Journal Centraide Vol. 16 No 2 - ÉTÉ 2002
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Journal Centraide Vol. 16 No 2 - ÉTÉ 2002
Volume 16, numéro 2, été 2002 JOURNAL CENTRAIDE Agir dans nos communautés 2001-2002 – Émotion, engagement, passion, efficacité : une impulsion vers l’avenir Les allocations aux organismes en 2002-2003 : 30,2 M$ pour agir dans nos communautés pages 2 et 3 Portrait de quartier L’arrondissement Vieux-Longueuil • Sa situation géographique • Son histoire • Ses actions pages 3 à 5 Les lauréats de Distinctions 2001 pages 6 et 7 Aider les familles et les jeunes, améliorer les conditions de vie, combattre l’exclusion, soutenir les communautés, voilà les priorités de Centraide du Grand Montréal pour l’année 2002-2003. La Matinée scolaire de l’entraide page 8 NOTRE VISION : Bâtir des communautés d’entraide sur le vaste territoire du Grand Montréal Centraide vise à faire du Grand Montréal un milieu où les personnes les plus vulnérables auront les moyens de vivre dignement. Il mise pour cela sur la capacité de prise en charge et de solidarité de la population. 493, rue Sherbrooke Ouest, Montréal (Québec) H3A 1B6 www.centraide-mtl.org Lieu de transit pour les gens des régions qui veulent se rapprocher de la ville tout en évitant le choc que le contact avec une grande ville peut occasionner, l’ancienne municipalité de Longueuil se dévoile à travers le regard de ses intervenants. Nous vous invitons à prendre connaissance de ses besoins et des initiatives communautaires mises de l’avant pour y répondre. Mot de la présidente et directrice générale 2001-2002 Émotion, engagement, passion, efficacité : une impulsion vers l’avenir haque année, le printemps ramène avec lui cette période de réflexion qui nous invite à dresser le bilan de nos activités pour mieux regarder vers l’avenir. L’année qui vient de s’écouler a fait la preuve, une fois de plus, de la volonté et de la capacité d’agir des gens du Grand Montréal (Laval, Montréal, Rive-Sud) pour le développement social de leur milieu. S’il fallait qualifier cette dernière année en quelques mots, émotion, engagement, passion et efficacité seraient les nôtres. Les événements marquants du 11 septembre ont fait reconnaître l’importance de l’enracinement, que ce soit dans nos familles ou nos communautés. Aussi, lorsque le moment fut venu d’emboîter le pas vers une nouvelle campagne de souscription, Centraide a pu compter, plus que jamais, sur les forces du milieu, les entreprises, les syndicats, les organismes communautaires, les C citoyens, pour démontrer une solidarité sans faille. L’espoir a été ranimé par ces gens qui aident des gens qui aident des gens. Sans le concours de ces milliers de bénévoles, l’engagement de Centraide dans son milieu ne serait pas possible. Par leur action, jour après jour, ces hommes et ces femmes contribuent au développement et à la vitalité de notre communauté. Durant l’année qui vient de s’écouler, ils ont permis à Centraide d’atteindre des résultats de campagne exceptionnels ; de sensibiliser des milliers de personnes aux besoins des communautés et aux solutions mises de l’avant pour y répondre ; de créer des liens durables entre les milieux économiques et sociaux dans la lutte à la pauvreté ; de mettre en place des stratégies d’action communautaire efficaces. D’année en année, la vision de Centraide se raffermit. Bâtir des communautés d’entraide s’appuie sur la relation privilégiée que Centraide développe avec le réseau d’organismes et de projets qu’il soutient. Entre autres, de plus en plus de gens veulent faire davantage pour leur communauté. Centraide doit tenir un rôle de catalyseur entre les différents acteurs de notre société. Aussi, il continuera à bâtir des ponts pour accentuer les relations avec le milieu communautaire ; il poursuivra la mobilisation en donnant le goût à tous et à chacun de prendre part au développement social du Grand Montréal ; il approfondira sa connaissance des milieux et des dynamiques communautaires ; il recherchera encore et encore, en collaboration avec ses partenaires, les stratégies les plus prometteuses d’action philanthropique et communautaire. Dans cette édition estivale du Journal Centraide, nous vous faisons part des décisions rendues quant à l’allocation des fonds aux organismes et projets pour cette année, nous vous invitons à découvrir l’arrondissement Vieux-Longueuil à travers le regard de ses intervenants locaux et à connaître les lauréats des prix Centraide 2001. Bon été à tous. Au plaisir de vous retrouver l’automne prochain pour une nouvelle campagne empreinte de l’énergie magique qui la caractérise d’année en année. Michèle Thibodeau-DeGuire, présidente et directrice générale Centraide du Grand Montréal Les allocations aux organismes en 2002-2003 30,2 M$ pour agir dans nos communautés Aider les familles et les jeunes, améliorer les conditions de vie, combattre l’exclusion, soutenir les communautés, telles sont les priorités de Centraide du Grand Montréal pour l’année 2002-2003. e 19 juin dernier, la nouvelle présidente du conseil d’administration de Centraide du Grand Montréal, Mme Claire Richer Leduc, annonçait qu’une somme de 30257025$, soit près d’un million de dollars de plus que l’année dernière, serait allouée aux organismes et projets du réseau de Centraide du Grand Montréal (Montréal, Laval, Rive-Sud). « Cette importante somme d’argent servira principalement à consolider l’action des ressources du réseau de Centraide, pour la période 2002-2003. Elle témoigne de la générosité des 200 000 donateurs qui ont contribué à la dernière campagne de souscription et de l’engagement des 22 000 bénévoles qui permettent, année après année, à Centraide de recueillir des sommes importantes pour le milieu communautaire du Grand Montréal. Six nouveaux organismes et un projet concerté ont été accueillis cette année pour répondre à des besoins spécifiques dans certains quartiers. Ces ajouts portent à 325 le nombre d’organismes et de projets soutenus par Centraide du Grand Montréal. Les décisions sur l’allocation des fonds donnent suite aux recommandations formulées au conseil d’administration de Centraide par le Comité d’allocation et de relations avec Journal Centraide L 2 les organismes (CARO), un comité composé de bénévoles, présidé par M. Lucien Lavallière et soutenu par l’équipe du service d’allocation et d’analyse sociale de Centraide. « Les analyses effectuées par Centraide ont permis d’identifier les secteurs sensibles qui nécessitaient des interventions supplémentaires. Les allocations supplémentaires de même que les nouveaux organismes et le projet qui se joignent au réseau de Centraide du Grand Montréal reflètent justement les préoccupations des communautés face à ces enjeux. Nous avons reconduit les allocations aux organismes et projets du réseau de Centraide, tout en ajoutant des sommes supplémentaires à certains organismes déjà financés, afin de les renforcer, de les rendre plus performants et d’accroître leur efficacité au sein des communautés. » Lucien Lavallière, président du CARO « Nous entendons accentuer notre soutien à des projets mobilisateurs qui réunissent plusieurs partenaires autour d’enjeux sociaux, à des initiatives communautaires qui visent à lutter efficacement contre la pauvreté et l’isolement et à combler les écarts entre les riches et les pauvres. Les sommes d’argent supplémentaires allouées pour venir en aide aux familles et aux jeunes en difficulté, qui constituent les nouveaux visages de la pauvreté, de même qu’aux communautés, en sont de beaux exemples. » Michèle Thibodeau-DeGuire, présidente et directrice générale Le bien-être et la qualité de vie des familles, des jeunes, des personnes exclues et des communautés sont au cœur des préoccupations de Centraide. 1. Ces organismes aident les familles à surmonter les situations de crise et les soutiennent dans des situations de pauvreté ; permettent à des tout-petits de milieux défavorisés d’avoir un meilleur départ dans la vie ; soutiennent des enfants et des adolescents dans leur réussite scolaire et les aident à surmonter des situations familiales conflictuelles ou perturbantes. 2. Ces organismes aident les jeunes de la rue dans leur démarche d’intégration ; permettent aux personnes handicapées d’avoir une vie sociale active et 1. Aider les familles gratifiante; favorisent l’intégration des personnes et les jeunes en immigrantes dans notre société. difficulté: 3. Ces organismes aident les familles et les individus à bien se nourrir ; permettent à chacun d’avoir accès à un logement décent ; aident les familles qui sont dans des situations d’endettement ; permettent aux personnes âgées d’avoir une vie sociale active et gratifiante ; soutiennent les femmes qui vivent des situations de crise. 41 % 3. Améliorer les conditions de vie des personnes démunies : 32 % 2. Combattre l’exclusion des individus : 19 % 4. Soutenir les communautés dans leurs initiatives locales : 8% 4. Les actions ou les initiatives mises de l’avant favorisent la concertation et le partenariat entre les organismes communautaires ; favorisent la concertation et le partenariat entre les organismes communautaires et le milieu institutionnel (milieu scolaire et municipal, CLSC, police communautaire, etc.) ; renforcent les réseaux d’entraide et stimulent l’action bénévole au sein des communautés ; visent à offrir de la formation aux intervenants pour consolider l’action et le potentiel des organismes. Portrait de quartier par Montserrat Escola collaboration à la recherche : Irène Le Bot L’arrondissement Vieux-Longueuil Situation géographique Des chiffres qui parlent 13 Sur la population • 127 980 habitants. Mais sa population est en déclin depuis 1991 de 1,4 %. 9 L’arrondissement Vieux-Longueuil (ancienne municipalité de Longueuil) est entouré des anciennes municipalités qui, depuis le 1er janvier 2002, forment avec lui les arrondissements de la nouvelle Ville de Longueuil : LeMoyne, SaintLambert, Brossard et Greenfield Park à l’ouest; Saint-Hubert au sud; et SaintBruno-de-Montarville ainsi que Boucherville à l’est. En tant que partie sud de la couronne montréalaise, Longueuil est un tremplin vers les États-Unis et un axe de communication vers l’est et l’ouest du Québec. Elle est traversée et bordée par les autoroutes 20, 132, 112 et 116. Elle a accès au transport ferroviaire et à l’aéroport de Saint-Hubert, en plus d’être à proximité des aéroports Dorval et Mirabel. 7 12 • 57 % de la population est âgée de 25 à 64 ans. 6 4 1 11 3 5 2 • Entre 1991 et 1996, tous les groupes d’âge ont connu une diminution, sauf le groupe des 40 ans et plus qui a augmenté de 10 %. • 90 % des habitants sont francophones, 2,9 % sont anglophones. 8 10 Légende des quartiers 1. Notre-Dame de-la-Garde 2. Saint-Jean-Vianney 3. Saint-Vincent-de-Paul 4. Notre-Dame-de-Grâce 5. Sacré-Cœur (incluant Desormeaux) 6. Saint-Pie-X Source : CDC de Longueuil 7. Saint-Jude 8. Saint-Robert 9. Vieux-Longueuil 10. Roberval 11. Gentilly-Du-Tremblay 12. Bellerive-Collectivité Nouvelle 13. Fatima • Les communautés culturelles (10,9%) sont constituées principalement d’Haïtiens, de Français et de Vietnamiens. • 36 % des familles avec enfants de Vieux-Longueuil sont monoparentales, un nombre nettement supérieur à la moyenne québécoise de 14,4 %. Sur la situation socio-économique • 41,9% des ménages consacrent plus de 30% de leur revenu au loyer. Aperçu historique « Ville Jacques-Cartier formait une couronne encerclant la ville de Longueuil qui empêchait son expansion », raconte Jacques Fournier, agent d’information et organisateur communautaire du CLSC Longueuil-Ouest. « Encore aujourd’hui, si on regarde les zones de pauvreté à l’ouest de l’arrondissement, elles correspondent à ce qu’était Jacques-Cartier. La partie est, qui appartenait aussi à JacquesCartier, n’était pas développée à l’époque. Aujourd’hui, l’est connaît des développements résidentiels, industriels et commerciaux et constitue la partie la plus aisée de l’arrondissement », explique M. Fournier. • 78 % de la population de 15 ans et plus travaille dans le secteur des services (tertiaire), 21 % dans le secteur manufacturier et le reste dans le secteur agricole (primaire). • 17,5 % de la population a moins de neuf années de scolarité, 31 % a atteint une scolarité postsecondaire (collégial) et 13 % une scolarité universitaire. • Le revenu moyen des ménages est de 40 723 $ par année. du pont Victoria, puis celle du pont Jacques-Cartier en 1930, lesquelles lui consacrent son statut de ville de banlieue de la métropole. À cette même époque, des entreprises en aéronautique s’établissent à Longueuil et y auront une activité intense pendant la Seconde Guerre mondiale. L’inauguration de la station de métro à Longueuil, lors de l’Expo 67, resserre les liens entre la municipalité et Montréal. Pour prendre de l’expansion, Longueuil avait procédé à une fusion avec Montréal-Sud (à l’ouest), puis avec ville Jacques-Cartier en 1969. Elle devient alors la quatrième ville en population au Québec avec environ 128 000 habitants. Transport « Curieusement, les parcours d’autobus, quel que soit le point de départ, convergent tous vers le métro, soit vers le nord, explique Jacques Fournier. Peu de lignes couvrent l’axe est-ouest et le service est lent. Les gens préfèrent faire un détour vers le nord, en passant par le métro, et prendre une autre ligne qui redescend. Ça va plus vite… Ce sont des problèmes courants aux villes périphériques qui font face à l’attraction de la métropole. » Note : Les données présentées proviennent du recensement de 1996. • 36 240 personnes vivent sous le seuil de la pauvreté, soit 30 % de la population (21 % pour l’ensemble du Québec). Le taux des familles vivant sous le seuil de la pauvreté est de 26 % (18 % pour le Québec) et celui des personnes seules est de 50 % (45 % pour le Québec). Sur le cadre de vie • 60 % des logements privés sont occupés par des locataires. • Vieux-Longueuil compte un important réseau de transport en commun et la présence du métro permet à la population d’accéder facilement à Montréal. • La vie économique est dynamique avec 2 500 commerces,10 grands centres commerciaux et 400 entreprises manufacturières et de services. Source : Irène Le Bot (novembre 2001): La Région Sud de Centraide. Service d’allocation et d’analyse sociale. Centraide du Grand Montréal. Volume 16, numéro 2, été 2002 C’est en 1657 qu’un négociant de Ville-Marie (Montréal), Charles LeMoyne, se fait concéder une terre située sur la rive sud du Saint-Laurent, en face de l’île Sainte-Hélène. Il nomme sa seigneurie Longueuil en souvenir du village natal de sa mère, en Normandie. Un siècle plus tard, Longueuil est un village qui grouille d’activités avec ses artisans et les transporteurs maritimes entre les deux rives. Elle est un acteur important durant la guerre de conquête et lors de l’affrontement entre les Américains et la couronne britannique ; c’est aussi là que Bonaventure Viger et quelques compatriotes tirent les premiers coups de feu du soulèvement des Patriotes de 1837-1838. En 1845, le Parlement canadien crée les corporations municipales s’accompagnant de découpages territoriaux. D’autres découpages suivront en 1848 qui donneront le jour au village de Longueuil, qui devient la ville de Longueuil en 1874, puis la Cité de Longueuil en 1927. La situation géographique stratégique de Longueuil lui permet de jouer un rôle actif dans l’essor économique du 19e siècle. Ce rôle s’accroît à la charnière des 19e et 20e siècles avec la construction • Le taux de chômage est de 11,8% (11,3% pour l’ensemble du Québec). 3 Portrait de quartier L’arrondissement Vieux-Longueuil Un arrondissement : deux réalités « Longueuil est un lieu de transit pour les gens des régions qui veulent se rapprocher de la ville tout en évitant le choc que le contact avec une grande ville peut occasionner. On y retrouve le sentiment d’appartenance et l’identification des gens à leur quartier. » Jacques Fournier, du CLSC LongueuilOuest, est engagé dans le milieu communautaire depuis de nombreuses années, précisément dans la zone où la population est le plus touchée par la pauvreté. « Nous avons des indices très tangibles pour identifier la pauvreté : la où tout semblait impeccable, mais il n’y avait aucun rideau aux fenêtres… », raconte Jacques Fournier. La monoparentalité est une cause de pauvreté qui touche l’ensemble des quartiers désignés défavorisés, où le taux est nettement plus élevé que le taux québécois. « On sait que le risque d’être pauvre est 68 % plus élevé pour les familles monoparentales », souligne M. Fournier. D’autres problèmes découlant de la pauvreté s’ajoutent aux défis actuels de l’arrondissement : la sécurité alimentaire, l’isolement, particulièrement Une communauté qui s’organise « Il y a environ 15 ans, cette pauvreté était niée par les autorités municipales, probablement pour ne pas faire fuir les jeunes familles ou les projets industriels qui venaient s’y établir. » Cette situation a changé, selon M. Fournier, depuis que la Ville a pris conscience de la situation et collabore avec le milieu communautaire. « Les organismes communautaires sont très présents dans les quartiers défavorisés et ils ont développé des traditions de collaboration qui ont donné lieu à des initiatives concertées, notamment pour sensibiliser les autorités », explique-t-il. « Le projet Vie de quartier est un projet tripartite de l’arrondissement, de Centraide du Grand Montréal et de la Corporation de développement communautaire (CDC) de Longueuil », explique Maryse Drouin, directrice générale de la CDC de Longueuil, qui coordonne le projet Vie de quartier. Le projet vise la mise sur pied de tables de concertation locales et multisectorielles pour favoriser le développement social et communautaire. Il regroupe les autorités municipales, les représentants des institutions locales tels les CLSC, les écoles, la police communautaire ainsi que les organismes communautaires locaux. « Les tables de quartier que la CDC de Longueuil développe permettent de régler les problèmes qui se présentent dans le quotidien. Tous les organismes sont présents, quelle que soit leur clientèle, et tous se sentent responsables face aux problèmes soulevés », explique M. Fournier. À la suite d’un travail de démarchage et d’analyse des différents quartiers qui composent l’arrondissement VieuxLongueuil, la CDC de Longueuil a ciblé six quartiers où les critères de pauvreté définis préalablement étaient fortement présents. Les limites des six quartiers ciblés ne correspondent pas à celles de l’arrondissement, ni aux districts électoraux, ni aux paroisses. « Nous Agir ensemble : des exemples Les organismes appuyés par Centraide du Grand Montréal Soutenir les communautés Vie de quartier est un projet tripartite entre l’arrondissement du Vieux-Longueuil, la CDC de Longueuil et Centraide du Grand Montréal. S’inspirant des bases montréalaises du programme Quartiers en santé, il vise à développer l’action multisectorielle sous l’angle du développement social. La CDC de Longueuil, organisme promoteur du projet, a ciblé six quartiers de l’arrondissement pour le développement de tables de concertation regroupant des intervenants communautaires et institutionnels et parfois des citoyens. La CDC de Longueuil offre également des services de formation à la soixantaine d’organismes qui en sont membres afin de favoriser leur développement et leur action. Partenaires de la petite enfance : une initiative de Longueuil-Ouest (1,2,3 GO!) est le fruit d’une concertation visant à mobiliser la communauté autour du bien-être des tout-petits. Soutenir le développement du potentiel de l’action communautaire Le Service de la promotion humaine de Saint-Jean-Longueuil fait la promotion de l’engagement personnel et collectif auprès de la communauté de son diocèse pour tout ce qui touche l’élimination des différentes formes d’injustice. Journal Centraide Depuis la fusion avec Montréal-Sud et surtout avec ville Jacques-Cartier, à la fin des années 60, l’ancienne ville de Longueuil avait pris de l’expansion et développé de nouveaux quartiers comme Bellerive et Collectivité Nouvelle, qui constituent avec l’ensemble des quartiers à l’est du boulevard Roland-Therrien la partie très aisée de la ville. À l’ouest, par contre, des quartiers complets sont désignés défavorisés. 4 fréquentation aux clubs des petitsdéjeuners dans les écoles, la demande de paniers alimentaires, le phénomène des mères adolescentes donnant naissance à des bébés prématurés ou de petit poids qui souvent s’insèrent dans la chaîne de parents pauvres qui créent une seconde génération de parents pauvres… », explique Jacques Fournier. « Parfois, cette pauvreté est moins évidente. Il y a quelques années, les groupes communautaires avaient organisé la tournée de “L’autre Longueuil” à l’intention des autorités municipales et des représentants du milieu institutionnel. Certains indices permettent d’identifier la pauvreté “non apparente”. Par exemple, on passait devant des maisons unifamiliales des personnes âgées qui, dans un contexte de pauvreté, peut donner lieu à des problèmes de santé mentale, ainsi que la délinquance juvénile qui se manifeste souvent par des gangs de rue organisés. La crise du logement affecte VieuxLongueuil tout comme les autres secteurs de la région métropolitaine et l’intégration est, selon M. Fournier, un enjeu en croissance : « Longueuil connaît un développement des communautés culturelles, mais comme c’est un milieu très francophone, cela peut aider à éluder la création de ghettos. À Brossard, par contre, il y a des secteurs où on peut vivre en parlant une autre langue que le français ou l’anglais. » Aider les familles et les jeunes La Base de plein air Jean-Jeune offre une colonie de vacances pour les jeunes de 6 à 17 ans issus de familles à faible revenu. Les adolescents peuvent y acquérir une formation de moniteur. Le Bureau de consultation jeunesse (BCJ) offre des services aux jeunes de 14 à 25 ans : consultation individuelle et de groupe, hébergement, médiation familiale, sessions d’information et travail de rue, notamment. La Maison de Jonathan intervient pour prévenir le décrochage scolaire et favoriser le retour aux études des jeunes de 10 à 17 ans. Les adolescents en difficulté peuvent bénéficier d’un séjour en camp d’été et leurs parents, de conférences mensuelles. La Maison de quartier Desormeaux est un lieu de rencontre pour les familles à faible revenu. L’assistance aux devoirs est offerte aux enfants et des cours d’alphabétisation et de français sont offerts aux adultes ainsi que des conférences sur les relations parents-enfants. Les femmes de la Rive-Sud désireuses de prendre leur vie en main trouvent un soutien au Service d’entraide Vie nouvelle, qui leur offre des rencontres individuelles et en groupe ainsi que de l’accompagnement. De l’aide aux devoirs au dépannage alimentaire, un large éventail de services est offert aux familles et aux jeunes du quartier Saint-Vincent-de-Paul et des autres quartiers de HLM par la Virevolte au cœur des HLM. « Les groupes communautaires, ce sont des citoyens qui s’organisent pour répondre aux besoins qu’ils ont identifié. Cela implique une vie démocratique et la participation des gens. Ce faisant, le milieu communautaire amène les gens vers l’autonomie. En rassemblant les groupes engagés dans leur milieu, les tables du projet Vie de quartier renforcent le tissu social. Les ressources communautaires sont réunies pour lutter contre la pauvreté et l’exclusion. » Maryse Drouin, coordonnatrice de la CDC de Longueuil La CDC de Longueuil est un regroupement d’environ 60 organismes. En 1992, elle adoptait en assemblée générale l’objectif de travailler dans les quartiers et, en 1999, le congrès d’orientation adoptait le projet Vie de quartier dans sa forme tripartite. Le projet est devenu opérationnel en 2000. concrets Améliorer les conditions de vie L’ACEF de la Rive-Sud offre des cours et des sessions d’information pour donner aux personnes à faible revenu des outils pour prévenir l’endettement et élaborer leur budget. L’Entraide chez nous offre des services de dépannage et des programmes d’éducation populaire aux gens des quartiers Sacré-Cœur et Desormeaux. Améliorer la vie de quartier Le Centre communautaire des aînés vise l’amélioration de la qualité de vie et le mieuxêtre des personnes âgées, la promotion d’une image positive des aînés et une meilleure intégration sociale par des interactions avec la communauté. Dans Notre-Dame-de-la-Garde, La Croisée de Longueuil accueille familles et personnes seules ayant besoin de soutien. La Croisée de Longueuil administre les Jardins collectifs de Longueuil, une activité d’insertion sociale pour personnes marginalisées et d’animation pour les familles et les enfants. Combattre l’exclusion Alternative-Centregens prévient l’isolement des adultes atteints de problèmes de santé mentale en leur offrant une série d’activités à caractère physique, éducatif et culturel. avons délimité les quartiers en tenant compte du sentiment d’appartenance des gens d’une part et des organismes présents d’autre part, d’après leur diversité et leur engagement dans le milieu », précise Mme Drouin. « Le sentiment d’appartenance se manifeste au point où certaines personnes ne traversent pas certaines artères », poursuit Cathy Chabot, agent de développement pour le projet Vie de quartier. « Elles cherchent les services et les activités à l’intérieur de leurs limites. Nous nous sommes servis de ce point de repère pour établir la carte des quartiers », ajoute-t-elle (cf. page 3). « Tous ces quartiers partagent les mêmes caractéristiques de pauvreté, mais certains ont plus d’immeubles à logements, ce qui implique plus de mouvance », explique Maryse Drouin. « C’est le cas, par exemple, des quartiers Sacré-Cœur et Saint-Vincent-de-Paul où les directeurs d’école donnaient des exemples éloquents sur le roulement des élèves : à l’école Samuel-de-Champlain seulement sept élèves finissants avaient effectué le parcours scolaire dans la même école primaire, tandis qu’à Bourgeois-Champagna 100 élèves quittent à la fin de l’année, et 100 autres sont accueillis en septembre », ajoute Cathy Chabot. Parmi de nombreux exemples de stratégies que les différentes tables mettent de l’avant, on peut citer l’appariement intergénérationnel entre personnes âgées et enfants de 5e et 6e années ; la collaboration des écoles pour organiser des activités sportives après 15 heures pour les jeunes de 12 et 13 ans qui ne fréquentent plus le service de garde ; la prévention de la violence ; l’organisation de fêtes de quartier ; la mobilisation sur les hausses de loyer, la sécurité publique, et bien d’autres. La Croisée de Longueuil Au cœur de notre intervention, il y a les gens – Sylvie Grenier Sylvie Grenier a passé son enfance dans le quartier Notre-Dame-de-laGarde et c’est là qu’aujourd’hui elle orchestre les nombreuses activités de La Croisée de Longueuil. Située sur la rue Green près de La Fayette, La Croisée de Longueuil partage le presbytère et le sous-sol de l’Église Notre-Dame-de-laGarde avec d’autres organismes du quartier. C’est grâce à un projet en partenariat avec la Ville, le presbytère et les organismes communautaires que le Centre vie de quartier a vu le jour. Sa vocation est d’offrir des services à la population et de favoriser le développement social et économique. La Croisée est l’organisme gestionnaire du Centre. La Croisée de Longueuil a commencé ses activités en 1976 en offrant un service de dépannage alimentaire. En 1995, elle a pris le virage favorisant la prise en charge par les personnes de leur propre vie et de leur milieu. Depuis, ses activités sont orientées vers cet objectif et réparties selon les cinq axes suivants : insertion sociale, insertion en emploi, soutien à la famille et aux personnes, animation de quartier et soutien à l’action bénévole. « Les activités de La Croisée sont complémentaires à celles des autres organismes du quartier, explique Sylvie Grenier. Lorsque nous développons des projets, nous pensons à offrir des services que personne d’autre n’offre dans le quartier. » Chaque volet a son propre comité conseil composé de bénévoles qui se chargent de l’ensemble des projets. « Notre travail est multidisciplinaire, ce qui nous permet d’intervenir avec les gens peu importe d’où ils arrivent et où ils veulent aller. Ça permet aussi de voir le problème sous tous les angles, de s’inspirer des idées des autres équipes, d’adopter leurs outils… », raconte Mme Grenier. Plusieurs services ont des perspectives d’expansion, dont la garderie le Petit galop et le service la Petite cuillère qui prépare les repas pour les personnes suite à la page 8 L’Antre-Temps est un centre d’hébergement et de dépannage pour jeunes de 16 à 21 ans en rupture avec leurs familles, isolés et défavorisés. Ils y trouvent aussi des ressources pour réorienter leur vie et repartir avec de meilleures chances. L’Association de parents de l’enfance en difficulté de la Rive-Sud de Montréal offre soutien, entraide et service de référence aux parents d’enfants en difficulté en plus d’activités pour les enfants et leurs frères et sœurs. La Boîte à lettres est un organisme d’alphabétisation pour les jeunes de 16 à 25 ans en situation de pauvreté. Elle apporte un soutien pour améliorer leurs conditions de vie et leur permettre d’accéder à l’autonomie. Hébergement la CASA Bernard-Hubert s’adresse aux hommes en difficulté et sans abri. On leur propose un suivi psychosocial dans une démarche vers l’autonomie et la réinsertion sociale. Soutenir l’action bénévole Les personnes désireuses de donner de leur temps peuvent s’adresser au Centre de bénévolat de la Rive-Sud ou à son bureau de l’arrondissement Vieux-Longueuil, le Centre de bénévolat de la Rive-Sud-Longueuil. « Dans Notre-Dame-de-la-Garde, les services de quartier sont bien développés. C’est un quartier tranquille et sécuritaire, bien servi en transports en commun, en services commerciaux et communautaires… Il faudrait arrêter de parler de quartier défavorisé, c’est dévalorisant pour les gens et ça ne correspond pas à l’image qu’ils se font d’eux-mêmes. Avant, un quartier comme le nôtre était désigné comme quartier ouvrier, ce qui sous-entend une participation sociale et économique. L’estime de soi chez les gens dépend de ce qu’on leur projette, du miroir qu’on met devant eux. Lorsqu’ils se sentent importants, les gens se redressent et relèvent les épaules… » Volume 16, numéro 2, été 2002 Le Carrefour Le Moutier offre des services et un soutien aux nouveaux arrivants et à toute personne qui veut réintégrer son milieu et le marché du travail. 5 DISTINCTIONS 2001 des gens qui aident des gens qui aident des gens Pour saluer et reconnaître leur engagement exceptionnel dans le développement social du Grand Montréal n attribuant ses prix annuels lors de l’événement Distinctions 2001, Centraide du Grand Montréal rendait hommage, le 2 mai dernier, aux gens qui aident des gens qui aident des gens, ceux qui ont contribué tant à la réussite de la campagne 2001 qu’à la vitalité de l’action communautaire dans le Grand Montréal. Près de 800 bénévoles, donateurs, représentants d’organismes et chefs de file de tous les secteurs d’activité étaient rassemblés au Palais des congrès de Montréal pour l’occasion. Une soirée magnifique, empreinte de l’émotion qui caractérise ces rencontres entre le monde des affaires et le milieu communautaire. La fierté d’avoir collaboré ensemble au développement social de notre communauté était au rendez-vous. Les SOLIDAIRES La marque de l’excellence dans les campagnes Centraide Les Solidaires rendent hommage au leadership et à l’engagement social des bénévoles et des organisations qui appuient Centraide du Grand Montréal. Ils soulignent l’apport exceptionnel de ces partenaires au succès de la campagne de souscription annuelle. E Appui global Campagne leader Banque Nationale du Canada Le directeur de la campagne leader, Jean-Houle, premier viceprésident, Affaires corporatives, porte la statuette. À sa gauche, Nicole Chandonnet, et à l’arrière-plan (3e personne à partir de la droite), Robert Marchand, respectivement directrice adjointe et directeur de la campagne auprès des employés, tous deux retraités de la Banque Nationale. Ils sont accompagnés de membres du comité de campagne. Bombardier Suzanne Bédard, directrice, Ressources humaines (co-directrice de la campagne auprès des employés), Ingebord Rittweiler, viceprésidente, Six Sigma ; Nancy Deslandes, conseillère, Ressources humaines ; et Dominique Forant, présidente, Comité de bienfaisance (co-directrice de la campagne auprès des employés). Félicitations aux Les prix Agnes-C.-Higgins, Antoinette-Robidoux et Gilles-Cousineau Ces prix rendent hommage aux organismes et aux gens qui œuvrent dans le réseau de Centraide du Grand Montréal et soulignent un travail remarquable de leur part. Le prix Gilles-Cousineau Ce prix vise à reconnaître un employé permanent d’un organisme qui, par sa vision et la ténacité de son engagement, a contribué à ce que de nombreuses personnes puissent se prendre en main. Mention : Suzanne Charest du Programme d’aide aux jeunes mères en difficulté : L’Envol Le prix Antoinette-Robidoux Ce prix souligne l’excellence de l’engagement bénévole d’une personne œuvrant ou ayant œuvré au sein d’un organisme. Joseph Quinn du Centre communautaire Dawson Chantal Aznavourian du Resto Plateau Suzanne Charest accompagnée de collègues, parents et amis venus célébrer des années d’engagement bénévole. Chantal Aznavourian assume la direction générale du Resto Plateau depuis neuf ans. C’est en majeure partie grâce à ses talents de visionnaire, à son intégrité et à sa rigueur en tant que gestionnaire que le Resto Plateau a pu développer un modèle d’intervention fondé sur de très hauts standards de qualité en matière de contenu, d’expérience de travail, d’encadrement et de placement à l’emploi. Travailleuse acharnée, cette femme d’action est une grande humaniste qui milite pour la cause des démunis du Plateau MontRoyal. Ses actions concertées avec les autres intervenants du milieu ont favorisé le développement d’initiatives communautaires importantes, dont le Collectif des entreprises d’insertion et ActionSolidarité Grand Plateau, qui s’inscrivent dans la continuité et la cohérence de la mission que le Resto Plateau s’est donnée auprès des personnes démunies. Suzanne Charest a été directrice générale de L’Envol de 1989 à 2001. Sa passion et son travail acharné se sont concrétisés au fil des ans par le développement de l’organisme, notamment avec l’implantation de deux haltes-garderies, d’une clinique pédiatrique, du programme Les Chanterelles, visant l’intervention auprès des familles à risques élevés, et du programme de réadaptation en toxicomanie Liberté. Elle a également participé activement au redressement financier de la Maison Marie-Lucille, ressource d’hébergement pour jeunes filles mineures enceintes, qui deviendra par la suite la Maison Adrienne-Pilon, un des programmes de L’Envol. Ses talents de visionnaire lui ont permis de saisir toutes les opportunités susceptibles de répondre aux besoins des jeunes filles mineures enceintes de la Montérégie. Les résidants du Plateau Mont-Royal peuvent s’enorgueillir de compter dans leurs rangs une personne de l’envergure de Chantal Aznavourian. Ses actions et ses décisions contribuent à maintenir une certaine cohésion sociale dans ce secteur où 42 % de la population vit sous le seuil de faible revenu. L’Envol ne serait pas ce qu’il est aujourd’hui sans cette pionnière ! Son amour inconditionnel des jeunes et des enfants en a fait un organisme bien enraciné dans son milieu, qui jouit d’une réputation et d’une crédibilité sans pareil. Chantal Aznavourian accompagnée de gens du Resto Plateau, de parents et d’amis. Journal Centraide Jury 6 des prix Agnes-C.-Higgins, Antoinette-Robidoux et Gilles-Cousineau Présidente : Madeleine Poulin, journaliste Louise-Marie Brousseau, vice-présidente, Affaires publiques et Communications, RBC Banque Royale Guy Cousineau, directeur, Développement social et communautaire, Conseil régional de développement de l’île de Montréal (CRDÎM) Marie-Josée Coutu, présidente, Fondation Marcelle et Jean Coutu Bernard Descôteaux, directeur, Le Devoir Solange Lefebvre, professeure et directrice – Centre d’étude des religions, Université de Montréal Peter D. McBride, vice-président, Relations avec les investisseurs et communications, Ecopia BioSciences inc. Engagé bénévolement au Centre communautaire Dawson depuis sa fondation en 1959, Joseph Quinn a contribué par son dévouement et son engagement exceptionnels à établir la réputation de l’organisme au sein de la communauté. Il y siège en tant que membre du conseil d’administration depuis 1997. Pompier à la retraite, M. Quinn s’engage depuis de nombreuses années au sein de la communauté verdunoise. Sensible à la situation des jeunes, M. Quinn a co-fondé, en 1995, le chapitre anglophone du Club Optimiste de Saint-Laurent, en plus de faire partie du Comité Aviseur des Partenaires de Verdun, un projet développé conjointement avec le service de police de la ville afin de sensibiliser les jeunes au respect des lois, des citoyens et de la communauté. L’an dernier, le Forum Économique de Verdun lui décernait le titre de « Grand Verdunois » parce qu’il contribue à sa façon à améliorer le sort de ses concitoyens démunis et à accroître la qualité de vie au sein de cette communauté. Campagne auprès des employés 1 000 employés et plus Pratt & Whitney Canada et les travailleurs canadiens de l’Automobile et de l’Aérospatiale, section locale 510 (TCA) Des membres de la grande équipe de campagne de Pratt & Whitney Canada. Portant la statuette, Christian Bouchard, concepteur (directeur de la campagne auprès des employés), et Jocelyn André, contrôleur de la qualité (directeur adjoint de la campagne auprès des employés). 250 à 999 employés Clarica, compagnie d’assurance sur la vie Les acteurs du succès de la campagne Clarica. Portant la statuette, Louise Bénard, conseillère principale, Dons et commandites, Affaires publiques (directrice de la campagne auprès des employés de Clarica). Elle est accompagnée de Barbara McSween (représentante déléguée), Mireille Beauchemin, Ginette Desfossés et Lydia Roy (membres du comité de campagne), André St-Jean et Alisson Weiss (respectivement directrice adjointe et directeur adjoint de la campagne auprès des employés), Jocelyne Roy (membre du comité de campagne), ainsi que Henry Maquet (représentant délégué à Centraide). Première campagne auprès des employés Appui syndical Syndicat professionnel des ingénieurs d’Hydro-Québec (SPIHQ) Une partie de l’équipe de la campagne à Hydro-Québec, ainsi que quelques collaborateurs, entourent Louis Champagne, président du Syndicat professionnel des ingénieurs d’HydroQuébec (SPIHQ), qui porte fièrement la statuette. Il s’agit de : Robert Proulx, Claude Crevier (représentant du SPIHQ au comité de campagne et responsable des communications Centraide pour le journal syndical), Marie-France Mastromonaco, Marie-Hélène Tiernan, Pierre A. Farladeau (directeur de la campagne à Hydro-Québec), Elias Aboumrad et, derrière, Guy Léger (responsable du comité du journal), François LaHaye, Steven Weyman, Mario Côté, Marlène Laberge et Jean-René Drouin. lauréats ! Jury Le prix Agnes-C.-Higgins Ce prix est décerné à un organisme particulièrement innovateur dans la réponse aux besoins sociaux de la communauté. La Corporation Foyer de Mariebourg Vapor Rail À gauche, le directeur de la campagne auprès des employés Daniel Masse, directeur, Services corporatifs, accompagné de Lucie CinqMars, adjointe aux ressources humaines, et de Denis CinqMars, président du syndicat, tous deux engagés dans la première campagne Centraide chez Vapor Rail. des prix Solidaires Présidente : Rachel Laperrière, directrice générale adjointe, Service du développement culturel, Ville de Montréal Hélène Cossette, adjointe au recteur, événements et protocole, Université Concordia Jean-Paul Gagné, éditeur et rédacteur en chef, Journal Les Affaires Yvon Lamontagne, chargé de mission auprès du Président, AXA Canada inc. Pierre E. Paquette, président honoraire du conseil, Meloche Monnex assurances et services financiers inc. Manon Perron, trésorière au comité exécutif, Conseil central du Montréal métropolitain, CSN Luc Reny, directeur de l’administration, Power Corporation du Canada 249 employés et moins CRIM (Centre de recherche informatique de Montréal) De gauche à droite : Portant la statuette, Marie-Noëlle Pichelin, directrice des communications, et Claude Robitaille, directeur du service des ressources humaines et matérielles (directeur de la campagne auprès des employés), sont accompagnés d’une partie du comité de campagne du CRIM. Il s’agit de Yves Sanssouci, président directeur général, Danielle Dechamplain, responsable administrative des ressources humaines, Yves Bélanger, analyste de système senior, et Dany Vaillancourt, responsable des ressources matérielles. Madeleine Poulin a animé cette soirée avec brio, tandis que Réjean Gaudreault recueillait sur le vif les commentaires des récipiendaires. Claude Moreau, directeur de La Corporation Foyer de Mariebourg, entouré de certains membres de l’équipe de travail. Appuyée par Centraide depuis 1978, La Corporation Foyer de Mariebourg a pour mission de prévenir l’apparition et l’aggravation des problèmes psychosociaux chez les enfants de 6 à 12 ans. L’organisme chapeaute les activités du Centre Mariebourg et du Centre international de résolution de conflits et de médiation (CIRCM), qui fut créé en 1999 pour répondre à l’essor croissant à l’échelle nationale et internationale de son programme de résolution de conflits Vers le pacifique. Implanté dans près de 500 écoles au Québec mais également au Pérou, en Bolivie et en France, ce programme reçoit, par ailleurs, l’appui d’organisations aussi réputées que l’UNESCO et la Commission permanente de la coopération franco-québécoise du ministère des Relations internationales. Il a valu à La Corporation Foyer de Mariebourg le prix Optimiste honoraire 2001 du Club Optimiste International. Merci Puisant son inspiration dans les gestes qui se répètent au quotidien depuis des siècles, par les travailleuses et travailleurs, le groupe de danse et musique Zeugma, collectif de folklore urbain, a fait vibrer la foule avec son époustouflant numéro de « gum boots ». Accompagnée du guitariste Sébastien Daigle, Nancy Dumais a réalisé une performance enlevante et émouvante en interprétant deux pièces, dont la chanson Des gens qui aident des gens qui vise à sensibiliser les jeunes au partage, à l’entraide et à l’action communautaire. Composée spécialement pour les 15 000 élèves de 4e année de toutes les régions du Québec participant à La Matinée scolaire de l’entraide, cette chanson a été offerte à Centraide par Nancy Dumais avec toute la générosité qu’on lui connaît. Une ambiance jazzée grâce à la participation du Trio Michel Morissette, fidèle aux événements de Centraide. aux partenaires et collaborateurs de la soirée Distinctions 2001 Madeleine Poulin et Réjean Gaudreault pour l’animation de la soirée. Nancy Dumais, accompagnée de Sébastien Daigle, pour l’interprétation des chansons. Le groupe Zeugma, collectif de folklore urbain, pour le spectacle de « gum boots ». Le Trio Michel Morissette pour la performance de musique jazz. Pierre Gagné, pour la réalisation des reportages sur les récipiendaires. FLAM (Formation lavalloise en application multimédia), pour la production numérique. A. Lassonde inc. Bijouterie Renaud Capital Traiteur CNW Québec Dasani Embouteillages Coca-Cola ltée Galerie l’Imprévue Imprimerie Michel Legault L’Atelier du Bronze d’Inverness Les Ateliers Guyon+Mailhiot Les Serres Louis Dupire Molson Canada Optimum Graphiques Palais des Congrès de Montréal Société Hostess-Frito Lay Solotech Ainsi que tous les bénévoles qui ont contribué à la réalisation de cet événement. Volume 16, numéro 2, été 2002 À travers une foule d’activités, l’organisme vise à favoriser leur intégration sociale, à augmenter leur confiance en soi, à développer leurs compétences et à encourager chez eux l’adoption de conduites pacifiques. La Corporation Foyer de Mariebourg apporte également un soutien aux parents dans le développement de leurs compétences parentales. 7 Voyage au cœur de l’entraide Le 10 mai dernier, 3 060 élèves de quatrième année de la grande région de Montréal ont participé à La Matinée scolaire de l’entraide. Tu partages ton pain, ta salle de bain, tu prends soin de ton chat, de ton chien. Tu passes du temps avec ton frangin et il oublie son gros chagrin. Tu laisses ta place aux gens âgés, tu aides ton ami à étudier. Suis ton cœur et suis ton instinct : y’a d’l’amour au bout de tes mains. Extrait de la chanson Des gens qui aident des gens Paroles : Nancy Dumais Musique : Martin Bachand, Nancy Dumais et Robert Meunier ous les jours, spontanément, les enfants posent des gestes d’entraide. Il s’agissait pour eux de les reconnaître et de comprendre comment s’organisent les réseaux d’entraide dans une communauté. Que font les bénévoles et les intervenants T communautaires ? Qu’est-ce qu’un organisme communautaire ? Quel est son rôle dans un quartier ? Voilà des exemples de questions abordées par les enfants de 4e année qui ont participé à la troisième édition de La Matinée scolaire de l’entraide. Les élèves de l’école Lambert-Closse de Montréal lors du lancement de La Matinée scolaire de l’entraide, accompagnés de Michèle Thibodeau-DeGuire, présidente et directrice générale de Centraide du Grand Montréal (à gauche), de Nancy Dumais, auteure-compositeure-interprète (au centre) et de Nicolas Picard, de la Fédération des producteurs d’œufs de consommation du Québec (à droite). La fédération a gracieusement fourni tout le matériel didactique visant à faire mieux comprendre les notions d’entraide aux enfants et Nancy Dumais a composé une chanson pour l’événement. Les élèves de l’école Bancroft et leur enseignant de musique accompagnés des porte-parole de l’organisme Organisation des jeunes de Parc Extension (PEYO) (à gauche), de Gretta Chambers, chancelière émérite de l’Université McGill, coprésidente de la campagne 2002 de Centraide du Grand Montréal (au centre), et de Nancy Dumais, auteure-compositeure-interprète (à droite). Initié par les 18 Centraide du Québec dans le but de sensibiliser les jeunes à l’entraide, cet événement avait lieu le 10 mai partout au Québec. Dans le Grand Montréal, 3 060 élèves répartis dans 102 classes et 39 écoles ont participé à cette activité spéciale. Un cahier d’exercices et de jeux à faire en classe avait été distribué au préalable aux élèves, qui s’étaient ainsi préparés à recevoir des bénévoles, des travailleurs communautaires et des suite de la page 5 La Croisée de Longueuil Au cœur de notre intervention, il y a les gens – Sylvie Grenier donateurs, venus partager leur expérience de l’entraide. Chants, jeux, discussions, les activités étaient variées d’une école à l’autre. Le tout se concluait par la rédaction de messages sur des cartes postales qui seront expédiées à des gens du réseau de Centraide. Une centaine de porteparole d’organismes ont participé à l’événement en se rendant dans les écoles à cette occasion. JOURNAL Journal Centraide CENTRAIDE 8 en perte d’autonomie et en convalescence. « Les personnes seules, comme les personnes âgées, ont tendance à négliger leur alimentation, ce qui nuit à leur santé », dit Mme Grenier. La Petite cuillère prépare actuellement 700 repas par semaine et a atteint le sommet de ses capacités physiques. « On cherche à s’associer à un centre d’hébergement pour personnes âgées afin d’utiliser ses installations, ce qui nous permettrait d’en produire plus », ajoute Mme Grenier. La Croisée collabore avec l’école primaire Paul-de-Maricourt pour offrir deux à trois collations par semaine pendant les deux dernières semaines du mois. Dans cette école de 300 enfants, « le personnel a constaté que le taux d’absentéisme de fin de mois a diminué depuis l’implantation de ce service ». La Croisée exploite également une boutique de vêtements accessible au public. L’arrondissement VieuxLongueuil vient de céder aux Jardins collectifs, administrés par La Croisée, une terre dans la zone agricole pour y développer des projets agrotouristiques (érablière, fermette, projet de zoothérapie…) : « Ça ouvre la porte à bien des rêves », confie Sylvie Grenier. Les jardins collectifs favorisent la réinsertion sociale de personnes marginalisées et regroupe « La population du quartier est vieillissante, mais elle connaît présentement une revitalisation, raconte Sylvie Grenier. C’est un quartier construit dans les années 50, un quartier ouvrier. Il y a beaucoup de maisons unifamiliales, modestes mais bien entretenues. Avec le temps, les enfants sont partis et ce sont les parents qui restent. » Au fur et à mesure que les personnes âgées abandonnent les maisons, de jeunes familles viennent s’y installer. « Les nouvelles familles ont des revenus de travail, mais le quartier compte aussi beaucoup de familles monoparentales et de ménages à faible revenu. On constate une croissance des enfants qui fréquentent l’école », ajoute Mme Grenier. de 45 à 50 bénévoles référés par les organismes qui collaborent aux Jardins. « Quand je m’adresse aux participants, en début de saison, je leur dis que ce ne sont pas les légumes qui poussent le plus dans le jardin. » « La création du Centre vie de quartier a aidé à mettre fin aux préjugés. Les activités nombreuses, la fréquentation également nombreuse du Centre font en sorte qu’on ne fait plus la différence entre le “client” et le bénévole. » Une des conditions du succès de La Croisée est, selon Sylvie Grenier, une équipe attachée aux projets. « Nous avons également la chance d’avoir des partenaires comme l’arrondissement Vieux-Longueuil et Centraide du Grand Montréal. D’ailleurs, conclut-elle, c’est à partir de notre propre expérience que nous avons adhéré d’emblée au concept développé par Centraide de bâtir des communautés d’entraide… » Rédactrice en chef : Louise Moreau [email protected] Photographes : Alain Décarie et Paul Ducharme Composition et montage : Laperrière Communication Impression : Bilodeau inc. Distribution : Poste Destination Dépôt légal : Bibliothèques nationales du Québec et du Canada – ISSN 0835-4667 Port de retour garanti Envois de publications canadiennes – contrat de vente 0531634 Les articles peuvent être reproduits à condition de mentionner la source. Avis de changement d’adresse : Faire parvenir par télécopieur au (514) 282-0795 à l’attention de Fabienne Tessier. www.centraide-mtl.org ANNÉE FINANCIERE 2001-2002 État des résultats et du solde des fonds de l’exercice terminé le 31 mars 2002 (extrait du rapport annuel 2001-2002) Fonds de stabilisation Fonds d’opérations 2002 2001 $ $ Campagne 2000 Campagne 1999 Intérêts 35 223 198 32 339 795 1 963 034 1 663 786 37 186 232 34 003 581 (1 241 925) (1 229 021) 35 944 307 32 774 560 436 022 761 735 36 380 329 33 536 295 Allocation à la Fondation du Grand Montréal Résultat net Souscriptions irrécouvrables Intérêts et autres produits 4 496 452 4 047 371 31 883 877 29 488 924 29 229 545 27 099 062 2 312 224 2 099 488 31 541 769 29 198 550 342 108 290 374 Allocations et soutien aux organismes Allocations aux organismes (note 5) Soutien aux organismes, recherche sociale et service à la communauté Résultat net Solde du fonds au début Virements interfonds (note 7) Virement (au) du Fonds de stabilisation (note 2i) Solde du fonds à la fin Solde du fonds au début Virements interfonds (note 7) Virement du (au) Fonds d’opérations (note 2i) Solde du fonds à la fin Charges Frais de campagne, de communication et d’administration $ 95 446 151 849 Produits Allocation à la Fédération des centres d’action bénévole du Québec Souscriptions Reçues au cours de l’exercice 2001 $ Charges Produits Engagées au début de l’exercice 2002 — — (328 149) (313 946) 13 959 (23 572) (13 959) 23 572) — — Dons de la Fondation Centraide Autres dons Intérêts $ $ 140 000 705 000 20 222 30 557 160 222 735 557 75 000 75 000 20 446 76 849 2 537 379 2 629 402 161 650 (145 300) 13 959 (23 572) 2 733 434 2 537 379 2002 2001 $ $ 70 000 200 000 — 13 165 12 873 10 900 82 873 224 065 260 223 243 087 Charges Amortissement des immobilisations Autres frais Virements interfonds (note 7) 2001 — Produits Solde du fonds au début 2002 75 000 Fonds des immobilisations Résultat net Fonds 1,2,3 GO! — 75 000 Solde du fonds à la fin 3 303 16 376 263 526 259 463 (180 653) (35 398) 2 116 478 1 992 630 166 499 159 246 2 102 324 2 116 478 Produits Dons Intérêts Fonds de développement Charges Allocations aux voisinages 411 693 506 450 Frais de développement et de promotion 189 638 273 804 Dons – La Fondation de la famille J.W. McConnell 601 331 780 254 Intérêts 101 027 66 356 702 358 846 610 (542 136) (111 053) 826 781 637 834 Résultat net — 300 000 284 645 826 781 Résultat net Solde du fonds au début Virement interfonds (note 7) Journal Centraide Solde du fonds à la fin 2001 $ $ Produits Soutien aux voisinages Coordination et administration 2002 — 150 000 5 761 5 727 5 761 155 727 177 200 88 270 (171 439) 67 457 Solde du fonds au début 215 219 147 762 Solde du fonds à la fin 43 780 215 219 Charges Frais de formation, de recherche et de développement Ces données sont tirées du rapport annuel 2001-2002 de Centraide du Grand Montréal. Si vous désirez obtenir un exemplaire de ce rapport, veuillez appeler au (514) 288-1261. Des gens qui aident des gens qui aident des gens 200 22 000 bénévoles en milieu de travail sensibilisent leurs collègues pour qu’ils contribuent à la campagne. porte-parole d’organismes rencontrent des gens dans les milieux de travail pour témoigner de l’action réalisée par leurs organismes dans la communauté. 200 000 donateurs contribuent à la campagne. 1 800 directeurs de campagne auprès des employés 85 orchestrent des campagnes dans autant de milieux de travail. Ils animent des comités de campagne qui mobilisent un nombre important de bénévoles. partagent leur connaissance des besoins et leur expertise du développement social au sein de divers comités. Centraide fait ainsi des choix éclairés lors de la distribution des fonds à la communauté. 50 représentants délégués, des ressources prêtées par leur entreprise pour se joindre à l’équipe de Centraide durant la campagne, soutiennent les bénévoles dans la planification et l’organisation des campagnes en milieu de travail. bénévoles aux allocations 332 Ils sont des milliers. À travers leur action, ils incarnent les valeurs fondamentales de Centraide : l’entraide et la solidarité. 35 dirigeants d’entreprises et organisations mettent en place les stratégies de campagne et dirigent leurs pairs vers l’atteinte de nouveaux objectifs. 9 Volume 13, numéro 3, été 1999 mettent en place les stratégies les plus prometteuses pour répondre aux besoins des gens de leur milieu. 46 000 bénévoles s’engagent dans leur communauté en œuvrant au sein des organismes du réseau de Centraide. formant le cabinet de la campagne sollicitent des dons corporatifs et favorisent la réalisation de campagnes auprès des employés, dans leurs secteurs respectifs. 2 coprésidents de campagne organismes et projets 500 000 personnes en difficulté trouvent de l’aide dans l’un ou l’autre des 332 organismes et projets appuyés par Centraide. Elles sont amenées à miser sur leurs forces pour améliorer leur situation. Fières de leurs réussites, elles se retournent vers les autres et donnent à leur tour un coup de main.