Conclusions et recommendations du Congrès

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Conclusions et recommendations du Congrès
Vème CONGRES AFRICAIN DU PETROLE & EXPOSITION (CAPE V)
(26 – 28 mars 2013, Libreville, République Gabonaise)
PRESENTATION
DES
CONCLUSIONS ET RECOMMANDATIONS DU Vème
CONGRES AFRICAIN DU PETROLE & EXPOSITION
(CAPE V)
28 mars 2013
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Le Vème Congrès Africain du Pétrole et Exposition (CAPE V) touche à sa fin. Après trois
jours de manifestations, d’expositions et de travaux de la conférence ponctués de
débats enrichissants, les conclusions et les recommandations de cet important
événement de dimension africaine et internationale se présentent ainsi qu’il suit :
Placée sous le Haut Patronage de S.E.M. Ali BONGO ONDIMBA, Président de la
République Gabonaise, Chef de l’Etat, la cérémonie d’ouverture du Congrès a été
présidée par S.E.M. Raymond NDONG SIMA, Premier Ministre, Chef du
Gouvernement de la République Gabonaise, le 26 Mars 2013 dans la majestueuse
salle de conférence de la Cité de la Démocratie de Libreville.
Prenant la parole le premier, le Secrétaire Exécutif de l’APPA, Mr Gabriel DANSOU
LOKOSSOU, dans son intervention introductive, a présenté l’Association des
Producteurs de Pétrole Africains (APPA) avant de rappeler l’historique de la création
du Congrès Africain du Pétrole et Exposition (CAPE) et ses objectifs.
Par la suite, le Ministre du Pétrole, de l’Energie et des Ressources Hydrauliques de la
République Gabonaise, S.E.M. Etienne Dieudonné NGOUBOU, Président sortant de
l’APPA, a prononcé une allocution de bienvenue pour restituer le contexte dans lequel
se tient le 5ème Congrès Africain du Pétrole et Exposition.
Le Premier Ministre, S.E.M. Raymond NDONG SIMA a pour sa part, salué le choix de
l’APPA sur le Gabon pour abriter le 5ème CAPE qui se tient après une série de réunions
statutaires de l’APPA qui se sont succédées à Libreville du 12 au 25 mars 2013 et qui
ont été couronnées de succès. Il a fondé un grand espoir dans les manifestations du
CAPE V, espace d’échanges et de promotion de l’industrie pétrolière africaine.
Pour terminer, il a insisté sur la solidarité entre les différents Pays Membres de l’APPA
ainsi que sur l’importance des défis à relever en matière de maitrise des opérations
pétrolières par les Sociétés Nationales et de transfert de technologies, en vue
d’optimiser les revenus de nos Etats et améliorer les conditions de vie de nos
populations.
S’agissant du Congrès, nous pouvons affirmer que les fruits ont comblé la promesse
des fleurs, et que les attentes des uns et des autres ont été totalement satisfaites.
En effet, des trois jours d’intenses activités dans le cadre du CAPE V, il ressort les
conclusions suivantes :
Au niveau de la participation
Les quelques statistiques faites par les organisateurs du Congrès, illustrent bien
l’engouement qu’il y a eu par rapport à l’événement :
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nombre de stands : 87
superficie totale couverte : 880m²
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- nombre de pays représentés : 48
- nombre de participants : 981
- nombre d’intervenants : 72
- nombre de délégués : 417
- nombre de visiteurs par jour : 1300
- nombre de sponsors : Platinum : 7, Gold : 3, Silver : 4, Bronze : 11, autres
partenaires associés : 3
S’agissant de la conférence du Congrès, nous pouvons affirmer que les attentes
des uns et des autres ont été largement comblées.
Sur le plan scientifique:
Je voudrais rappeler que le thème principal du CAPE V porte sur: «Les
perspectives pour les hydrocarbures en Afrique : équilibre entre production
et développement durable».
Ce thème a été traité en douze (12) sessions, à savoir :
-
Session 1 :
La place de l’Afrique dans le contexte global de
l’approvisionnement actuel et futur en pétrole et gaz ;
-
Session 2 :
Les stratégies dans le secteur du pétrole et du gaz au
Gabon : état des lieux et perspectives ;
-
Session 3 :
Afrique ;
-
Session 4 :
Développement futur, défis et perspectives de l’industrie
gazière en Afrique ;
-
Session 5 :
en Afrique ;
-
Session 6 :
Panel sur la mise en œuvre des projets pétroliers et
gaziers régionaux et sous régionaux en Afrique ;
-
Session 7 :
Panel sur les stratégies de valorisation et de monétisation
des gaz torchés ;
-
Session 8 :
Préservation de l’environnement dans l’industrie pétrolière
et développement durable ;
Les nouvelles zones d’exploration pétrolière et gazière en
Législation et financement des projets pétroliers et gaziers
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- Session 9 :
Innovations technologiques dans l’industrie pétrolière et
gazière en Afrique ;
- Session 10 :
Les technologies de l’information dans le processus de
création de valeur dans l’industrie pétrolière en Afrique ;
-
Session 11 :
Contenu local, formation, transfert de technologie et
responsabilité sociale des entreprises dans l’industrie pétrolière et gazière
en Afrique ;
-
Session 12 :
Communications des Pays Membres de l’APPA.
Pour les besoins de synthèse, nous proposons de regrouper les différents thèmes
abordés en six préoccupations majeures ainsi qu’il suit :
− Les stratégies et les perspectives d’exploration et de production pétrolières
dans l’offshore ultra profond et les zones frontières de l’Onshore d’ Afrique ;
− Les perspectives de développement du secteur gazier en Afrique ;
− Le rôle des Sociétés Nationales dans le développement des activités
pétrolières en Afrique ;
− La problématique de financement des projets pétroliers et gaziers;
− La problématique du « local content » dans l’industrie pétrolière en Afrique ;
− L’industrie pétrolière et le développement durable en Afrique.
I.
Stratégies et perspectives d’exploration production pétrolières dans
l’Offshore ultra profond et les zones frontières de l’Onshore d’Afrique
La stratégie actuelle des compagnies pétrolières installées en Afrique, dont certaines
depuis des dizaines d’années, qui peut se décliner en trois axes :
- Le revamping des champs matures en déclin en vue de la production du
baril que l’on pourrait qualifier de « baril technologique » et les innovations
technologiques qui ont largement édifié sur le sujet
- La recherche de nouveaux thèmes sur les mêmes champs ou aux
alentours ;
- L’exploration dans les zones de l’offshore profond et très profond et dans les
zones jusque là négligées par manque ou par insuffisance d’informations
géologiques.
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II.
Les perspectives de développement du secteur gazier en Afrique
L’Afrique occupe déjà une place non négligeable dans le marché mondial du gaz, et
cette place est appelée à devenir de plus en plus importante grâce aux projets en
cours et aux projets à venir, notamment en Afrique de l’Ouest et en Afrique de l’Est.
Ces projets vont accompagner la demande mondiale et contribuer à l’émergence d’un
marché continental et mondial de gaz.
Sur le plan économique, les équilibres du marché du gaz ont été bouleversés par deux
événements essentiels :
- La révolution des gaz de schistes aux USA, et
- L’essor du commerce international de gaz.
L’Afrique est aussi abondamment pourvue de gaz non conventionnel. La production de
ce gaz couplé avec celle du gaz naturel fera de l’Afrique le second exportateur net de
gaz dans les 25 prochaines années selon certains spécialistes du domaine.
La monétisation du gaz torché est également un enjeu majeur pour l’Afrique qui doit
tirer le maximum de revenus de ses ressources gazières et satisfaire les besoins des
populations et des industries en énergie.
III.
Rôle des SNH dans le développement des activités pétrolières en
Afrique
A travers les présentations des SNH au Congrès, il est clairement apparu que les SNH
sont en train de prendre toute leur place dans l’industrie pétrolière Africaine.
Elles ont un rôle extrêmement important à jouer, notamment dans la gestion des actifs
des Etats, la promotion de l’exploration, le développement des champs marginaux et la
promotion du « local content ».
IV.
Problématique de financement des projets pétroliers et gaziers
Pour relever les défis technologiques que constituent l’exploration et le développement
des projets pétroliers de plus en plus complexes tant pour le pétrole que le gaz, il faut
déployer de gros investissements.
Pour attirer les investisseurs, il faut :
- un cadre légal et contractuel attractif ;
- une stabilité politique ;
- la transparence dans l’attribution des blocs ;
- une stabilité légale et contractuelle.
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V.
Problématique du « local content » dans l’industrie pétrolière en
Afrique
Le « local content » préoccupe de plus en plus les Pays Membres de l’APPA,
soucieux d’augmenter la part des dépenses à réaliser localement dans le cadre des
activités pétrolières. En effet, à quelques exceptions près, cette part reste encore très
faible comparée au reste du monde dans le secteur. La grande majorité des
équipements pétroliers et même des consommables utilisés dans l’industrie en
Afrique sont fabriqués à l’étranger, les services à forte valeur ajoutée sont fournis
localement par des sociétés étrangères, etc.
Toutefois, il conviendrait de bien définir le concept de « local content » pour que tous
les pays aient la même compréhension et y mettent le même contenu, quand bien
même les approches pourraient varier d’un pays à un autre pour atteindre le même
objectif.
VI.
Industrie pétrolière et développement durable en Afrique
La préservation de l’environnement est une nécessité absolue, voire une obligation
pour tous et l’industrie pétrolière ne peut y échapper, car l’avenir des pays en dépend.
A cet effet, autant les Etats sont tenus de mettre en place les lois et textes
règlementaires en matière d’environnement, autant les sociétés opératrices sont elles
aussi contraintes d’élaborer des plans de lutte contre la pollution par les
hydrocarbures, de conduire les opérations en prenant en compte les préoccupations
environnementales, d’élaborer des plans de restitution des sites dans leur état initial,
et enfin de constituer des fonds pour faire face à toute éventualité.
Dans ce même cadre, la lutte contre le torchage du gaz constitue un maillon important
des moyens de préservation de l’environnement. A ce titre, l’adhésion des pays à
l’initiative GGFR de la Banque Mondiale est recommandée.
Par ailleurs, les Etats devraient également adhérer aux conventions internationales en
la matière.
RECOMMANDATIONS:
La consistance et la qualité de différentes présentations ont suscité de riches
débats d’où il ressort plus d’une dizaine de recommandations dont la mise en
œuvre permettra certainement de promouvoir les activités de recherches,
d’exploration, d’exploitation, de développement et de production du pétrole et du
gaz dans nos différents pays, à savoir :
− promouvoir le « local content » dans tous les Pays Membres de l’APPA ;
− promouvoir l’exploration dans les zones frontières offshore et onshore ;
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promouvoir le développement de l’industrie gazière ;
promouvoir les projets régionaux et sous-régionaux ;
créer un cadre légal et contractuel attractif ;
développer les programmes de formation et de renforcement des capacités
locales ;
optimiser l’utilisation rationnelle de gaz naturel et réduire et valoriser les gaz
torchés,
améliorer les infrastructures et les circuits de distribution des produits
pétroliers,
assurer le transfert des technologies entre les sociétés internationales et les
sociétés nationales,
préserver l’environnement,
utiliser les structures multinationales africaines (APPA),
partager les expériences,
établir des partenariats entre les différentes Sociétés Nationales.
CONCLUSIONS
Au total, le CAPE V a permis au monde pétrolier africain et international d’échanger
sur tous les pans du Secteur en vue de la promotion des activités pétrolières et
gazières sur notre continent. Il revient donc à chaque Pays Membre de l’APPA de
mettre en œuvre lesdites recommandations en vue de booster ses activités..
Mesdames et Messieurs, nous pouvons dire, sans aucun risque de nous tromper,
que les objectifs de Libreville ont été atteints et largement dépassés.
Nous pouvons donc nous féliciter du succès du CAPE V organisé à Libreville au
Gabon.
Mesdames et Messieurs, une page se ferme, une nouvelle s’ouvre : la prochaine
édition, le CAPE VI, se tiendra dans trois ans, en 2016 au Nigéria, une occasion
indiquée pour l’APPA pour faire une évaluation des actions qui auront été menées
par notre Association eu égard aux recommandations de Libreville.
Rendez-vous donc en 2016 au Nigéria pour le CAPE VI.
Je vous remercie.
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