la goutte de lait - INAF
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LA GOUTTE DE LAIT Le journal des étudiants et étudiantes du Centre de recherche STELA Vol. 8, Numéro 1 Avril 2004 Éditorial Ces virus qui tuent … Qui n’a pas entendu parler de la fameuse grippe aviaire qui vient s’ajouter aux maladies virales qui menacent sérieusement les espèces humaine et animale? Cela devient véritablement une préoccupation majeure sachant que ces virus sont mortels et capables de causer des pandémies. À titre de rappel, l'épidémie de grippe de 1918, connue sous le nom de grippe espagnole, fit plus de 20 millions de morts dans le monde. Celle-ci a pu être provoquée par un virus dérivé de la grippe aviaire qui l'a rendue plus contagieuse, selon deux études publiées récemment dans la revue américaine Science. Après le SRAS apparu l’année passée et ayant causé des pertes humaines et économiques considérables dans plusieurs pays, voici un autre virus venant de l’Asie qui affecte les animaux, surtout la volaille, et qui est transmissible à l’homme. En effet, à ce jour, on déplore déjà au moins 22 cas de décès humains et l'élimination de plus de 50 millions de volailles dans les pays d'Asie touchés par la grippe aviaire, dite aussi grippe du poulet, une maladie échappant complètement aux stratégies thérapeutiques et préventives de la médecine contemporaine. La grippe du poulet est une infection virale contagieuse causée par une souche de virus très pathogène de type H5N1, pouvant toucher toutes les espèces aviaires (poulet, dindon, pintade, oiseau de compagnie et avifaune). Les symptômes de la maladie vont d'une infection asymptomatique modérée à une pandémie qui tue la presque totalité des oiseaux infectés. La maladie peut se transmettre à l’Homme par contact avec une espèce avifaune infectée, des produits avicoles, aliments ou équipements infectés, fumier ou litière, insectes, animaux, chaussures… L'éclosion de la grippe aviaire a été déclarée récemment en Chine et en Corée du Sud puis s’est propagée à d’autres pays comme le Vietnam, la Thaï lande, la Chine, Taï wan, l’Indonésie, le Japon, le Cambodge, le Laos et le Pakistan. Il a été toutefois affirmé que, à la différence du SRAS, le virus «ne présente pas de menace pour les voyages et l'industrie du tourisme et que les restrictions de mouvements ne sont pas nécessaires». Des dizaines de millions de volailles ont déjà été abattues et des mesures ont été prises pour «contrôler sévèrement» les exportations ou les ventes de volailles des régions affectées. L'Organisation Mondiale de la Santé (OMS) craint que LA GOUTTE DE LAIT Le journal des étudiants et étudiantes du Centre de recherche STELA Vol. 8, Numéro 1 Avril 2004 le virus actuel de l'épidémie de grippe aviaire ne mute et ne se combine avec celui de la grippe commune pour se propager massivement dans les populations humaines. Les œufs pondus par les poules au début de l'infection pourraient contenir le virus de la grippe aviaire dans le blanc ou le jaune de l'œuf ou encore à sa surface. Le virus peut pénétrer la coquille de l'œuf intacte ou fissurée ou, de façon plus importante, contaminer les boîtes d'œufs. Compte tenu des risques de transmission du virus de l’animal à l’Homme dans les régions touchées et par mesures de précaution, il est conseillé de ne pas consommer de volaille insuffisamment cuite, d'œufs crus ou de produits à base d'œufs n'ayant subi qu'une légère cuisson et d'éviter tout contact non nécessaire avec de la volaille vivante, ainsi que les canards et les cochons qui peuvent eux aussi véhiculer le virus. Étant donné la non-disponibilité de médicaments antiviraux efficaces à ce jour, des équipes de recherche médicale travaillent d’arrache-pied pour mettre au point un remède permettant d’éradiquer définitivement cette maladie. Toutefois, la sensibilisation des populations demeure une priorité et la vigilance doit être de rigueur. Tahar Amrouche Sources : http://radio-canada.ca/url.asp?/nouvelles/International/nouvelles/200402/02/002-GRIPPE-LUNDI.shtml http://www.hc-sc.gc.ca/pphb-dgspsp/tmp-pmv/2004/h5n1040123_f.html http://fr.news.yahoo.com/040205/202/3mqnn.html LA GOUTTE DE LAIT Le journal des étudiants et étudiantes du Centre de recherche STELA Vol. 8, Numéro 1 Avril 2004 Il était une fois Pâques… Les origines de la fête de Pâques sont diverses et dépendent bien souvent de la religion à laquelle on appartient. Pour les Chrétiens, cette fête rappelle la mort et la résurrection de Jésus-Christ. En ce qui concerne les Juifs, Pâques représente le passage de la mer Morte et la libération du peuple hébreu. Mais une question demeure, pourquoi offre-t-on des œufs en chocolat lors de cette fête?? J’ai essayé d’élucider cette question pour vous et voici le résultat de mes recherches. Selon certaines sources, la tradition d’offrir des œufs à Pâques serait bien antérieure à l’apparition du christianisme. En effet, il faudrait remonter jusqu’aux Égyptiens pour retracer les débuts de cette coutume. Selon certains historiens, les Égyptiens, afin de célébrer le retour du printemps, offraient des œufs dont la coquille était décorée de motifs de fleurs ou bien teinte de couleurs dites printanières. Cette offrande était un symbole de renouveau, de vie et de fertilité. Deux caractéristiques qui représentaient parfaitement le retour du printemps! Toutefois, l’opinion généralement admise sur la question par les experts rattache l’apparition de l’œuf de Pâques à l’établissement du Carême. En effet, la consommation d’œufs durant les quarante jours du Carême était interdite et les œufs s’accumulaient dans les provisions des ménages durant cette période. Un des moyens les plus rapides de se débarrasser de ce surplus était donc d’offrir les œufs aux enfants. Afin de rendre ce cadeau plus attirant, certaines personnes ont commencé à teindre les coquilles des œufs ou à les entourer de figurines. Quelle que soit la légende à laquelle on croit, il n’en demeure pas moins que Pâques demeure une fête où le chocolat est à l’honneur. C’est d’ailleurs aux Français à qui l’on doit cette délicieuse tradition. En effet, les Européens découvrirent le chocolat au Mexique lors de leurs explorations en Amérique. Ils importèrent donc le chocolat en Europe et c’est au dix-huitième siècle qu’ils décidèrent de vider une coquille d’œuf frais et de la remplir de chocolat. HUMMMMMMMM… Joyeuses Pâques aux petits…et aux grands gourmands. Caroline Lavoie LA GOUTTE DE LAIT Le journal des étudiants et étudiantes du Centre de recherche STELA Vol. 8, Numéro 1 Avril 2004 Congrès et Colloques 18-21 avril 2004, Harrogate, Grande-Bretagne : Food Colloids 2004- Interactions, Microstructure and Processing 9-12 mai 2004, Cincinnati, OH, USA : 95 th AOCS Annual Meeting and Expo 10-14 mai 2004, Montréal, Québec : 72e édition du congrès de l’ACFAS 16-19 mai 2004, Guelph, Ontario : CIFST 2004 Annual Meeting « From Concept to Product » 12-16 juillet 2004, Las Vegas, NV, USA : IFT Annual Meeting and Food Expo 23-27 juillet 2004, Glasgow, UK : 22nd Carbohydrate Symposium 25-29 juillet 2004, St-Louis, MO, USA : American Dairy Science Association Annual Meeting 20-24 septembre 2004, Melbourne, Australie : 7th International Hydrocolloids Conference- Biopolymers, Biomaterials and Biotechnology 22-26 novembre 2004, Melbourne, Australie : IDF World Dairy Summit Pôôôtins… Prompt rétablissement à Samira R. et à son fessier! Tout le monde se souviendra que, lors de la journée au Village des Sports, l’entente entre Samira R. et le remonte-pente n’était pas excellente. En effet, ses remontées ne se sont pas révélées faciles et elle a terminé plus souvent sur les fesses que sur la chambre à air! Certaines personnes savent se laisser désirer. En effet, lors de la sortie au Village vacances Valcartier, Valérie L. a fait patienté l’autobus et tous ses occupants durant 10 minutes à cause de son retard. Par chance, Guillaume B. et Pierre-Louis L. ont été assez gentils pour l’attendre et lui servir de chauffeurs dans une voiture privée. Vive le luxe et le confort! LA GOUTTE DE LAIT Le journal des étudiants et étudiantes du Centre de recherche STELA Vol. 8, Numéro 1 Avril 2004 Depuis quelque temps, un nouveau venu se promène dans les couloirs du Comtois. Afin d’apprendre à mieux connaître ce nouveau chercheur du STELA ainsi que ses intérêts scientifiques, la Goutte de Lait lui a demandé de se présenter. Comme vous allez le découvrir, son parcours se révèle des plus intéressants. Bonjour, Depuis un peu plus de six mois, je suis chercheur au Centre STELA. J’ai eu le plaisir d’obtenir une Chaire de recherche du Canada senior sur les biotechnologies des cultures lactiques d’intérêts laitier et probiotique. Je ne suis pas très présent au Pavillon Comtois car je suis aussi membre de l’Institut des Nutraceutiques et des Aliments Fonctionnels (INAF). Mon bureau se situe dans le Pavillon des Services (bureau 2746). Pendant un peu plus de quinze ans, j’ai été chercheur scientifique au Centre de Recherche et de Développement des Aliments (CRDA) d’Agriculture et Agro-Alimentaire Canada, dont 10 ans à titre de chef de section de l’industrie laitière. J’ai toujours maintenu des liens de collaborations forts avec le Centre STELA et le département des Sciences des Aliments et de Nutrition. J’ai formé près d’une quinzaine d’étudiants en collaboration avec des chercheurs de l’Université Laval. J’ai aussi été associé au Réseau de recherche sur les bactéries lactiques. Dans le cadre de mes travaux de recherche, j’ai dirigé des projets sur la caractérisation de la production d’exopolysaccharides par des lactobacilles et leur génétique ainsi que sur la traçabilité moléculaire des probiotiques, ce qui m’a permis de m’initier à la génomique fonctionnelle. En juin 2002, j’ai obtenu le Prix Excellence de la Fondation des Gouverneurs du CRDA qui reconnaissait pour la première fois la contribution d'un chercheur du CRDA à l'avancement des connaissances scientifiques et j’ai aussi été nommé membre honoraire en 2000 de cette Fondation pour ma contribution à son développement. Je considère très important de participer à l’organisation et à la vie active dans mon milieu de travail. Cela se traduit par l’organisation de nombreux colloques et des symposiums, comme celui sur la santé par les probiotiques en 2000 et 2002. Le troisième symposium se tiendra à Montréal les 28 et 29 octobre 2004, vous pouvez consulter le site www.probiomtl.org. Dans les prochaines années, je vais consolider mon groupe de recherche en recrutant des étudiants des trois cycles et en collaborant avec des partenaires universitaires et industriels. Mes futurs travaux seront la production de nutraceutiques (exopolysaccharides, oligosaccharides) LA GOUTTE DE LAIT Le journal des étudiants et étudiantes du Centre de recherche STELA Vol. 8, Numéro 1 Avril 2004 par les bifidobactéries et les lactobacilles; développement de méthodes moléculaires pour l’identification, l’étude de la diversité et la quantification de bactéries d’intérêt alimentaire; étude et modulation de la physiologie des cultures lactiques et probiotiques par la biotechnologie à des fins d’applications industrielles et de connaissances des propriétés fonctionnelles des probiotiques; exploitation et compréhension des activités métaboliques des bifidobactéries et des lactobacilles par la génomique fonctionnelle; caractérisation moléculaire et étude des mécanismes moléculaires des cultures qui sont mis en œuvre lorsque les probiotiques transitent dans le tractus gastro-intestinal en vue d’une exploitation dans le secteur des aliments fonctionnels et des nutraceutiques. Si vous désirez discuter de ces sujets, n’hésitez pas à me contacter par courriel ([email protected]) ou par téléphone au poste 3098, sinon venez à l’INAF. Denis Roy Retour sur le Souper multi-culturel Le 22 janvier dernier, les divers intervenants du STELA ont eu droit à un souper multi-culturel de grande envergure! En effet, les tables étaient garnies de mets tous plus appétissants les uns que les autres et représentant la diversité culturelle du Centre. De la soupe au dessert, en passant par les entrées et les plats principaux, les nombreux participants ont pu se régaler et apprécier les talents culinaires de leurs collègues. Je tiens à féliciter Tahar Amrouche d’avoir organisé ce repas ainsi que tous les cuisiniers d’y avoir mis leur cœur et leur temps si précieux! Édith Tousignant LA GOUTTE DE LAIT Le journal des étudiants et étudiantes du Centre de recherche STELA Vol. 8, Numéro 1 Avril 2004 Voici donc une version spéciale Pâques de ma chronique Aliments à apprivoiser. Je vous présente différentes traditions culinaires de Pâques retrouvées dans divers pays du monde. En espérant vous ouvrir la porte une fois de plus sur le monde…..culinaire. Durant le carême qui débutait avec le Mercredi des cendres, on se privait de nourriture en guise de sacrifice pendant 40 jours avant Pâques. Juste avant cette période maigre, on profitait toutefois des derniers jours gras, dont le Mardi gras, en utilisant ce qui restait de graisse pour en faire des fritures. Souvent bannis, les œufs restants étaient utilisés dans les crêpes, d'où en anglais le nom de Pancake Tuesday. Pour ce qui est de la mi-carême, elle donnait aux gens un répit avant le vrai jeûne de la Semaine sainte qui, elle, débutait à partir du jeudi précédant Pâques. Durant cette période, le sacrifice était grand : c'était presque l'eau et le pain sec ! Pâques représentait donc un jour de réjouissance où l'on pouvait manger à nouveau desserts, friandises et viande à volonté. Et comme avril coï ncide aussi avec le temps de la cabane à sucre, le sirop d'érable était souvent à l'honneur ! Traditions italiennes Bien des légendes entourent la Colomba (colombe). L'une d'elles raconte que tout de suite après Pâques, lors de la Bataille de Legnano, les Milanais, qui se battaient contre Barberousse, virent le combat tourner à leur avantage lorsque trois colombes s'envolèrent d'une église. La légende poursuit en racontant que depuis ce temps, les Milanais se remémorent cet événement en mangeant des gâteaux en forme de colombe. Partout dans le monde, la Colomba est synonyme de bonnes nouvelles et termine le repas de Pâques dans la joie. Tout en étant un délice pour le palais, sa texture délicate et moelleuse et sa croûte dorée n'en constituent pas moins un apport à haute valeur nutritive. Les traditions finlandaises Le Pasha est un dessert traditionnel de Pâques à base de lait caillé et d’épices introduit en même temps que la religion orthodoxe en pays finnois. C'est une tradition culinaire de l'ancienne Carélie, entre la mer Blanche et le golfe de Finlande, qui appartenait alors à la Russie. Moelleux et délicieux, il est servi avec du pain blanc (nisu) dans certaines régions. Si vous n'avez pas de moule à Pasha, un pot à fleurs en terre cuite avec sa soucoupe fera l’affaire. Le trou dans le pot est très important car il permet de faire égoutter le mélange. Mais le dessert le plus typique est le mämmi dont la recette remonte au Moyen-Âge et qui était confectionné à l'époque dans un contenant fait d'écorce. C'est une sorte de gruau brun à base de farine de seigle et de malt. De nos jours, le mélange est cuit à feu doux dans un récipient en carton qui imite LA GOUTTE DE LAIT Le journal des étudiants et étudiantes du Centre de recherche STELA Vol. 8, Numéro 1 Avril 2004 l’écorce de bouleau et est servi avec de la crème et du sucre. Aux temps anciens, on prenait le mämmi comme provision de carême à étaler sur une tranche de pain. Le mämmi pascal est resté longtemps une spécialité du sud-ouest de la Finlande jusqu’à ce que les écoles ménagères, les syndicats agricoles et les livres de cuisine contribuent à sa généralisation au début du XIXe siècle. Ayant accédé à l’indépendance en 1917, la Finlande fut en quête de repères culturels typiquement nationaux. On retint notamment le mämmi - la spécialité n’était certes pas très sophistiquée et sa couleur très foncée n'est pa s suggestive, mais il s’agissait tout compte fait d’un mets intrinsèquement finlandais. Aujourd’hui, le mämmi est un article saisonnier que les boulangeries n’oublient pas de proposer à leurs clients le moment venu. Les boîtes de mämmi en fausse écorce de bouleau apparaissent aux devantures des magasins peu de temps après les fêtes de fin d’année. Les traditions françaises La Corse Les Jeudi et Vendredi Saints, dans toute la Corse, les pénitents défilent en procession, pieds nus, coiffés de cagoule. Les paysannes les suivent tout au long du chemin de croix et en profitent pour ramasser des branches de romarin qui viendront parfumer la soupe de pois chiches à l'ail et aux lasagnes ou le ragoût de morue aux haricots blancs que l'on sert traditionnellement au menu du Vendredi Saint. À Bonifacio, c'est l'occasion de manger de la fougasse, des gâteaux secs parfumés au pastis et au vin blanc. Le jour de Pâques, point d'agneau, encore moins de jambon mais un beau cabri bien tendre rôti au four. Au dessert, c'est l'incontournable campanile, un pain sucré en forme de couronne parfumé à l'anis et à l'eau-de-vie. On glisse des oeufs cuits durs entiers dans la pâte avant de le faire cuire, un peu sous le principe du Tsoureki grec. Plus petit, on dépose un seul oeuf au centre et le pain prend le nom de cacavellu. À Sartène, où les maisons-forteresses s'accrochent à la roche, la procession du Catenaccio se déroule dans la nuit du Vendredi Saint où un pénitent, chaîne aux pieds, croix sur l'épaule, refait le chemin du Golgotha. Dans ce Sartenais pittoresque s'étend le plateau de Cuscione, haut refuge des bergers qui fabriquent le brocciu. Il n'en fallait pas davantage pour que ce fromage viennent farcir de petits chaussons. Il y a aussi les migheches au pastis, les petites couronnes canestres, une pâtisserie délicieuse pour accueillir le curé du village lorsqu'il viendra bénir la maison. Le lièvre de l’Alsace Toute la tradition repose sur le lièvre, ce fertile reproducteur qui revient à Pâques sous de multiples formes. C'est lui qui cache, dit-on aux enfants, les oeufs en chocolat dans les jardins. Il se transforme en civet sur la table au midi de Pâques, un classique immuable. LA GOUTTE DE LAIT Le journal des étudiants et étudiantes du Centre de recherche STELA Vol. 8, Numéro 1 Avril 2004 Si vous parlez de l'agneau pascal en Alsace, on vous donnera l'adresse de la meilleure boulangerie de la ville car il désigne l'Oschterlammele, un biscuit en forme d'agneau décoré d'un étendard, un ruban autour du cou, rappelant qu'autrefois on mangeait, et ce jusqu'à la fin du XIXe siècle, de l'agneau le dimanche de Pâques. Les oschterlämmele sortent des moules de terre cuite dont ils gardent le subtil parfum. LA GOUTTE DE LAIT Le journal des étudiants et étudiantes du Centre de recherche STELA Vol. 8, Numéro 1 Avril 2004 Traditions de Grèce Pâques constitue la plus grande fête de la liturgie orthodoxe. Le Vendredi Saint, c'est jeûne. On ne mange que des olives, des légumes et du pain. Le samedi, toute la famille prépare des oeufs cuits durs que l'on teint en rouge. On tresse le tsoureki, garni, lui aussi d'oeufs rouges. Lorsque les cloches sonnent sur le coup de minuit pour annoncer la résurrection du Christ, on dépose sur la table la soupe aux tripes mayeritsa dans laquelle on a fait cuire le coeur et les poumons de l'agneau pascal et on rompt le pain de Pâques. Chacun choisit un oeuf rouge dans la corbeille ; on doit le maintenir avec trois doigts et essayer de casser l'oeuf de son voisin. Le Jour de Pâques, on se lève tôt car il faut bien cinq heures pour cuire l'agneau rôti à la broche accompagné de riz, de salade et d'une boulette spéciale faite avec du foie, des oignons et des légumes hachés fins et maintenue par une lanière d'intestin. En attendant, on festoie, on boit et on mange. Traditions russes Les œufs de Pâques russes sont cuits avec des pelures d'oignons pour leur donner une teinte brune. Rendezvous alors au cimetière le jour de Pâques pour manger vos oeufs sur la tombe de ceux que vous aimez. En partant, n'oubliez pas d'en laisser quelques-uns. Ce sont les mendiants qui les mangent... mais l'esprit des morts est apaisé à travers eux. Dans les autres traditions pascales culinaires, notons le crabe servi aux Antilles spécifiquement pour cette occasion. Marie-Ève Bertrand LA GOUTTE DE LAIT Le journal des étudiants et étudiantes du Centre de recherche STELA Vol. 8, Numéro 1 Avril 2004 Pause-café… 1. Un jeune garçon mesurant 1 mètre, demeurait avec ses parents au dixième étage d'un gratteciel. Lorsqu' il allait à l'école le matin, il utilisait l'ascenseur pour descendre les dix planchers. En revenant de l'école, il prenait l'ascenseur jusqu'au cinquième plancher. Ensuite, il sortait de l'ascenseur et utilisait les escaliers pour monter jusqu'au dixième plancher. Question : Pourquoi n'utilisait-il pas l'ascenseur jusqu'au dixième plancher? Éternuement meurtrier… 2. Je suis un homme. Si le fils de Joseph est le père de mon fils, quel est le lien de parenté entre Joseph et moi?? LA GOUTTE DE LAIT Le journal des étudiants et étudiantes du Centre de recherche STELA Vol. 8, Numéro 1 Avril 2004 Regard sur : le Liban Le Liban est un petit pays de 10 400 km2, sa longueur est d’environ 250 km sur 40-70 km de largeur. Le pays est limité au nord et à l’est par la Syrie, au sud par Israël (Palestine) et à l’ouest par la Méditerranée. Sa capitale, Beyrouth, compte plus d’un million d’habitants. Le nom du Liban (en arabe Loubnan) vient d’un mot araméen signifiant «la montagne blanche», qui n’est autre que le nom de sa chaîne de montagnes toujours enneigées: les monts Liban. La région, maintenant connue sous le nom de Liban, est apparue pour la première fois dans l'histoire écrite autour de 3000 avant J.C. comme un groupe de villes côtières entourées de forêts et de montagnes. Chaque ville était un royaume indépendant : Tyr, Sidon, Gubla (aujourd’hui connue sous le nom de Byblos ou Jbeil) et Berytus (Beyrouth) formaient le Liban. Ces royaumes étaient habités par les Cananéens, un peuple sémitique, que les Grecs ont appelé "Phéniciens" en raison du colorant pourpre (de phoinikies) extrait d’un coquillage, le murex, qu’ils vendaient et en raison de la nature du pays et de son emplacement géographique. Les Phéniciens se sont alors tournés vers la mer où ils se sont engagés dans le commerce et la navigation. De par sa position géopolitique, le Liban a toujours été au carrefour de trois continents et le passage obligé entre l'Occident et le monde arabe, bénéficiant en plus d'un accès vers l'Asie centrale et la Russie. Par le fait même, le pays fut maintes fois envahi et conquis par pratiquement tous les peuples du bassin méditerranéen : les Assyriens, les Babyloniens, les Perses, les Grecs, les Romains, l’Empire Byzantin, les Arabes, les Croisés, les Mamluks, les Ottomans puis les Français. Et, du fait de sa configuration accidentée, ce pays de montagnes a souvent accueilli les réfugiés de nombreuses contrées. Tous ces peuples ont laissé non seulement une empreinte architecturale, mais aussi un apport culturel et religieux important ainsi que la création de tensions qui menèrent plusieurs fois la région à des conflits sanglants, dont el plus récent (et espérons le dernier) fut la guerre civile libanaise. LA GOUTTE DE LAIT Le journal des étudiants et étudiantes du Centre de recherche STELA Vol. 8, Numéro 1 Avril 2004 La guerre civile fut déclenchée le 23 avril 1975 et opposa d’abord les phalanges chrétiennes (une milice chrétienne) et les Palestiniens. Puis, à partir du mois d’août, les milices islamo-progressistes s’allièrent aux Palestiniens. Une première intervention syrienne en 1976 tenta de contenir les Palestiniens. En 1978, Israël s'installa dans le Sud, mais son armée dû céder la place à une force d'interposition des Nations Unies (FINUL). Restant sur place jusqu'en 1984, cette dernière ne put empêcher la nouvelle intervention israélienne de 1982 (opération «Paix en Galilée»), au cours de laquelle Beyrouth fut assiégée et l'OLP décimée. La Syrie intervint à nouveau en 1983 contre l'OLP dans la partie ouest du pays, siège de Tripoli. Ils contrôlèrent 60 % du territoire et occupèrent une position de force: les forces syriennes, dénommées pax syriana, semblèrent préférables à la continuation de la guerre civile. Des conflits éclatant entre les communautés libanaises firent craindre une rapide désagrégation du pays. En 1989, les accords de Taëf permirent un retour progressif au calme, malgré une vaine résistance du général Michel Aoun commandant l’armée chrétienne. Dans un environnement marqué par la guerre du Golfe, la Syrie et le Liban signèrent, en mai 1991, un «traité de fraternité et de coopération», qui revint à une reconnaissance de la Syrie sur le Liban. Toujours tiraillé entre la Syrie et Israël, le Liban d’aujourd'hui ne contrôle pas la totalité de son territoire et la souveraineté de l'État n'est toujours pas restaurée. Tant que le confessionnalisme constituera le fondement de la république du Liban, les responsabilités des postes politiques et administratifs demeureront inégales. Mais, bien que des tensions entre les différents groupes existent toujours, les Libanais aspirants au changement ont travaillé dur pour remettre leur pays sur la bonne voie. La valorisation des atouts touristiques et économiques commence à porter fruit, et les Libanais de partout dans le monde (plus que 15 millions) cherchent à changer les préjugés et à dénoncer les mystifications créées par certains médias. Ceux-ci ne cherchant bien souvent qu’à détourner le regard de l’opinion mondiale de ce petit pays au passé tumultueux et millénaire. Joseph Eid LA GOUTTE DE LAIT Le journal des étudiants et étudiantes du Centre de recherche STELA Vol. 8, Numéro 1 Avril 2004 Est-ce que les aliments que l’on consomme sont sécuritaires? C’est la question que se pose le Gouvernement du Québec par l’intermédiaire d’une commission parlementaire qui tenait ses consultations publiques dernièrement. En fait, la Commission de l’Agriculture des Pêcheries et de l’Alimentation a publié un document de consultation qui traite des Nouveaux Enjeux de la Sécurité Alimentaire au Québec. Ce document pose des questions sur l’importance de différents aspects de la sécurité alimentaire au Québec. Parmi les sujets abordés dans ce document, des questions relatives au système d’inspection, de traçabilité et d’étiquetage des aliments ont été posées. Pour aider à répondre à ces questions, le Dr. Ismaï l Fliss, chercheur du Centre Stela, a été invité pour discuter de la traçabilité des aliments, plus particulièrement des OGM. En fait, la traçabilité des aliments touche de nombreux secteurs comme le suivi des animaux (en particulier les bovins) de la naissance à l’abattage, le suivi de la nourriture donnée à ces animaux et la détection de la partie OGM d’un aliment. Le système de traçabilité des animaux est bien implanté au Québec. Par contre, tout ce qui concerne le suivi et la détection des constituants OGM d’un aliment est moins bien couvert. En Europe, des exigences de traçabilité sont imposées pour toutes les denrées alimentaires et leurs ingrédients et ce, à toutes les étapes de la chaîne alimentaire. Par contre, au Canada et au Québec, de telles mesures ne sont pas encore en place. Ce volet fait donc partie des enjeux discutés lors de cette commission. Si vous désirez en savoir plus sur cette commission, vous trouverez toute l’information sur le site internet de l’Assemblée Nationale (www.assnat.qc.ca). Olivier Moroni LA GOUTTE DE LAIT Le journal des étudiants et étudiantes du Centre de recherche STELA Vol. 8, Numéro 1 Avril 2004 Les anniversaires… Mars : 16 24 26 29 29 30 Sophie Myrand Guillaume Brisson Joseph Arul Safaa Lamhoujeb Cynthia Collins Nacim Bernoussi Avril : 01 05 08 12 12 15 15 18 23 26 27 30 Lucie Beaulieu Laurie-Eve Rioux Jean Amiot Alexandra Reid Valérie Leung Sok-Line Yolaine Leboeuf Éric Pasolofo Franck Grattepanche Sandra Laneuville Richard Martel Cécile Cinquin Édith Tousignant Mai : 06 09 13 17 28 31 Xiaojing Leng Olivier Moroni Lynda Labarre Ehab Essa Kheadr Céline Paquin Sylvie Turgeon Juin : 07 13 15 17 22 25 Tahar Amrouche Yves Pouliot Denis Roy Paul Paquin Jacques Goulet Anne-Françoise Allain Juillet : 06 10 12 19 Alain Gaudreau Nathalie Souchet Gérard Bédié Ismaï l Fliss Août : 03 07 14 19 19 20 Michèle Filion Latifa Hamoudi Julie Audy Muriel Subirade Kyung-Tae Kim Nassra Dabour LA GOUTTE DE LAIT Le journal des étudiants et étudiantes du Centre de recherche STELA Vol. 8, Numéro 1 Avril 2004 Souvenirs de la sortie au Village Vacances Valcartier… Des visages heureux qui en disent longs sur le déroulement de la journée Peur ou plaisir ?? Journée riche en émotions… Plaisirs, soleil et amis; tout un cocktail! LA GOUTTE DE LAIT Le journal des étudiants et étudiantes du Centre de recherche STELA Vol. 8, Numéro 1 Avril 2004 Une descende en tornade pour plusieurs d’entre nous Un petit repos bien mérité… Samira aurait-elle enfin découvert le secret du remonte-pente ? LA GOUTTE DE LAIT Le journal des étudiants et étudiantes du Centre de recherche STELA Vol. 8, Numéro 1 Avril 2004 Réponses aux énigmes 1. Le jeune garçon est trop petit pour atteindre le bouton du dixième étage. 2. Je suis le fils de Joseph. Comité de rédaction : Tahar Amrouche Marie-Ève Bertrand Caroline Lavoie Olivier Moroni Édith Tousignant Collaborateurs : Joseph Eid Denis Roy