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L IERS JOURS
AI*
JUSQU’AU 11 M
DERN
9 mai
Ouvert les 8 &
À PRIX
LIQUIDATION !
Récépissé de déclaration 09/2013-02 *selon conditions en magasin
Mensuel d’information des cantons de Montbenoît, Mouthe, Levier, Pontarlier, Vercel et du Jura voisin
MAI 2013
N° 163
2,50€
Literie GIRARD
www.literie-girard.com
Les Grands Planchants - PONTARLIER
EMPLOI
LE PALMARÈS
DES 15 PRINCIPAUX
EMPLOYEURS
LES PLUS GROS GISEMENTS
D’EMPLOIS DU HAUT-DOUBS
LE DOSSIER en p. 23 à 29
L’ÉVÉNEMENT
p. 6 à 8
PONTARLIER
p. 10
Haut-Doubs, l’Eldorado
La gauche se prépare
Les vols dans les commerces et les locaux
professionnels se multiplient. Vigilance…
réclame la tête de liste
de la délinquance
François Mandil
Rédaction : “Publipresse Médias” - B.P. 83 143 - 1, rue de la Brasserie - 25503 MORTEAU CEDEX - Tél. 03 81 67 90 80 - www.presse-pontissalienne.fr - [email protected]
2
RETOUR SUR INFO
La Presse Pontissalienne n° 163 - Mai 2013
Éditorial
Suspect
D’apprendre que Pierre Moscovici, parlementaire depuis près de 20 ans, plusieurs fois ministre et conseiller maître à
la Cour des comptes possède en tout et
pour tout un appartement à Montbéliard
et quelque 13 000 euros sur des comptes
courants (dont un est même débiteur)
est très dérangeant. D’abord parce que
cette information, comme pour tous les
autres ministres mis à nu dans la précipitation, ne nous regarde pas. Ensuite,
elle ne nous intéresse pas. Nous n’avons
cure de savoir que Cécile Duflot possède une 4 L à 400 euros, que tel autre a
un compte courant à découvert de
30 000 euros (Laurent Fabius…) ou qu’une
autre élue possède trois kayaks en carbone. Enfin, ce déballage peut paraître
d’emblée suspect dans ce climat nauséabond de chasse aux sorcières. Suspect, parce que cette déclaration de patrimoine occulte naturellement les revenus
mensuels des intéressés et qu’il paraît
effarant qu’en près de trente ans de carrière, le ministre Moscovici, élite supposée de la Nation, ne dispose pas plus de
biens qu’un modeste “Français moyen”.
Cette farce médiatico-politique n’a pour
effet que de jeter l’opprobre sur toute la
classe politique : un ministre est hélas
disqualifié d’emblée s’il est riche, tandis
qu’un ministre au capital restreint est
soupçonné de cacher la vérité. Le vrai
problème, c’est que dans la précipitation,
on tente de panser les plaies béantes de
l’affaire Cahuzac par des mesures improvisées qui n’altèrent en rien la facilité
qu’auraient les élus malhonnêtes à masquer la vérité sur leur patrimoine et surtout, qui ne moralise en rien la vie politique. Les citoyens n’attendent pas de
leurs élites qu’elles soient pauvres, seulement qu’elles soient loyales et représentatives de leurs intérêts. Quand
demain on obligera tous les élus, maires
ruraux comme députés à dévoiler à leur
tour leur patrimoine, on sera descendu
bien bas dans le populisme et toutes
les dérives que cette pseudo-transparence comporte en germe. Commençons par rendre publique, par exemple,
la façon dont nos députés dépensent
tous les mois les 6 400 euros qu’ils perçoivent en plus de leur salaire au titre
de leurs “frais de mandat”. C’est ce genre de flou persistant qui donne ce sentiment de défiance des citoyens. Pas de
savoir si tel élu possède une Twingo ou
tel autre une Maserati. I
L’actualité bouge, les dossiers évoluent.
La Presse Pontissalienne revient sur les sujets
abordés dans ses précédents numéros, ceux qui
ont fait la une de l’actualité du Haut-Doubs. Tous
les mois, retrouvez la rubrique “Retour sur info”.
R.N. 57 : 300 000 euros
débloqués pour les études
es services de l’État viennent de confirmer le déblocage d’une enveloppe de
300 000 euros pour les premières études
relatives aux futurs aménagements de la R.N.
57 au niveau de Pontarlier. Un premier début
de réponse au problème récurrent d’engorgement de cette route dans la traversée de
la capitale du Haut-Doubs. Jean-Marie Carteirac, le nouveau directeur régional de la
D.R.E.A.L. (Direction Régionale de l’Environnement, de l’Aménagement et du Logement)
de Franche-Comté confirme le déblocage
récent de cette somme qui servira selon lui à
“bien étudier le périmètre précis de ces perturbations et analyser finement la situation.
On va démarrer des entretiens avec les acteurs
institutionnels de ce territoire afin de pouvoir
établir un cahier des charges. Et le centre technique d’études de Lyon étudiera la manière la
plus appropriée d’améliorer la fluidité du tra-
L
Métabief :
disparition
de la boîte de
nuit et avenir
en suspens
fic dans Pontarlier” commente le responsable
qui confirme aussi que cette somme sera utilisée dans l’année 2013. La D.R.E.A.L. assure que ce n’est pas l’administration qui décidera seule dans son coin des actions à mettre
en œuvre entre les deux entrées de Pontarlier où se succèdent, avec les conséquences
que l’on connaît depuis des années, portions
à deux voies, segments à quatre voies, feux
rouges et ronds-points.
Cette enveloppe de 300 000 euros, que d’aucuns jugent déjà bien insuffisante, risque de
ne servir finalement qu’à confirmer ce que les
usagers du Haut-Doubs savent déjà depuis
des années. Et depuis, les bouchons ne font
qu’empirer. Au-delà des études, quelles solutions concrètes seront envisagées ? Sur ce
point, les services de l’État restent encore
muets. On devrait en savoir un peu plus d’ici
la fin de l’année. I
Le Quésako : c’est terminé à Métabief.
On coupe le son.
epuis la mi-février, la
piste de danse de la
boîte de nuit Le Quésako à Métabief est vide, les
sonos coupées. Suite au nonpaiement des loyers depuis
août 2012, la municipalité
qui est propriétaire des murs
a expulsé le gérant après une
procédure judiciaire, ce
même gérant qui voulait créer
une boîte de nuit au centre
de Pontarlier avant de lâcher
l’affaire.
Le préjudice est estimé à environ à 15 000 euros pour la
commune. Et pas sûr qu’un
jour une boîte de nuit soit rouverte ici. Les locaux pourraient
servir à autre chose. “On a
quelques demandes de reprise mais pour le moment rien
n’est décidé. Nous allons au
D
300 000
euros pour
les études.
Et après ?
prochain conseil municipal
décidé de l’avenir des lieux”
explique Gérard Dèque, le
maire. Pour Métabief, c’est
forcément un mauvais coup
pour l’animation touristique :
“Nous avons les murs mais le
futur repreneur devra racheter les fonds. Nous attendions
la fin de l’exploitation pour
évoquer de nouvelles pistes.”
Quant à la licence, il faudra la
récupérer.
Si la boîte de nuit est un atout,
c’est aussi une source de
nuisances. “Nous avions eu
par le passé des soucis
sonores qui s’étaient ensuite réglés” rapporte l’édile qui
regrette que les jeunes doivent à l’avenir, sans doute,
parcourir des kilomètres pour
s’amuser. I
Jean-François Hauser
est éditée par “Publipresse Médias”- 1, rue de la Brasserie
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Dépôt légal : Mai 2013
Commission paritaire : 1102I80130
Crédits photos : La Presse Pontissalienne,
Amicale, A. Courdier, Cabinet Paillard, Moissa-Gaz.
La réforme des scrutins
municipaux est adoptée
C’
est fait. Mercredi 17 avril, les députés ont
adopté définitivement le projet de loi relatif à l’élection des conseillers municipaux.
La nouvelle réglementation qui entrera en vigueur
dès 2014 modifie le scrutin et les habitudes de
vote des électeurs. Désormais, le scrutin de liste s’appliquera à toutes les communes de plus
de 1 000 habitants (contre 3 500 habitants actuellement). En dessous de ce seuil, le panachage
est maintenu.
Dans le Haut-Doubs, plusieurs communes sont
concernées par cette réforme comme Jougne,
Métabief, Doubs, Levier, Gilley ou Frasne. Dans
toutes ces communes, les électeurs ne pourront
plus rayer des noms sur les listes ou en ajouter.
Ils glisseront dans l’urne une liste complète.
Un certain nombre d’élus redoutent que cette
réforme soit un frein à la démocratie plutôt qu’un
moteur dans les petites communes qui ont tout
juste 1 000 habitants. Pour créer une émulation
dans le débat, il faudrait selon eux que deux
listes s’affrontent. Or, ils sont beaucoup à penser que ce sera déjà difficile de composer une
liste qui devra tenir compte de la parité, alors
deux, ils n’y croient guère. La réforme des scrutins s’appliquera dès les élections de 2014. Il est
donc temps pour les candidats à la fonction de Le scrutin de liste s’applique désormais dans toutes
maire de se mettre en ordre de marche. I
les communes de plus de 1 000 habitants.
4
L’INTERVIEW DU MOIS
La Presse Pontissalienne n° 163 - Mai 2013
POLITIQUE
Christian Bouday
“Le Haut-Doubs ne peut pas vivre
uniquement de l’Eldorado suisse”
Après la station de
Métabief et le
tremplin de ChauxNeuve, Christian
Bouday vient de se
voir porté à la tête
du syndicat mixte
des zones humides
du Haut-Doubs.
De larges
responsabilités en
termes
d’aménagements
touristiques et
environnementaux
pour le seul
représentant du
Conseil général
dans le Haut-Doubs
qui fait le point.
a Presse Pontissalienne :Vous
venez de prendre la présidence du nouveau syndicat
mixte des zones humides du
Haut-Doubs. À quoi va servir cette
structure ?
Christian Bouday : Je porte ce dossier depuis plusieurs années au
titre de président de la Commission Locale de l’Eau. Ce nouveau syndicat mixte réunit le
Conseil général et les communautés de communes Mont d’OrDeux Lacs, C.C.L., C.F.D. (Frasne-Drugeon) et Montbenoît. Il
a la compétence “milieux aquatiques” et sera chargé de toutes
les problématiques de l’eau à
l’échelle du bassin-versant du
Haut-Doubs : rivières, lacs, zones
humides, zones Natura 2000.
On ne s’occupe pas des questions d’eau potable et
d’assainissement. Il s’agira de
mettre en application les préconisations
du
Schéma
d’Aménagement et de Gestion
de l’Eau Haut-Doubs-HauteLoue. C’est logique de fonctionner
sur ces deux bassins-versants
quand on sait les nombreuses
circulations souterraines qui les
unissent.
“Le HautDoubs ne doit
pas refuser
d’investir
dans le
développement
touristique qui
constitue une
source
d’emplois non
délocalisables”,
estime
Christian
Bouday.
L
répartit entre le
Conseil général
pour 40 % et les
communautés de
communes pour
60 %. Le budget
est en préparation. Il sera voté
en mai pour que
le syndicat puisse
ensuite être opérationnel.
“Métabief a
retrouvé
une équipe
soudée.”
L.P.P. : Vous aurez du
personnel ?
C.B. : Les trois salariés de la C.F.D.
qui travaillent sur
le Drugeon seront
probablement
L.P.P. : Ce nouveau syndicat devait transférés au syndicat. D’autre
s’étendre au départ, de la source au part, le Conseil général met graSaut du Doubs, mais aujourd’hui ce cieusement à disposition un
linéaire est tronqué aux deux extré- ingénieur, Cyril Thévenet, qui
mités par le refus des collectivités est aussi chef du service enviconcernées d’adhérer. La porte leur ronnement au Conseil général.
est-elle toujours ouverte ?
Il consacrera la moitié de son
C.B. : Bien sûr, et c’est même sou- temps de travail à diriger les
haitable que les communautés syndicats mixtes du Haut-Doubs
de communes des Hauts du et de la Loue. C’est le signe d’un
Doubs et du Val de Morteau nous rapprochement fort dans les
rejoignent dans la démarche. objectifs entre les deux syndiOn peut même y associer Alti- cats. Mais on n’est pas du tout
dans une démarche de fusion.
tude 800.
L.P.P. : Qui va assurer les financements
de cette nouvelle structure ?
C.B. : Le fonctionnement est soutenu par l’Agence de l’Eau à
hauteur de 50 %. Le reste se
L.P.P. : Un élu de la C.F.D. postulait également à la présidence de ce nouveau
syndicat que vous avez finalement
décroché haut la main. Qu’est-ce qui
a fait la différence, selon vous ?
C.B. : Avec tout ce que j’ai fait
sur le Drugeon et de par mes
responsabilités actuelles au
Conseil général, j’apporte à la
fois une vision locale et globale dans la connaissance des dossiers. Ma responsabilité sera de
réussir à reproduire ce qui se
fait sur le Drugeon à l’échelle
du bassin du Haut-Doubs et du
lac Saint-Point dont l’État projette de se séparer au profit d’une
collectivité territoriale. Comme
la Région n’est pas intéressée,
ce transfert du domaine fluvial
devrait revenir au Conseil général qui a déjà accepté la proposition.
L.P.P. : Quels sont les enjeux du lac ?
C.B. : Il y a la problématique de
restauration du barrage et la
question de remonter le niveau
du lac. On pourra ainsi mieux
réguler les pertes du Doubs en
aval de Pontarlier. On aura
d’autres dossiers à traiter : les
tourbières de Malpas, les zones
humides entre Oye-et-Pallet et
La Cluse-et-Mijoux et le ruisseau de la Morte.
L.P.P. : En tant que président du syndicat mixte du Mont d’Or, quel bilan
tirez-vous de la saison hivernale à
Métabief ?
C.B. : C’est très encourageant sur
le plan financier mais également au niveau de l’état d’esprit
insufflé par la nouvelle direc-
tion. La station a retrouvé une du secteur, sauf pour le process
équipe soudée et compétente. de neige qui sera réalisée par
Je pense qu’on a trouvé la bon- une société des Alpes. Avec la
ne formule de fonctionnement. conjoncture, on a bénéficié d’un
rabais de 20 % sur le budget qui
L.P.P. : Vous voulez toujours mobiliser passe de 6,5 à 5,5 millions
davantage les collectivités adhérentes ? d’euros.
C.B. : Le Conseil général souhaiterait en effet une implica- L.P.P. : C’est l’outil qui va assurer l’avenir
tion financière plus forte de ces de la station ?
communes. D’après l’enquête C.B. : On devrait faire de
de satisfaction menée cet hiver, meilleures saisons avec au minila clientèle de la station a bien mun cent jours d’exploitation,
apprécié la partie neige mais de la Saint-Nicolas à la Saintpointait du doigt un manque Patrick comme dit le directeur
d’animation hors neige.
Olivier Érard. On n’y arrivera
pas tout seul, sans une volonté
L.P.P. : Les grandes manœuvres ont d’investissement privée en hébercommencé avec le gement, en restauration…
chantier de neige artificielle. Où en êtes- L.P.P. : Comme vous présidez égale“La Voie
vous ?
ment aux destinées des tremplins de
verte
C.B. : Les travaux Chaux-Neuve, quels sont les projets
ont commencé 2013 ?
avance
lentement par le décapage C.B. : On va terminer les travaux
de la réserve col- pour mettre le tremplin aux
mais
linaire qui devrait normes d’été avec un revêtesûrement.” se terminer fin ment adapté et qui permettra
mai. On est en d’accueillir des épreuves de la
procédure
coupe du Monde.
d’enquête
publique sur les L.P.P. : Et la Voie verte ?
autres lots. Tous C.B. : Contrairement à ce que
les travaux ont tout le monde pense, rappelons
été approuvés et que je ne suis pas chargé de pilo7 lots mis en adju- ter ce projet qui est géré par les
dication.
Les services du Conseil général. Je
entreprises rete- m’y intéresse forcément en étant
nues sont prati- le seul représentant local du
quement toutes Département. La Voie verte
continue son chemin lentement
mais sûrement. Le dossier est
dans sa phase technique et foncière avec l’acquisition en cours
de 3 hectares répartis entre une
centaine de propriétaires.
L.P.P. : Des nouvelles du Conifer ?
C.B. : Oui. Il y a eu une avancée
importante sur le dossier Conifer. Après avoir essayé de conventionner avec la commune de
Montperreux, celle-ci a finalement accepté de vendre les terrains d’emprise du tracé au
Conseil général. Ce qui laisse
entrevoir le prolongement de la
ligne en direction du château
de Joux. Une bonne nouvelle et
un beau cadeau d’anniversaire
pour les 20 ans du Conifer qui
seront célébrés cet été. On poursuivra bien sûr ce travail
d’acquisition foncière sur Oyeet-Pallet et La Cluse-et-Mijoux
en espérant un jour rallier Pontarlier dans un sens et Métabief dans l’autre.
L.P.P. : Avec tous ces mandats sur le
Haut-Doubs, inutile de vous demandez si vous croyez au bien-fondé du
développement touristique ?
C.B. : C’est important d’investir
dans ce sens même si cela nécessite de savoir faire preuve
d’ouverture. Le Haut-Doubs ne
peut pas vivre uniquement de
l’Eldorado suisse. I
Propos recueillis par F.C.
PONTARLIER
DÉBAT
La Presse Pontissalienne n° 163 - Mai 2013
5
Restaurant le Gounefay
L’accueil ne serait
pas à la hauteur
de la cuisine
La restauration est de qualité. En revanche, des élus
de la communauté de communes du Larmont
pointent du doigt la qualité de l’accueil du restaurant
du Gounefay qui trône au sommet du Larmont.
Des critiques que tout le monde ne partage pas.
ors du dernier conseil communautaire de la C.C.L., le restaurant du Gounefay a été la
cible de critiques. L’attaque est
venue de Marc Barraux, élu de Doubs
qui a demandé un “vrai bilan” de
l’établissement après une saison hivernale qui, à l’écouter, est sujette à caution. “Quand les skieurs arrivent sur
le site, les randonneurs, les gens en
raquettes, ils se voient refuser l’accès
au restaurant. ça m’interpelle d’autant
que nous avons mis plus de 3 millions
d’euros dans la structure. L’accueil n’est
pas adapté à une clientèle familiale.
Des gens sont insatisfaits” observe l’élu
de la communauté de communes du
Larmont.
Ce qui irrite certains élus, ce n’est pas
la qualité de la restauration qui est
indéniable, mais le choix des gérants
de fermer l’établissement le mardi pen-
L
dant la saison. “Nous avions convenu
avec eux que le restaurant devait être
ouvert 7 jours sur 7 pendant 4 semaines
en février” remarque Nathalie Bertin,
vice-présidente de la C.C.L. qui regrette que la collectivité ait du mal de se
faire entendre des restaurateurs.
“Des droits Patrick Genre, le président de la communauet des
té de communes a
obligations.” annoncé qu’un bilan
allait être fait avec les
gérants, en rappelant
toutefois que la collectivité ne peut pas tout
exiger d’eux. “Nous ne
pouvons pas faire ce que
nous voulons. Nous
sommes dans le cadre
d’une concession domaniale” dit-il.
Le jour de fermeture hebdomadaire du mardi pendant la saison d’hiver a irrité
des élus de la communauté de communes du Larmont.
Le restaurant le Gounefay n’est pas
celui de la C.C.L. et les restaurateurs
ne sont pas salariés de la collectivité.
Ils ont été retenus pour faire vivre le
restaurant pour quatre ans (renouvelables) parmi sept candidats à la suite d’un appel d’offres. “Nous sommes
une société privée. J’ai des droits et des
obligations vis-à-vis de mon personnel” rappelle Alice Carel, restauratrice qui est lasse de ces polémiques colportées par certains autour de la
fermeture du Gounefay. “Patrick Genre connaît les dates de nos vacances et
les jours de fermeture. Je rappelle que
nous avons fermé une semaine en jan-
vier. Nous avons pris une semaine en
avril et nous en prendrons deux autres
en novembre. Le mardi est le jour de
fermeture hebdomadaire. Je dois me
justifier à longueur d’année pour des
gens qui ne mettent jamais les pieds
chez moi” peste Alice Carel.
Ceux qui font l’effort de monter au
Gounefay pour se restaurer ne sont en
général pas déçus. “Il n’y a pas de problème. Nous avons été très bien
accueillis” reconnaît un couple de sexagénaires pontissaliens croisé sur le
site un mercredi, et qui a pris le temps
de réserver. En début d’année, le restaurant a reçu les éloges du critique
gastronomique Gilles Pudlowski qui
écrit sur son blog que le Gounefay propose “des assiettes généreuses et solides
où passe l’esprit de la région. Les prix
sont raisonnables, les menus malicieux.”
La qualité de la restauration ne suffira pas à évacuer de la table des discussions la question de l’accueil et de
la mise en place d’un service brasserie avec des tarifs plus accessibles. À
la C.C.L., des élus souhaiteraient encore que soit réévalué le loyer du restaurant qui est de 5 000 euros par an
auquel s’ajoute une part variable
indexée sur le chiffre d’affaires. I
T.C.
6
L’ÉVÉNEMENT
La Presse Pontissalienne n° 163 - Mai 2013
LE HAUT-DOUBS :
NOUVEL ELDORADO
DES CAMBRIOLEURS
Pas une semaine sans apprendre l’annonce de nouveaux vols
dans les commerces ou les bâtiments industriels. Sans
oublier les cambriolages chez les particuliers qui n’alimentent
pas toujours la rubrique des faits divers. Que se passe-t-il
donc dans notre Haut-Doubs jusqu’à présent si tranquille ?
La situation n’est pas encore celle d’une grande ville mais la
richesse frontalière attise les convoitises. L’insouciance des
locaux favorise aussi cette recrudescence d’actes délictueux.
La prévention, la vigilance : il va falloir s’y mettre.
SÉCURITÉ
Recrudescence de la délinquance
Pas de répit pour
les cambrioleurs
Joël Delacour
(à gauche)
est venu
prodiguer
quelques
conseils de bon
sens pour se
prémunir des
cambriolages en
hausse
constante sur la
circonscription
de police de
Pontarlier.
La hausse des cambriolages enregistrée en 2012 sur
la circonscription de Pontarlier-Doubs se poursuit au
premier trimestre 2013. Prévention, solidarité et
réflexe du “17” sont les trois priorités des autorités.
es rubriques “faits divers” relatent de plus en plus souvent
des cambriolages sur Pontarlier et le Haut-Doubs. “La situation s’est amplifiée. Heureusement, par
rapport à cette recrudescence, on n’a
pas encore à déplorer des actes de violence. On a l’impression qu’on assèche
les quartiers les uns après les autres.
Même s’il ne faut pas non plus noircir
le tableau”, évoque Patrick Genre lors
de la réunion publique organisée le
13 avril dernier à la demande de la
police.
Conscient de la nécessité de faire évoluer les habitudes dans ce Haut-Doubs
longtemps épargné, le maire a logiquement approuvé cette rencontre.
Dommage que le public n’ait pas répondu massivement présent. “Pontarlier
enregistre aussi une augmentation des
cambriolages qui est le fait d’une délinquance itinérante et locale”, confirme
la sous-préfère Laura Reynaud présente aux côtés du maire et du commandant Joël Delacour à la tête du
commissariat de Pontarlier.
La montée en puissance des cambriolages sur la circonscription se caractérise par un élargissement de la zone
où ont lieu ces actes délictueux. La
“razzia” a débuté en fin d’année 2012
sur Doubs. Elle se propage maintenant au centre-ville, au Toulombief et
sur le quartier Chapelle-Charpillot.
“Les faits se produisent plutôt en journée en ville et de nuit sur les autres
secteurs. En étudiant le mode opératoire, on pense qu’il y a deux équipes.
L’une spécialisée sur l’argent, les bijoux.
l’autre serait plus généraliste”, estime
le commandant Delacour en précisant
L
qu’actuellement “la principale problématique concerne les cambriolages
des maisons d’habitation principale.”
Référent sûreté dans ces affectations
précédentes, ce policier connaît bien
la manière dont opère le cambrioleur.
Un comportement de prédation basé
sur une analyse avertie des risques et
des dangers avant de prendre la décision ou pas du passage à l’acte. D’où
l’intérêt de l’en dissuader en adoptant
quelques réflexes de bon sens. Fini les
clés sous le paillasson ou dans le pot
de fleur. On range l’échelle posée dans
le jardin. On ne laisse plus les portes
ouvertes quand on quitte son logis pour
sortir le chien ou acheter la baguette
du matin. Un démarcheur qui entre
au domicile ne doit jamais rester seul
dans une pièce. Stop aux messageries
téléphoniques annonçant votre absence sur plusieurs jours.
Le cambrioleur tire aussi
profit
de
l’individualisation de la
“Pas de la
société. Il se cache derdélation,
rière les haies qu’on a
plantées pour ne plus
mais du
voir ses voisins. Il joue
civisme.”
de l’indifférence des uns
envers les autres. La prévention, c’est peut-être
l’occasion de renouer le
dialogue avec le voisinage, d’être plus vigilant
vis-à-vis des personnes
âgées toujours plus vulnérables aux escroqueries.
La Ville prévoit d’ailleurs
d’organiser des réunions
spécifiques vis-à-vis des
seniors. “Ayez le bon réflexe du “17”
face à des comportements, des situations suspects. Ce n’est pas de la délation mais du civisme. Nous sommes à
votre disposition 24 heures/24.”
Sur Pontarlier et Doubs, le délai moyen
d’intervention des forces de l’ordre est
de 5 minutes et 8 secondes. Le commandant Delacour recommande de
photographier les objets de valeur et
de noter les numéros de série des appareils photo, vidéo, hi-fi… Il insiste aussi sur le fait de toujours déposer plainte même si cela peut sembler parfois
inutile. “Porter plainte, c’est déclencher
une enquête de police qui va permettre
de procéder à toutes sortes de croisements d’informations. Lors d’une perquisition, si l’on n’est pas capable de
raccrocher les objets volés à une plainte, on n’a pas le droit de s’en emparer.
Tous les biens dérobés ne sont pas
retrouvés mais on élucide plus de 50 %
des plaintes déposées au commissariat
de Pontarlier.”
Ces réflexes de bon sens peuvent être
efficacement complétés par toutes
sortes d’équipements : alarmes, détecteurs de présence, domotique… La
délinquance n’a pas un profil type.
Mieux vaut aussi se méfier des préjugés hâtifs. On trouve des brebis
galeuses dans toutes les communautés. I
F.C.
Zoom
M
L’opération Tranquillité Vacances
is en place depuis une dizaine
dʼannées, ce dispositif de surveillance
des habitations se limitait au départ aux
vacances scolaires avant de sʼétendre
sur lʼannée complète à partir de 2009.
“Les personnes nous signalent leur absence. Les brigades effectuent ensuite des
contrôles de jour comme de nuit qui sont
mentionnés sur les actes de passage
quʼelles déposent dans les boîtes aux
lettres. Ces brigades nous permettent
de passer à des heures aléatoires à des
endroits où lʼon ne sʼarrête pas habituellement. Cʼest rassurant pour les riverains, et dissuasif. Aucune maison placée sous ce dispositif à Pontarlier nʼa
encore été cambriolée. Précisons également que nous ne sommes pas une
société de gardiennage”, souligne le
commandant Delacour. I
Les policiers
et gendarmes
interviennent
toute l’année
dans le cadre
des
opérations
tranquillité
vacances.
La Presse Pontissalienne n° 163 - Mai 2013
Vendredi 24 mai
7
À 19H00
ZONE GENDARMERIE
À MORTEAU
Des secteurs plus touchés que d’autres
“L’effet frontalier
attise les convoitises”
R E N C O N T R E AV EC
Pete Fromm
célèbre auteur américain
À la tête de la compagnie de gendarmerie de
Pontarlier depuis un an, le commandant JeanChristophe Perrier note lui aussi une augmentation
des cambriolages et encourage chacun à signaler
le moindre comportement suspect au 17. Tendances.
a Presse Pontissalienne : Que représente la compagnie de Pontarlier en
hommes et en brigades ?
Commandant Perrier : Elle comprend 109
hommes répartis en 11 brigades : Le
Russey, Morteau, Montbenoît, Pierrefontaine-les-Varans, OrchampsVennnes, Levier, Frasne, Pontarlier,
Les Hôpitaux-Neufs et Mouthe. À cela
s’ajoute le Peloton de Surveillance et
d’Intervention de la Gendarmerie de
Mouthe (P.S.I.G.) qui intervient sur
toute la compagnie et s’occupe notamment des vols de voitures.
L
L.P.P. : Avec cette couverture, quel est le délai
d’intervention moyen sur la compagnie ?
C.P. : Moins de 20 minutes.
L.P.P. : Quel bilan peut-on tirer de l’année 2012
sur le plan des cambriolages en zone gendarmerie ?
C.P. : L’activité est globalement en hausse avec une augmentation des cambriolages en résidences principales,
une stabilité en résidences secondaires
et une baisse dans les locaux industriels. L’activité était encore assez forte au dernier trimestre 2012. On a
mené en fin d’année une opération
judiciaire sur Valdahon avec interpellation des auteurs.
L.P.P. : Qu’elle est la tendance au premier trimestre 2013 ?
C.P. : On observe une reprise des cambriolages dans les locaux commerciaux.
On est sensiblement au même niveau
d’activité sur les résidences principales
et secondaires qu’en 2012.
L.P.P. : Toute la compagnie est visée par ces
cambriolages ?
VALDAHON
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HORAIRES D’OUVERTURE :
DU MARDI AU VENDREDI
de 9H à 12H et de 14H à 19H
LE SAMEDI de 9H à 12H et de 14H à 18H
Fermeture les 8,9 mai
C.P. : Certains secteurs sont plus touchés que d’autres. Je pense aux Hôpitaux, à Valdahon et Morteau.
L.P.P. : A-t-on une idée du profil des auteurs ?
C.P. : Ces cambriolages sont le fait d’une
délinquance de passage et locale. Ils
agissent de jour comme de nuit.
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chaque situation, chaque comportement suspect. On a aussi besoin des
gens pour avoir des résultats.
L.P.P. : De par votre expérience, quels sont les
bons réflexes à adopter ?
C.P. : C’est toujours une affaire de vigilance et de bon sens. Fermer les portes
à clé quand on quitte son domicile.
Retirer les clés des voitures. Fermer
les ouvrants. Ne pas laisser les bijoux
L.P.P. : Comment s’organisent les enquêtes en évidence. Tout doit être entrepris
pour ne pas faciliter la tâche aux camdans la compagnie de Pontarlier ?
C.P. : Chaque brigade est autonome avec brioleurs. On compte aussi sur la soliun référent cambriolage. Il y a aussi darité du voisinage.
une brigade de recherche rattachée à
la compagnie qui intervient assez logi- L.P.P. : Pouvez-vous faire de la prévention ?
quement dans la résolution des affaires. C.P. : Bien sûr. Pour les entreprises, on
Dès qu’un événement nous est signa- a un référent sûreté qu’on peut sollilé au 17, tout une organisation se met citer sur demande pour des conseils
en place par le biais du centre ou un diagnostic.
d’opération et de renseignements de
gendarmerie, le C.O.R.G., basé à Besan- L.P.P. : Le dispositif Tranquillité vacances
çon. On adapte les patrouilles et les s’applique-t-il en zone gendarmerie ?
renforts, le but étant d’être réactif et C.P. : Bien sûr et toute l’année. Jusqu’à
performant.
présent, on ne déplore pas de cambriolages sur les résidences ayant bénéL.P.P. : Quelle est votre perception de la situa- ficié de ce type de surveillance.
tion sur le Haut-Doubs ?
C.P. : On est dans une région où l’effet L.P.P. :Travaillez-vous régulièrement avec vos
frontalier attise les convoitises. C’est homologues helvétiques ?
un aspect à prendre en compte. Les C.P. : On effectue toujours des contrôles
cambriolages sont en recrudescence anti-délinquance avec des patrouilles
mais on n’est pas encore dans une communes. Rien n’interdit maintelogique de banalisation du phénomè- nant de passer la frontière. Les brine. On sent également que les gens gades de Morteau et des Hôpitauxcommencent à prendre conscience. On Neufs se réunissent régulièrement
ne le répétera jamais assez mais il ne avec les gendarmes suisses. On va
faut surtout pas hésiter à signaler mettre en place des patrouilles franL.P.P. : Beaucoup de vols de métaux ou sur les
chantiers ?
C.P. : Il y en a, mais pas énormément.
Par contre, le préjudice est vite important.
“La moyenne
d’intervention
est inférieure
à 20 minutes
au niveau de
la compagnie
de
Pontarlier”,
annonce le
commandant
Perrier.
co-suisses associant le P.S.I.G. de
Mouthe avec des garde-frontières des
cantons de Vaud et Neuchâtel. La collaboration monte en puissance. On
organise aussi de temps en temps des
opérations “bouclage de frontière” qui
sont pilotées au niveau du groupement de gendarmerie.
L.P.P. : Quelle serait votre conclusion ?
C.P. : Il n’y a pas encore matière à
s’affoler. Les cambriolages augmentent et sont aussi bien le fait de délinquants de passage que de locaux. La
vigilance doit entrer dans nos habitudes quotidiennes. I
Propos recueillis par F.C.
La population en renfort
Valdahon fait confiance au contrat local de sécurité
Face aux incivilités et aux vols grandissants
et sous l’autorité du préfet, Valdahon nomme
10 personnes habilitées à remonter les informations
relatives à des délits ou des actes malveillants.
urtout, ne dites pas que le contrat tentes. “Rien à voir avec de la délalocal de sécurité prône la déla- tion, dit Léon Bessot. Récemment, j’ai
tion. Léon Bessot, maire de Val- reçu la mère d’un jeune homme qui
dahon, s’emporte à l’évocation de ce avait voulait allumer un feu qui aurait
terme. Le contrat local de sécurité et pu conduire à un incendie. On le
de prévention de la délinquance signée connaît. Après convocation, je lui ai
entre la sous-préfecture, le tribunal dit que l’on pourrait ficher son enfant,
de Besançon et la mairie de Valdahon après aval du procureur général de la
doit donner pouvoir à des civils afin République, s’il continuait.” Il peut y
qu’ils remontent les informations liées avoir une inscription au casier judià des méfaits aux autorités compé- ciaire.
À Valdahon, une forme de psychose
est née, relative aux très nombreux
Valdahon veut prévenir la
cambriolages depuis plusieurs mois.
Les habitants sont donc appelés à
délinquance en se dotant
transmettre des informations à la gende nouveaux moyens de lutte
darmerie afin qu’elle enquête. Le coup
estime Léon Bessot, le maire
de filet en début d’année avec
l’arrestation de neuf personnes (la
(photo archive L.P.P.).
S
plupart mineurs) a “mis un coup d’arrêt
aux cambriolages” témoigne l’édile
valdahonnais.
Dix personnes font partie intégrante
du contrat local. On retrouve cinq élus,
la directrice du centre communal
d’action sociale, le policier municipal,
le président des commerçants et le
vice-président de la communauté de
communes. D’ici la fin de l’année, la
ville va se doter de caméras de vidéosurveillance. Elles seront déjà disposées, peut-être à l’été, place du général De Gaulle. Et vers la fin de l’année
à proximité du collège.
Pendant ce temps, une
société de sécurité privée
Rappel continuera à faire des
à l’ordre, rondes dans les rues à
l’instar des élus de perfichage. manence et un emploi sera
créé durant l’été pour occuper les jeunes à des pratiques sportives. Valdahon
met toutes les chances de
son côté pour protéger, ou
rassurer sa population. I
8
L’ÉVÉNEMENT
ÉVÉNEMENT
La Presse Pontissalienne n° 163 - Mai 2013
STATISTIQUES
TÉMOIGNAGES
Un sujet sensible
Les derniers chiffres
du Haut-Doubs
Après une année
2012 où le nombre
de cambriolages
a subi une
augmentation de
80 % dans le HautDoubs, comment
a démarré
l’année 2013 ?
ifficile de connaître les
vrais chiffres de la délinquance si on n’insiste pas
un peu auprès des services
de la préfecture. Ce genre
d’informations, sensible, ne filtrent
pas si facilement. Aussi étonnant
que cela puisse paraître, la préfecture du Doubs ne communique
pas sans le feu vert du ministère
D
de l’Intérieur… Drôle de conception de la transparence dont le
ministre Manuel Valls lui-même
se disait pourtant le garant…
Hélas pour le Haut-Doubs, l’année
2013 a démarré sur les chapeaux
de roue en matière de cambriolages. Au premier trimestre 2013,
“on a dénombré 41 cambriolages
dans le Haut-Doubs,
contre 23 à la même
période de 2012” “Contre 23
confie la préfecture à la même
du Doubs. C’est encopériode
re une augmentation
de plus de 80 % alors de 2012.”
que 2012 avait déjà
vu le nombre de cambriolages exploser.
Petite consolation
néanmoins, depuis le
début du mois d’avril,
les forces de l’ordre
de la circonscription
de Pontarlier ont dénombré 6 cambriolages, contre 10 sur le mois
d’avril en 2012. Ce léger fléchissement va-t-il se confirmer ? “Il
est hélas trop tôt pour confirmer
que la tendance s’inverse” constate les autorités préfectorales.
Rappelons que pour l’année 2012,
le fait majeur était déjà la forte
recrudescence des cambriolages.
En ville, avec une hausse de 80 %
par rapport à l’année précédente.
En zone gendarmerie, c’est-à-dire
toutes les communes du HautDoubs hormis Pontarlier et Doubs,
la tendance à la hausse était également constatée, même si elle
n’atteignait pas 80 % comme en
ville. À noter enfin que les passages à l’acte étaient de plus en
plus le fait de personnes qui
n’avaient
pas
forcément
d’antécédent judiciaire. I
J.-F.H.
De janvier
à fin mars,
41
cambriolages ont
été dénombrés dans
le HautDoubs.
État civil d’avril 2013
NAISSANCES
21/03/13 – Rayan de Thibaut GALMICHE opérateur et de Kelly GUIGNET, sans profession.
22/03/13 – Léo de Nicolas MORETTI, boulanger
et de Anne SMIGIELSKI, fromagère.
23/03/13 – Neil de Romain LEBLANC, ingénieur
biomédical et de Saroja HORREE, ingénieur biomédical.
23/03/13 – Maëlya de Julien BUEB, charpentier et
de Blandine CATHENOZ, opératrice en horlogerie.
23/03/13 – Adem de Mustafa ARSLAN, ouvrier et
de Yeter ÖZEN Yeter, saisonnière.
23/03/13 – Léo de Clément BURVILLE, technicien
de maintenance et de Stéphanie FAZLIU, assistante maternelle.
24/03/13 – Timothé de Grégory PARISOT, charpentier et de Julie FOURNIER, opératrice en horlogerie.
25/03/13 – Dante de Walter BOURGLAN, métallier soudeur et de Djamila TAHRI-BOUKOUBLI,
sans profession.
25/03/13 – Aël de David CALLIER, électromécanicien et de Christelle BRUAND, sans profession.
26/03/13 – Lucas de Thomas GUYON, responsable de production et de Agnès BIGEARD, assistante administrative.
27/03/13 – Maya de Bernard FAYARD, veilleur de
nuit et de Perrine GAEL, aide médico-psychologique.
26/03/13 – Joséphin de Jean-François BRUCHON,
vétérinaire et de Alexandra SOLY, vétérinaire.
27/03/13 – Cali de Hervé RICHARD, agent de
détention et de Julie DUPERREX, infirmière.
28/03/13 – Chloé de Allan INESTA, horloger et de
Anne-Claire VUILLEMIN, monitrice de ski.
28/03/13 – Lison de Aurélien DORNIER, agriculteur et de Géraldine BOUVERET, conseillère du tri
et de la prévention des déchets.
28/03/13 – Gabriel de Alexandre NOAILLES, ingénieur et de Sophie CHARVET, secrétaire.
28/03/13 – Manon de Thomas CUENOT, exploitant transport et de Laure GAUTHIER, aide soignante.
28/03/13 – Valentine de Joris SCHWARTZ, ambulancier et de Valerie VAN WAEYENBERGE, aide
soignante.
28/03/13 – Tim de Nicolas REMETTER, agent technique et de Véronique ROUSSEAU, infirmière.
29/03/13 – Gabriel de Arnaud GERARD, moniteur
auto-école et de Aurélie TAQUET, esthéticienne.
29/03/13 – Léa de Eric HOLZMANN, usineur sur
machines à commandes numériques et de Aurore COINDET, horlogère.
29/03/13 – Emma de Romain DORNIER, ouvrier
dans le bâtiment et de Séverine CARAYON, comptable.
29/03/13 – Thomas de Julien MARCOUILLER,
chaudronnier et de Séverine BARTHOULOT, sans
profession.
30/03/13 – Emeline de Aurélien OUDOTTE, agent
de fabrication et de Marie-Laure BÉCOULET, pharmacienne.
30/03/13 – Arsène de Benoît COURDIER, responsable méthodes et de Béatrice CHOISNE,
conseillère commerciale.
/03/13 – Tim de Emmanuel CHAGROT, entrepreneur et de Laure BRUTILLOT, infirmière.
30/03/13 – Louise de Benoit MAGNENET, électricien et de Marie FOISSOTTE, infirmière.
31/03/13 – Marius de Oscar LUACES MENDEZ,
artisan dans le bâtiment et de Lorraine LECAUX,
employée en logistique.
31/03/13 – Naïael de James CUPILLARD, technicien assurance qualité et de Adeline CONTEJEAN,
professeur des écoles.
31/03/13 – Samuel de Nicolas MAGAR, technicien
plasturgiste et de Marie POHL, infirmière.
31/03/13 – Judith de Romain PAQUETTE, chauffeur-livreur et de Maud ROLET, aide médico-psychologique.
01/04/13 – Thibault de Benoît MICHON, cadre de
sécurité et de Cécile LOPEZ, chargée de mission.
02/04/13 – Lou de Julien JACQUENOT, menuisier
et de Laurence BAUDET, peintre miniaturiste.
02/04/13 – Anissa de Abdelghani BACHIR BOUAIDJERA, vendeur et de Valérie SOBEZAK, vendeuse.
02/04/13 – Noémie de Laurent GUYON, ingénieur
qualité et de Aurélie MAIRE, comptable.
03/04/13 – Quentin de Damien PATOZ, régleur sur
commande numérique et de Vanessa BARTHELET, infirmière.
04/04/13–CélestinedeJérômeFAYOLLE,conseiller
en intérim et de Emilie DUCRAY, opératrice en horlogerie.
02/04/13 – Victoria de Emmanuel PREVOST, responsable logistique et de Sri SUTARSIH, sans profession.
04/04/13 – Alexeï de Anthony BOUSSON, chef
d'équipe préparation et de Tetyana NAZAROVA,
sans profession.
04/04/13 – Zoé de Vincent ROUSSELET, carreleur
et de Marianne SCHIAVON, aide soignante.
04/04/13 – Evan de Sébastien RUFENACHT, charpentier et de Emmanuelle TODESCHINI, infirmière libérale.
03/04/13 – Marceau de Aymeric OLLIN, opérateur
régleur et de Céline VINCENT, enseignante.
02/04/13 – Clovis de Olivier DELCOURT, responsable d'exploitation et de July GENNESSEAUX,
gestionnaire des ressources humaines.
05/04/13 – Faustine de Jean-Baptiste SAUVAGEOT, dessinateur et de Ingrid FRESARD, préparatrice en pharmacie.
05/04/13 – Ludovic de Luc DESCOURVIÈRES,
ouvrier agricole et de Emmanuelle TYRODE, serveuse.
05/04/13 – Aaron de Arnaud BAUDET, responsable de service et de Adeline POURCHET, professeur des écoles.
06/04/13 – Mathis de Matthieu BAILLY, employé
de stock et de Coralie SACCO, vendeuse.
07/04/13 – Maël de Vincent PONS, opérateur de
production et de Anaïs BARDEY, infirmière.
La porte au pied-de-biche
Les locaux commerciaux,
cible des cambrioleurs
Depuis le début du mois avril, les cambriolages
d’entreprises se multiplient dans le Doubs. Le secteur de
Morteau est principalement touché. Les salaisons
Renaudot et Huot Sports ont été visés.
a compagnie de gendarmerie de
Pontarlier observe une augmentation au premier trimestre 2013
des cambriolages de locaux industriels et commerciaux. Avec Les Hôpitaux-Neufs et Valdahon, Morteau fait
partie des secteurs les plus touchés. Début
avril, aux Fins, deux entreprises ont été
cambriolées. Des individus se sont introduits dans le magasin Huot Sports après
avoir forcé deux portes et un rideau de
fer. En quelques minutes, ils ont enlevé
près de 400 pièces (jeans, blousons, tshirts…), des vêtements de marque principalement, avant de prendre la fuite.
Les deux alarmes qui ont fonctionné ne
les ont pas repoussées. Un coup dur pour
la direction du magasin qui, malgré le
préjudice en cours d’estimation, a tout
mis en œuvre pour continuer d’accueillir
la clientèle dans les meilleures conditions. “On ne sait pas franchement quoi
dire, ou quoi faire face à ces actes. La zone
s’agrandit, Lidl va ouvrir ses portes. Le
mieux serait peut-être d’envisager de
confier la sécurité de la zone d’activité à
une entreprise de sécurité qui surveillerait le site la nuit” propose la direction
d’Huot Sports qui renforcera encore son
dispositif de sécurité. Ce cambriolage est
le deuxième pour ce commerce. Le premier a eu lieu en septembre 2011. Les
malfrats avaient découpé un trou dans
le mur du magasin pour s’introduire à
l’intérieur. Ils avaient emporté des paires
de chaussures.
Un peu plus loin, route de Maîche, ce sont
les salaisons Renaudot qui ont été visi-
L
07/04/13 – Enzo de Sébastien QUERUEL, facteur
et de Mélanie BROUILLARD, secrétaire.
08/04/13 – Pierre de Jérémy LONCHAMPT, agriculteur et de Gaëlle PARRIAUX, opératrice en horlogerie.
09/04/13 – Hugo de Jérôme GRESSET, commerçant et de Amélie DEVAUX, esthéticienne.
09/04/13 – Juliette de David BASSET, concepteur
de cuisines et de Sabrina ANDRÉ, spécialiste packaging.
10/04/13 – Alizée de Nicolas BAVEREL, menuisier
et de Marie-Ange COUR, infirmière.
10/04/13 – Kyan de Jérôme REGAZZACCI STEPHANOPOLI, décolleteur et de Caroline TRAPET,
assistante maternelle.
10/04/13 – Léo de Maxime CUNIN, vendeur et de
Marion ROUSSEAU, éducatrice.
11/04/13 – Charlotte de Antoine MORILHAT, ingénieur et de Céline ROMAIN, assistante de laboratoire.
10/04/13 – Melih de Memis OZEN, maçon et de
Kader ARI, sans profession.
11/04/13 – Zoé de Arnaud BONVALOT, boulanger
patissier et de Magalie SEIGNE, comptable.
11/04/13 – Yaëlle de Fabien DEBENEST, aide-soignant et de Laetitia SIREDEY, assistante maternelle.
11/04/13 – Clara de Eric VUILLEMIN, régleur en
horlogerie, et de Sophie BOURRICAUD, sans profession.
12/04/13 – Timoté de David DEVILLERS, horloger
et de Fany BELIN, aide-soignante.
12/04/13 – Adam de Adnane BEN ALI, magasinier
et de Sabrina LEJRI, conseillère clientèle.
13/04/13 – Valentin de Kirk BLANDFORD, enseignant et de Virginie HAASZ, enseignante.
13/04/13 – Arthur de Alexis MANAIGO, enseignant
et de Emilie SIMON, maître nageur.
14/04/13 – Félicien de Matthieu TISSOT, maçon
et de Isaline COTTON, enseignante.
15/04/13 – Esia de Emmanuel LACROIX, ouvrier
et de Ghizlane ABOUDATE, infirmière.
15/04/13 – Louis de Aurélien TRULLARD, spécialiste qualité et de Madeleine ALBERTINI, spécialiste qualité.
tées dans la nuit du 3 au 4 avril. “Ils ont
forcé la porte au pied-de-biche. Ils ont pris
le fond de caisse et quelques jambons”
déplore Philippe Renaudot. Cela fait beaucoup pour quelques centaines d’euros.
“C’est la première fois qu’on se fait cambrioler depuis que nous sommes aux Fins.
C’était déjà arrivé quand nous étions au
Barboux. On nous avait volé le camion”
ajoute-t-il. Prévoyant, le salaisonnier
avait mis son nouveau bâtiment sous surveillance vidéo en plus des alarmes. “Sur
les images, on voit la voiture, et clairement trois individus entrer dans le magasin” dit-il. Philippe Renaudot qui a porté plainte a confié l’ensemble des vidéos
à la gendarmerie pour qu’elle puisse les
exploiter. “Au regard des éléments, j’ai
bon espoir que l’enquête aboutisse.”
D’après la gendarmerie, ces actes de délinquance peuvent être le fait d’individus
originaires du Haut-Doubs
comme de bandes organisées venues d’autres
“Bon
régions. Début avril, des
espoir que cambrioleurs ont sévi
l’enquête ailleurs dans le départeaboutisse.” ment. Le bureau de tabac
de Nancray a été défoncé
à la voiture-bélier. Le restaurant de la zone d’activité
de Mamirolle a également
été visité ainsi qu’un bureau
de tabac et des boutiques
du centre commercial à Arcet-Senans. L’épicerie de
Chantrans a été cambriolée à son tour. I
15/04/13 – Lucas de Yohan LESUEURS, sans profession et de Angélique PERDRIEAU, sans profession.
17/04/13 – Hugo de Cédric GUEROUT, conducteur de travaux et de Laure GUILLOU, responsable
sécurité environnement.
17/04/13 – Léonard de Philippe TAMIGNIAUX,
ingénieur et de Anne-Karelle HOCQ, ingénieur.
17/04/13 – Elea de Nicolas MOUCHART, électricien et de Hélène BOURDIN, infirmière libérale.
17/04/13 – Mia de Steven DUFOUR, cariste et de
Elodie TONDU, coiffeuse.
18/04/13 – Nina de Christophe JEANNEROT, chef
d'entreprise et de Alexandra HÊME, agent administratif.
18/04/13 – Salomé de Laurent FRIEH, cadre et de
Catherine JAILLANT, ingénieur.
18/04/13 – Lou de Romain BARBIER, maréchalferrant et de Elodie DEMEESTER, opératrice horlogère.
MARIAGES
06/04/13 – Raphael DORNIER, charcutier et Cynthia PUY DE BOIS, sans profession.
13/04/13 – Ramzi DOUKRI, entrepreneur et Amel
MAOUI, vendeuse retoucheuse.
20/04/13 – Georges DIMA, ouvrier polyvalent et
Monique KROLIKOWSKI, ouvrière polyvalente.
DÉCÈS
24/03/13 – Jacques FAIVRE, 88 ans, retraité facteur, domicilié à Pontarlier (Doubs), époux de Mauricette SEROZ.
22/03/13 – Claudine HADORN, 77 ans, retraitée,
domiciliée à Chaux Neuve (Doubs), célibataire.
25/03/13 – Madeleine BÉPOIX, 67 ans, retraitée,
domiciliée à Arc-Sous-Cicon (Doubs), veuve de
Maurice CHABOD.
26/03/13 – Arlette FRIGO, 64 ans, retraitée, domiciliée à Pontarlier (Doubs), épouse de Christian
ROBERT.
26/03/13 – Henri JOURNOT, 90 ans, retraité, domicilié à Noël Cerneux (Doubs), époux de Renée
DÉJARDIN
27/03/13 – Henri BRISCHOUX, 77 ans, commerçant retraité, domicilié à Bulle (Doubs), époux de
Suzanne CHAUVIN.
27/03/13 – Marie VERMOT-DESROCHES, 94 ans,
retraitée, domiciliée à Gilley (Doubs), veuve de
Alfred BÔLE-RICHARD.
28/03/13 – Bernard SCHMAUCH, 53 ans, sans
profession, domicilié à Pontarlier (Doubs).
30/03/13 – Pierre AESCHLIMANN, 80 ans, retraité, domicilié à Pontarlier (Doubs), veuf de MarieLouise BROZETTI.
04/04/13 – Alexandre CUPILLARD, 82 ans, retraité, domicilié à Montblebon (Doubs), veuf de Claudine VOYNNET.
03/04/13 – Pascale DUBOIS, 56 ans, aide-soignante, domiciliée à Pontarlier (Doubs).
04/04/13 – Bernard TAMBORINI, 82 ans, retraité,
domicilié à Jougne (Doubs) veuf de Carmen SALVI.
05/04/13 – Maurice MOURAUX, 86 ans, retraité,
domicilié à Saint-Point-Lac (Doubs) époux de
Gabrielle MONNOT.
07/04/13 – René TAILLARD, 83 ans, retraité, domicilié à Villers-le-Lac (Doubs) époux de Jacqueline
PARISOT.
07/04/13 – Henri HÉLIOT, 78 ans, retraité, domicilié à Les Fins (Doubs) veuf de Lucienne FEURTET.
09/04/13 – Pierre VUILLEMIN, 70 ans, retraité,
domicilié à Bonnétage (Doubs).
09/04/13 – Gabriel PROPONNET, 87 ans, retraité,
domicilié à Pontarlier (Doubs) époux de Michelle
RAMEL.
10/04/13 – Joselyne BRASSART, 59 ans, sans profession, domiciliée à Pontarlier (Doubs).
10/04/13 – Silvette VALADE, 78 ans, retraitée, domiciliée à Pontarlier (Doubs).
12/04/13 – Madeleine DECHAUX, 83 ans, retraitée, domiciliée à Villers-le-Lac (Doubs) veuve de
Gaston PUGIN.
14/04/13 – Pierre BAUDOIN, 94 ans, retraité, domicilié à Rantechaux (Doubs), époux de Yolande
JOUANNIN.
17/04/13 – Jean KIBLER, 80 ans, retraité, domicilié à Vuillafans (Doubs), époux de Marie MAGNENET.
PONTARLIER
POLITIQUE
La Presse Pontissalienne n° 163 - Mai 2013
AVENTURE
Municipales 2014
L’U.D.I. fera liste commune
avec Patrick Genre
Les choses se précisent pour l’U.D.I. à Pontarlier qui ne présentera pas de liste si le maire sortant décide de se représenter.
U.D.I. (union des démocrates et indépendants), le nouveau parti de JeanLouis Borloo, ne présentera pas des candidats dans toutes les villes lors des prochaines
élections municipales. À Pontarlier, les doutes
se dissipent concernant la stratégie de la formation politique qui s’organise sur le HautDoubs. L’U.D.I. ne fera pas de liste. Elle se rangera du côté de Patrick Genre, le maire sortant,
L’
Plusieurs tendances politiques sont
représentées dans la majorité sortante,
dont l’U.D.I.
si ce dernier est candidat à sa propre succession, ce qui est plus que probable. “Nous n’allons
pas partir en guerre contre une municipalité
qui est de notre côté. Nous sommes un peu cousins. Il faut être intelligent” annonce Nathalie Bertin, coordinatrice de l’U.D.I. dans le
Doubs et adjointe au maire, qui abandonnera la vie municipale pontissalienne à la fin de
ce mandat.
Une confrontation avec Patrick Genre se révélerait sans doute contre-productive pour l’U.D.I.
qui est encore représentée au conseil municipal par un autre élu, Daniel Defrasne, lui aussi adjoint au maire. Présenter une liste pour
ce parti qui a tout à prouver, reviendrait donc
à prendre le risque de perdre à la fois des
sièges et des responsabilités au lendemain du
scrutin.
Des discussions auront lieu avec Patrick Genre afin de déterminer la place que pourrait
occuper l’U.D.I. dans sa future liste. On devrait
y retrouver Daniel Defrasne mais également
Pierre Simon, un des artisans de l’U.D.I. sur
le Haut-Doubs. Ce dernier confirme qu’il n’y
aura pas de liste de l’Union des Démocrates
et Indépendants à Pontarlier, mais à la seule
condition que Patrick Genre se présente à nouveau. “Il faut le laisser se prononcer. S’il devait
ne pas se représenter, tout est ouvert. Mais il y
a plus de chance aujourd’hui pour qu’il n’y ait
pas de liste U.D.I. à Pontarlier” remarque Pierre Simon. I
Lycée Toussaint-Louverture
Les lycéens de
Une semaine à par- retour de Norvège
courir skis aux pieds
les plus hauts sommets de Norvège, ça
laisse des souvenirs.
Surtout quand on est
adolescent. C’est la
belle aventure vécue
par 14 élèves de la
section sportive ski
nordique du lycée
Toussaint-Louverture.
n tel voyage, ça se prépare dans les moindres
détails, mais il y a touHeureux d’être là-bas, heureux d’être ensemble,
jours les impondérables. Pas
d’éruption de volcan empêchant
ils sont rentrés avec des souvenirs plein la tête.
les avions de circuler cette fois
comme lors du dernier périple conditions difficiles et d’autres gus et un autre soir un autre
scandinave. “Juste un élève qui jours une météo plus clémente plus luxueux avec piscine.”
avait oublié sa carte d’identité et de la poudreuse très agréable” Quand on est des aventuriers,
et une erreur du loueur de voiil faut s’habituer à tout. “En
résume
tures qui au lieu de nous mettre
l’enseignant qui une semaine, les jeunes ont skié
à disposition le minibus prévu La visite du a vu les yeux de entre 25 et 35 heures” pournous avait réservé un véhicuses
élèves suit-il. Un vrai défi physique.
temple du s’illuminer
le 5 places !” explique François
Et une aventure humaine qui
Rosset, le professeur à l’origine ski, Holmen- devant les splen- s’est terminée par la visite du
du projet. De petits tracas qui kolen.
dides paysages. temple du ski, Holmenkolen,
ont vite été réglés et n’ont pas
“On a aussi puis d’Oslo en présence d’un
entamé le moral des troupes,
alterné entre des habitant de Métabief renconprêtes à affronter les pentes
gîtes ou des tré là-bas, Stéphane Sanchez,
enneigées. “On a parfois eu peu
refuges
très lui aussi adepte d’évasion norde neige et du vent, donc des
spartiates et exi- dique. I
U
Publi-information
La Fleur du Midi fleurit
toutes les occasions de la vie
K
L’enseigne créée par Georges Chauvin dans la galerie d’Hyper U
à Doubs a été rénovée, agrandie et reprise par ses deux filles,
Valérie et Karen. Le professionnalisme, une histoire de famille.
aren et Valérie poursuivent la saga familiale débutée par
Georges Chauvin en
1981 quand il a créé La
Fleur du Midi. La création
de cette enseigne rue Sainte-Anne avec deux magasins au centre de Pontarlier, est suivie par
l’ouverture d’un autre magasin aux Hôpitaux-Neufs puis
des serres à La Cluse-etMijoux pour les ventes saisonnières. Le magasin de
Sur 100 m2,
le choix de
fleurs est
encore plus
important.
Le magasin
est situé au
cœur de la
galerie
commerciale
d’Hyper U.
9
Toute
l’équipe
de La Fleur
du Midi
entoure
Georges
Chauvin,
le fondateur
de
l’enseigne.
la galerie d’Hyper U ouvre
à son tour en 1986. En 2006,
Georges Chauvin décidait
de regrouper toutes ses activités sous l’enseigne Villa
Verde qu’il a vendue au 1er
janvier 2013.
À la Fleur du Midi, ce sont
désormais ses deux filles,
Valérie et Karen, qui prennent la relève avec talent.
L’espace est lumineux, deux
fois plus grand que dans
l’ancien magasin. Les couleurs aux tons gris et vert
donnent une touche sup-
plémentaire d’élégance à ce
commerce situé au cœur de
la galerie commerciale
d’Hyper U à Doubs. La Fleur
du Midi a fait peau neuve.
Sur 100 m2, les clients peuvent découvrir une gamme
encore plus large de bouquets, de fleurs et de plantes
vertes. La même équipe est
toujours là pour servir la
clientèle au côté de Valérie : Marianne, Josiane, Céline, Aude et Elsa la petite
nouvelle. Karen, qui gère
toute la partie administra-
tive et financière de
l’entreprise, précise que “le
magasin est ouvert du lundi au samedi de 8 h 30 à 20
heures non-stop ce qui permet à mes collègues d’être
à l’écoute de notre clientèle
quant à leurs besoins en
confection florale (mariages,
anniversaires, deuils, etc.).”
La famille Chauvin et tous
ses collaborateurs en profitent pour remercier chaleureusement leurs clients
de leur fidélité. L’histoire
continue. G
Toutes Compositions Florales
Zone commerciale Hyper U
PONTARLIER DOUBS 25300
Tél. 03 81 46 47 40 - E-mail : [email protected]
Magasin ouvert du lundi au samedi de 8h30 à 20h NON-STOP
10
PONTARLIER
La Presse Pontissalienne n° 163 - Mai 2013
POLITIQUE
Élections municipales
Et la gauche
dans tout cela ?
Le Parti Socialiste n’a pas encore désigné sa tête de
liste. En revanche, il a engagé des discussions avec
Europe Écologie-Les Verts, dans le but de présenter
une liste commune à Pontarlier.
Pontarlier, le Parti Socialiste
est dans les préparatifs des prochaines élections municipales.
La tête de liste n’a pas encore
été désignée, mais les noms de Liliane Lucchesi et de Jean-Yves Bouveret, tous deux conseillers municipaux
d’opposition, reviennent régulièrement
dans les discussions. Lorsqu’on les
interroge, les intéressés ne confirment
pas les intentions qu’on leur prête, et
s’en remettent au calendrier établi par
la P.S. qui conduira à désigner un leader à l’automne. “C’est prématuré. Je
me prononcerai en temps voulu” estime Liliane Lucchesi qui ajoute “pour
l’instant, nous sommes en train de discuter du programme. Il faut une équipe pour le porter. La dynamique actuelle est collective.” Même retenue du côté
de Jean-Yves Bouveret, secrétaire de
la section locale du P.S. “La priorité est
donnée au programme dont le contenu
devra intéresser les Pontissaliens. Nous
devons leur proposer des choses concrètes
pour les inciter à venir voter. Il faudra
avoir des choses à dire et trouver la
bonne personne pour les dire. La future tête de liste devra donc se sentir
concernée par le programme” dit-il.
Le P.S. est prudent dans sa communication pour éviter sans doute des
effets d’annonce contre-productifs.
Dans une ville de Pontarlier ancrée à
droite, la gauche n’a pas besoin de polémiques qui l’affaibliraient encore. En
2008, Jean-Yves Bouveret avait endossé le rôle ingrat autant que courageux
de tête de liste. Avec son équipe, il
avait réuni 25,4 % des suffrages, contre
60,8 % pour Patrick Genre (N.D.L.R. :
le taux d’abstention a avoisiné les
40 %). Un score faible qui donne une
idée du retard que les socialistes ont
à combler s’ils veulent prendre la mairie de la capitale du Haut-Doubs. “Face
À
à Patrick Genre, ce sera difficile. Nous
sommes largement challengers” reconnaît Jean-Yves Bouveret.
Pour mettre toutes les chances de son
côté, le gauche a intérêt à se présenter unie devant les électeurs pontissaliens. C’est tout le sens des discussions que le P.S. a engagé avec les Verts.
“L’union est très souhaitable. Notre
idée est bien de faire une liste commune avec Les Verts qui rendront leur
décision au mois de juin suite à leur
assemblée générale” remarque le secrétaire de section du Parti Socialiste. Le
conseiller municipal François Mandil,
leader des Verts à Pontarlier, écrit sur
son blog que “pour les écologistes, la
transparence, c’est naturel : nous allons
rencontrer les éventuels partenaires
politiques puis nous déciderons, collectivement, du projet et de la stratégie que nous mettrons en place pour
2014.”
Une fois de plus, c’est le P.S. qui tend
la main aux Verts et
non l’inverse. Lors des
“Nous
élections municipales
de 2008, les écologistes
sommes
l’avaient déjà saisie
largement
avant de la lâcher au
challengers.” dernier moment. François Mandil avait finalement décidé de présenter sa propre liste
alors que le principe
d’une liste commune
avait été acté, obtenant au final 14 % des
suffrages. Le P.S. espère que cette fois-ci le
projet d’union se
concrétisera pour de
bon quitte à devoir
ravaler son orgueil visà-vis des Verts. T.C.
RÉACTION
François Mandil
“Une tête de liste
écologiste pour une liste
commune se justifierait”
Le leader d’Europe Écologie-Les Verts de Pontarlier
propose que dans le cadre d’un rapprochement
avec le P.S. pour les prochaines municipales, un
écologiste puisse conduire la liste commune.
a Presse Pontissalienne : Y a-t-il des
discussions engagées avec le Parti
Socialiste pour travailler à la composition d’une liste commune en vue
des prochaines municipales ?
François Mandil : Effectivement, E.E.L.V.
a décidé de rencontrer tous les partenaires potentiels de gauche pour
connaître leurs intentions. Pour notre
part, rien n’a été décidé. Ce sont les
adhérents qui choisiront lors d’une
assemblée générale. On ne peut pas
se décider uniquement sur un principe mais en fonction de l’évolution
des discussions, des ambitions, des
projets des uns et des autres. Pour
l’heure, rien n’est donc impossible.
Nous avons lancé une consultation
auprès des adhérents pour savoir
quels mandats ils veulent confier à
ceux qui vont représenter E.E.L.V.
dans ces discussions.
L
L.P.P. : Êtes-vous favorable à une liste d’union ?
F.M. : A titre très personnel, ce qui
n’engage donc absolument pas mes
camarades d’E.E.L.V., j’ai toujours
été favorable à l’autonomie de l’écologie
politique, sans en faire une obligation obsessionnelle. Même si nous
sommes bien évidemment plus
proches des autres partis de gauche,
l’écologie est une vision spécifique
qui ne peut être pleinement défendue que par une présence autonome.
Le succès de notre liste en 2008 et
les conséquences que notre score a
eus sur le paysage politique du HautDoubs le démontrent assez bien. Je
pense donc qu’une liste d’union peut
se faire à condition qu’elle réponde
à de nombreux critères. Par exemple,
il faut qu’elle soit une condition indispensable pour une victoire de la
gauche. Il faut aussi que les écologistes gardent une autonomie et une
liberté de parole au sein d'une majorité de gauche, etc. Si j’ai donc une
préférence théorique pour l’autonomie,
je ne suis fermé a rien.
Liliane Lucchesi souhaite faire partie de la prochaine
liste socialiste aux municipales.
EN BREF
Collecte
Les tournées de collecte
d’ordures ménagères sont
modifiées sur le territoire de
la C.C.L. en ce mois de mai.
La collecte sera modifiée
comme suit : la collecte du
mercredi 1er mai sera
remplacée par le mardi
30 avril pour les communes
de Doubs et Chaffois et le
jeudi 2 mai pour les
communes de Houtaud et La
Cluse-et-Mijoux. La collecte
du mercredi 8 mai sera
remplacée par le lundi 6 mai
pour la commune de Doubs,
le mardi 7 mai pour les
communes de Chaffois et La
Cluse-et-Mijoux et le vendredi
10 mai pour la commune de
Houtaud. La collecte du jeudi
9 mai est annulée sur la
commune de Pontarlier et
reportée à la tournée
suivante, soit le lundi 13 mai.
La collecte du lundi 20 mai
sera remplacée par le
mardi 21 pour la commune
des Verrières-de-Joux. La
collecte du lundi 20 mai est
annulée sur la commune de
Pontarlier et reportée à la
tournée suivante, soit le jeudi
23 mai. Pour rappel, les
habitants concernés sont
invités à sortir les conteneurs
la veille au soir du jour de
collecte.
Agriculture
François Mandil plus
motivé que jamais à l’approche
des prochaines
municipales à Pontarlier.
F.M. : Ma position sur le sujet n’engage
que moi, même si je ne suis évidemment pas le seul à la défendre. Tout
mon engagement politique s’est justifié par la promotion de l’écologie.
J’attendrai de connaître l’avancée
des discussions, du projet, pour éventuellement proposer ma candidature s’il s’avère que c’est la meilleure
solution pour la promotion de l’écologie
politique. Je considère par ailleurs
qu’étant donné la situation politique
de Pontarlier, une tête de liste écologiste pour une liste commune, largement ouverte, de la gauche, des
écologistes et du secteur associatif,
se justifierait pleinement. Je n’exclus
pas de proposer ma candidature dans
ces conditions. Mais la vie politique
est harassante et les considérations
L.P.P. : Le scénario selon lequel vous pour- personnelles font que je n’ai de touriez conduire une liste E.E.L.V. aux prochaines te façon pas encore fait de choix défimunicipales est donc toujours possible ? nitif, y compris en ce qui concerne
Pourriez-vous aussi, dans le cas d’une lis- ma présence sur une liste. Propos recueillis par T.C.
te d’union demander la tête de liste ?
Le syndicat Jeunes
Agriculteurs du Doubs
organise la remise des prix de
la semaine des produits
locaux samedi 4 mai à
10 heures au G.A.E.C. Voidey,
45, rue de Jésus à Vercel.
Cette remise des prix fait
suite à une rencontre
annuelle des élèves de 6ème
afin de promouvoir
l’agriculture et les produits
locaux (comté, morbier, mont
d’or, sirops Rième, lait,
saucisse de Morteau…). À
l’issue de ces interventions,
un jeu-concours est proposé
aux élèves de 6ème : un
questionnaire sur
l’agriculture et les produits
locaux ainsi qu’un dessin sur
le thème “Mon regard sur
l’agriculture”. Les 60
premiers seront récompensés
le 4 mai. Une semaine de
vacances offerte par
l’A.V.M.A. est à gagner pour
le premier.
Débat
Samedi 1er juin, le Parti
Socialiste organise à
Pontarlier un débat autour
du thème de la transition
énergétique. Il se déroulera à
la salle Toussaint-Louverture
de 9 heures à 12 heures.
FIERS de notre RÉGION ! En partenariat avec les producteurs locaux.
LISTE DES AGRICULTEURS
DEPUIS JANVIER 2013
GAEC de la Baroche
GAEC Baud de Leujus
GAEC Béliard
GAEC Bez
GAEC Cattin Pritzy
GAEC des Chazals
GAEC des 4 Chemins
GAEC de la Craie
SARL Dornier Dominique & Fils
EARL Des Epinettes
Gagnepain Gérard
Girard Jean Bernard
GAEC du Gros Tilleul
Guichard
GAEC Guinchard
Haut Doubs Bétail
Henriet Yves
GAEC des Hirondelles
GAEC de Maillot-Bouriot
Marion Jacky
GAEc Maugain
GAEC Pernet
GAEC Montigny-Bobillier
GAEC Morel
GAEC Les Narcisses
GAEC de l'Oryon
SAS Pierrefontaine Bétail
Poix-Daude Hervé
GAEC de la Roche
Saillard Félix
SICA La Chevillotte
EARL Des Trois Petits Cochons
GAEC Nicod
Nicod Sébastien
GAEC de l’Absinthe
…
Bief des Maisons
Evillers
Montflovin
Bugny
Chapelle d'Huin
Gillois
Goux Les Usiers
Sombacour
Hauterive La Fresse
Septfontaine
Evillers
Bians Les Usiers
Sainte Colombe
Levier
Arçon
Bonnetage
Pontarlier
Chaffois
Granges Maillot
Septfontaine
Chapelle d'Huin
La Chaux
La Chaux
Aubonne
Granges Narboz
Le Larderet
Pierrefontaine Les Varans
Jougne
Arsure-Arsurette
Houtaud
La Chevillotte
Bief du Fourg
Sombacour
Sombacour
Les Granges Narboz
1 Route de Besançon - 25300 PONTARLIER
Tél. 03 81 46 72 47
www.hyperu-pontarlier.com
PONTARLIER
La Presse Pontissalienne n° 163 - Mai 2013
12
MODE
Il remporte un concours
Anthony Courdier
rêve de haute couture
Anthony
Courdier,
20 ans, a
découvert
la mode en
regardant
une série
télé.
8 véhicules à Conditions Exceptionnelles du 04
Modèles
A5 sportback Amb. Luxe TDI 240 ch Quattro
cde 9482 - 10 550 kms
A6 Amb. Luxe TDI 204 ch Quattro S Tronic
cde 1016 - 10 kms
A5 Amb Luxe TDI 245 ch Quattro S tronic
cde 1145 - 6980 kms
Étudiant au lycée Jules-Haag en B.T.S. Métiers de la mode, le Pontissalien Anthony Courdier vient de remporter un concours avec une
robe remarquable de sa création. Une réussite qui l’autorise à rêver
à la grande maison Chanel pour laquelle il aimerait travailler un jour.
n avril, Anthony Cour- Besançon, le Pontissalien a
dier a gagné le concours séduit le jury avec une robe
de couture organisé par remarquable qu’il a créée en
la société Linvosges à duo avec sa camarade de proGérardmer. Élève en première motion Caroline Albet. “Je l’ai
année de B.T.S. métiers de la dessinée. À partir du dessin,
mode au lycée Jules-Haag de nous avons créé le patron. Ensuite on a travaillé avec une toile
d’essayage avant de mettre en
œuvre les vrais tissus. Avec Caroline nous étions complémentaires sur ce projet” détaille
Anthony Courdier.
Cette récompense donne de
l’assurance au jeune styliste et
l’autorise à rêver à une carrière dans le milieu très fermé de
la mode de première classe. “Cette robe me permet de démarquer,
de faire la différence” dit-il. Mais
du haut de ses 20 ans, il garde
les pieds sur terre, conscient
des difficultés qui l’attendent
et du chemin qui lui reste à parcourir. Il faut du temps, du
talent, et une bonne étoile pour
se faire un nom dans ce métier
exigeant. Plus Anthony Courdier sera expérimenté et plus
il augmentera ses chances de
au 25 Mai 2013
pousser les portes de la haute
couture. “Je n’ai pas l’intention
d’entrer sur le marché du travail après mon B.T.S. car les
places sont chères. Mon objectif
Prix
Prix Ventes
est d’intégrer une grande école
Tarif
Privilèges
comme la chambre syndicale de
la couture parisienne.”
C’est
dans
ce
genre
d’établissement que les maisons de haute couture recrutent le plus souvent leurs futurs
58 690 €
48 900 €
collaborateurs. Aussi, il est plus
facile de décrocher un stage chez
un des grands noms de la mode
lorsqu’on est apprenti dans une
59 490 €
49 900 €
de ces écoles, que lorsque l’on
vient de Besançon. Il ne s’agit
E
63 630 €
53 900 €
39 270 €
29 900 €
50 490 €
42 900 €
78 120 €
67 900 €
32 905 €
29 900 €
22 350 €
19 900 €
évidemment pas de dénigrer la
qualité de la formation dispensée à Jules-Haag, mais de reconnaître que la haute couture très
parisienne regarde peu vers la
province pour y repérer des stylistes, des modélistes et des couturiers de talent. “La mode, c’est
Paris.Tout se passe là-bas” confirme Anthony Courdier qui aimerait un jour pouvoir entrer chez
Chanel, une marque qui profite du génie de Karl Lagerfeld.
“Pour moi, c’est la maison de
couture par excellence. J’aime
son style et son histoire. Il y a
toujours un esprit chic, presque
classique mais qui est combiné
aux tendances actuelles. Je réaliserais mon rêve en travaillant
pour Chanel” confie le jeune
modéliste dont la passion pour
la couture est née après qu’il
ait vu une série télévisée sur le
sujet.
Pour progresser et gagner petit
à petit ses galons, il n’exclut
pas non plus d’effectuer un
détour
par
l’Angleterre.
“Intégrer
Londres est une
une grande autre capitale de
la mode. Mais à la
école.”
différence
de
Paris, elle est une
pépinière pour les
jeunes créateurs.
Dans cette perspective, Anthony
Courdier travaille
son anglais pour
devenir bilingue.
On ne sait jamais,
la couture le
conduira peut-être
un jour à passer
la Manche. T.C.
A4 Ambiente TDI 136 ch
cde 1402 - 7540 kms
A6 Business Line TDI 170 cv Multitronic
cde 1241 - 10 kms
A7 Avus TDI 245 ch Quattro S Tronic
cde 1281 - 10 kms
A3 Ambiente TDI 150 ch
cde 1696 - 10 kms
A1 Ambition TDI 90 ch
cde 1589 - 3530 kms
Espace 3000 Pontarlier
27, rue de la Libération - Pontarlier - Tél. 03 81 39 17 13
La robe à volant réalisée par Anthony Courdier et Caroline
Albet sera exposée pendant un an chez Linvosges.
PONTARLIER
LOISIRS
13
La Presse Pontissalienne n° 163 - Mai 2013
Portes ouvertes
Le golf de Pontarlier
démarre sa saison
Après un interminable hiver, la petite balle blanche
peut à nouveau valser au golf de Pontarlier qui fait
opération découverte du 3 au 5 mai. Joueurs confirmés, débutants ou simples curieux, à vos clubs.
ci, le snobisme n’a pas sa place. On
vient au golf de Pontarlier en toute décontraction, on sera toujours
bien reçu. Ici, au milieu de nulle
part, en pleine nature, le golf est vécu
comme il doit l’être, c’est-à-dire un
sport qui se met à la portée de tous, y
compris des enfants. Ce jeudi 25 avril,
une dizaine de bambins venus du secteur Mont d’Or-Deux lacs dans le cadre
du contrat éducatif local écoutent les
I
Nicolas
Wenger (à
gauche) et
Jérémie
Philippoteaux, cogérants du
golf de
Pontarlier.
conseils du professeur. Plus loin, un
joueur débonnaire tape quelques balles
sur le practice. On est bien loin de
l’image que l’on se fait encore du golf,
sport élitiste et hors de prix. Cette image, certains golfs l’entretiennent sciemment, certes. Mais un golf comme celui 423 000 licenciés en 2012, le golf a
de Pontarlier, au hameau des Étraches, conquis un large public, de plus en plus
contribue à dépoussiérer et populari- jeune et composé d’un tiers de femmes.
ser ce sport qui fait de plus en plus Les golfeurs amateurs sont 45 % de
d’adeptes au plan national : avec plus qu’il y a dix ans. Ce sport se situe
désormais au 4ème rang des sports individuels et au 6 ème rang tous sports
confondus, devant le rugby ou le handball.
C’est justement pour montrer un visage du golf plus avenant que le golf de
Pontarlier organise cette opération
portes ouvertes du 3 au 5 mai. Trois
journées pour permettre à ceux qui
n’osent pas encore franchir le pas de
découvrir gratuitement ce sport désormais olympique. “Ces portes ouvertes
serviront aux visiteurs de découvrir le
golf mais aussi nos installations avec
tous les services que nous proposons
comme le restaurant ouvert toute l’année,
avec sa terrasse qui est certainement
une des terrasses les mieux exposées et
Initiation
au golf pour
des jeunes
du secteur
Mont d’OrDeux lacs.
ensoleillées de Pontarlier, la salle de
séminaire, etc. Tout le monde est le bienvenu ici” note Nicolas Wenger qui gère
ce golf avec son associé Jérémie Philippoteaux.
Les deux associés ont repris il y a cinq
ans ce golf créé en 1997. À coup de gros
investissements, ils ont singulièrement
amélioré les lieux avec la construction
d’un parking, d’un club
house digne de ce nom
“Créer du avec le restaurant, d’un
golfeur et practice, sans pour autant
être fortement soutenus
attirer les par les autorités pontisSuisses.” saliennes qui semblent
encore ignorer le potentiel des lieux. La preuve :
la signalétique depuis
Pontarlier laisse encore
un peu à désirer… Neuf
salariés travaillent désormais au golf de Pontar-
Vous les
connaissez
sans doute,
La proximité avec ses clients. Un principe que revendique Cyrille Mattera,
directeur et fondateur de l’Immobilier Pontissalien. Il nous explique pourquoi.
Comment votre agence a-t-elle évolué depuis sa création ?
Elle existe depuis mai 2007 ou j’ai commencé seul avec Aurélien BAVEREL,
agent commercial. J’ai ensuite étoffé l’équipe de transaction avant l’arrivée
de Ludivine MAUGERY en novembre 2008 qui créera et développera le service
location gestion. Deux années après, Isabelle VERNIER-PERIDY nous rejoint
et prend les rênes de notre nouvelle agence de METABIEF. Nous sommes aujourd’hui tous les quatre associés. Au fil des années, 3 autres collaborateurs
ont rejoint l’équipe et nous travaillons également avec 10 agents commerciaux
en immobilier.
Au-delà des services en immobilier,
quelle est votre valeur ajoutée ?
Cyrille Mattera
On peut la résumer par notre slogan, « L’immobilier plus proche de vous ».
Nous recrutons uniquement des collaborateurs issus du tissu local. Surtout, nous nous battons contre le turnover, afin de constituer une équipe
stable, pour des relations de confiance entre nous et avec les clients. C’est
aussi pour cette raison que nous intervenons sur une zone géographique
restreinte à 20 km autour de Pontarlier.
lier.
À travers ces opérations grand public,
les gérants souhaitent tout simplement “créer du golfeur et également
attirer les Suisses.” Chez nos voisins,
les tarifs du golf sont stratosphériques.
Ici, on peut s’initier au golf pour
150 euros (avec 1 h 30 à 2 heures de
cours par semaine pendant deux mois
et six green-fees de 6 trous inclus).
Pour une cotisation à l’année, il faut
compter 829 euros, avec nombre de
parcours illimité et un parcours de 18
trous pour ceux qui ne sont pas adhérents est facturé 34 euros en semaine. Là encore, rien à dire par rapport
à la plupart des autres golfs.
Le golf de Pontarlier veut délibérément jouer la carte de la convivialité.
Ses responsables espèrent attirer au
moins 200 licenciés en cette saison
2013 qui vient de démarrer. J.-F.H.
car les collaborateurs
de l’Immobilier
Pontissalien ne sont
jamais loin !
Rencontre avec Florian Tinguely,
agent commercial en immobilier
Comment avez-vous été amené à travailler
avec l’Immobilier Pontissalien ?
Peu après mon BTS comptabilité-gestion, je suis entré en
relation avec Cyrille Mattera grâce au club-affaires du CAP
Rugby Pontarlier. Il m’a proposé de collaborer avec lui et j’ai
accepté. C’était en 2007, quatre mois après la fondation
de l’agence.
Les réseaux ont donc toute leur importance pour vous...
Bien sûr ! Entre mes amis d’enfance de Pontarlier,
ceux du club de rugby ou les autres parents que je
rencontre, tout se fait naturellement. Ces personnes
me sollicitent avant tout car elles me connaissent et
elles me recommandent ensuite à leurs amis.
C’est comme si vos vies privée et professionnelle
étaient entremêlées...
Oui, car mon métier s’apprend sur le terrain, pas
à l’école. C’est là tout son intérêt : j’accompagne
mes clients dans leurs projets de vie. Acheter un
appartement ou en changer quand la famille
s’agrandit est un engagement sur du long
terme. D’où l’importance d’une relation de
confiance. C’est ce que j’essaie de construire
au quotidien.
Dans ce cas, pourquoi une agence à Métabief ?
Pour rester à proximité, justement ! Nous avions de plus en plus de demandes sur Métabief et ses environs. Mais l’éloignement géographique
ne nous permettait pas, à notre avis, de proposer le meilleur des services.
Pour bien connaître le terrain, il fallait installer une équipe sur place en
permanence. C’est donc une bonne illustration de notre esprit : professionnel et convivial à la fois. L’Immobilier Pontisssalien est spécialisé dans la transaction, la location
et la gestion immobilières (mises en relations des vendeurs et acheteurs
ou propriétaires et locataires, estimations des biens, publicités, visites,
etc.), en mettant l’accent sur l’accompagnement personnalisé des clients.
N’hésitez pas à contacter l’agence pour vos projets immobiliers, leur estimation sous 48h est offerte !
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PONTARLIER
La Presse Pontissalienne n° 163 - Mai 2013
ENVIRONNEMENT
Partenariat Ville-collège Aubrac
Nids douillets
au service de la biodiversité
La Ville a confié à la section S.E.G.P.A. du collège Aubrac le soin
de fabriquer une dizaine de nids pour permettre aux oiseaux de
trouver un gîte dans les parcs et jardins pontissaliens.
Les nids ont été posés par les agents municipaux.
abattage des vieux
arbres, la chasse aux
déperditions de chaleur
dans l’habitat, conduit
à obstruer beaucoup de trous
susceptibles d’accueillir des
oiseaux cavernicoles comme les
mésanges. Ces espèces participent pourtant à la régulation
des populations d’insectes et au
bon état sanitaire des arbres en
les débarrassant de toutes sortes
de parasites. On entre là dans
les enjeux environnementaux
pris en compte dans l’agenda
21 pontissalien.
L’une des orientations de ce dispositif vise à favoriser la biodi-
L’
Les nichoirs
ont servi de
support à la
découverte
des métiers
du bois pour
les élèves en
fin de cycle de
la section
S.E.G.P.A. du
collège
Aubrac.
ASSOCIATION
Une centaine d’adhérents
Ces Suisses bien de chez nous
Fondée en 1928,
la société suisse de
Pontarlier sert toujours de
trait d’union avec la mère
patrie. Éclairages sur une
association qui a aussi
sa propre dynamique.
Tout de bon.
a proximité de la frontière a
favorisé de tout temps les mouvements de population. C’est
particulièrement vrai au XXème
siècle à Pontarlier où des familles ont
accompagné cette colonisation helvétique qui correspond à l’ouverture
d’entreprises suisses sur le territoire
français. On pense aux distilleries
d’absinthe, à Dubied, Gurtner, Gerber,
Nestlé… “Il existait même deux sociétés suisses dans la capitale du HautDoubs. La première a vu le jour en
1928. La seconde, fondée en 1931, comportait une section de gymnastique.
Les deux ont fusionné le
27 juillet 1959”, explique
Une
Jean-Marc Carrez qui
préside la société suismoyenne
se de Pontarlier depuis
d’âge de
2007.
Cette association réunit
75 ans.
une centaine d’adhérents
dont une dizaine de
nonagénaires exemptés
de cotisations. Avec une
moyenne d’âge de 75 ans,
cette association peine
à se renouveler. Elle n’a
rien pour autant d’un
versité en milieu
urbain en mettant
en place des
nichoirs. L’idée de
les faire fabriquer
par les élèves de Favoriser la
la
section
S.E.G.P.A. du col- biodiversité
lège
Aubrac
en milieu
revient au direcurbain.
teur du centre
technique municipal Frédéric
Longchampt. Ce passionné
d’oiseaux connaissait à la
S.E.G.P.A. un enseignant particulièrement féru d’ornithologie,
à savoir Yves Michelat. Ceci
explique cela. “L’expérience a
débuté l’an dernier avec la fabrication d’une dizaine de nids à
mésange installés ensuite au
Grand Cours.”
Ce type de projet correspond
aux objectifs pédagogiques des
classes de la S.E.G.P.A. “Ce travail est mené dans le cadre de
la découverte des métiers du bois
et de la mensuiserie”, confirme
Pierre Thiébaud, professeur
d’atelier à la S.E.G.P.A. Pour les
collégiens, c’est l’occasion de
mettre en pratique des savoirfaire pré-professionnalisants.
Comme chacun s’y retrouve,
l’opération est reconduite sur
l’année scolaire 2012-2013. Sous
la forme d’une convention établie entre la Ville et le collège
Lucie Aubrac. “On s’engage à
fournir tout le matériel nécessaire”, précise Christian Pourny, l’adjoint en charge de
l’Agenda 21.
La liste des espèces cavernicoles
menacés par l’urbanisation ne
se réduit pas aux seules
mésanges. Elle intègre aussi des
espèces plus rares. De quoi diversifier la forme des nichoirs et
compliquer un peu la tâche des
collégiens désormais prêts à
monter en gamme. “La convention porte sur la réalisation de
quatre nichoirs à mésange, deux
nichoirs à rouge-queue, un
nichoir pour bergeronnette des
ruisseaux et un nichoir pour
cincle plongeur”, détaille Yves
Michelat. Mercredi 10 mars, les
élèves étaient invités à assister
à la pose des nouveaux nids au
parc des Ouillons. “Ils se rendent comptent que leur travail
n’est pas forcément inutile”, observe Pierre Thiébaud. Cette collaboration ville-collège Aubrac
devrait être reconduites. I
EN BREF
Téléthon
L’A.F.M.-Téléthon prépare dès maintenant la nouvelle
édition du Téléthon qui aura lieu les 6 et 7 décembre
prochains. L’association recherche toujours des bénévoles et
notamment un coordinateur pour renforcer son équipe du
Haut-Doubs. Renseignements : Philippe Moracchini au
01 69 47 28 09 ou par mail : [email protected]
L
Flagey
Concert de l’Ensemble Vocal Jazz (qui fait partie de la
chorale universitaire) le 5 mai à 15 heures à la ferme
Courbet de Flagey. Gratuit et sans réservation.
Jean-Marc Carrez le président de la société suisse de Pontarlier
peut compter sur le soutien de son épouse Yvette Carrez.
club de grabataires comme souligne
aussitôt un président, en rappelant
qu’il existe 33 autres sociétés similaires rattachées au consulat suisse
de Lyon. “Avec 40 000 citoyens suisses
ou doubles nationaux, c’est le plus
important consulat de France.”
La vie de la société suisse pontissalienne est réglée avec une précision
horlogère. Le comité se réunit une fois
par mois au Café Français. Cela ne
s’invente pas… Premier temps fort de
l’année à la fête des rois. “On offre à
chaque sociétaire une part de galette,
une part de gâteau de ménage et des
boissons chaudes ou froides. C’est aussi le jour des cotisations.” Autre rendez-vous traditionnel, l’assemblée générale organisée souvent après Pâques.
L’arrivée de l’été est marquée par un
petit voyage au pays d’appartenance.
La plupart des adhérents y retournent
régulièrement, ne serait-ce que pour
savourer “des cafés qui n’ont rien à
voir avec ce que l’on trouve en France”, constate Jean-Marc Carrez. Les
ressortissants célèbrent bien entendu
la fête nationale Suisse.
Ils se retrouvent enfin chaque automne à Pontarlier autour d’une fondue
géante. “On sert également de trait
d’union avec le consulat. On nous sollicite souvent pour des formalités administratives, des conseils, les votations.
On reçoit chaque année au moins une
dizaine de demandes émanant de candidats à la double nationalité. On a
aussi un consul honoraire à Besançon
qui prend en charge les situations plus
complexes”, conclut un président de
souche française et suisse par alliance. I
Conférence
Mardi 30 avril à 20 heures, à la salle Sancey-Richard de
Métabief, l’association Lumière Maasaï organise une
conférence animée par Xavier Péron. Anthropologue
politique, écrivain, et spécialiste des Maasaï, Xavier Péron
présentera son livre “Les neuf leçons du guerrier Maasaï”
dans lequel il raconte comment il a été initié par Kenny, le
guerrier pacifique. Lors de cette soirée d’échange, le public
assistera également à la projection du film documentaire
“Masaïïtis” réalisé par Xavier Péron et Cédric Klapisch sur
un village Maasaï et une fête d’initiation. Cette conférence
est le point de départ à une action de solidarité qui
démarre à Métabief en faveur des Maasaï.
Panne
Suite à une avarie survenue le 25 avril sur le système de
contrôle des feux de signalisation du carrefour entre la
rocade Georges Pompidou et la rue Montrieux que ces
derniers sont temporairement hors fonction. Les services
municipaux ont travaillé depuis ce jour activement au
rétablissement de cette signalisation, qui devait intervenir
sous 8 jours maximum, dès réception du matériel nécessaire.
Une signalisation temporaire a également été mise en place
pour réguler l’alternat de la circulation sous le pont S.N.C.F.
Des difficultés de circulation sur cette zone sont possibles, il
est ainsi fait appel à la vigilance de chacun.
PONTARLIER
SECOURS
La Presse Pontissalienne n° 163 - Mai 2013
15
Campagne de recrutement
À l’école des jeunes
sapeurs-pompiers
Le centre de secours principal de Pontarlier encadre
une section de jeunes
sapeurs-pompiers qui suivent une formation sur
quatre ans. Vocation.
e prestige de l’uniforme est toujours d’actualité. Manon n’a pas
résisté à la tentation de suivre
l’exemple des soldats du feu.
Pas de pompier dans sa famille. C’est
en voyant des reportages télévisés
qu’elle a eu le déclic. Cette jeune lycéenne termine sa formation. “C’est assez
difficile notamment les épreuves phy-
L
L’instruction
théorique et
pratique a
lieu le mercredi aprèsmidi de
13 h 45 à
16 h 45 au
centre de
secours
principal de
Pontarlier.
siques”, concède celle qui envisage ensuite de postuler à la caserne de Pontarlier d’abord comme Sapeur-Pompier
Volontaire (J.S.P.) avant, pourquoi pas,
d’en faire son métier.
Pour Simon, autre jeune apprenti pompier, la décision est prise depuis longtemps. “J’ai
toujours été attiré par ce Inscriptions
métier. J’apprécie l’esprit
avant le
de corps, la lutte contre
15 mai.
l’incendie”, indique celui
qui n’a toujours pas changé d’avis sur ses projets
professionnels.
S’il
décroche son brevet national de J.S.P., il pourra
prétendre intégrer une caserne. “Le
recrutement se fait par les chefs de centre
qui prennent en compte différents paramètres : besoins en hommes, distance
entre le lieu d’habitation et la caserne
et les aptitudes physiques et médicales.
S’il remplit ses conditions, il devra ensuite suivre une formation complémentaire
pour devenir Sapeur-Pompier Volontaire”, explique Nicolas Favey, l’un des
pompiers qui s’est porté volontaire pour
encadrer la section J.S.P.
Ils sont une vingtaine d’instructeurs à
intervenir dans cette association présidée par un autre pompier, Christophe
Jeannerod. Les examens de la promotion J.S.P. 2013 sont programmés les
18 et 25 juin avec les épreuves physiques puis théoriques. Le recrutement
est déjà en cours pour la rentrée.
Dans la logique des choses, la section
s’adresse d’abord à des enfants de 11
à 12 ans sachant que l’on peut suivre
directement la formation de S.P.V. à
partir de 16 ans. “Chaque candidat
doit transmettre une lettre de motivation au chef de centre de Pontarlier
avant le 15 mai. On sélectionne six ou
sept dossiers.” La formation s’étale
ensuite sur quatre ans avec des cours
théoriques et pratiques le mercredi
après-midi et de séances de sport le
lundi soir. S’ajoutent à cela, les participations aux rassemblements sportifs
et aux manifestations patriotiques. I
La formation s’étale sur quatre ans
avant le passage du brevet national de J.S.P.
Les lettres de candidatures sont à adresser au :
Capitaine Delon, chef du C.S.P. de Pontarlier
1, rue des Tourbières - 25300 Pontarlier
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4503&
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G
S
16
PONTARLIER
EN BREF
Sécurité
Réunion publique
sur la stratégie
globale de sûreté de
la Ville de Pontarlier
jeudi 2 mai à 18 h 30
salle Renoir au
théâtre Blier de
Pontarlier. La Ville a
entamé une réflexion
sur la sûreté générale
des personnes et des
biens sur son
territoire. Un audit a
été récemment
proposé au conseil
municipal qui doit
prochainement
arrêter un
programme d’actions
visant à améliorer
les conditions de
sécurité à Pontarlier.
Compte tenu de
l’enjeu présenté par
la tranquillité
publique, la
municipalité a décidé
d’informer la
population du
contenu de l’audit de
sûreté ainsi réalisé
avant son examen en
conseil municipal.
Plus d’informations
sur www.villepontarlier.fr. L’accès
est ouvert à tous.
Piscine
La piscine GeorgesCuinet de Pontarlier
sera fermée mercredi
8 mai (Victoire 1945)
et jeudi 9 mai
(Ascension), toute la
journée. Rens.
03 81 38 81 21.
La Presse Pontissalienne n° 163 - Mai 2013
CRÉATION
Un projet de séminaire
S’accomplir
dans l’écriture
Passionnée par les mots, Krystiane Delphin
a monté la société “Arti’plume” où elle gère
différentes activités et projets comme celui
d’organiser un séminaire d’écriture
du 8 au 12 mai à Pontarlier.
e
plaisir
d’écrire
l’accompagne depuis sa
plus tendre enfance. “Ma
sœur aînée Nicole s’était
lancée dans l’écriture d’un roman
que j’ai repris et terminé. Elle
m’a donné l’amour des mots”,
explique Krystiane Delphin qui
a mis sa passion en sourdine le
temps de mener à bon port une
grande famille de
six enfants.
Sitôt libérée du
Le
poids des resfrisson
ponsabilités
de la
parentales, à
l’heure où les
plume.
enfants prennent
leur indépendance, le frisson
de la plume qui
croche sur le
papier
s’est
réveillé. Elle suit
alors des cours
d’écriture par
L
correspondance avec un organisme canadien. “À l’époque,
j’avais un emploi qui me laissait du temps pour mettre en
pratique ces enseignements.”
Poussée par l’envie d’aller plus
loin, elle répond à une petite
annonce d’une personne à la
recherche d’un coup de main
rédactionnel pour terminer sa
biographie. “Je l’ai aidée à sortir de l’impasse”, explique Krystiane, ravie de l’expérience.
Les aléas de l’existence vont
ensuite lui donner l’occasion de
s’accomplir par les mots.
Confrontée au chômage et en
accord avec son mari, elle se lance dans l’aventure et crée la
société “Arti’Plume”. Un vrai
défi pour celle qui organise son
projet professionnel autour de
l’écriture, loin des formalités
administratives où elle ne se
sent d’aucune compétence. Son
champ d’action comprend des
Krystiane Delphin a concrétisé son goût des mots en créant la société Arti’Plume.
cours d’écriture ou de français
dispensés soit dans le cadre
d’animations périscolaires ou
auprès d’étrangers. Elle poursuit également son activité
d’accompagnement autour des
histoires de vie. “Un travail long
mais passionnant.” Arti’Plume
anime aussi des ateliers
d’écritures en partenariat avec
des bibliothèques du secteur.
Krystiane Delphin exerce enco-
re des activités complémentaires
pour boucler le budget du ménage. Ce qui ne l’empêche pas de
porter des projets audacieux.
Elle s’investit depuis plusieurs
mois dans la préparation d’un
séminaire d’écriture programmé du 8 au 12 mai à la M.F.R.
de Pontarlier. “Ce rendez-vous
s’adresse à des personnes ayant
le goût d’écrire et prêtes à se perfectionner dans différents styles :
la poésie, le roman et les histoires de vie, le journalisme et
le théâtre. Les cours sont dispensés par trois intervenants
Rolf Schneider, Isabelle Leseigneur et Charles-André Geiser”,
annonce l’organisatrice en espérant attirer assez de participants pour ne pas avoir à annuler ce séminaire. Informations
et
inscriptions
au
06 63 90 07 55. I
PONTARLIER
SOCIAL
La Presse Pontissalienne n° 163 - Mai 2013
17
Nouveauté
Un mini-bus contre la précarité
La Croix-Rouge de
Pontarlier va se doter d’un
véhicule qui ira à la
rencontre des personnes
en difficulté sur les
secteurs de Mouthe,
Levier, les deux lacs et
Montbenoît. Il fera la
navette jusqu’à
l’association du P’tit
panier où les bénéficiaires
pourront faire le plein de
nourriture. Un remède
contre la crise.
est la face cachée du Haut-Doubs.
Celle des fins de mois difficiles,
avec plus un sou en poche pour
s’acheter de quoi manger. La précarité n’épargne pas la campagne. Elle est
même encore plus prégnante mais certainement moins visible. Forte de ce constat, la
Croix-Rouge de Pontarlier a décidé de recopier ce que vient de lancer l’antenne de Valdahon. L’idée, simple, fait des émules : elle
consiste à organiser un système de ramassage de personnes dans les communes pour
les conduire jusqu’à un lieu où elles trouveront une aide alimentaire.Ainsi, les personnes
en difficulté qui habitent Mouthe, Levier, la
région des deux lacs, le Grand Pontarlier mais
aussi Montbenoît pourront bientôt bénéficier
de ce service, à condition de se faire connaître
auprès de la Croix-Rouge ou du P’tit panier,
association qui délivre des denrées alimentaires. La mise en route pourrait avoir lieu
avant l’été mais plus vraisemblablement à
la rentrée. “On se rend compte que beaucoup
de personnes ne viennent pas jusqu’à nous
car elles n’ont pas de moyens de locomotion.
Nous avons donc, après réflexion, décidé de
lancer cette activité” rapporte Robert Edme,
de la Croix-Rouge de Pontarlier.
Reste à trouver les financements pour se doter
d’une camionnette. Le responsable de l’antenne
pontissalienne se montre optimiste : “Nous
passons début mai devant la commission
nationale de la Croix-Rouge pour obtenir ce
financement. Nous ferons des tests avec la
camionnette de Valdahon dans un premier
temps” rapporte-t-il.
Instigateur et pilote du mini-bus à Valdahon,
Gérard Serdet conduit environ une dizaine
de personnes deux fois par semaine. Il parcourt 300 kilomètres par semaine. “On ne voulait pas faire de
“La
l’aide alimentaire car d’autres
camionnette le font à Valdahon. La camionest devenue nette, c’est devenu un lieu
d’échange et de convivialité et
un lieu
une chance pour certaines perd’échange.” sonnes qui ne peuvent pas se
payer un trajet en bus” dit-il.
Dans le secteur de Valdahon,
l’association prend garde à ne
pas concurrencer les taxis ou
Libertad, le service de transport mis en place par la communauté de communes de Pierrefontaine-Vercel.
Pontarlier devra en faire de
même. En attendant, c’est une
vraie chance pour les personnes
isolées, dans le besoin, et sans
moyen de locomotion. Reste à
trouver le nombre de pilotes
nécessaires pour assurer les
tournées. La Croix-Rouge lance un appel.À bon entendeur. I
C’
Croix Rouge de Pontarlier :
03 81 39 16 02
Gérard
Serdet a
initié la
camionnette
à Valdahon.
Les secteurs
de Mouthe,
Levier, Montbenoît, en
profiteront
bientôt.
PONTARLIER
18
IMPÔTS
La Presse Pontissalienne n° 163 - Mai 2013
Avant le 27 mai ou le 7 juin
Impôts : les frontaliers
font grimper la note
1 000 personnes sont assujetties à l’impôt sur la fortune (I.S.F.)
dans le Doubs, dont une partie grandissante dans le Haut-Doubs. La
moyenne de 2 500 euros par foyer fiscal est largement dépassée à
Pontarlier où la Trésorerie générale rallonge l’heure d’ouverture de
ses guichets pour répondre aux questions des frontaliers.
Philippe
Chantereau,
directeur
régional des
finances
publiques : “À
défaut de
rendre l’impôt
agréable, on
le rend
lisible”.
TERROIR
a fameuse lettre bleue
estampillée d’une Marianne est sans doute arrivée
dans votre boîte postale, glissée entre une feuille de publicité et un journal. Si l’impôt
n’est jamais agréable, “on essaye
de le rendre plus facile” image
Alain Chantereau, le directeur
régional des finances publiques.
L
Avant le Ricard
Le Pontarlier, pionnier
Entreprise du patrimoine
des boissons anisées
vivant, la distillerie Guy
est à l’origine de l’arrivée
sur le marché d’un produit anisé connu par les
Francs-Comtois sous le
nom de “Pont”. Dix ans
avant le pastis qui
pourtant a connu lui un
véritable essor à force
de coups marketing.
ans le langage méridional, “pastis” a une signification qui peut
faire sourire. Littéralement, on
peut le traduire par “embrouille”. De
là à dire qu’il y a quelque chose de pas
clair dans le monde des boissons anisées, il y a un grand pas que personne ne s’autorisera à franchir. Mais le
trouble qui s’insinue quand on se
penche sur l’histoire ne vient pas seulement du contact de l’eau et de l’anis.
Non, qu’on se le dise et que l’on rende à César ce qui est à César et aux
Francs-Comtois ce qui est aux FrancsComtois : l’apéritif anisé pas plus que
la Marseillaise ne sont nés à Marseille, mais en Franche-Comté ! Une
information à divulguer sans modération sur laquelle revient François
Guy, descendant de ce
distillateur qui un jour
L’hommage créa le Pontarlier.
“Pour fabriquer du Ponde Paul
tarlier-Anis, on utilise
le
même procédé de disBocuse.
tillation que pour
l’absinthe avec un distillat d’anis ainsi obtenu qui sort avec un degré
d’alcool de 68 à 72°”
explique le successeur
de Georges et Armand
Guy qui, suite à
l’interdiction
de
l’absinthe en 1915 ont
dû trouver une recette
pour pérenniser leur
entreprise.Avec le même
Un moyen, comme un autre, de
rassurer les personnes imposables qui vont en moyenne
débourser 2 500 euros pour
s’acquitter de cette somme à
l’État dans notre département.
“C’est une moyenne plus forte
que dans d’autres départements,
poursuit de son côté Jean-Christophe Royer, chargé de la fiscalité. Cette somme est due en partie à l’effet frontalier. On note
une progression des personnes
assujetties à l’I.S.F. dans cette
zone. Dans le même temps, Besançon se maintient.” Dans le pays
de Montbéliard à l’inverse, la
propension de foyers non imposables est plus forte. “L’I.S.F. est
en retrait dans cette zone”
témoigne Jean-Christophe Royer.
Au total, 247 480 foyers fiscaux
déclarent leurs revenus dans le
Doubs. Parmi eux, 155 411 sont
imposés, soit 55,62 %, représentant 426 millions d’euros de
recettes fiscales. Cette année,
le chiffre pourrait augmenter
“du fait de l’effet frontalier, ou
des raisons techniques comme
le rabot des niches fiscales que
sont par exemple le Scellier ou
mécaniquement parce que des
foyers sont entrés dans une nouvelle tranche.”
Cette année, la date de dépôt
des déclarations est légèrement
avancée : le 27 mai pour les foyers
qui déclarent sur
papier et le 7 juin
pour ceux qui préfèrent Internet.
Au centre des
impôts de PonÀ
tarlier, le personnel est sur le quiPontarlier,
vive.
“Trop
les
agents
souvent, les personnes viennent à disponibles
la dernière minujusqu’au
te ce qui occa27 mai.
sionne de longues
files” regrette le
responsable chargé de la fiscalité. À Pontarlier,
les agents seront disponibles du
29 avril au 27 mai pour recevoir
les déclarants. “Avec une spécificité : un horaire rallongé à
17 heures (du 13 mai au 27 mai)
pour permettre aux travailleurs
frontaliers qui rentrent tard de
venir chercher des conseils” note
la direction des finances
publiques.
L’année dernière dans le Doubs,
la collectivité a accueilli 56 000
usagers, répondu téléphoniquement à 41 700 personnes.
Les internautes sont de plus en
plus nombreux à télédéclarer.
Nouveauté cette année, il n’est
plus obligatoire de joindre tous
les justificatifs. L’impôt s’est simplifié. Mais il n’a pas baissé… I
E.Ch.
D
François Guy est un inlassable ambassadeur
de la boisson créée par ses ancêtres.
outil de production, à savoir leurs
alambics à l’arrêt forcé, ils vont trouver la formule magique. Économiquement en tout cas.
Une nouvelle loi de 1921 va leur permettre de mettre en place cette nouvelle boisson qui n’a rien à voir avec
le produit méridional né tout juste dix
ans plus tard. Ce dernier est obtenu
par macération de plantes dans l’alcool
ce qui au final ne donne pas le même
goût, “ni le même coût car il est plus
cher de pratiquer la distillation” poursuit François Guy. Un novice parlera
donc assez facilement de produit plus
naturel en évoquant le Pont sans pour
autant être soupçonné de chauvinisme régional. “Ce qui a fait la différence c’est l’énorme publicité faite dans
les années trente par les autres pro-
ducteurs de boissons anisées. Ils ont
inondé le marché et ont réussi à faire
entrer leur boisson dans les habitudes
des Français.”
Le Pontarlier-Anis, lui, reste majoritairement commercialisé dans la
région. “À 75 % en effet. 15 % de la production par dans les cafés, chez les
cavistes ou dans les épiceries fines du
reste de la France où les Francs-Comtois déracinés sont bien contents de
retrouver ce produit de leur terroir. Et
5 % sont destinés à l’export.”
Petite anecdote savoureuse pour conclure distillée, elle aussi, par François
Guy : “Paul Bocuse a coutume de dire
que le Pontarlier est la seule boisson
anisée qu’il peut boire à l’apéritif et
qui n’altère pas le goût de ce qu’on
mange ensuite.” I
La déclaration à renvoyer
avant le 27 mai et 7 juin par internet.
Zoom
Qui sont les fraudeurs ?
Dʼaprès la direction générale des finances publiques, la fraude est
faible. Dʼabord parce que les moyens pour contrôler les déclarations des foyers sont aujourdʼhui simplifiés et aussi par la peur du
gendarme. Néanmoins, certains tentent de sʼinventer des niches
fiscales. Ou oublient de déclarer un arrêt-maladie. Cela va du rappel à lʼordre à la condamnation financière puis pénale. Dans le
Doubs, entre 3 000 et 4 000 déclarations sont litigieuses et renvoyées en août aux déclarants, qui, très souvent, se remettent
dans le droit chemin. Et lʼaffaire Cahuzac dans tout cela ? “Je le
martèle, tous les contrôles ont été faits dans un cadre légal, explique
le directeur régional. Pour lʼinstant, mes services ne mʼont pas
signalé dʼévocation massive de lʼaffaire.” I
Century 21 Avenir Immobilier Pontarlier
meilleure agence de France
Évènement de taille dans la sphère économique pontissalienne. Une agence immobilière locale est la meilleure
de France de son réseau pour la 3ème année consécutive.
Un véritable exploit qui repose sur la stratégie gagnante
d’un homme, Pierre Gelin, et sur le talent d’une équipe !
Pour son 25ème anniversaire, le réseau
Century 21 réunissait à Lyon l’ensemble
de ses 900 agences en France pour récompenser les meilleures d’entre elles. Pour
la 3ème année consécutive, un résultat
jamais réalisé jusqu’alors, c’est l’agence de
Pierre Gelin, Sylvain Léthier et Eric Cuenot, Century 21 Avenir Immobilier à Pontarlier qui monte sur la plus haute marche
du podium. Une véritable médaille d’or,
de la couleur des vestes jaunes qui distinguent les conseillers du leader mondial
de l’immobilier.
Laurent Vimont, président de Century 21
France a remis cette récompense à Pierre
Gelin en présence de plusieurs personnalités : Stéphane Rottenberg, animateur des
émissions à succès Pékin Express et Top
Chef ; Philippe Gabillet, l’une des Grandes
Gueules de la radio RMC et Luc Alphand,
qui fut à la fois champion du monde de ski
et vainqueur du Paris Dakar. Ce champion,
un homme hors du commun qui a su passer avec succès de la neige des montagnes
au sable du désert, a tenu à saluer les lauréats de cette convention. Des gagnants
qui comme lui à force
d’efforts et de remises en
question ont su se hisser
sur la plus haute marche
du podium !
Eric Cuenot, directeur de l’agence
L’équipe pontissalienne est constituée de
conseillers en transaction dans l’ancien
ou le neuf, en location, en gestion, en syndic de copropriété, d’assistantes d’accueil
et d’attachées de direction. Au total, 20
personnes à votre service. Le directeur de
l’agence Eric Cuenot y joue un rôle important de meneurs d’hommes, proche de ses
collaborateurs comme de ses clients auprès
de qui il est un interlocuteur apprécié pour
son professionnalisme.
PONTARLIER Century 21 Avenir Immobilier
1ère agence de France 2010 - 2011- 2012
Ils sont parmi les meilleurs conseillers de France !
Grâce à leur énergie, leur engagement et l’écoute qu’ils mettent au service
de chacun de leurs clients, ils font tout simplement partie des meilleurs
conseillers parmi les 6500 collaborateurs que compte Century 21 partout
en France. Avec une formation de qualité, une fine connaissance de leur
territoire et du marché local, ils sont de véritables experts dans leur métier !
Pierre Gelin félicite Sylvain Léthier,
directeur du groupe (à sa droite),
de mener d’une main de maître 180
personnes pour la réussite du projet
Century 21.
De gauche à droite :
Régis Beurier,
Christian Molard,
Sylviane Piralla,
Lionel Grifond
Interview de Pierre Gelin - Président et fondateur du Groupe Intoo
Pourquoi les clients viennent-ils chez vous et pas
ailleurs ?
Lorsqu’il prend seul les rennes de l’agence Century 21 Avenir Immobilier il y a quelques années,
celle-ci est classée aux environs de la 500ème
place. Aujourd’hui, pour la 3ème année consécutive, ce que jamais aucune autre agence en
France n’a réussi, Pontarlier est la 1ère ! Comment explique-t-il un tel succès ?
L’efficacité : si nos clients suivent nos conseils, ils sont sûrs de
vendre ou de louer leur bien et ce quel que soit l’état du marché. Peu importe en effet la période que nous traversons, et
c’est encore plus vrai en temps de crise, nous ne la subissons
pas et nous avons la solution : avec 180 collaborateurs dans
nos agences locales, 250 au niveau régional et 6500 sur le plan
national. Nous sommes les seuls en Franche-Comté à avoir
pour nous la force d’un réseau leader dans le monde et nous
sommes capables de travailler avec les quelques 900 agences
Century 21 de France. En plus nous assurons une formation
de pointe à la fois à notre école de Paris et localement à Pontarlier qui nous permettent d’avoir des conseillers experts. Et
nous disposons d’outils de communication hors normes, sur
Internet et les réseaux sociaux notamment qui nous assurent
un trafic de centaines de contacts chaque jour.
Vous parlez souvent de chair et de sang pour qualifier la relation client ?
C’est exactement ce que je demande à mes équipes : Avec près
de 20 années d’expérience, une connaissance parfaite du terri-
toire et du marché, il faut aussi des hommes et des femmes au
contact des clients. Des gens de confiance, aptes à les accompagner dans leurs projets. Ces conseillers, ce sont avant tout des
gens du cru qui ont su faire les efforts nécessaires pour suivre la
meilleure des formations dans les métiers de l’immobilier. Ils
ne sont plus de simples conseillers mais de véritables experts
dans leur domaine de compétence.
Aujourd’hui, votre stratégie d’entreprise est d’offrir
un service global ?
Autour de l’agence Century 21 Avenir Immobilier à Pontarlier en effet, nous avons mis en place un groupe qui offre aux
clients une synergie lui permettant d’avoir un seul interlocuteur pour son projet dans l’immobilier et l’habitat. Là encore,
nous sommes des pionniers et les seuls à pouvoir accompagner à ce point ceux qui nous font confiance : avec nous ils
trouveront des réponses en immobilier, en construction, en
rénovation, en financement, en assurance et en gestion de
patrimoine. Ce projet ambitieux au service du client, il a un
nom, Intoo et il est le prolongement naturel de la réussite de
l’agence Century 21.
Century 21 Avenir Immobilier - 25300 PONTARLIER
Tél. 03 81 39 76 76 - www.century21.fr
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20
PONTARLIER ET ENVIRONS
ÉTUDE
La Presse Pontissalienne n° 163 - Mai 2013
72,4 millions de chiffre d’affaires
Tourisme : l’équivalent de 800 emplois
sur le Pays du Haut-Doubs
Les premiers chiffres de l’étude sur le poids du tourisme dans le Haut-Doubs
ont été présentés à l’Assemblée générale du Pays du Haut-Doubs qui
pilote ce travail encore en cours d’analyse.
L
es clichés ont la vie dure.
Beaucoup de personnes
auraient encore tendance à
surestimer le poids du tourisme dans le Haut-Doubs.
Le tourisme
n’est pas
un poids
lourd dans
l’économie
du HautDoubs,
malgré ses
attraits
indéniables.
“L’image est galvaudée. 71 % des déci- Probable aussi que la place du toudeurs extérieurs considèrent le tou- risme dans les médias participe à ce
risme comme l’activité principale du décalage de perception. Difficile
secteur”, explique Jean-Luc Girod, le d’échapper aux articles, aux reporvice-président du Pays du Haut-Doubs. tages sur les projets d’aménagement
touristique au lac ou l’enneigement
artificiel à Métabief. Des projets à
gros millions qui suscitent aussi de
gros débats politiques.
D’où l’intérêt de cerner le plus précisément le poids réel du tourisme et
de mesurer les volumes d’aides pour
aboutir in fine à une analyse objective du fonctionnement touristique à
l’échelle du Pays du Haut-Doubs. La
période étudiée s’étend de 2004 à 2011.
Le secteur compte
près de 33 000 lits
touristiques et le
8,3 % de la
nombre annuel de
nuitées s’élève en consommation
moyenne à 1,830 miltotale sur le
lion en associant
territoire.
l’hébergement marchand et les résidences secondaires.
“La consommation
touristique atteint
72,4 millions d’euros
par an, soit 8,3 % de
la consommation
totale sur le territoire”, poursuit JeanLuc Girod en soulignant la difficulté
Les retombées
en millions d’euros
Hébergement
Restauration
Alimentation
Loisirs, visites
Autres dépenses
22
11
13
8,7
17,4
d’estimer les retombées.
C’est encore plus complexe de rapporter l’activité en nombre d’emplois.
La filière touristique du Haut-Doubs
représenterait un ensemble de 800
emplois au 1er janvier de chaque année,
soit 7 % des actifs du territoire. Le
montant des recettes fiscales liées au
tourisme avoisine 6,3 millions d’euros.
“Il nous reste à effectuer l’analyse des
investissements en fonction du financeur, des types d’hébergement et
d’activité”, poursuit Jean-Luc Girod.
Ceux qui croient encore que le tourisme du Haut-Doubs reste florissant
se trompent. L’activité est en perte de
vitesse par rapport aux années quatrevingt mais pèse quand même encore
un peu en terme d’emplois et de retombées. Patrick Genre qui préside le Pays
du Haut-Doubs y croit et ose même
les comparaisons ludiques. “On a beaucoup d’atouts dans notre jeu. Il faut
qu’on arrive à mener le petit au bout.
À court terme, on va être obligé de réfléchir à la création d’un office de tourisme de pôle.” I
F.C.
La réaction de Michel Morel
“Le tourisme n’est qu’une
corde de plus à notre arc”
Le président de la communauté de communes Mont d’OrDeux Lacs constate que la question du tourisme ne doit pas
occulter les problématiques de service public inhérentes à ce
territoire confronté à une forte évolution démographique.
a Presse Pontissalienne : Le Mont d’Or
et les lacs est un des secteurs qui
connaît une des plus fortes progressions démographiques du Haut-Doubs. Or les
services publics sont en retard sur ce développement. Vous manquez par exemple de
médecins. Quelle est la réalité de la situation ?
Michel Morel : Notre territoire est en
pleine progression démographique. La
communauté de communes Mont d’OrDeux Lacs comptait 8 000 habitants
il y a une dizaine d’années. Nous serons
14 000 d’ici deux ans et 16 000 en 2020.
J’ajoute que pendant la saison touristique, la population augmente. Alors
que les ratios indiquent qu’il y a un
médecin pour 950 habitants, nous n’en
avons que trois pour 8 000 sur notre
secteur. Compte tenu de la taille de ce
bassin de population, il nous manque
des médecins généralistes mais aussi des spécialistes.
L
L.P.P. : Où en est le projet de
maison de santé de la com“Un collège munauté de communes Mont
d’Or-Deux Lacs ?
devait être M.M. : Nous avons acquis
construit à un terrain aux HôpitauxMétabief.” Neufs. L’étude est terminée. Le projet doit normalement démarrer à
l’automne. Je rappelle
qu’il y a 24 maisons de
santé en Franche-Comté actuellement.
L.P.P. : Il manque des médecins, mais aussi des structures pour la petite enfance
puisqu’on estime à plus de
200 le nombre de places en
crèche qu’il faudrait créer
pour répondre aux besoins
de la population ?
M.M. : Nous allons créer une crèche à
Jougne pour 80 enfants. D’autres projets sont en gestation. La communauté de communes doit se pencher sur la
question. Ce débat, je le mène depuis
des années. J’ai travaillé en Suisse. J’ai
pu constater que les cadres français préféraient s’installer directement de l’autre
côté de la frontière car ils ne trouvaient
pas tous les services sur notre territoire comme une crèche par exemple. Ces
infrastructures sont pourvoyeuses
d’emploi et nous passons à côté.
L.P.P. : L’évolution de la population justifieraitelle selon vous la construction d’un collège ?
M.M. : En 1998, lorsque j’étais encore
conseiller général, un collège devait
être construit à Métabief. Finalement
priorité a été donnée à Doubs. Je pense en effet qu’il faudra s’interroger sur
la pertinence de déplacer des gamins
en bus pendant 3/4 d’heure le matin
pour les conduire au collège de Mouthe.
Cependant, si un nouveau collège se
construit sur notre secteur, il ne doit
pas se faire au détriment de celui de
Mouthe qui est en cours de rénovation.
L.P.P. : Est-ce que finalement le secteur du
Mont d’Or et des Deux Lacs ne s’est-il pas
laissé accaparer par la question du tourisme,
occultant toutes les autres problématiques
inhérentes à l’accompagnement de l’évolution
de la population, conséquence du dynamisme de l’économie suisse ?
M.M. : Le tourisme est important, mais
c’est une corde de plus à notre arc. Il
faut que l’argent public aille en priorité vers le service public. Il y a maintenant des choix politiques à faire pour
ce territoire. I
Propos recueillis par T.C.
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PUBLI-INFORMATION
Les sciages issus de forêts gérées durablement
Exigez le certificat d’origine
Le réseau Jura Supérieur
regroupe une douzaine
de scieries familiales
implantées au cœur du
massif jurassien. Il lance
le certificat d’origine Jura
Supérieur, la garantie
d’un bois de construction
100 % Made in Jura.
«L
a force d’un groupe,
la souplesse d’une
P.M.E. »
Pour
reprendre une formule
bien connue, il y a un
peu de cela dans la
philosophie du réseau Jura Supérieur
créé en 1989. Ce groupement rassemble douze scieries implantées sur
le massif du Jura et qui ont comme
caractéristique commune de s’approvisionner dans ce massif. Le réseau
lance à destination de ses clients et
des particuliers le certificat d’origine
Jura Supérieur. « Ce certificat d’origine accompagnera toutes nos factures, avec notamment la référence
des lots et la désignation des produits.
L’idée est d’inciter les particuliers, au
moment où ils commandent leur maison, à réclamer des bois Jura supérieur » explique Jean-François Lorin,
scieur à Frasne et Président du réseau depuis juillet dernier.
L’appartenance à Jura Supérieur,
c’est avant tout la garantie de la tra-
Jura Supérieur
çabilité. À l’heure où ces notions sont
si souvent galvaudées, notamment
dans l’agro-alimentaire, les entreprises adhérentes du réseau mettent
un point d’honneur à défendre ces
notions de proximité, de filière courte
et de qualité. Le climat, la géologie et
l’altitude du massif du Jura confèrent
aux sapins et aux épicéas transformés
par les scieries adhérant au réseau
une qualité optimale qui fait du Jura
le premier producteur de résineux
d’altitude de France.
Sous la bannière de Jura Supérieur,
les entreprises du réseau fournissent
chaque année près de 167 000 m3 de
bois de construction pour un chiffre
d’affaires global de plus de 38 millions d’euros. Ce label permet également à ses adhérents d’échanger sur
les bonnes pratiques de la profession.
« Appartenir au réseau, ça permet de
discuter entre nous et pouvoir proposer une offre globale à nos clients »
affirme Jean-François Lorin. De son
côté, Lydie Clerc, également membre
du réseau avec son entreprise basée à
Reugney, estime elle aussi que « l’appartenance au réseau Jura Supérieur
nous permet de se sentir moins isolés
chacun dans notre coin. C’est un vrai
lieu de rencontre. Ce réseau nous permet aussi de participer à des salons
ensemble et de faire de la communi-
Le bois Jura Supérieur
est reconnaissable à son étiquette verte.
cation, ce que nous ne pourrions pas Les particuliers sont donc invités à
exiger de leurs prestataires un bois
forcément faire tout seul » dit-elle.
Les principaux clients de Jura Supé- estampillé Jura Supérieur, ils seront
rieur sont les charpentiers, les négo- sûrs de ne pas se tromper. « À travers
ciants en matériaux et les construc- ce réseau, nous cherchons avant tout
teurs de maisons individuelles qui à sensibiliser le particulier sur le
ont bien mesuré la valeur ajoutée bois qu’il consomme. On parle beaudu réseau. Mais le client final reste coup de filières courtes en ce moment.
dans tous les cas le particulier qui Nous sommes en plein dans cette
démarche. Si le client
réalise souvent le
(…) nous cherchons
se pose les bonnes
projet d’une vie en
avant tout à sensibiliquestions, sans doute
bâtissant sa maison.
ser le particulier sur le
que ses fournisseurs
C’est avant tout pour
bois qu’il consomme.
se les poseront aussi »
lui que le réseau Jura
Supérieur continue
à se structurer pour promouvoir le
plus largement possible les valeurs
qu’il défend depuis près de 25 ans » :
la proximité, la qualité du bois, le
respect du conditionnement et la gestion durable et raisonnée de la forêt à
travers le label P.E.F.C. auquel la plupart des scieries adhèrent.
www.jura-superieur.fr
ajoute
Emmanuel
Grégoire, scieur de la quatrième génération installé à Gilley. Avec Jura
Supérieur, tous ces scieurs implantés
dans le massif du Jura ne font finalement que promouvoir une notion
trop souvent galvaudée mais indémodable » : la tradition du travail bien
fait.
LE DOSSIER
La Presse Pontissalienne n° 163 - Mai 2013
23
LES PLUS GROS
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DU HAUT-DOUBS
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La transaction répond aux obligations fiscales. Paiement par chèque.
CONJONCTURE
Une plus grande variabilité qu’ailleurs
Le premier employeur du Haut-Doubs, c’est la Suisse. Mais le
bassin d’emploi pontissalien ne manque pas de ressources en
interne. Le tableau des principaux employeurs reflète assez bien
toute la diversité des activités de la zone. Avec plus de 1 000
salariés, l’hôpital arrive largement en tête. Les activités de
service sont d’ailleurs très présentes et mettent notamment en
exergue le développement commercial. Si la capitale du
Haut-Doubs n’est plus la ville industrielle qu’elle a été, on trouve
encore dans ce secteur des entreprises de taille respectable qui
résistent plutôt bien à la crise. Ce qui ne signifie pas, pour autant,
que tout le tissu industriel se porte bien. Le palmarès intègre
également de belles réussites familiales qui ont su se développer
en profitant de la conjoncture et des richesses locales.
Emploi : léger fléchissement
sur le bassin pontissalien
Les 10 métiers les plus recherchés
en 2013 sur le bassin de Pontarlier
Ouvriers non qualifiés des
industries agro-alimentaires
Agents administratifs divers
Serveurs de cafés et restaurants
Aides, apprentis, employés
polyvalents de cuisine
Conducteurs sur rails et d'engins
de traction y compris
remontées mécaniques)
Cuisiniers
Sportifs et animateur sportifs
Aides-soignants
(AMP, auxi puéricultrice,
Assistants-médicaux...)
Vendeurs commerces
Projets de
recrutement
119
104
77
76
45
40
40
39
36
Les 15 plus gros employeurs
du bassin pontissalien
Établissements
Hôpital
Ville, C.C.L.
et C.C.A.S.
Schrader
Nestlé
UNAP
Hyper U
Armstrong
Jurafiltration
Leclerc
Enett
Géant Casino
Gurtner
De Giorgi
Fromagerie Petite
Perrin
Nombre de salariés
995 équivalents
temps plein
512
400
320 à 330
270
195
165
140
136
145
105
100
100
94
85
Si l’industrie et le bâtiment marquent le pas, d’autres
secteurs résistent bien dans le commerce ou
l’agro-alimentaire avec un effet saisonnalité important.
Sans oublier le gisement d’emplois suisse.
vec un taux de chômage à 7,1 % au
dernier trimestre 2012, la situation
sur le bassin d’emploi de Pontarlier
est loin d’être alarmante. Surtout
si on la compare avec celle du Pays de Montbéliard où le chômage pointait déjà à 12 %.
“On ressent une hausse du nombre de demandeurs d’emplois depuis quelques mois mais
cela reste acceptable”, confie Stéphane
Nageotte, le directeur de Pôle Emploi Pontarlier.
À la différence du Nord-Franche-Comté, la
force de Pontarlier réside dans sa pluri-activité et dans sa proximité avec la Suisse.
“On a aussi un secteur agro-alimentaire
important qui recrute régulièrement, souvent des saisonniers d’ailleurs. C’est un bassin qui marche assez bien sur le plan économique, notamment dans le tertiaire avec
la création des restaurants, commerces.” Des
emplois liés indirectement à la vitalité du
travail frontalier. Stéphane Nageotte admet
que la fuite des emplois vers
la Suisse pose problème. “C’est
Des flux
difficile. Cela demande une
stratégie mais, en même temps, d’entrée et
c’est une richesse pour le basde sortie de
sin. Cela génère une dynagrande
mique. Par rapport à la reprise d’emploi, par rapport aux amplitude.
créateurs d’entreprise, on est
largement au-dessus de la
moyenne franc-comtoise. Je
pense que l’impact de la Suisse est globalement plutôt bénéfique.”
L’activité de l’agence Pôle
Emploi à Pontarlier se singularise par des flux d’entrée
et de sortie de grande amplitude et très variables. Des
A
mouvements tout à fait inédits pour une
agence de cette taille et qui sont également
liés à la flexibilité du marché du travail
suisse. “Derrière cette vitalité, il y a aussi
une précarité de l’emploi sur Pontarlier avec
pas mal d’intérimaires et de C.D.D.” Plus
difficile pour un jeune de moins de 25 ans
d’accéder à un emploi. C’est même la catégorie la plus touchée. “Entre février 2012 et
février 2013, le nombre de jeunes demandeurs d’emplois a progressé de 25 % à Pontarlier contre 15 % dans le Doubs. On note
la même tendance chez les demandeurs
d’emploi longue durée avec une hausse de
14 % à Pontarlier contre 12,3 % dans le
Doubs”, indique la responsable du service
statistiques, études, évaluations.
De par sa taille, la capitale du Haut-Doubs
abrite aussi des publics plus éloignés de
l’emploi qu’à Morteau par exemple. Histoire de mettre en adéquation l’offre à la demande, l’agence pontissalienne organise chaque
semaine des rendez-vous recrutement entre
les employeurs et les candidats. Elle animait le 13 avril dernier un forum réunissant six entreprises du bâtiment, trois
agences intérim et une centaine de demandeurs d’emploi. “Sur le plan de la formation, on fonctionne de plus en plus en réseau.
On est souvent prescripteurs des actions portées par la Région. La règle en vigueur, c’est
de coller aux besoins locaux avec des formations très spécifiques.”
Pôle Emploi Pontarlier ne tourne pas le dos
à la Suisse. Bien au contraire, l’agence collabore avec des employeurs et des boîtes
d’intérim suisses. Simple question
d’adaptation. “On ne doit négliger aucune
piste pour trouver des offres par rapport à
nos demandeurs d’emploi.” I
F.C.
“On observe moins de sorties du marché de l’emploi.
C’est lié à la baisse d’activité industrielle”, explique
Stéphane Nageotte, le directeur de Pôle Emploi Pontarlier.
L
Une baisse du nombre de projets
de recrutement sur Pontarlier
e service statistiques, études et évaluations de Pôle
Emploi vient de publier une enquête sur les besoins
en main-dʼœuvre 2013 dans le bassin de Pontarlier.
424 employeurs ont été interrogés. Le nombre
dʼétablissements recruteurs et le nombre de projets de
recrutement sont en baisse. Les employeurs expriment
près de 1 300 recrutements potentiels, soit 6 % des besoins
exprimés en Franche-Comté.
Le premier pôle de recrutement est celui des fonctions liées
à la vente, au tourisme et aux services. Néanmoins, plus dʼun
projet sur cinq concerne des ouvriers des secteurs de lʼindustrie.
Le métier le plus recherché est celui dʼouvrier non qualifié des
industries agro-alimentaires. 70 % des recrutements sont liés
à une activité non-saisonnière, contre 73 % dans la région.
Les recrutements sont exclusivement non-saisonniers pour
les agents administratifs divers. À lʼinverse, les ouvriers non
qualifiés des industries agro-alimentaires et les aides à domicile, aides ménagers et travailleurs familiaux enregistrent le
plus grand nombre de recrutements saisonniers. I
24
DOSSIER
DOSSIER
La Presse Pontissalienne n° 163 - Mai 2013
AGROALIMENTAIRE
320 à 330 salariés
Nestlé Pontarlier : cap sur la stabilité
La crise économique n’affecte pas particulièrement l’activité de l’usine pontissalienne dont la production est pourtant distribuée essentiellement en Europe. Rassurant.
es années se suivent et se res- la directrice. À quelques milliers de
semblent à Nestlé Pontarlier où tonnes près, cela représente pratiquela production comme l’effectif ment l’équivalent de la production
tendent à se stabiliser. “L’effectif annuelle de comté.” C’est dire la provarie entre 320 et 330 personnes depuis ductivité de l’usine, en sachant qu’il
trois ans”, confirme Anne Auperpin, la s’agit uniquement de poudre chocoladirectrice.Après une année 2011 record tée et de sticks café. Nesquik Intense,
avec 53 600 tonnes de produits finis, le nouveau produit lancé en 2011, se
l’activité a légèrement diminué pour porte comme un charme.
se maintenir au-dessus de la barre des La confiance en l’avenir règne à Nest50 000 tonnes. “Un bon volume, estime lé Pontarlier comme en témoignent les
L
“L’effectif
varie entre
320 et 330
salariés
depuis trois
ans”, indique
la directrice
Anne
Auperpin.
moyens engagés dans le renouvellement du parc machines et la remise en
état de l’existant. “On est sur un plan
d’investissement important. Cela se traduit par exemple par la modernisation
de l’atelier plasturgie qui sert au moulage des boîtes. On a adopté la même
démarche avec le conditionnement métallique en se dotant d’une machine de
mise en forme. On devient de plus en
plus autonome dans les emballages.”
C’est moins encombrant et au final plus
économique de se faire livrer des plaques
de métal plutôt que des boîtes vides.
Côté personnel, la fidélité est de rigueur.
Quand on entre chez Nestlé Pontarlier, c’est généralement pour aller jusqu’au bout. “On va
devoir gérer dans les
“La qualité
années à venir une vague
du produit
de départs en retraite.
Ce qui augure des persfait la
pectives d’embauche intéressantes.” L’activité n’est différence.”
pas trop touchée par les
soubresauts
de
l’économie. “On sent plus
la crise dans la variabilité à maîtriser les
volumes sur 18 mois.”
On pourrait supposer
que la relative bonne
santé du site pontissalien réside dans une
dynamique d’export
tournée vers les pays à forte croissance. C’est presque l’inverse. “On reste
avant tout une usine européenne. 50 %
des volumes sont distribués sur France, 30 % en Italie et le reste dans d’autres
pays européens”, précise Anne Auperpin qui estime que c’est la qualité du
produit qui fait la différence.
Avec une production assez linéaire dans
le temps, Nestlé Pontarlier recourt très
peu au travail intérimaire, si ce n’est
lors de coups de bourre ponctuels ou
dans le cadre de remplacements de permanents. Pas question pour autant de
négliger ce volet intérimaire susceptible de constituer un vivier pour de
futurs recrutements.
Nestlé se sent bien à Pontarlier et dans
le Haut-Doubs. Le seul sujet d’inquiétude
porte sur l’avenir des dessertes ferroviaires. “La disparition des liaisons
T.G.V. serait problématique dans le sens
où il nous serait plus difficile de faire
venir à Pontarlier des supports à nos
activités.” I
F.C.
48 salariés ont reçu des
médailles du travail. 70 %
concernent des départs
en retraite.
Fidélité, quand
tu nous tiens…
La remise de médailles organisée le
12 avril dernier avait une saveur particulière. Pas moins de 48 personnes
ont été récompensées pour leur fidélité à lʼentreprise. “Cela représente
près de 15 % de lʼeffectif”, souligne
Anne Auperpin. Du jamais vu dans
lʼhistoire de Nestlé.
Sur ces 48 salariés, il sʼagissait pour
70 % de départs en retraite. Onze
dʼentre eux ont même reçu la médaille
Grand Or pour 40 ans de service au
sein même de lʼentreprise. I
DOSSIER
DOSSIER
La Presse Pontissalienne n° 163 - Mai 2013
INDUSTRIE
25
400 emplois
La croissance au ralenti chez Schrader
Face à la crise du marché automobile,
le fabricant de valves parvient à maintenir le cap
de croissance en s’appuyant sur le levier de
l’innovation pour ne pas boire la tasse.
es équipementiers souffrent forcément plus quand les ventes de
voitures s’effondrent. L’inquiétude
est profonde. “En 2008-2009, on
était plutôt sur une crise de confiance
avec ce réflexe de privilégier l’épargne
au détriment de la consommation. La
situation actuelle est plus grave avec
une crise vraiment structurelle sans
perspective de reprise. Ce qui ne nous
rend pas trop optimistes”, confie JeanMichel Bolmont, le président du grou-
L
à l’innovation. Sans quoi, on serait à
- 8 % sur le même portefeuille produits.”
Jean-Michel Bolmont évoque notamment les fameuses valves T.P.M.S. avec
indicateurs de sous-gonflages. La législation européenne impose cet équipement sur tous les nouveaux modèles
fabriqués depuis novembre 2012. D’ici
deux ans, cette obligation s’appliquera
pe Schrader.
L’entreprise n’a jamais retrouvé les à tous les véhicules. De belles persvolumes réalisés en 2007, année qui pectives qui laissent augurer d’un fort
correspond d’ailleurs au meilleur chiffre potentiel pour Schrader Pontarlier.
d’affaires du site pontissalien. Depuis “Aujourd’hui, on est dans la logique
2010, Schrader évoluait sur une crois- d’activité partielle de longue durée ou
sance à deux chiffres. Cette belle dyna- A.P.L.D. mise en place par le gouvermique connaît un coup de frein depuis nement. On s’engage dans ce dispositif de mai à novembre.” 104 salariés
quelques mois.
Le taux de croissance 2013 devrait vont pouvoir bénéficier de cours
varier entre 1 et 2 %. “On sauve les d’anglais, à raison d’une journée par
meubles grâce aux nouveaux projets et quinzaine. Difficile de refuser
l’opportunité de compléter gratuitement ses connaissances linguistiques
qui plus est dans une société à capitaux américains. “On avait déjà procédé de façon identique en 2008. Cette démarche participe d’une volonté
d’améliorer les compétences de tout le personnel”, poursuit Jean- Une situation
Michel Bolmont sans
plus tendue
nier que la situation
est plus tendue qu’auparavant.
qu’auparavant.
L’entreprise emploie
aujourd’hui 400 salariés. Elle a réduit de
façon significative son
volant d’intérimaires
qui représente habituellement 15 à 20 %
Plus de
2 millions
d’euros
seront
investis en
2013 dans
l’outil de
production
de Schrader
Pontarlier.
PONTARLIER
de l’effectif. On observe à Schrader comme ailleurs sur le Haut-Doubs un turnover du personnel lié quasi exclusivement à l’attrait du travail frontalier.
Avec également ces difficultés récurrentes d’attirer des cadres à Pontarlier.
Le crédit impôt compétitivité mis en
place par le gouvernement Ayrault
apportera un peu d’oxygène à Schrader Pontarlier. Jean-Michel Bolmont
s’inquiète davantage des disparités de
fiscalité dans l’Union Européenne susceptible d’entraîner des transferts
d’activité ou de marges commerciales
d’un pays à l’autre pour de simples
questions de taxation. “Il est toujours
prévu d’investir en 2013 plus de 2 millions d’euros sur l’usine de Pontarlier”,
rassure son président. I
F.C.
Industrie
Gurtner remet progressivement les gaz
La société pontissalienne spécialisée dans la régulation des fluides a stoppé l’hémorragie en terme
d’emplois. Elle a même recommencé à recruter. Une
centaine de salariés travaillent sur le site pontissalien.
vec 90 salariés et une dizaine est un critère de plus en plus détermid’intérimaires, Gurtner est bien nant” indique Bruno Tracco, le P.D.G.
loin de l’effectif de 165 personnes de Gurtner. La maîtrise de l’anglais
qui travaillaient sur le site de est également un critère devenu très
la rue de la Libération il y a encore important pour travailler chez Gurtune dizaine d’années. Mais ner. Sur les 90 salariés en C.D.I., une
l’écroulement du marché des carbu- quarantaine “seulement” travaille dans
rateurs de cyclomoteurs associé à les métiers de la production. Les 50
l’abandon de l’activité fonderie a eu autres évoluent dans les métiers de la
raison de l’essor de l’équipementier distribution, du commercial et dans
les fonctions supports.
pontissalien.
“Nous sommes passés
Depuis, une réorientation de la strad’une logique de savoirtégie notamment vers le gaz domes- “D’une
faire à celle du faire faitique et le gaz automobile permet à logique de
re. On a stoppé la foncette entreprise spécialisée dans la
savoir-faire derie car nous n’avions
“régulation des fluides” de redresser
plus la taille critique
la tête. Avec 15 millions d’euros de à celle du
chiffre d’affaires, elle gagne à nouveau faire faire.” pour lamaintenir. Nous
avons donc préféré fai- Gurtner a toujours su limiter le départ
de l’argent depuis deux ans. De bons
re faire. Notre objectif de ses salariés outre frontière. Grâce
résultats qui se traduisent par un petit
est de développer le mon- à une politique sociale plutôt souple.
frémissement sur le plan des
tage, le commercial et “Il n’y a aucun laissé-pour-compte chez
embauches. “L’effectif est légèrement
la distribution” ajoute nous. Même si notre politique sociale
reparti à la hausse. Nous avons recrune compensera jamais la différence de
le P.D.G.
té six personnes ces trois dernières
Contrairement
à niveau avec les salaires suisses, le perannées, dont un responsable qualité il
d’autres
secteurs sonnel sait que sur le plan des horaires,
y a deux mois. Les recrutements actuels
d’activité touchés de des maladies, de la formation, de la
sont très ciblés : des techniciens, des
spécialistes du marketing ou du complein fouet par la famille, nous appliquons une certaine
mercial. La polyvalence des salariés
“concurrence” suisse, souplesse. Nous ne sommes pas du tout
A
Bruno Tracco,
P.D.G. de la
société
Gurtner,
fondée
en 1907 à
Pontarlier.
dans la logique de dire “Pas content ?
Alors tu prends la porte.” Cette politique sociale est une partie de la réponse à l’attractivité suisse” affirme M.
Tracco.
Le développement actuel de la société Gurtner sur les marchés d’Europe
de l’Est notamment dans le gaz automobile avec son “vapo-détendeur” ainsi que l’évolution du marché du gaz de
ville (fabrication et fourniture de robi-
nets, raccords, etc.) sur lequel Gurtner s’est positionné depuis cinq ans
donnent à l’entreprise qui a fêté ses
105 ans de nouvelles raisons de renforcer encore sa longévité sur les marchés industriels. Sur le plan du personnel, si de nouvelles embauches ne
sont pas exclues, elles se feront néanmoins à petites doses. Qui va lentement va sûrement. I
J.-F.H.
26
DOSSIER
DOSSIER
La Presse Pontissalienne n° 163 - Mai 2013
SERVICES
145 salariés
Enett Services
Haut-Doubs
prêt à l’emploi
Maisons bois contemporaines en
madriers conçues et fabriquées
dans le Jura. Auto-construction,
Clos-couvert ou clés-en main.
Si elle ne subit pas trop les effets de la crise,
cette entreprise de nettoyage et d’entretien
éprouve de plus en plus de difficultés à trouver
du personnel. La galère du recrutement.
Enett Services Haut-Doubs
emploie 145 salariés, le plus
souvent du personnel féminin
à temps partiel.
“On peine à
trouver du
personnel
sérieux,
volontaire et
qui s’inscrit
dans la
durée”,
constate Virginie Petament, la responsable
d’Enett
Services
Haut-Doubs.
INSERTION
nett Services Haut-Doubs reflète assez bien l’évolution globale de la zone frontalière moins
touchée par le ralentissement
économique qu’ailleurs. “On progresse de façon constante et le rythme s’est
accéléré depuis 2010 avec une augmentation du chiffre d’affaires de 11 %
par an”, indique Virginie Petament,
responsable d’exploitation.
Des commerces qui s’agrandissent, des
banques qui ouvrent de nouvelles
agences, c’est tout bon pour Enett Services Haut-Doubs qui a également renforcé sa politique commerciale. “Le
début de l’année 2013 est conforme aux
objectifs. On n’a pas ressenti l’effet de
crise de façon significative même s’il
faut savoir faire preuve d’adaptation”,
poursuit la responsable en référence
à quelques clients dans l’industrie qui
E
Comment être compétitif avec des travailleurs handicapés ?
ont réduit la voilure.
Depuis sa création, cette entreprise
pontissalienne a choisi de se diversifier dans sa spécialité, à savoir le nettoyage industriel. Cette stratégie lui a
permis d’élargir son champ d’action
professionnel et géographique. Enett
Services Haut-Doubs
intervient dans tous les
secteurs : commerces,
Le retour
grandes surfaces, industries, bureaux, cages d’es- des seniors
caliers… “On travaille
de plus
aujourd’hui avec plus de
de
60
ans.
450 clients répartis sur
l’ensemble du HautDoubs. L’entreprise est
aussi en capacité de faire de l’entretien d’espace
vert et du déneigement.
On se lance actuellement
dans le nettoyage de véhi-
cules car plus personne ne propose cette activité sur Pontarlier.”
Virginie Petament reste confiante dans
le potentiel d’activité. Elle se montre
beaucoup plus sceptique sur la question du recrutement. “C’est devenu le
problème principal. On est en bout de
chaîne. On peine à trouver du personnel sérieux, volontaire et qui s’inscrit
dans la durée. Même si on a aussi des
agents présents depuis 25 ans dans
l’entreprise.”
Enett Services Haut-Doubs emploie
145 salariés. Essentiellement du personnel féminin embauché à temps partiel. “On a très peu de jeunes entre 25
et 35 ans. On note aussi un retour des
seniors de plus de 60 ans. Ces personnes
d’un certain âge demandent à faire
quelques heures par semaine.” Les fins
de mois sont parfois difficiles pour les
petites retraites du Haut-Doubs. L’U.N.A.P. dans
de beaux draps
Une unité de production traitant 11 tonnes de linge,
des chaînes de tri, de repassage, de pliage, font de
l’U.N.A.P. une société industrielle de pointe. La blanchisserie n’est plus le seul domaine d’exploitation. La
structure qui emploie 190 travailleurs handicapés mentaux co-traite pour l’automobile ou l’agroalimentaire.
U.N.A.P., quatre lettres pour
des dizaines de compétences.
Structure de la désormais nouvelle A.D.A.P.E.I. départementale, l’U.N.A.P. de Pontarlier est
un immense paquebot composé de 190
travailleurs handicapés mentaux qui
travaillent, et vivent pour certains à
deux pas de l’usine, située rue de la
Libération à Besançon.
Avec un chiffre d’affaires d’environ
15 millions d’euros, la structure collabore avec 600 clients dont les grands
donneurs d’ordres francs-comtois. Elle
récupère le linge sale des hôpitaux, cliniques, société industrielle ou de l’agroalimentaire (comme Nestlé pour Pontarlier), les trie, les lave, les repasse,
les plie, les expédie. “La blanchisserie,
c’est notre activité principale qui constitue environ 70 % de notre chiffre d’affaires et emploie 50 % de nos travailleurs
L’
handicapés. Nous avons 600 clients
réguliers comme Peugeot, Solvay ou le
groupe Accor” explique Patrick Vuittenez, directeur de l’U.N.A.P. et du pôle
travail et insertion professionnelle du
Doubs. Lorsqu’il nous conduit dans les
12 000 m2 de locaux de travail, il n’oublie pas de saluer chaque handicapé,
par son prénom. “Vous savez, voilà plus
de trente ans que je suis ici” dit-il modestement.
La crise économique, l’éta15 millions blissement l’a connue et la
d’euros de perçoit encore notamment
pour le secteur de l’agrochiffre
alimentaire, comme l’étid’affaires. quetage de denrées alimentaires sous-vide. “Nous
sentons également un recul
au niveau de la blanchisserie. S’il y a moins d’intérimaires chez Peugeot, c’est
Les 190
travailleurs
handicapés
de l’U.N.A.P.
ont des
missions
diverses
allant du
triage de
pièce au
nettoyage
des blouses.
forcément moins de vestes à nettoyer. Et
moins de commerciaux d’affaires dans
les hôtels, c’est également moins de draps
à laver” commente-t-il.
Pour être compétitive face aux autres
entreprises qui n’emploient pas de personnes handicapées présentes sur les
mêmes marchés, l’U.N.A.P. bénéficie
d’une aide sur les salaires des employés
replaçant de fait la société dans un
contexte concurrentiel. Pas de bénéfice non plus. La structure associative
(qui se doit d’être à l’équilibre) réin-
vestit les excédents financiers.
Elle a surtout pris un nouveau en virage en faisant de la co-traitance : “On
réalise par exemple des pinces pour la
marque Facom que nous assemblons
de A à Z et que nous conditionnons.
Nous prenons le risque de tout gérer”
précise le directeur. En outre, un atelier de pressing a été ouvert. Les Pontissaliens peuvent y déposer leur linge. “Et nous n’utilisons pas de
perchloréthylène, substance nocive et
dangereuse.” Autre diversification : la
création et la personnalisation de bougies. Les handicapés savent tout faire.
Et ils le font bien. Seules différences :
des délais d’exécution plus longs et des
codes différents. Analphabètes, les
trieurs ne savent pas dissocier la tournée de linge de Morteau de celle de
Rougemont. Du coup, une fleur représente celle de Morteau. Et un escargot
pour Rougemont. Dans cette société,
tout le monde a sa place, le sourire…
et l’accueil chaleureux. E.Ch.
DOSSIER
DOSSIER
La Presse Pontissalienne n° 163 - Mai 2013
BÂTIMENT
27
24 millions d’euros de chiffre en 2012
De Giorgi plutôt
serein face à la crise
L’entreprise dirigée par Patrick et Jean-Paul De Giorgi dispose de toutes les ressources
humaines et matérielles pour intervenir en conception-réalisation.
Cette entreprise
générale du
bâtiment récolte
aujourd’hui les fruits
d’une politique de
développement
basée sur la
diversification et la
formation.
La plus grande surface
du Haut-Doubs
dédié au bricolage
Arrivage
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ersonnel souriant, patron
optimiste. L’ambiance qui
règne dans la maison De
Giorgi contraste avec la
morosité générale affichée dans
les métiers du bâtiment. Le HautDoubs n’est pas épargné même
si l’effet frontalier limite la casse. Certains tirent encore leur
épingle du jeu quand d’autres
mettent aussi la clé sous la porte. Mais la bande frontalière reste avant tout dynamique sur la
maison individuelle. Ce territoire n’offre plus le potentiel
constructif adapté à une entreprise d’une centaine de salariés
comme c’est le cas chez De Giorgi. “Depuis 25 ans, on s’est beaucoup développé sur Besançon.
On a une taille de structure qui
nécessite d’aller vers des grandes
agglomérations”, explique Patrick
De Giorgi, président de Constructions De Giorgi. Ce qui n’empêche pas non plus le constructeur pontissalien de se
positionner sur de gros projets
locaux à l’image du nouvel hôpital de Nozeroy, un projet à plus
de 7 millions d’euros en cours de
réception.
Aujourd’hui, l’entreprise intervient dans cinq domaines différents. Elle est restée fidèle à la
maçonnerie. C’est par là que tout
a commencé en 1957 avec le fondateur Jean De Giorgi. Il n’y a
guère de lotissements du HautDoubs où l’on ne trouve pas une
maison individuelle encartée De
Giorgi.
L’orientation vers la promotion
immobilière s’inscrit assez logiquement dans la stratégie du
constructeur-promoteur. Lequel
P
a poursuivi sa croissance vers
l’aménagement de terrains en
viabilisation, terrassement, travaux publics. “On intervient aussi en tant qu’entreprise générale du bâtiment. On peut ainsi
réaliser des projets importants
en intégrant tous les corps de
métier.”
Le champ d’action s’élargit alors
de façon significative. Au service des collectivités, De Giorgi
construit des bâtiments scolaires,
des équipements sportifs, culturels, sanitaires. Dans le privé,
le savoir-faire s’étend des locaux
industriels et commerciaux en
passant par les bâtiments agricoles, en Suisse notamment.
Le choix de la diversification
rimait forcément avec mobilité
géographique. “Aujourd’hui, on
veut aussi se rapprocher du marché dijonnais”, poursuivent
Patrick et Jean-Paul De Giorgi
qui ne se sentent pas trop concernés par la fuite de main-d’œuvre
vers la Suisse. “On accuse des
départs de temps en temps. On
mise beaucoup sur la formation
par alternance en accompagnant
des apprentis et étudiants, du
C.A.P. au diplôme d’ingénieur.
La Suisse nous impose de mieux
rémunérer le personnel, c’est une
contrainte. Mais on peut proposer d’autres avantages, notamment la possibilité de prendre
des responsabilités internes. C’est
l’avantage d’une structure de
notre taille. On ne traverse pas
une période d’euphorie économique. Il faut aussi se battre,
rogner les marges mais on peut
encore travailler” terminent les
dirigeants. I
La maison de Giorgi a bien grandi depuis sa création en
1957. C’est aussi la première entreprise du Haut-Doubs
dans le secteur du bâtiment.
C
Le Haut-Doubs moins sévèrement touché
es temps-ci, le bâtiment ne se porte pas très bien en France. Cʼest la même chose en Franche-Comté et dans le Doubs
où lʼon peut distinguer trois zones. Rien ne va plus dans le Pays
de Montbéliard avec les difficultés de Peugeot. “Besançon se
maintient grosso modo. On courbe lʼéchine mais jʼai beaucoup
dʼinquiétude car la situation financière des entreprises nʼest pas
terrible”, confie Jean-Claude Reichard, le secrétaire général de
la Fédération Française du Bâtiment du Doubs.
Le Haut-Doubs semble émerger au-dessus de cette mer de
brouillard. Ce secteur se porte mieux que les autres grâce à la
Suisse notamment. Il y a encore de lʼinvestissement. “Les entreprises du bas convergent sur la bande frontalière et massacrent
les prix avec des baisses de 20 à 30 %.” En 2013, la crise du
bâtiment va entraîner la suppression de 40 000 emplois en France. “Sachant que la Franche-Comté représente 1 % de la population française, on pourrait sʼattendre à perdre 400 emplois mais
on sera plus près des 600 à cause de la situation dans le pays
de Montbéliard. Cʼest dommage car cela se produit au moment
même où les métiers du bâtiment attirent de nouveaux les jeunes”,
conclut Jean-Claude Reichard. I
28
La Presse Pontissalienne n° 163 - Mai 2013
DOSSIER
GRANDE DISTRIBUTION
Zoom
Des soucis de recrutement
Leclerc : les prix font la différence
Pas forcément axée sur la clientèle frontalière, la grande surface d’Houtaud tire encore son
épingle du jeu sur l’échiquier alimentaire en restant fidèle à sa politique du juste prix.
hypermarché d’Houtaud
n’a jamais vraiment cherché à se positionner sur la
clientèle suisse ou frontalière.
“On ne peut pas nier le phénomène frontalier. C’est même la
vraie valeur ajoutée du commerce local. Ce public à fort pouvoir d’achat est moins sensible
au coût des produits, ce qui ne
correspond pas forcément à notre
L’
Extension
retoquée en
C.N.A.C.
En janvier dernier, David et
Marie Hatton ont eu la désagréable surprise dʼapprendre
que leur projet dʼextension
avait été refusé en commission nationale dʼaménagement
commercial (C.N.A.C.). Ils
étaient dʼautant plus dépités
que cette décision avait été
motivée par un recours posé
en commission départementale par un concurrent. À croire que tous les coups bas sont
permis dans lʼalimentaire.
Le projet retoqué prévoyait la
création dʼune nouvelle grande surface à lʼarrière du bâtiment actuel promis à la démolition. Dʼautres enseignes
avaient prévu de sʼinstaller
autour du nouveau Leclerc.
“On va renouveler la procédure et on finira par obtenir
gain de cause.” I
credo ciblé depuis toujours sur
des prix bas. Notre stratégie
touche un public plus large sans
exclure pour autant la clientèle
suisse et frontalière”, explique
Marie Hatton qui a repris avec
son mari les rênes de cette grande surface alimentaire en 2006.
De là à dire que Leclerc attirerait davantage les classes à revenus normaux, il n’y a qu’un pas.
Le bâtiment actuel n’est plus
au goût du jour même s’il a fait
l’objet de plusieurs transformations depuis sa création en
1987. D’où la satisfaction liée à
la réussite du drive Leclerc
ouvert sur Pontarlier il y a
quelques mois. Aménagé sur
2 500 m2 dans les anciens locaux
des cuisines Delacroix, ce drive
mobilise huit personnes. Il satis-
fait en premier lieu la clientèle pontissalienne. “On avait
besoin
d’un
bon
coup
d’innovation sur la ville. Aujourd’hui, on fonctionne sur une base
de 3 000 clients et on prépare
une centaine de commandes par
jour. Avec ces nouvelles façons
de faire ses courses, on rogne sur
la clientèle des hard-discounters.” Ce qui n’est
pas pour déplai10 postes à re à cette commerçante indépouvoir en
pendante.
permanence. Outre sa configuration un tant
soit peu dépassée, Leclerc Houtaud a toujours
des soucis de
recrutement. “Ce
n’est pas qu’une question de turnover lié à la Suisse. Il n’y a pas
le vivier suffisant. J’ai 10 postes
à pouvoir en permanence.”
L’hypermarché emploie actuellement 136 équivalents temps
plein. De la main-d’œuvre à 75 %
féminine dont la moyenne d’âge
varie entre 28 et 30 ans. Une
vraie pouponnière en puissance. “On doit conjuguer la gestion du personnel avec une douzaine de naissances par an.”
Marie Hatton apprécie plus
qu’elle ne la déplore cette vitalité démographique. Elle y voit
le signe d’une confiance en
l’avenir. “On est sur une bonne
tendance et il n’y a pas de raison pour que cela change. Il y a
encore de la place pour du développement commercial.” I
Si la grande surface alimentaire d’Houtaud résiste encore à la concurrence,
c’est grâce à sa politique des prix bas estime Marie Hatton.
VILLE DE PONTARLIER
Des résultats corrects
à Géant Casino
P
Pas de projet d’extension à l’ordre du jour à Géant Casino.
ar tradition, la grande surface pontissalienne a toujours
attiré les Suisses. “Ils représentent en moyenne 15 % de
la clientèle et cette part nʼa pas évolué depuis lʼétude de
fréquentation réalisée en mars 2011”, observe Frédéric Laboulais. Le directeur reconnaît que lʼactivité était tout à fait exceptionnelle en 2011 et 2012 grâce au taux de change particulièrement favorable. Cette dynamique sʼest tassée en ce début dʼannée
2013.
Lʼattractivité des grandes surfaces françaises sʼappuie sur une
offre généralement plus étoffée quʼen Suisse. “Cela varie selon
les produits. Pour la viande, cʼest lʼargument prix qui joue. Pour
tout ce qui est culturel, cʼest le choix.” Le secret, si secret il y a
pour attirer les consommateurs suisses, ne réside pas dans
lʼadaptation de lʼoffre mais davantage dans la mise en œuvre et
la présentation des produits susceptibles dʼintéresser nos voisins. Quand on lui demande sʼil ne se sent pas trop à lʼétroit, le
directeur répond quʼil nʼy a pas de projet dʼextension à lʼordre du
jour. Il ne serait pas contre “un beau parking couvert si pratique
en hiver.”
Le recrutement semble être un problème commun à toutes les
grandes surfaces du Haut-Doubs. Lʼeffectif de Géant Casino
sʼélève à 105 personnes. “On a beaucoup de turn-over et de
grosses difficultés à trouver du personnel compétent.” Comme à
Leclerc, le drive mis en place à Géant Casino est “une grosse
source de satisfaction. On a enregistré 20 % de commandes en
plus par rapport à 2011. Cʼest un axe de fidélisation intéressant.” I
512 agents au total
La collectivité embauche deux personnes par mois en moyenne
La collectivité locale qui regroupe Ville, C.C.L. et
C.C.A.S. est le deuxième plus gros employeur du bassin pontissalien. Les embauches y sont régulières.
n ce moment, six emplois sont à
pourvoir à la Ville de Pontarlier
et à la C.C.L. : trois agents polyvalents pour le centre technique municipal intercommunal, deux personnes
spécialisées dans la petite enfance pour
le C.C.A.S., un adjoint technique pour
la piscine et encore un plombier. Même
si l’effectif global de la Ville, de la C.C.L.
et du C.C.A.S. n’est pas en augmentation et que tous les départs en retraite ne sont pas compensés par des nouvelles arrivées, il y a toujours des
embauches. “En moyenne, on embauche
au moins deux personnes par mois”
indique Gilles Jeannin, le directeur
général des services. En matière
d’embauche, 2012 a même été une
année record pour la Ville de Pontarlier qui a engagé plus de 5 nouveaux
salariés par mois. “Nous constatons une
courbe des âges peu favorable et indépendamment de cela, nous avons subi
beaucoup de départs d’agents qui ont
quitté la collectivité pour rejoindre le
E
secteur privé, en Suisse” ajoute M. Jeannin.
Depuis quelques années, le profil des
nouveaux emplois a changé. Les emplois
administratifs de catégorie C, genre
secrétaire, ont tendance à se raréfier
au profit de postes beaucoup plus spécialisés. “Tous les secteurs d’activité que
nous couvrons avec la décentralisation
nous ont amenés à trouver des corps de métiers
de plus en plus diver“Des
sifiés avec des compécompétences tences de plus en plus
pointues” confirme le
de plus
D.G.S.
en plus
Au total, la collectivité locale pontissalienpointues.”
ne emploie 512 agents :
282 agents rattachés
à la Ville de Pontarlier,
140 à la C.C.L. et 90
au C.C.A.S. La masse
salariale globale atteint
les 10 millions d’euros,
soit 50 % du budget de la collectivité.
Pour contenir les dépenses inhérentes
à cette masse salariale qui augmente
chaque année de 3 à 4 % uniquement
à cause de l’ancienneté des agents (le
“glissement vieillesse technicité”), la
collectivité pontissalienne se voit
contrainte de ne pas recruter systématiquement quand un agent part en
retraite. À Pontarlier, un départ sur
dix n’est pas remplacé.
Pontarlier doit aussi composer avec sa
situation géographique - aux confins
de la France vu de Paris - qui joue beaucoup sur son attractivité. “Les conditions climatiques et l’éloignement géographiques jouent en effet beaucoup.
Quand les gens viennent travailler ici,
ils tombent souvent amoureux du territoire, mais le tout, c’est de les convaincre
de venir. Et ça, ce n’est pas toujours facile car on ne peut pas offrir les avantages d’une grande collectivité.”
Pontarlier enfin n’oublie pas son rôle
social en continuant à embaucher des
personnes confrontées à des difficultés. I
J.-F.H.
La Ville de Pontarlier compte
à elle seule 282 agents.
DOSSIER
DOSSIER
La Presse Pontissalienne n° 163 - Mai 2013
SANTÉ
29
995 Équivalents Temps Plein en 2012
Personnel hospitalier :
double dose en 10 ans
La gestion du personnel chez le principal
employeur du bassin pontissalien doit
composer en permanence avec l’attractivité
de la Suisse. Adaptation.
ntre 1999 et 2012, l’effectif
en Équivalents Temps
Plein de l’hôpital est passé de 557 à plus de 1 000 si l’on
comptabilise les médecins. Plusieurs raisons expliquent cette
croissance spectaculaire. L’année
1999 est marquée par l’arrivée
du personnel de la clinique. Les
E
A l’hôpital de Pontarlier, le taux d’absentéisme avoisine les 10 %.
Le Komplex est un lieu de rencontre
moderne disposant d’une salle de séminaire de 350m². Ce centre de loisirs
offre à tous les publics un bowling de
douze pistes avec écrans géants, des
terrains de football «indoor» en synthétique dernière génération ainsi que des
terrains de squash et de badminton.
de
Salle e
air
sémin ²
0m
5
3
de
N’hésitez pas à réserver votre terrain
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4 mai
et 8 juin
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arrive
Au Bureau vous accueille tous les midis
avec un menu du jour varié ainsi que
pour vos diners et soirées. Ouvert en
continu l’après-midi
extensions successives, la
construction
du
nouvel
E.H.P.A.D. à Doubs et de l’unité
psychiatrique du Grandvallier
se traduisent par l’ouverture de
lits, donc plus d’activité et plus
d’effectifs. À cela s’ajoutent aussi le passage aux 35 heures et
le développement des moyens
logistiques qui nécessitent aussi des embauches supplémentaires.
Avec la toute récente officialisation du statut de centre hospitalier intercommunal, l’effectif
prend encore de l’ampleur pour
arriver à 1 048 E.T.P. sans les
médecins (estimation 2013).
Cette approche intègre les établissements de rattachement à
Pontarlier, à savoir Mouthe,
Nozeroy et Levier. Les soignants
représentent aujourd’hui 77 %
des salariés, les “techniques”
12 % et les “administratifs” 15 %.
Le poids du personnel pèse lourdement sur un budget de l’ordre
de 80 millions d’euros. La masse salariale représente entre 65
et 70 % du budget global. 15 %
du personnel est embauché en
C.D.D. “On fait en sorte de diminuer cette précarité. Au 1er mai,
une quarantaine de C.D.D. sont
passés en C.D.I.”,
précise FrançoiLa masse se Bouday, directrice des ressalariale
sources humaines
représente et des soins infirmiers.
entre 65 et L’établissement a
choisi de ne pas
70 % du
avoir recours à
budget
l’intérim,
du
global.
moins pour le personnel non médical. Il s’est doté
d’un pool de remplacement composé d’une dizaine de soignants.
Le recrutement,
c’est tout un poème aux sonorités
changeantes au
gré du temps. “On
peine actuelle-
ment à recruter des kinés, des
aides-soignantes, des infirmières
spécialisées.”
L’attractivité de la Suisse pose
problème évidemment. Les établissements helvétiques sont de
plus en plus à la recherche de
personnes ayant quelques
années d’expérience. “Comme
on ne peut pas lutter sur le plan
des salaires, on mise sur les
conditions d’accueil, sur la proximité. On met l’accent sur la dynamique des services, sur
l’attachement aux valeurs de la
fonction publique hospitalière.
Le budget consacré à la formation s’élève à 500 000 euros. Cela
représente chaque année 20
E.T.P. en formation. On s’efforce
également d’ajuster au mieux
les postes aux projets professionnels des salariés. Le projet
de crèche est toujours à l’ordre
du jour mais ne serait plus forcément géré sous tutelle hospitalière.”
Françoise Bouday négocie plus
qu’elle ne bloque ces départs
vers la Suisse. Simple question
de motivation au travail. Mais
cette fuite outre-frontière ne
s’applique pas uniquement au
personnel soignant. Elle touche
aussi tous des métiers techniques : électriciens, plombiers,
souvent peu rémunérés à
l’hôpital. “On a moins de soucis avec les cuisiniers qui bénéficient de conditions de travail
aussi attractives sinon plus que
dans le privé.” Le recrutement
des médecins se heurte davantage aux spécialités toujours en
tension au niveau national.
L’hôpital embauche régulièrement des praticiens d’Europe
de l’Est.
Le taux d’absentéisme avoisine les 10 %, soit une valeur inférieure à la moyenne nationale.
Autre conséquence indirecte de
la Suisse, l’importance du travail à temps partiel. À Pontarlier, c’est 40 % du personnel qui
exerce dans ces conditions. “Il
s’agit très souvent d’épouses de
frontaliers qui n’ont pas forcément besoin de travailler plus”,
conclut la directrice des ressources humaines contrainte
de composer avec ces spécificités propres aux établissements
proches de la Suisse. I
F.C.
Évolution de l’effectif sur 10 ans
(personnel non médical)
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1999
2000
2001
2002
2003
2004
2005
2006
2007
2008
2009
2010
2011
2012
2013
Effectif en équivalents temps plein
557
580
606
667
736
761
797
860
943
963
980
1012
993
915
1048
30
MOUTHE - RÉGION DES LACS
La Presse Pontissalienne n° 163 - Mai 2013
TOURISME
Des réticences financières
Projet nautique lac Saint-Point :
le “oui” contraint mais nécessaire de la C.C.L.
Les élus de la C.C.L. se sont prononcés sur ce dossier qui intègre la
reconversion du centre aquatique de
Malbuisson. 32 “oui”, 5 abstentions,
3 “non”. Mont d’Or-Deux lacs
devaient dire oui le 29 avril.
eut-on se priver d’un pro- mixte des Deux Lacs comprend
jet structurant à la réhabilitation de la piscine
6,75 millions d’euros en de Malbuisson et l’aménagement
étant subventionné à de bases nautiques de Mal52 % par les collectivités terri- buisson et des Grangettes. Il
toriales, l’État et l’Europe ? C’est s’inscrit depuis août 2011 dans
tout le sens du débat proposé le le cadre d’un Pôle d’excellence
17 avril au conseil communau- Rurale ouvrant à un financetaire de la C.C.L. La séance a ment État-Région d’1,5 million
d’ailleurs été avancée pour ne d’euros. “Le montant global
pas compromettre la suite de la atteint aujourd’hui 6,75 millions
procédure de validation qui doit d’euros, soit pratiquement 1 million de plus qu’il y a un an”, préaboutir avant la fin juin.
Ce projet porté par le syndicat cise Nathalie Bertin en charge
P
En jeu, la rénovation du centre aquatique de Malbuisson (images cabinet Paillard).
MÉTABIEF
Enneigement artificiel
Les travaux ont commencé
Attendus par tous les
professionnels du
tourisme, les travaux qui
viennent de débuter sur
les hauteurs de Métabief
vont permettre à la
station d’être totalement
indépendante des aléas
météorologiques. Grâce à
cet investissement, la
neige sera désormais
garantie chaque hiver.
a particularité de la station phare du Haut-Doubs est de pouvoir proposer à chaque membre
d’une même famille ou d’un
même groupe des activités différentes.
Outre le ski, il y a mille autres façons
de profiter des joies de l’hiver : conduire un attelage de chiens de traîneaux,
faire équipe à ski avec un husky, se
laisser transporter au rythme du solide cheval comtois, pratiquer l’équitation
sur neige ou encore le ski-jöring… La
liste des activités est
longue et c’est la force
du Haut-Doubs : une
Un lac
montagne multi-activiartificiel
tés à portée de tous, fréquentée surtout par des
d’une
familles dont beaucoup
capacité
venues de la région
de
100 000
même.
Un endroit d’autant plus
mètres
intéressant aujourd’hui
cubes.
pour les amateurs
d’activités hivernales
que la neige artificielle
va permettre grâce à de
nouvelles installations
L
Les pelleteuses sont entrées en action depuis quelques jours
et termineront les travaux en novembre.
d’assurer un enneigement quelle que
soit la météo et donc de faire vivre la
station sans dépendre des aléas climatiques. 6 millions d’euros sont investis dont 2,5 apportés par le Conseil
général du Doubs.
Les premiers coups de pelleteuses ont
été donnés il y a quelques jours pour
effectuer le terrassement avec le double
objectif d’installer 90 canons à neige
et de creuser un lac artificiel au col du
Morond d’une capacité de 100 000
mètres cubes. Une capacité décuplée
en nombre d’appareils et de quoi alimenter l’ensemble de ces nouvelles
installations. La raison d’être de ces
grands travaux à flanc de montagne
est bien entendu de garantir
l’enneigement et par conséquent une
fréquentation suffisante comme ce fut
le cas cet hiver grâce à la seule Dame
Nature qui n’a pas eu besoin de supplétifs.
L’an prochain, si celle-ci est plus capri-
cieuse, la neige artificielle prendra le
relais avec trois opérations qui sont
d’ores et déjà prévues pour le début
de la prochaine saison pendant
100 heures à chaque fois afin de garantir un bon manteau neigeux notamment sur les sites de Morond et de
Piquemiette, les plus fréquentés par
les skieurs.
Les responsables de la station soulignent également que cette année, tout
a bien fonctionné d’un point de vue
matériel avec peu de pannes sur les
remontées mécaniques qui ont été révisées et remises en état à grands frais.
La neige ne fait donc pas tout puisque
les touristes attendent aussi de leur
station des animations diverses, variées
et en ce qui concerne Métabief à forte connotation familiale, en adéquation avec le public. Ainsi se construit
une notoriété. Sur l’accessoire n’a plus
aucune raison d’être sans l’essentiel,
à savoir la neige. I
du développement touristique
à la C.C.L.
Ce surcoût porte sur le centre
nautique. Après déduction des
52 % de financements publics,
la part résiduelle de 48 % serait
supportée à hauteur de 30 %
par la C.C.L. et le reste par la
communauté de communes
Mont d’Or-Deux Lacs.
La C.C.L. verse aujourd’hui environ 125 000 euros par an au syndicat mixte. Avec ces nouveaux
équipements, sa contribution
passerait, suivant la fréquentation du centre nautique, de
187 000 à 206 000 euros. Soit
une plus-value de 60 000 à
82 000 euros. Nathalie Bertin
est favorable tout comme Patrick
Genre qui précise que “comme
le centre nautique a fait l’objet
d’un marché en “conception-réalisation”, il n’y aura pas de variation ni à la hausse ni à la baisse. Pour les bases, il s’agit d’un
appel d’offres qui peut être sujet
à d’éventuelles discussions.”
Dominique Jeannier, maire de
Vuillecin, tique sur l’aspect financier. “Techniquement, c’est un
très beau projet. mais aujourd’hui ce qui m’inquiète c’est
80 000 euros en plus à financer”, indique celui qui a voté
négativement. Régis Marceau,
le maire de Doubs en charge des
finances à la C.C.L. accepte le
principe de courber l’échine.
“Cela viendra en diminution de
notre capacité d’investissement
mais est-ce qu’on a le droit de
dire non à un projet structu-
rant ?” Patrick Genre complète et rassure. “On va procéder à des choix de
priorisation. Il n’est
pas question de faire varier la fiscalité sur le dos des Une pluscitoyens. Mais on a
value de
un rôle moteur,
d’entraînement. Si 60 000 à
on ne le joue pas, on
82 000
ne sera plus créeuros.
dible.”
Liliane Lucchesi
estime que “ce
serait une erreur magistrale de
refuser.” Lionel Malfroy, élu de
Saint-Colombe, s’interroge sur
l’extension des bases. “En face,
on ne voit pas le retour.” Le président lui répond que les clubs
rattachés aux bases devront proposer des animations.
Le mode de gestion du futur
centre nautique n’est pas encore défini mais tous s’accordent
sur le fait que la C.C.L. devra
être impliquée d’une manière
ou d’une autre dans le fonctionnement. Histoire d’éviter
toute dérive. “Pourquoi ne pas
imaginer un comité de pilotage
spécifique au centre nautique et
qui associerait les deux communautés de communes ?” suggère-t-il avant de procéder au
vote finalement très favorable
au projet. La balle est maintenant dans le camp de Mont d’OrDeux lacs qui doit se prononcer
prochainement. I
F.C.
Le projet défini par les premières études.
MOUTHE - RÉGION DES LACS
LABERGEMENT-SAINTE-MARIE
La Presse Pontissalienne n° 163 - Mai 2013
31
Une revue trimestrielle
Alfred James Munning :
La mémoire du village prend racines la divine trouvaille
Racines, c’est le nom de la revue fondée en 1998
par une poignée d’habitants soucieux de faire
partager l’histoire locale à partir de témoignages
et des sources iconographiques existantes.
elui qui veut s’informer sur la
libération de Mouthe en septembre 1944 aurait tout intérêt à se procurer le dernier
numéro de Racines où Dominique
Marandin a tenté de retracer par le
menu détail le fil de ces événements
en exploitant tous les documents à sa
disposition : photos, lettres, témoignages d’anciens. L’auteur de ce récit,
par ailleurs conservateur au musée
C
du château de Joux, s’intéresse depuis
toujours à l’histoire militaire. Il avait
donc carte blanche pour mener à bien
sa mission.
La revue Racines mise beaucoup sur
la liberté d’entreprendre, sans prise
de tête, sans directives à respecter en
dehors de cette ligne rédactionnelle
historique. Labergement-Sainte-Marie
a la chance de compter parmi ses habitants une poignée d’historiens, de col-
Alexandre Defrasne, Dominique Marandin et Philippe Robbe
font partie de l’association support de Racines.
lectionneurs aux passions assez complémentaires. “En 1996, une élue de la
municipalité en place nous avait réunis
pour nous proposer de réaliser un livre
sur l’histoire du village. Ce projet n’a
pas abouti mais a généré l’envie de diffuser une revue trimestrielle qui fonctionnerait de façon totalement indépendante vis-à-vis de la commune. Le
premier numéro est sorti en juin 1998”,
rappelle Philippe Robbe, le directeur
de la publication.
Avec lui et Dominique Marandin,
l’association compte cinq autres
membres : Alexandre Defrasne, Laurent Jeannin, Annick Robbe, Nadine
Cousin et Bernadette Robbe. La revue
tire à 220 exemplaires dont 130 abonnés. Elle s’appuie également sur une
quinzaine de partenaires, artisans et
commerçants locaux. “On est même
sponsorisé par l’entreprise Bourgeois
de Besançon car l’épouse du fondateur
Raymond Bourgeois était originaire
d’ici.” Les articles sont définis la plupart du temps à partir de documents
historiques : cartes postales anciennes,
écrits, tableaux, bâtiments. Des numéros ont déjà été consacrés par exemple
à la Poste, aux sociétés du village, à
l’usine électrique du Fourpéret…
L’équipe avait sorti un numéro spécial
en l’an 2000 avec un trombinoscope de
la population quartier par quartier.
“Cette revue procède d’une volonté de
sauvegarder le patrimoine. Beaucoup
de documents disparaissent et pour
nous, c’est toujours un pincement au
cœur. On se sent investi du devoir de
mémoire.” I
F.C.
I
Camp à Malbuisson. Huile sur toile réalisée en 1918
par Alfred James Munnings.
nternet fait (parfois) des miracles.
En tapant Labergement sur un
moteur de recherche, lʼun des
membres de lʼéquipe est tombé sur
des tableaux exposés dans les
galeries du musée canadien de la
guerre dʼOttawa. À sa grande surprise, les toiles représentaient des
vues de Labergement en 1917.
Lʼarmée canadienne avait envoyé
durant la première guerre mondiale
des soldats dans les forêts du HautDoubs. Leur mission consistait à
abattre des bois utilisés ensuite
au front. Pour rapporter des souvenirs, des peintres aquarellistes
avaient été recrutés dont lʼanglais
Alfred James Munnings. Cet artiste qui deviendra plus tard un peintre
animalier de renom a réalisé plusieurs œuvres sur place quʼil emportera dans ses bagages. “On a pris
contact avec le musée qui nous a aimablement transmis des reproductions
quʼon a insérées dans un numéro spécial. En retour, on a pu les aider à nommer des lieux quʼils ne connaissaient
pas forcément.” I
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32
MOUTHE - RÉGION DES LACS
MÉTABIEF
La Presse Pontissalienne n° 163 - Mai 2013
La journée d’éco-ramassage menacée ?
Moutain riders lance
L’association spécialisée une bouteille à la mer
dans la sensibilisation aux
valeurs environnementales fait un appel aux
dons afin de poursuivre sa
mission. Elle organise
samedi 1er juin les nettoyages des pistes de ski
de Métabief et la journée
éco-aquatique en juillet.
écologie, c’est tendance, mais
pas très porteur. L’association
Moutain Riders, basée à Chambéry (Savoie), organisatrice de
nombreuses manifestations environnementales dans le Haut-Doubs est
en danger financier à en croire ses
responsables. Elle lance un appel aux
dons suite à une baisse significative
des subventions afin de pérenniser
ses actions, à l’instar des nettoyages
des pistes de ski de Métabief (1er juin)
ou de la journée éco-aquatique au bord
du lac Saint-Point (27 juillet).
À tous ses bénévoles, contacts, Moutain Riders a adressé un mail d’urgence
“d’appel aux dons” par l’intermédiaire
de son président Erwan Jegousse.
“Nous vous contactons de manière inhabituelle car nous sommes dans une
situation financière délicate due à un
L?
L’association Mountain riders subit une baisse de subventions mais
poursuit ses activités de nettoyage. La prochaine a lieu à Métabief.
60 bénévoles en canoë avaient ramassé
et collecté 12 m3 de déchets en 2011 aux Grangettes.
P
Zoom
Pour aider Moutain Riders
déficit de financements sur certains
projets” explique ce dernier.
Bénévole et animateur de la section
du Jura, Benoît Leclercq qui est originaire du Haut-Doubs se veut néanmoins rassurant : “Certes, nous n’avons
pas eu tous les financements prévus
que nous recevions de l’Europe mais
cela ne remet pas en cause nos actions
que nous mènerons à Métabief ou au
lac Saint-Point” dit ce dernier.
Dès samedi 1er juin, lui et les bénévoles seront sur le pont. En haut du
Morond, avec leurs sacs poubelle, ils
écumeront les pistes de ski alpin afin
de ramasser les déchets abandonnés
ou perdus par les skieurs. En 2010,
l’association avait par exemple ramassé 100 kg de déchets, tonnage assez
faible comparé à d’autres millésimes.
Cette année, le chiffre devrait exploser, porté par une saison touristique
assez longue. Bref, les bonnes volontés seront les bienvenues.
Malgré la perte de ses subventions,
Moutain Riders espère poursuivre son
travail en matière de développement
durable. Elle a créé un éco-guide pour
désigner les stations de ski qui sont
les plus vertes. Selon eux, Les Rousses
était la plus en pointe. À Métabief, il
manque encore des poubelles au niveau
du front de neige. I
E.Ch.
our soutenir lʼassociation Mountain Riders, un système de don en
ligne est mis en place via un paiement sécurisé sur http://mountainriders.org ou par chèque à Mountain Riders, 11 rue Jules Ferry,
73000 Chambéry. Un reçu de don à joindre à votre prochaine déclaration fiscale sera envoyé dès réception de votre don. Si vous êtes imposable, votre don est déductible à 66 % de votre impôt sur le revenu. Par
exemple, un don de 40 euros ne vous coûte en réalité que 13,60 euros. I
RENSEIGNEMENTS
- Date de ramassage sur les pistes de ski de Métabief : samedi 1er juin
(Contacter François-Xavier Valot : [email protected]).
- Date de ramassage lac Saint-Point (Journée éco-aquatique : ramassage, village environnemental, marché, exposants,
restauration, buvette, concerts en soirée) : samedi 27 juillet
FRASNE - LEVIER
RÉFORME
La Presse Pontissalienne n° 163 - Mai 2013
33
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Levier, Ornans, Amancey, Montbenoît
Levée de boucliers
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des cantons
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D’ici 2015, le nombre des cantons français sera
divisé par deux. Ils vont donc fusionner. Moins de
cantons, mais autant d’élus, la réforme qui vient
d’être adoptée fait grincer des dents des
conseillers généraux du Haut-Doubs.
Assemblée Nationale a tranché. Mercredi 17 avril, elle a
adopté par 273 voix pour (247
contre et 20 abstentions) le projet de loi relatif à l’élection des
conseillers départementaux, des
conseillers municipaux, et des délégués
communautaires. En ce qui concerne
les Départements, la réforme prévoit
de faire évoluer ces collectivités. Le
changement est sémantique tout d’abord
puisqu’on ne parlera plus de “Conseil
général” mais de “Conseil départemental”. Les conseillers généraux
deviendront naturellement des
L?
conseillers départementaux.
L’autre changement est structurel. La
loi précise que les électeurs éliront non
plus un conseiller général à la tête d’un
canton, mais un binôme homme-femme pour les représenter au futur conseil
départemental. En revanche, chacun
exercera indépendamment son mandat. Le duo sera élu tous les six ans, au
scrutin majoritaire à deux tours. L’objectif
de ce nouveau scrutin est de garantir
la parité dans les assemblées où siègent 14 % de femmes actuellement.
Problème : l’élection de binômes à la
tête des cantons induit un doublement
du nombre d’élus au Département. C’est
mathématique. Alors pour compenser
la hausse des effectifs, le législateur a
donc jugé bon de diviser par deux le
nombre de cantons français (de 4 000,
il passera à 2 000). Ainsi, le canton de
Morteau pourrait fusionner avec celui
du Russey, Pierrefontaine avec Vercel,
et le canton d’Ornans avec ceux
d’Amancey, Montbenoît, Levier.
C’est le ministère de l’Intérieur qui définira dans les prochains mois ce regroupement contre lequel s’insurge JeanPierre Gurtner, conseiller général du
canton de Levier. Pour cet élu, la réfor-
Pour JeanPierre Gurtner,
conseiller
général du canton de Levier,
cette réforme
“est de la charcuterie.” (photo
archive L.P.P.).
VILLERS-SOUS-CHALAMONT
me est faite en dépit du bon sens. “Nous
n’acceptons pas la fusion avec Ornans
et Amancey. Ce ne sont pas les mêmes
bassins de vie. D’un point de vue économique, administratif, de loisir, Levier
regarde naturellement vers Pontarlier.
Nous n’avons aucun lien avec Ornans
et Amancey. Il y a une rupture géographique. Cette réforme, c’est du contre
développement, c’est de la charcuterie”
martèle Jean-Pierre Gurtner qui estime qu’il serait plus cohérent de regrouper Ornans et Quingey, deux cantons
qui ont un lien identitaire avec la Loue.
En signe de désaccord, la communauté de communes Altitude 800 vient de
prendre une délibération contre ce projet de regroupement cantonal qui peut
encore évoluer tant qu’il n’est pas arrêté.
Jean-François Longeot, leader de
l’opposition départementale et conseiller
général du canton d’Ornans, n’est pas
plus réjoui. Il ne trouve aucun intérêt
à cette réforme jugeant son contenu
moins ambitieux que le projet proposé à l’époque par Nicolas Sarkozy qui
envisageait de remplacer les conseillers
généraux et des conseillers régionaux
par des conseillers territoriaux qui
devaient siéger dans les deux assemblées. “Là, le nombre de cantons sera
en effet divisé par deux. Mais on fait
croire aux gens qu’il y aura moins de
conseillers. Ce qui est faux ! Il y en
aura autant voire plus dans le cas du
Conseil général du Doubs puisque du
Les 20 et 21 juillet
Promotion européenne
pour la course de côte moto
Depuis plus de quinze ans, le club moto Moissa-Gaz basé à
Villers-sous-Chalamont tourne à plein régime. Une montée en puissance qui
a permis aux bénévoles de l’association de voir leur course retenue d’abord
dans le calendrier national et aujourd’hui au niveau européen.
Une reconnaissance qui implique une forte mobilisation.
histoire a commencé avec
quelques habitants passionnés de moto. À l’époque,
la course de Sancey venait
de disparaître alors quelques-uns se
sont dit pourquoi ne pas tenter d’en
faire une ici à Villers-sous-Chalamont”
explique l’actuel président Philippe
Oren qui tient à saluer la mémoire de
l’un de ses prédécesseurs, Christian
Lebaque. Dès la création du club en
1997, la course a lieu, et dès la seconde année, elle est inscrite au programme
du championnat de France. “Nous avons
la chance d’avoir une piste rapide et
sinueuse de 3 km que les pilotes ava-
L?
Les
organisateurs
espèrent
cette année
franchir la
barre
des 200
participants.
fait des binômes il y aura
36 élus avec les indemnités qui vont avec contre
35 aujourd’hui. Par
ailleurs, la fusion telle
qu’elle se présente est une
“Nous
fumisterie. Autant je troun’acceptons ve qu’il y a un intérêt à
ce que le conseiller génépas la
ral d’Ornans travaille
avec Quingey, autant je
fusion.”
ne comprends pas ce qu’il
peut avoir à faire à Montbenoît” dit-il. Ce qui est plus grave
encore selon lui, c’est que cette réforme définit d’abord un nombre d’élus
et des limites de canton “avant même
de savoir quelles seront demain les
compétences du Conseil général. Si à
terme nous n’avons plus que du social
à gérer, je ne suis pas certain qu’il faille
une assemblée de 36 élus pour le faire. De bons fonctionnaires seraient
mieux placés pour agir. Cette réforme
donne l’impression de créer des postes
d’élus. C’est un trifouillage qui ne concerne qu’eux” estime Jean-François Longeot.
En écoutant les représentants de la
droite locale, on comprend que cette
réforme qui entrera en vigueur en 2015
est dictée par un souci de la parité
devenue obsessionnelle à gauche, et
non par la recherche d’économie et
d’efficacité de l’appareil politique au
service d’un territoire. I
T.C.
Certains des
bénévoles
sont déjà
bien occupés par les
démarches
administratives et les
questions
budgétaires.
lent en un peu plus d’une minute” confie
le responsable pour qui une telle notoriété n’est pas sans conséquence au
niveau de la sécurité surtout.
Les chiffres parlent d’eux-mêmes : 53
tonnes de paille, soit plus de 2 000
bottes à placer le long du parcours, 325
piquets pour soutenir sur 1,6 km un
grillage haut de 2 m et 600 autres
piquets pour le balisage de chaque côté
de la chaussée, donc sur 6 km ! “Tout
est mis en place en quelques jours avec
des bénévoles qui viennent en journée
la semaine ou durant le week-end selon
leurs disponibilités. Au total, 200 pour
tout préparer et 420 pour la course
(N.D.L.R. : les 20 et 21 juillet prochains)”
précise Philippe Oren à qui la promo-
tion de ce rendez-vous pour la première fois au niveau européen ne fait
pas peur. “Nous sommes allés en
Autriche voir comment c’était organisé et nous nous rendons bientôt en Italie. Mais nous sommes confiants. Nous
avons été choisis pour la qualité de
notre organisation et notre savoir-faire et question sécurité, nous sommes
déjà bien pourvus.” Restera à trouver
des traducteurs pour les concurrents
étrangers et à agrandir le parc pilotes
et les parkings spectateurs. Ces derniers devraient être très nombreux
avec une entrée qui est désormais gratuite. “Nous voulons que cette course
soit de plus en plus populaire” conclut
le président de Moissa-Gaz. I
34
VALDAHON - VERCEL
La Presse Pontissalienne n° 163 - Mai 2013
VALDAHON
Après l’ombre, le soleil pour le jardinage
Leur quatorzième
printemps…
Horticulteurs à Valdahon, Alexandre et
Sylvie Billerey produisent et vendent des
plantes et fleurs dans 2 000 m2 de
serres. L’hiver pourri a engendré des
frais mais pas entamé leur moral. Encore
moins leur façon de choyer leurs plants.
Alexandre
et Sylvie prônent depuis
14 ans une
façon de
jardiner et de
conseiller.
ÉTALANS
L
Découverte
Les Durgeons mordent à l’hameçon
Seulement 1 hectare d’eau et des pêcheurs venus de tout le département.
Créé en 1990, l’étang communal d’Étalans séduit. Il organise à la fin du
mois son premier concours de pêche à la carpe.
e plan d’eau, lové entre deux
coteaux, est situé sur la route
menant à Vernierfontaine. 1
hectare d’eau avec une profondeur maximale de 2,6 mètres : voilà
pour les dimensions. Niveau décor,
une cabane, la vraie, celle du pêcheur,
des tables pour pique-niquer et même
un barbecue. Du coup, à chaque rayon
de soleil, c’est l’affluence au bord de
la cuvette où trône une île. “Le plan
d’eau est communal : il est ouvert à
tous. Parfois, certains viennent juste
pour profiter du cadre” rapporte le président de l’association Jacques Griffiths.Depuis 23 ans, le plan d’eau a su
se faire connaître. Il a vendu en 2012
186 cartes de pêche pour adulte et 33
pour enfants. Et près de 300 cartes à
la journée. Prix à l’année : 38 euros. Première cette année, l’association
Brochets, carpes, tanches, gardons et organise un enduro carpes. Durant
esturgeons seraient ici en nombre à deux jours, 14 équipes de deux pêcheurs
écouter les disciples de Saint-Pierre. s’affronteront. Objectif : capturer le
“L’année dernière, une carpe de 18 kg maximum de cyprinidés, les peser, les
a été prise” rapporte le président qui photographier, puis les remettre à
veille afin que les braconniers restent l’eau. Les responsables alevinent en
à leur place. “Au-dessus de 4 kg, les général en début d’année mais limicarpes sont par exemple remises à l’eau.” tent le nombre de kilos de poissons
L
Un cadre
bucolique à
Étalans, sur
la route
menant à
Vernierfontaine.
es premiers rayons de
soleil viennent réchauffer l’intérieur de la serre. Cette fois, la chaudière fonctionnant au fioul restera à
l’arrêt. L’hiver long, mais surtout peu ensoleillé, a causé du
tort aux horticulteurs de la
région. Et des frais. “J’ai
consommé 6 500 litres de fioul,
c’est plus que les années précédentes mais je ne pense que ce
soit un hiver exceptionnel. Il est
normal pour notre région” relativise Alexandre Billerey qui a
néanmoins reculé la date de
replant de ses semis.
Avec sa femme, il gère depuis
14 ans une horticulture à
l’entrée de Valdahon en venant
depuis Avoudrey. Ils se définissent comme “les paysans de
la fleur.” Titulaire d’un bac horticole, Alexandre s’occupe des
plants. Son épouse, diplômée
elle aussi dans le domaine,
conseille les clients. À eux deux,
la même philosophie : “Pas de
produits sanitaires sur les
plantes et un respect du cycle
de la nature.” Si elle n’est pas
estampillée biologique, la
fabrique en a les fondements.
“Dès le début de notre activité,
on sensibilisait déjà nos clients
à moins désherber. On leur
disait : “si nous y arrivons, pourquoi pas vous ?” rapporte
Alexandre.
Si le contexte économique n’a
pas été florissant, les gérants
attendent avec impatience le
retour du printemps. Tomates,
aromatiques, géraniums, bégonias, surfinias, salades sont
prêts, même s’il vaut mieux
attendre les Saints de glace (11
au 13 mai) pour installer cer-
Le président
de l’étang
des Durgeons
Jacques
Griffiths.
réintroduits : “Il y a un équilibre. Il
ne faut pas le casser” explique
l’association qui a vendu davantage
de cartes de pêche du fait de la pollution du Doubs ou de la Loue. À vos
cannes… I
taines variétés.
L’horticulteur
tient au cycle des
saisons. Les professionnels pestent contre la
grande distribution, qui, dès le
mois de mars,
vend des géraniums.
En fonction du
Pas plus
lieu où habite le
client, des séries cher qu’en
spécifiques de
grande
plantes seront
surface.
proposées. “Si
vous êtes du HautDoubs ou de Besançon, on ne
vous vendra pas la même série
de plants”, rapporte le jardinier qui n’a jamais voulu travailler avec la grande distribution. “Le circuit court, nous
l’avons prôné depuis le début
de notre activité. Ce n’est pas
aujourd’hui que nous allons
changer d’avis” concède Sylvie.
Avec une ouverture 7 jours sur
7 toute l’année, le métier est
dur, avec peu de repos. Mais les
Billerey sont des passionnés.
Pour preuve, Sylvie pousse le
détail jusqu’à porter des boucles
d’oreille en forme d’arrosoir.
Quant aux prix affichés, ils sont
parfois moins élevés que dans
les grands magasins. Un pied
de nez. Pour exemple, le géranium élevé ici est affiché à
2,50 euros, le demi-pot à
1,66 euro. Leurs plantes,
Alexandre et Sylvie les ont dans
la peau. Une passion transmise, ou imposée, à la maman qui
apporte son aide et à leur fille.
Une histoire de famille. I
E.Ch.
Renseignements :
http://www.etang-etalans.fr/
Les plants vont bientôt arriver à maturité.
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Économie
Un nouveau pilote
pour Gresset et Associés
À Nods, l’entreprise Gresset fabrique des pièces pour les avions Airbus.
Fondée en 1969 par André Gresset, elle a été reprise par un
entrepreneur alsacien qui veut pérenniser l’activité aéronautique tout
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anvier 2012. André Gresset, fondateur de la société du même
nom fait valoir ses droits à la
retraite. L’homme qui a bâti à
Nods une entreprise de sous-traitance de mécanique de précision installée en face de l’école du village choisit
de transmettre sa fabrique d’usinage
de précision. Ici, sont notamment réalisées des pièces pour le train
d’atterrissage des Airbus ou des corps
hydrauliques de l’avion Rafale.
Il rencontre alors Christian Mary,
potentiel repreneur. Entre le cédant
et lui, le courant passe. Un an plus
tard, Christian Mary est seul à piloter cette société de 44 collaborateurs
qui ne cesse de prendre de l’altitude :
“Nous avons une progression du chiffre
d’affaires (environ 5 millions d’euros).
Nous pourrions mieux progresser si
nous parvenions à recruter du personnel qualifié. Nous manquons de
régleurs en commande numérique avec
un certain niveau d’expérience. C’est
J
Christian
Mary, le
nouveau
président de
Gresset et
Associés
depuis
un an.
Les pièces
usinées ici
sont d’une
extrémité
complexité.
un frein à notre croissance” constatet-il.
L’industriel, 49 ans, semble avoir gardé les ingrédients de cette P.M.E. familiale que sont la “qualité, le respect des
délais et la convivialité” pour imposer
sa touche. Cadre commercial dans une
multinationale alsacienne du secteur de la plasturgie, Christian Mary
Un train
caressait depuis longtemps
ce projet de reprise. Un an d’atterriss
plus tard, il semble com- age pour
blé même si “le travail est
Airbus.
important” juge-t-il.
Pour parvenir à ses fins,
il s’est formé durant trois
ans dans la prestigieuse
école de commerce de
l’E.S.S.E.C. pour se lancer
dans l’industrie. “C’est un
beau métier” dit le président de Gresset et associés qui veut le promouvoir, notamment du côté
La société
vient de se
doter d'une
nouvelle
machine
encore plus
précise.
des jeunes. “Je le dis souvent aux jeunes :
en choisissant l’industrie, vous allez
prendre de la valeur” explique le chef
d’entreprise qui dirige 44 salariés dont
la moyenne d’âge est de 38 ans.
À l’heure des délocalisations, lui a choisi de pérenniser l’activité ici, dans un
village rural, qui rappelons-le, avait
permis à l’entreprise de trouver un
terrain pour qu’elle se développe. “Je
crois à l’industrie”, poursuit Christian
Mary.
Bien portante, la société doit néanmoins se remettre en cause face à une
concurrence grandissante.
Elle va monter en compétence (elle
possède les certifications I.S.O. 9 001
et 9 100), faire évoluer son parc
machines et se développer dans le secteur de l’armement. Un processus long
qui nécessite de la compétence, certes,
mais aussi des accréditations de la
part des donneurs d’ordres. Gresset
peut relever le défi. I
E.Ch.
36
La Presse Pontissalienne n° 163 - Mai 2013
MONTBENOÎT ET LE SAUGEAIS
MAISONS-DU-BOIS-LIÈVREMONT
Le Saugeathlon
Joël Pourchet,
fer de lance du sport sauget
Le président de l’Entente Saugette Sportive de Ski de
Montbenoît s’investit sans rechigner au service de son club et
de son stade. Du caractère, mais aussi du bon sens sauget.
vec une championne
olympique, un stade
de biathlon qui attire les équipes de
France et de Navarre, des événements sportifs à
forte notoriété et un club abonné aux podiums de tous niveaux,
Joël Pourchet a déjà vécu des
très bons moments au cours de
sa carrière de dirigeant. L’homme
n’est pas du genre à tirer la couverture à soi. On peut lui reconnaître des ambitions sportives
pour son club, un caractère entier
mais aucune envie de gloire personnelle. Ce n’est pas dans les
valeurs d’une famille ancrée
depuis plusieurs générations à
la Ricorne, une ferme située sur
les hauteurs de Lièvremont.
Chez les Pourchet, on est attaché aux réalités agricoles et on
s’engage d’une façon ou d’une
autre dans la vie locale. Joël n’a
pas failli à la tradition. Agriculteur tu seras. Son arrivée sur
l’exploitation familiale coïncide
avec la création d’un atelier por-
A
cin. “On n’avait pas assez de
lait”, justifie l’intéressé qui s’est
mis en G.A.E.C. en 1976, d’abord
avec son père puis avec son frère à partir de 1982.
Parce qu’il croit à la force de
l’action collective, il s’est vite
investi dans la défense de
l’élevage porcin franc-comtois.
Soucieux d’apporter un peu
d’animation locale, il relance
aussi avec d’autres jeunes du
village la troupe théâtrale. Tout
se passe alors au sein de
l’Entente Sportive du Val Saugeais. Laquelle association
intègre alors des sections théâtre,
vélo, ski. “Comme
je m’occupais ausIl croit
si du vélo, on m’a
en la force nommé représende l’action tant au sein du
Vélo Club des
collective. Cantons de Morteau et Montbenoît.” L’occasion
de côtoyer Michel
Vardanega. Le
président emblé-
matique du V.C.C.M.M. va beaucoup lui apprendre dans
l’organisation des courses.
Joël Pourchet poursuivra ensuite son initiation sous la houlette
de Jean-Marie Nicod à l’époque
des 24 heures de Montbenoît.
“Je m’occupais de la partie animation.” Pas forcément la plus
simple à gérer entre les caprices
des vedettes et tout le volet sécurité lié à l’accueil de public sous
chapiteau.
Son sérieux, son sens de
l’organisation ont fait mouche.
En 1995, quand Jean-Marie
Faivre quitte la présidence de
l’Entente Saugette, Joël Pourchet se retrouve “sans le vouloir” mais assez naturellement
aux commandes du club. “Après
la fin des 24 heures de Montbenoît on a mis quelques années
pour mettre en place une nouvelle manifestation sportive. La
réflexion a abouti au Saugeathlon en sachant qu’on avait
le Doubs tout près et qu’on pouvait compter sur l’assistance du
Joël Pourchet s’investit toujours à fond dans ses responsabilités.
club de canoë-kayak de Pontarlier.” 198 équipages dont une
trentaine de handisport se sont
lancés l’an dernier pour ce triathlon atypique combinant
canoë, trail et V.T.T.
Sans Joël Pourchet, le stade de
biathlon n’existerait peut-être
pas aujourd’hui. Si ce projet s’est
concrétisé sur l’ancienne aire
d’arrosage de bois d’Arçon, c’est
bien parce qu’il y avait un club
suffisamment réactif, dynamique
et organisé pour en assurer
l’exploitation. Les financeurs
ont apprécié, à la grande satisfaction d’un président qui a beaucoup donné et donne encore pour
faire tourner cet équipement.
“On nous a récemment confirmé l’organisation des prochains
championnats de France de
biathlon d’été. Comme on sera
alors en période de préparation
olympique, c’est l’assurance de
voir les cadors de l’équipe de
France dont Martin Fourcade
et Anaïs Bescond la régionale
de l’étape.”
Les champions de la discipline
ne se font pas prier pour venir
dans le Haut-Doubs où ils sont
sûrs de trouver un public dense
et chaleureux. Ce qui n’est pas
le cas partout. Les retombées du
Saugeathlon et des autres compétitions contribuent forcément
au bon fonctionnement d’un club
qui compte près de 300 licenciés
et emploie deux salariés pratiquement à temps plein. Sans
compter les coups de main de la
“Flo” Baverel et de Benoît Locatelli.
Les dirigeants de l’E.S.S.S. souhaitent désormais s’investir
davantage sur le volet sportif.
Le club vient de terminer à la
troisième place de la Coupe du
Doubs. “Cela faisait longtemps
que ce n’était pas arrivé”, reconnaît Joël Pourchet qui songe
maintenant, après 18 années de
présidence, à transmettre le flambeau. Le repos du guerrier. I
F.C.
MAISONS-DU-BOIS-LIÈVREMONT
Animations
Le Saugeathlon, top départ
“S
Les 4 et 5 mai, des centaines de sportifs vont s’affronter sur
un canoë, en course à pied et à V.T.T. Concerts et animations
au programme dès le vendredi ainsi que des courses cyclistes.
port, convivialité, festivités”. En trois
mots, voilà comment se résume le Saugeathlon, immense fête populaire et
festive qui se déroule samedi 4 et dimanche
5 mai à Maisons-du-Bois-Lièvremont mais aussi Arçon et à Montbenoît.
À vrai dire, la fête débute vendredi avec lʼenregistrement de
lʼémission musicale diffusée sur Attention à
bien se
les ondes de France Bleu “Cʼest
la Faute à lʼaccordéon”. Same- réveiller le
di, les amoureux de défis sporlendemain.
tifs se retrouveront pour le raid
multisports associant du canoë
sur le Doubs, de la course à pied
et enfin du V.T.T.
Comté
Cʼest le samedi soir que le Saugeais devrait
sʼenflammer sous le chapiteau installé à Maisons-du-Bois. Cette année, lʼEntente sportive
saugette de ski (E.S.S.S.) a recruté le groupe
Boulevard des Airs avec son air enflammant
“Cielo Ciego”.
Attention à bien se réveiller le lendemain pour
le contre-la-montre cycliste au départ de Montbenoît. Près de 300 coureurs sont attendus. Ils
se retrouveront lʼaprès-midi pour se disputer le
fameux prix du Saugeais sur les pentes raides
et courtes. Le week-end se clôture avec un repas
campagnard et un bal. Cʼest ça lʼaccueil dans
le Saugeais ! I
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La
convivialité
est au
rendezvous du
Saugeathlon,
quelle que
soit la météo.
ÉCONOMIE
La Presse Pontissalienne n° 163 - Mai 2013
37
Christian JOUILLEROT
SANTÉ
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Infirmiers et infirmières
Après la pénurie, le coup de frein
Il y a encore deux
ans, les hôpitaux
rencontraient des
difficultés pour
recruter des
infirmières. Ce n’est
plus cas aujourd’hui.
Le point sur une
tendance qui s’est
inversée pour
plusieurs raisons.
es infirmières au chômage en FrancheComté ! Nous n’en
sommes pas encore là,
mais on constate que le marché de l’emploi pour cette profession n’est plus aussi dynamique qu’il y a quatre ans.Après
avoir connu une pénurie en personnel infirmier, les établissements de soins revoient à la
baisse leurs objectifs de
d’embauche. “Nous recruterons
cette année une trentaine d’élèves
diplômés qui sortent de l’Institut
de Formation en Soins Infirmiers. C’est moins que les années
précédentes. Par ailleurs, ils
n’auront pas forcément le choix
de leur affectation” indique le
service des ressources humaines
du Centre Hospitalier Régio-
D
PONTARLIER
sur les embauches
nal Universitaire de Besançon.
Sur le marché de l’offre et de
la demande, la balle a changé
de camp. Elle est désormais
dans celui de l’employeur.
Le centre hospitalier de Pontarlier qui embauche en moyenne une dizaine d’infirmières
par an à leur sortie de l’école
en recrutera moins cette année
pour combler ses besoins. Une
tendance nouvelle que la direction des ressources humaines
de l’hôpital local explique par
le fait que “la Suisse a moins
recruté en 2012. Nous avons
donc eu moins de cinq départs,
ce qui est très peu.”
Mais ce n’est pas la seule explication. Tout d’abord, le contexte économique contraint pousserait le personnel infirmier à
faire une carrière plus longue
(N.D.L.R. : elle est désormais
supérieure à 12 ans). Ensuite,
la démographie médicale
indique qu’il y a un recul des
départs en retraite et donc
moins de postes à combler.
Les Instituts de Formation aux
Soins Infirmiers de la région
préparent leurs élèves à ce
changement de conjoncture.
“On sait que ce sera plus difficile de trouver un emploi pour
nos étudiants qui sortiront de
l’école en juillet” remarque la
direction de l’I.F.S.I. de Besan-
çon, un établissement qui forme
144 étudiants par
promotion. Le
constat est le
même du côté de
l’I.F.S.I. de Pontarlier. “C’est vrai
“Des
qu’il n’y a plus ce
besoins
besoin
criant
cycliques.” d’infirmières qu’on
a connu à une
époque.À partir de
2000, en réponse aux difficultés de recrutement, les quotas
d’étudiants dans les I.F.S.I. ont
été revus à la hausse. On forme beaucoup plus d’infirmières.
Désormais, l’offre répond à la
demande” remarque Réjane
Simon, directrice de l’I.F.S.I.
de Pontarlier. Dans cet établissement, sur une promotion
de 46 élèves, 20 % en moyenne partent en Suisse.
Malgré tout, il ne faut pas noircir le tableau. Il y a du travail
pour les diplômés des I.F.S.I.
S’ils ne trouvent pas de place
au C.H.R.U. ou à l’hôpital de
Pontarlier, ils postuleront
ailleurs. “Aujourd’hui, les diplômés doivent être plus mobiles.
On sait que des régions comme
l’Île de France sont encore
confrontées à une pénurie de
personnel infirmier” indique la
direction de l’I.F.S.I. de Besan-
çon. “Ce n’est pas une profession où il y a du chômage, mais
il faut être mobile” complète
Réjane Simon. La directrice de
l’I.F.S.I. de Pontarlier est toutefois prudente dans l’analyse
de la situation. Ce qui est vrai
aujourd’hui ne le sera peut-être
pas demain. “Les besoins en
personnel sont très cycliques.
En 1997, nous n’étions pas non
plus sur un métier en tension.
Or, peu de temps après nous
avons été confrontés à une pénurie” dit-elle.
L’évolution de la pyramide des
âges prévoit une nouvelle vague
de départs en retraite chez le
personnel infirmier à partir de
2015. Pour les mêmes raisons,
la Suisse pourrait à nouveau
rouvrir les vannes du recrutement comme le redoute la direction des ressources humaines.
“Nous sommes prudents. On
attend de voir ce que va faire
la Suisse dans les trois prochaines années.”
Si le recrutement de personnel infirmier ne pose pas de
difficultés majeures dans les
hôpitaux de Besançon et de
Pontarlier, ce n’est pas le cas
de toutes les professions.Aujourd’hui, ils peinent à trouver des
aides soignantes et des kinésithérapeutes. I
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McDonald’s s’exporte à Morteau
Après le pays du comté, McDonald’s s’attaque à celui de la saucisse en ouvrant - en juillet
- un restaurant au centre-ville de Morteau. C’est la concrétisation d’un projet vieux de
plusieurs années. Des salariés pontissaliens apporteront leur expérience.
e “M” flottera à partir de restaurant de 150 places dont
juillet à Morteau, ville qui l’ouverture est prévue en juillet
patientait depuis au moins dans l’ancien bâtiment Ruggequinze ans après que de nom- ri.
breux projets d’ouverture de Le dirigeant va devoir préparer
fast-foods aient avorté. Philip- rapidement l’ouverture aussi
pe Gille, le responsable du McDo- vite que ses employés confecnald’s de Pontarlier est celui qui tionnent les hamburgers. Insimplante le fast-food dans le val tallé depuis 18 ans dans la zone
mortuacien. Il recherche actuel- commerciale pontissalienne,
lement une quarantaine de col- McDo s’est imposé pour figurer
laborateurs pour son nouveau parmi le meilleur restaurant
L
La phase de
recrutement
des futurs
salariés de
McDo a
débuté en
lien avec
Pôle-emploi.
(de la firme) de l’Est de la France en terme de chiffre d’affaires.
L’effet suisse y est pour beaucoup. En moyenne, un client
débourse 17 euros pour satisfaire son appétit. C’est largement supérieur aux autres
régions, notamment Besançon
ou Belfort.
Comment réagira la clientèle
de Morteau ? Philippe Gille
l’ignore. Elle vient toutefois com-
bler un vide. Reste à trouver le
personnel compétent et motivé.
La phase de recrutement a débuté, en lien avec Pôle emploi. 40
équipiers polyvalents doivent
être recrutés. McDo profite de
ses compétences pontissaliennes
pour recruter en interne quatre
managers et une directrice :
“Pour le moment, je suis plutôt
surpris par la motivation des
personnes de Morteau, avoue
Philippe Gille. Nous avons déjà
reçu une dizaine de C.V. de
lycéens” dit-il.
Pour postuler, il suffit d’avoir
16 ans. Ensuite, Pôle emploi se
charge pour la société de dénicher les futurs salariés. 40 personnes ont passé une première
série de tests. Sur ces 40 individus, 31 ont été sélectionnés
pour passer une seconde série
d’épreuves. “31 personnes retenues sur 40, c’est un bon score”
se réjouit Philippe Gille,
conscient que la tâche la plus
ardue demeure la fidélisation
de ses salariés.
À McDo Pontarlier par exemple,
quatre personnes collaborent
avec l’enseigne depuis son
implantation dans le HautDoubs, il y a 18 ans. Un manager, à 35 heures, peut par
exemple toucher 1 400 euros
Philippe Gille, responsable de McDo Pontarlier ouvre
en juillet un restaurant à Morteau.
nets par mois sans les primes.
En attendant l’ouverture, toutes
les informations sur le recrutement sont disponibles à Pôle
emploi Morteau. La future
enseigne disposera de 150 places
assises,
une ter31
rasse de 100
personnes places ainsi qu’un
présélec- McDrive mais pas
de jeux pour
tionnées
enfants. Quant au
chiffre d’affaires
sur 40.
envisagé,
le
gérant préfère
rester prudent :
“A Pontarlier, nous
avons un plateau
moyen élevé mais
qui dit plateau éle-
vé dit besoin de personnel supplémentaire car il nécessite
davantage de manipulation,
donc de salariés.” A ce stade,
l’enseigne ignore l’impact de la
clientèle suisse. Viendra-t-elle
uniquement le week-end ou
même en semaine ? C’est l’une
des interrogations.
Quant à l’installation d’un fastfood, au cœur du pays de la saucisse, Philippe Gille ne voit aucun
paradoxe. “Nous avons su intégrer le MacDo au pays du comté, à Pontarlier. En revanche, il
paraît difficile techniquement
de faire un jour un hamburger
à la saucisse de Morteau. Nous
avons déjà essayé mais ce n’était
pas concluant.” I
E.Ch.
38
SOCIÉTÉ
PHÉNOMÈNE
La Presse Pontissalienne n° 163 - Mai 2013
Plusieurs faits inexpliqués
Le Haut-Doubs des miracles
Pontarlier sauvé des flammes, un aveugle qui retrouve la vue : le Haut-Doubs serait une terre de
miracles. La Presse Pontissalienne, aidée par l’historien Jean-Michel Blanchot, retrace les plus
illustres. Il a défrayé la chronique. Début mars, un Mortuacien affirmait avoir recouvré la vue
après s’être nettoyé les yeux dans la grotte de Remonot, occasionnant un déchaînement médiatique et recrudescence de visites. Le Haut-Doubs serait-il un “Notre-Dame de Lourdes” ? Un peu.
L’historien maîchois Jean-Michel Blanchot travaille actuellement sur le sujet : il consacre sa thèse
de Doctorat à l’Université de Lyon 2 sur cette question des miracles “dont la plupart sont attribués à la dévotion de Notre-Dame des Ermites, la Vierge noire d’Einsiedeln (Suisse) qui était le
Notre-Dame de Lourdes des Comtois à cette époque” explique l’universitaire. Récit des plus
illustres. Environ 400 seraient comptabilisés dans l’Est de la France.
G Pontarlier
G Lièvremont,
Le 25 octobre 1675, un très violent incendie ravage une partie de la ville de Pontarlier. Le
Magistrat pontissalien, qui cultive une dévotion particulière
à Notre-Dame des Ermites, a
recours avec succès à
l’intercession de la vierge noire. Un scénario identique se
reproduit le 4 octobre 1680. Un
nouvel incendie, aggravé par
un vent très fort, menace le secteur de la Grande rue. Un second
vœu va de nouveau sauver la
cité pontissalienne grâce à une
forte pluie qui survient alors
que le temps était clair, rapporte la tradition. Le Père Gratian de Salins, le gardien du
couvent des Capucins de Pontarlier, se rend à Einsiedeln
(Suisse), par procuration du
magistrat, et offre un ex-voto.
Pendant de nombreuses années,
une “messe du feu” est dite
chaque année dans une chapelle spécialement aménagée G Le pépé du Val Conselin
(Les Combes).
en l’honneur de Notre-Dame
des Ermites à Saint-Bénigne, Au XIXème siècle, un agriculteur
où le 19 juillet 1693, une copie revenant de la foire de Pontarde la statue est transportée grâ- lier avec deux autres amis s’arrête
ce à l’abbé Claude Jacquet.
au-dessus des rochers de Remonot pour satisfaire un besoin natuG La Cluse-et-Mijoux.
rel. Lorsqu’il reprit la route pour
La Cluse-et-Mijoux, c’est la cha- rejoindre ses compères, un
pelle de Montpetot : il n’y a pas brouillard épais lui fit perdre
de miracle identifié mais la pré- l’orientation. Il partit en direcsence de deux ex-voto - très tion de la falaise… et tomba 20
endommagés - dont l’un montre mètres plus bas sans aucune blesquatre personnages devant la sure. Ses amis inquiets de ne le
fontaine de la Vierge noire : on voir firent le tour de la roche et
estime cette toile vers la pério- arrivèrent au pied de la grotte
de Louis XIV. Les historiens de Remonot où l’homme, à genou,
ignorent quel est le miracle à priait devant la vierge. Depuis,
des descendants du pépé du Val
l’origine de cet ex-voto.
Conselin se retrouvent à Remonot pour “célébrer” le miracle.
Un énorme incendie touche Lièvremont. Une bâtisse est épargnée par miracle. En remerciement, un ex-voto est offert à
l’église. Il s’agit d’un superbe
vitrail.
sauvé
des flammes.
l’incendie de 1729.
À Pontarlier,
on célébrait
la “messe
du feu” à
SaintBégnine
pour remercier des
deux
miracles.
G Au
Russey, l’héritier
assassiné revient
à la vie en 1714.
Charles-Louis Guillemin, du
Russey, se rend à Rome afin
d’accepter l’héritage d’un oncle
maternel. En s’écartant de son
chemin, il se rendit à l’Ermitage
(lieu sacré) afin d’éloigner de
lui tous les dangers d’un long
voyage. Quand il eut atteint
Rome, il retira de l’argent des
biens qui lui revenaient en héritage. Sur la route du retour, à
Yverdon, où la route très resserrée ne permettait pas à deux
personnes descendues de cheval de se croiser, Charles reçu
un terrible coup de bâton des
mains d’un homme qui
l’accompagnait pour le protéger. Ce dernier se saisit d’un
couteau et lui porta des blessures nombreuses et mortelles.
Il récupéra son argent et abandonna son compagnon. Deux
hommes du pays trouvèrent
Charles, “le corps ouvert de partout et déversant son sang.”
Aucun médecin ne pouvait le
sauver. Charles “pria la Mère
de Dieu” qui “lui fournit de nouvelles forces et referma ses blessures. Il se rendit en hâte à
l’Ermitage et là ses importantes
cicatrices renforcèrent sa foi.”
À Lièvremont, un vitrail
rappelle le miracle de
l’incendie de 1729.
G Le
malade de Goumois
miraculé après
32 mois de fièvre.
Il arrive parfois que le prêtre
de la paroisse, après avoir assisté au miracle, se rende en pèlerinage pour le certifier sur le
Livre des miracles d’Einsiedeln,
le lieu de pèlerinage le plus
important consacré à la Vierge
Marie de Suisse. C’est le cas de
l’abbé Mori de Goumois. L’un de
ses paroissiens, Claude Vuille,
est atteint d’une fièvre lancinante durant trente-deux mois.
Ce dernier consulte de nombreux médecins, allant même
jusqu’à Montpellier. En vain et
ce, après avoir déboursé beaucoup d’argent. Il apprit à Goumois que la Sainte Vierge des
Ermites fait à ceux, qui se
confient à elle, des grâces. Il promit un voyage à la Sainte-Vierge et à mesure qu’il s’approchait
du saint lieu, il sentait ses douleurs diminuer. “Arrivé, et ayant
fait sa dévotion, il était guéri.
L’attestation de ce miracle est
écrite et signée par Jacques Mori,
curé de Goumois au Diocèse de
Besançon, en date du 8 octobre
1697.”
Agathe Mougin
l’égorgée ressuscitée.
Agathe Mougin, épouse
d’Étienne Jaquet, en 1730 à
Maîche, est victime d’un voleur.
Seule avec deux enfants et
enceinte du troisième, deux coups
de couteau lui sont portés dont
un lui ouvrit le sein, “de manière, qu’elle baignait dans son
propre sang.” Le chirurgien déclara ses blessures incurables. C’est
à ce moment que la Vierge noire d’Einsiedeln fut appelée. “Le
sang cessa de couler de ses plaies,
qui se fermèrent d’une manière
miraculeuse.” Le lendemain, elle
se rendit dans l’église paroissiale, où elle fit sa confession et
communion. Ce miracle est certifié par le mari et le chirurgien,
qui vinrent rendre leur vœu à
l’abbaye d’Einsiedeln en 1730.
la toiture
de l’église s’effondre.
Une des voûtes de l’église de
Maîche s’est effondrée pendant
la prière des enfants (date non
divulguée). Elle aurait été déviée
grâce à Saint-Modeste. “Je ne
retrouve rien dans les archives
mais cette histoire est connue”
explique Jean-Michel Blanchot.
GÀ
Charmauvillers,
il survit après une
chute de cheval en 1690.
La Vierge noire d’Einsiedeln est
souvent appelée pour soigner
les maladies, fractures, consécutives à un accident, calcul,
pierre, mal de rein, hernie, paralysie ou perclusion, fièvres peut
aussi sauver des accidents, comme les chutes de cheval, comme à Charmauvillers où Jacques
Rondot, en 1690, survit après
une lourde chute.
la chapelle des
Fontenottes et les Suédois.
Le miracle du pépé Val Conselin tombé de la roche de
Remonot réunit ses descendants pour rappeler le miracle.
G Maîche,
G Maîche,
G Morteau,
Lors de Guerre de 10 ans, Pierre Guillot est attrapé par les
Suédois (1639) puis traîné à cheval. Ses enfants prient et promettent à la Vierge noire d’ériger
une chapelle si leur père est
épargné. Il le sera. Les fils tiendront leur parole.
Le serment des
Fontenottes fait par les
enfants de
Pierre Guillot a permis de
sauver la vie
de leur père.
G La
fontaine Saint-Léger
à Terres-de-Chaux.
À Grand-Combe-Châteleu, un ex-voto rappelle qu’une
ferme a échappé aux flammes par miracle.
Une fontaine cracherait une eau
précieuse. Quiconque se frotterait les yeux avec son eau recouvrera la vue. I
E.Ch.
40
SANTÉ
La Presse Pontissalienne n° 163 - Mai 2013
AU CŒUR DU NOUVEL
HÔPITAL MINJOZ
Le nouveau centre hospitalier régional à
Besançon, toujours en chantier, cherche encore
ses marques. Après un déménagement assuré
en trois semaines, des services comme la
nouvelle maternité respirent dans leurs
nouveaux locaux. En revanche, d’autres unités
sont au bord du malaise car saturées et
incapables de répondre à l'afflux de patients
comme c’est le cas aux urgences pédiatriques.
Largement utilisé également par les patients du
Haut-Doubs, Minjoz change de visage.
CHANTIER
90 000 mètres carrés
La tour Minjoz rénovée
étage par étage
Huit mois de travaux par étage seront nécessaires pour mettre aux normes la tour Minjoz. Un
chantier difficile, car il se déroule en site occupé.
es travaux de construction
et de rénovation du Centre
hospitalier régional universitaire s’achèveront en 2018.
Dans ce projet chiffré à 550 millions d’euros, les deux grandes opérations en cours sont la réhabilitation de la tour Minjoz et la
construction du pôle cancer. “La
mise aux normes de la tour Minjoz est le chantier le plus compliqué car nous sommes sur un site
occupé. Pour l’instant, nous intervenons dans les étages inférieurs.
La rénovation des étages supérieurs
débutera l’année prochaine” annonce Guy Lang, directeur des infrastructures, de la sécurité et de la
maintenance. Au total, 90 000
mètres carrés seront restructurés
dans le cadre de cette opération
qui coûte 100 millions d’euros.
L
NAISSANCE
Des travaux qui ne s’improvisent
pas, mais qui imposent au contraire une organisation rigoureuse. Le
plan d’action a été élaboré de manière à ce que les services de soins
puissent continuer à fonctionner
sans être trop perturbés par le
chantier.
Pour cela, il est prévu de déménager deux étages à
la fois dont un pour
“C’est dur le rénover, et l’autre
pour préserver la
mais ça
tranquillité des
vaut le
patients situés dans
coup.”
les parties inférieures du bâtiment.
“Il y a 8 étages. Nous
commencerons par
le haut. Il faudra
compter huit mois de
travaux par niveau”
Visite de la nouvelle maternité
Les premiers
bébés de Minjoz
Le personnel de la maternité craignait le
déménagement à Minjoz. Six mois plus tard,
les professionnels trouvent leurs marques et
les parents leur compte. La maternité,
colorée et high-tech médicalement, fait
l’unanimité. Le nombre de naissances a
progressé au premier trimestre.
ous les avions quittés
inquiets. Pour ne pas dire
nostalgiques. En octobre
dernier, La Presse Bisontine s’était rendue à la maternité
Saint-Jacques de Besançon pour
évoquer le grand déménagement
à Minjoz. C’était la fin d’une
époque : celle des naissances au
centre-ville. Peur de l’inconnue,
d’un établissement plus grand sans
aucun renfort de personnel, la
déception de quitter la Boucle bisontine ou celle de galérer pour stationner son véhicule, telles étaient
les préoccupations d’une partie des
professionnels de santé.
Ils semblent aujourd’hui rassurés
à les écouter depuis leurs locaux
flambant neufs situés au troisième étage du nouvel hôpital. Le
déménagement s’est “très bien
déroulé. Nous l’avions anticipé”
N
commente après coup le professeur Didier Riethmuller, chef du
pôle mère-femme à l’hôpital. “Nous
disposons actuellement d’un plateau technique digne d’un hôpital
régional, en contact avec la
recherche” précise-t-il.
Aujourd’hui, les chambres vétustes,
pour ne pas dire pourries du C.H.U.
Saint-Jacques, ont laissé place à
des espaces lumineux et équipés
de matériel afin que la maman se
sente bien avec son enfant. Les
couloirs sont agrémentés de dessins peints sur les murs. “Et les 41
chambres sont individuelles” rapporte Catherine Linher, cadre de
santé. “Nous avons également un
matériel renouvelé avec de nouvelles tables d’accouchement, ainsi qu’une nouvelle unité : la chambre
Kangourou qui permet aux enfants
ayant besoin de soins de ne pas être
SANTÉ
La Presse Pontissalienne n° 163 - Mai 2013
INQUIÉTUDES
41
Saturation
Malaise aux urgences pédiatriques
Une partie du personnel du service pédiatrique de Minjoz a envoyé une lettre à la
direction pour l’alerter face à la saturation du nombre de consultations. L’hygiène et la
sécurité des enfants ne seraient plus assurées à certains moments.
ept heures d’attente. Ce délai, une
maman l’a subi avec sa fille qu’elle
avait conduite aux urgences pédiatriques de Besançon à la suite d’un
problème urologique. Désabusée et en
colère, elle raconte sa mésaventure dans
une lettre à l’attention de la direction,
qui, malgré nos multiples appels, n’a pas
souhaité réagir. Le 31 décembre, l’hôpital
recevait une première alerte… émanant
cette fois de son propre service. Cinquantedeux salariés des urgences pédiatriques
ont en effet signé une missive dans laquelle ils décrivent leur condition de travail
et leurs inquiétudes. Installés au niveau
0 et 1 du nouveau
C.H.R.U., les personnels
Attention à
de santé disent faire face
depuis le déménagement
l’erreur
de l’hôpital, à un afflux
humaine.
croissant d’enfants.
Certes, la période hivernale était propice aux
nombreuses consultations, parfois pour de
simples poussées fiévreuses.
Le taux d’occupation à
cette période aurait été
supérieur à 100 % au
point que les membres
du service s’estimaient
dans l’impossibilité de
prendre des jours de repos
S
L’extérieur de la tour Minjoz ne sera pas rénové.
précise encore Guy Lang. Les services qui auront déménagé seront
relocalisés l’un après l’autre au fur
et à mesure de l’avancement des
opérations. Les 14 ascenseurs de
la tour Minjoz vont être modernisés. “On est conscient que tous ces
travaux engendrent des nuisances
que nous essayons de limiter le plus
possible. C’est dur, mais ça vaut le
coup car demain la tour Minjoz
sera l’égal du nouveau bâtiment
tant d’un point de vue fonctionnel
que de l’accueil.” Les transformations seront intérieures. Il n’est
pas prévu de rénover la façade de
la tour Minjoz.
L’autre chantier important qui est
en cours est la construction du pôle
cancérologie (65 millions d’euros).
Les travaux reprennent après s’être
arrêtés pendant un an suite à
“l’abandon du chantier par
l’entreprise. Nous avons relancé
une consultation. Les travaux ont
repris le 1er février, ils s’achèveront
en juillet 2015” précise Guy Lang.
La mutation actuelle du centre
hospitalier régional universitaire
fait entrer l’établissement dans
une nouvelle ère marquée par un
changement dans la prise en charge des patients. Les moyens budgétaires contraints poussent les
hôpitaux à étudier les alternatives
à l’hospitalisation complète, telles
que l’hospitalisation ambulatoire.
L’évolution des moyens médicaux
rend possible ce changement. I
Lohan, joli
bébé né le
6 avril à
1 h 03, fait le
bonheur de
Sandra sa
maman et de
Stéphane
son papa.
“coupés” de leur maman” précise-t-elle. Autre point positif pour
le personnel affecté au nettoyage : la fin des recoins inaccessibles à nettoyer ou des joints de
salle de bains jaunis par le temps
à tenter de rendre blancs. Bref,
le pôle mère-femme respecte son
statut de niveau 3 (réanimation,
néonatalogie…). Oubliés également les transports en couveuses
en traversant le parvis de l’hôpital
dans le froid comme c’était le cas
à Saint-Jacques. Les couveuses
sont désormais au même étage !
Pour Sandra, maman de Lohan
né le 6 avril, la naissance dans
ce nouveau cadre la conforte un
peu plus dans son bonheur d’être
devenue mère : “Je ne connaissais pas l’ancienne maternité,
mais par rapport au service ici,
je suis heureuse d’avoir accouché
ici.”
Heureux, les personnels de santé ne le sont pourtant pas tous.
Il faut encore gérer les déplacements dans les longs couloirs. La
gestion de leur emploi du temps
a également changé avec des journées de 3 fois 12 heures. Facile
à digérer pour les jeunes auxiliaires puéricultrices ou les aidessoignantes, ça l’est beaucoup
moins lorsqu’on
approche de l’âge de
L’heure
la retraite. “Mon predes visites mier jour de repos,
je suis fatiguée, je
a changé. mets du temps à
récupérer” témoigne
un des 180 professionnels du pôle.
Pour les responsables, ces horaires
permettent aux
équipes de travailler en binôme.
Une fatigue qu’il faut mettre dans
sa blouse… d’autant que le service ne chôme pas. Déjà 604 bébés
sont nés entre début janvier et
le 31 mars. “Ce sont des bases
hautes, comparables à celles de
2008. Mais il faudra attendre la
fin d’année pour savoir s’il y aura
beaucoup de naissances” témoigne
Catherine Linher.
Le pôle a profité de son déménagement pour revoir les horaires
des visites, possibles de 15 heures
à 20 heures “On profite pour faire des réunions d’information,
préparer le retour à la maison”
dit l’hôpital.
La page est tournée. Aux nouveaux parents d’écrire leur bonheur dans le nouveau livre blanc
de Minjoz… I
E.Ch.
voire d’assurer correctement les soins.
Les infirmières, au nombre de trois le
matin, ne pouvaient répondre à l’afflux.
Le coup de gueule va au-delà car “les
conditions d’hygiène ne sont plus réunies
ainsi que la sécurité des enfants” disentils. Auxiliaire de puériculture, médecins,
infirmier(e)s, aides-soignants, seraient
à les entendre, davantage confrontés à
d’éventuelles erreurs humaines en tra-
vaillant dans ces conditions.
Consciencieux dans leur job, tous sont
tributaires d’un système dont de nombreux patients abusent. Pour une consultation gratuite, des parents n’hésitent
en effet plus à conduire leur progéniture pour de simples maux de tête ou de
ventre, occasionnant cette surcharge. Les
blouses blanches ont l’impression d’être
prises en otage. I
Une maman
a écrit sa
colère à la
direction de
l’hôpital
après avoir
patienté
sept heures
avant que sa
fille ne soit
auscultée.
42
ÉCONOMIE
MORTEAU
La Presse Pontissalienne n° 163 - Mai 2013
Une nouvelle équipe
Un directeur financier de
Microsoft chez Péquignet
La nouvelle direction de Péquignet accueille à la présidence du
Conseil de surveillance Guillaume Burfin, qui est directeur financier au
siège Europe de Microsoft. Il remplace à ce poste Didier Leibundgut.
a rumeur court actuellement à Morteau et plus
largement dans le microcosme horloger franco-suisse. Didier Leibundgut aurait
quitté l’entreprise Péquignet
qu’il a dirigée jusqu’à sa reprise l’été dernier par deux nouveaux actionnaires, Philippe
Spruch et Laurent Katz. La nouvelle direction aurait procédé
L
La direction de
Péquignet veut
mettre toutes
les chances de
son côté en
misant sur les
compétences
humaines pour
réussir.
“au grand ménage de printemps”
apprenait-on le 10 avril sur le
site Internet d’informations Business Montres. La réalité n’est
pas exactement celle-là.
À l’heure où nous bouclons cette édition, Didier Leibundgut
est “toujours salarié de
l’entreprise” apprend-on auprès
de la direction de la société horlogère mortuacienne. En
revanche, “il a quitté certaines
de ses fonctions.” En effet, le père
du Calibre Royal, qui avait fait
de ce mouvement le symbole de
la marque ces dernières années,
n’est plus président du Conseil
de surveillance. Il a démissionné de ce poste fin 2012. Cela n’a
rien de surprenant dans un de Péquignet, et qu’elle élabore quel rôle a désormais Didier Leicontexte où une nouvelle équi- un projet d’avenir pour bundgut dans l’organigramme
pe s’est installée aux commandes l’entreprise. Nous ne savons pas de la société où travaille toujours un de ses fils.
Par contre, on sait qui le remplace à la présidence du Conseil
de surveillance. Il s’agit d’une
pointure de la gestion qui vient
d’être nommée. Cette personne
est Guillaume
Burfin, qui est
directeur finan- “Tout faire
cier au siège
pour
Europe de Microréussir
le
soft ! Son arrivée
n’est sans doute challenge.”
pas étrangère au
passé de Philippe
Spruch et de Laurent Katz qui ont
fait de la société
LaCie, spécialisée
dans la fabrication de matériel
L’agence privée
www.moyse.fr
informatique de stockage de données, une success story.
Les connaisseurs diront que
l’horlogerie est un secteur à part,
où les ingrédients de la réussite ne sont pas forcément ceux
qui ont permis de s’imposer
ailleurs. Dans le cas de Péquignet, l’avenir le dira. En tout
cas, si la nouvelle direction renforce son cercle de compétence,
c’est bien pour mettre toutes les
chances de réussite de son côté.
“Nous investissons lourdement
dans cette entreprise. Nous voulons tout faire pour réussir le
challenge” insiste Laurent Katz.
Le changement ne se fera pas
d’un simple clic. La nouvelle
direction prendra le temps nécessaire pour redresser la barre.
Les effets de sa stratégie seront
visibles à moyen terme. T.C.
PORTES
OUVERTES
samedi 25 mai
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ÉCONOMIE
SOCIÉTÉ
La Presse Pontissalienne n° 163 - Mai 2013
43
Une première en France
Le handicap n’empêche
pas la colocation
Ella, Mathilde et Xavier, sont handicapés. Compte tenu de leur
situation de dépendance, ils devraient vivre en institution. Mais la
détermination de leur parent a permis de répondre aux attentes de
ces jeunes qui voulaient vivre dans leur propre appartement.
M
Ella, Xavier,
et Mathilde, les
colocataires,
entourés de Ilva
Sugny, Patricia
et Magali, dans
l’appartement
adapté qu’ils
louent au
bailleur social
Néolia.
est un partenaire incontournable puisqu’il verse la prestation compensatoire du handicap, une
indemnité que perçoivent les personnes handicapées. “Aux yeux du Conseil général, la place
d’une personne qui a besoin d’une assistance
24 heures sur 24 est en institution et pas dans
un appartement. Jusqu’au mois de juin dernier,
on a pensé que ce projet allait capoter. Nous avons
dû batailler pour faire bouger les lignes. Il y a
une demande sociale qui évolue, il faut l’entendre.
Ces adultes handicapés ont le droit vivre comme
tout le monde tout en étant comme personne”
insiste Ilva Sugny. après une période d’essai de
trois mois, la co-location fonctionne bien. Sa réussite est une brèche ouverte dans la prise en charge des personnes handicapées dont certaines ne
se sentent pas à leur place en institution.
Dans leur appartement, Xavier, Ella et Mathilde sont libres et cela change tout. Le programme de journée leur appartient. Les professionnels qui vivent avec eux les assistent dans leurs
déplacements, pour les visites, la cuisine et
diverses tâches de la vie quotidienne. “Nous ne
sommes pas là pour faire du nursing, mais pour
les accompagner. Quand Ella va acheter le pain
le matin, c’est elle qui demande une baguette et
qui paie avec son argent” expliquent Magali,
moniteur-éducateur et Patricia, auxiliaire de vie,
le binôme de l’après-midi. Pour ces professionnels, cette nouvelle expérience était aussi l’inconnu.
Finalement, chacun a pris ses marques, chaque
jour ils en mesurent les bienfaits sur les jeunes
adultes handicapés. “Nous sommes allés visiter
la Cité des arts, ils sont inscrits à la médiathèque,
on se balade en ville. On répond à leurs demandes.
On les voit progresser. Par exemple, Xavier qui
était plutôt timide et renfermé, change.”
Une fois par semaine, ils vont à l’accueil de jour
de l’Association des Paralysés de France. Le weekend, les co-locataires quittent la rue du Pater
pour rendre visite à leurs parents, avec une envie
en tête, retrouver leur “chez eux”. T.C.
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athilde boucle ses valises et quitte son
petit appartement de la rue du Pater à
Besançon, au rez-de-chaussée d’une
copropriété. Dans quelques heures, elle
sera dans le Cher pour assister au Printemps de
Bourges. Avant de partir, elle salue amicalement
Ella et Xavier ses voisins de palier. Personne ne
prêterait attention à cette scène banale si ces
trois jeunes gens n’étaient pas handicapés, visuel
pour Mathilde et moteur pour Ella et Xavier. Ils
ont chacun un peu plus de vingt ans et sont devenus amis. Depuis quelques mois, ils sont en colocation.
L’expérience est unique en France. C’est en effet
la première fois que des adultes dans cet état de
dépendance ne vivent pas en institution spécialisée mais dans un appartement dans lequel ils
ont chacun leur chambre et leurs habitudes. Ils
sont ici chez eux. “C’est très bien. Ce qui me plaît,
c’est de pouvoir garder mon autonomie tout en
bénéficiant d’un encadrement” remarque Mathilde qui a en projet de travailler à l’E.S.A.T. Le
niveau de dépendance des trois colocataires ne
leur permet pas de vivre seuls. Cinq personnes
qualifiées (auxiliaire de vie, moniteur éducateur…) se relaient quotidiennement pour les
accompagner (la nuit, il n’y a qu’un veilleur). Ces
professionnels sont salariés de l’A.S.S.A.D. 25
(Accompagnement, Soins, Services à Domicile).
Cette co-location a pu voir le jour grâce à la résolution de l’association pour les loisirs d’enfants
différents mais déterminés (A.L.E.D.D.). “Nos
enfants ont grandi. S’est posée pour eux la question de la vie adulte. Ils ont émis le souhait de ne
pas aller en foyer. On s’est dit “pourquoi pas”,
après tout c’est une demande que nous pouvons
entendre” raconte Ilva Sugny, co-fondatrice de
l’A.L.E.D.D. avec Danièle Marnadet, et maman
d’Ella.
Pour mener à bien ce projet de co-location, les
parents ont dû user de persuasion pendant des
mois pour convaincre en particulier le Conseil
général du Doubs de les suivre. Le Département
44
LA PAGE DU FRONTALIER
HORLOGERIE
La Presse Pontissalienne n° 163 - Mai 2013
Nouveau site internet
pour votre radio :
Installée au Locle
www.villagesfm.com
Julien Coudray 1518,
Une nouvelle marque fait
son entrée sur le marché
de l’horlogerie de luxe.
Il s’agit de Julien Coudray
1518, qui se distingue
par la création
de montres mécaniques
dont la fabrication fait
appel aux origines du
savoir-faire horloger.
la renaissance
n Suisse, l’émulation horlogère a donné naissance au Locle la montre portable en 1518. En endosà “Julien Coudray 1518”. Cet- sant l’identité du personnage histote nouvelle marque, qui fait son rique, “Julien Coudray 1518” nous donentrée dans le giron du luxe, porte le ne la clé de son positionnement :
nom de celui qui fut l’horloger des rois perpétuer l'héritage du passé par le
Louis XII et François 1er. L’artisan blé- savoir-faire et la technologie. Innover,
sois serait même, dit-on, l’inventeur de sans trahir les origines du métier, c’est
E
Fabien
Lamarche,
fondateur de
“Julien Coudray 1518”
connaît les
rudiments
de tous les
métiers
de la manufacture.
SOCIAL
99.8 / 105.1 / 107.4
CHRONIQUES
LES ÉMISSIONS,
MOMENT
LES TITRES DU
LIENS
PLUS DE 4000
LITÉ
TOUTE L’ACTUA
Les montres
“Julien
Coudray
1518” sont
des pièces
uniques.
le pari relevé par son fondateur Fabien
Lamarche, 44 ans, qui a dédié vingt ans
de sa vie “à la réalisation d’un idéal
horloger” confie-t-il.
Un idéal qui prend forme depuis cinq
ans au sein de la manufacture du Locle
dans laquelle cohabitent 40 métiers et
autant de collaborateurs, dont la plupart sont des métiers d’art, manuels
(angleur, graveur, émailleur, entre
autres). “Julien Coudray 1518” fabrique
les pièces de chaque montre, de
l’échappement au boîtier. “Il faut dix
à trente ans d’expérience pour maîtriser certains de ces métiers. Il m’a fallu une quinzaine d’années pour constituer mon équipe” raconte Fabien
Lamarche. Dans les ateliers du Locle,
on répète les mêmes gestes que les
pionniers de l’horlogerie qui parvenaient à donner naissance entre leurs
mains à des montres mécaniques
d’exception sans l’outillage actuel. “Mon
but est de leur rendre hommage” poursuit l’entrepreneur.
Les technologies modernes ont évidemment leur place dans le processus
de fabrication des montres “Julien Coudray 1518”, afin d’accompagner
l’innovation, mais elles ne s’imposent
pas au travail de l’artisan. Il y a des
décors auxquels seul la main de
l’homme peut donner leur éclat. Ain-
si, cette entreprise laisse à d’autres la course à
la production. Dans la
manufacture du Locle,
on accorde le temps
nécessaire à la fabrication de chaque montre
“200 à 300
(quatre semaines pour
montres
un cadran), des pièces
uniques, qui relèvent de
par an.”
l’œuvre d’art. Lorsque
les
compétences
humaines passent avant la performance de la machine, toute la difficulté de l’entreprise est de perpétuer
ses savoir-faire. Elle accorde donc une
place importante à l’apprentissage et
à la formation de futurs collaborateurs.
Fidèle à sa philosophie, “Julien Coudray 1518” travaille des métaux précieux tels que l’or ou le platine, sans
compromis. Un kilo d’or est nécessaire pour fabriquer une montre (mouvement, cadran, boîte, couronne, boucle).
La manufacture utilise 1,5 kg de pla-
tine pour réaliser une autre montre
dans ce métal. Au regard de cette exigence de fabrication, “nous ne produirons jamais plus de 200 à 300 montres
pas an” remarque Fabien Lamarche.
Ce quadragénaire est un personnage
atypique dans le petit monde de
l’horlogerie de luxe. Avant d’être un
chef d’entreprise, un commercial, il est
d’abord un technicien. “Il touche à tout.
S’il le faut, il est capable de fabriquer
un outil” disent ses collaborateurs.
Pendant des années, Fabien Lamarche
s’est formé à tous les métiers qui composent aujourd’hui la manufacture.
“Je préfère commercialiser des produits
que je connais. J’ai commencé par développer les métiers, trouver le nom de la
marque et ensuite, j’ai lancé la commercialisation.” Tout l’enjeu désormais
pour “Julien Coudray 1518” est d’asseoir
sa notoriété et son image de marque
sur le marché international de
l’horlogerie de luxe. I
T.C.
Dans les rues de Pontarlier
Forte mobilisation des
travailleurs frontaliers
Samedi 27 avril, les travailleurs frontaliers étaient
près de 3 500 à avoir bravé le froid, la pluie
et la neige pour défendre le maintien du droit
d’option au-delà de mai 2014.
ls ont bravé le froid, la pluie et
même la neige. Malgré ces conditions météorologiques désastreuses,
les travailleurs frontaliers n’ont
pas hésité à descendre dans la rue et
déployer les banderoles à l’appel d’un
collectif composé de plusieurs associations de défense, dont l’Amicale. Au
terme d’un défilé dans les rues de Pontarlier, les manifestants se sont réunis
sur la place d’Arçon (pas assez grande pour accueillir l’ensemble des participants) pour assister au discours
d’Alain Marguet, président de l’Amicale
des frontaliers et du collectif “Frontaliers ou bien ?” créé pour défendre le
droit d’option.
Après la manifestation, une délégation a été reçue par Laura Reynaud,
la sous-préfète de Pontarlier, composée de représentants des frontaliers
En tête de
cortège, les
responsables du
collectif
“Frontaliers
ou bien ?”
I
La rue de la République noire de
monde (et de parapluie) pour cette
grande première.
ainsi que d’élus locaux, notamment
Annie Genevard (député-maire de Morteau), Gilles Robert (vice-président du
Conseil général du
Doubs et maire du RusLa
sey) et Patrick Genre
disparition (maire de Pontarlier).
Nous l’avions expliqué
de 500 à
plusieurs fois dans ces
colonnes, les frontaliers
1 000
manifestaient contre le
emplois.
projet du gouvernement
qui pourraient les obliger, à partir de
mai 2014, à cotiser à la C.M.U. volontaire pour un coût beaucoup plus élevé et une couverture moindre.
Les conséquences pour les territoires
frontaliers pourraient être extrêmement négatives d’après les calculs des
associations de défense. “En s’attaquant
au pouvoir d’achat des travailleurs
frontaliers (en moyenne le coût supplémentaire sera de 200 à 400 euros
par mois), c’est toute l’économie locale
des zones frontalières qu’on met en danger et les emplois dans les commerces,
restaurants et dans le secteur artisanat qui en découle” note le collectif.
Par ailleurs, cette mesure causerait la
disparition de 500 à 1 000 emplois dans
les structures d’assurances frontalières. Les travailleurs frontaliers
s’étaient aussi mobilisés le même jour
à Ensisheim et à Saint-en-Genevois,
toujours à l’appel du collectif “Frontaliers ou bien ?” I
INFORMATIONS MAI 2013
Valérie Pagnot, Juriste
Impôts :
Courant Mai il faudra retourner comme chaque année votre déclaration d’impôts sur les
revenus au centre des impôts.
’
Taux de change : 0.83 €
’ Plafond de déduction de l’assurance
maladie-maternité versée à un organisme
privé de prévoyance : 2343 € (cotisations
‡ơ‡…–‹˜‡‡– ’ƒ›±‡• †ƒ• Žǯƒ±‡ȌǤ
’
Frais de transport :
Lorsque la distance entre le domicile et le lieu
de travail n’excède pas quarante kilomètres,
les frais sont intégralement déductibles sur
Œ—•–‹Ƥ…ƒ–‹ˆ• ȋ…‘’‹‡ …ƒ”–‡ ‰”‹•‡ǡ ˆƒ…–—”‡• †‡
‰ƒ”ƒ‰‡ǥȌǡ ƒ—Ǧ†‡Ž †‡ “—ƒ”ƒ–‡ ‹Ž‘°–”‡• Ǣ ‹Ž
ˆƒ—– Œ—•–‹Ƥ‡” †‡ …‹”…‘•–ƒ…‡• ’ƒ”–‹…—Ž‹°”‡•Ǥ
’ Frais de nourriture : les frais supplémentaires de nourriture peuvent être évalués
à 4.45 € par repas, si le salarié ne dispose pas
†‡ Œ—•–‹Ƥ…ƒ–‹‘• †±–ƒ‹ŽŽ±‡•Ǥ
Lorsque de le salarié dispose d’une restaura-
–‹‘ …‘ŽŽ‡…–‹˜‡ǡ Ž‡ ‘–ƒ– †±Ƥ•…ƒŽ‹•ƒ„Ž‡ …‘””‡•’‘†  Žƒ †‹ơ±”‡…‡ ‡–”‡ ͘Ǥ͙͘ ̾‡– Ž‡ …‘ð–
réel du repas.
 ͖͔͕͖ǡ Ž‡• Š‡—”‡• •—’’Ž±‡–ƒ‹”‡• ‡ơ‡…–—±‡•
au-delà de 40 h par semaine du 1er janvier au 31
juillet en Suisse sont exonérées.
Les 2 méthodes de calcul, forfaitaire et réelle
s’appliquent comme l’année précédente.
‘—” „±±Ƥ…‹‡” †‡ …‡––‡ ‡š‘±”ƒ–‹‘ǡ Ž‡• –”ƒvailleurs frontaliers joignent à leur déclaration
une attestation sur l’honneur, établie sur papier libre, datée et signée indiquant le nombre
†ǯŠ‡—”‡• –‘–ƒŽ‡• ‡ơ‡…–—±‡• ƒ— …‘—”• †‡ Žƒ ’±riode du 1er janvier au 31 juillet 2012 corroborée
par une attestation de l’entreprise, comportant les mêmes indications, établie sur papier
libre, datée et signée.
Déclaration d’un compte en Suisse : n’oubliez
pas de remplir la dernière ligne page 4 de la
déclaration 2042 et joindre l’imprimé 3916.
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du monde (2200 m3Ȍ 
Paris le 15 avril dernier.
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située entre la place
vendôme et les grands
magasins du boulevard
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bien évidemment les
nombreuses marques du
groupe Richemont avec
notamment un espace
dédié spécialement à la
marque Cartier.
Sont également présent
les grandes marques
du Groupe Swatch
ȋƒ†‘ǡ ‹••‘– ǥȌ ‡– †‡•
horlogers indépendants
comme Chopard.
Cette boutique unique
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salariés et propose des
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allant de 200 euros à
500.000 euros.
La clientèle visée est
principalement la clientèle touristique chinoise
“—‹ ”ƒơ‘Ž‡ †‡• ƒ”–‹…Ž‡•
de luxe lors de sa visite
de la capitale française.
Source : bucherer.com
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46
LA PAGE DU FRONTALIER
La Presse Pontissalienne n° 163 - Mai 2013
VAL-DE-TRAVERS
Des kits d’accueil
Frontaliers,
bienvenue chez nous !
“Ce kit
d’accueil est
la première
pierre
angulaire d’un
réseau destiné à mettre
davantage en
relation les
frontaliers”,
note
Jean-Nat
Karakash,
élu du Val-deTravers.
Soucieuse de mieux intégrer les nouveaux arrivants et les
pendulaires, la commune du Val-de-Travers propose des
kits d’accueil adaptés aux besoins des uns et des autres.
ans les vallées horlogères, le dynamisme économique ne
rime pas, loin s’en
faut, avec vitalité
démographique. Le Val-de-Travers n’échappe pas au phénomène. “Chaque année, on enregistre 700 arrivées et autant de
départs”, constate Jean-Nat
Karakash, conseiller communal chargé de l’économie, des
D
LA CHAUX-DE-FONDS
La Corse également
Les Éplatures, l’aéroport de proximité
L’aéroport de La Chaux-de-Fonds continue à développer ses vols touristiques.
Après la Corse, nouvelle destination programmée dès le 6 juin : l’île d’Elbe.
Stéphane
Jaillet (à
gauche),
directeur de
VT Vacances,
Simon
Loichat le
directeur de
l’aéroport et
Michel Ryser,
le
responsable
de l’agence
Croisitour.
est cher si on ne prend
que le vol sec, mais sacrément pratique pour les
habitants des montagnes
neuchâteloises voire de
France voisine. Pas de bouchons, pas
de problème de parking, pas d’attente
à l’embarquement et pas de stress. En
1 h 10, vous voilà sur l’île de Beauté,
à Calvi. Même temps de trajet pour
la nouvelle destination mise en place
début juin depuis les Éplatures : l’île
d’Elbe au large de la Toscane. Le tarif :
950 F.S. l’aller-retour. C’est environ
300 francs suisses de plus qu’à partir de Genève. Mais les Éplatures
misent avant tout sur la proximité et
le gain de temps.
Les prix sont toutefois beaucoup plus
avantageux pour des séjours d’une
semaine. En partenariat avec les
agences de voyage Croisitour et la
société VT Vacances, la compagnie
aérienne Air Glaciers (la plus ancienne de Suisse) vous emmène sur l’île
italienne à partir de 1 724 F.S. la semaine, avec hébergement et petit-déjeuner compris. Pour la Corse, le séjour
d’une semaine démarre à 1 438 francs
suisses.
C’
Les premiers vols vers la Corse ont
débuté en 2011 depuis les Éplatures.
L’an dernier, 655 passagers s’étaient
envolés depuis La Chaux-de-Fonds
pour aller passer une semaine de
vacances en Corse à bord de ces petits
avions de tourisme de 8 places. Pour
cette saison estivale, Croisitour a 880
places disponibles. “Les vols démarrent le 17 mai. Près de la moitié des
places sont déjà réservées” se félicite
Michel Ryser, le directeur de Croisitour. Pour l’île d’Elbe, dont le premier
vol est programmé le 6 juin, 144 disponibilités sont prévues
jusqu’au dernier vol le
1er août. “Les réservaL’an
tions vont bon train pour
dernier, 655
cette nouvelle destinapassagers
tion.”
L’aéroport de La Chauxpour la
de-Fonds mise donc sur
Corse.
son potentiel touristique.
“Le parking est à moins
de 50 mètres de l’avion,
les formalités sont
rapides puis le pilote
vient chercher ses passagers. 1 h 10 plus tard,
vous êtes sur votre lieu
de vacances” résume Simon Loichat,
le directeur des Éplatures. Mais cet
équipement est avant tout un aérodrome d’affaires. Un des avions de
l’entreprise Cartier l’utilise régulièrement par exemple. “La mobilité et
l’accessibilité pour l’attractivité d’une
région sont fondamentales. Cet aéroport régional est un des petits bijoux
du canton. Il est un des outils fondamentaux pour faire venir ici des managers et des entreprises” estime Christian Barbier, chef du service de
l’économie au canton de Neuchâtel.
Tous les mercredis, de mi-mai à début
juillet, puis à nouveau à partir de septembre, l’aéroport des Éplatures reconduira également ses vols sur Paris
(aérodrome de Pontoise), pour 850 F.S.
l’aller-retour. Dernière nouveauté de
l’année pour l’aérodrome des Éplatures qui poursuit ses travaux de
modernisation, il devrait accueillir
son tout premier vol transatlantique
avec un Falcon en provenance de Boston. Et des liaisons d’affaires vers
l’Italie du Nord devraient également
démarrer prochainement. Pour
l’aéroport des Éplatures, ça plane… I
J.-F.H.
finances et de
l’intégration
sociale.
Par
ailleurs, plus de
200 pendulaires
suisses ou frontaliers viennent
grossir l’effectif
salarié de la
région.
D’où la volonté
inhérente des Le fameux
élus de fixer plus “coin-coin
durablement les
découverte”
nouveaux arrivants. “On souhaite montrer que le Val-de-Travers peut être une région
attractive.” Le premier contact
avec l’administration communale se limitait jusqu’à présent
à la délivrance de la carte d’accès
aux containers à déchets. “Un
accueil qui manquait de sympathie”, estime l’élu.
Même défaut d’information visà-vis des frontaliers qui passent une bonne partie de leurs
journées dans les entreprises
du Val-de-Travers. L’absence de
relations accentue toujours les
tensions entre les groupes. Si
le Val-de-Travers ne semble pas
trop affecté par le sentiment
anti-frontalier, rien ne s’oppose
à l’amélioration des échanges
entre les autochtones et les pendulaires. “On dispose d’une offre
assez étoffée de commerces et de
services mais qui reste organisée de façon assez artisanale.
D’où la volonté d’aider les gens
à trouver les bons magasins et
à les inciter bien sûr à consommer sur place.”
L’idée des kits d’accueil est issue
des réflexions instaurées entre
les entreprises et les services
publics dans le cadre de la plateforme des “7 à 9 de l’économie”.
Ce projet est soutenu par la
Confédération et le canton. Le
kit d’accueil se présente sous la
forme d’une boîte comprenant
plusieurs types de document :
cartes, brochures, films. Sans
oublier le fameux “coin-coin
découverte” suggérant des idées
de sorties, d’activités ludiques
et touristiques. Tout le contenu
est accessible en français, allemand et anglais.
Cet outil se décline en deux versions destinées aux nouveaux
arrivants et aux pendulaires.
La première contient des informations relatives aux modalités d’installation et des bons
pour commerces et services.
Dans la seconde, les bons sont
conçus pour être accessibles
pendant la pause méridienne
ou à la sortie du travail. “On
fonctionne avec une trentaine
de partenaires.”
Les nouveaux frontaliers du
Val-de-Travers reçoivent leur
kit d’accueil lors de leur prise
de fonction au sein de
l’entreprise. Le coffret est rattaché au site Internet de la commune et permet d’accéder à
moult informations complémentaires. “Le coffret et son
contenu ont été en grande partie conçus et fabriqués par des
entreprises du Val-de-Travers.
C’est aussi une belle vitrine de
notre savoir-faire”, conclut le
conseiller communal du Val-deTravers. I
F.C.
Les élus du Val-de-Travers ont remis
au goût du jour le fameux “coin-coin”.
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h.T.
48
Agenda
La Presse Pontissalienne n° 163 - Mai 2013
LABERGEMENT-SAINTE-MARIE - EN FORTE RÉGRESSION
La Maison de la Réserve
à l’ombre du milan
Pour sa traditionnelle fête du Printemps, la Maison de la Réserve a choisi de mettre à
l’honneur un planeur familier de l’espace aérien du Haut-Doubs, à savoir le milan et plus
spécifiquement le milan royal. En vol avec Laurent Beschet, le directeur de la structure.
a Presse Pontissalienne : Pourquoi avoir
choisi ce rapace ?
Laurent Beschet : C’est une espèce facile
à voir, assez emblématique localement.
On présentera les deux espèces : le milan
noir et le milan royal en mettant l’accent
sur la seconde qui est plus en danger.
L
L.P.O. On reçoit régulièrement des stagiaires dans le cadre de ce dispositif.
Leur mission consiste à identifier les
aires de nidification à partir desquelles
des techniciens habilités procéderont
au baguage des poussins avant l’envol. Les
représentants de la
“Des
L.P.O. et le grimpeur
scientifiques
chargé d’aller récuviendront
pérer les jeunes
milans seront préfaire
sents lors de la fête
partager leur
du Printemps.
L.P.P. : Quelle est son aire de répartition ?
L.B. : On le trouve essentiellement à
l’intérieur des terres en Europe sur une
zone qui recouvre une partie de
l’Allemagne occidentale et descend ensuite vers l’Espagne et l’Italie en passant
par la France. Il est partout en régression, sauf peut-être dans le massif juras- L.P.P. : Qu’en est-il des
sien. Le milan royal fait l’objet d’un effectifs ?
plan national d’actions piloté par la L.B. : Ce rapace a
Avec 1,5 m
d’envergure,
le milan royal
est le plus
grand rapace
diurne du
secteur
(photo
D. Promé).
Le journal d’information qui
aborde tous les mois les sujets
d’actualité de Pontarlier et de
sa région : événements, société,
actu, sport, vie associative et
culturelle, dossier …
expérience.”
aujourd’hui complètement disparu de
certaines régions comme les Ardennes
ou l’Aube. En 2002, on dénombrait
3 000 à 4 000 couples sur l’ensemble
du territoire national. Le milan royal
est considéré comme un migrateur partiel dans le Haut-Doubs. En hiver, il
part s’installer dans la Dombes ou carrément en Espagne. Il supporte très
mal l’enneigement mais revient sitôt
que la neige a disparu. Ce qui explique
son arrivée tardive ce printemps. C’est
aussi tout l’intérêt des marquages qui
permettent de mieux connaître ces
déplacements. Le séjour en Espagne
peut s’avérer fatal. Dans ce pays, on
pratique encore l’empoisonnement des
grands prédateurs. Quand on sait que
le milan royal est avant tout un charognard, on comprend qu’il soit touché.
Personne n’a oublié chez nous les dégâts
causés par la bromadiolone sur la faune sauvage non-cible. Le milan est parfois victime des pales des éoliennes.
L.P.P. : Comment identifier le milan royal ?
L.B. : C’est le seul rapace à queue échancrée. Il est présent dans toutes les communes du Haut-Doubs. En vol, on le
reconnaît aussi avec ses taches claires
sous les ailes. Le milan royal est prédateur de charogne. Il est donc inoffensif et ne pose pas de problèmes visà-vis des poules par exemple. Comme
il n’entre pas en concurrence avec
l’homme, il bénéficie d’une image assez
positive. En Suisse, l’espèce est plus
sédentaire et ses effectifs progressent.
Des placettes de nourrissage ont été
aménagées pour tenter de fixer les mâles
en territoire français. L’expérience a
échoué. L’automne dernier, plus de 6 400
passages de milans royaux ont été
dénombrés au Crêt des Roches vers
Pont-de-Roide.
à 18 heures De nombreux partenaires
à l’exemple de la L.P.O. tiendront des
stands. Le groupe jeunes de la Maison
de la Réserve a préparé tout une série
d’activités ludiques
autour du milan : cartes,
“Ce rapace jeu de l’oie, jeu de détermination rapide. Le
a disparu public pourra accéder à
de
l’aire d’observation des
milans
et autres oiseaux.
certaines
Toujours à destination
régions.” des enfants, des ateliers
maquillage et de dessins.
Il y aura aussi un jeu ralL.P.P. : Peut-on en savoir plus sur le programme de la fête du Printemps ?
lye avec des énigmes à
résoudre. Des scientiL.B. : Elle se déroule le dimanche 12 mai
fiques et spécialistes du
à la Maison de la Réserve de 10 heures
L.P.P. : Quel est son mode de reproduction ?
L.B. : Les couvées comptent de 1 à 3
jeunes par an. Le milan royal est un
oiseau fidèle à sa compagne et à son
lieu de naissance. Le suivi des marquages démontre que les jeunes reviennent assez souvent s’installer près de
l’endroit où ils sont nés. Le milan vit
facilement une dizaine d’années. Il niche
généralement en lisière de forêt, à proximité des zones ouvertes. Pour l’anecdote,
les deux espèces de milan font leur nid
avec toutes sortes de détritus.
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La Presse Pontissalienne n° 163 - Mai 2013
49
Val d’Usiers
Fête du livre, deuxième édition
Forte du succès de la première édition organisée l’an dernier, l’association Bibliothèque du Val
d’Usiers renouvelle cette initiative et organise la deuxième édition de la manifestation les 11 et
12 mai, sur le thème de l’eau. Quatre auteurs régionaux seront présents durant le week-end :
Catherine Demessy, Guy-Louis Anguenot, Jean-Paul Bouchet et Christian Barthet. “Une bande
dessinée créée par trois adolescents du Haut-Doubs en lien avec l’association des Pareuses sera
présentée” note Virginie Balanche, membre de l’association organisatrice.
D’autres animations sont programmées durant tout le week-end : présence d’une conteuse, vente
de livres en partenariat avec la librairie pontissalienne L’Intranquille, maquillage pour enfants,
expo photos et affiches, buvette. Pour les plus petits, barbe à papa, jeux divers et participation des
enfants du périscolaire. Une conférence sur l’eau aura lieu le samedi soir à 20 heures.
Fête du livre - Salle des fêtes de Bians-les-Usiers - 11 et 12 mai
10 h - 12 h 30 et 14 h - 18 h - Entrée libre - Renseignements au 03 81 38 28 82
Chorale
Les Aigles de Malpas en concert
“Cette fête
marque la
réouverture au
public de la
Maison de
la Réserve”,
apprécie son
directeur
Laurent
Beschet.
milan viendront faire partager leur expérience. On trouvera aussi un espace
petite restauration sur place. La fréquentation varie bon an mal an entre
500 et 1 200 visiteurs.
L.P.P. : C’est une belle fête ?
L.B. : Pour nous, c’est l’occasion de rassembler un bon nombre de sympathisants. Cette huitième édition correspond d’ailleurs à la réouverture de la
maison qui est fermée depuis plusieurs
mois suite à des problèmes techniques.
L.P.P. : Des projets à annoncer ?
L.B. : Avec ces soucis, on a dû reporter à
l’automne l’exposition sur les abeilles
sauvages. Ce travail est mené en concertation avec des apiculteurs. La plupart
élèvent la même espèce alors qu’il en
existe plus de 800. I
Propos recueillis par F.C.
Dimanche 12 mai - Maison de la Réserve : fête du milan
De 10 heures à 18 heures
Entrée : adulte : 5,50 euros, gratuite jusqu’à 16 ans
Renseignements au 03 81 69 35 99
BULLETIN D’ABONNEMENT
Bulletin à remplir et à retourner accompagné de votre règlement à l’adresse suivante :
Le groupe vocal de Malpas n’est pas une chorale comme les autres. Les 24 membres qui composent cet
ensemble se plaisent à théâtraliser leurs prestations, chantent à quatre voix et mettent en scène avec
un certain humour le répertoire qu’ils revisitent : variété française, chants créoles, chants basques et
même chants zoulous. Il donnent leur grand concert le samedi 1er juin à 20 h 30 à la salle des fêtes
de Labergement-Sainte-Marie. “Nous chanterons en première partie, la deuxième partie sera assurée
par le groupe pontissalien les “Mines de rien” indique Jean-Claude Maugery, administrateur de la
chorale. Les “Mines de rien” sont composés de huit femmes qui chantent également avec humour un
répertoire joyeux qu’elles n’hésitent pas à enrichir de mimes et de comédie.
Concert choral - Samedi 1er juin à 20 h 30 - Labergement-Sainte-Marie
Entrée 8 euros - Renseignements au 06 76 83 32 71
Musée
L’animal dans la peinture comtoise
Le musée de Pontarlier et l’association des amis du musée présentent une exposition inédite sur
“L’animal dans la peinture comtoise, du XIXème au XXIème siècle” du 18 mai au 8 septembre.
Lions, chameaux, chiens, chats, cerfs, lièvres, renards, poissons, oiseaux, chèvres, chevaux et vaches
s’installent au musée pour tout l’été. Au total, soixante œuvres de trente-deux artistes différents
sont mises en scène selon un parcours thématique de cinq sections : le rapport de l’artiste à
l’animal, morts ou vifs, la chasse et la nature morte, la force du cheval et le pastoralisme des
vaches. L’exposition est accompagnée d’un riche programme d’animations avec des interventions
d’artistes, photographes, taxidermistes, historiens de l’art, mais aussi des jeux pour les enfants de
7 à 107 ans (jeu de memory, livret de jeux, jeu tactile, animations, conférences…).
L’animal dans la peinture comtoise - Du 18 mai au 8 septembre - Musée de Pontarlier
Expo gratuite pendant les vacances scolaires - Renseignements au 03 81 38 82 11
Exposition
Nuit sauvage au musée de Pontarlier
Le musée de Pontarlier participe à l’opération “La Nuit des Musées”. Le samedi 18 mai, de
18 heures à 22 heures, le public est invité à une balade nocturne gratuite entre ses murs. Le thème
de la soirée est celui des animaux car il correspond à l’exposition “l’animal dans la peinture
comtoise” qui s’ouvre le même jour et que l’on pourra découvrir jusqu’au 8 septembre. Toutes les
animations de la soirée auront un lien avec ce sujet. Par exemple, de 18 heures à 20 heures, les
élèves du conservatoire de musique vont interpréter des morceaux qui font écho au monde animal.
Ils seront entrecoupés de lectures de contes. Ensuite de 20 heures à 22 heures, il sera possible de
suivre une visite guidée de l’exposition. Des ateliers de fabrication de bestiaires en argile ou en
origami vont être proposés à tous les publics. Dans le cadre de cette animation, le château de Joux
ouvrira également ses portes.
LA PRESSE PONTISSALIENNE
B.P 83 143 - 1, rue de la Brasserie - 25503 MORTEAU CEDEX
Rens. : Musée de Pontarlier : 03 81 38 82 16 - Château de Joux : 03 81 46 48 33
1 an (12 numéros) = 27,50€
Peinture
au lieu de 30€ soit 1 numéro gratuit
Robert Fernier et Sainte-Croix
2 ans (24 numéros) = 52,50€
Nom .......................................................................................................
Prénom ..................................................................................................
N°/Rue ..................................................................................................
Code ......................... Ville .......................................................................
Téléphone ................................. Email ....................................................
Le musée de Sainte-Croix (Suisse voisine) rend un bel hommage au peintre originaire de
Pontarlier qui y a enseigné. À Sainte-Croix, une très active association des “Amis de Robert
Fernier” continue à entretenir la mémoire de ce “maître” qui a marqué plusieurs peintres
amateurs d’alors dont la peinture a été progressivement reconnue.
Le musée des Arts et Sciences fait revivre la période la plus active de cet enseignement, de 1927 à
1939 (année de fermeture de la frontière), à travers une cinquantaine de toiles du maître et de ses
élèves, souvent réalisées côte à côte, en atelier, sur le terrain ou dans la neige. Ces années
représentèrent pour ces jeunes gens, animés d’une commune et intense passion, une période très
riche, très féconde, marquée par une profonde amitié avec le Pontissalien. Un magnifique livre
d’art est également publié à l’occasion de cette rétrospective.
En application de l’article 27 de la loi du 6 janvier 1978, les informations ci-dessus sont indispensables au traitement de votre commande et sont
communiquées aux destinataires la traitant. Elles peuvent donner lieu à l’exercise du droit d’accès et de rectification auprès de La Presse Pontissalienne. Vous pouvez vous opposer à ce que vos nom et adresse soient cédés ultérieurement. Tarifs étrangers et DOM TOM : nous consulter.
Exposition Robert Fernier - Du 5 mai au 29 septembre tous les dimanches
Musée des Arts et Sciences - Sainte-Croix (Suisse) - Rens. au 00 41 77 453 75 56
au lieu de 60€ soit 3 numéros gratuits
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La Presse Pontissalienne n° 163 - Mai 2013
AGENDA
PONTARLIER
Spectacle et solidarité
L’espoir en chansons
avec les Étoiles Noires
Groupe de chanteurs amateurs, les Étoiles Noires sillonnent depuis
1995 les routes de Franche-Comté. Des milliers de spectateurs
chaque année et surtout une bouffée de bonne humeur pour les
enfants malades encouragés à se battre et évidemment,
c’est le maître-mot, à toujours garder l’espoir.
Sur scène, les chanteurs sont en véritable communion avec le public.
out commence il y a 18
ans à l’initiative de trois
jeunes filles, Vanessa,
Marie-Hélène et Aurélie qui apprennent la
rechute de leur amie Émilie,
T
Toute l’actualité
dans le Haut-Doubs
Photo Christophe ABRAMOWITZ
102.8 Besançon
97.2 Pontarlier
francebleu.fr
vu d’ici
atteinte d’une leucémie. Elles
ne peuvent rester passives et
voir l’une des leurs souffrir
sans réagir. Pour l’encourager
dans son combat contre la maladie, elles ont une idée : chanter et organiser des concerts
afin d’aider financièrement
l’association existante, Semons
l’espoir, qui œuvre auprès des
enfants malades et de leurs
familles.
Vecteur de bonne humeur, de
bonheur et d’énergie, la troupe des Étoiles Noires a aujourd’hui grandi et compte désormais une trentaine de danseurs,
chanteurs, musiciens, techniciens… tous bénévoles. Certains d’entre eux ont connu la
maladie, qu’il s’agisse d’un cancer ou d’une leucémie, et leur
seule présence sur scène est un
véritable message d’espoir pour
ceux qui luttent à l’hôpital. Audelà des dizaines de milliers
d’euros récoltés, ces passionnés au grand cœur ont une utilité quasi-thérapeutique.
“Ces spectacles musicaux sont
de vraies bouffées d’espoir, de
bonheur et de joie pour tous les
enfants malades et pour leur
entourage. L’espace d’une soirée, ils s’évadent de leur quotidien des rêves plein les yeux”
estiment les responsables. Plus
de deux heures où les spectateurs passent du rire aux
larmes, chantent, dansent. La
partie visible du travail consi-
dérable qu’imposent ces spectacles. Outre les répétitions, il
faut s’occuper de la technique,
de la scénographie, des costumes, des décors… avant enfin
d’arriver face au public. Un
beau moment de partage vécu
avec les artistes sur scène. Ils
donnent “show au cœur” n’hésitent pas à lâcher avec humour
certains jeunes spectateurs.
Les Étoiles Noires chantent la
vie à travers des chansons
connues. Une vie qui, ils ne
l’oublient pas, est faite d’ombre
et de lumière. Mais qui continue quoi qu’il arrive.
Au-delà des spectacles, la troupe amateur travaille en étroite collaboration au jour le jour
avec Semons l’espoir en organisant le carnaval de la maison des parents, en participant
aux manifestations comme les
L’espoir au vendanges ou les
centre de ascensions en
montagne. Avec
toutes les toujours dans le
libellé de ces
actions.
actions le même
mot qui revient :
espoir. Celui qui
fait vire, survivre
parfois. Et qui permet de toujours
faire briller les
étoiles qui s’éteignent dans le
cœur de ceux qui
restent. I
Chaque année, la mise en scène est
de plus en plus soignée et appréciée.
Les dates à retenir
Villers-le-Lac : vendredi 10 et samedi 11 mai
Pontarlier : vendredi 24 et samedi 25 mai puis vendredi
31 mai et samedi 1er juin
Dole, La Commanderie : samedi 15 juin
Micropolis, Besançon : 28 et 29 juin
Tarifs : Adultes 15 euros, enfants (moins de 12 ans)
5 euros, Micropolis 18 euros
Renseignements au 03 81 38 27 38
LE PORTRAIT
PONTARLIER
La Presse Pontissalienne n° 163 - Mai 2013
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Maladie de Charcot
La prison sans barreau de Gérard Brottet
Gérard Brottet est atteint depuis 11 ans de
Sclérose Latérale Amyotrophique qui l’a
rendu complètement tétraplégique.
Une terrible épreuve qu’il surmonte avec
une détermination inébranlable.
ne visite chez Gérard Brottet suffit à vous réconcilier
définitivement avec les petits
bobos existentiels. Imaginezvous cloué sur un fauteuil,
sous assistance respiratoire, avec pour
seule liberté de mouvement la possibilité de vous exprimer et de bouger
les maxillaires. “On vit dans une prison sans barreau” explique Gérard
Brottet qui pourtant garde le moral,
plaisante et fait des projets. Il se rendra prochainement avec Sylvette son
épouse au concert d’Hugues Aufray.
Le couple s’est également pris au défi
d’initier Gérard à la conduite à l’aide du menton. Et pourquoi pas ? Techniquement, c’est possible. Et sans projet, la vie n’aurait plus guère de sens,
qu’on soit valide ou pas.
Dire que tout fut rose dans l’acceptation de l’inacceptable serait mentir. Gérard et Sylvette ont surmonté
bien des coups de blues avant d’avoir
cet état d’esprit si combatif. De beaux
enfants et petits-enfants, une vie heureuse et très active : tout allait pour
le meilleur des mondes dans la famille Brottet.
U
À 47 ans, en pleine force de l’âge,
Gérard Brottet qui travaille alors en
Suisse dans une entreprise de plasturgie en Suisse, commence à ressentir des crampes inhabituelles. Il
ne savait pas encore qu’il était alors
atteint d’une sclérose latérale amyotrophique ou S.L.A. Appelée aussi
“maladie de Charcot” du nom de son
découvreur, cette maladie neurodégénérative se caractérise par un affaiblissement, puis une paralysie des
muscles des jambes et des bras, des
muscles respiratoires, de la déglutition et de la parole. Les fonctions intellectuelles et sensorielles ne sont pas
atteintes.
En France, plus de 800 nouveaux cas
sont diagnostiqués chaque année. Que
faire face à un mal incurable ? Subir
ou réagir. Après l’identification du
mal dont il était atteint, Gérard et
son épouse vont multiplier les allersretours entre Pontarlier et l’hôpital
de la Pitié-Salpêtrière à Paris où se
trouve le seul centre S.L.A. en France. C’est là qu’on lui annonce qu’il lui
reste au mieux trois ans à vivre. Dans
son malheur, Gérard a la chance, si
Atteint depuis 11 ans par la maladie, Gérard Brottet garde un moral à toutes épreuves.
Il peut utiliser un ordinateur qu’il contrôle par commande oculaire.
l’on peut parler ainsi,
d’être atteint de la forme
spinale de la S.L.A.,
moins “radicale” et
pénible à vivre que la forUne
me bulbaire. Il a aussi équipe de
pour lui un corps rompu
14
aux activités sportives :
ski, randonnée, V.T.T. personnes
Sans oublier un mental
au
à toutes épreuves et une
épouse qui va tout lâcher quotidien.
pour s’occuper de lui.
Résultat : il vit toujours.
“On doit aussi signaler le soutien de
mon ancien employeur, l’entreprise
Formoplast à Yverdon qui nous donne de gros coups de main notamment
sur le plan matériel.” Le couple Brottet a appris à vivre avec la maladie.
“Ce n’est pas acceptable mais il y a
plus malheureux”, poursuit Gérard
qui est resté muet pendant deux ans
avant de recouvrir l’usage de la parole grâce à un nouveau respirateur.
Sa prise en charge mobilise aujourd’hui une équipe de 14 personnes au
quotidien et plus d’une trentaine en
tout. Entre les multiples séances de
soins et de massages, les journées de
Gérard sont bien remplies. Tout prend
du temps quand on est dans son état.
Comptez plus d’une heure de préparation pour le coucher avec deux personnes. Son temps libre se limite à
quelques heures par jour. “On a fait
le choix de rester à domicile, c’est difficile mais possible. Cela nous a permis de vivre le plus dignement possible” conclut Sylvette Brottet. Une
sacrée leçon de vie et de courage. F.C.
Zoom
La course des héros
Toute la famille de Gérard Brottet, à savoir son épouse, ses deux filles, son
gendre et ses deux petites-filles, va participer le 16 juin prochain à Paris à la
course des héros. Chaque participant doit au préalable récolter des dons qui
seront versés au profit de lʼA.R.S.L.A., association qui vient en aide aux personnes atteintes de S.L.A. et qui finance des protocoles de recherche. Tous
les dons sont les bienvenus. Pour ce faire, il suffit dʼaller sur le site et de supporter lʼune des membres de lʼéquipe de la famille Brottet. Toute la
famille de
Gérard
participera
à la course
des héros
organisée à
Paris le
16 juin
prochain.

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