Le QuéBec AccueiLLe Jeff de BRugeS

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Le QuéBec AccueiLLe Jeff de BRugeS
Sophie Caudiu /// Directrice principale, CPA, CGA
le Québec accueille Jeff de Bruges !
Les chocolats Jeff de Bruges s’installent au Québec
Pour Jeff de Bruges, l’idée d’aller s’installer au Québec ne date
pas d’hier : dès 2007-2008, Philippe Jambon, président fondateur
de cette entreprise née en France en 1986, avait déjà des vues
sur le Québec. C’est à l’automne 2013 que ce projet s’est enfin
concrétisé, alors que Jeff de Bruges inaugurait son premier point
de vente à Montréal, à la Place Montréal Trust. Depuis, deux
autres boutiques ont ouvert leurs portes. « Montréal, c’est le point
d’ancrage », explique Renaud Festraets, directeur général de
Jeff de Bruges Canada Inc. « Nous souhaitons bien y prendre
pied avant de penser à une expansion ailleurs au Québec ou
en Ontario. »
Réussir, oui, mais pas seuls
L’entreprise procède de façon prudente. Avant de décider de s’installer au Québec, elle a réalisé toutes les études nécessaires et
a choisi de faire appel aux services de Richter, qui dispose de
bureaux à Montréal et à Toronto, afin d’être accompagnée de la
façon la plus personnalisée possible. « Nous n’avons pas choisi
Richter par hasard, dit encore M. Festraets. De la part de ce cabinet, il y a eu beaucoup de patience, de souci de compréhension
du projet de départ ; il y a eu un réel investissement. Au-delà des
services comptables, nous savions que nous pouvions compter
sur un véritable savoir-faire et une vue d’ensemble. »
La recette semble prendre : pour la Saint-Valentin, les caisses
enregistreuses ont favorablement retenti, même si, précise
M. Festraets, « l’entreprise est encore dans la phase d’analyse, où
l’on attend de voir de quelle manière le modèle peut être conforté
ou non, ou simplement retouché avant d’aller plus loin dans le
développement ». Même si Jeff de Bruges semble réussir ses premiers pas en sol québécois, cette émigration n’était pas forcément
gagnée d’avance ; le profil des consommateurs québécois est en
effet bien différent de celui des habitants du Vieux Continent. « En
Europe, on consomme le chocolat presque comme le pain. Au
Québec, le chocolat est consommé soit en achat d’impulsion (à la
pièce), soit plus abondamment durant les temps forts de l’année,
par exemple à Noël et à Pâques. » C’est précisément là que se
trouve l’un des défis majeurs de l’entreprise : « Nous avons un
travail de communication à faire pour intégrer le réflexe d’achat
de chocolat », précise M. Festraets. Pourtant, l’entreprise réussit
brillamment en ce qui concerne un point sur lequel les consommateurs sont exigeants, voire intransigeants : la transparence
des prix. Contrairement à ses concurrents, qui jouent souvent
sur un certain flou quant au rapport poids-prix-emballage, Jeff
de Bruges ne réserve pas de mauvaise surprise à la caisse. En
outre, le rapport qualité-prix des collections proposées trouve
une réponse très favorable auprès de la clientèle. « Nous offrons
un produit de grande qualité, mais pas à des prix de luxe », dit
encore M. Festraets.
Au-delà du volet professionnel : une émigration en famille
Pour cet homme d’affaires qui compte près de vingt années d’expérience en distribution, cette aventure en sol québécois n’est
pas seulement une affaire professionnelle ; femme et enfants l’ont
suivi, et tous sont ravis de cette émigration. Ses quatre enfants
sont inscrits à l’école Montessori de Blainville, pour laquelle
M. Festraets n’a que des compliments. Ce volet familial fait partie
intégrante d’une immigration, et d’une intégration, bien vécues.
Soutenir les start-up
Un ensemble de facteurs auront contribué à faciliter l’intégration
de Jeff de Bruges au Québec. Dans une optique d’accompagnement à long terme, Richter apporte un appui continu à l’entreprise,
comme il le fait pour ses clients en phase de démarrage au sein
de la Belle Province. Aujourd’hui, Jeff de Bruges déploie ses ailes
avec prudence, étudiant le marché dans le détail, cherchant à
comprendre le plus possible sa clientèle nord-américaine et à
lui offrir, au-delà d’une gamme de produits particulièrement alléchante et accessible, une « vision chocolat » qui s’intègre harmonieusement à la vie d’aujourd’hui. M. Festraets est encore touché
de l’accueil particulièrement favorable que l’entreprise a reçu au
Québec. « Les gens nous disent : ‘‘On vous attendait. Vous avez
vraiment votre place, ici.’’ » On ne pouvait pas mieux dire.
Pour en savoir plus : Sophie Caudiu | CPA, CGA | [email protected] | 1 514-908-3942
Mars 2014 | Volume 22, numéro 3 | Action Canada-France
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