Palpitement III – Le chevalier rouge

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Palpitement III – Le chevalier rouge
Palpitement III – Le chevalier rouge
Sur un mélancolique requiem aérien
Il palpe l'invisible élément se prosternant
L'adrénaline imbibe son âme damnant
Le dégoût de sa condition de vaurien
Tête baissée et un genoux à terre
Les gantelets articulés se crispent
L'écho du vide le pousse et il s'en va t'en guerre
Dissimulant ses iris aux éruptions solaire
Par sa visière rayée qui ripe
Tout le poids du 'moi' qui vrombe
Sur ses épaulières affaissées sous l'ombre
De cinq sens émulés par les ténèbres nuisibles
Le chevalier rouge hypersensible
Charge dans les flammes qui bougent
Il n'a peur que de sa propre mélancolie
Pas de vos menaces et encore moins de vos folies !
Réchauffe la nuit de son brandon
Cherchant d’où viennent les longs sanglots des violons ...
Dans ces pas l'expérience d'une canaille
Guerrier fantasmagorique dans le doute
Piétinant les secondes qui forment la voûte
De ton cœur, ce champ de bataille,
Oh chevalier rouge mon ami ...
Pourquoi te bat tu contre des légions de Kamis ?!
Poings de lumière cherchant à tâtons
A te désengager du calme
Que tu revêt comme un élégant manteau
Au chœur des flammes où tu pries
En ta chapelle aux venelles inaccessibles
Rafraîchie par des cascades aux glaces immiscibles
Sous l'armure écarlate
S'écartèle l'ardente braise
Attisant ton courage opiniâtre
Sous le cimier au panache fraise
Tes pensées supersoniques déambulent
Comme ce petit moineau funambule que tu fus
Le chevalier rouge errant
Traîne son arme carbonisée
Rougeoyante de rage attisée
Affrontant la guérilla quotidienne
Bravant le souffle des tourments
Sulfureuses souffrances crues
Tu es l'appât sans méfiance qui raille
Guerrier fantasmatique sur la route
Égrenant les secondes qui forment la rouille
De ton cœur, ce champ de bataille,
Oh chevalier rouge mon ami ...
Pourquoi tes cicatrices ainsi bandées font de toi une momie ?!
Ces palpitements rappellent nos artifices
Ton cœur d'artichaut est un champs de caprices
Tu t’émèche d'un minuscule crépitement de flammèche
Le moindre bisou est un coup de grisou
Oh chevalier rouge pauvre dément !
Pourquoi va tu par monts et par vents aimant ...
En rouge et or au corps à corps
Jamais ton courage n'a faibli face à la mort
Parfois oxydé tu es tombé dans les cendres
Te relevant pour plonger en nos esclandres
Dévoué à servir ceux qui ne sont défendus
Tu t’endiable pour cette mélodie élégiaque
Salamandre insomniaque
Dort maintenant dans les chrysanthèmes
Des montagnes écorchées aux échines aiguisés
Bravant la glaise, le sable, sous le fardeau de ton propre flegme
Ton acier cramoisi fanfaronne
Une utopie de paix explorant ce grand Canyon
Champion d'une joute sans fin
Tu tendras toujours les deux joues
Mais ton armure se fissure, se morcelle
Craque de tous côtés et tu te dis : « fini de jouer! »
Tête baissée, en avant ! La crête aux quatre-vents ~
T'en allant câliner la moindre querelle …

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