Le plus beau cadeau de Dieu au monde

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Le plus beau cadeau de Dieu au monde
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7 décembre 2016
Le plus beau cadeau de Dieu au monde
Le plus beau cadeau qu'ait fait Dieu au monde, c'est la Très Sainte Vierge Marie. Il n'y a pas
créature plus belle, plus pure, plus sage, plus noble, plus aimante, plus humble, plus sainte, plus
resplendissante qui ait mérité l'honneur le plus insigne et le plus élevé d'être la Mère de Dieu.
Avec saint Louis-Marie Grignon de Montfort et le pape Pie IX, nous allons pénétrer dans le plus beau
des mystères de Dieu pour en découvrir toute la profondeur et la beauté.
Dans son Traité de la vraie dévotion à la Sainte Vierge, saint Louis-Marie Grignon de Montfort a
écrit ce qui est probablement parmi les plus belles pages sur la Sainte Vierge.
Car pour comprendre le mystère de Dieu enfermé dans la Vierge Marie, nous avons besoin
d'explications éclairées, inspirées par le Saint-Esprit ; pour aimer nous avons besoin de la lumière du
Ciel, qu'il nous transmet par ses saints.
C'est pourquoi il est essentiel de lire et méditer de ces quelques extraits, afin de prendre
connaissance de la richesse spirituelle et théologique insoupçonnée qui se cache derrière le nom si
doux et si humble de l'Alma, la Vierge, l'étoile de la mer (Stella maris).
(tous les extraits de textes sont en italique - les autres textes sont mes réflexions personnelles)
Le Traité de la vraie dévotion à la Sainte Vierge : pénétrer dans les mystères
de Marie
L'alpha et l'omega du monde terrestre : Marie
"Dieu ayant voulu commencer et achever ses plus grands ouvrages par la Très Sainte Vierge Marie
depuis qu'il l'a formée, il est à croire qu'il ne changera point de conduite dans les siècles des siècles,
car il est Dieu, et ne change point en ses sentiments ni en sa conduite.
Dieu le Père n'a donné son Unique au monde que par Marie. Quelques soupirs qu'aient poussés les
patriarches, quelques demandes qu'aient faites les prophètes et les saints de l'ancienne loi, pendant
quatre mille ans, pour avoir ce trésor, il n'y a eu que Marie qui l'ait mérité et trouvé grâce devant Dieu
par la force de ses prières et la hauteur de ses vertus. Le monde étant indigne, dit saint Augustin, de
recevoir le Fils de Dieu immédiatement des mains du Père, il l'a donné à Marie afin que le monde le
reçût par elle.
Le Fils de Dieu s'est fait homme pour notre salut, mais en Marie et par Marie."
Jésus, notre divin maître et créateur de toutes choses, est l'Alpha et l'Omega de tout l'univers, du
monde visible et invisible. Mais sa Sainte Mère, du fait de son statut au-dessus de tout les autres
êtres humains ("Bénie entre toutes les femmes" veut dire bénie et élevée entre tous les êtres
humains) peut être considérée comme l'Alpha et l'Omega de notre monde sensible, la terre.
© Le Grand Réveil 7 décembre 2016. https://legrandreveil.wordpress.com Auteur : Louis d’Alencourt
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Dieu est admirablement glorifié par Marie
"Dieu le Saint-Esprit a formé Jésus-Christ en Marie, mais après lui avoir demandé son consentement
par un des premiers ministres de sa cour."
"O admirable et incompréhensible dépendance d'un Dieu que le Saint-Esprit n'a pu passer sous silence
dans l'évangile -quoiqu'il nous ait caché presque toutes les choses admirables que cette Sagesse
incarnée a faites dans sa vie cachée - pour nous en montrer le prix et la gloire infinie. Jésus-Christ a
plus donné de gloire à Dieu son Père par la soumission qu'il a eue à sa Mère pendant trente années,
qu'il ne lui en eût donné en convertissant toute la terre par l'opération des plus grandes merveilles.
Oh! Qu'on glorifie hautement Dieu quand on se soumet, pour lui plaire, à Marie, à l'exemple de
Jésus-Christ, notre unique modèle !"
Marie, le fruit béni de la Sainte Trinité
"Dieu le Père a fait un assemblage de toutes les eaux, qu'il a nommé la mer ; il a fait un assemblage
de toutes ses grâces, qu'il a appelé Marie. Ce grand Dieu a un trésor ou un magasin très riche, où il a
renfermé tout ce qu'il a de beau, d'éclatant, de rare et de précieux, jusqu'à son propre Fils ; et ce
trésor immense n'est autre que Marie, que les saints appellent le trésor du Seigneur, de la plénitude
duquel les hommes sont enrichis.
Dieu le Fils a communiqué à sa Mère tout ce qu'il a acquis par sa vie et sa mort, ses mérites infinis et
ses vertus admirables, et il l'a faite trésorière de tout ce que son Père lui a donné en héritage ; c'est
par elle qu'il applique ses mérites à ses membres, qu'il communique ses vertus et distribue ses
grâces; c'est son canal mystérieux, c'est son aqueduc, par où il fait passer doucement et
abondamment ses miséricordes.
Dieu le Saint-Esprit a communiqué à Marie, sa fidèle épouse, ses dons ineffables, et il l'a choisie pour
la dispensatrice de tout ce qu'il possède : en sorte qu'elle distribue à qui elle veut, autant qu'elle veut,
comme elle veut et quand elle veut, tous ses dons et ses grâces, et il ne se donne aucun don céleste
aux hommes qu'il ne passe par ses mains virginales. Car telle est la volonté de Dieu, qui a voulu que
nous ayons tout par Marie ; car ainsi sera enrichie, élevée et honorée du Très-Haut celle qui s'est
appauvrie, humiliée et cachée jusqu'au fond du néant par sa profonde humilité, pendant toute sa vie.
Voilà les sentiments de l'Eglise et des saints Pères."
"Mais il faut prendre garde de concevoir en cette dépendance quelque abaissement ou imperfection
en Jésus-Christ. Car Marie étant infiniment en-dessous de son Fils, qui est Dieu, ne lui commande pas
comme une mère d'ici-bas commanderait à son enfant qui est au-dessous d'elle. Marie, étant toute
transformée en Dieu par la grâce et la gloire qui transforme tous les saints en lui, ne demande, ne
veut ni ne fait rien qui soit contraire à l'éternelle et immuable volonté de Dieu."
Saint Louis-Marie nous rappelle ici avec justesse qu'il ne faut pas idolâtrer Marie pour autant. Elle
n'est pas Dieu et sa conception n'est pas divine. Mais elle se plie à la volonté divine, tout comme
nous, qui veut qu'elle soit la dispensatrice de toutes grâces et la médiatrice entre Dieu (son divin
Fils) et les hommes.
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Qui n'a pas Marie pour Mère n'a pas Dieu pour Père : la preuve de l'infamie des hérétiques
"Comme dans la génération naturelle et corporelle il y a un père et une mère, de même dans la
génération surnaturelle et spirituelle, il y a un père qui est Dieu et une mère qui est Marie. Tous les
vrais enfants de Dieu et prédestinés ont Dieu pour père et Marie pour mère ; et qui n'a pas Marie
pour Mère n'a pas Dieu pour Père. C'est pourquoi les réprouvés, comme les hérétiques,
schismatiques etc., qui haïssent ou regardent avec mépris ou indifférence la Très Sainte Vierge, n'ont
point Dieu pour père, quoiqu'ils s'en glorifient, parce qu'ils n'ont pas Marie pour mère. Car s'ils
l'avaient pour mère, ils l'aimeraient et l'honoreraient comme un vrai et bon enfant aime
naturellement et honore sa mère qui lui a donné la vie.
Le signe le plus infaillible et le plus indubitable pour distinguer un hérétique, un homme de
mauvaise doctrine, un réprouvé d'avec un prédestiné, c'est que l'hérétique et le réprouvé n'ont que
du mépris et de l'indifférence pour la Très Sainte Vierge tâchant, par leurs paroles et exemples, d'en
diminuer le culte et l'amour, ouvertement ou en cachette, quelquefois sous de beaux prétextes. Hélas!
Dieu le Père n'a pas dit à Marie de faire sa demeure en eux, parce qu'ils sont des Esaüs."
Outre l'absence de croyance en la Présence Réelle, la caractéristique principale des protestants et
dérivés (luthériens, calvinistes, baptistes, évangéliques, Témoins de Jéhovah, mormons etc...) est le
refus de rendre un culte à la Sainte Vierge ; ils entretiennent même souvent une véritable haine à
son égard. Ces hérétiques ont plus de souci à se faire pour leur âme que les musulmans sincères qui
eux, reconnaissent et prient la Sainte Vierge, la mère de Jésus. Même s'ils ne reconnaissent pas encore- la divinité de Jésus-Christ, ce tendre amour sera pour beaucoup le signe du salut le moment
venu, car Marie saura les mener à son Fils. Privilège qui ne sera pas accordé aux cœurs de pierre
que sont les protestants, que leur haine de la Mère de Dieu éloigne considérablement du salut.
Tous ces hommes, dont certains sont protestants sans le savoir (quoiqu'ils en aient les principales
caractéristiques mais sans pour autant appartenir à une église particulière), sont d'autant plus
aveuglés qu'ils croient rendre un culte agréable à Dieu alors qu'ils ne sont que les Caïns de la
chrétienté.
Un vrai chrétien, un être humain qui aime sincèrement Dieu, se reconnaît d'abord à cette
caractéristique principale : il a un amour et une dévotion instinctives envers la Sainte Vierge.
Marie, Reine des cœurs
"Marie a produit, avec le Saint-Esprit, la plus grande chose qui ait été et sera jamais, qui est un
Dieu-Homme, et elle produira conséquemment les plus grandes choses qui seront dans les derniers
temps."
"Marie est la Reine du ciel et de la terre par la grâce, comme Jésus en est le Roi par nature et par
conquête. Or, comme le royaume de Jésus-Christ consiste principalement dans le cœur ou l'intérieur
de l'homme, selon cette parole : le Royaume de Dieu est au dedans de vous, de même le royaume de
la Très Sainte Vierge est principalement dans l'intérieur de l'homme, c'est à dire dans son âme, et
c'est principalement dans les âmes qu'elle est la plus glorifiée avec son Fils que dans toutes les
créatures visibles, et nous pouvons l'appeler avec les saints la Reine des cœurs."
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La dévotion à la Sainte Vierge est nécessaire au salut
"La dévotion à la Très Sainte Vierge est nécessaire au salut, et c'est une marque infaillible de
réprobation que de ne pas avoir d'estime et d'amour pour la Sainte Vierge, et au contraire c'est une
marque infaillible de prédestination de lui être entièrement et véritablement dévoué ou dévot."
Le monde devra son salut à la Sainte Vierge, car elle mène à Jésus
"C'est par Marie que le salut du monde a commencé, et c'est par Marie qu'il doit être consommé."
"Comme elle est l'aurore qui précède et découvre le soleil de justice, qui est Jésus-Christ, elle doit être
connue et aperçue, afin que Jésus-Christ le soit.
Etant la voie par laquelle Jésus-Christ est venu à nous la première fois, elle le sera encore lorsqu'il
viendra la seconde, quoique non pas de la même manière.
Etant le moyen sûr et la voie droite et immaculée pour aller à Jésus-Christ et le trouver parfaitement,
c'est par elle que les saintes âmes qui doivent éclater en sainteté doivent la trouver. Celui qui
trouvera Marie trouvera la vie, c'est à dire Jésus-Christ, qui est la voie, la vérité et la vie. Mais on ne
peut trouver Marie qu'on ne la cherche ; on ne peut la chercher qu'on ne la connaisse : car on ne
cherche ni ne désire un objet inconnu. Il faut donc que Marie soit plus connue que jamais, à la plus
grande connaissance et gloire de la Très Sainte Trinité."
Saint Louis-Marie écrivait ces lignes au 17ème siècle : elles étaient prophétiques. En effet, plus le
monde va s'enfoncer dans les griffes de Satan, plus la Sainte Vierge sera présente. Le 19ème siècle
est indéniablement le siècle de Marie, ponctué de nombreuses apparitions qui génèreront
d'innombrables pèlerinages -qui perdurent à ce jour- dans des sanctuaires mariaux devenus célèbres:
Lourdes, Fatima... car la dynamique de la dévotion mariale continuera au 20ème siècle. Les deux
derniers dogmes de l'Eglise catholique, proclamés avec une grande solennité, concernent tous les
deux la Vierge Marie : l'Immaculée Conception le 8 décembre 1854 et l'Assomption le 1er novembre
1950.
Les enfants du monde sont les esclaves de Satan
"Non seulement Dieu a mis une inimitié, mais des inimitiés, non seulement entre Marie et le démon,
mais entre la race de la Sainte Vierge et la race du démon ; c'est à dire que Dieu a mis des inimitiés,
des antipathies et haines secrètes entre les vrais enfants et serviteurs de la Sainte Vierge et les
enfants esclaves du diable ; ils ne s'aiment point mutuellement, ils n'ont point de correspondance
intérieure les uns avec les autres. Les enfants de Bélial, les esclaves de Satan, les amis du monde (car
c'est la même chose) ont toujours persécuté jusqu'ici et persécuteront plus que jamais ceux et celles
qui appartiennent à la Très Sainte Vierge, comme autrefois Caïn persécuta son frère Abel et Esaü son
frère Jacob, qui sont les figures des réprouvés et des prédestinés."
Attention à ceux qui aiment le monde et apprécient cette société qui a rejeté Dieu de ses institutions,
de sa culture, de sa vie économique et sociale, et même des têtes. Ce sont des enfants de Bélial, des
esclaves de Satan... nous le répétons souvent sur ce blog, les amis du monde sont autant de damnés
en puissance.
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On arrive à Jésus par l'intercession de la Vierge Marie
"Dieu, voyant que nous sommes indignes de recevoir ses grâces immédiatement de sa main, nous dit
saint Bernard, il les donne à Marie afin que nous ayons par elle tout ce qu'il veut nous donner ; et il
trouve aussi sa gloire à recevoir par les mains de Marie la reconnaissance, le respect et l'amour que
nous lui devons pour ses bienfaits. Il est donc très juste que nous imitions cette conduite de Dieu.
C'est ce qu'on fait par notre dévotion : on offre et consacre tout ce qu'on est et tout ce que l'on
possède à la Très Sainte Vierge, afin que Notre-Seigneur reçoive par son entremise la gloire et la
reconnaissance qu'on lui doit. On se reconnaît indigne et incapable d'approcher de sa Majesté
infinie par soi-même : c'est pourquoi on se sert de l'intercession de la Très Sainte Vierge.
C'est ici une pratique d'une grande humilité, que Dieu aime par dessus les autres vertus. Une âme qui
s'élève abaisse Dieu, une âme qui s'humilie élève Dieu. Dieu résiste aux superbes et donne sa grâce
aux humbles."
Le secret de la Très Sainte Vierge Marie : l'humilité. C'est pourquoi l'Eglise reconnaît en elle la corédemptrice de l'humanité, la médiatrice de toutes grâces, et la plus digne et la plus sûre intercession
entre Dieu et les hommes.
Adopter une telle attitude est non seulement un signe d'amour mais aussi d'humilité.
Nous devons imiter pour notre salut les quatre vertus pratiquées par la Sainte Vierge le jour de
l'Annonciation : la pureté, l'obéissance, l'humilité et l'amour.
La pureté : Marie se savait pure, sans tâche ; elle se savait consacrée à Dieu depuis sa plus tendre
enfance et c'était pour elle la plus grande des joies. Conserver cette pureté fut son unique
préoccupation lors de l'annonce de sa maternité par saint Gabriel.
L'obéissance : le Fiat de Marie est un cri d'obéissance : que la volonté de Dieu soit faite et non la
sienne. Il n'est pas besoin de comprendre ni même de connaître les motivations divines, mais de
s'abandonner à ses choix sans broncher, sans discuter, sans poser de question. C'est oui tout de
suite. L'obéissance implique la confiance.
L'humilité : Marie glorifie Dieu mieux que personne parce qu'elle s'efface devant lui ; bénir, glorifier
et rendre grâce à Dieu sont l'unique objet de ses paroles et de ses gestes. Elle est l'exemple parfait de
l'humanité qui s'efface devant la volonté du Seigneur et l'accepte avec joie, quelles qu'en soient les
conséquences. L'homme doit être conscient de sa petitesse face à la grandeur et à la puissance
divine ; en cela, Marie est son modèle.
L'amour : le mystère de la Rédemption était subordonné à celui de l'Incarnation. L'amour de Dieu
pour les hommes nécessitait l'Incarnation de son Fils sur terre d'une façon en tous points identique
aux autres hommes. Il ne pouvait s'incarner qu'avec une personne, non seulement pure, mais aussi
débordant d'un même amour. Pourquoi Marie est-elle pure, obéissante, confiante, humble ? Parce
qu'elle fut la première personne au monde à aimer Dieu de tout son cœur, de toute son âme et de
toutes ses forces. Par cet amour, elle partage le dessein de Dieu pour l'humanité et le rend possible.
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L'Immaculée Conception : plus qu'un dogme, une certitude, une évidence
Pour découvrir, apprécier et connaître ce merveilleux mystère qu'est la conception immaculée de la
Vierge Marie, nous nous appuierons sur des extraits de la constitution apostolique Ineffabilis Deus
promulguée par Pie IX le 8 décembre 1854 lors de la proclamation du dogme de l'Immaculée
Conception.
Il est important, après les saints, de voir comment l'Eglise catholique s'exprime sur la Vierge Marie.
Marie : le seul être humain au-dessus de tous les autres, par la grâce et la volonté de Dieu
"Dieu destina dès le commencement et avant tous les siècles, à son Fils unique, la Mère de laquelle,
s'étant incarné, il naîtrait , dans la bienheureuse plénitude des temps ; il la choisit , il lui marqua sa
place dans l'ordre de ses desseins ; il l'aima parmi toutes ses créatures d'un tel amour de prédilection
qu'il mit en elle, de façon singulière, toutes ses plus grandes complaisances. C'est pourquoi, puisant
dans les trésors de sa divinité, il la combla, bien plus que tous les esprits angéliques, bien plus que
tous les saints, de l'abondance de toutes les grâces célestes, et l'enrichit avec une profusion
merveilleuse afin qu'elle fût toujours sans aucune tache, entièrement exempte de l'esclavage du
péché, toute belle, toute parfaite et dans une telle plénitude d'innocence et de sainteté qu'on ne
peut, au-dessous de Dieu, en concevoir une plus grande, et que nulle autre pensée que celle de Dieu
même ne peut en mesurer la grandeur."
"Devenue toute entière le domicile et le sanctuaire de toutes les grâces de l'Esprit-Saint, elle est, à
l'exception de Dieu seul, supérieure à tous les êtres, plus belle, plus noble, plus sainte, par sa grâce
native, que les chérubins eux-mêmes, que les séraphins et toute l'armée des anges."
L'Immaculée Conception : une certitude forte dès les origines de l'Eglise
Alexandre VII décrit parfaitement la pensée de l'Eglise, vieille de plusieurs siècles, dans la
constitution Sollicitudo omnium ecclesiarum du 8 décembre 1661 :
"C'est assurément une ancienne croyance que celle des pieux fidèles qui pensent que l'âme de la
Bienheureuse Vierge Marie, Mère de Dieu, en vue des mérites de Jésus-Christ son fils, Rédempteur du
genre humain, dans le premier instant où elle a été créée et unie à son corps, a été, par un privilège
et une grâce spéciale de Dieu, préservée et mise à l'abri de la tache du péché originel et qui, dans ce
sentiment, honorent et célèbrent solennellement la fête de sa Conception."
C'est pourquoi, dans ce même document, Alexandre VII réaffirme, 300 ans avant le dogme, en
s'appuyant sur les constitutions et décrets de nombre de ses prédécesseurs, que "l'âme de la
Bienheureuse Vierge Marie, dans sa création et au moment de son union avec le corps, a été dotée de
la grâce du Saint-Esprit et préservée du péché originel."
Cette préservation du péché originel avait un but bien précis : étant Dieu, Jésus est la pureté
parfaite, il ne pouvait s'incarner que dans un écrin également pur, exempt de toute souillure. Pie IX
rappelle donc que "la Très Sainte Vierge Marie, Mère de Dieu, en prévision des mérites de JésusChrist, notre Seigneur et Rédempteur, n'avait jamais été soumise au péché originel ; mais qu'elle avait
été entièrement préservée de la tache d'origine, et par conséquent rachetée d'une manière plus
sublime."
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Il s'agit bien de la seule exemption connue et admise dans l'histoire du monde, puisque, le concile de
Trente l'a rappelé dogmatiquement, "il est établi et défini que tous les hommes naissent atteints du
péché originel."
Jésus et Marie unis dans la même bénédiction divine
Partageant ainsi le sentiment des Pères de l'Eglise, Pie IX souligne que la Sainte Vierge "n'avait jamais
été soumise à la malédiction, mais avait partagé avec son Fils la perpétuelle bénédiction qu'elle
avait méritée d'entendre de la bouche d'Elizabeth, inspirée par l'Esprit-Saint : Vous êtes bénie entre
toutes les femmes, et le fruit de vos entrailles est béni."
"Pour les Pères de l'Eglise, Jésus et Marie sont unis dans la même bénédiction divine et la plénitude
de grâce ne se trouve pas en Marie seulement au moment où elle devient Mère ; elle existe en elle
depuis toujours comme condition préalable à sa maternité divine et à son rôle."
La définition du dogme
Voici la définition exacte du dogme de l'Immaculée Conception telle qu'elle a été promulguée par le
pape Pie IX :
"Nous déclarons, Nous prononçons et définissons que la doctrine qui enseigne que la Bienheureuse
Vierge Marie, dans le premier instant de sa Conception, a été, par une grâce et un privilège spécial
du Dieu tout-puissant, en vue des mérites de Jésus-Christ, Sauveur du genre humain, préservée et
exempte de toute tache du péché originel, est révélée de Dieu, et par conséquent qu'elle doit être
crue fermement et constamment par tous les fidèles."
Le texte ajoute, pour bien montrer qu'on ne discute pas un dogme de foi :
"C'est pourquoi, si quelques-uns avaient la présomption, ce qu'à Dieu ne plaise, de penser
contrairement à Notre définition, qu'ils apprennent et qu'ils sachent que condamnés par leur propre
jugement ils ont fait naufrage dans la foi, et cessé d'être dans l'unité de l'Eglise."
Si l'Eglise actuelle continuait de s'exprimer ainsi à propos de tous les points essentiels de la foi, ses
fidèles ne seraient pas autant en proie à la confusion et ne sombreraient pas dans l'apostasie.
Il est important de noter que "la Conception Immaculée est définie non pas simplement comme une
vérité ou conclusion théologique certaine, mais comme une vérité divinement révélée."
Immunité par préservation
"Il y a eu de la part de Jésus-Christ Sauveur du genre humain, application non seulement anticipée,
mais spéciale, de ses mérites à sa Mère bénie. Aux autres, il applique le fruit de ses mérites pour les
délivrer du mal où ils sont tombés ; à sa Mère, il applique ce fruit, c'est à dire la grâce, au premier
instant de son existence, pour qu'elle ne tombe pas dans le mal ; Marie est ainsi rachetée d'une
façon plus noble que les autres."
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Le privilège de Marie Mère de Dieu
"La vérité plus générale où le privilège est contenu, semble être la notion de Mère de Dieu, non pas la
notion abstraite qui énonce simplement le rapport de génération physique, mais la notion concrète de
Marie Mère de Dieu, telle que celle-ci nous apparaît dans la Révélation intégralement, c'est à dire
Marie traitée en Mère par son divin Fils et constituée, dans l'œuvre de la réparation, nouvelle Eve,
associée au nouvel Adam. C'est cette notion concrète de Marie Mère de Dieu, suffisamment indiquée
par la Sainte Ecriture et corroborée par le sentiment de l'Eglise, qui est devenue pour les anciens Pères
comme une valeur première dont ils ont exploité l'inépuisable contenu. Sous cet aspect, l'Immaculée
Conception rentre, comme un détail, dans la sainteté ou les perfections propres à la Mère du Verbe
incarné, telle qu'il l'a voulue, et décemment voulue. C'est Marie sainte et pure, quand son âme sort
des mains du Créateur et s'unit au corps qui devait porter l'Homme-Dieu : sainte et pure alors
comme en sa naissance, comme au jour de l'Annonciation, comme dans l'ineffable nuit de
l'enfantement divin, comme dans toutes les circonstances de sa vie unique."
Conclusion
Soyons reconnaissants au Seigneur de nous avoir donné un tel cadeau. Le plus beau cadeau qu'il ait
fait aux hommes avec son divin Fils.
Sa fille bien-aimée. Sa sainte Mère. Sa bienheureuse épouse.
Une mère pour nous aimer.
Une protectrice pour nous défendre.
Une médiatrice pour nous aider.
Une rédemptrice pour nous sauver.
La première porte du Ciel, qui mène immanquablement à la seconde : son divin Fils.
Car nul ne vient au Père que par Jésus mais nul ne vient à Jésus que par sa Mère.
Et qui mieux que Marie peut nous mener à son divin Fils ?
Jésus est l'alpha et l'oméga du monde créé, de l'univers visible et invisible ; sa Sainte Mère est
l'alpha et l'oméga du monde sensible, de la terre des hommes.
Le choix divin pour sauver les hommes fut de revêtir la nature humaine, d'en accepter toutes les
conditions à l'exception du péché. Pour revêtir cette nature humaine, Dieu a choisi de naître d'une
femme. Tout part de là.
De la Mère le salut est parti, de la Mère le salut viendra.
C'est par la Très Sainte Vierge Marie que Jésus-Christ est venu au monde, c'est aussi par elle qu'il
(re)viendra régner sur le monde.
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