NOS MÉTIERS Roches ornementales Naissance du CTMNC, le
Transcription
NOS MÉTIERS Roches ornementales Naissance du CTMNC, le
NOS MÉTIERS Roches ornementales Naissance du CTMNC, le Centre technique de matériaux naturels de construction Avec la création officielle de son centre technique au 1er janvier 2007, la pierre dispose enfin de moyens humains, techniques et scientifiques qui devraient lui permettre de développer l’activité et le chiffre d’affaires de ses entreprises. Après des années d’âpres discussions et de négociations acharnées, la filière pierre vient enfin de se doter de son centre technique industriel. Pour Sylvain Laval, président du SNROC, syndicat national des roches ornementales et de construction, « La création, au 1er janvier 2007, du Centre technique de matériaux naturels de construction dans lequel les roches ornementales disposent d’un département dédié est une grande réussite et une opportunité exceptionnelle pour chaque entreprise de la filière. » Le CTMNC se compose de deux départements consacrés respectivement à l’industrie des tuiles et briques (TB) et à celle des roches ornementales et de construction (ROC), une configuration inédite privilégiée par les pouvoirs publics. L’Etat voulait en effet éviter la multiplication inutile des structures techniques et surtout faire bénéficier la filière pierre de l’expérience d’un centre technique existant, en l’occurrence le Centre technique des tuiles et briques. Le département ROC devrait ainsi devenir plus rapidement opérationnel, chaque activité gardant sa souveraineté et ses spécificités. Pour un développement économique et technique de tout le secteur La France est l’un des pays au monde où la pierre est la moins utilisée. Les objectifs prioritaires du CTMNC sont donc de développer l’activité de tous les acteurs de la filière en étendant ses parts de marché face aux autres produits de construction, en luttant contre les importations à bas prix et en défendant les emplois. Répondre aux défis de la normalisation et aux nouvelles attentes des consommateurs, en matière d’environnement, de thermique et d’acoustique par exemple, est désormais une obligation vitale pour les industries de la construction. Avec son équipe d’ingénieurs spécialisés à la fois dans une famille de produits (dallage, murs, etc.) et dans un type de matériau (pierre, marbre, granit, …), le département ROC du CTMNC suivra tous les travaux et les recherches dans ce domaine et devrait pouvoir répondre aux questions posées par les professionnels de la filière, les prescripteurs et les particuliers. La solidarité pour financer l’outil commun Pour mener à bien l’ensemble des missions de service public qui lui seront confiées, le département ROC disposera d’un budget d’environ 1,4 million d’euros apporté par un dispositif d’imposition affectée. La loi de finances 2007 a établi le principe d’une taxe égale à 0,2 % du chiffre d’affaires des activités d’extraction et de fabrication de produits en pierre naturelle, soit 2 € pour 1000 € de C.A. Cette taxe s’applique aussi bien aux produits français qu’aux importations, à l’exception de celles provenant des pays de l’Union européenne et de l’AELE (*). Commun à la grande majorité ces centres techniques industriels (taxe affectée de 0,35 % pour les produits en béton et 0,40 % pour ceux en terre cuite), ce dispositif repose sur le principe de la solidarité de tous les acteurs de la filière qui contribuent conjointement au financement de l’outil commun. Considérée comme un élément du prix de revient, elle est donc incluse dans le montant HT de la facture délivrée au client. Une équipe permanente adaptée aux besoins de la filière Placé sous la responsabilité du Directeur général du CTMNC, un Directeur général adjoint aura en charge la gestion du département ROC et l’animation d’une dizaine de collaborateurs, dont plusieurs ingénieurs. Basé à Paris, le CTMNC dispose de locaux techniques à Clamart (92) et prévoit à terme l’ouverture de 3 ou 4 antennes régionales. Reste aux opérateurs de la filière à s’approprier ce centre pour qu’il devienne la référence technique incontournable et l’outil du renouveau. Et Sylvain Laval de conclure : « Notre avenir est désormais entre nos mains et il n’appartient qu’à nous qu’il soit bénéfique ». (*) Association européenne de libre échange fondée en 1960 et regroupant la Suisse, la Norvège, l’Islande et le Liechtenstein CTMNC – Programme d’études prévisionnel 2007/2008 • • • • • • Etude sur le cycle de vie des pierres Etude sur la résistance parasismique des pierres agrafées Recensement des carrières et des matériaux Résistance à la glissance des pierres Mise en place d’une lithothèque Développement d’un site Internet Présentation du CTMNC à Rennes L’idée même de création d’un centre technique du granit étant née en Bretagne en 2000, c’est tout naturellement que cette région a été choisie pour une des premières présentations du CTMNC. Le 11 juillet 2007, au cours d’une réunion organisée à Rennes par l’UNICEM Bretagne, Jacques Benharrous, secrétaire général du SNROC, syndicat des roches ornementales et de construction, a exposé les objectifs, les missions, l’organisation, le financement et le programme de travail du CTMNC devant les professionnels du secteur de la pierre ainsi que des élus locaux et des représentants de l’administration, des collectivités territoriales, du réseau consulaire et des fédérations du BTP. Jean-Marie Begoc, président du collège Granits et Roches ornementales de l’UNICEM Bretagne, a salué le mérite et la ténacité de tous les porteurs de ce projet. Un hommage particulier a été rendu à Philippe Tourtelier, député d’Ille-et-Vilaine et ancien président du groupe d’études sur la filière « Pierre naturelle, granit et matériaux de construction », pour son rôle déterminant dans l’élargissement de la taxe fiscale affectée qui permet de financer ce nouveau centre technique industriel. Etaient également présents Marc Labbey, vice-président du Conseil régional de Bretagne, Jean Normand, vice-président du Conseil général d’Ille-et-Vilaine, ainsi que Jean-Marc Picard, directeur de la DRIRE Bretagne. « La pierre bénéficie désormais d’un véritable outil technique de développement », s’est réjoui Jean-Marie Begoc qui a conclu en réaffirmant que le CTMNC devait contribuer au développement du marché des pierres naturelles et qu’il avait vocation à ouvrir de nouvelles perspectives pour toute la filière.