12 janvier 2017, 24heures, Le Musée de l`Absurde renaît demain
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12 janvier 2017, 24heures, Le Musée de l`Absurde renaît demain
Vaud et régions 23 24 heures | Jeudi 12 janvier 2017 Riviera-Chablais La Tour-de-Peilz pose la question des limites de l’intercommunalité Accueil de jour En fort développement, les réseaux d’accueil de la petite enfance pèsent sur les budgets. Et si le système actuel avait fait son temps? laisse de vastes zones de terre à découvert. JEAN-PAUL GUINNARD lac de Neuchâtel bas depuis 1973 cette situation «est tout à fait logique après plusieurs mois de sécheresse». Pour l’instant, aucun problème particulier n’est remonté jusqu’à lui. «Durant la saison froide, le tourisme est au point mort, peu de travaux sont en cours», remarque le haut fonctionnaire. Et les oiseaux ne sont ni en période de nidification, ni de migration. Indicateurs des pluies En moyenne, le lac de Neuchâtel varie d’une cinquantaine de centimètres entre l’hiver, période de basses eaux, et le printemps. Cependant, le niveau de ces derniers jours est inférieur de 25 centimètres à la moyenne saisonnière. «Les lacs sont de grands réservoirs, observe Philippe Hohl. A ce titre, ce sont de bons indicateurs du régime des pluies sur une longue période.» Biologiste à l’association Grande Cariçaie, Antoine Gander ne s’inquiète pas outre mesure: «En hiver, le marais est suf- fisamment inondé par les nappes perchées.» Alimentées par des cours d’eau et les précipitations, ces flaques sont indépendantes du niveau du lac. «Durant la période de repos de la végétation, entre fin septembre et avril, elles suffisent à alimenter les plantes», poursuit le biologiste. Quant aux oiseaux, ils profitent plutôt de la nourriture rendue accessible par le retrait des eaux. Cette phase d’autosuffisance de l’écosystème prend fin avec la reprise de la végétation. Les besoins en eau sont alors beaucoup plus grands et les nappes s’épuisent très vite. Antoine Gander ajoute que si la sécheresse devait se poursuivre jusqu’en juin, certaines espèces comme les batraciens, dont la reproduction dépend de l’eau, pourraient souffrir. «Mais on en est encore loin.» Les archéologues, de leur côté, ne cachent pas leur inquiétude. «Certes, lorsque les eaux sont basses, les sites palafittiques sont plus faciles à observer Bougies et notes d’exception au Sentier L’auguste temple de la vallée de Joux sera le théâtre d’une véritable création artistique et musicale Il y en aura de nouveau pour les yeux et les oreilles au temple du Sentier, à la Vallée. Ce dimanche soir, le précieux édifice sera le cadre d’un événement artistique de grande qualité, associant musique baroque et magie de l’éclairage aux bougies. Pour ce volet, c’est le guet de la cathédrale de Lausanne, Renato Häusler, qui VC4 Contrôle qualité installera ses fameuses flammèches dans l’église. Elles auront la tâche de mettre en lumière les compositions du français MarcAntoine Charpentier (1643-1704). Notamment le Nativatatem et la Messe de minuit. Ce concert est présenté par l’Ensemble Choral Val d’Orbe, qui recrute ses mélomanes à la Vallée, et l’ensemble romand Fratres, déjà invité lors des Vêpres luthériennes en janvier 2016. La direction est assurée par Daniel Meylan. Réservations auprès de l’Office du tourisme de la Vallée. Représentations à 17 h 30 et 19 h 30. E.L.B. depuis un bateau», explique Pierre Corboud, archéologue à l’Université de Genève et spécialiste du domaine. Mais les fameux sites lacustres sont aussi plus vulnérables en cas de tempête. «Nous redoutons surtout la bise qui peut souffler durant plusieurs jours», explique l’archéologue. C’est ainsi que la tempête qui a fait rage en fin de semaine passée sur le lac de Neuchâtel a couché des arbres sur la rive sud entre Portalban et Cudrefin, ce qui accélère l’érosion des berges. Et Pierre Corboud de replacer le phénomène dans une perspective historique: «Nous ne reverrons pas le lac de Neuchâtel d’il y a 150 ans, qui était 2 mètres plus haut avant les corrections des eaux du Jura.» Retrouvez notre galerie photos sur troislacs.24heures.ch Le chiffre 271 C’est le nombre de bougies qu’aurait pu souffler le fameux pédagogue Johann Heinrich Pestalozzi (1746-1827) ce jeudi, jour de son anniversaire. L’Association des Amis du Centre Pestalozzi organise sa traditionnelle commémoration à l’Aula Magna du château d’Yverdon, à 20 h. Dans l’esprit de Pestalozzi, les élèves du conservatoire vont jouer autour d’un feu de bois, tandis que le SemoNord présentera ses activités en faveur des jeunes. Petite restauration sur place. Entrée libre. E.L.B. Deux salves ont secoué les collaborations intercommunales lors du débat sur le budget 2017 à La Tour-de-Peilz, en décembre. La première à l’encontre du Fonds culturel Riviera; la seconde, bien plus conséquente, à l’encontre du REVE, le réseau d’accueil de jour de Vevey, de La Tour-de-Peilz, de Corsier, de Corseaux, de Jongny, de Chardonne et de la société Nestlé, soit 16 structures au total. Dans les deux cas, la facture et le manque de droit de regard du Conseil communal sont pointés du doigt. Dans le cas de l’accueil de jour, la hausse est très sensible ces dernières années: +68% depuis 2015, soit l’équivalent de 3 points d’impôts ou 1,5 million de francs. Le réseau s’étend de manière importante, mais les coûts suivent, mettant la Commune en souffrance, surtout après le refus en votation populaire d’une hausse d’impôts de 6 points fin novembre. Le Législatif déplore aussi l’absence de droit de regard (ndlr: un membre de la Municipalité représente la Commune dans les comités). Dans le cas du Fonds culturel, certains élus ont brandi le spectre d’une dénonciation de la convention. Pour l’accueil de jour, l’assemblée a diminué de 600 000 francs sa part au réseau (de 3,9 à 3,3 millions). En conséquence, la Municipalité s’est dite contrainte d’envisager l’option de privilégier des enfants d’autres communes. La hausse des coûts en matière d’accueil est générale. Même de grandes communes comme Montreux, à l’heure de plancher sur leur budget 2017, ont admis sentir le poids de la facture. Plus à l’ouest, Prilly vient de baisser aussi sa contribution à son réseau (notre édition d’hier). D’autres, aux moyens plus modestes, sont carrément sous pression, notamment dans le Chablais (lire ci-dessous). Dans le cas de La Tour-dePeilz, Lionel Girardin, président du REVE, se veut très clair: «Selon la convention du réseau, la Commune n’a ni le droit de donner la priorité à certains enfants ni celui de diminuer sa contribution. Sa facture reste de 3,9 millions pour 2017. Si elle veut économiser, elle devra le faire sur une partie indépendante du réseau.» Le municipal Olivier Wälchli confirme: «Nous avons une marge sur le parascolaire. Nous nous laissons jusqu’à fin janvier pour y penser. Mais si les 3,3 millions inscrits ne suffisent pas, nous demanderons une rallonge au Conseil communal.» Lionel Girardin l’admet toutefois: le système actuel montre ses limites. «Une réflexion est en cours depuis septembre pour formuler une proposition d’ici à mai.» Trois axes sont sous la loupe: améliorer la gouvernance; esquisser un plan de développement sur cinq ans, notamment en vue de l’entrée en vigueur de la journée continue et son impact sur le budget; revoir la grille tarifaire. «Sur cette base, chaque Commune décidera si elle veut adhérer ou non.» Pour La Tour-de-Peilz, faire cavalier seul est-il une option? «Pour l’heure, la Municipalité ne l’envisage pas, reprend Olivier Wälchli. Nous privilégions une redéfinition de la gouvernance. Le modèle d’une association intercommunale pourrait impliquer des délégués issus de Conseils communaux. Mais de toute façon, ça ne réglerait pas le problème de la hausse des coûts.» Karim Di Matteo Roche prise à la gorge U «Entre 2009 et 2017, notre participation a passé de 40 000 à 370 000 fr., soit neuf fois plus, et l’équivalent de 11 points d’impôts consacrés à l’accueil de jour. Nous avons atteint les limites du système!» Christoph Lanz, syndic de Roche, tire la sonnette d’alarme. Avec une population qui a plus que doublé depuis 2007 (1500), composée de nombreuses familles, le coup est dur pour la Commune chablaisienne. D’où sa lettre au Réseau Enfants Chablais pour l’appeler à réviser la clé de répartition des frais et inviter les autres communes du même réseau à faire de même. Eric Fatio, responsable du réseau, confirme «une fronde»: «En termes d’équité, le système actuel a en effet montré ses limites. Une réflexion est en cours pour revoir la répartition des charges par Commune dans le district.» Le Musée de l’Absurde renaît demain Vevey Vernissage ce vendredi dès 18 h à la rue des Jardins à Vevey. Avec la première expo: «Fil» Un vendredi 13, à 18 h 18, avec de la bière chaude à la carte. Sandra Romy tient à donner le ton dès le vernissage de son nouveau Musée de l’Absurde, demain soir. La structure, qui a dû quitter Bienne à l’automne, a retrouvé un toit à la rue des Jardins 12 à Vevey pour son concept d’approche artistique décalée. Dans cette ancienne forge, la structure PUBLICITÉ en bois de 12 m2 campe au milieu d’un magasin de réfection de meubles, Le Chien Bleu. Durant trois mois, le public est invité à découvrir la première des trois expositions temporaires de cette année, baptisée «Fil». Trois volets absurdes composent cette première pelote. Primo, une série de manettes et écrans de jeux vidéo en laine cardée, par Hélène Becquelin – sœur du regretté Philippe Becquelin, alias Mix & Remix; des objets de mobilier revisités et dénaturés à l’aide de tissu, par Laure Darbellay, gérante du Chien Bleu; des préservatifs tricotés par Lara Bellini. Deux concerts sont prévus dès 19 h 30: Sacha Love et les Fils du Facteur. En plus des expositions, le lieu accueillera des «apéros absurdes», des concerts et du théâtre durant l’année. Les fans du concept peuvent souscrire à une carte de membre (100 fr. par an) «et les mécènes sont les bienvenus», précise la créatrice du lieu, dont l’entrée se paie librement à la sortie. K.D.M. Musée de l’Absurde, rue des Jardins 12, Vevey. Jeudi et vendredi 17 h à 21 h et samedi 13 h à 19 h. www.absurde.ch et [email protected]. Voitures Blonay passe à l’électrique Depuis lundi, les propriétaires de véhicules électriques peuvent recharger leurs batteries à Blonay. Deux bornes universelles qui permettent le branchement de tous types de prises ont été installées au parking des Oches, où la commune a mis à disposition deux places de parc ainsi que le tube et le câble posés en attente. Elle a choisi la société «Green Motion» et le réseau «Evpass» en fonction de la technologie avancée de ce réseau en Suisse. Il faut néanmoins payer le parking. C.B