Rue Frontenac - Génies en herbe: l`aventure débute

Rue Frontenac - Génies en herbe: l'aventure débute
Écrit par Pascale Lévesque
Jeudi, 06 janvier 2011 18:00 - Mis à jour Vendredi, 07 janvier 2011 16:46
Les grands esprits se rencontrent dès ce week-end à la SRC avec le retour de Génies en
herbe
. Animée
par Stéphan Bureau, la compétition revampée prendra cette fois des airs de téléréalité à la
The Amazing Race
où connaissance, débrouillardise, tourisme et défis seront mis à l’épreuve.
Dans la course, 16 jeunes de 5 e ou de 11 e année formant 4 équipes qui s’affronteront dans
diverses villes du pays au cours de 12 matchs réguliers, une demi-finale et une grande finale
qui se tiendra à Ottawa en mars.
«Les jeux sont différents, mais on retrouve les mêmes bases de connaissance en français,
maths, culture… C’est Dominique Lévesque qui a développé le nouveau concept», indique
Stéphan Bureau, qui est arrivé plus tard dans le processus. À noter que Dominique,
anciennement du Groupe Sanguin, travaille aussi à l’élaboration du jeu-questionnaire L’Union
fait la force
.
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Stéphan Bureau est surtout content que, pour une fois, les caméras ne se braquent pas sur des jeun
Dans chaque ville où s’arrête la caravane de Génie en herbe: L’aventure (deux gros camions
de 18 roues simplement pour le décor), les jeunes, en plus de se livrer deux fois bataille à leur
pupitre, devront trouver une clé USB cachée dans la jungle urbaine. «C’est une chasse au
trésor au terme de laquelle les jeunes découvrent des clés USB qui leur donnent des points
pour gagner le sprint final de l’émission», explique Stéphan.
Pourquoi «swinguer» ainsi la formule d’un quiz qui fonctionnait autrefois très bien dans sa
forme originale? «Il y a 13 ans qu’on a vu le dernier épisode de Génies en herbe. Je ne suis
pas certain, avec la télévision qui a évolué, si le jeu, tel qu’on l’a connu autrefois, suffirait à la
demande. À l’usure, on saura si cette nouvelle mouture plaît au public. Mais je crois que c’est
sage de faire évoluer une formule», plaide l’animateur.
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«Jusqu’à présent, ce que je constate avec cette façon de faire, c’est l’évolution incroyable des
jeunes sur le terrain. Toutes les équipes n’ont pas la même force… c’est spectaculaire de les
voir reprendre le retard accumulé», poursuit-il.
Les candidats
Justement, qui sont-ils, ces jeunes? «Ils représentent différentes portions du pays: Acadie,
Québec, Ontario et l’Ouest, indique Stéphan Bureau. Il y a eu un appel d’auditions au
printemps, avec des tests à compléter. Le recrutement s’est fait plus facilement au Québec
parce que la tradition de Génies en herbe est encore bien présente dans les écoles
secondaires.»
Les candidats ont été soumis à des évaluations psychologiques, précise-t-il. Question que les
participants soient tous prêts à vivre le projet et à être le moins bousculés possible. Parce
qu’au-delà de la compétition et de la préparation que ça demande au quotidien, il y a les
déplacements à travers le Canada. Et n’oublions pas que ces jeunes, aussi génies soient-ils,
sont encore à l’école.
«Le camp d’entraînement a eu lieu à Ottawa en août. C’est là que les équipes se sont formées.
On fait sept tournages en sept week-ends. Tout est fait pour qu’ils manquent le moins de
classes possible. Ils partent le jeudi de leur ville d’origine pour arriver à destination le soir venu,
et le retour se fait le dimanche», raconte Stéphan.
De la même façon qu’il n’aime pas que l’étiquette de «petit génie» lui colle à la peau, ce dernier
défend d’entrée de jeu l’image de ces jeunes qu’il côtoie depuis quelques semaines déjà. «Il
faut revenir de l’idée des nerds rats de bibliothèque. La jeunesse est l’fun, trippante, allumée et,
surtout, ce sont des adolescents normaux. On a à tort tendance à critiquer les jeunes, mais ce
que je vois, ce sont des curieux mobilisés et ouverts», décrit-il.
Stéphan Bureau est surtout content que, pour une fois, les caméras ne se braquent pas sur des
jeunes parce qu’ils couchent ensemble, faisant référence à certaines téléréalités. «Ils sont
observés parce qu’ils sont beaux et brillants, équilibrés, compétitifs mais aussi capables d’une
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grande compassion», insiste-t-il.
La chance de choisir
Outre ce projet d’animation, Stéphan Bureau a décidé de ne pas mener d’autres projets en
télévision cette année. La joute à Télé-Québec étant terminée, les entrevues Juste pour rire
ayant été tournées et Contact fini depuis un moment, l’animateur songe seulement à garder à
son horaire le gala hommage Juste pour rire, dont il est l’hôte et le concepteur depuis déjà
quelques années.
«C’est le seul arbitrage dans ma vie en ce moment, je ne sais pas encore ce que je vais faire.
Pour le reste, j’ai dit non à beaucoup de choses. Je veux être là pour les bonnes raisons, non
pas pour financer une grosse maison ou que ma job soit un moyen de financer une chose qui
me plaise. Je veux surtout que mon travail me stimule», confie-t-il, s’estimant chanceux de
pouvoir faire ces choix de carrière.
On le comprend alors de s’émerveiller devant la fougue et la passion des Génies en herbe.
•
Génies en herbe: L’aventure débute le samedi 8 janvier à 16 h. Rappelons que l’édition
originale de
Génies en herbe a été présentée pendant 27 ans
à l’antenne de Radio-Canada.
• Les gagnants du tournoi remporteront des bourses d’études. L’École Polytechnique offre de
payer les frais d’un baccalauréat à l’un des 16 joueurs qui s’illustrera sur le plan scientifique,
alors que Renaud-Bray remettra une bourse de 5 000 $ à celui qui se distinguera en littérature
et en français.
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