les travaux ont repris le 1er février, ils s’achèveront en juillet 2015” précise Guy Lang. La mutation actuelle du centre hospitalier régional universitaire fait entrer l’établissement dans une nouvelle ère marquée par un changement dans la prise en charge des patients. Les moyens budgétaires contraints poussent les hôpitaux à étudier les alternatives à l’hospitalisation complète, telles que l’hospitalisation ambulatoire. L’évolution des moyens médicaux rend possible ce changement. I Lohan, joli bébé né le 6 avril à 1 h 03, fait le bonheur de Sandra sa maman et de Stéphane son papa. “coupés” de leur maman” précise-t-elle. Autre point positif pour le personnel affecté au nettoyage : la fin des recoins inaccessibles à nettoyer ou des joints de salle de bains jaunis par le temps à tenter de rendre blancs. Bref, le pôle mère-femme respecte son statut de niveau 3 (réanimation, néonatalogie…). Oubliés également les transports en couveuses en traversant le parvis de l’hôpital dans le froid comme c’était le cas à Saint-Jacques. Les couveuses sont désormais au même étage ! Pour Sandra, maman de Lohan né le 6 avril, la naissance dans ce nouveau cadre la conforte un peu plus dans son bonheur d’être devenue mère : “Je ne connaissais pas l’ancienne maternité, mais par rapport au service ici, je suis heureuse d’avoir accouché ici.” Heureux, les personnels de santé ne le sont pourtant pas tous. Il faut encore gérer les déplacements dans les longs couloirs. La gestion de leur emploi du temps a également changé avec des journées de 3 fois 12 heures. Facile à digérer pour les jeunes auxiliaires puéricultrices ou les aidessoignantes, ça l’est beaucoup moins lorsqu’on approche de l’âge de L’heure la retraite. “Mon predes visites mier jour de repos, je suis fatiguée, je a changé. mets du temps à récupérer” témoigne un des 180 professionnels du pôle. Pour les responsables, ces horaires permettent aux équipes de travailler en binôme. Une fatigue qu’il faut mettre dans sa blouse… d’autant que le service ne chôme pas. Déjà 604 bébés sont nés entre début janvier et le 31 mars. “Ce sont des bases hautes, comparables à celles de 2008. Mais il faudra attendre la fin d’année pour savoir s’il y aura beaucoup de naissances” témoigne Catherine Linher. Le pôle a profité de son déménagement pour revoir les horaires des visites, possibles de 15 heures à 20 heures “On profite pour faire des réunions d’information, préparer le retour à la maison” dit l’hôpital. La page est tournée. Aux nouveaux parents d’écrire leur bonheur dans le nouveau livre blanc de Minjoz… I E.Ch. voire d’assurer correctement les soins. Les infirmières, au nombre de trois le matin, ne pouvaient répondre à l’afflux. Le coup de gueule va au-delà car “les conditions d’hygiène ne sont plus réunies ainsi que la sécurité des enfants” disentils. Auxiliaire de puériculture, médecins, infirmier(e)s, aides-soignants, seraient à les entendre, davantage confrontés à d’éventuelles erreurs humaines en tra- vaillant dans ces conditions. Consciencieux dans leur job, tous sont tributaires d’un système dont de nombreux patients abusent. Pour une consultation gratuite, des parents n’hésitent en effet plus à conduire leur progéniture pour de simples maux de tête ou de ventre, occasionnant cette surcharge. Les blouses blanches ont l’impression d’être prises en otage. I Une maman a écrit sa colère à la direction de l’hôpital après avoir patienté sept heures avant que sa fille ne soit auscultée. 42 ÉCONOMIE MORTEAU La Presse Pontissalienne n° 163 - Mai 2013 Une nouvelle équipe Un directeur financier de Microsoft chez Péquignet La nouvelle direction de Péquignet accueille à la présidence du Conseil de surveillance Guillaume Burfin, qui est directeur financier au siège Europe de Microsoft. Il remplace à ce poste Didier Leibundgut. a rumeur court actuellement à Morteau et plus largement dans le microcosme horloger franco-suisse. Didier Leibundgut aurait quitté l’entreprise Péquignet qu’il a dirigée jusqu’à sa reprise l’été dernier par deux nouveaux actionnaires, Philippe Spruch et Laurent Katz. La nouvelle direction aurait procédé L La direction de Péquignet veut mettre toutes les chances de son côté en misant sur les compétences humaines pour réussir. “au grand ménage de printemps” apprenait-on le 10 avril sur le site Internet d’informations Business Montres. La réalité n’est pas exactement celle-là. À l’heure où nous bouclons cette édition, Didier Leibundgut est “toujours salarié de l’entreprise” apprend-on auprès de la direction de la société horlogère mortuacienne. En revanche, “il a quitté certaines de ses fonctions.” En effet, le père du Calibre Royal, qui avait fait de ce mouvement le symbole de la marque ces dernières années, n’est plus président du Conseil de surveillance. Il a démissionné de ce poste fin 2012. Cela n’a rien de surprenant dans un de Péquignet, et qu’elle élabore quel rôle a désormais Didier Leicontexte où une nouvelle équi- un projet d’avenir pour bundgut dans l’organigramme pe s’est installée aux commandes l’entreprise. Nous ne savons pas de la société où travaille toujours un de ses fils. Par contre, on sait qui le remplace à la présidence du Conseil de surveillance. Il s’agit d’une pointure de la gestion qui vient d’être nommée. Cette personne est Guillaume Burfin, qui est directeur finan- “Tout faire cier au siège pour Europe de Microréussir le soft ! Son arrivée n’est sans doute challenge.” pas étrangère au passé de Philippe Spruch et de Laurent Katz qui ont fait de la société LaCie, spécialisée dans la fabrication de matériel L’agence privée www.moyse.fr informatique de stockage de données, une success story. Les connaisseurs diront que l’horlogerie est un secteur à part, où les ingrédients de la réussite ne sont pas forcément ceux qui ont permis de s’imposer ailleurs. Dans le cas de Péquignet, l’avenir le dira. En tout cas, si la nouvelle direction renforce son cercle de compétence, c’est bien pour mettre toutes les chances de réussite de son côté. “Nous investissons lourdement dans cette entreprise. Nous voulons tout faire pour réussir le challenge” insiste Laurent Katz. Le changement ne se fera pas d’un simple clic. La nouvelle direction prendra le temps nécessaire pour redresser la barre. Les effets de sa stratégie seront visibles à moyen terme. T.C. PORTES OUVERTES samedi 25 mai dimanche 26 mai 10H/18H Etalans • rue des frênes Venez découvrir nos solutions RT2012 ! ÉCONOMIE SOCIÉTÉ La Presse Pontissalienne n° 163 - Mai 2013 43 Une première en France Le handicap n’empêche pas la colocation Ella, Mathilde et Xavier, sont handicapés. Compte tenu de leur situation de dépendance, ils devraient vivre en institution. Mais la détermination de leur parent a permis de répondre aux attentes de ces jeunes qui voulaient vivre dans leur propre appartement. M Ella, Xavier, et Mathilde, les colocataires, entourés de Ilva Sugny, Patricia et Magali, dans l’appartement adapté qu’ils louent au bailleur social Néolia. est un partenaire incontournable puisqu’il verse la prestation compensatoire du handicap, une indemnité que perçoivent les personnes handicapées. “Aux yeux du Conseil général, la place d’une personne qui a besoin d’une assistance 24 heures sur 24 est en institution et pas dans un appartement. Jusqu’au mois de juin dernier, on a pensé que ce projet allait capoter. Nous avons dû batailler pour faire bouger les lignes. Il y a une demande sociale qui évolue, il faut l’entendre. Ces adultes handicapés ont le droit vivre comme tout le monde tout en étant comme personne” insiste Ilva Sugny. après une période d’essai de trois mois, la co-location fonctionne bien. Sa réussite est une brèche ouverte dans la prise en charge des personnes handicapées dont certaines ne se sentent pas à leur place en institution. Dans leur appartement, Xavier, Ella et Mathilde sont libres et cela change tout. Le programme de journée leur appartient. Les professionnels qui vivent avec eux les assistent dans leurs déplacements, pour les visites, la cuisine et diverses tâches de la vie quotidienne. “Nous ne sommes pas là pour faire du nursing, mais pour les accompagner. Quand Ella va acheter le pain le matin, c’est elle qui demande une baguette et qui paie avec son argent” expliquent Magali, moniteur-éducateur et Patricia, auxiliaire de vie, le binôme de l’après-midi. Pour ces professionnels, cette nouvelle expérience était aussi l’inconnu. Finalement, chacun a pris ses marques, chaque jour ils en mesurent les bienfaits sur les jeunes adultes handicapés. “Nous sommes allés visiter la Cité des arts, ils sont inscrits à la médiathèque, on se balade en ville. On répond à leurs demandes. On les voit progresser. Par exemple, Xavier qui était plutôt timide et renfermé, change.” Une fois par semaine, ils vont à l’accueil de jour de l’Association des Paralysés de France. Le weekend, les co-locataires quittent la rue du Pater pour rendre visite à leurs parents, avec une envie en tête, retrouver leur “chez eux”. T.C. UNE RÉSIDENCE D’EXCEPTION AVENUE FONTAINE ARGENT AU CŒUR DU QUARTIER DES CHAPRAIS Une nouvelle résidence à l’architecture magistrale, aux prestations de très haut standing et à l’emplacement privilégié : une résidence inspirée par l’histoire et édifiée pour l’avenir. LA NOUVELLE RÉALISATION DE PRESTIGE SIGNÉE SEGER. 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L’expérience est unique en France. C’est en effet la première fois que des adultes dans cet état de dépendance ne vivent pas en institution spécialisée mais dans un appartement dans lequel ils ont chacun leur chambre et leurs habitudes. Ils sont ici chez eux. “C’est très bien. Ce qui me plaît, c’est de pouvoir garder mon autonomie tout en bénéficiant d’un encadrement” remarque Mathilde qui a en projet de travailler à l’E.S.A.T. Le niveau de dépendance des trois colocataires ne leur permet pas de vivre seuls. Cinq personnes qualifiées (auxiliaire de vie, moniteur éducateur…) se relaient quotidiennement pour les accompagner (la nuit, il n’y a qu’un veilleur). Ces professionnels sont salariés de l’A.S.S.A.D. 25 (Accompagnement, Soins, Services à Domicile). Cette co-location a pu voir le jour grâce à la résolution de l’association pour les loisirs d’enfants différents mais déterminés (A.L.E.D.D.). “Nos enfants ont grandi. S’est posée pour eux la question de la vie adulte. Ils ont émis le souhait de ne pas aller en foyer. On s’est dit “pourquoi pas”, après tout c’est une demande que nous pouvons entendre” raconte Ilva Sugny, co-fondatrice de l’A.L.E.D.D. avec Danièle Marnadet, et maman d’Ella. Pour mener à bien ce projet de co-location, les parents ont dû user de persuasion pendant des mois pour convaincre en particulier le Conseil général du Doubs de les suivre. Le Département 44 LA PAGE DU FRONTALIER HORLOGERIE La Presse Pontissalienne n° 163 - Mai 2013 Nouveau site internet pour votre radio : Installée au Locle www.villagesfm.com Julien Coudray 1518, Une nouvelle marque fait son entrée sur le marché de l’horlogerie de luxe. Il s’agit de Julien Coudray 1518, qui se distingue par la création de montres mécaniques dont la fabrication fait appel aux origines du savoir-faire horloger. la renaissance n Suisse, l’émulation horlogère a donné naissance au Locle la montre portable en 1518. En endosà “Julien Coudray 1518”. Cet- sant l’identité du personnage histote nouvelle marque, qui fait son rique, “Julien Coudray 1518” nous donentrée dans le giron du luxe, porte le ne la clé de son positionnement : nom de celui qui fut l’horloger des rois perpétuer l'héritage du passé par le Louis XII et François 1er. L’artisan blé- savoir-faire et la technologie. Innover, sois serait même, dit-on, l’inventeur de sans trahir les origines du métier, c’est E Fabien Lamarche, fondateur de “Julien Coudray 1518” connaît les rudiments de tous les métiers de la manufacture. SOCIAL 99.8 / 105.1 / 107.4 CHRONIQUES LES ÉMISSIONS, MOMENT LES TITRES DU LIENS PLUS DE 4000 LITÉ TOUTE L’ACTUA Les montres “Julien Coudray 1518” sont des pièces uniques. le pari relevé par son fondateur Fabien Lamarche, 44 ans, qui a dédié vingt ans de sa vie “à la réalisation d’un idéal horloger” confie-t-il. Un idéal qui prend forme depuis cinq ans au sein de la manufacture du Locle dans laquelle cohabitent 40 métiers et autant de collaborateurs, dont la plupart sont des métiers d’art, manuels (angleur, graveur, émailleur, entre autres). “Julien Coudray 1518” fabrique les pièces de chaque montre, de l’échappement au boîtier. “Il faut dix à trente ans d’expérience pour maîtriser certains de ces métiers. Il m’a fallu une quinzaine d’années pour constituer mon équipe” raconte Fabien Lamarche. Dans les ateliers du Locle, on répète les mêmes gestes que les pionniers de l’horlogerie qui parvenaient à donner naissance entre leurs mains à des montres mécaniques d’exception sans l’outillage actuel. “Mon but est de leur rendre hommage” poursuit l’entrepreneur. Les technologies modernes ont évidemment leur place dans le processus de fabrication des montres “Julien Coudray 1518”, afin d’accompagner l’innovation, mais elles ne s’imposent pas au travail de l’artisan. Il y a des décors auxquels seul la main de l’homme peut donner leur éclat. Ain- si, cette entreprise laisse à d’autres la course à la production. Dans la manufacture du Locle, on accorde le temps nécessaire à la fabrication de chaque montre “200 à 300 (quatre semaines pour montres un cadran), des pièces uniques, qui relèvent de par an.” l’œuvre d’art. Lorsque les compétences humaines passent avant la performance de la machine, toute la difficulté de l’entreprise est de perpétuer ses savoir-faire. Elle accorde donc une place importante à l’apprentissage et à la formation de futurs collaborateurs. Fidèle à sa philosophie, “Julien Coudray 1518” travaille des métaux précieux tels que l’or ou le platine, sans compromis. Un kilo d’or est nécessaire pour fabriquer une montre (mouvement, cadran, boîte, couronne, boucle). La manufacture utilise 1,5 kg de pla- tine pour réaliser une autre montre dans ce métal. Au regard de cette exigence de fabrication, “nous ne produirons jamais plus de 200 à 300 montres pas an” remarque Fabien Lamarche. Ce quadragénaire est un personnage atypique dans le petit monde de l’horlogerie de luxe. Avant d’être un chef d’entreprise, un commercial, il est d’abord un technicien. “Il touche à tout. S’il le faut, il est capable de fabriquer un outil” disent ses collaborateurs. Pendant des années, Fabien Lamarche s’est formé à tous les métiers qui composent aujourd’hui la manufacture. “Je préfère commercialiser des produits que je connais. J’ai commencé par développer les métiers, trouver le nom de la marque et ensuite, j’ai lancé la commercialisation.” Tout l’enjeu désormais pour “Julien Coudray 1518” est d’asseoir sa notoriété et son image de marque sur le marché international de l’horlogerie de luxe. I T.C. Dans les rues de Pontarlier Forte mobilisation des travailleurs frontaliers Samedi 27 avril, les travailleurs frontaliers étaient près de 3 500 à avoir bravé le froid, la pluie et la neige pour défendre le maintien du droit d’option au-delà de mai 2014. ls ont bravé le froid, la pluie et même la neige. Malgré ces conditions météorologiques désastreuses, les travailleurs frontaliers n’ont pas hésité à descendre dans la rue et déployer les banderoles à l’appel d’un collectif composé de plusieurs associations de défense, dont l’Amicale. Au terme d’un défilé dans les rues de Pontarlier, les manifestants se sont réunis sur la place d’Arçon (pas assez grande pour accueillir l’ensemble des participants) pour assister au discours d’Alain Marguet, président de l’Amicale des frontaliers et du collectif “Frontaliers ou bien ?” créé pour défendre le droit d’option. Après la manifestation, une délégation a été reçue par Laura Reynaud, la sous-préfète de Pontarlier, composée de représentants des frontaliers En tête de cortège, les responsables du collectif “Frontaliers ou bien ?” I La rue de la République noire de monde (et de parapluie) pour cette grande première. ainsi que d’élus locaux, notamment Annie Genevard (député-maire de Morteau), Gilles Robert (vice-président du Conseil général du Doubs et maire du RusLa sey) et Patrick Genre disparition (maire de Pontarlier). Nous l’avions expliqué de 500 à plusieurs fois dans ces colonnes, les frontaliers 1 000 manifestaient contre le emplois. projet du gouvernement qui pourraient les obliger, à partir de mai 2014, à cotiser à la C.M.U. volontaire pour un coût beaucoup plus élevé et une couverture moindre. Les conséquences pour les territoires frontaliers pourraient être extrêmement négatives d’après les calculs des associations de défense. “En s’attaquant au pouvoir d’achat des travailleurs frontaliers (en moyenne le coût supplémentaire sera de 200 à 400 euros par mois), c’est toute l’économie locale des zones frontalières qu’on met en danger et les emplois dans les commerces, restaurants et dans le secteur artisanat qui en découle” note le collectif. Par ailleurs, cette mesure causerait la disparition de 500 à 1 000 emplois dans les structures d’assurances frontalières. Les travailleurs frontaliers s’étaient aussi mobilisés le même jour à Ensisheim et à Saint-en-Genevois, toujours à l’appel du collectif “Frontaliers ou bien ?” I INFORMATIONS MAI 2013 Valérie Pagnot, Juriste Impôts : Courant Mai il faudra retourner comme chaque année votre déclaration d’impôts sur les revenus au centre des impôts. Taux de change : 0.83 € Plafond de déduction de l’assurance maladie-maternité versée à un organisme privé de prévoyance : 2343 € (cotisations ơ ± ǯ±ȌǤ Frais de transport : Lorsque la distance entre le domicile et le lieu de travail n’excède pas quarante kilomètres, les frais sont intégralement déductibles sur Ƥ ȋ ǡ ǥȌǡ Ǧ ° Ǣ Ƥ °Ǥ Frais de nourriture : les frais supplémentaires de nourriture peuvent être évalués à 4.45 € par repas, si le salarié ne dispose pas Ƥ ±±Ǥ Lorsque de le salarié dispose d’une restaura- ǡ ±Ƥ ơ± ͘Ǥ͙͘ ̾ ð réel du repas. ͖͔͕͖ǡ ± ơ ± au-delà de 40 h par semaine du 1er janvier au 31 juillet en Suisse sont exonérées. Les 2 méthodes de calcul, forfaitaire et réelle s’appliquent comme l’année précédente. ±±Ƥ ±ǡ vailleurs frontaliers joignent à leur déclaration une attestation sur l’honneur, établie sur papier libre, datée et signée indiquant le nombre ǯ ơ ± ±riode du 1er janvier au 31 juillet 2012 corroborée par une attestation de l’entreprise, comportant les mêmes indications, établie sur papier libre, datée et signée. Déclaration d’un compte en Suisse : n’oubliez pas de remplir la dernière ligne page 4 de la déclaration 2042 et joindre l’imprimé 3916. Horlogerie : Le célèbre distributeur suisse de montres de luxe Bucherer à ouvert en partenariat avec groupe Richemont (Cartier, Piaget, Jeager Lecoultre, ǤȌ tique dédié à l’horlogerie du monde (2200 m3Ȍ Paris le 15 avril dernier. La boutique de luxe est située entre la place vendôme et les grands magasins du boulevard Haussmann. Elle accueille bien évidemment les nombreuses marques du groupe Richemont avec notamment un espace dédié spécialement à la marque Cartier. Sont également présent les grandes marques du Groupe Swatch ȋǡ ǥȌ horlogers indépendants comme Chopard. Cette boutique unique en son genre emploi 100 salariés et propose des montres d’une valeur allant de 200 euros à 500.000 euros. La clientèle visée est principalement la clientèle touristique chinoise ơ de luxe lors de sa visite de la capitale française. Source : bucherer.com Pour adhérer, poser des questions à nos jursites, contacter un bureau, retrouvez-nous sur : www.amicale-frontaliers.org UNE PROTECTION SOCIALE COMPLÈTE SANTÉ & PRÉVOYANCE A la Frontalière, YRXV E©Q©ŹFLH] G XQ IRUIDLW RUWKRGRQWLH jusqu' à 411́* SDU VHPHVWUH * Selon les garanties choisies PONTARLIER 03 81 46 45 47 MORTEAU 03 81 67 00 88 VILLERS-LE-LAC 03 81 68 19 47 MAICHE 03 81 64 12 24 Votre devis sur : www.mutuelle-lafrontaliere.fr www.mutuelle-lafrontaliere.fr 46 LA PAGE DU FRONTALIER La Presse Pontissalienne n° 163 - Mai 2013 VAL-DE-TRAVERS Des kits d’accueil Frontaliers, bienvenue chez nous ! “Ce kit d’accueil est la première pierre angulaire d’un réseau destiné à mettre davantage en relation les frontaliers”, note Jean-Nat Karakash, élu du Val-deTravers. Soucieuse de mieux intégrer les nouveaux arrivants et les pendulaires, la commune du Val-de-Travers propose des kits d’accueil adaptés aux besoins des uns et des autres. ans les vallées horlogères, le dynamisme économique ne rime pas, loin s’en faut, avec vitalité démographique. Le Val-de-Travers n’échappe pas au phénomène. “Chaque année, on enregistre 700 arrivées et autant de départs”, constate Jean-Nat Karakash, conseiller communal chargé de l’économie, des D LA CHAUX-DE-FONDS La Corse également Les Éplatures, l’aéroport de proximité L’aéroport de La Chaux-de-Fonds continue à développer ses vols touristiques. Après la Corse, nouvelle destination programmée dès le 6 juin : l’île d’Elbe. Stéphane Jaillet (à gauche), directeur de VT Vacances, Simon Loichat le directeur de l’aéroport et Michel Ryser, le responsable de l’agence Croisitour. est cher si on ne prend que le vol sec, mais sacrément pratique pour les habitants des montagnes neuchâteloises voire de France voisine. Pas de bouchons, pas de problème de parking, pas d’attente à l’embarquement et pas de stress. En 1 h 10, vous voilà sur l’île de Beauté, à Calvi. Même temps de trajet pour la nouvelle destination mise en place début juin depuis les Éplatures : l’île d’Elbe au large de la Toscane. Le tarif : 950 F.S. l’aller-retour. C’est environ 300 francs suisses de plus qu’à partir de Genève. Mais les Éplatures misent avant tout sur la proximité et le gain de temps. Les prix sont toutefois beaucoup plus avantageux pour des séjours d’une semaine. En partenariat avec les agences de voyage Croisitour et la société VT Vacances, la compagnie aérienne Air Glaciers (la plus ancienne de Suisse) vous emmène sur l’île italienne à partir de 1 724 F.S. la semaine, avec hébergement et petit-déjeuner compris. Pour la Corse, le séjour d’une semaine démarre à 1 438 francs suisses. C’ Les premiers vols vers la Corse ont débuté en 2011 depuis les Éplatures. L’an dernier, 655 passagers s’étaient envolés depuis La Chaux-de-Fonds pour aller passer une semaine de vacances en Corse à bord de ces petits avions de tourisme de 8 places. Pour cette saison estivale, Croisitour a 880 places disponibles. “Les vols démarrent le 17 mai. Près de la moitié des places sont déjà réservées” se félicite Michel Ryser, le directeur de Croisitour. Pour l’île d’Elbe, dont le premier vol est programmé le 6 juin, 144 disponibilités sont prévues jusqu’au dernier vol le 1er août. “Les réservaL’an tions vont bon train pour dernier, 655 cette nouvelle destinapassagers tion.” L’aéroport de La Chauxpour la de-Fonds mise donc sur Corse. son potentiel touristique. “Le parking est à moins de 50 mètres de l’avion, les formalités sont rapides puis le pilote vient chercher ses passagers. 1 h 10 plus tard, vous êtes sur votre lieu de vacances” résume Simon Loichat, le directeur des Éplatures. Mais cet équipement est avant tout un aérodrome d’affaires. Un des avions de l’entreprise Cartier l’utilise régulièrement par exemple. “La mobilité et l’accessibilité pour l’attractivité d’une région sont fondamentales. Cet aéroport régional est un des petits bijoux du canton. Il est un des outils fondamentaux pour faire venir ici des managers et des entreprises” estime Christian Barbier, chef du service de l’économie au canton de Neuchâtel. Tous les mercredis, de mi-mai à début juillet, puis à nouveau à partir de septembre, l’aéroport des Éplatures reconduira également ses vols sur Paris (aérodrome de Pontoise), pour 850 F.S. l’aller-retour. Dernière nouveauté de l’année pour l’aérodrome des Éplatures qui poursuit ses travaux de modernisation, il devrait accueillir son tout premier vol transatlantique avec un Falcon en provenance de Boston. Et des liaisons d’affaires vers l’Italie du Nord devraient également démarrer prochainement. Pour l’aéroport des Éplatures, ça plane… I J.-F.H. finances et de l’intégration sociale. Par ailleurs, plus de 200 pendulaires suisses ou frontaliers viennent grossir l’effectif salarié de la région. D’où la volonté inhérente des Le fameux élus de fixer plus “coin-coin durablement les découverte” nouveaux arrivants. “On souhaite montrer que le Val-de-Travers peut être une région attractive.” Le premier contact avec l’administration communale se limitait jusqu’à présent à la délivrance de la carte d’accès aux containers à déchets. “Un accueil qui manquait de sympathie”, estime l’élu. Même défaut d’information visà-vis des frontaliers qui passent une bonne partie de leurs journées dans les entreprises du Val-de-Travers. L’absence de relations accentue toujours les tensions entre les groupes. Si le Val-de-Travers ne semble pas trop affecté par le sentiment anti-frontalier, rien ne s’oppose à l’amélioration des échanges entre les autochtones et les pendulaires. “On dispose d’une offre assez étoffée de commerces et de services mais qui reste organisée de façon assez artisanale. D’où la volonté d’aider les gens à trouver les bons magasins et à les inciter bien sûr à consommer sur place.” L’idée des kits d’accueil est issue des réflexions instaurées entre les entreprises et les services publics dans le cadre de la plateforme des “7 à 9 de l’économie”. Ce projet est soutenu par la Confédération et le canton. Le kit d’accueil se présente sous la forme d’une boîte comprenant plusieurs types de document : cartes, brochures, films. Sans oublier le fameux “coin-coin découverte” suggérant des idées de sorties, d’activités ludiques et touristiques. Tout le contenu est accessible en français, allemand et anglais. Cet outil se décline en deux versions destinées aux nouveaux arrivants et aux pendulaires. La première contient des informations relatives aux modalités d’installation et des bons pour commerces et services. Dans la seconde, les bons sont conçus pour être accessibles pendant la pause méridienne ou à la sortie du travail. “On fonctionne avec une trentaine de partenaires.” Les nouveaux frontaliers du Val-de-Travers reçoivent leur kit d’accueil lors de leur prise de fonction au sein de l’entreprise. Le coffret est rattaché au site Internet de la commune et permet d’accéder à moult informations complémentaires. “Le coffret et son contenu ont été en grande partie conçus et fabriqués par des entreprises du Val-de-Travers. C’est aussi une belle vitrine de notre savoir-faire”, conclut le conseiller communal du Val-deTravers. I F.C. Les élus du Val-de-Travers ont remis au goût du jour le fameux “coin-coin”. Publipresse développe depuis plus de 15 ans des savoir-faire dans le domaine de la communication. Tout a commencé par la presse écrite et la création de journaux d’informations de proximité, le cœur de métier de Publipresse. Cette expérience a servi de socle à l’émergence de nouvelles compétences dans le domaine du conseil, de la création graphique, de la conception de sites Internet, de la réalisation de visites virtuelles et de l’installation de bornes tactiles. Aujourd’hui, Publipresse est l’interlocuteur idéal pour construire votre communication et la stratégie qui l’accompagne. 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Laurent Beschet : C’est une espèce facile à voir, assez emblématique localement. On présentera les deux espèces : le milan noir et le milan royal en mettant l’accent sur la seconde qui est plus en danger. L L.P.O. On reçoit régulièrement des stagiaires dans le cadre de ce dispositif. Leur mission consiste à identifier les aires de nidification à partir desquelles des techniciens habilités procéderont au baguage des poussins avant l’envol. Les représentants de la “Des L.P.O. et le grimpeur scientifiques chargé d’aller récuviendront pérer les jeunes milans seront préfaire sents lors de la fête partager leur du Printemps. L.P.P. : Quelle est son aire de répartition ? L.B. : On le trouve essentiellement à l’intérieur des terres en Europe sur une zone qui recouvre une partie de l’Allemagne occidentale et descend ensuite vers l’Espagne et l’Italie en passant par la France. Il est partout en régression, sauf peut-être dans le massif juras- L.P.P. : Qu’en est-il des sien. Le milan royal fait l’objet d’un effectifs ? plan national d’actions piloté par la L.B. : Ce rapace a Avec 1,5 m d’envergure, le milan royal est le plus grand rapace diurne du secteur (photo D. Promé). Le journal d’information qui aborde tous les mois les sujets d’actualité de Pontarlier et de sa région : événements, société, actu, sport, vie associative et culturelle, dossier … expérience.” aujourd’hui complètement disparu de certaines régions comme les Ardennes ou l’Aube. En 2002, on dénombrait 3 000 à 4 000 couples sur l’ensemble du territoire national. Le milan royal est considéré comme un migrateur partiel dans le Haut-Doubs. En hiver, il part s’installer dans la Dombes ou carrément en Espagne. Il supporte très mal l’enneigement mais revient sitôt que la neige a disparu. Ce qui explique son arrivée tardive ce printemps. C’est aussi tout l’intérêt des marquages qui permettent de mieux connaître ces déplacements. Le séjour en Espagne peut s’avérer fatal. Dans ce pays, on pratique encore l’empoisonnement des grands prédateurs. Quand on sait que le milan royal est avant tout un charognard, on comprend qu’il soit touché. Personne n’a oublié chez nous les dégâts causés par la bromadiolone sur la faune sauvage non-cible. Le milan est parfois victime des pales des éoliennes. L.P.P. : Comment identifier le milan royal ? L.B. : C’est le seul rapace à queue échancrée. Il est présent dans toutes les communes du Haut-Doubs. En vol, on le reconnaît aussi avec ses taches claires sous les ailes. Le milan royal est prédateur de charogne. Il est donc inoffensif et ne pose pas de problèmes visà-vis des poules par exemple. Comme il n’entre pas en concurrence avec l’homme, il bénéficie d’une image assez positive. En Suisse, l’espèce est plus sédentaire et ses effectifs progressent. Des placettes de nourrissage ont été aménagées pour tenter de fixer les mâles en territoire français. L’expérience a échoué. L’automne dernier, plus de 6 400 passages de milans royaux ont été dénombrés au Crêt des Roches vers Pont-de-Roide. à 18 heures De nombreux partenaires à l’exemple de la L.P.O. tiendront des stands. Le groupe jeunes de la Maison de la Réserve a préparé tout une série d’activités ludiques autour du milan : cartes, “Ce rapace jeu de l’oie, jeu de détermination rapide. Le a disparu public pourra accéder à de l’aire d’observation des milans et autres oiseaux. certaines Toujours à destination régions.” des enfants, des ateliers maquillage et de dessins. Il y aura aussi un jeu ralL.P.P. : Peut-on en savoir plus sur le programme de la fête du Printemps ? lye avec des énigmes à résoudre. Des scientiL.B. : Elle se déroule le dimanche 12 mai fiques et spécialistes du à la Maison de la Réserve de 10 heures L.P.P. : Quel est son mode de reproduction ? L.B. : Les couvées comptent de 1 à 3 jeunes par an. Le milan royal est un oiseau fidèle à sa compagne et à son lieu de naissance. Le suivi des marquages démontre que les jeunes reviennent assez souvent s’installer près de l’endroit où ils sont nés. Le milan vit facilement une dizaine d’années. Il niche généralement en lisière de forêt, à proximité des zones ouvertes. Pour l’anecdote, les deux espèces de milan font leur nid avec toutes sortes de détritus. Recevez chez vous Abonnez-vous à un tarif préférentiel. au lieu de 30€ 27 €50 les 12 numéros 1 numéro GR ATUIT au lieu de 60€ 52 €50 3 numéros GRATUITS les 24 numéros Ou abonnez-vous en ligne : www.presse-pontissalienne.fr Rende z-Vous La Presse Pontissalienne n° 163 - Mai 2013 49 Val d’Usiers Fête du livre, deuxième édition Forte du succès de la première édition organisée l’an dernier, l’association Bibliothèque du Val d’Usiers renouvelle cette initiative et organise la deuxième édition de la manifestation les 11 et 12 mai, sur le thème de l’eau. Quatre auteurs régionaux seront présents durant le week-end : Catherine Demessy, Guy-Louis Anguenot, Jean-Paul Bouchet et Christian Barthet. “Une bande dessinée créée par trois adolescents du Haut-Doubs en lien avec l’association des Pareuses sera présentée” note Virginie Balanche, membre de l’association organisatrice. D’autres animations sont programmées durant tout le week-end : présence d’une conteuse, vente de livres en partenariat avec la librairie pontissalienne L’Intranquille, maquillage pour enfants, expo photos et affiches, buvette. Pour les plus petits, barbe à papa, jeux divers et participation des enfants du périscolaire. Une conférence sur l’eau aura lieu le samedi soir à 20 heures. Fête du livre - Salle des fêtes de Bians-les-Usiers - 11 et 12 mai 10 h - 12 h 30 et 14 h - 18 h - Entrée libre - Renseignements au 03 81 38 28 82 Chorale Les Aigles de Malpas en concert “Cette fête marque la réouverture au public de la Maison de la Réserve”, apprécie son directeur Laurent Beschet. milan viendront faire partager leur expérience. On trouvera aussi un espace petite restauration sur place. La fréquentation varie bon an mal an entre 500 et 1 200 visiteurs. L.P.P. : C’est une belle fête ? L.B. : Pour nous, c’est l’occasion de rassembler un bon nombre de sympathisants. Cette huitième édition correspond d’ailleurs à la réouverture de la maison qui est fermée depuis plusieurs mois suite à des problèmes techniques. L.P.P. : Des projets à annoncer ? L.B. : Avec ces soucis, on a dû reporter à l’automne l’exposition sur les abeilles sauvages. Ce travail est mené en concertation avec des apiculteurs. La plupart élèvent la même espèce alors qu’il en existe plus de 800. I Propos recueillis par F.C. Dimanche 12 mai - Maison de la Réserve : fête du milan De 10 heures à 18 heures Entrée : adulte : 5,50 euros, gratuite jusqu’à 16 ans Renseignements au 03 81 69 35 99 BULLETIN D’ABONNEMENT Bulletin à remplir et à retourner accompagné de votre règlement à l’adresse suivante : Le groupe vocal de Malpas n’est pas une chorale comme les autres. Les 24 membres qui composent cet ensemble se plaisent à théâtraliser leurs prestations, chantent à quatre voix et mettent en scène avec un certain humour le répertoire qu’ils revisitent : variété française, chants créoles, chants basques et même chants zoulous. Il donnent leur grand concert le samedi 1er juin à 20 h 30 à la salle des fêtes de Labergement-Sainte-Marie. “Nous chanterons en première partie, la deuxième partie sera assurée par le groupe pontissalien les “Mines de rien” indique Jean-Claude Maugery, administrateur de la chorale. Les “Mines de rien” sont composés de huit femmes qui chantent également avec humour un répertoire joyeux qu’elles n’hésitent pas à enrichir de mimes et de comédie. Concert choral - Samedi 1er juin à 20 h 30 - Labergement-Sainte-Marie Entrée 8 euros - Renseignements au 06 76 83 32 71 Musée L’animal dans la peinture comtoise Le musée de Pontarlier et l’association des amis du musée présentent une exposition inédite sur “L’animal dans la peinture comtoise, du XIXème au XXIème siècle” du 18 mai au 8 septembre. Lions, chameaux, chiens, chats, cerfs, lièvres, renards, poissons, oiseaux, chèvres, chevaux et vaches s’installent au musée pour tout l’été. Au total, soixante œuvres de trente-deux artistes différents sont mises en scène selon un parcours thématique de cinq sections : le rapport de l’artiste à l’animal, morts ou vifs, la chasse et la nature morte, la force du cheval et le pastoralisme des vaches. L’exposition est accompagnée d’un riche programme d’animations avec des interventions d’artistes, photographes, taxidermistes, historiens de l’art, mais aussi des jeux pour les enfants de 7 à 107 ans (jeu de memory, livret de jeux, jeu tactile, animations, conférences…). L’animal dans la peinture comtoise - Du 18 mai au 8 septembre - Musée de Pontarlier Expo gratuite pendant les vacances scolaires - Renseignements au 03 81 38 82 11 Exposition Nuit sauvage au musée de Pontarlier Le musée de Pontarlier participe à l’opération “La Nuit des Musées”. Le samedi 18 mai, de 18 heures à 22 heures, le public est invité à une balade nocturne gratuite entre ses murs. Le thème de la soirée est celui des animaux car il correspond à l’exposition “l’animal dans la peinture comtoise” qui s’ouvre le même jour et que l’on pourra découvrir jusqu’au 8 septembre. Toutes les animations de la soirée auront un lien avec ce sujet. Par exemple, de 18 heures à 20 heures, les élèves du conservatoire de musique vont interpréter des morceaux qui font écho au monde animal. Ils seront entrecoupés de lectures de contes. Ensuite de 20 heures à 22 heures, il sera possible de suivre une visite guidée de l’exposition. Des ateliers de fabrication de bestiaires en argile ou en origami vont être proposés à tous les publics. Dans le cadre de cette animation, le château de Joux ouvrira également ses portes. LA PRESSE PONTISSALIENNE B.P 83 143 - 1, rue de la Brasserie - 25503 MORTEAU CEDEX Rens. : Musée de Pontarlier : 03 81 38 82 16 - Château de Joux : 03 81 46 48 33 1 an (12 numéros) = 27,50€ Peinture au lieu de 30€ soit 1 numéro gratuit Robert Fernier et Sainte-Croix 2 ans (24 numéros) = 52,50€ Nom ....................................................................................................... Prénom .................................................................................................. N°/Rue .................................................................................................. Code ......................... Ville ....................................................................... Téléphone ................................. Email .................................................... Le musée de Sainte-Croix (Suisse voisine) rend un bel hommage au peintre originaire de Pontarlier qui y a enseigné. À Sainte-Croix, une très active association des “Amis de Robert Fernier” continue à entretenir la mémoire de ce “maître” qui a marqué plusieurs peintres amateurs d’alors dont la peinture a été progressivement reconnue. Le musée des Arts et Sciences fait revivre la période la plus active de cet enseignement, de 1927 à 1939 (année de fermeture de la frontière), à travers une cinquantaine de toiles du maître et de ses élèves, souvent réalisées côte à côte, en atelier, sur le terrain ou dans la neige. Ces années représentèrent pour ces jeunes gens, animés d’une commune et intense passion, une période très riche, très féconde, marquée par une profonde amitié avec le Pontissalien. Un magnifique livre d’art est également publié à l’occasion de cette rétrospective. En application de l’article 27 de la loi du 6 janvier 1978, les informations ci-dessus sont indispensables au traitement de votre commande et sont communiquées aux destinataires la traitant. Elles peuvent donner lieu à l’exercise du droit d’accès et de rectification auprès de La Presse Pontissalienne. Vous pouvez vous opposer à ce que vos nom et adresse soient cédés ultérieurement. Tarifs étrangers et DOM TOM : nous consulter. Exposition Robert Fernier - Du 5 mai au 29 septembre tous les dimanches Musée des Arts et Sciences - Sainte-Croix (Suisse) - Rens. au 00 41 77 453 75 56 au lieu de 60€ soit 3 numéros gratuits 50 La Presse Pontissalienne n° 163 - Mai 2013 AGENDA PONTARLIER Spectacle et solidarité L’espoir en chansons avec les Étoiles Noires Groupe de chanteurs amateurs, les Étoiles Noires sillonnent depuis 1995 les routes de Franche-Comté. Des milliers de spectateurs chaque année et surtout une bouffée de bonne humeur pour les enfants malades encouragés à se battre et évidemment, c’est le maître-mot, à toujours garder l’espoir. Sur scène, les chanteurs sont en véritable communion avec le public. out commence il y a 18 ans à l’initiative de trois jeunes filles, Vanessa, Marie-Hélène et Aurélie qui apprennent la rechute de leur amie Émilie, T Toute l’actualité dans le Haut-Doubs Photo Christophe ABRAMOWITZ 102.8 Besançon 97.2 Pontarlier francebleu.fr vu d’ici atteinte d’une leucémie. Elles ne peuvent rester passives et voir l’une des leurs souffrir sans réagir. Pour l’encourager dans son combat contre la maladie, elles ont une idée : chanter et organiser des concerts afin d’aider financièrement l’association existante, Semons l’espoir, qui œuvre auprès des enfants malades et de leurs familles. Vecteur de bonne humeur, de bonheur et d’énergie, la troupe des Étoiles Noires a aujourd’hui grandi et compte désormais une trentaine de danseurs, chanteurs, musiciens, techniciens… tous bénévoles. Certains d’entre eux ont connu la maladie, qu’il s’agisse d’un cancer ou d’une leucémie, et leur seule présence sur scène est un véritable message d’espoir pour ceux qui luttent à l’hôpital. Audelà des dizaines de milliers d’euros récoltés, ces passionnés au grand cœur ont une utilité quasi-thérapeutique. “Ces spectacles musicaux sont de vraies bouffées d’espoir, de bonheur et de joie pour tous les enfants malades et pour leur entourage. L’espace d’une soirée, ils s’évadent de leur quotidien des rêves plein les yeux” estiment les responsables. Plus de deux heures où les spectateurs passent du rire aux larmes, chantent, dansent. La partie visible du travail consi- dérable qu’imposent ces spectacles. Outre les répétitions, il faut s’occuper de la technique, de la scénographie, des costumes, des décors… avant enfin d’arriver face au public. Un beau moment de partage vécu avec les artistes sur scène. Ils donnent “show au cœur” n’hésitent pas à lâcher avec humour certains jeunes spectateurs. Les Étoiles Noires chantent la vie à travers des chansons connues. Une vie qui, ils ne l’oublient pas, est faite d’ombre et de lumière. Mais qui continue quoi qu’il arrive. Au-delà des spectacles, la troupe amateur travaille en étroite collaboration au jour le jour avec Semons l’espoir en organisant le carnaval de la maison des parents, en participant aux manifestations comme les L’espoir au vendanges ou les centre de ascensions en montagne. Avec toutes les toujours dans le libellé de ces actions. actions le même mot qui revient : espoir. Celui qui fait vire, survivre parfois. Et qui permet de toujours faire briller les étoiles qui s’éteignent dans le cœur de ceux qui restent. I Chaque année, la mise en scène est de plus en plus soignée et appréciée. Les dates à retenir Villers-le-Lac : vendredi 10 et samedi 11 mai Pontarlier : vendredi 24 et samedi 25 mai puis vendredi 31 mai et samedi 1er juin Dole, La Commanderie : samedi 15 juin Micropolis, Besançon : 28 et 29 juin Tarifs : Adultes 15 euros, enfants (moins de 12 ans) 5 euros, Micropolis 18 euros Renseignements au 03 81 38 27 38 LE PORTRAIT PONTARLIER La Presse Pontissalienne n° 163 - Mai 2013 51 Maladie de Charcot La prison sans barreau de Gérard Brottet Gérard Brottet est atteint depuis 11 ans de Sclérose Latérale Amyotrophique qui l’a rendu complètement tétraplégique. Une terrible épreuve qu’il surmonte avec une détermination inébranlable. ne visite chez Gérard Brottet suffit à vous réconcilier définitivement avec les petits bobos existentiels. Imaginezvous cloué sur un fauteuil, sous assistance respiratoire, avec pour seule liberté de mouvement la possibilité de vous exprimer et de bouger les maxillaires. “On vit dans une prison sans barreau” explique Gérard Brottet qui pourtant garde le moral, plaisante et fait des projets. Il se rendra prochainement avec Sylvette son épouse au concert d’Hugues Aufray. Le couple s’est également pris au défi d’initier Gérard à la conduite à l’aide du menton. Et pourquoi pas ? Techniquement, c’est possible. Et sans projet, la vie n’aurait plus guère de sens, qu’on soit valide ou pas. Dire que tout fut rose dans l’acceptation de l’inacceptable serait mentir. Gérard et Sylvette ont surmonté bien des coups de blues avant d’avoir cet état d’esprit si combatif. De beaux enfants et petits-enfants, une vie heureuse et très active : tout allait pour le meilleur des mondes dans la famille Brottet. U À 47 ans, en pleine force de l’âge, Gérard Brottet qui travaille alors en Suisse dans une entreprise de plasturgie en Suisse, commence à ressentir des crampes inhabituelles. Il ne savait pas encore qu’il était alors atteint d’une sclérose latérale amyotrophique ou S.L.A. Appelée aussi “maladie de Charcot” du nom de son découvreur, cette maladie neurodégénérative se caractérise par un affaiblissement, puis une paralysie des muscles des jambes et des bras, des muscles respiratoires, de la déglutition et de la parole. Les fonctions intellectuelles et sensorielles ne sont pas atteintes. En France, plus de 800 nouveaux cas sont diagnostiqués chaque année. Que faire face à un mal incurable ? Subir ou réagir. Après l’identification du mal dont il était atteint, Gérard et son épouse vont multiplier les allersretours entre Pontarlier et l’hôpital de la Pitié-Salpêtrière à Paris où se trouve le seul centre S.L.A. en France. C’est là qu’on lui annonce qu’il lui reste au mieux trois ans à vivre. Dans son malheur, Gérard a la chance, si Atteint depuis 11 ans par la maladie, Gérard Brottet garde un moral à toutes épreuves. Il peut utiliser un ordinateur qu’il contrôle par commande oculaire. l’on peut parler ainsi, d’être atteint de la forme spinale de la S.L.A., moins “radicale” et pénible à vivre que la forUne me bulbaire. Il a aussi équipe de pour lui un corps rompu 14 aux activités sportives : ski, randonnée, V.T.T. personnes Sans oublier un mental au à toutes épreuves et une épouse qui va tout lâcher quotidien. pour s’occuper de lui. Résultat : il vit toujours. “On doit aussi signaler le soutien de mon ancien employeur, l’entreprise Formoplast à Yverdon qui nous donne de gros coups de main notamment sur le plan matériel.” Le couple Brottet a appris à vivre avec la maladie. “Ce n’est pas acceptable mais il y a plus malheureux”, poursuit Gérard qui est resté muet pendant deux ans avant de recouvrir l’usage de la parole grâce à un nouveau respirateur. Sa prise en charge mobilise aujourd’hui une équipe de 14 personnes au quotidien et plus d’une trentaine en tout. Entre les multiples séances de soins et de massages, les journées de Gérard sont bien remplies. Tout prend du temps quand on est dans son état. Comptez plus d’une heure de préparation pour le coucher avec deux personnes. Son temps libre se limite à quelques heures par jour. “On a fait le choix de rester à domicile, c’est difficile mais possible. Cela nous a permis de vivre le plus dignement possible” conclut Sylvette Brottet. Une sacrée leçon de vie et de courage. F.C. Zoom La course des héros Toute la famille de Gérard Brottet, à savoir son épouse, ses deux filles, son gendre et ses deux petites-filles, va participer le 16 juin prochain à Paris à la course des héros. Chaque participant doit au préalable récolter des dons qui seront versés au profit de lʼA.R.S.L.A., association qui vient en aide aux personnes atteintes de S.L.A. et qui finance des protocoles de recherche. Tous les dons sont les bienvenus. Pour ce faire, il suffit dʼaller sur le site et de supporter lʼune des membres de lʼéquipe de la famille Brottet. Toute la famille de Gérard participera à la course des héros organisée à Paris le 16 juin prochain.