Article CIEPP Jean-Paul Bernard - Journal Aspects 2

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Article CIEPP Jean-Paul Bernard - Journal Aspects 2
50 ans de prévoyance au service
des entrepreneurs romands
Jean-Paul Bernard | Président de la Caisse Inter-Entreprises de Prévoyance
Professionnelle (CIEPP)
M. Jean-Paul Bernard, Président
de la Caisse Inter-Entreprises de
Prévoyance Professionnelle (CIEPP),
et ex Directeur général adjoint de la
Fédération des Entreprises Romandes
Genève nous livre ses commentaires
sur le thème du 2ème pilier. Avec plus
de 8000 PME et indépendants affiliés
et 35 000 assurés, la CIEPP, fondée en
1961 par la Fédération des Entreprises
Romandes, avec ses agences de Genève, Bulle, Fribourg, Neuchâtel, et
Porrentruy, est l’une des plus importantes institutions de prévoyance de
Suisse et fête cette année son jubilé.
Pouvez-vous nous rappeler brièvement ce que sont les 2ème et 3ème
piliers ?
Le 2
ème
pilier se compose :
-d’un 2ème pilier obligatoire : couverture minimale légale que doit offrir
l’employeur ;
-d’un 2ème pilier étendu (sous/sur-obligatoire) ;
-d’un 2 pilier pour le maintien de la
prévoyance en cas de libre passage.
ème
Il complète le 1er pilier (retraite/décès/
invalidité)
Le 3ème pilier se compose de la prévoyance individuelle liée (pilier 3a) et
libre (pilier 3b).
Le 3ème pilier lié (3a) offre des avantages fiscaux et des prestations assimilables à celles du 2ème pilier.
Le 3ème pilier libre (3b) est le bas de
laine des particuliers et permet une
grande flexibilité avec des avantages
fiscaux réduits.
Quelle est l’importance des
2ème et 3ème piliers ?
Avec 3,6 millions d’assurés, une
fortune de près de CHF 600 milliards
(sans les assureurs) supérieure au PIB
annuel suisse et CHF 45 milliards de
cotisations annuelles (statistique à fin
2009 de l’Office fédéral de la statistique), le 2ème pilier est fondamental
pour le système de prévoyance suisse
et permet de renforcer la protection
sociale offerte par le concept des 3
piliers.
Plus de 50% de la population active
a adhéré à un 3ème pilier, ce qui représente une fortune de plusieurs
milliards de francs.
Dans le contexte actuel quels sont
les défis à relever pour une fondation
commune comme la vôtre pour gérer
les fonds ?
Nous considérons qu’une institution
à but non lucratif comme la CIEPP
assume une responsabilité fiduciaire
vis-à-vis de ses affiliés, ses assurés, et
ses bénéficiaires de rentes.
Ainsi, en application de notre charte
et de nos principes d’investissement,
nous pratiquons une politique de
placement qui privilégie la protection du patrimoine, la sécurité et la
rentabilité, et un activisme réaliste et
économiquement supportable.
Cette politique doit permettre à la
CIEPP la réalisation à long terme de
ses buts de prévoyance.
La CIEPP se définit donc comme
un investisseur à long terme qui
entend contribuer au financement de
l’essor économique général, dont elle
compte bénéficier.
Cela signifie que les actifs en
portefeuille doivent être détenus
longtemps afin de faire correspondre
leurs résultats futurs avec l’évolution
de l’économie réelle.
La récente crise financière a souligné
l’ampleur du risque d’investissement
auquel s’ajoutent les problèmes liés
à l’évolution démographique et les
contraintes de taux d’intérêt et de
conversion minimum légaux.
Nous continuons donc à évaluer
systématiquement l’intérêt objectif de
chaque investissement indépendamment des modes et préférons une gestion indicielle à une gestion active, la
probabilité de sous-performance de
cette dernière étant importante.
Notre gestion du risque est notamment réalisée par une approche
systématique de rééquilibrage de
notre fortune, sauf si les rendements
à long terme sont insuffisants, ce qui
permet de maintenir le portefeuille
en ligne avec l’allocation stratégique
et de contenir le risque dans cette
allocation.
Cette stratégie durable produit une
plus grande prévisibilité des résultats
à long terme, un risque atténué et une
économie substantielle en termes de
coûts.
www.ciepp.ch
Aspects | 2 - 2011
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