Vite fait, bien fait
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Vite fait, bien fait
Vite fait, bien fait 21/12/2014 Vincent Duhagon et le Stade Poitevin ont bien mérité un peu de repos. - (Photos APL) Asnières - Poitiers : 0-3 Chez l’avant-dernier, le Stade Poitevin a confirmé ses belles dispositions et étiré sa série à sept succès pour s’emparer de la 2 e place. Brice Donat avait fait dans la prévention, lui qui craignait un départ anticipé de ses joueurs en vacances. Ce matin, l'entraîneur du Stade Poitevin peut être rassuré. Ses joueurs, eux, sont sortis du lit avec le sentiment du devoir accompli. Krolis et compagnie ont bien mérité leurs cinq jours de trêve qu'ils passeront à la deuxième place, loin des salles squattées depuis fin août. Hier soir, il y aura eu match le temps de deux sets, les deuxième et troisième. A Asnières, Poitiers a appliqué les recettes qui ont du succès ces derniers temps : un secteur block-défense en pleine forme, des ballons de transition bien négociés, une plus grande variété à la passe et cette hargne qui l'escorte en permanence. Krolis assure puis se blesse Pas grand-chose ne peut arrêter les hommes de Brice Donat actuellement. Pas même un scénario très défavorable sur la fin d'un set dominé dès le départ par l'adversaire (10-7, 1613). Ni même l'absence de son leader d'attaque Tony Krolis dans cette même manche. A 1814 contre eux, mais deux sets zéro en leur faveur, Vincent Duhagon et ses partenaires ont ainsi fait ressortir au grand jour la confiance maximum qui les habite à l'heure actuelle. Symbole de cette énergie débordante, Eldin Demirovic a enfilé les points et les célébrations toujours plus fortes pour porter son équipe vers un succès assez tranquille (22-25). Au milieu de ce redressement, un point de défense collective héroïque aura permis de faire le break (20-22). Irréprochable dans l'attitude, Poitiers a ainsi bouclé un septième match de suite à trois points (voir chiffre ci-contre). Assez logiquement, Asnières a rendu les armes en une heure et quart, avant tout parce que cette formation tremble trop dans les moments chauds actuellement. Précisément là où le promu excelle. Après une dernière faute adverse, le rendez-vous d'hier avait ainsi tout de la soirée idéale. A ceci près que Tony Krolis s'est de nouveau bloqué le dos, après avoir rappelé combien il pouvait être important pour ce collectif. Quelques services flottants en début de troisième set, avant que Brice Donat ne le fasse s'asseoir sur le banc. Pour le Hollandais volant, la mini-trêve arrive à point nommé. Volant, le pointu l'aura été durant une heure. D'abord dans le premier set, où il s'est montré percutant avant d'apposer sa signature habituelle : une attaque gagnante pour boucler une manche verrouillée dès le départ (5-8, 14-18, 16-22, 17-25), sous l'impulsion d'un Demirovic confirmant sa belle forme (16 points à 50 %). Par la suite, Krolis a fait plus fort. Même sans balle de set contre lui, le Stade Poitevin aurait pu rentrer aux vestiaires à 1-1, parce Rybnicek s'était décidé à montrer l'étendue de son talent. Mais à 24-24, l'homme fort de Poitiers a dicté sa loi : deux smashs rageurs pour donner de l'air aux siens (24-26). Les deux centraux Lemaire et Brizola – 17 points au compteur – ont aussi apporté leur pierre à l'édifice, tout comme Hébert en réception-défense et des attaquants concernés de bout en bout. Avec sept petites fautes directes à l'arrivée, Poitiers a fait dans le propre. Les fêtes se passeront bien au chaud. le chiffre 21 C'est le nombre de points pris par Poitiers sur les sept dernières journées, soit 100 % des points mis en jeu depuis le 13 novembre. Face au Plessis-Robinson, à Nancy, Nice et Asnières en déplacement, contre Calais, Avignon et Alès à la maison, le Stade Poitevin a fait le plein à chaque fois. Un tout autre rythme que celui emprunté en début de saison, puisque les hommes de Brice Donat n'avaient empoché que quatre petits points sur quinze possibles lors des cinq premières journées, où ils avaient perdu 11 sets. Sur les sept dernières rencontres de Ligue B, seuls trois petites manches leur ont échappées. la fiche Les sets : 17-25 (en 21'), 24-26 (en 27'), 22-25 (en 28'). Arbitres : MM. Dillies et Nozacmeur. Spectateurs : environ 400. > ASNIÈRES L'équipe : Attie 10, Maignan 3, Farjaudon 12, Rybnicek 20, Koncal, Amberg 6. Libero : Azennoud. Puis : Sellier, Mhoma 5, Bezault, Balazot. 46 attaques gagnantes : Rybnicek 18, Farjaudon 10. 3 aces. 7 contres : Attie 3. 10 fautes directes : Farjaudon 4. 6 fautes au service : Amberg 3. Pts sur fautes adverses : 7. > POITIERS L'équipe : Demirovic 16, Brizola 7, Duhagon 8, Krolis 13, Halilovic 4, Lemaire 10. Libero : Hébert. Puis : N'Gapeth 2, Korovyanskyy. 46 attaques gagnantes : Demirovic 14, Krolis 12. 3 aces. 11 contres : Lemaire 3. 5 fautes directes : Demirovic 3. 2 fautes au service. Pts sur fautes adverses : 16. Gaëtan Briard " On se sublime aux bons moments " 21/12/2014 Rogerio Brizola et ses partenaires peuvent avoir le sourire : septième victoire de rang pour le Stade Poitevin en Ligue B. Brice Donat (entraîneur de Poitiers) : « Je suis très content de gagner en trois sets ici. Je savais qu'on en avait sous la pédale, mais c'est le match qui m'inquiétait le plus sur les cinq derniers, parce qu'Asnières n'avait rien à perdre. On gratte encore au classement en revenant sur le deuxième. Comme sur les matchs précédents, on sent beaucoup plus de sérénité. On a été excellents au contre avec 11 blocks directs sur trois sets. On a aussi bien tenu en réception avec un bon Jérémie (Hébert). Asnières a le même style de jeu que nous mais n'a pas le même physique pour terminer les points. On a eu une bonne variété en attaque avec Rusmir (Halilovic). On est tombé dans leur jeu à un moment mais on s'est montrés solides sur les fins de sets. La grosse déception, c'est le dos de Tony (Krolis) qui s'est bloqué. Encore une fois, cette situation me stresse. » Rogerio Brizola (central de Poitiers) : « C'est super de terminer de cette façon avant la trêve. Les matchs s'accumulent, tout le monde a envie de voir sa famille. C'était capital d'être irréprochables dans l'engagement. On s'attendait à un match difficile. On a su gérer le money-time, où l'on est de plus en plus solide. Dans ces moments-là, on ne fait quasiment plus de fautes. » Vincent Duhagon (capitaine de Poitiers) : « C'est un peu dommage de s'arrêter à ce moment-là au vu de notre dynamique ! On a quand même besoin de souffler aussi. Sur ce match, on a senti par séquences que c'était dur de rester investis physiquement. On a été capable de se sublimer aux bons moments. On prend de nouveau trois points, on poursuit notre série qui est impressionnante. » Claude Roghé (entraîneur d'Asnières) : « Dans les moments chauds, on manque de rigueur, de discipline tactique et cela s'est encore vu ce soir (hier). Les mecs sont pris par l'enjeu. Et comme Poitiers a une puissance de feu… Ces derniers temps, on joue mieux mais on n'avance toujours pas mathématiquement. » Recueilli par G. B.