L`association du Club Africain à Jérusalem

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L`association du Club Africain à Jérusalem
L’association du Club Africain à Jérusalem
« Seule association au cœur de la vieille ville. Jérusalem est au cœur de
l’actualité.
Le cabinet israélien a déclaré que Jérusalem était la capitale d’Israël. Ensuite, le
Master Plan de 2020 s’est renforcé pour changer le caractère de la ville.
Selon la loi israélienne les colonies à l’intérieur de Jérusalem- Est ne sont pas
des colonies. Israël les considère comme de simples quartiers.
Jérusalem est totalement encerclée de colonies.
Le mur qui sépare la Cisjordanie de Jérusalem peut être détruit mais les
colonies ?
Il y a beaucoup de mouvements de jeunes depuis 3 ans liés au printemps arabe :
Renforcement des manifestations : naqba, journée de la terre.
C’est très choquant pour l’occupant que des jeunes qui n’ont connu que
l’Occupation poursuivent le mouvement de Résistance.
La jeunesse se sent très frustrée par l’Administration Palestinienne car elle a le
sentiment d’être seule dans cette lutte.
Les jeunes se sont organisés eux-mêmes dans différents quartiers. Pas forcément
dans des organisations politiques. Dans la vieille ville, un comité de jeunesse
réunit des adhérents de différents quartiers pour soutenir le regroupement de
jeunes totalement isolés. Il y a une volonté de créer un réseau de jeunes à
Jérusalem. L’actualité de ces derniers mois montre que cela a été important.
Les jeunes ne se sentent pas exclus de la lutte mais partie prenante.
Un Portail de jeunes a été créé. Il réunit toutes les actualités et permet des
échanges sur la manière de gérer la situation actuelle.
Netanyahou a déclenché une campagne militaire contre les jeunes de Jérusalem.
Lorsqu’ils sont arrêtés, ils perdent leur travail. Il y a forcément une réaction à
cette politique.
Netanyahou a déclaré que Jérusalem n’était pas entièrement sous son contrôle et
qu’il le reprendrait par la présence militaire. C’est une excuse pour tuer des
gens.Il déclare qu’il va tempérer sur le terrain mais il mène des actions qui vont
accélérer la révolte.
Exemple : Il déclare qu’il essaiera de rassembler de vieilles familles pour
essayer de trouver des solutions. Aussitôt après, il annonce la présence de 3000
policiers supplémentaires.
Il se prépare à une guerre, à pacifier par la violence et non pas à calmer la
situation. Les maisons des martyrs sont démolies. Les jeunes arrêtés sont en
détention administrative (sans jugement) à Jérusalem. Certains militants sont
déportés à Gaza ou dans d’autres lieux.
Un enfant de 12 ans a été arrêté, condamné à rester enfermé chez lui sans le
droit d’aller à l’école.
Avec cette politique Jérusalem sera comme un volcan. La
population désespérée n’a rien à perdre.
Aux abords du village fermé, à l’extérieur de la ville, la nuit se transforme en
batailles dans tous les quartiers avec un nouveau modèle d’armes : les feux
d’artifice. Toutes les nuits, il y a des arrestations. »
Actions de l’association
« L’association a beaucoup travaillé avec les jeunes sur l’identité .Nous avons
été transformés en petits îlots où chacun se préoccupe de ses soucis.
1947 est la dernière année où nous avons été Palestiniens sans divisions.
En France, certains travaillent plus pour la Palestine que certains Palestiniens .
Ramallah est une petite enclave un peu protégée.
L’Occupation avec le soutien de l’Autorité Palestinienne a réussi à occuper
mentalement plus gravement qu’une Occupation physique.
« Nous sommes solidaires avec le peuple de Gaza ». Déclaration ridicule. On ne
peut pas être solidaire avec son propre peuple.
A Gaza comme à Jérusalem on a le sentiment d’être seuls et ressentons le besoin
de créer des liens avec toute la Terre.
La communauté africaine remonte au mandat britannique. Les Africains venus
des colonies françaises à Jérusalem pour pèlerinage s’y sont installés.
Le centre n’est pas réservé au club des Africains mais à tous les Palestiniens de
la vieille ville. Leur engagement après 1967 a été très important et ils ont connu
la prison. Considérés à la fois comme Africains et Palestiniens ils subissent une
double discrimination de la part des Israéliens .
Le lieu a été récemment rénové avec l’aide de l’agence française du
développement.
- Développement de l’activité périscolaire : Mise en place d’une pédagogie,
surtout alternative pour un soutien scolaire.
Ex : travaux sur la percussion en lien avec la discipline formelle comme les
mathématiques. Théâtre et littérature.
Les éducateurs et animateurs travaillent en lien avec les écoles et les familles.
- Créer un environnement plus sécurisant avec les enfants.
- Travailler avec les jeunes sur ce dont ils ont besoin, envie. La danse
traditionnelle palestinienne et africaine fut l’une des propositions. Le
spectacle de danse qu’ils préparent répond à la surprise des Palestiniens
qui découvrent qu’il y a des Palestiniens Africains.
- Organisation de visites en Cisjordanie en privilégiant des rencontres avec
les centres culturels, les théâtres. Filles et garçons sont mélangés. -Permettre à des jeunes de se rencontrer par skype avec des jeunes de
Gaza.
- Il y a deux mois une marche conjointe pour la liberté a été organisée par
des jeunes de Gaza, Cisjordanie , Jérusalem et territoires de 1948.
- Programme économique : atelier de couture avec 25 femmes.
- Développer un centre culturel avec une cafétéria.
- Projet agricole dans la ville pour soutenir des familles et pour créer les
moyens d’avoir une autonomie financière.
4O enfants tout au long de l’année choisissent les ateliers artistiques : mosaïque,
céramique. Nous travaillons sur la durée.
Les enfants hyper-actifs, à risques, viennent de différentes écoles et trouvent
dans ces activités un moyen de faire baisser leur tension. On les connaît à travers
l’école mais ce sont les familles qui doivent faire la démarche. On ne peut pas
faire à la place des familles de la vieille ville.Tout le monde vit avec ses
traumatismes. Il faut donc travailler avec tout le monde. Des psychologues
travaillent avec eux.
Les programmes sont ouverts à 250 enfants. 7 salariés et une vingtaine de
bénévoles y travaillent. En avril un festival aura lieu à la Porte de Damas.2OO à
3OO enfants sont attendus.
Il y a une grande attente pour appuyer dans chacun des quartiers des activités
musicales, de clowns qui réunissent les enfants et les familles.
Quelques enfants sont allés à l’école de cirque de Ramallah et reviennent ici
comme volontaires.
Les Israéliens sont en train de développer des restrictions de financement. Nous
devons nous préparer à les perdre. »
« Si tu vis, vis une vie digne ».
Jérusalem, novembre 2014. Club africain. Jacqueline Butaeye