Pages régionales - CRESS Franche

acteurs de changement
REJOINDRE L’ESS
2012, l’année
internationale des
coopératives
Le nouveau monde
se construit en Franche-Comté
En Franche-Comté, l’Economie Sociale et Solidaire (ESS) se bâtit partout autour de vous…
V
ous connaissez sans doute l’ADMR*, les magasins Biocoop, les
Francas, ou encore la Mutualité française de Franche-Comté ? Tous font
partie de l’ESS ! Chacun à leur manière,
ils construisent l’économie autrement
: ils appartiennent et bénéficient avant
tout à leurs adhérents, donc à la population en général.
Dès le XIIIè siècle, cette économie
existe dans la région. Le Jura est ainsi le
berceau historique des coopératives en
France : les premières fruitières et coopératives fromagères y ont été fondées.
L’Economie Sociale et Solidaire a donc
des bases solides dans la région.
Pour ce XXIè siècle, l’ESS affiche
sa volonté de progresser encore en
Franche-Comté. Vous aussi, vous pouvez construire le nouveau monde dans
la région. A vous de vous investir dans
les mutuelles ou les banques coopératives en suivant leurs assemblées générales par exemple, en consommant
responsable, en faisant des placements
éthiques, ou encore en vous engageant
dans le monde associatif… Bienvenue
dans l’ESS !
Fin 2010, 44 643 salariés travaillent
dans 4 218 établissements employeurs
de l’ESS.
8 emplois sur 10 dans l’ESS relèvent du
monde associatif. En Franche-Comté,
les habitants participent de manière régulière à la vie associative de la région.
Une enquête récente démontre que le
nombre de bénévoles dans les associations est estimé à près de 180 000, soit
20% des 18 ans et plus.
(Source : Recherches et solidarités, octobre
2011.)
> 5 728 salariés répartis dans 660
Quelques chiffres-clés sur
les coopératives :
établissements employeurs ayant une
forme coopérative .
31/12/10 insee clap
> 3,2% de progression de l’emploi
salarié dans les coopératives sur un an
de 2009 à 2010.
>
La part des coopératives agricoles
dans l’ensemble des structures employeuses coopératives est de 44%.
L’emploi dans l’ESS a augmenté de
façon constante jusqu’en 2010, entraînant une présence accrue de l’ESS dans
l’économie régionale (voir graphique
ci-contre). En creux, cela traduit un affaiblissement des autres secteurs économiques, particulièrement touchés
pendant la crise économique.
*Aide à domicile en milieu rural
> 8
coopératives agricoles sur
sont des fruitières à Comté.
Cette Société Coopérative d’Intérêt
Collectif (SCIC) a été créée à l’initiative d’acteurs impliqués dans l’environnement et le développement durable
tels que Greenpeace, Biocoop ou la
finance solidaire avec la Nef mais aussi
d’individus se sentant prêts pour cette
aventure.
Après l’ouverture du marché de l’électricité (2005 pour les professionnels,
2007 pour les particuliers), Enercoop
est née de la volonté de proposer une
alternative énergétique.
Jean-Michel Déalberto explique qu’il
est devenu consommateur et sociétaire
Enercoop en 2007 et d’autres comme
lui ont franchi le pas. «A ses débuts,
la SCIC ne comptabilise pas les 6 000
consommateurs nécessaires pour assurer la viabilité du projet. Aujourd’hui,
elle en compte 13 000 et progresse. Il
s’agit désormais de pouvoir répondre à
la demande des nouveaux consommateurs qui est croissante.»
«Ce système permet de se réapproprier
la production énergétique, de la maîtriser à notre niveau de consommateur,
Autour du thème central « les coopératives, des entreprises pour un
monde meilleur », l’Année internationale a trois objectifs principaux :
>Mieux sensibiliser le public aux
coopératives ainsi qu’à leur contribution au développement socioéconomique et à la réalisation des
objectifs du Millénaire pour le développement,
>Promouvoir la création et la
croissance des coopératives en vue
de renforcer l’autonomisation socioéconomique,
>Encourager les gouvernements
et les organes de contrôle à mettre
en place des politiques, lois et règlements propices à la création et à la
croissance des coopératives.
En améliorant la connaissance du
public sur les coopératives, l’Année
participe au développement et à la
création de coopératives.
La CRESS Franche-Comté s’engage dans cette dynamique et présente dans ces pages le mouvement
coopératif dans la région à travers
différents acteurs de l’ESS.
sont répartis dans des établissements
financiers (banques coopératives).
"Les premières coopératives laitières ont été fondées dans le Jura"
Votre contact
François Baulard
Délégué général
11 Route de Gray
25 000 Besançon
Tél : 03 81 50 75 09
Fax : 03 81 50 87 08
[email protected]
Consommez mieux, consommez durable avec Enercoop
nercoop est le seul fournisseur d’électricité à s’approvisionner exclusivement et directement auprès de petits
producteurs en énergies renouvelables:
photovoltaïque, éolienne, hydraulique
ou biogaz.
10
En déclarant l’année 2012, Année
internationale des coopératives,
l’Assemblée générale des Nations
Unies met en évidence la contribution des coopératives pour le
développement économique et
leur impact pour la lutte contre la
pauvreté, la création d’emplois et
l’intégration sociale.
> 2/3 des emplois des coopératives
PAROLES DE CONSOMMATEUR
E
|RÉGION| 03
on redevient des citoyens actifs. Un
producteur en énergie renouvelable est
financé grâce à la facture que je paye à
Enercoop.»
Certes le coût est plus important
qu’EDF qui bénéficient dans les faits de
sa position d’opérateur historique et du
coût caché du nucléaire, mais les tarifs
pratiqués par Enercoop sont ceux du
marché européen. De plus, son statut
de coopérative lui permet de réinvestir
la totalité de ses bénéfices au profit des
énergies renouvelables et de promouvoir la maîtrise de la consommation
d’énergie grâce à des sociétaires plaçant
l’intérêt général au-dessus de l’intérêt
particulier.
La démarche d’Enercoop est aussi pédagogique, elle informe le consommateur pour moins et mieux consommer.
«La première énergie économisée, c’est
celle qu’on ne consomme pas.»
La SCIC nationale souhaite maintenant se développer en région. Le but
étant d’impulser une dynamique de
réseau autour d’un projet local de production.
Pour en savoir plus,
rendez-vous sur le site Internet :
www.enercoop.fr
par téléphone : 0 811 093 099
Suivez l’actualité de l’ESS
en Franche-Comté sur
Facebook et Twitter
Jean-Michel Déalberto
Et sur le site Internet de
la Cress :
www.cress-fc.org
06
|RÉGION|
acteurs de changement
RETROUVEZ LE
PROGRAMME SUR
www.cress-fc.org
REJOINDRE L’ESS
Novembre 2012 :
Un mois pour participer au chantier
La nouvelle ère se concrétise en Franche-Comté ! Dès octobre, avec le Mois de l’Economie Sociale et Solidaire, chacun va pouvoir s’engager pour un nouveau
monde. Projections-débat, expositions, conférences… Les acteurs de l’ESS ouvrent leurs portes ! Venez à leur rencontre pour connaître leurs propositions
pour la région. Vous allez être gagnés par l’envie de participer au chantier !
Autres évenements
en franche-comté
> Retrouvez l’intégralité du
programme ainsi que des
informations complémentaires sur les manifestations
du Mois sur :
www.cress-fc.org
> «A la recherche des écono-
mies alternatives»
Journée d’étude organisée par la
MAIF en partenariat avec l’IRTS
de Franche-Comté répartie en
plusieurs ateliers : "finance solidaire", "finance et micro-projets
associatifs", et "finance et solidarité
internationale". Pierre Larrouturou (économiste), entre autres,
viendra s’exprimer pendant la
conférence-débat à l’amphithéâtre
de l’IRTS de Franche-Comté.
1 Rue Alfred de Vigny à Besançon
Le jeudi 15 novembre de 9h à 17h
Contact > Dominique Sulter
[email protected]
03.81.41.62.62
Entrée sur inscription
> «Confessions d’un colibri»
La conférence gesticulée d’Alec
Somoza, qui prend la forme d’un
one-man-show interactif, raconte
de manière humoristique mais
authentique le parcours réalisé
par son auteur. De la rencontre
avec Bob Marley à l’expérience
chamanique, toutes les étapes de
la recherche d’un idéal et d’actions
pour changer le monde sont évoquées. A l’occasion de la Semaine
Internationale de la Solidarité, une
des représentations organisées par
Récidev et Cercoop aura lieu au
Petit Théâtre de la Bouloie à Besançon le 20 novembre à 20h30.
Contact > Juliette Henny
[email protected]
03.81.41.05.87
www.lasemaine.org
> Qu’ESS que Chorum ?
CHORUM est la mutuelle exclusivement dédiée aux entreprises et
aux salariés de l’ESS.
www.chorum.fr
Pour aller plus loin dans son engagement en faveur du développement de l’ESS, CHORUM a créé
CIDES, son centre de ressources
et d’actions pour soutenir et accompagner l’emploi de qualité
dans l’ESS. Retrouvez l’ensemble
des outils et services dédiés aux
professionnels de l’ESS (études,
guides, référentiels, vieille sectorielle, agenda, ...) sur le site :
http://cides.chorum.fr
En pratique : Retrouvez les modalités d’inscription sur le site : www.cress-fc.org. Des
informations plus détaillées et les dernières
mises à jour y sont disponibles ainsi que sur
le site : www.lemois-ess.org.
Le Salon d’affaires de l’ESS
les 27 et 28 novembre à Besançon
«L’Année internationale des coopératives, des entreprises pour un monde meilleur !»
P
ortée par la CRESS et la Région de
Franche-Comté, cette initiative
est spécifiquement dédiée aux associations, coopératives, mutuelles,
fondations et à leurs syndicats d’employeur. Sur l’exemple du salon Coventis de la CRESS Languedoc Roussillon, cet évènement a pour ambition
de faciliter les échanges et les partenariats entre les entreprises de l’Economie Sociale et Solidaire, mais aussi de
créer l’opportunité d’échanges avec les
milieux économiques en général.
Son objectif est de faire se rencontrer
les filières de l’ESS, de multiplier les
partenariats pour développer des coopérations économiques entre entreprises de l’Economie Sociale et Solidaire, mais aussi avec les collectivités et
les entreprises.
Le fil conducteur de ce premier Salon
d’affaires de l’ESS portera sur les Coo-
pératives dans le cadre de «l’Année
internationale des Coopératives, des
entreprises pour un monde meilleur».
Destiné à promouvoir les entreprises
de l’économie sociale régionale, le Salon d’affaires leur permet de présenter
et de valoriser leurs activités, leurs produits et leurs services.
Il leur offre l’opportunité de faire
connaître leurs projets par la signature
de conventions : convention de partenariat, accord de distribution ou d’approvisionnement que plusieurs structures décident d’établir ensemble,
affichant ainsi leur souhait de collaborer de façon solidaire et responsable.
Coventis Languedoc-Roussillon 2012,©Olivier Fossat
Pour en savoir plus, contactez Jean-Marc Rigoli à la CRESS
par courriel : [email protected]
ou rendez-vous sur le site Internet : www.cress-fc.org
Le Salon d’affaires de l’ESS aura lieu les
27 et 28 novembre 2012 à Besançon
Micropolis.
Parmi les manifestations
> 1 - L’épargne salariale
> 3 - LEs Etats Generaux de l’inclusion
Conférence-Débat
“L’APF fait progresser l’inclusion”
> 2 - semaine de la finance solidaire
> 4 - “Des fruitières du massif jurassien...
A travers une conférence sur le thème de «l’Epargne Salariale au service du développement territorial», Franche-Comté Active, Habitat et humanisme et le Conseil
régional cherchent à mieux faire connaître ce sujet aux acteurs économiques de la
région.
Quand > Le 14 novembre à partir de 17h Où > CCI du Doubs - 25 000 Besançon
Contact > [email protected] - 03 81 25 07 60
2 évènements dans le cadre du Mois
En Franche-Comté, plusieurs rencontres sont organisées : la Caisse Solidaire coordonne une soirée-débat le 21 novembre à Besançon pour sensibiliser le grand public aux questions liées à la finance, à la monnaie, à la dette.
«Etre épargnant et solidaire» : le 22 novembre à Besançon, Oïkocrédit accueillera
François de Witt, président de Finansol et chroniqueur économique, qui tentera de
répondre aux questions liées à ce thème.
L’Association des Paralysés de France lance les Etats généraux de l’inclusion afin de
mesurer concrètement la progression de l’inclusion dans chaque région. L’inclusion c’est choisir une société qui se conçoit pour tous et s’adapte à tous.
Quand > La journée du 9 novembre
Où > Besançon Qui > L’APF Bourgogne/Franche-Comté
Contact > 06.33.56.40.92- [email protected]
... De l’histoire au modèle socio-économique“
Afin de mettre en valeur le patrimoine culturel et économique des fruitières, une
matinée d’étude avec des universitaires et des acteurs de l’ESS est organisée pour
s’interroger sur la place de la coopération dans le modèle économique.
Quand > Le 24 novembre Où > La fraternelle -39 200 St-Claude Qui > La Fédération des coopératives laitières du Doubs et du Jura Contact > amalgarini@fdcl25-39
- 03 81 21 33 10 - Entrée libre et gratuite
Zoom sur...
Les Fédérations Départementales des Coopératives Laitières du Doubs et du Jura (FDCL)
Ces Fédérations représentent 130 ateliers répartis sur l’ensemble du territoire
assurant la transformation du lait collecté principalement en fromage AOC*
(Comté, Morbier, Mont d’Or, Bleu de
Gex) et employant plus de 700 salariés.
Les FDCL assurent :
> Des missions de défense, de représentation, d’animation et de service
pour les coopératives fromagères
> Des relations et négociations auprès
des comités interprofessionnels, des
collectivités territoriales, de l’administration et des partenaires économiques
des adhérents de la fédération
> De la coordination des services apportés aux coopératives
Pôles de compétences des FDCL :
– Le juridique – fiscal : conseil en lien
avec le statut coopératif
– Le social
– La formation
– La communication
– L’accueil – secrétariat
– Les circuits courts
–Energie-Fluide-Environnement :
valorisation des sous-produits (lactosérum), gestion des rejets (station d’épu-
ration), maitrise de l’énergie
– Le lait : quota, paiement du lait à la
qualité, excédent
– La gestion – subvention
– La gestion des ressources humaines
– Le fédéral avec principal enjeu :
maintenir un état d’esprit collectif, clé
de voûte des fruitières mais aussi des
filières AOC.
Plus de renseignements par téléphone au :
03 81 21 33 11
ou par courriel : [email protected]
*Appellation d’Origine Contrôlée
acteurs de changement
|RÉGION| 05
Des projets coopératifs pour
faire évoluer la société
PAROLES D’ACTEUR
Auto-Cité : des voitures à partager entre habitants
des collectivités.»
Avec le soutien d’autres structures dans ce domaine
pour la création d’Auto-Cité, les rencontres avec
d’autres acteurs engagés de l’Economie Sociale et
Solidaire, les échanges et le transfert de savoir-faire
ont été facilités.
«L’esprit de ce modèle économique coopératif
réside dans le fait qu’on ne cherche pas à gagner
énormément d’argent, mais à faire fonctionner les
structures, à créer des emplois et à travailler pour
ce que l’on croit, à savoir : un usage modéré de la
voiture, autre qu’avec une voiture personnelle et
utiliser les transports en commun ou les transports
doux. On travaille sur des solutions de mobilité en
général. »
I
ssu d’une initiative Strasbourgeoise, l’Auto-partage fait des
émules, notamment en Franche-Comté. Dans le cadre de sa
démarche globale de mobilité durable et dans son engagement
dans l’Agenda 21, la Ville de Besançon a lancé un appel à projet
en 2010 qui a donné naissance à Auto-Cité.
Auto-Cité est une Société coopérative d’intérêt collectif
(SCIC). Ses sociétaires sont des collectivités locales, des
opérateurs de transports publics, d’autres structures d’autopartage, des acteurs de la finance solidaire et des usagers.
Impliqué de longue date dans les projets collectifs, Bertrand
Mélin est responsable de l’agence Auto-Cité à Besançon depuis
ses débuts. La SCIC dispose aujourd’hui de 15 voitures dont
2 électriques et compte environ 210 utilisateurs. C’est un bon
outil pour changer sa façon de se déplacer sur de petits trajets.
« La mobilité urbaine est devenue un problème, il faut trouver
des solutions et nous pensons faire partie des solutions. »
Les SCIC d’auto-partage sont nées de la volonté de partager un
véhicule collectivement. Des associations se sont constituées
dans un premier temps, puis elles ont évolué « pour occuper en
partie l’espace public, elles se sont naturellement rapprochées
«La logique est d’avoir une progression lente ou rapide mais qui
correspond toujours au besoin, dans une recherche d’équilibre.
Pour cela, le système coopératif est intéressant car on rend des
comptes à tous les sociétaires en permanence sur le principe et
sur l’évolution. Pour que le système fonctionne, tout le monde
participe, coopère.»
Les sociétaires sont des personnes morales et physiques
(adhérents et sociétaires). Une douzaine d’usagers sont
également sociétaires de la SCIC.
Chaque adhérent d’Auto-Cité peut devenir sociétaire.
«L’intérêt de la coopérative, c’est de pouvoir communiquer,
discuter et s’appuyer sur des décisions prises collectivement.
Quand on s’investit et que l’on veut promouvoir un système, il
faut que tout le monde y participe y compris les sociétaires qu’ils
soient au conseil d’administration ou sociétaires extérieurs à la
société. Ces derniers peuvent donner un avis bien que n’étant
pas directement impliqués, c’est intéressant d’avoir un point de
vue extérieur..»
Plusieurs projets sont en cours dans le but de répondre aux
enjeux socio-économiques du secteur comme l’implantation
du système d’auto-partage sur les quartiers de Planoise ou
Clairs Soleils ou en zone périurbaine par exemple, mais aussi
le développement des véhicules électriques pour répondre à la
demande.
Pour en savoir plus,
rendez-vous sur le site Internet : www.autocite.besancon.fr
par courriel : [email protected]
par téléphone : 03 81 82 3000
PAROLES DE MILITANT
Découvrez les coopératives scolaires avec l’OCCE
L
a plupart des écoles peuvent s’appuyer sur
une coopérative scolaire pour développer
leur action éducative. Les associations départementales OCCE (Office Central de la Coopération à l’Ecole) regroupent ces coopératives.
Enseignant détaché à l’OCCE sur les départements de la Haute-Saône et du Territoire
de Belfort, Yann Poirson nous fait part de son
expérience. On retrouve cette association de
loi 1901 affiliée à la fédération nationale dans
chaque département. Grâce à une convention avec le Ministère de l’Education nationale, cette structure dispose de moyens de
détachements pour gérer administrativement
l’association avec un Conseil d’administration
bénévole. Les enseignants mandatés par l’OCCE dans les écoles sont les référents adultes des
coopératives scolaires.
«Dans la philosophie coopérative, on essaie de
promouvoir la pédagogie coopérative de telle
façon que les coopératives scolaires devraient
être des sociétés d’élèves gérées par eux avec
l’aide de l’adulte mandataire.»
On compte 14 000 adhérents à l’OCCE en
Haute-Saône et 12 000 dans le Territoire
de Belfort composés d’élèves faisant partie
des classes et des enseignants qui les accompagnent. Les activités concrètes de l’association sont réparties en trois pôles.
Tout d’abord, elle apporte une aide à la gestion
de la coopérative sur le plan financier. Ensuite
elle accompagne les enseignants et les classes
dans leurs projets et actions. Enfin, l’association intervient au niveau départemental dans
la formation continue et initiale des enseignants, elle est force de proposition.
«L’enjeu principal des coopératives scolaires c’est la logique économique : on se
dote d’un outil structuré pour faire vivre les
activités de la classe. Légalement, l’école n’a
pas pour but de faire du commerce. Mais la
coopérative, dans le cadre de projets, a besoin de fonds et met en place des activités,
des animations afin de générer un petit bénéfice pour pouvoir emmener les enfants
en classe de découverte, payer le bus, etc. »
Outre les difficultés liées à l’aspect structurel de l’association, le fonctionnement
départemental de l’OCCE permet de pouvoir mutualiser du matériel pédagogique et
technique parfois onéreux mais répondant
à des besoins ponctuels.
«Ce qui donne l’envie de continuer c’est
l’idéal pédagogique, poursuit M. Poirson.
Je reste persuadé que l’alternative aux
comportements et aux violences que l’on peut
trouver à l’école c’est la coopération, grâce aux
organes coopératifs que l’on met en place tels
que les conseils de coopératives, le travail sur
les relations entre élèves, mais aussi entre les
élèves et les enseignants. »
Pour en savoir plus,
rendez-vous sur le site Internet : www.occe.coop
Différents contacts selon le département
04
|RÉGION|
acteurs de changement
A vous de jouer
Quelques liens vers
des initiatives et des
entreprises sociales
et solidaires dans votre
région :
LA COOPERATION ARTISANALE EN PLEIN ESSOR EN FRANCHE-COMTE
Le Secrétaire général de la Chambre de Métiers et de l’Artisanat de Franche-Comté , Paul-Henri Bard,
nous apporte son éclairage sur les coopératives d’artisanat :
«D
epuis 2007, de nombreuses coopératives d’artisans voient le jour
en Franche-Comté créant ainsi une dynamique nouvelle pour la coopération artisanale.
L’engagement des Chambres de Métiers et
de l’Artisanat et des Organisations Professionnelles de l’Artisanat de Franche-Comté
a été déterminant et premier. In fine, cela a
permis la création d’une première coopérative de services à la personne dans le Jura
– grâce au soutien du FEDER -, une coopérative de production de prothèses dentaires
à Besançon, une coopérative d’achats bois et
une coopérative de taxis. Désormais axe de
mandature au niveau régional, la coopération est un enjeu majeur du développement
économique de l’artisanat franc-comtois,
notamment pour les entreprises de production et le secteur de la sous-traitance.
www.lesbiojours.fr
Chaque année, en septembre,
se déroule la foire éco-bio «Les
Bio’Jours» à Lure. Un rendez-vous
festif et convivial qui réunit des producteurs et des consommateurs de
produits naturels, des militants associatifs, ou encore des personnes
désireuses de s’informer sur les
productions respectant l’environnement.
www.cnlrq.org
Surfez sur le nouveau site du Comité National de Liaison des Régies
de Quartier. Vous y trouverez une
présentation des actions du CNLRQ, ses publications et les projets
en cours.
www.villagesfm.com
«Au coeur des villages» : Villages
FM est une radio associative locale
qui émet en Franche-Comté sur
les fréquences 99.8 (Grand Besançon), 107.4 (Haut-Doubs) et 105.1
dans la vallée de la Loue.
www.scop-bourgogne-franchecomte.org
Vous avez un projet d’entreprise ?
Vous êtes curieux de connaitre les
coopératives?
Vous souhaitez une information sur
le statut de Sociétés Coopératives
et participatives?
L’Union régionale des Scop vous
accueille pour des réunions périodiques collectives sur le territoire.
www.habiter-autrement-besancon.fr
Pour promouvoir l’habitat participatif et coopératif en Franche-Comté, HAB souhaite partager son
expérience d’un premier projet
d’habitat coopératif et mettre à
disposition des Francs-comtois sa
connaissance du mouvement de
l’habitat participatif. Des soirées
d’informations sont organisées
d’octobre 2012 à janvier 2013.
www.caissesolidaire.fr
Une plateforme pour les Finances
solidaires
La Caisse solidaire anime et coordonne les actions communes de la
Plateforme pour informer le public:
Permanence tous les 1ers jeudis
du mois de 17h à 19h à la Caisse
Solidaire - 7 Place Victor Hugo à
Besançon
Avec le soutien de :
La création d’une coopérative dans le secteur de l’Artisanat est complexe et nécessite du temps en raison de deux difficultés
majeures : d’une part, il n’est pas dans «les
gênes» des artisans de s’inscrire dans une
démarche de coopération – à la base, l’activité artisanale est individuelle –, d’autre part
les pressions sont nombreuses pour tenter
d’empêcher la coopération entre artisans
eu égard à l’intérêt de grands groupes ou de
certains grands donneurs d’ordre de profiter
de la fragmentation de l’Artisanat.
Renseignements sur le site Internet :
www.artisan-comtois.com
par courriel : [email protected]
Pour autant, d’autres grandes entreprises
sollicitent une organisation en réseau des
entreprises artisanales et favorisent la mise
en place de coopératives.
Or, la dynamique est lancée. La prochaine
décennie verra se créer dans notre région
de nouvelles coopératives, dans de nouveaux domaines de l’Artisanat pour mieux
servir les clients, externaliser avec efficience
des fonctions des entreprises (ex : achats...),
mutualiser des compétences, des charges,
innover...
Toutefois, il est indéniable que la coopération artisanale n’est pas aujourd’hui un
acteur reconnu de l’Economie Sociale et
Solidaire et ce en raison d’une méfiance
consubstantielle des deux parties. Alors que
l’Artisanat a vu dans les années 90 se développer le secteur de l’économie sociale, notamment de l’insertion par l’activité économique, et a craint une concurrence déloyale,
le même mouvement d’appréhension est né
chez les acteurs de l’Economie Sociale et
Solidaire vis-à-vis des artisans créant ainsi
un obstacle au dialogue constructif.
Aujourd’hui, grâce au travail de la CRESS
de Franche-Comté, à la conscience de chacune des parties de la complémentarité, le
chemin est ouvert pour la prise en compte
de l’Artisanat comme acteur de l’Economie
Sociale et Solidaire.»
PAROLES DE PARTENAIRE
SCABOIS soutient les métiers de l’artisanat du bois par le modèle coopératif
SCABOIS est une société anonyme coopérative qui a vu le jour
en 2008 avec 47 artisans. Aujourd’hui, elle compte plus d’une centaine d’adhérents spécialisés dans les métiers du bois qui vont de
la couverture à l’aménagement en passant par la menuiserie ou la
charpente.
La coopérative est un outil mis en place dans le but d’appuyer l’activité de ces artisans sur plusieurs points essentiels. Il s’agit de mutualiser la gestion de l’ensemble des achats pour répondre efficacement aux attentes des clients des adhérents et de négocier des prix
compétitifs. Il s’agit aussi d’assurer un relais entre les adhérents et
les fournisseurs sur les produits et l’information les concernant. La
première fonction d’une coopérative d’artisans est d’être un outil
à leur service. SCABOIS est la deuxième entreprise de l’adhérent
après son entreprise individuelle, elle lui confère un certain poids
sur le marché.
La fonction première de la coopérative est de permettre à l’adhérent d’être plus disponible sur ses chantiers au service de ses clients
et de son activité. SCABOIS seconde l’artisan dans la négociation
de stocks et la gestion administrative, entre autres.
Sa bonne tenue se mesure par le chiffre d’affaires réalisé par l’ensemble des adhérents. Respectant le principe d’égalité de l’Economie Sociale et Solidaire, chaque entreprise correspond à une
voix dans la coopérative quel que soit son chiffre d’affaires ou le
nombre de salariés qu’elle compte. Le tarif est le même pour tout
le monde que la livraison soit effectuée chez l’adhérent ou sur son
chantier. Il n’existe aucun frais annexes de gestion ou de livraison.
La coopérative ne génère pas de bénéfices mais des excédents,
qu’elle redistribue aux adhérents au prorata du chiffre d’affaires
réalisé.
M. Cerri, directeur général de SCABOIS, est convaincu que le système coopératif est le seul outil qui permettra au monde artisanal
de faire à face à toutes les concurrences. Cette forme de structure
permet aux artisans de se rassembler pour être plus forts, pour
peser dans l’économie et rompre l’isolement. Ils bénéficient ainsi
d’un soutien important au sein de leur entreprise dans un esprit
de solidarité.
Pour en savoir plus, rendez-vous sur le site Internet : www.scabois.fr
par courriel : [email protected]
CRESS Franche-Comté - 11 route de Gray - 25000 Besançon - 03 81 50 75 09 - www.cress-fc.org
Les Acteurs du Changement en Franche-Comté : Date de parution - octobre 2012 - 3 000 exemplaires
Comité de rédaction des pages régionales Franche-Comté : François Baulard, Dominique Sulter, Marc Figard,
Océane Albéri
Crédits photos : Jean-Michel Déalberto, ©Olivier Fossat