Guy Beaudouard… une passion pour Madagascar et la géologie
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Guy Beaudouard… une passion pour Madagascar et la géologie
Guy Beaudouard… une passion pour Madagascar et la géologie Le 16 août 2009, disparaissait, à 87 ans, notre camarade Guy Beaudouard (1947), Ingénieur des T.P.E. qui sorti en 1948 pour effectuer une troisième année complémentaire et "coloniale", patienta un semestre dans l'attente d'un poste. Un parcours laborieux : Comme bien des jeunes de l'époque troublée 1940-1944, il réussit à échapper au S.T.O, mais fût cueilli par les Chantiers de Jeunes (c'est là que doit se situer une période de cabotage familial de sable le long de la côte, avec un grand-père dont il m'avait parlé, et où s'effectuèrent ses premières expériences de plongée sous-marine en apnée, qu'il reprit plus sérieusement à Fort Dauphin). De 1944 à 1945, il effectua une période d'ouvrier mineur dans les houillères de Provence, qui lui servit de stage préliminaire (300 jours obligatoires) pour, après réussite du concours, entrer à l'Ecole des Mines d'Alès, où j'ai eu le privilège d'être un de ses camarades de promotion. J'admirai beaucoup ce sujet sportif, bosseur, précis, discret, mû et attachant. Retraçons cette brillante carrière ! En février 1949 donc, s'ouvrirent pour lui les portes de l'Administration des Mines d'Outre-Mer, par son affectation, à la Direction des Mines de Tananarive (Madagascar), au bureau des exploitations minières (celles-ci, plus ou moins importantes, disséminées sur 35.000 km2, dans le tiers sud de l'île). Il est affecté à Fort Dauphin, de 1954 à 1961, pour y créer une subdivision minière suite à la découverte de l'urano-thorianite, nouveau minerai aux recherches duquel il participe, réglant au cours de ses missions topographiques, des litiges entre exploitants de permis et réprimant l'exploitation clandestine. Nommé Chef du Service des Mines à Tananarive en 1961, il y restera jusqu'en 1966, prenant une part active dans la refonte de la législation minière, la formation des cadres malgaches, et participant à l'élaboration du Plan Minéral Malgache (1964). De 1966 à 1968, il est Conseiller à la Direction des Mines de ce pays "que Guy aimait tant… et qui ne nous laisse que de bons souvenirs" dit avec émotion son épouse. En novembre 1968 et jusqu'en 1986, il est envoyé au Gabon dans le cadre de l'Administration des Mines et nommé Conseiller du Directeur des Mines et de la Géologie. Et là… il nous faut résumer, sinon nous n'entrerions plus dans l'espace réservé d'une note nécrologique. S'ensuivent les postes à responsabilité : Responsable en fait, du secteur législation, réglementation, conservation de la propriété minière et du Secrétariat Général des Mines. Gestion du domaine minier et pétrolier, jusqu'à 1976, année de la création d'une Direction des Hydrocarbures. Par la suite, nombreuses participations à l'élaboration des conventions entre l'Etat Gabonais et diverses sociétés Gabonaises et étrangères, et à la mise sur pied du projet d'inventaire minier Gabonais. S'ajoute le suivi des travaux de télédétection par informations radar et aérogéophysique du sol, (avec formation du personnel Gabonais à l'interprétation des résultats de ces nouvelles techniques), de diverses sociétés spécialisées. A mes yeux, et à ceux qui ont pu lire, dans d'anciens articles de notre bulletin les fructueuses carrières de certains camarades à Madagascar ou de Maurice Morel (30) au Gabon, il était leur digne successeur. Pour notre promotion c'était un excellent camarade ! Il laisse une épouse, deux enfants et des petits-enfants avec qui nous partageons la peine. Fernand ROUX (47)