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Présentation d’une fable
« La Cour du Lion », livre VII, Fable VII
Texte
La Cour du Lion
Sa Majesté Lionne un jour voulut connaître
De quelles nations le Ciel l'avait fait maître.
Il manda donc par députés
Ses vassaux de toute nature,
Envoyant de tous les côtés
Une circulaire écriture,
Avec son sceau. L'écrit portait
Qu'un mois durant le Roi tiendrait
Cour plénière, dont l'ouverture
Devait être un fort grand festin,
Suivi des tours de Fagotin.
Par ce trait de magnificence
Le Prince à ses sujets étalait sa puissance.
En son Louvre il les invita.
Quel Louvre ! Un vrai charnier, dont l'odeur se porta
D'abord au nez des gens. L'Ours boucha sa narine :
Il se fût bien passé de faire cette mine,
Sa grimace déplut. Le Monarque irrité
L'envoya chez Pluton faire le dégoûté.
Le Singe approuva fort cette sévérité,
Et flatteur excessif il loua la colère
Et la griffe du Prince, et l'antre, et cette odeur :
Il n'était ambre, il n'était fleur,
Qui ne fût ail au prix. Sa sotte flatterie
Eut un mauvais succès, et fut encore punie.
Ce Monseigneur du Lion-là
Fut parent de Caligula.
Le Renard étant proche : Or çà, lui dit le Sire,
Que sens-tu ? Dis-le-moi : parle sans déguiser.
L'autre aussitôt de s'excuser,
Alléguant un grand rhume : il ne pouvait que dire
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Sans odorat ; bref, il s'en tire.
Ceci vous sert d'enseignement :
Ne soyez à la cour, si vous voulez y plaire,
Ni fade adulateur, ni parleur trop sincère,
Et tâchez quelquefois de répondre en Normand.
Analyse du texte
Introduction
Les fables de Lafontaine furent publiée en 1678, divisé en deux ouvrages, eux même
divisés en plusieurs livres. Jean de Lafontaine fait partie du mouvement du classicisme. Il pris
part à la querelle des anciens et des modernes, il était pour les anciens, approuvant la
perféction des textes antiques. Ses fables étaient dédicacées au dauphin. Au sein de celles-ci, il
met en scène le monde animal pour dénoncer l’injustice de son époque, évitant ainsi la
censure. Son idéal classique était « placer et docere » qui signifie plaire et instruire. « La cour
du Lion » est la 7ème fable du livre VII des fables de Lafontaine. Cette fable met en scène la
cour du roi Louis XIV. Comment l’auteur parvient-il à attribuer à sa fable une dimension
universelle ?
I - L’art du récit
1. Un récit attrayant
La structure du texte :
• V.1 et 2 : situation initiale
• V.3 à 13 : Elément perturbateur :Le roi demande à recevoir ses « vassaux », il les informe
par décret : « Circulaire écriture (v.6), sceau. L’écrit (v.7) ». Il veux les recevoir à la Cour
pour les impressionner.
• V.14 à 29 : Les péripéties.
Le palais ne sent pas bon « dont l’odeur se porta / D’abord au nez des gens » (V.15/16)
L’ours est surpris par cette odeur, fait une grimace. Le roi l’a vus, ce qui ne lui à pas plu, il le
tue : « L’ours boucha sa narine : / […] / Sa grimace déplut : le monarque irrité / L’envoya
chez Pluton » V. 16 - 19 - 20. Le singe compris que la sincérité de l’ours lui avait valu la mort. Il flatte donc le Lion :
« Le singe approuve fort cette sévérité, / Et flatteur excessif, il loua la colère »
Cette flatterie excessive met aussi en colère le Lion, ce qui vaut la mort du singe.
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• Résolution des péripétie : Le lion demande l’avis du renard. Celui-ci répond qu’il à un rhume et ne peut ainsi pas jugé
par lui même : « Que sens-tu ? dis le moi : parle sans te déguiser. » V. 29 « Alléguant un
grand rhume : il ne pouvait que dire » V. 31
▶ Le schéma narratif traditionnel est respecté.
La métrique :
• L’auteur utilise deux types de vers : l’octosyllabe et l’alexandrins
• Les rimes sont variés : embrassées, croisée, plates, riches, suffisantes, pauvres, féminines,
masculines
• De plus, il y a des rejets et des enjambements
▶ Tout est fait pour que le récit soit vivant et que le lecteur ne s’ennuie pas à la
lecture de ce texte.
2. Le cadre spatio-temporel
• L’action se passe au royaume. Nous le voyons avec le champs léxical de la royauté « Majesté Lionne (v.1), Vassaux (V. 4), Roi (V. 8), Cour (V .9, 34), Prince (V. 13), Louvre (V.
14-15), Monarque (V. 18), Monseigneur (v.26), Sire (V. 28) ».
• Ainsi, l’action se passe certe dans un royaume, mais bel et bien au coeur d’animaux, avec le
champ lexical animalier : « Majesté Lionne (v.1), Ours (v.16), Singe (v.20), griffe (v.22), Lion-là (v.26), Renard (v.28) ».
▶ Ainsi, le cadre spatial nous informe que nous nous situons dans un royaume,
notamment à la cour du roi. Cela nous renseigne également sur le cadre temporel : nous
sommes avant la république. De plus, nous pouvons considérer que ce texte est à la fois réaliste (la cour) et merveilleux
(anthropomorphisme).
II - Les personnages sources de critiques
1. Le lion
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• Il est nommé par « Sa Majesté Lionne (v.1), le Roi (v.8), Le Prince (v.13), le Monarque irrité
(v.18), Monseigneur du Lion-là (v.26), parent de Caligula (v.27), le Sire (v.28) ».
Ainsi, le lion est plus sujet que objet : il à la puissance.
• Il est certe Lion, mais il est désigné par anthropomorphisme.
• Son caractère :
Il est sucéptible : « le Monarque irrité » (v. 18). Son irritabilité vaudra la mort de l’ours et du
singe : il tue de sang froid, il est donc aussi très cruel.
▶ Ainsi, ce personnage est sucéptible, cruel, colérique. Il n’est donc pas un bon roi. Ici, nous pouvons distinguer le registre tragique et satirique.
2. Des animaux sans diplomatie
• L’ours est un personnage grotesque. Il représente tout les cliché lié à cet animal : maladresse
et lourdeur.
Il n’est donc pas très intelligent et malin. Il est trop honnête pour vivre à la cour.
• Le singe : c’est un « flatteur excessif » (v.21).Cependant, il n’est pas assez subtil pou duper le
roi : « Sa sotte flatterie / Eut un mauvais succès » (v. 24-25). Ainsi, c’est un personnage hypocrite qui cherche l’amitié du roi en le flattant avec excès.
Malheureusement pour lui, le roi s’en rend compte l’exécute aussi tôt.
3. Le renard
• Il est sans doute plus proche du roi que les autres puisqu’il fut interrogé : « Que sens-tu ?
dis-le-moi : parle sans te déguiser » (v. 29).
• Son caractère : il est rusé et intelligent. Il réagit tout de suite, ce qui témoigne d’une vivacité d’ésprit remarquable : « L’autre
aussitôt de s’excuser » (v. 30).
Il à immédiatement tiré un enseignement des deux autres protagoniste, et à trouvé le juste
milieu, ce qui lui sauve la vie.
III - L’enseignement de cette fable
1. La morale
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• Elle est annoncé par le vers « Ceci vous sert d’enseignement » (v. 33). Le « vous » désigne le
lecteur. L’auteur s’adresse directement au lecteurs, la morale est donc explicite.
• Dans cette morale, Jean de Lafontaine nous démontre que pour vivre à la cour il faut être
assez franc (donc pas trop flatteur) et légèrement flatteur (donc pas trop franc). Ainsi, il démontre qu’être courtisant n’est pas si facile, c’est un savoir-faire qui demande de
l’intelligence et de la ruse.
2. L’universalité
• Celle des personnages
Aucun des personnages n’ont de nom, ainsi, il ne sont représenté que par le champ léxical
animalier. En France, il n’y à certe plus de monarchie, mais des individus gouvernent tout de même un
Etat et ont donc des responsabilité très importantes et sont également entourés de
« courtisants »
• Celle du lieux Il n’y à pas de description précise du lieu, ainsi, chacun peut appliquer cette fable à son
pays. Idem pour l’époque.
• Celle de la morale
De nos jours, les « courtisants » existent toujours, mais sous d’autre forme. Ce qui rend
cette morale universelle. De plus, le juste milieux entre flatterie et franchise reste toujours un
choix difficile a faire.
3. La présence du fabuliste
• Il apparait en interpellant directement le lecteur avec « vous ».
• De plus, la moralité à l’impératif lui donne une présence
• Le connaissance de la cour montre également que l’auteur est parmis nous. Afin de la
connaitre aussi bien, il faut l’avoir fréquente, c’est le cas de Lafontaine.
Conclusion
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Nous avons donc put voir que malgré une structure narrative très précise, l’auteur
parvient à attribuer un caractère universel à sa fable, de par ses personnages, le carde spatiotemporel, et la morale. Ainsi, la critique de la cour peut également être remarquer dans la fable « Le loup et
le chien » du livre I des fables de Lafontaine. Dans ce texte, l’auteur critique le choix du
confort par rapport à la liberté, que font les courtisants.
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Présentation de l’illustration
Il s’agit de l’illustration de la fable « La cour du Lion » de Jean de Lafontaine.
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• Au premier plan, sur la droite, nous pouvons apercevoir le lion qui est assis sur son trône,
c’est le roi. Il est vêtu d’une cape, rappelant celle des empereurs romains. A ses pieds, nous distinguons le singe et l’ours, mort et étendus au sol. A côté d’eux, nous
remarquons la présence d’os, qui nous suggèrent que d’autre sujets du roi son morts ici. Tout à gauche, nous pouvons reconnaitre le renard. Celui est incliné face au roi (marque de
respect). Ainsi, le lion, le roi, est représentée dans toute sa puissance, mais aussi dans sa
cruautés.
• Au second plan, nous apercevons des colonnes en ruines. D’une part les colonnes font
encore référence à l’empire romain (caractéristique architecturale de cette époque). D’autre
part, le fait qu’elle soit en ruine, nous laisse supposer deux possibilité :
• Il y a eut une guerre, c’est à dire, encore de la violence.
• Le roi n’entretient absolument pas ses bâtiments, ce qui renvoie encore à une
image péjorative de celui-ci.
• A l’arrière plan, nous pouvons conjecturer qu’il s’agit d’un champs (espace vide, arbre). Encore une fois, cet espace vide de toute vie connote une cruauté, une violence
omniprésente dans un royaume gouverné par un tyran.
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