George Gershwin (1898-1963)

Transcription

George Gershwin (1898-1963)
Concert du vendredi 6 Décembre 2013
Séance de 9h00
Programme
George Gershwin (1898-1963)
Georges Gershwin : compositeur américain né à New-York en 1898 et mort à
Hollywood en 1937. Il commence son métier de compositeur en écrivant des
chansons publicitaires. Doué, il devient célèbre avec les chansons et
comédies musicales qu’il compose dès l’âge de 21 ans. A 26 ans il écrit en 3
semaines la célèbre «Rapsodie in blue» imprégnée de jazz, à 30 ans le
poème symphonique «Un américain à Paris», et à 37 ans l’Opéra «Porgy and
Bess» d’où est tiré la célèbre chanson «Summertime».
Un américain à Paris
Histoire
La pièce a été inspirée du séjour de
Gershwin à Paris. La forme de l'œuvre
est un poème symphonique évoquant
les lieux et la vie de la capitale française
dans les années 1920.
Elle a été jouée pour la première fois au
Carnegie Hall de New York le 13
décembre
1928
devant
2
800
spectateurs. En 1951, l'œuvre est
adaptée au cinéma par Vincente
Minnelli avec Gene Kelly qui participe
à la création chorégraphique. Son
interprétation lui vaut un Oscar. Deux
ans plus tard, l'œuvre provoque un
scandale lors de sa première européenne à Londres.
Orchestration
En plus des instruments que l'on retrouve
habituellement
dans
un
orchestre
symphonique, Gershwin utilise à certains
endroits des klaxons d'automobile. Pour la
première New Yorkaise, le compositeur
avait ramené de Paris des klaxons de taxi. La
pièce
requiert
également
d'autres
instruments rarement utilisés dans ce
contexte, tel un célesta et des saxophones.
La partition originale est pour 3 flûtes (la
3ème doublant le piccolo), deux hautbois, un
cor anglais, 2 clarinettes en si b, 2 bassons, 4
cors, 3 trompettes, un tuba, des percussions,
un xylophone, un glockenspiel, un célesta, 3
saxophones (un alto, un ténor et un baryton)
ainsi que des cordes.
Analyse
La pièce est d'une durée approximative de
19 minutes.
Partie 1 : thème de la Promenade
Thème du visiteur marchant dans les rues de
Paris. Il descend les Champs-Elysées pour
rejoindre le Quartier Latin.
L’atmosphère est joviale et sympathique, le
thème est joué aux violons. Utilisation de
klaxons de taxi pour illustrer le passage des
véhicules qui se bousculent ainsi que
l’insouciance du promeneur qui traverse les
rues sans faire attention.
Le thème se transforme après l’intervention
de la clarinette basse pour laisser place à la
seconde partie.
Partie 2 : thème de la Belle époque
(01:50)
Thème plus populaire de la «Belle époque»
pour évoquer le passage du visiteur devant
les théâtres de music-hall.
Un solo de cor anglais (03:27) puis de
hautbois emmène le visiteur vers la rive
gauche de la Seine avec un calme
langoureux.
Puis retour de l’agitation de la ville.
Le violon entreprend un thème rêveur
(06:30) accompagné par le célesta qui
suggère les pensées nostalgiques du
promeneur.
Partie 3 : thème du Blues (07:38)
Le thème du blues est lancé par la trompette
munie d’une sourdine. Nostalgie de
l’américain pour son pays. Le thème est
ensuite repris aux cordes (08:52) ponctué de
percussions. L’accompagnement en pizz (09
:32) aux cordes graves relance la nostalgie de
notre voyageur. Le compositeur s’amuse à
opposer l’orchestre à des solistes pour laisser
le violon conclure seul cette partie avec une
grande douceur.
Partie 4 : thème du Charleston (12:28)
C’est la trompette qui rompt ce grand calme
pour lancer un charleston endiablé.
L’américain rencontre un compatriote. La
mélancolie laisse la place à la joie. Ils
expriment leurs impressions sur Paris par
rapport à l’Amérique. Des notes répétées et
lourdes concluent cette partie évoquant les
deux américains qui se quittent.
Partie 5 : retour du thème du blues
(14:34) puis de la promenade (16 :03) et
final
Thème du blues éclatant et majestueux. Le
violon rétablit le calme suivi du tuba qui va
obscurcir l’atmosphère.
Petit rappel du thème 1 (15:46) d’abord aux
wood-blocks et hautbois, puis repris par la
clarinette et la flûte.
Retour du thème du visiteur, raccourci et
bizarrement orchestré. Roulement de
timbales et montées en pizz des cordes qui
annoncent une fin grandiose accentuée par
les cymbales.
Rhapsody in Blue
Rhapsody in Blue est une œuvre pour
piano et orchestre ou harmonie
composée par George Gershwin en
1924, qui combine des éléments de
musique classique et de jazz. L'œuvre a
été orchestrée par Ferde Grofé à trois
reprises, en 1924, 1926 et finalement en
1942. La première eut lieu lors d'un
concert intitulé An Experiment in
Modern Music le 12 février 1924 à
l'Aeolian Hall de New York, interprétée
par l'orchestre de Paul Whiteman,
commanditaire de l'œuvre, avec George
Gershwin au piano. Le Cambridge
Music
Handbook
estime
que
«Rhapsody in Blue a établi la
réputation de Gershwin comme
compositeur de renom et est depuis
devenue une des plus populaires oeuvres orchestrales américaines». Elle a également
donné son nom à une rose.
Commande
Après le succès d'un concert expérimental
jazz-classique de la chanteuse canadienne
Eva Gauthier au Aeolian Hall de New-York
le premier novembre 1923, le chef
d'orchestre Paul Whiteman décida de se
risquer dans un projet plus ambitieux Il
commanda alors à Gershwin un concerto
pour présenter lors d'un concert jazz au
Aeolian Hall en février 1924. Whiteman
avait commencé à s'intéresser à une
composition de ce genre par Gershwin après
avoir été impressionné par l'originalité de
l'opéra en un acte Blue Monday, qui avait été
un échec. Gershwin n'était pas trop
enthousiaste à l'idée de cette nouvelle pièce
car sa nouvelle comédie, Sweet Little Devil,
devait faire ses débuts à New York le 21
janvier. Il devrait encore probablement
réviser la partition jusqu'à cette date et il ne
pensait pas avoir le temps pour composer le
concerto.
Le 4 janvier, le frère de George Gershwin,
Ira Gershwin lut dans le New York Tribune
un article intitulé «Qu'est-ce que la musique
américaine ?» à propos du concert de
Whiteman. Le dernier paragraphe annonçait
que «George Gershwin travaillait à un
concerto jazz». Mis au courant, Gershwin
décida finalement de composer la pièce.
Composition
Comme il ne restait plus que cinq semaines
avant le concert, Gershwin se mit
rapidement au travail. C'est dans un train de
Boston que les idées pour la Rhapsody in Blue
lui sont venues.
Il se mit au travail le 7 janvier, comme
indiqué sur le manuscrit pour deux pianos.
La composition fut achevée en quelques
semaines et Gershwin demanda à Ferde
Grofé de faire les arrangements pour
orchestre. Les orchestrations furent finies le
4 février, seulement huit jours avant la
première.
Première
Rhapsody in Blue fut créé durant l'après-midi
du 12 février 1924 sous le titre An
Experiment in Modern Music. Le concert eut
lieu au Aeolian Hall à New York.
L'orchestre de Whiteman était augmenté
d'une section de cordes, avec George
Gershwin au piano. Gershwin improvisa les
solos de piano. Comme il n'écrivit la
partition de piano qu'après le concert, nous
ne savons pas à quoi ressemblait la Rhapsody
originale.
Réception
Le concerto suscita des critiques variées.
Quelques uns le qualifièrent de «musique de
nègre», d'autres de musique sans forme.
D'autres encore clamèrent le génie du
compositeur.
Orchestration
Gershwin a affirmé que Ferde Grofé était
l'élément clé du succès de la pièce, et les
critiques applaudirent les orchestrations.
Grofé confirma en 1938 que Gershwin
n'avait pas assez de connaissances en
orchestration en 1924. Après la première,
Grofé fit de nouvelles orchestrations en
1926 et en 1942, chaque fois pour un
orchestre plus large. La version la plus
récente est la plus souvent entendue.
L'orchestration de 1924 pour l'orchestre de
23 musiciens de Whiteman est pour une
flûte, un hautbois, des clarinettes (en mi
bémol, en si bémol, alto et basse), un
basson, des saxophones, 2 cors, 2
trompettes, 2 bugles, un euphonium, 2
trombones, un trombone basse, un tuba, 2
pianos, un celesta, un banjo, des tambours,
des timbales, une batterie, des violons, des
contrebasses et un accordéon. Plusieurs
musiciens jouaient de deux instruments.
L'orchestration de 1942 est pour piano solo,
2 flûtes, 2 hautbois, 2 clarinettes en si bémol
(les deux doublant la clarinette en la), une
clarinette basse en si bémol, 2 bassons, 3
cors en fa, 3 trompettes en si bémol, 3
trombones, un tuba, des timbales, des
percussions (crash, caisse claire, grosse
caisse, gong, triangle, cloches et cymbales),
piano, 2 saxophones alto en mi bémol, un
saxophone ténor en si bémol, un banjo, et
des instruments à cordes (violons, altos,
violoncelles et contrebasses).
Enregistrements
Il existe deux enregistrements de Gershwin
au piano avec l'orchestre de Whiteman : un
de juin 1924, et d'avril 1927, conduit par
Nathaniel Shilkret. Il existe aussi un
enregistrement de Gerhswin jouant la
version pour deux pianos. L'orchestre de
Whiteman enregistra la pièce pour le film de
1930 The King of Jazz (Le roi du jazz) avec Roy
Bargy au piano.
Depuis le milieu du XXe siècle, la version de
1942 a été la plus jouée par les orchestres.
C'est devenu un classique du répertoire. Un
des facteurs de succès de la pièce est son
caractère populaire associé à une
construction classique.
Durant les années 1970, un intérêt pour
l'arrangement original est apparu. Des
enregistrements ont été faits par Michael
Tilson Thomas et le Los Angeles
Philharmonic en 1975 mettant en vedette
Gershwin grâce à l'enregistrement de la
version pour deux pianos, et par Maurice
Peress avec Ivan Davis au piano dans une
reproduction du concert de février 1924.
Adaptations
Les studios Disney ont mis en image la
"Rhapsody in Blue" dans Fantasia 2000.
Adaptant un style graphique proche de celui
du dessinateur new-yorkais Al Hirschfeld, la
musique illustre les destins croisés de quatre
personnages qui cherchent leur bonheur.
De plus, "Rhapsody in Blue" est le générique
de "Nodame Cantabile", un drama japonais ;
cette version est quelque peu spéciale, étant
arrangée pour big band et melodica/pianica.
Elle sert également d'introduction au film
Manhattan de Woody Allen
Elle est reprise par le groupe Liquid Tension
Experiment dans un de ses lives.

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