Union du Maghreb Arabe

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Union du Maghreb Arabe
Union du Maghreb
Arabe
Secrétariat Général
Rapport sous-régional
sur la mise en œuvre de la Convention des Nations Unies
sur la lutte contre la désertification
Rapport destiné à la troisième Conférence des Parties
RECIFE, BRESIL. 15 - 26 Novembre 1999
Juillet 1999
Table de matières
Préambule
I. Résumé
II- Introduction.
III- Secteurs de coopération inscrits au programme et mesures prises ou prévues
A- Cadre institutionnel d'intervention de l'UMA
A1- Traité de Marrakech ayant institué le Secrétariat Général de l'UMA (17-2-89).
A2- Charte Maghrébine pour la protection de l'environnement et le développement durable (Nouakchott
11-11-92)
B- Activités sous -régionales de lutte contre la désertification
B.1. Notion d'activité sous-régionale.
B.2. Bilan des activités de lutte contre la désertification dans la sous-région
B3. Evaluation des activités régionales de lutte contre la désertification
IV- Processus consultatif à l'appui de l'élaboration et la mise en oeuvre du PASR et
accords de partenariats avec les pays développés Parties et les autres entités intéressées.
A. Processus consultatif global
B. Processus pour l'élaboration et la mise en oeuvre du PASR
C. Efforts et réalisations accomplis au niveau de l'UMA.
V- Ressources financières allouées par les pays Parties touchés de la sous-région à
l'appui de la mise en oeuvre de la CCD et aide financière et ccopération technique
reçues et requises : indication des besoins et leurs ordre de priorité
A- Objectifs immédiats nécessitant un financement prioritaire
B. Financement du PASR et de la lutte contre la Désertification.
Les objectifs, le champ d'action et les mécanismes du fonds seront déterminés par le
Secrétariat Général de l'UMA, en concertation avec les Etats membres.
C. Les principales composantes du PASR
VI- Examen des repères et indicateurs utilisés pour mesurer les progrès accomplis et
leur évaluation
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Préambule
La préparation du rapport d'avancement dans le processus de mise en oeuvre de la
Convention des Nations Unies de lutte contre la Désertification (C.C.D) a été lancée lors
de la réunion tenue les 18 et 19 Mars 1999 au siège du Secrétariat général de l'Union du
Maghreb Arabe (U.M.A) à Rabat.
Cette réunion a été organisée par le Secrétariat Général de l'U.M.A. en
collaboration étroite avec le Secrétariat de la C.C.D et avec la participation active du
Bureau de lutte contre la désertification et la Sécheresse (UNSO/PNUD) et de
l'Observatoire du Sahara et du Sahel (O.S.S.).
Les représentants des départements ministériels des cinq pays membres de
l'U.M.A. ont également pris part à la réunion qui a été marquée par le discours
d'ouverture prononcé par Monsieur Mohamed AMAMOU, Secrétaire Général de l'U.M.A
qui a mis en relief l'importance de l'étape actuelle de préparation des rapports nationaux
comme du rapport sous-régional, en ce sens que ces rapports, a-t-il souligné, offrent
l'occasion aux états membres et à l'U.M.A. de faire part des efforts entrepris à tous les
niveaux en matière de lutte contre la Désertification et de mise en oeuvre de la C.C.D,
ainsi que des spécificités géographiques et socio-économiques de notre région et de ses
besoins énormes pour faire face au fléau de la désertification.
La préparation des rapports nationaux et du rapport sous-régional rentre dans le
cadre des préparatifs pour la tenue de la troisième conférence des parties (C.O.P 3)
devant se tenir à Récife au Brésil du 15 au 26 Novembre 1999, et de l'application des
décisions 11/cop 1 et 5/COP2 en ce qui concerne notamment l'Afrique.
C'est dans le cadre de ces orientations et décisions que le présent rapport est établi
puisant ses données et informations de base dans les rapports nationaux élaborés par les
pays membres ainsi que dans la documentation de l'U.M.A. faisant état des activités
entreprises par l'Union depuis sa participation dans les négociations de préparation de la
convention après le sommet de Rio de Janeiro (Conférence des Nations Unies sur
l'environnement et le développement durable, CNUED), en Juin 1992.
Selon le guide de préparation mis au point par le Secrétariat de la C.C.D et
présenté et adopté lors de la réunion des 18 et 19 Mars 1999, les rapports nationaux et le
rapport sous-régional sont élaborés conformément à un canevas de référence précis
devant renseigner sur l'avancement au niveau des différents fronts de mise en oeuvre de
la C.C.D et en particulier l'avancement dans l'élaboration et l'exécution des programmes
d'action P.A.N et P.A.S.R.
En conformité avec le guide adopté, les principaux chapitres du rapport portent
sur :
-
le cadre et les secteurs d'intervention de l'UMA et organes relatifs à la mise en
œuvre de la CCD au niveau sous-régional
3
-
le processus consultatif à l'appui de l'élaboration du PASR et accords de
partenariats,
les ressources financières allouées à la mise en oeuvre de la CCD dans la sousrégion, et
les initiatives prises ou envisagées en matière de mesure des progrès
accomplis;
repères et indicateurs.
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I. Résumé
Introduction
Une récente étude sur la désertification au Maghreb, élaborée par le Secrétariat
Général de l'UMA, a permis de mettre en relief l'ampleur du phénomène de la
désertification dans la région maghrébine, qui se manifeste essentiellement par la
dégradation des terres et du couvert végétal conduisant à la dégradation des ressources
productives et à la déterioration des conditions d'existence des populations dans ces
zones.
Les efforts des pays de la région en matière de lutte contre la désertification ont
été jusqu'à présent satisfaisants, et montrent que beaucoup peut être fait compte tenu des
réussites obtenues sur le plan technique. Cependant, ces efforts restent en deçà du niveau
requis dans la mesure où étant donné l'amplification de la désertification , ils sont
entravés par des problèmes qu'on peut qualifier d'internes et qui sont d'ordre social et
financier, des problèmes d'ordre technique dans certains pays et, dans une certaine
mesure, des problèmes d'ordre institutionnel.
Par ailleurs, les contraintes de financement aidant, les probèmes soulignés plus
haut se trouvent souvent aggravés par la faiblesse du tissu économique et l'insuffisance
des infrastructures, en particulier dans les zones sujettes aux processus de désertification.
Secteurs de coopération inscrits au programme et mesures prises ou prévues
Le cadre institutionnel qui régit et oriente l'intervention de l'UMA est constitué
essentiellement par :
-
Le traité de Marrakech ayant institué en date du 17 février 1989, le secrétariat
général de l'UMA,
La charte maghrébine pour la protection de l'environnement et le
développement rural, adoptée à Nouakchott le 11 novembre 1992.
Notion d'activité sous-régionale
Par souci d'objectivité et de rationalité, on entendra par activité régionale en
matière de lutte contre la désertification d'une part, toute activité, projet ou programme
dans la région de l'U.M.A. qui impliquerait deux pays ou plus et, d'autre part, tout projet
concernant un ensemble plus vaste que la région de l'U.M.A. (bassin méditerranéen,
région arabe etc....) et qui impliquerait au moins un pays de celle-ci.
En définitive, la notion d'activité n'a pas été limitée aux projets et programmes
dans leur sens le plus strict, mais qu'elle a été élargie à des activités ayant un caractère
plutôt international telles que d'une part, les activités de type « Conférence » qui ont été
le plus souvent à l'origine de nombreux projets et programmes régionaux et, d'autre part,
les actions de formation et/ou d'échange d'expériences et d'information (Réseaux) dans le
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domaine de la lutte contre la désertification.
Bilan des activités de lutte contre la désertification dans la sous-région
Une trentaine d'activités sous-régionales ayant trait à la lutte contre la désertification ont
été dénombrées et catégorisées dans trois groupes :
(i) activités découlant de la conférence de Nairobi en 1997 (P.A.C.D)* ;
(ii) celles apparentées et qui lui sont postérieures,
(iii) celles découlant d'autres instances, conférences régionales et internationales.
En ce qui concerne les initiatives entreprises dans le cadre de la CCD, il est
important de noter que le Secrétariat Général de l'U.M.A, en coopération avec le
Secrétariat exécutif de la CIND*, a réalisé, en octobre 1993, une étude sur la lutte contre
la désertification au niveau sous-régional, et un projet de programme d'action sousrégional de lutte contre la désertification. L'étude a été l'occasion de dresser un bilan
global des activités sous-régionales de lutte contre la désertification, de mettre en relief et
de souligner leurs acquis et leurs faiblesses. Sur la base de cette étude, les axes
prioritaires devant constituer les éléments d'un programme d'action sous-régional ont été
dégagés, en tenant compte du principe de la subsidiarité entre les niveaux nationaux et
internationaux. Les éléments du P.A.S.R ont été définis de façon à ce qu'ils soient
complémentaires aux programmes d'action nationaux et qu'ils revêtent un intérêt sousrégional, en visant l'harmonisation des activités nationales.
L'ensemble de ces travaux et résultats avaient constitué le dossier de base des
délibérations de la conférence sur la lutte contre la désertification au Maghreb (Rabat, 5-6
Octobre 1994), organisée par le Secrétariat Général de l'U.M.A et à laquelle ont participé
des représentants des ONG maghrébines et des institutions internationales spécialisées.
La huitième session de la commission ministérielle spécialisée chargée de la
sécurité alimentaire, (Nouakchott, 21-23 décembre 1994), confia au Secrétariat Général
de l'U.M.A. le mandat de veiller à la mise en oeuvre de la convention internationale de
lutte contre la désertification après sa signature à Paris, le 15 octobre 1995, et sa
ratification par la suite par les 5 Etats-membres de l'U.M.A.
Compte tenu des dispositions de la convention et des conclusions des activités
consultatives menées par le Secrétariat Général de l'U.M.A, les principaux objectifs
poursuivis par l'union en matière de mise en oeuvre de la C.C.D sont :
i) appuyer les Etats-membres de l'U.M.A. dans la préparation et la mise en oeuvre
des programmes d'action nationaux (P.A.N.) ;
ii) contribuer à la préparation et à l'adoption d'un programme d'action sousrégional (P.A.S.R), et ultérieurement, à sa mise en oeuvre.
iii) renforcer la coopération intra-régionale et internationale dans le domaine de la
lutte contre la désertification.
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L'examen des activités évoquées plus haut entreprises par l'UMA, permet de
dégager cinq principaux groupes ou types d'activités quant à leurs centres d'intérêt et
leurs objets, auxquels on a jugé utile d'adjoindre pour mémoire un sixième groupe, celui
des projets qui n'ont pas connu un début de mise en oeuvre. Ces groupes d'activités sont :
- les activités ayant trait au renforcement des connaissances de base.
- les activités ayant trait à la maîtrise des phénomènes de la désertification.
- les activités ayant trait à l'appui institutionnel au secteur de l'environnement.
- les activités ayant trait à la coordination des efforts dans le domaine de la lutte
contre la désertification.
- les activités de développement intégré.
Evaluation des activités régionales de lutte contre la désertification
L'évaluation des activités régionales de lutte contre la déserytification met en
relief certains problèmes et difficultés dont en particulier :
- le manque de liens entre les activités régionales et les activités nationales en
matière de lutte contre la désertification qui est le résultat d'une insuffisance de
la coordination des activités au niveau national et/ou de l'intérêt limité porté aux
activités régionales et en particulier à l'importance de leurs financements.
- l'origine des activités régionales de lutte contre la désertification ne semble pas
être l'expression d'initiatives ou de soucis communs malgré le fait que les
activités en question répondent à des préoccupations certaines. Les activités
recensées semblent plutôt être suscitées par les opportunités de financement.
Cela fait que les projets sont souvent perçus d'une manière différente selon les
pays, ce qui se traduit par des intérêts et des niveaux d'engagement différents.
Dans la plupart des cas, les projets n'engagent pas plus que les services, voire
les individus des institutions nationales concernées par le projet.
Processus consultatif à l'appui de l'élaboration et la mise en oeuvre du PASR et
accords de partenariats avec les pays développés Parties et les autres entités
intéressées.
De par la convention sur la Désertification, les parties sont appelées à promouvoir
la coopération et la coordination aux niveaux sous-régional, régional et international dans
un esprit de solidarité et de partenariat et à mieux concentrer les ressources financières,
humaines, organisationnelles et techniques là où elles sont nécessaires. Le processus du
programme d'action sous-régional constitue un des moyens pour promouvoir une telle
coopération portant sur des questions d'intérêt aux pays concernés.
C'est dans le cadre de cette disposition importante de la Convention et afin
d'étudier les voies et les éléments pertinents de sa mise en oeuvre que des concertations
ont eu lieu entre des sous-régions de l'Afrique, notamment, CILSS, IGAD, SADC et
l'U.M.A avec la collaboration de l'U.N.S.O. Ces différentes concertations ont permis de
mettre en relief l'importance du processus consultatif et participatif devant accompagner
l'élaboration et la mise en oeuvre des P.A.N. et des P.A.S.R à tous les niveaux. C'est en se
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référant à cette recommandation que le Secrétariat général de l'U.M.A. a préparé un
projet d'intervention qui a été examiné, amendé et adopté par la réunion des experts de
l'U.M.A, qui s'est tenue a Rabat du 14 au 16 Avril 1997, avec la participation des
représentants du Secrétariat de la convention C.C.D, du Bureau des Nations unies contre
la Désertification (U.N.SO), de l'observatoire du Sahara et su Sahel (O.S.S), de la
communauté économique des Nations unies de l'Afrique (C.E.A), de l'organisation
Africaine de la cartographie et de la télédétection, et de l'Enda inter-arabe ;
Environnement et développement.
Le projet est soumis à l'appréciation des partenaires de la coopération qui sont
invités à s'associer au Secrétariat Général de l'U.M.A. dans le cadre d'accords de
partenariats en vue de la mise en oeuvre du projet.
L'U.M.A, en sa qualité d'organisation sous-régionale, a déjà été désignée pour être
le cadre de concertation au niveau de la sous-région. Il s'agit, à cette étape, de réfléchir
plus concrétement sur la nature et le contenu du mécanisme spécifique de coordination
sous-régionale permettant à cette instance d'assumer ces responsabilités à savoir en
particulier :
- Etre un centre de liaison pour les activités préparatoires et coordonner la mise
en
oeuvre du programme sous-régional.
- Soutenir l'élaboration et la mise en oeuvre des programmes d'action nationaux.
- Faciliter l'échange d'information, d'expérience et de savoir-faire entre les pays
de la sous-région.
- Assurer le suivi et l'évaluation réguliers des activités mises en oeuvre.
L'efficacité de ce mécanisme sous-régional exige principalement une coordination
permanente entre les administrations compétentes de tous les Etats membres. C'est
pourquoi il devrait être en relation étroite avec les points focaux nationaux chargés du
suivi des P.A.N. dans chacun des pays du Maghreb.
Le système de concertation qui sera engagé entre les différents points focaux
nationaux et le point focal sous-régional, doit être de nature à assurer une meilleure
synergie entre les différents programmes nationaux et le niveau sous-régional, à identifier
les besoins de soutien sous-régional pour le renforcement des capacités nationales de lutte
contre la désertification et à favoriser la mise en cohérence des programmes nationaux
avec le programme sous-régional.
Dans le domaine de la coordination et de la mobilisation des partenariats en
matière de lutte contre la désertification, et malgré les difficultés inhérentes aux activités
sous-régionales, plusieurs initiatives et réalisations ont eu lieu à l'échelle maghrébine,
notamment sur le plan institutionnel, et au niveau de la coordination entre les Pays de la
sous-région, mais également au niveau de la coopération de l'U.M.A. avec les Mondes
Arabe, Africain et méditerranéen, comme à l'échelle internationale.
Par ailleurs, le Secrétariat Général a de nombreuses relations avec plusieurs
organisations internationales et mondiales telles que le Programmes des Nations Unies
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pour l'Environnement (P.N.U.E), l'Observatoire du Sahara et du Sahel (O.S.S.) dont le
Secrétariat d'administration comprend le Secrétariat de l'U.M.A, la Banque Islamique, le
Conseil de coopération des pays du Golfe Arabe, la Communauté Européenne, la F.A.O
et d'autre organismes.
Ressources financières allouées, aide financière et ccopération technique.
Compte tenu des dipositions de la convention de lutte contre la désertification et
des activités consultatives menées par le secrétariat général de l'UMA, les principaux
objectifs poursuivis par l'union en matière de mise en oeuvre de la CCD sont :
(i) appuyer les états membres dans la préparation et la mise en oeuvre des
programmes d'action nationaux (PAN),
(ii) contribuer à la préparation et l'adoption d'un programme d'action sousrégional
(PASR) et ultérieurement, à sa mise en oeuvre,
(iii)renforcer la coopération intra-régionale et internationale dans le domaine de la
lutte contre la désertification.
De ce point de vue, la mise en place d'une entité de coordination au sein du
secrétariat général de l'UMA, s'est confirmée comme une necéssité impérieuse et
prioritaire.
En ce qui concerne le budget de financement du projet, il est évallué à une
enveloppe de 1.295.750 D.E.U,répartie selon la nature des activités et des actions prévues
en deux parties, d'une part la contribution du secrétariat général de l'UMA qui s'établit à
310.750 D.E.U et la part devant être prises en charge par les partenaires de coopération
qui s'élève à 925.000 DEU.
Les principales composantes du PASR
Pour pouvoir atteindre les objectifs poursuivis par le PASR, il est nécessaire de
formuler des projets, ayant un objectif commun; à savoir la coordination et la coopération
dans le domaine de lutte contre la désertification en vue d'un développement durable des
zones arides, semi-arides et sub-humides sèches des pays du Maghreb.
Les composantes du PASR telles que définies et préconisées par les pays de
l'UMA lors de leur rencontre sur la lutte contre la désertification au Maghreb, les 5 et 6
Octobre 1994 à Rabat necessitent, pour leur mise en oeuvre, une enveloppe estimée à
quelques 23.700.000 US $.
Les composantes du PASR telles que définies lors de la réunion précitée se
présentent comme suit :
(i) La mise en place d'un Centre Maghrébin d'Etudes Stratégiques, de recherche et de
formation pour le développement des régions arides ;
(ii) Un projet d'appui à la mise en place d'une structure opérationnelle de coordination, de
programmation et de suivi des activités de lutte contre la désertification ;
(iii) La mise en place d'un réseau régional de surveillance continue des écosystèmes ;
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(iv) La mise en place d'une base maghrébine de données sur la désertification ;
(v) L'établissement de plans d'ensemble de lutte contre les effets de la sécheresse ;
(vi) Un projet régional pour la promotion de l'utilisation de l'approche participative ;
(vii) Un programme pilote de lutte contre la désertification dans les écosystèmes arides
maghrébins ;
(viii) Projet de mise en place d'un système de circulation de l'information sur la
désertification (SCID) ;
De même, il a été retenu les idées de projets suivantes :
(i) Promotion des sources d'énergie renouvelables.
(ii) Promotion de l'agroforesterie dans le cadre de lutte contre la désertification.
(iii) Réhabilitation des techniques traditionnelles de lutte contre la désertification.
(iv) Programme d'études pilotes sur les bassins versants destinées à évaluer les
modifications des potentiels hydriques, en cas de changement climatique à l'instar
de l'étude réalisée au Maroc sur l'Ouergha.
(v) Elaboration d'indicateurs sur l'impact du foncier dans la gestion rationnelle des
ressources naturelles.
Actuellement, une étude est en cours pour un réexamen du programme PASR, en
vue d'une plus grande intégration de ces composantes et pour la prioritisation des actions
qui le composent. Un forum de validation du PASR est prévu à Alger à la dernière
décade du mois de septembre 1999.
Examen des repères et indicateurs utilisés pour mesurer les progrès accomplis et
leur évaluation.
Plusieurs dispositions de la C.C.D prévoient que les pays affectés et les pays
partenaires mettent en place des indicateurs de suivi des progrès accomplis dans le
domaine de lutte contre la désertification à l'échelle nationale afin d'en rendre compte à la
communauté internationale. C'est dans ce contexte qu'une grille d'indicateurs de mise en
oeuvre de la Convention des Nations Unies de lutte contre la désertification., en tant
qu'outil de consolidation du PAN, a été mise au point par le Secrétariat de la CCD et
présentée à la deuxième conférence des parties au Sénégal.
La grille d'indicateurs qui a été mise au point porte sur :
- Le suivi de la désertification
- Le suivi de l'impact des actions de lutte contre la désertification, et
- Le suivi de la mise en oeuvre de la convention.
La première ébauche du guide a servi de support informationnel et
méthodologique lors du test de la grille d'indicateurs de mise en oeuvre de la CCD à
travers les ateliers organisés au Niger (décembre 1997), au Sénégal (Mai 1998), au
Burkina (Juin 1998) et en Tunisie (Octobre 1998). La version actuelle du guide préparée
tient compte de l'expérience acquise et elle est soumise à l'appréciation des membres de
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la COP2 et du CST, avant sa rédaction finale.
II- Introduction.
La sous-région du Maghreb Arabe comprend de l'Est à l'Ouest les pays : la Libye,
la Tunisie, l'Algérie, le Maroc et la Mauritanie.
Cette région qui constitue la majeure partie de l'Afrique du Nord se situe entre les
latitudes 37° au nord et 19° au sud, et les longitudes 25° à l'est et 11° à l'ouest. La
superficie globale de la région est d'environ 5,7 millions de km². Elle est constituée de
plaines côtières, de chaînes montagneuses et de hauts plateaux. Les formations du désert
africain accaparent l'essentiel de cette superficie.
Le Maghreb Arabe se caractérise par le grand bouclier désertique connu sous
l'appellation de "Grand Sahara". Les plaines côtières étroites, et les chaînes montagneuses
de l'Atlas qui traversent ces pays, s'étendent de manière continue de l'Océan Atlantique
jusqu'au nord de la Tunisie. Cette région se caractérise également par ses montagnes
élevées, la diversité de sa végétation et par le rapport de l'homme avec la nature qui
remonte à la nuit des temps. En dépit de la dégradation qu'ont subie les diverses régions
des montagnes de l'Atlas, et grâce à ses climats frais, la région dispose d'une capacité de
survie importante si elle bénéficie d'une protection suffisante.
Le climat et ses composantes constituent les facteurs importants et déterminants
en ce qui concerne l'impact sur l'érosion et la conservation des eaux. Le climat et le sol
déterminent également la répartition de la couverture végétale dans chaque région.
La convention des Nations Unies sur la lutte contre la désertification dans les pays
gravement touchés par la sécheresse et/ou la désertification, en particulier en Afrique,
signée et ratifiée par l'ensemble des Etats membres de l'UMA, est entrée en vigueur le 26
décembre 1996. L'objectif global de cette convention est de lutter contre la désertification
et d'atténuer les effets de la sécheresse, grâce à des mesures efficaces à tous les niveaux,
en vue de contribuer à l'instauration d'un développement durable dans les zones touchées.
De par ses objectifs et principes, la convention interpelle la communauté
internationale à s'orienter vers des approches plus novatrices pour sa mise en oeuvre,
basées sur la participation effective des populations et sur un partenariat plus efficace.
Elle souligne également l'importance de la mise en oeuvre de programmes d'action sousrégionaux et régionaux.
C'est dans ce contexte que le Secrétariat Général de l'UMA est mandaté par ses
pays membres pour assurer le suivi de la mise en oeuvre de la convention au niveau sousrégional.
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Les pays affectés sont appelés à se consulter et à coopérer à travers l'élaboration et
la mise en oeuvre des programmes d'action sous-régionaux centrés sur des questions qui
pourraient être mieux traitées au niveau sous-régional.
Les programmes sous-régionaux porteront de façon prioritaire sur des domaines
techniques comme la gestion des ressources transfrontières, la mise en valeur des sources
d'énergie de substitution, les systèmes d'alerte précoce et de surveillance conjointe et de
maîtrise des effets de la sécheresse, et sur des actions d'accompagnement comme la
coopération scientifique et technique, le renforcement des capacités et de l'éducation, le
renforcement de la capacité des organisations sous-régionales à coordonner l'élaboration
des politiques dans des domaines ayant des incidences sur les zones et les populations
touchées. Pour l'Afrique, les sous-régions retenues sont l'Afrique centrale, l'Afrique de
l'Est, l'Afrique du Nord (Maghreb), l'Afrique Australe et l'Afrique de l'Ouest.
Pour mener à bien le processus du programme d'action sous-régional, plusieurs
défis se présentent au niveau de la sous-région du Maghreb, dont les plus importants sont
les suivants :
. Comment assurer que le programme d'action sous-régional porte effectivement
sur des aspects qui ne sont mieux traités qu'à travers une approche sous-régionale et qui
renforcent la coopération sous-régionale ?
-
Comment garantir que le programme d'action sous-régional ne fasse duplication
avec les programmes d'action nationaux au lieu de les renforcer ?
-
Quels sont les véritables intervenants et acteurs au niveau sous-régional ?
-
Comment assurer le financement
régionaux ?
-
Comment assurer la participation effective d'organisations ou d'institutions
sous-régionales dont les activités sont pertinentes pour la lutte contre la
désertification ?
-
Comment identifier, se mettre d'accord sur et développer les activités
constitueraient le contenu du programme d'action sous-régional ?
soutenu des programmes d'action sous-
qui
Une récente étude sur la désertification au Maghreb, élaborée par le Secrétariat
Général de l'UMA, a permis de mettre en relief l'ampleur du phénomène de la
désertification dans la région maghrébine, qui se manifeste essentiellement par la
dégradation des terres et du couvert végétal conduisant à la dégradation des ressources
productives et à la déterioration des conditions d'existence des populations dans ces
zones.
L'étude a permis également de mettre en relief que dans le contexte de la région
maghrébine, les activités de lutte contre la désertification sont relativement anciennes. En
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effet, bien avant la conférence de Nairobi en 1977, les Gouvernements de la région ont
pris conscience de la gravité des processus de dégradation des terres et des forêts et ont
pris des mesures qui comportent notamment des textes relatifs au classement et à la
protection des domaines forestiers menacés de dégradation, à la création de zones de
restauration et/ou de protection d'infrastructures ou de zones agricoles, en particulier les
oasis.
Cependant, et malgré ces efforts l'évolution socio-économique rapide depuis les
indépendances, outre ses effets positifs, a contribué à la désertification des écosystèmes,
conduisant au développement des divers processus de dégradation des ressources
naturelles qui pèsent de plus en plus sur les efforts développement.
Les efforts des pays de la région en matière de lutte contre la désertification ont
été jusqu'à présent satisfaisants, et montrent que beaucoup peut être fait compte tenu des
réussites obtenues sur le plan technique. Cependant, ces efforts restent en deçà du niveau
requis dans la mesure où étant donné l'amplification de la désertification , ils sont
entravés par des problèmes qu'on peut qualifier d'internes et qui sont d'ordre social et
financier, des problèmes d'ordre technique dans certains pays et, dans une certaine
mesure, des problèmes d'ordre institutionnel.
Par ailleurs, les contraintes de financement aidant, les probèmes soulignés plus
haut se trouvent souvent aggravés par la faiblesse du tissu économique et l'insuffisance
des infrastructures, en particulier dans les zones sujettes aux processus de désertification.
L'étude sur la désertification au Maghreb entreprise par l'UMA et les analyses
développées à propos notamment des facteurs contribuant à la réussite des activités de
lutte contre la désertification conduisent aux conclusions suivantes :
. la nécessité de mise en place d'une entité stratégique sous-régionale définissant
les orientations, les priorités et les actions en matière de lutte contre la désertification et
d'atténuation des effets de la sécheresse ;
. l'importance de l'implication ou de la participation effective des pays concernés
dans toutes les étapes du cycle des projets, de l'identification jusqu'à la mise en oeuvre ;
. la pertinence des projets sous-régionaux par rapport aux activités nationales dans
les pays concernés. En effet, l'une des raisons d'être des projets sous-régionaux est de
contribuer à la promotion ou au renforcement des activités nationales visées ;
. l'élargissement des domaines de coopération en vue de l'augmentation du
volume des ressources financières extérieures destinées au renforcement des activités de
lutte contre la désertification.
. Circulation de l'information, base de données et homogénisation des standarts et
normes de mesure de l'état de la désertification.
C'est en s'appuyant sur ces études et analyses et en vertu du mandat qui lui a été
confié par les instances ministérielles de l'Union, dont notamment la commission
ministérielle spécialisée chargée de la sécurité alimentaire, que l'UMA a initié un
processus consultatif auquel ont participé les diverses administrations publiques
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nationales concernées, les organisations non gouvernementales et les organismes
internationaux spécialisés. Ce sont ces consultations qui ont donné lieu à diverses
réunions et rencontres sous-régionales maghrébines et à de nombreuses activités qui ont
permis d'une part, de disposer d'études d'évaluation globale de la lutte contre la
désertification au Maghreb et d'autre part, d'élaborer un programme d'action sousrégional (PASR) conforme à l'esprit et aux objectifs de la CCD.
III- Secteurs de coopération inscrits au programme et mesures prises ou prévues
A- Cadre institutionnel d'intervention de l'UMA
Depuis quelques années et après la tenue de la Conférence de RIO, on constate
une prolifération des structures nationales spécialisées dans les domaines ayant trait à la
lutte contre la désertification. Celles-ci s'intéressent exclusivement à des aspects
purement techniques, à la recherche et à la formation. Ces structures étaient peu
nombreuses au nivaux du Maghreb, ainsi, en 976, il a été institué, d'une façon informelle,
la semaine forestière maghrébine qui a été organisée à Tunis (1976 et 1970), à Rabat
(1968) et à Alger (1969). Ces rencontres traitaient des thèmes relatifs à l'aménagement
des forêts, à la défense et restauration des sols, au reboisement et à la recherche
forestière. Par ailleurs, le projet de ceinture verte des pays d'Afrique du Nord qui a plus
de 20 années d'existence, n'a pas pu déboucher sur une structure permanente, bien que la
coordination dans le domaine de la lutte contre la désertification figure parmi ses
principaux objectifs.
A1- Traité de Marrakech ayant institué le Secrétariat Général de
l'UMA (17-2-89).
Il a fallu attendre la signature du Traité de Marrakech, qui a institué le Secrétariat
Général de l'Union du Maghreb Arabe, le 17 Février 1989, pour voir apparaître des
structures au niveau maghrébin. En effet, en vertu de ce Traité et en vue de sa mise en
oeuvre, il a été institué plusieurs structures dont les plus importantes sont:
Le Conseil présidentiel qui est l'organe supérieur habilité à prendre des décisions;
Le Conseil des Ministres des Affaires Etrangères, chargé de préparer les sessions du
Conseil présidentiel et d'étudier les propositions émanant d'autres organismes de l'UMA ;
Le Comité de suivi, chargé de suivre la mise en oeuvre des décisions ;
Quatre commissions interministérielles spécialisées respectivement dans l'économie et
les finances, la sécurité alimentaire, les infrastructures de base et les ressources humaines
;
Le Conseil Consultatif dont les membres sont désignés par les organes législatifs des
pays membres ;
14
L'instance juridique ;
Le Secrétariat Général qui est chargé :
• de l'application de toutes les décisions prises par le Conseil des Chefs de
l'Etat, et ce en collaboration avec les pays de l'UMA ;
• de l'élaboration des études et l'exécution des projets, et
• du développement des relations avec les organisations régionales
similaires et les organisations internationales.
A2- Charte Maghrébine pour la protection de l'environnement et le
développement durable (Nouakchott 11-11-92)
Partant du principe que tout individu a le droit fondamental de vivre dans un
milieu sain et un environnement équilibré d'une façon qui lui assure une excellente santé
et une existence agréable, et ayant conscience de l'impact de l'état de l'environnement au
niveau national sur l'équilibre écologique global pour les Etats de l'UMA, et en vue de
protéger, préserver et améliorer l'environnement dans le présent et l'avenir, les Etats de
l'UMA s'engagent de par la charte de Marrakech, à :
- intégrer la dimension environnementale dans les politiques de développement
économique, social et culturel et à lui accorder la priorité dans les plans de
développement.
- renforcer leurs structures administratives chargées de l'environnement dans les Etats de
l'UMA et les doter des moyens nécessaires et suffisants pour réaliser les objectifs de
protection de l'environnement.
- édicter des lois et des règlements homogènes et complémentaires dans le domaine de la
protection de l'environnement et des ressources naturelles.
- préparer des programmes d'action nationaux fixant les priorités d'intervention, dans
l'immédiat et à terme, pour les divers secteurs liés à l'environnement et à sa protection.
- remédier à tous les dommages causés à l'environnement et menaçant l'équilibre et la
stabilité des ressources naturelles, la salubrité de l'environnement, la santé et la qualité de
vie individuelle et collective.
- étudier l'impact écologique des projets et des travaux susceptibles d'avoir des
répercutions négatives sur l'environnement et en tenir compte lors de la réalisation des
projets.
- échanger les informations techniques et les expériences liées à la protection et à la
15
sauvegarde de la nature et de l'environnement entre les Etats de l'UMA et encourager la
formation et la recherche dans ces domaines.
- renforcer la participation des Etats de l'UMA aux conférences et colloques
internationaux sur l'environnement, tout en coordonnant et en unifiant leurs propositions
au sein des organisations internationales et des instances internationales spécialisées.
- oeuvrer pour une prise de conscience populaire afin de s'assurer la participation de
toutes les forces vives à la protection de l'environnement contre les dangers qui le
menacent.
- sensibiliser les institutions internationales aux problèmes de l'environnement dans les
pays de l'UMA.
B- Activités sous -régionales de lutte contre la désertification
B.1. Notion d'activité sous-régionale.
Il convient de s'arrêter sur la signification de la notion d'activité régionale en
précisant que par activité régionale l'on devait comprendre toute activité, projet ou
programme, qui impliquerait l'ensemble des pays de la région. Cependant, en retenant
une telle notion, de nombreuses activités et programmes ne pourraient être inclus dans
cette analyse,ce qui risquerait de limiter la portée de celle-ci. En outre, la notion de
région, qui obéit souvent à des considérations géo-politiques et/ou géo-économiques fort
rationnelles, comportera certaines limites quand il s'agira de lutte contre la désertification.
C'est ainsi que dans ce qui suit, et dans un souci d'objectivité et de rationalité, on
entendra par activité régionale en matière de lutte contre la désertification d'une part,
toute activité, projet ou programme dans la région de l'U.M.A. qui impliquerait deux pays
ou plus et, d'autre part, tout projet concernant un ensemble plus vaste que la région de
l'U.M.A. (bassin méditerranéen, région arabe etc....) et qui impliquerait au moins un pays
de celle-ci. Toutefois, il conviendrait d'admettre certaines limites à une telle démarche,
notamment dans le cas où un pays de la région de l'étude se trouve dans une zone tampon
entre deux régions géo-politiquement distinctes comme c'est les cas pour la Mauritanie
qui est membre d'autres organisations sous-régionales, notamment le Comité Inter-états
de Lutte contre la Sécheresse au Sahel (CILSS). Dans un tel cas, on ne considérera pas
les activités impliquant de telles organisations à moins qu'il ne s'agisse d'activités interrégionales.
Par ailleurs, il est à noter que la présente analyse concernera autant les activités
régionales adoptées suite à la conférence de Nairobi que les activités qui ont succédé à
ces dernières ou qui s'y apparentent, et qui ont trait à la lutte contre la désertification.
En définitive, on notera que la notion d'activité n'a pas été limitée aux projets et
programmes dans leur sens le plus strict, mais qu'elle a été élargie à des activités ayant un
caractère plutôt international telles que d'une part, les activités de type « Conférence » qui
16
ont été le plus souvent à l'origine de nombreux projets et programmes régionaux et,
d'autre part, les actions de formation et/ou d'échange d'expériences et d'information
(Réseaux) dans le domaine de la lutte contre la désertification.
B.2. Bilan des activités de lutte contre la désertification dans la sous-région
B.2.1. Présentation d'ensemble
Une trentaine d'activités sous-régionales ayant trait à la lutte contre la
désertification ont été dénombrées et catégorisées dans trois groupes :
(i) activités découlant de la conférence de Nairobi en 1977 (P.A.C.D)* ;
(ii) celles apparentées et qui lui sont postérieures,
(iii) celles découlant d'autres instances, conférences régionales et internationales.
Les activités régionales découlant de la conférence de Nairobi, sont peu
nombreuses et ont été, pour la plupart, initiées avec l'appui du programme des Nations
Unies pour l'environnement (P.N.U.E). Ces actions, au nombre de sept, ont le plus
souvent une dimension
inter-régionale, voire internationale, mais touchent la sous-région.
Quant aux activités apparentées à celles du PACD, elles comprennent de
nombreux projets et programmes régionaux qui, pour l'essentiel, sont le fait du
programme des Nations Unies pour le développement (P.N.U.D) ou autres agences ou
institutions du système des Nations Unies ; il s'agit surtout d'activités financées au titre du
programme régulier de coopération de ces institutions et qui cadrent parfaitement avec
l'esprit du P.A.C.D. Ces activités sont au nombre de 20 dont 8 terminées et 12 en cours
d'exécution ou de préparation.
Pour les activités découlant d'instances régionales ou internationales autres que la
conférence de Nairobi, elles ont été identifiées et programmées dans le cadre d'une
approche de coopération internationale. Ces activités sont le fait d'institutions
multilatérales et/ou d'instances régionales ou inter-régionales telles que la conférence
ministérielle pour une politique concertée de lutte contre la désertification (COMIDES)
ou la conférence des Ministres Africains de l'environnement (C.M.A.E, le Caire 1986), la
commission des communautés économiques européennes, l'observatoire du Sahara et du
Sahel (O.S.S), etc.
En ce qui concerne les initiatives entreprises dans le cadre de la CCD, il est
important de noter que le Secrétariat Général de l'U.M.A, en coopération avec le
Secrétariat exécutif de la CIND*, a réalisé, en octobre 1993, une étude sur la lutte contre
la désertification au niveau sous-régional, et un projet de programme d'action sousrégional de lutte contre la désertification. L'étude a été l'occasion de dresser un bilan
global des activités sous-régionales de lutte contre la désertification, de mettre en relief et
de souligner leurs acquis et leurs faiblesses. Sur la base de cette étude, les axes
prioritaires devant constituer les éléments d'un programme d'action sous-régional ont été
dégagés, en tenant compte du principe de la subsidiarité entre les niveaux nationaux et
internationaux. Les éléments du P.A.S.R ont été définis de façon à ce qu'ils soient
complémentaires aux programmes d'action nationaux et qu'ils revêtent un intérêt sous-
17
régional, en visant l'harmonisation des activités nationales.
L'ensemble de ces travaux et résultats avaient constitué le dossier de base des
délibérations de la conférence sur la lutte contre la désertification au Maghreb (Rabat, 5-6
Octobre 1994), organisée par le Secrétariat Général de l'U.M.A et à laquelle ont participé
des représentants des ONG maghrébines et des institutions internationales spécialisées.
Les journées d'information maghrébines sur la mise en oeuvre de la convention
internationale sur la désertification (Tunis, 8-11 novembre 1995) et l'Atelier maghrébin
de formation à la gestion des catastrophes naturelles (Marrakech, 16-20 décembre 1995),
organisés également par le Secrétariat Général de l'U.M.A, ont permis de dégager les
principales recommandations suivantes relatives au P.A.S.R/U.M.A :
- Appuyer et impulser les processus d'élaboration des programmes d'action
nationaux ;
_________________________________
* PACD : Plan d'Action Contre la Désertification
* CIND : Commission intergouvernementale de négociation pour la CCD
- Identifier les partenaires (les OIG sous-régionales, les partenaires bi et
multilatéraux,
les ONG) ;
- Préparer une réflexion approfondie sur les éléments du P.A.S.R ;
- Définir un mécanisme de mise en oeuvre du P.A.S.R ;
- Elaborer le projet du P.A.S.R/U.M.A ;
- Préparer la concertation sous-régionale d'adoption du P.A.S.R.-U.M.A ;
- Mobiliser des ressources financières et les facilitations pour la concrétisation des
activités de la phase préparatoire.
D'autre part, les conclusions qui se dégagent du processus consultatif mené par le
Secrétariat Général de l'U.M.A. sur la base du projet de programme d'action sousrégional précité, soulignent la nécessité d'un appui institutionnel à l'U.M.A, sous la forme
d'une unité technique de coordination, chargée de la réalisation des objectifs définis par
les articles 9 et 11 de la convention CCD, et les articles 10 et 11 de son Annexe pour
l'Afrique.
Lors de la cinquième session du conseil de la présidence de l'U.M.A.
(Nouakchott, 11 Septembre 1992), les chefs d'Etat des Etats-membres adoptèrent la
« Charte maghrébine pour la protection de l'environnement et le développement
durable », dont l'article premier engage les Etats-membres à agir en vue de la
préservation des ressources naturelles, la conservation des sols et la lutte contre la
désertification.
Par ailleurs, la sixième session de la commission ministérielle spécialisée chargée
de la sécurité alimentaire, (Tunis, 11 Juin 1993), a confié au Secrétariat Général de
l'U.M.A. le mandat de participer aux négociations sur la convention internationale de
18
lutte contre la désertification.
La huitième session de la commission ministérielle spécialisée chargée de la
sécurité alimentaire, (Nouakchott, 21-23 décembre 1994), confia au Secrétariat Général
de l'U.M.A. le mandat de veiller à la mise en oeuvre de la convention internationale de
lutte contre la désertification après sa signature à Paris, le 15 octobre 1995, et sa
ratification par la suite par les 5 Etats-membres de l'U.M.A.
Compte tenu des dispositions de la convention et des conclusions des activités
consultatives menées par le Secrétariat Général de l'U.M.A, les principaux objectifs
poursuivis par l'union en matière de mise en oeuvre de la C.C.D sont :
i) appuyer les Etats-membres de l'U.M.A. dans la préparation et la mise en oeuvre
des programmes d'action nationaux (P.A.N.) ;
ii) contribuer à la préparation et à l'adoption d'un programme d'action sousrégional (P.A.S.R), et ultérieurement, à sa mise en oeuvre.
iii) renforcer la coopération intra-régionale et internationale dans le domaine de la
lutte contre la désertification.
B.2.2. Analyse des activités sous-régionales et leur place dans les efforts de
lutte contre la désertification
L'examen des activités évoquées plus haut entreprises par l'UMA, permet de
dégager cinq principaux groupes ou types d'activités quant à leurs centres d'intérêt et
leurs objets, auxquels on a jugé utile d'adjoindre pour mémoire un sixième groupe, celui
des projets qui n'ont pas connu un début de mise en oeuvre. Ces groupes d'activités sont :
-
les activités ayant trait au renforcement des connaissances de base.
les activités ayant trait à la maîtrise des phénomènes de la désertification.
les activités ayant trait à l'appui institutionnel au secteur de l'environnement.
les activités ayant trait à la coordination des efforts dans le domaine de la lutte
contre la désertification.
les activités de développement intégré.
Dans ce qui suit on précisera pour chaque groupe de projets: les caractéristiques
propres, les résultats typiques attendus à l'issue de leur mise en oeuvre, l'importance des
projets dans chaque groupe et enfin, on terminera par des indications sur le financement
des projets et leurs origines.
B.2.2.1 Activités ayant trait au renforcement des connaissances de base pour
des besoins de programmation des actions de développement dans les régions
sujettes à la désertification.
Ce groupe comprend des activités qu'on peut qualifier de préventives et qui
19
interviennent sur une ou plusieurs dimensions. Il s'agit en fait d'études de recherche
développement portant sur des problèmes particuliers aux régions arides et qui soient de
nature à d'aider les pays concernés, d'une part à mieux planifier leurs actions de
développement dans ces régions et, d'autre part, à identifier d'éventuels champs de
coopération autour d'un problème ayant une dimension régionale. Ce sont donc des
activités d'assistance technique stricto sensu qui, généralement, ne nécessitent pas des
engagements importants de la part des pays participants. Elles ont généralement des
budgets limités et sont conçues pour préparer le terrain à d'autres projets d'assistance
technique et/ou à des projets d'investissements nationaux qui devraient être soumis ou
non à des bailleurs de fonds.
Les résultats issus de la mise en oeuvre de telles activités se concrétisent
généralement par l'obtention de l'un ou l'autre des produits suivants :
-
la mise à la disposition des techniciens des pays concernés des ouvrages
techniques ou des manuels de terrain, etc...;
la formation de cadres nationaux dans le domaine des études;
l'identification et/ou la préparation de projets d'investissements nationaux dans
le secteur concerné;
l'identification et/ou la préparation d'un projet régional d'appui aux activités
nationales dans le domaine considéré.
Pour ce qui est de la place de ce groupe dans les activités régionales, sur les 30
titres qui ont pu être recensés huit peuvent être classés dans ce groupe, ce sont :
-
Le programme international de gestion écologique des pâturages arides et semiarides d'Afrique et du Proche/Moyen Orient (EMASAR);
Etude régionale sur l'agriculture pluviale et l'inventaire agro-écologique de 11
pays du Proche Orient (FAO/RNEA, 1979);
Ressources en eaux du Maghreb (RAB/80/001)
Gestion de l'eau en agriculture pluviale (RAB/88/015)
Le projet pilote de cartographie et de mesure de l'érosion des sols dans les zones
côtières méditerranéennes (PAP/CAR)
Technologies de gestion/administration des ressources en eaux (RAB/89/015);
Projet régional de fixation des dunes (RAB/86/034);
Etude de l'économie de l'orge (RAB/89/015).
Il s'agit pour cette catégorie, dont la liste est encore plus longue, de projets
d'assistance technique, qui sont exclusivement financés par les institutions internationales
et multilatérales et qui n'engagent que très peu les pays concernés. La plupart de ces
projets ont donné lieu, ou sont supposés donner lieu, soit à d'autres projets régionaux d'un
autre type ou à des projets d'investissement ou de pré-investissement au niveau de
certains pays participants. Tout en étant des projets ponctuels, ce sont des projets
générateurs d'autres projets ou du moins qui contribuent à leur genèse.
B.2.2.2. Activités ayant trait à la maîtrise des phénomènes de la
20
désertification:
Ce sont des activités curatives pour la plupart d'entre elles et qui, à quelques
exceptions près, interviennent sur une dimension du problème de la désertification. Dans
ce groupe il s'agit de projets pouvant avoir ou non un caractère pilote, et qui ont pour
objectifs la définition, la mise au point et/ou l'adaptation de techniques et/ou de
méthodologies pour répondre à un problème de lutte contre les ennemis des cultures ou
celui de l'administration des parcours, ou encore celui du suivi de la désertification.
De tels projets, quand ils sont bien menés ont, en principe, l'avantage de donner
un tableau assez complet du problème considéré ainsi que de découvrir les faciès
multiples de celui-ci; de cette manière, les projets peuvent mettre à profit la diversité des
situations ainsi que l'effet de groupe pour créer une synergie au bénéfice des pays
participants. En outre, ces projets supposent un minimum d'implication des pays
participants ainsi qu'un engagement effectif de leur part, car les actions du projet reposent
largement sur des interventions menées au niveau de chacun des pays qu'ils appuient.
Les résultats issus de la mise en oeuvre de tels projets se concrétisent
généralement par l'obtention d'un ou plusieurs produits parmi ceux énumérés ci-dessous :
- la mise au point de solutions techniques à des problèmes particuliers et/ou le transfert de
technologies;
- l'adaptation de techniques et/ou méthodologies données aux conditions locales de
chaque pays participant;
- la maîtrise de technologies ou des méthodologies dans un domaine technique donné;
- la formation de cadres et/ou de formateurs à différents niveaux;
- l'identification et la préparation de projets d'investissements.
On peut classer dans ce groupe les projets suivants :
-
Le projet IPAL (Projet intégré dans les zones arides);
Lutte contre la désertification, phase I (RAB/84/018);
Projet régional de développement pastoral (RAB/84/025);
Développement des technologies courantes dans le domaine de l'administration
des ressources en eaux, phase II (RAB/89/003);
Réseau régional pour l'irrigation d'appoint et amélioration de la gestion de l'eau
au niveau des exploitations agricoles (RAB/90/005);
Le programme AVICENNE ;
L'observatoire du Sahara et du Sahel (OSS);
Programme de veille satellitaire de la désertification au Nord du Sahara.
Tout comme ceux du premier groupe, ces projets sont, à quelques rares exceptions
près, financés en grande partie par les institutions internationales et multilatérales et leur
origine implique très peu les pays concernés.
21
B2.2.3. Activités ayant trait à l'appui institutionnel au secteur chargé de
l'environnement, y compris celles relatives à la désertification.
Ce sont des activités à la fois préventives et curatives qui interviennent sur la
dimension institutionnelle du problème de la désertification. Dans ce groupe, il s'agit, en
fait, de projets d'assistance technique d'un type particulier, qui sont axés sur le
développement institutionnel et la planification du secteur de l'environnement ou de l'une
de ses branches d'activités. Dans le cas le plus général, ces projets sont conçus pour aider
les pays concernés à effectuer certaines adaptations et une certaine harmonisation de leurs
cadres institutionnels pour les activités du secteur ou de la branche en question, avec tout
ce que cela implique comme actions à différents niveaux, telles que : définition de
politiques sectorielles/stratégies, réformes structurelles, réglementations, identification de
projets, formation, création de réseaux, mobilisation de ressources financières, etc.
Les résultats typiques attendus à l'issue de la mise en oeuvre de tels projets
peuvent être résumés comme suit :
-
-
-
des rapports de politiques régionales en matière d'environnement et des
recommandations donnant des directives pour l'intervention dans les domaines
d'activités prioritaires;
des recommandations spécifiques aux pays participants en matière de politique
environnementale;
Des actions directes de développement institutionnel et organisationnel qui
visent l'accroissement de la capacité organisationnelle des institutions des pays
concernés;
La création de réseaux régionaux spécialisés reliant les institutions nationales
entre elles et/ou avec des réseaux spécialisés;
L'organisation d'activités régionales de formation;
L'identification et/ou la préparation de programmes prioritaires
d'investissements ou de projets pilotes;
La mobilisation des ressources financières pour assurer le financement des
programmes /projets identifiés et/ou préparés.
Pour ce qui est de l'importance des projets de ce groupe, on dénombre seulement
trois projets dont deux projets d'envergure tant par le volume de financement que par le
nombre de pays participants qu'ils impliquent. Ces projets sont:
- Le projet METAP: Assistance technique à l'environnement en Méditerranée.
(RAB/89/020);
- Le projet CEDARE: Assistance au Centre pour l'Environnement et le Développement
pour la Région Arabe et l'Europe (RAB/91/016);
- Renforcement de l'administration/gestion de la recherche agronomique dans les pays
arabes (RAB/89/027).
On note que les projets de ce type ne sont pas nombreux; ce sont plutôt des projets
récents dont le financement est assuré par les institutions internationales à l'instar des
projets d'assistance technique. En outre, les projets les plus importants de ce groupe
22
impliquent un nombre important de pays participants, et leur origine est assez complexe
dans la mesure où ils sont le reflet de l'intérêt planétaire porté aux questions
d'environnement depuis la décennie des années 90.
B2.4 Activités ayant trait à la coordination des efforts dans le domaine de la
lutte contre la désertification et à l'appui à ceux-ci, notamment par la formation,
l'échange d'informations et d'expériences, et la constitution de bases de données
et/ou de réseaux.
Ce sont des activités à caractère préventif groupant une ou plusieurs actions
souvent complémentaires. Ces actions, distinctes les unes des autres, sont axées sur la
valorisation des informations et connaissances disponibles ainsi que du savoir faire au
niveau des pays participants : formation continue, concertation, échange d'informations et
d'expériences, etc.
Ces projets sont conçus généralement dans le cadre de la coopération
internationale pour inculquer un appui qualitatif ponctuel aux activités nationales et/ou
promouvoir une dynamique de coopération intra-régionale ou sous-régionale. Leur mise
en oeuvre s'appuie essentiellement sur les institutions existantes des pays participants
ainsi que sur les activités que celles-ci entreprennent dans le cadre de leurs efforts de lutte
contre la désertification; de ce fait la réussite de tels projets est largement déterminée par
la volonté politique des pays participants et leur degré d'engagement dans les voies
définies dans le cadre de ces projets.
Les résultats typiques attendus à l'issue de la mise en oeuvre de tels projets
peuvent être résumés comme suit:
-
Mise en place de réseaux spécialisés d'échange d'informations et de données;
Renforcement qualitatif des capacités des institutions nationales ou des cadres
impliqués dans les activités de lutte contre la désertification;
Production de manuels ou de fiches techniques ayant trait à des actions de lutte
contre la désertification;
Enrichissement des expériences des pays participants en matière de lutte contre
la désertification.
Les projets de ce groupe sont relativement nombreux et totalisent une dizaine de
titres sur les 30 recensés ; ce sont :
-
le projet de ceinture verte trans-saharienne en Afrique du Nord;
promotion de l'échange d'informations et de connaissances sur les questions
relatives à la désertifications (EP/1700-82-08);
activités de formation ayant trait à la lutte contre la désertification;
activités de réseaux;
atelier régional sur le développement durable (RAB/89/029);
23
-
fixation des dunes et reboisement (RAB/89/034);
projet régional de développement pastoral, phase II (RAB/90/001);
le centre Régional de Télé-détection de Tunis;
le programme MED-CAMPUS;
lutte contre le Bayoudh du dattier, phase II (RAB/88/024);
Par ailleurs, on peut distinguer au sein de ce groupe deux sous-groupes, quant à
leurs origines et leur financements : le premier sous-groupe est constitué de projets
financés par des organisations internationales et/ou multilatérales qui ont été
généralement à l'origine de ceux-ci, notamment par le biais d'une assistance préparatoire
ou d'un autre projet similaire. Le deuxième groupe, plus restreint, concerne des projets
initiés par les pays participants avec ou sans un appui financier initial extérieur, ils
fonctionnent moyennant une contribution des états membres et de ce fait, ils traduisent
une certaine volonté de coopération régionale; c'est le cas notamment du projet "Ceinture
verte trans-saharienne en Afrique du Nord" et celui "Centre régional de télédétection de
Tunis".
B.2.2.5. Activités de développement intégré.
Les projets de ce groupe se distinguent nettement du reste des activités par le fait
qu'ils constituent des projets d'investissement émanant d'initiatives et d'efforts nationaux.
Ces projets comportent des activités mixtes intervenant sur l'ensemble des dimensions du
problème de la désertification. Il s'agit exclusivement de projets frontaliers qui adoptent
une approche de coopération bilatérale entre deux pays limitrophes et qui impliquent ou
non une tierce partie coopérante. Ces projets concernent des régions qui se trouvent de
fait marginalisées par le manque d'infrastructures et/ou l'enclavement et l'insuffisance du
tissu économique. Ces régions recèlent des potentialités naturelles appréciables, mais ils
sont le siège de divers processus de dégradation qui ont de sévères implications sur le
plan socio-économique.
La mise en oeuvre de ces projets vise l'amélioration des conditions de vie des
populations et la protection des ressources naturelles à travers un développement
harmonieux et durable des régions concernées, et ce en proposant des actions intégrées de
production et de protection associant pleinement les bénéficiaires, avec tout ce que cela
implique comme mesures d'accompagnement.
Les résultats typiques recherchés à l'issue de la mise en oeuvre de ces projets se
résument comme suit :
-
développement et viabilisation des systèmes de production existants;
protection et conservation des ressources productives qui sont à la base des
activités socio-économiques.
Les projets de ce groupe sont assez récents, donc peu nombreux, et ils traduisent
une des nouvelles orientations de la politique de développement des pays concernés vers
un développement socio-économique équitable et équilibré géographiquement. Trois
24
titres cadrent avec ce groupe, ce sont :
-
le projet de développement intégré du bassin versant de Oued Mallèque ;
le projet d'amélioration des parcours et de l'élevage dans la région d'El Oaâra ;
le projet d'aménagement intégré du bassin versant de l'Oued Barbara.
De tels projets trouvent leur origine dans le souci des pays concernés d'assurer un
développement socio-économique harmonieux, souci qui s'est traduit par une volonté
politique certaine conduisant à l'adoption d'une approche de coopération bilatérale.
B.2.2.6. Projets qui n'ont pas connu un début de mise en oeuvre.
Dans ce groupe particulier, il s'agit de projets ayant été identifiés dans le cadre
d'un certain nombre d'initiatives africaines, avec l'appui d'organisations internationales
telles que le PNUE et le PNUD/BNUS, mais qui n'ont pas eu de suites favorables. En
effet, ces initiatives n'ayant pas réussi à mobiliser la communauté internationale autour
des projets et programmes identifiés, ont été, dans l'ensemble, abandonnées faute de
financement (Cf.1.3.1.).
B3. Evaluation des activités sous-régionales de lutte contre la désertification
Ce chapitre se propose de ressortir les problèmes inhérents à la préparation et à la
mise en oeuvre des activités sous-régionales de lutte contre la désertification. Les
observations et caractéristiques qui sont communes à l'ensemble des activités, à quelques
rares exceptions près, sont :
(i) La diversité des projets qui est le reflet de l'absence d'un cadre stratégique sousrégional d'intervention en matière de lutte contre la désertification, en dehors des
recommandations du PACD, ou des activités appuyées par le PNUD, qui sont menées
dans le cadre d'un programme sous-régional d'appui au développement d'une manière
générale et dont les objectifs sont bien définis. Le manque de coordination se manifèste,
d'une part entre les institutions impliquées et, d'autre part, entre les pays participants aux
activités.
(ii) L'origine des activités sous-régionales de lutte contre la désertification ne semble pas
être l'expression d'initiatives ou de soucis communs malgré le fait que les activités en
question répondent à des préoccupations certaines. Les activités recensées semblent
plutôt être suscitées par les opportunités de financement. Cela fait que les projets sont
souvent perçus d'une manière différente selon les pays, ce qui se traduit par des intérêts et
des niveaux d'engagement différents. Dans la plupart des cas, les projets n'engagent pas
plus que les services, voire les individus des institutions nationales concernées par le
projet.
(iii) Le fait que la plupart des activités sont financées par des organisations
internationales fait que celles-ci sont le plus souvent traitées comme étant des "bailleurs
25
de fonds" et non comme des partenaires de développement ; ce qui soulève par ailleurs
des problèmes de financement.
(iv) Le manque de liens entre les activités sous-régionales et les activités nationales en
matière de lutte contre la désertification qui est le résultat d'une insuffisance de la
coordination des activités au niveau national et/ou de l'intérêt limité porté aux activités
sous-régionales et en particulier à l'importance de leurs financements.
(v) L'un des mérites des activités sous-régionales de lutte contre la désertification,
notamment à travers les remarques ci-dessus, est qu'elles mettent en évidence les
disparités entre les pays participants. Cependant, elles ne parviennent pas à dépasser les
disparités en question.
IV- Processus consultatif à l'appui de l'élaboration et la mise en oeuvre du PASR et
accords de partenariats avec les pays développés Parties et les autres entités
intéressées.
A. Processus consultatif global
De par la convention sur la Désertification, les parties sont appelées à promouvoir
la coopération et la coordination aux niveaux sous-régional, régional et international dans
un esprit de solidarité et de partenariat et à mieux concentrer les ressources financières,
humaines, organisationnelles et techniques là où elles sont nécessaires. Le processus du
programme d'action sous-régional constitue un des moyens pour promouvoir une telle
coopération portant sur des questions d'intérêt aux pays concernés.
C'est dans le cadre de cette disposition importante de la Convention et afin
d'étudier les voies et les éléments pertinents de sa mise en oeuvre que des concertations
ont eu lieu entre des sous-régions de l'Afrique, notamment, CILSS, IGAD, SADC et
l'U.M.A avec la collaboration de l'U.N.S.O. Ces différentes concertations ont permis de
mettre en relief l'importance du processus consultatif et participatif devant accompagner
l'élaboration et la mise en oeuvre des P.A.N. et des P.A.S.R à tous les niveaux. C'est en se
référant à cette recommandation que le Secrétariat général de l'U.M.A. a préparé un
projet d'intervention qui a été examiné, amendé et adopté par la réunion des experts de
l'U.M.A, qui s'est tenue a Rabat du 14 au 16 Avril 1997, avec la participation des
représentants du Secrétariat de la convention C.C.D, du Bureau des Nations unies contre
la Désertification (U.N.SO), de l'observatoire du Sahara et su Sahel (O.S.S), de la
communauté économique des Nations unies de l'Afrique (C.E.A), de l'organisation
Africaine de la cartographie et de la télédétection, et de l'Enda inter-arabe ;
Environnement et développement.
Le projet est soumis à l'appréciation des partenaires de la coopération qui sont
invités à s'associer au Secrétariat Général de l'U.M.A. dans le cadre d'accords de
partenariats en vue de la mise en oeuvre du projet.
26
Le tableau ci-après récapitule les types de coopération préconisés avec les
principaux partenaires devant être impliqués dans le processus d'élaboration et de mise en
oeuvre du PASR- UMA.
Tableau récapitulatif
Coopération de l'UMA avec les partenaires clef impliqués dans la CCD
dans le cadre du PASR
Partenaire
CCD
Type de coopération
Organisation de réunions/Ateliers de travail sur le
renforcement des Capacités et la sensibilisation à l'échelle
sous-régionale facilitation des rapports et programmes sur
l'élaboration des PAN et PASR
CILSS, IGAD, SADC
Echange d'informations sur la mise en oeuvre des PASR,
concertation sur le PAR
CEDARE
Organisation d'ateliers de travail sur le renforcement des
capacités, concertation sur des projets LCD sur le terrain
FAO/OADA
Appui technique, scientifique et financier pour des projets
LCD en rapport avec la conservation des eaux et du sol
IUCN
Réflexion sur l'intégration du PASR et des PAN et la
conservation de la nature
ýFIýDA
Appui financier, mécanisme global
UNESCO, OSS, ALECSO Appui scientifique et technique dans la mise en oeuvre du
PASR, notamment les projets, ROSELT, SCID, GRN,
CES/WOCAT, indicateurs/suivi-évaluation, information et
formation
PNUE
Appui financier et technique à la mise en place du PASR,
développement des indicateurs
PNUD/UNSO
Appui financier, technique et scientifique, organisation de
réunions à l'échelle sous-régionale, mise en oeuvre de
projets sur le terrain, développement des indicateurs
Banque mondiale
Appui
financier,
Mécanisme
d'information sur l'environnement
WRI
Appui technique et scientifique, projets de recherchedéveloppement sur les zones arides.
Mondial,
Système
27
B. Processus pour l'élaboration et la mise en oeuvre du PASR
Selon la convention internationale, le programme d'action sous-régional devra
être élaboré selon un processus consultatif et participatif. Aussi, pour initier un tel
processus en conformité avec les dispositions des articles 11 respectivement de la
convention et de l'Annexe relative à sa mise en oeuvre au niveau régional africain, un
certain nombre de mesures préparatoires et d'étapes, devront être considérées. Ci-dessous
sont énumérées celles qui paraissent essentielles :
Etape 1 : Identification initiale des problèmes et programmes qui constituent le contenu
du programme d'action sous-régional. Ces problèmes ne doivent pas nécessairement être
communs à tous les pays de la sous-région, ils peuvent porter sur des sujets concernant
seulement deux ou trois pays.
Etape 2 : Identification et mobilisation des principaux intervenants ou acteurs concernés
par les activités sous-régionales. Il s'agit notamment : (i) des organisations et institutions
dont les mandats ou les activités ont des relations avec la lutte contre la désertification et
l'atténuation des effets de la sécheresse, (ii) des O.N.G actives dans le domaine et dont les
activités ont des relations avec les problèmes et/ou programmes de lutte et (iii) des
partenaires bilatéraux et multilatéraux de coopération intéressés ou susceptibles d'être
intéressés.
Les intervenants nationaux dans le P.A.S.R ne sont pas nécessairement les points
focaux désignés pour coordonner la préparation du programme d'action national.
Etape 3 : Préparation et tenue du premier forum consultatif sous-régional. A cette fin les
activités préparatoires devront être axée sur la sensibilisation et la mobilisation des
partenaires de coopération et donateurs en vue de leur participation à la Conférence
consultative sous-régionale. La conférence représente le cadre pour la mise en place
d'arrangements pour le développement et la mise en oeuvre du programme d'action sousrégional. Plus spécifiquement, elle vise à établir entre toutes les parties concernées un
consensus sur les éléments essentiels du processus, à savoir, (i) liste des principaux
problèmes et programmes prioritaires de la sous-région pour lesquels des activités
devront être développées dans le cadre du processus du P.A.S.R, (ii) la pertinence de
certaines activités en cours et devant être harmonisées pour correspondre aux objectifs du
P.A.S.R,(iii) les mécanismes de coordination entre les organisations sous-régionales et
aussi entre partenaires de la coopération. (iv) l'approche méthodologique et l'échéancier
pour développer les activités du programme d'action sous-régional, (v) le mode de
financement du processus, ainsi que des activités subséquentes du programme d'action
sous-régional et des activités en cours jugées pertinentes, (vi) les besoins de renforcement
des capacités et le mode de leur financement, et (vii) les mécanismes de suivi pour
évaluer les progrès accomplis dans la mise en oeuvre du processus de préparation du
programme d'action sous-régional.
Etape 4 : Mise en oeuvre des actions retenues par le forum consultatif sous-régional. Il
28
s'agit essentiellement à ce niveau de la mise en exécution des activités de façon
consensuelle par les différents acteurs et intervenants sous-régionaux conformément aux
dispositions arrêtées par le premier forum consultatif sous-régional.
Etape 5 : Mécanisme sous-régional de suivi-évaluation du P.A.S.R. Un des points forts
de la réflexion à mener au niveau sous-régional se rapporte à la définition du cadre
organisationnel du P.A.S.R. La convention et particulièrement son annexe pour l'Afrique
(article10), invite les pays de la sous-région à définir le cadre de mise en oeuvre de leur
P.A.S.R.
L'U.M.A, en sa qualité d'organisation sous-régionale, a déjà été désignée pour être
le cadre de concertation au niveau de la sous-région. Il s'agit, à cette étape, de réfléchir
plus concrétement sur la nature et le contenu du mécanisme spécifique de coordination
sous-régionale permettant à cette instance d'assumer ces responsabilités à savoir en
particulier :
- Etre un centre de liaison pour les activités préparatoires et coordonner la mise en
oeuvre du programme sous-régional.
- Soutenir l'élaboration et la mise en oeuvre des programmes d'action nationaux.
- Faciliter l'échange d'information, d'expérience et de savoir-faire entre les pays de
la sous-région.
- Assurer le suivi et l'évaluation réguliers des activités mises en oeuvre.
L'efficacité de ce mécanisme sous-régional exige principalement une coordination
permanente entre les administrations compétentes de tous les Etats membres. C'est
pourquoi il devrait être en relation étroite avec les points focaux nationaux chargés du
suivi des P.A.N. dans chacun des pays du Maghreb.
Le système de concertation qui sera engagé entre les différents points focaux
nationaux et le point focal sous-régional, doit être de nature à assurer une meilleure
synergie entre les différents programmes nationaux et le niveau sous-régional, à identifier
les besoins de soutien sous-régional pour le renforcement des capacités nationales de lutte
contre la désertification et à favoriser la mise en cohérence des programmes nationaux
avec le programme sous-régional.
C. Efforts et réalisations accomplis au niveau de l'UMA.
Dans le domaine de la coordination et de la mobilisation des partenariats en
matière de lutte contre la désertification, et malgré les difficultés inhérentes aux activités
sous-régionales, plusieurs initiatives et réalisations ont eu lieu à l'échelle maghrébine,
notamment sur le plan institutionnel, et au niveau de la coordination entre les Pays de la
sous-région, mais également au niveau de la coopération de l'U.M.A. avec les Mondes
Arabe, Africain et méditerranéen, comme à l'échelle internationale.
- Efforts entrepris au niveau du monde arabe.
Depuis la création du secrétariat général de l'U.M.A, celui-ci n'a pas cessé de
renforcer sa présence dans l'espace arabe tous les domaines dont ceux relatifs à la
conservation des ressources naturelles et à la sécurité alimentaire, et d'agir pour une
29
meilleure coopération avec toutes les organisations panarabes spécialisées.
- Efforts entrepris au niveau Africain et Méditerranéen.
Depuis sa création, l'U.M.A. consolide ses relations avec les autres organisations
sous-régionales africaines telles que le CILSS, l'IGAD et le Comité de développement du
sud de l'Afrique (SADC) en vue d'assurer la coordination, l'échange d'informations et
l'unification des points de vue, dans certains secteurs d'intérêt commun, notamment, dans
le cadre de l'élaboration et la mise en oeuvre de la C.C.D. Cette convention offre une
opportunité pour renforcer davantage la coopération dans ce domaine, en particulier pour
l'utilisation pertinente de l'expertise maghrébine.
En outre, au niveau Méditerranée, les pays de l'U.M.A. conscients de leurs
intérêts communs avec les pays méditerranéens, accordent une importance capitale à cette
coopération exemplaire Nord-Sud dans plusieurs domaines économiques et à
l'établissement de structures méditerranéennes chargées de traiter le problème de la
désertification tel qu'un réseau d'échanges d'expériences et d'informations, ce qui peut
représenter un cadre de coopération approprié à développer. Dans ce contexte, il a été
organisé à Marrakech, en octobre 1998, une réunion de coordination destinée à la mise en
place d'un réseau méditerranéen pour l'échange d'informations sur la désertification ; ce
projet est conçu dans le cadre de l'application de la C.C.D qui incite à la promotion de
partenariats entre les pays du Nord et du Sud, notamment, son annexe IV dont l'article 10
stipule que « les programmes d'action sous-régionaux, régionaux et conjoints de la région
de la Méditerranée septentrionale peuvent être élaborés et mis en oeuvre en collaboration
avec ceux des autres sous-régions ou régions, en particulier ceux de la sous-région de
l'Afrique du Nord ».
- Efforts entrepris à l'échelle internationale.
Le Secrétariat Général de l'U.M.A. a constamment participé à tous les congrès,
colloques et réunions organisées dans le cadre de la C.C.D; il compte parmi les
organisations qui ont participé à la première réunion qui a eu lieu à Nairobi, en mai 1993,
où il a présenté un rapport sur la désertification au Maghreb. En outre, dans le cadre de la
préparation de cette Convention, le Secrétariat Général a élaboré une étude comportant
des projets couvrant la région maghrébine et ce grâce à un financement accordé par le
Secrétariat Général.
Par ailleurs, le Secrétariat Général a de nombreuses relations avec plusieurs
organisations internationales et mondiales telles que le Programmes des Nations Unies
pour l'Environnement (P.N.U.E), l'Observatoire du Sahara et du Sahel (O.S.S), la
Banque Islamique, le Conseil de coopération des pays du Golfe Arabe, la Communauté
Européenne, la F.A.O et d'autre organismes.
V- Ressources financières allouées par les pays Parties touchés de la sous-région à
l'appui de la mise en oeuvre de la CCD et aide financière et ccopération technique
reçues et requises : indication des besoins et leurs ordre de priorité
A- Objectifs immédiats nécessitant un financement prioritaire
Compte tenu des dipositions de la convention de lutte contre la désertification et
30
des activités consultatives menées par le secrétariat général de l'UMA, les principaux
objectifs poursuivis par l'union en matière de mise en oeuvre de la CCD sont :
(i) appuyer les états membres dans la préparation et la mise en oeuvre des
programmes d'action nationaux (PAN),
(ii) contribuer à la préparation et l'adoption d'un programme d'action sousrégional (PASR) et ultérieurement, à sa mise en oeuvre,
(iii)renforcer la coopération intra-régionale et internationale dans le domaine de la
lutte contre la désertification.
De ce point de vue, la mise en place d'une entité de coordination au sein du
secrétariat général de l'UMA, s'est confirmée comme une necéssité impérieuse et
prioritaire. Les objectifs immédiats de ce projet, sont déclinés en huit activités, définies
comme suit :
-
-
-
l'objectif immédiat 1, relatif à l'appui des Etats membres pour la préparation de
leurs PAN respectifs comprend deux activités importantes à savoir, appuyer les
Etats dans la vulgarisation de la convention (activité 1) et pour l'harmonisation
des méthodologies PAN (activité 2) ;
l'objectif immédiat 2, de contribution à la préparation et l'adoption du PASR et
à sa mise en oeuvre, par la suite, est décliné en quatre activités, qui visent à
définir une stratégie et des modalités pratiques d'élaboration du PASR (activité
3), organiser un processus consultatif de validation du PASR (activité 4),
concevoir, valider et mettre en place le système de suivi-évaluation (activité 5)
et engager la mise en oeuvre du PASR (activité 6).
l'objectif immédiat 3, qui vise le renforcement de la coopération intra-régionale
et internationale dans le domaine de la lutte contre la désertification, comprend
quant à lui deux activités qui sont, renforcer la coordination avec les autres
organisations sous-régionales africaines (activité 7) et contribuer au
renforcement de la coopération avec les institutions internationales compétentes
(activité 8).
En ce qui concerne le budget de financement du projet, il est évallué à une
enveloppe de 1.295.750 D.E.U,répartie selon la nature des activités et des actions prévues
en deux parties, d'une part la contribution du secrétariat général de l'UMA qui s'établit à
310.750 D.E.U et la part devant être prises en charge par les partenaires de coopération
qui s'élève à 925.000 DEU.
Les éléments essentiels de la constitution du budget prioritaire lié au projet
immédiat de renforcement des capacités et appui institutionnel sont présentés comme
suit:
-
la contribution du scrétariat de l'UMA dans le cadre du projet est constituée
principalement par la charge salariale du personnel affecté au Projet et au coût
de l'appui administratif. A cela s'ajoutent les coûts des locaux mis à la
diposition des services techniques impliqués au projet.
31
Les éléments du coût supporté par le secrétariat général de l'UMA se présentent comme
suit :
Personnel
Coordonnateur adjoint
Archiviste-documentaliste
Secrétaire
Chauffeur-coursier
H/M
24
24
24
24
US$
85.000
14.000
14.000
12.000
Appui administratif
Equipement consommable
Equipement non consommable
(véhicule, ordinateurs)
30.000
50.000
Missions officielles
40.000
Mise en place du PASR
30.000
Frais de gestion (13%)
35.750
Total contributions du SG/UMA
310.750
Quant à la contribution dévoluée aux partenaires de coopération, elle est définie dans les
rubriques suivantes :
Consultant
Coordonnateur principal
85.000
Consultant régional en GRN/LCD
170.000
Consultant régional en communication
28.000
Consultant régional en suivi-évaluation
35.000
Consultants nationaux
20.000
H/M
24
US$
42
4
11
20
Missions
Missions de représentation
30.000
Formation
Organisation d'ateliers
480.000
Rapports et publications
250.000
32
Traduction
29.000
Divers
30.000
Frais de gestion (montant forfaitaire)
30.000
Total contributions partenaires
925.000
Total du budget de projet :
1.235.750
B. Financement du PASR et de la lutte contre la Désertification.
De par la convention internationale, le financement de la lutte contre la
désertification repose essentiellement sur les ressources financières propres des Pays
parties touchés. Pour l'Afrique, l'aide publique bilatéral au développement occtroyée sous
forme de dons ou de prêts à des conditions concessionnelles peut constituer une source de
financement importante dans les programmes de lutte contre la désertification
En outre, la Banque Mondiale, le Fonds international de développement agricole
(FIDA), les banques régionales de développement ainsi que les institutions financières
internationales sont appelés à jouer un rôle important, au même titre que les organisations
et institutions des Nations Unies, les Agences multilatérales, les Agences bilatérales
gouvernementales et non gouvernementales. Enfin les fondations internationales et les
organisations non gouvernementales (ONG) représentent une source importante de fonds,
notamment en Afrique.
Au niveau de la sous-région du Maghreb, il est prévu, pour assurer le financement
du PASR, la création d'un Fonds sous-régional de luttte contre la désertification (FSD)
ainsi que la mobilisation des contributions des Etats et des partenaires de coopération.
Le Fonds sous-régional permettra à l'OSC d'assurer ses fonctions de centre de
liaison pour les activités préparatoires du PASR et de coordination de l'élaboration et la
mise en oeuvre des projets et programmes sous-régionaux.
Les objectifs, le champ d'action et les mécanismes du fonds seront déterminés par
le Secrétariat Général de l'UMA, en concertation avec les Etats membres.
C. Les principales composantes du PASR
Pour pouvoir atteindre les objectifs poursuivis par le PASR, il est nécessaire de
formuler des projets, ayant un objectif commun; à savoir la coordination et la coopération
dans le domaine de lutte contre la désertification en vue d'un développement durable des
33
zones arides, semi-arides et sub-humides sèches des pays du Maghreb.
Les composantes du PASR telles que définies et préconisées par les pays de
l'UMA lors de leur rencontre sur la lutte contre la désertification au Maghreb, les 5 et 6
Octobre 1994 à Rabat necessitent, pour leur mise en oeuvre, une enveloppe estimée à
quelques 23.700.000 US $.
Les composantes du PASR telles que définies lors de la réunion précitée se
présentent comme suit :
(i) La mise en place d'un Centre Maghrébin d'Etudes Stratégiques, de recherche et de
formation pour le développement des régions arides ;
(ii) Un projet d'appui à la mise en place d'une structure opérationnelle de coordination, de
programmation et de suivi des activités de lutte contre la désertification ;
(iii) La mise en place d'un réseau régional de surveillance continue des écosystèmes ;
(iv) La mise en place d'une base maghrébine de données sur la désertification ;
(v) L'établissement de plans d'ensemble de lutte contre les effets de la sécheresse ;
(vi) Un projet régional pour la promotion de l'utilisation de l'approche participative ;
(vii) Un programme pilote de lutte contre la désertification dans les écosystèmes arides
maghrébins ;
(viii) Projet de mise en place d'un système de circulation de l'information sur la
désertification (SCID) ;
De même, il a été retenu les idées de projets suivantes :
(i) Promotion des sources d'énergie renouvelables.
(ii) Promotion de l'agroforesterie dans le cadre de lutte contre la désertification.
(iii) Réhabilitation des techniques traditionnelles de lutte contre la désertification.
(iv) Programme d'études pilotes sur les bassins versants destinées à évaluer les
modifications des potentiels hydriques, en cas de changement climatique à l'instar de
l'étude réalisée au Maroc sur l'Ouergha.
(v) Elaboration d'indicateurs sur l'impact du foncier dans la gestion rationnelle des
ressources naturelles.
Actuellement, une étude est en cours pour un réexamen du programme PASR, en
vue d'une plus grande intégration de ces composantes et pour la prioritisation des actions
qui le composent. Un forum de validation du PASR est prévu à Alger à la dernière
décade du mois de septembre 1999.
VI- Examen des repères et indicateurs utilisés pour mesurer les progrès accomplis et
leur évaluation
Plusieurs dispositions de la C.C.D prévoient que les pays affectés et les pays
partenaires mettent en place des indicateurs de suivi des progrès accomplis dans le
domaine de lutte contre la désertification à l'échelle nationale afin d'en rendre compte à la
communauté internationale. C'est dans ce contexte qu'une grille d'indicateurs de mise en
oeuvre de la Convention des Nations Unies sur la lutte contre la désertification, en tant
que outil de consolidation du PAN, a été mise au point par la CCD et présentée à la
deuxième conférence des parties (COP 2) au Sénégal.
34
Les programmes d'actions nationaux, confortés par les programmes d'action sousrégionaux et régionaux étant perçus comme les instruments privilégiés de mise en oeuvre
de la convention de lutte contre la désertification, les indicateurs doivent, par conséquent,
permettre de suivre et d'évaluer les progrès accomplis dans la réalisation de ces
programmes.
La grille d'indicateurs qui a été mise au point porte sur :
- Le suivi de la désertification
- Le suivi de l'impact des actions de lutte contre la désertification, et
- Le suivi de la mise en oeuvre de la convention :
Cette dernière forme de suivi s'intéresse particulièrement aux progrès réalisés par
toutes les catégories d'acteurs dans l'élaboration et la mise en oeuvre des programmes
d'action aux différents niveaux : subnational, national (PAN), sous-régional (PASR) et
régional (PAR). Les indicateurs développés dans ce cadre doivent donc permettre
d'apprécier la qualité des processus engagés aux différents niveaux et le degrés de respect
par les différentes catégories d'acteurs des engagements qu'ils ont pris en matière
d'élaboration et d'exécution des programmes d'action.
Compte tenu du fait que la convention s'applique à des situations différentes tout
en ayant un caractère contraignant pour les différentes Parties, les indicateurs de mise en
oeuvre doivent également servir de repères pour la conduite et l'ajustement permanent
des processus, notamment des processus nationaux.
La première ébauche du guide a servi de support informationnel et
méthodologique lors du test de la grille d'indicateurs de mise en oeuvre de la CCD à
travers les ateliers organisés au Niger (décembre 1997), au Sénégal (mai 1998), au
Burkina (juin 1998) et en Tunisie (octobre 1998). La version actuelle du guide préparée
tient compte de l'expérience acquise et elle est soumise à l'appréciation des membres de
la COP2 et du CST, avant sa rédaction finale.
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