La bande à
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La bande à
2 AL 쎲 7 À DIRE Welcome back home, Dole ! L mes restés au rang des anecdotes, celles qui animaient la carrière bien remplie de Dole, valeur sûre d’après les rock critics belges comme étrangers. Les premiers maxis, comme ce « Small Town » à la pochette noire comme l’encre découverte dans les bacs du disquaire ; les plateaux télé, ce concert à Marrakech, d’autres prestations qui à chaque fois attiraient la foule. Dole, c’était notre étendard, un premier de classe de chez nous qui avait un son à faire pâlir d’envie les Cure, Simple Minds, même les Stranglers, tiens ! Car si Dole était newwave, Dole était surtout rock. Chaque concert était une livraison d’énergie pure, Remy en frontman inspiré, les autres assurant comme des fous. Quels souvenirs ! Et voilà que des bruits, plutôt des confidences nous mettent l’eau à la bouche. Comme si deux décennies de frustration disparaissaient d’un coup. Welcome back home, Dole ! ■ Cela dit bon, week-end ! Philippe COLLING ADMINISTRATEUR DÉLÉGUÉ : Quentin GEMOETS RÉDACTEUR EN CHEF ET ÉDITEUR RESPONSABLE : UNE PUBLICATION DES ÉDITIONS DE L'AVENIR S.A. 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Déferlante de concerts rock dans la région. The Cure, ZZ Top, AC/DC. Pour ne citer qu’eux. En ce temps-là, de jeunes pousses mijotent déjà leur new wave dans le Sud-Luxembourg. Dole, en 1981, c’est Remy Willième au chant et accessoirement aux boîtes à rythmes, Pierre Baillieux et Didier Bourgeois à la basse, Michel Biver à la guitare, Pierre Istace au saxo, Éric Bussienne aux synthés et Marc Ridremont à la batterie. La rencontre ? « Dur. En mots clés : Athus, institut Sainte-Marie, les copains des copains sont mes copains, concert d’AC/DC à Arlon en D « Il fallait déjà retrouver un bassiste et un batteur. Un local aussi. » juillet 1980… » lisait-on dans les colonnes de l’Avenir, le 16 avril 1984. Deux nouveaux puisés à la source dolienne Dole, à l’époque, c’était on-nepeut-plus-new-wave. Assez pop, planant, auréolé de synthés à la lumière de la simplicité mélodique. La vague qui resurgit, près de 30 ans après (après les débuts), c’est cette annonce : Dole, the retour ! On prend les mêmes et on recommence ? À deux têtes près. Valable pour Willième, Bussienne et Biver. Deux « petits nouveaux » ont rejoint l’équipe en février dernier, date de la première répéti- tion, vingt ans après the end. Il s’agit d’Enzo Guastaferri à la batterie et de Charles Courange à la basse. Tous deux des Athusiens itou, pas mal branchés metal à la base, mais séduits avant tout par cette opportunité… La fin officielle de Dole ? Le 12 décembre 1987. Chacun avait sans doute d’autres chemins. L’idée de cette reformation en décembre 2007, vingt ans jour pour jour ? Les retrouvailles d’Éric, de Remy et de Michel ! Un trio qui ne s’était jamais revu depuis une décennie. L’idée a germé. Puis mûri. « Trois, c’est bien… Mais Dole, c’étaient six, sourit Remy. Il fallait déjà retrouver un bassiste et un batteur. Un local aussi. » Et c’est Bubu, alias Éric, qui a fait un one shot, pas très loin, à la source dolienne même, puisque les deux nouveaux complices sont bel et bien d’Athus… Ce mardi soir de répétition hebdomadaire, on y a rencontré des chics types bien remontés. À l’heure actuelle, Dole planche sur dix morceaux. Les newwaveux anglais sont toujours dans les têtes. La voix à la Dave Gahan de Remy est toujours bien en vogue, tant on sent plus que jamais, ces derniers temps, un revival des années 1980. ■ fax 081/23 62 01 C’est décidé, je m’abonne au journal □ 3 mois pour 63,5 € « On s’est dit que, comme Prince, on ferait bien une tournée d’adieux. L’étincelle était toujours là. » Michel et Remy [email protected] Ce journal est protégé par le droit d'auteur, tous droits réservés. Si vous souhaitez copier un article, une photo, une infographie en de nombreux exemplaires, les utiliser commercialement, les scanner, les stocker et/ou les diffuser électroniquement, veuillez contacter Copiepresse au 02/558 97 80 ou via [email protected]. Plus d'infos : www.copiepresse.be □ Vers l’Avenir Namur La bande à téléphone : 081/23 62 00 - e-mail : [email protected] Les informations recueillies sur ce document sont reprises dans le traitement automatisé des Éditions de l’Avenir (Corelio) et peuvent être transmises à des tiers. Vous disposez d’un droit d’accès et de rectification en vertu de la loi du 08/12/92 relative à la protection de la vie privée. Si vous ne souhaitez pas que vos coordonnées soient transmises à des tiers, cochez cette case □ Led Zep, Police et The Who... ’est fait. Téléphone ? À la moue d’Aubert, cela reste à ce jour du domaine de la légende. Des reformations d’après l’heure, on pourrait en citer d’autres. Et lesquelles ! Des papis du rock qui sont encore bien verts. Que se trame-t-il dans les esprits des musiciens, les premiers touchés, quand ils pensent, plusieurs décennies après, frôler à nouveau la scène ? Le blues ? Un grain de folie ? Un manque ? Une réalité plausible à se prouver à soimême ? Bon, on le concède, les Dole sont loin, à l’instar des légendes anglophones évoquées une poignée de lignes plus haut, d’être des « papis du rock ». La quarantaine heureuse, ils sourient avant tout à leur jeunesse : « On a eu une jeunesse extraordinaire ! », jubilent-ils en chœur. Pourquoi pas, du côté de chez nous, Dole, « on the road again » ? Eux-mêmes, et c’est assez symbolique, voient cette « affaire » avec le plaisir des retrouvailles amicales fortes, mais ne galvaudent pas leur retour sur scène pour autant. Aucune rencontre en public avant que le travail ne soit abouti. « Pour l’instant, on en est au stade de la mayonnaise qui prend, sourit Remy. C ÉdA 053313 es Dole, ils étaient un peu nos Beatles à nous, au fin fond du Luxembourg. Sortis comme ça, un peu de nulle part, mais projetés d’emblée sur l’avant de la scène par un talent fou. En tout cas, un sacré sens de la mélodie et un goût sûr de l’air du temps. En ce temps-là, on parlait de new wave. Ça vous inondait les radios et les bals mais Dole, bien que des « petits Belges », étaient dans le peloton de tête. Je ne les connaissais pas spécialement bien, à l’époque, à part Pierre, le regretté saxo avec lequel j’étais en classe. Il y avait bien sûr Remy, le chanteur, que je croisais parfois dans le train quand tous deux, nous poursuivions nos études ailleurs en Belgique. Et puis Bubu, dont tous les fans du groupe avaient fait, déjà, la mascotte de Dole. Bubu, c’est Éric Bussienne, aujourd’hui journaliste, devenu un vrai pote et un vieux frère. Et soudain, Dole splitte. Décembre 1987. Triste, vraiment. Alors, pendant vingt bonnes années, nous en som- L’INFO DU JOUR Le groupe Dole au début des années 1980 avec Athus comme point d’accroche et la new wave comme point de ralliement. On commence seulement à faire de la musique. » L’explication leur revient. La bande se marre et Michel lâche : « On s’est dit que comme Prince, (alias Mister Love) on ferait bien une tournée d’adieux… » Remy renchérit : « Ben non, c’est pour le fric, bien sûr … Il fallait qu’on se revoie. L’étincelle était toujours là. » « Je n’aurais jamais imaginé remonter un groupe avec quelqu’un d’autre », glisse encore Michel. Autant écrire que la compagnie y (c) LES EDITIONS DE L’AVENIR S.A. CE JOURNAL EST PROTEGE PAR LE DROIT D’AUTEUR. LA REPRODUCTION DE TOUT ELEMENT (TEXTE, PHOTO, INFOGRAPHIE), PAR QUELQUE MOYEN QUE CE SOIT, EST SOUMISE A AUTORISATION. TEL : +32 81/248.801 FAX : +32 81/222.840 va bon train, ce soir de répétition dans un local très pro à trois jets de pierre de la frontière, à Rodange. Tant qu’à se laisser vivre, il y a deux façons de le faire. Entre les coups pour les tournées de francs délires et rigolades. Et sur scène, pour le voyage musical. Une fois les cordes en bandoulière, la voix affûtée, le clavier et les baguettes échauffés : pas le droit de lâcher prise. C’est du sérieux. ■