pathologies infectieuses cutaneo-muqueuses

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pathologies infectieuses cutaneo-muqueuses
PATHOLOGIES INFECTIEUSES
CUTANEO-MUQUEUSES
DAUMAS Aurélie
HIA LAVERAN
COURS IFSI
PLAN
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•
GALE HUMAINE
PEDICULOSES
INFECTIONS CUTANEES BACTERIENNES
INFECTIONS CUTANEO-MUQUEUSES A
CANDIDA ALBICANS
• INFECTIONS A DERMATOPHYTES
• HERPES CUTANEO-MUQUEUX
• VARICELLE ET ZONA
GALE HUMAINE
• Parasitose cutanée fréquente, contagieuse et très
prurigineuse
• Due à un acarien Sarcoptes scabiei hominis
• Favorisée par la pauvreté et le manque d’hygiène
• Transmission :
surtout par contact direct et rapproché (contact
sexuel, mains) possible IST
par contact indirect (vêtements, draps) plus
rarement
CYCLE PARASITAIRE
• Accouplement à la surface de la peau
• Mâles meurent après accouplement
• Femelles fécondées s’enfoncent dans l ’épiderme
(creusement galerie)
• Ponte des œufs dans cette galerie
• Éclosion
• Larves perforent le toit de la galerie, passent à la
surface de la peau
• Mue > nymphes
2e mue > femelles et mâles
FORME TYPIQUE
• PRURIT
Conjugal, familial, collectif
Topographie souvent évocatrice, espaces
interdigitaux, face antérieure des poignets, face
antérieure des creux axillaires, mamelons, ombilic,
organes génitaux et fesses, parfois diffus mais le cuir
chevelu et le visage sont épargnés
Recrudescence nocturne
FORME TYPIQUE
• LESIONS SPECIFIQUES RARES
Sillons scabieux (traits fins terminés par un petit promontoire)
entre les doigts et sur les poignets++ galeries creusées par les
femelles au fond desquelles elles pondent leurs oeufs
Vésicules perlées (élevures translucides) entre les doigts++
abritent les formes immatures
Nodules scabieux (nodules infiltrés brun-violacé parfois
excoriés) région génitale++ d’origine immuno-allergique
• LESIONS DE GRATTAGE
COMPLICATIONS
• IMPETIGINISATION
• ECZEMATISATION
FORMES CLINIQUES
• GALE DU NOURRISSON
Atteinte possible visage et cuir chevelu
vésiculo-pustules palmo-plantaires, nodules scabieux
axillaires caractéristiques
• GALE NORVEGIENNE
Chez immunodéprimé, vieillard et diabétique,
pullulation parasitaire majeure
prurit modéré voire absent, atteinte de tout le corps,
lésions kératosiques et croûteuses, érythrodermie
• GALE DES GENS PROPRES
Prurit isolé
DIAGNOSTIC
• La NFS peut montrer une hyperéosinophilie
• Le diagnostic repose sur la mise en évidence
du parasite dans le produit de grattage d’un
sillon ou d’une vésicule perlée étalé sur une
lame et regardé au microscope
MODALITES THERAPEUTIQUES
• Traitement dans le même temps de tous les
sujets contacts
• Mesures d’isolement pendant le traitement
• Désinfection du linge utilisé depuis 8 jours
(vêtements et draps) et pendant le traitement
Lavage 60° ou contact avec un scabicide pendant
48H
MODALITES THERAPEUTIQUES
• Traitement antiparasitaire local pour le patient et les
sujets contacts par benzoate de benzyle ASCABIOL°
*J1 lavage puis application de 2 couches à 10
minutes d’intervalle de lotion d’ ASCABIOL°, mettre
des vêtements propres et utiliser du linge propre
*J2 faire exactement le même traitement et changer le
linge
*J3 bain et changer une dernière fois de vêtements et
draps
Gale du nourrisson < 2ans
ASCABIOL° ½ dose
MODALITES THERAPEUTIQUES
• Traitement antiparasitaire général par
ivermectine STROMECTOL°
surtout utile en cas de gale norvégienne et en
cas d’épidémie dans une collectivité pour
traiter toutes les personnes fréquentant la
collectivité sans être en contact vraiment avec
le patient
PEDICULOSES
• PEDICULOSE DU CUIR CHEVELU due aux poux de
tête
Fréquente chez l’enfant, souvent dans un
contexte d’épidémie scolaire
Transmission surtout indirecte
Prurit du cuir chevelu avec fréquentes lésions
de grattage +/- surinfectées (impétiginisation) +/ADPs cervicales postérieures
Découverte de lentes accrochées le long des
cheveux et plus rarement de poux mobiles
PEDICULOSES
• PEDICULOSE INGUINALE ou PHTIRIASE due aux
poux de pubis ou morpions
Transmission directe par contact sexuel c’est une IST
rarement indirecte
Prurit pubien associé à des lésions de grattage +/Surinfectées (impétiginisation) +/- ADPs inguinales
Découverte de lentes accrochées aux poils
pubiens et de poux
PEDICULOSES
• PEDICULOSE CORPORELLE due au poux de corps
Chez les sujets à hygiène très déficiente
Transmission directe ou due aux vêtements
Le pou circule sur le corps pour se nourrir puis se réfugie
dans les vêtements et pond ses oeufs
Prurit prédominant au haut du dos, emmanchures
postérieures et à la ceinture avec des lésions de grattage
+/- surinfectées (impétiginisation)
Découverte de poux sur le corps ou sur les vêtements et
de lentes dans les vêtements
Le pou de corps est responsable de la transmission de
maladies infectieuses
MODALITES THERAPEUTIQUES
• Produit pédiculicide et lenticide, sous forme
de lotion+++
• Dépistage et traitement simultané de
l’entourage parasité
• Décontamination parasitaire des vêtements
et des draps lavage 60°C ou contact avec un
produit
• Pédiculose du cuir chevelu pas d’éviction
scolaire signalement nécessaire
INFECTIONS CUTANEES
BACTERIENNES
• ERYSIPELE
• IMPETIGO
• FURONCLE
FLORE RESIDENTE
Elle est constituée de micro-organisme implantés de façon
permanente sur la peau
• Genre Staphylococcus
• Genre Corynebacterium
• Genre Propionibacterium et autres micro-organismes
• S.epidermidis Tous les territoire cutanés, mais surtout sur la
face, les narines, les creux axillaires
S.haemolyticus : - bras, -jambes, - espaces inerdigitaux
S.hominis : - les creux axillaires, - le plis inguinaux, - périnée
• Portage Staphylococcus aureus chez 19 à 40 % de la
population au niveau des narines, des creux axillaires et les
plis inguinaux
• Streptococcus Groupe C, Groupe G
FLORE TRANSITOIRE
Micro-organismes contaminants récemment la peau et provenant :
du tube digestif
ou acquis de patients colonisés ou infectés
ou à partir de l’environnement ou d’un matériel contaminé
Ils font un séjour bref sur la peau car ces micro-organisme ne peuvent pas se
multiplier à la surface de la peau et de ne peuvent pas survivre très
longtemps sur la peau à cause de l’effet protecteur de la flore résidente et
d’un environnement peu favorable
Composition :
- Entérobactéries
- Pseudomonas spp
- Streptocoques du groupe A
- Enterococcus spp
- Staphylococcus aureus
- Candida albicans
- Spores de Bacillus spp et Clostridium spp
ERYSIPELE
• L'érysipèle est une infection cutanée
streptococcique : streptocoque ß-hémolytique
du groupe A surtout plus rarement des groupes
B, C ou G
• atteignant le derme et l'hypoderme
• Rare chez l'enfant, la maladie est observée le plus
souvent chez l'adulte après 40 ans
• L'atteinte des membres inférieurs, sans doute liée
au rôle favorisant de l'insuffisance veineuse et/ou
lymphatique et de l’obésité, a supplanté celle du
visage
PORTE D’ENTREE
• Habituellement loco-régionale
• Aux membres inférieurs : intertrigo interorteils, ulcère de jambe, plaie ou piqûre
• Au visage : lésion cutanée ou orificielle
• Parfois non retrouvée
ERYSIPELE DE JAMBE +++
• Fièvre élevée, frissons
• Placard inflammatoire, érythémateux,
oedémateux, chaud et douloureux
• Extension centrifuge
• Possible traînée(s) de lymphangite, ADP(s)
inguinale(s) homolatérale(s)
• Rechercher la porte d’entrée
• Facteurs favorisants : insuffisances veineuse et
lymphatique, obésité
AUTRES LOCALISATIONS
• Erysipèle de la face 2ième en fréquence
• Membre supérieur, abdomen, sein….
BILAN
•
•
•
•
Hémocultures
Prélèvements du liquide de bulles
Prélèvement de la porte d’entrée
Bilan standard : hémogramme, crp (hyperleucocytose
généralement importante avec polynucléose
neutrophile syndrome inflammatoire biologique avec
protéine C réactive (CRP) précocement élevée)
• Bandelette urinaire à la recherche d’une protéinurie J0
et J15 (risque de glomérulonéphrite poststreptococcique)
• Échodoppler veineux des membres inférieurs si doute
avec une phlebite
• L'attente de leurs résultats ne doit pas retarder la
mise en route du traitement antibiotique
COMPLICATIONS
• FASCIITE NECROSANTE
URGENCE MEDICO-CHIRURGICALE
PRONOSTIC TRES GRAVE
• Diagnostic clinique :
signes locaux de nécrose + signes de sepsis sévère
Signes de nécrose : lésions nécrotiques,
hypoesthésie cutanée, coloration cyanique,
douleur violente
Signes de sepsis sévère : tachycardie, marbrures,
extrémités froides, polypnée, désaturation,troubles
neurologiques, oligo-anurie, hypotension artérielle
COMPLICATIONS
• Abcédation
• Constitution ou aggravation d’un lymphoedème
• Infection générale, localisations septiques à
distance
• Glomérulonéphrite post-streptococcique
• Décompensation de tares et complications du
décubitus
• Récidive due à l’insuffisance veineuse et/ou à
l’œdème lymphatique et/ou à la persistance de
la porte d’entrée infectieuse
TRAITEMENT
• Antibiothérapie active sur le streptocoque bétahémolytique
• Antalgiques (les AINS sont CI si patient traité au
long cours ne pas arrêter mais hospitaliser le
patient)
• Traitement de la porte d’entrée
• Hygiène cutanée soigneuse
• Pour érysipèle du membre inférieur:
repos au lit mais lever précoce dès amélioration
anticoagulation préventive
amélioration des troubles circulatoires à distance
(bandes à varices, drainage lymphatique manuel)
IMPETIGO
• Infection bulleuse épidermique liée au
staphylocoque aureus (le plus souvent) ou au
streptocoque béta-hémolytique du groupe A
ou aux 2 associés
• Affection fréquente, touchant surtout l’enfant,
très contagieuse, auto-inoculable
• Chez l’adulte, il est rarement primitif et doit
faire rechercher une dermatose pré-existante
FORME TYPIQUE DE L’ENFANT
• Débute à la face autour des orifices ou aux
membres à partir des plis puis dissémination
par auto-inoculation
• Bulle se troublant rapidement pour donner
une pustule qui se rompt très vite conduisant
à une érosion qui se couvre d’une croûte
jaunâtre dite « méllicérique »
• Regroupement de lésions d’âge différent
• Pas de signe généraux
IMPETIGINISATION
• A évoquer devant tout impétigo de l’adulte
• Dermatoses souvent impétiginisées :
Gale, pédiculose, eczéma et varicelle
EVOLUTION
• Elle est rapidement favorable le plus souvent
• Abcédation
• Très rarement un impétigo peut être la porte
d'entrée d'une infection générale avec
possible localisations septiques à distance
• Le risque potentiel de glomérulonéphrite
post-streptococcique conduit à contrôler la
protéinurie à J0 et J15
DIAGNOSTIC
• Il est clinique
• Réalisation systématique d’un prélèvement
bactériologique local avant de débuter
l’antibiothérapie
TRAITEMENT
• Antibiothérapie
• Désinfection locale avec un antiseptique pur
Ramollir les croûtes avec pommade
antibiotique
Enlever les croûtes ramollies
• Mesures d’hygiène : propreté des mains et
ongles, vêtements larges, changement
fréquent de linge
• Eviction scolaire jusqu’à guérison arrêt de travail
pour les professions à risque de contamination
• Examen de l’entourage et traitement simultané
de tous les sujets atteints
• Chez l’adulte, recherche et traitement
secondairement de la dermatose sous-jacente
• Prélèvement des gîtes à la recherche d’un
portage staphylococcique chez le patient et
l’entourage en cas de récidive et traitement si
confirmation
FURONCLE
• Infection profonde du follicule pilo-sébacé
due au staphylocoque aureus
• La prévalence est augmentée en cas de
diabète, d'immunosuppression, d'atopie, de
carence martiale
DIAGNOSTIC CLINIQUE
• Débute par une papule centrée par un poil
• Nodule inflammatoire avec présence d’une
pustule au sommet
• Puis élimination de tissu nécrosé jaunâtre le
« bourbillon » laissant place à un cratère
• Pas de fièvre
FORMES CLINIQUES
ANTHRAX
• C'est un agglomérat de
furoncles
• Il peut s'accompagner de
fusées purulentes sousjacentes, de fièvre et
d'adénopathies régionales
• Son siège électif est le cou
ou le haut du dos
FURONCULOSE
• C'est la répétition
d'épisodes de furoncles
• Rechercher un facteur
favorisant : diabète,
immunosuppression,
carence martiale, atopie
• Faire prélèvement
bactériologique des gîtes à
la recherche d’un portage
staphylococcique chez le
patient et son entourage
COMPLICATIONS
• STAPHYLOCOCCIE MALIGNE DE LA FACE
Thrombophlébite suppurée d’une veine faciale
Pronostic gravissime
Elle est redoutée en présence d'un furoncle
centro-facial manipulé, devenant hyperalgique
avec extension du placard inflammatoire et
accompagné d'un syndrome infectieux sévère
• Abcédation
• Rarement infection générale, localisations
septiques à distance
TRAITEMENT
• Antisepsie locale et pommade antibiotique
active sur le staphylocoque aureus
• Mesures d’hygiène : propreté des mains et
ongles, vêtements larges, changement fréquent
de linge
• Pas d’antibiothérapie générale sauf furoncle
médio-central, anthrax et furonculose,
immunodépression et diabète après réalisation
d’un prélèvement bactériologique local
• Arrêt de travail pour les professions à risque
de contamination
• En cas de furonculose, prélèvement des gîtes à
la recherche d’un portage staphylococcique
chez le patient et l’entourage et traitement si
confirmation
INFECTIONS CUTANEO-MUQUEUSES A
CANDIDA ALBICANS
• Candida albicans champignon de type levure
commensal du tube digestif et des muqueuses
mais pas de la peau
• Facteurs favorisant les infections
Locaux : Ph acide, milieu sucré, irritation
chronique, macération et corticothérapie locale
Généraux : âges extrêmes de la vie, diabète,
immunodépression, grossesse, antibiothérapie,
corticothérapie, OP, immunosuppresseur
FORMES CLINIQUES
• STOMATITE CANDIDOSIQUE
Langue, face interne des joues
Sensation de cuisson, de sécheresse, goût métallique
Muqueuse érythémateuse, sèche sur laquelle
apparaissent secondairement des dépôts blanchâtres
• OESOPHAGITE CANDIDOSIQUE
Association fréquente stomatite
Terrain : immunodéprimés
Dysphagie, douleurs rétro-sternales
Diagnostic confirmé par la FOGD
FORMES CLINIQUES
• VULVO-VAGINITE
Leucorrhée blanchâtre et grumeleuse, inodore
Prurit et brûlures vulvaires, dyspareunie
Muqueuse vulvo-vaginale érythématooedémateuse, érosive, recouverte d’un enduit
blanchâtre
• BALANITE
IST
Prurit, brûlures mictionnelles
Érythème érosif touchant le gland et le sillon balanopréputial associé à des dépôts blanchâtres
FORMES CLINIQUES
• INTERTRIGOS CANDIDOSIQUES
Grands plis+++, commissures labiales
Petits plis atteinte plus rare
Lésion inflammatoire débutant au fond du pli,
prurigineuse, rouge vernissée et suintante, à fond
fissuraire +/- recouvert par enduit blanchâtre
• ATTEINTES PERI-UNGUEALES ET UNGUEALES
ongles des mains +++
PERI-ONYXIS Bourrelet péri-unguéal inflammatoire puis
Secondairement ONYXIS Coloration brun-verdâtre du
bord proximal et des bords latéraux de l’ongle
DIAGNOSTIC
• Le diagnostic suspecté cliniquement doit être
confirmé
• Prélèvement portant préférentiellement sur
les dépôts blanchâtres
• Examen direct + mise en culture sur milieu
spécial
• Un antifongigramme sera réalisé en cas de
candidose récidivante ou résistante au
traitement
TRAITEMENT
• STOMATITE CANDIDOSIQUE
Bains de bouche bicarbonate de sodium 1,4%
dilué dans de l’eau
Antibiotique polyénique amphotéricine B
FUNGIZONE* suspension buvable au moins 14js
• OESOPHAGITE CANDIDOSIQUE
En plus du traitement local
Traitement per os dérivé triazolé fluconazole
TRIFLUCAN* durée selon réponse
TRAITEMENT
• VULVO-VAGINITE
Toilette intime produit alcalin Hydralin 0.5%*
savon
Ovule antifongique imidazolé Gyno-pévaryl
LP150* 1 ovule une fois
Crème imidazolée Monazol* 1 application/J
1 semaine
Mycose récidivante : traitement du partenaire,
culture pour antifongigramme, traitement par voie
générale, décontamination digestive
TRAITEMENT
• BALANITE
Toilette intime
Lait imidazolé Pévaryl* 2 applications/J 14js
Traitement partenaire
TRAITEMENT
• INTERTRIGOS
Bain antiseptique, séchage soigneux
Sous-vêtements en coton, vêtements en coton
Crème imidazolée Amycor* 1 application/J 4s
• PERI-ONYXIS / ONYXIS
Bain antiseptique
Ciclopiroxolamine Mycoster* crème et solution
filmogène 1 application/J plusieurs mois
INFECTIONS A DERMATOPHYTES
• Dermatophytes champignons type filamenteux
toujours pathogènes
• Facteurs favorisant : macération et
immunodépression
• Contamination à partir d’un animal si
dermatophyte zoophile, à partir de l’entourage si
dermatophyte anthropophile
• Développement centrifuge à partir du point
d’inoculation avec guérison centrale et bordure
active
FORMES CLINIQUES
• HERPES CIRCINE PEAU CONVEXE
Champignons zoophiles ++
Lésion unique ou multiple, prurigineuse, arrondie,
évolution centrifuge, guérison centrale et bordure active
• ECZEMA MARGINE DE HEBRA GRANDS PLIS
Champignons anthropophiles++
Lésion prurigineuse localisée préférentiellement à la face
interne de la racine de la cuisse, évolution centrifuge,
guérison centrale et bordure active
• DERMATOPHYTIE DES PETITS PLIS
Champignons anthropophiles++
Atteinte des plis interdigitaux plantaires++
FORMES CLINIQUES
• TEIGNES TONDANTES
Enfants++
Teigne microsporique plaque unique origine
zoophile
Teigne trichophytique plaques multiples origine
Anthropophile
• ONYXIS SANS PERI-ONYXIS
Pieds+++ gros orteil++ champignons anthropophiles
Début sous bord libre épaississement jaunâtre puis
progression vers matrice
DIAGNOSTIC
• Confirmation nécessaire
• Examen direct et mise en culture sur milieu
spécial
TRAITEMENT
• HERPES CIRCINE
Recherche et traitement animal contaminant
Antiseptie locale
Crème imidazolée Pévaryl* 2 applications/J 4s
• ECZEMA MARGINE DE HEBRA / INTERTRIGOS DES
PETITS PLIS
Recherche et traitement personne contaminante
Antiseptie locale, séchage minutieux
Sous-vêtements en coton, vêtements amples GRANDS PLIS
Chaussettes en coton, chaussure aérée et poudre
antifungique dans chaussures PETITS PLIS
Crème imidazolée Amycor* 1 application/J 4s
TRAITEMENT
• ONYXIS
Soins de pédicure
Solution filmogène ciclopiroxolamine Mycoster*
Plusieurs mois
Rechercher et traiter personne contaminante
• TEIGNES
Rasage des cheveux parasités
Crème imidazolée plus traitement général 6s
Rechercher et traiter animal ou personne à
l’origine de la contamination
HERPES SIMPLEX VIRUS
• Il en existe 2 types : HSV 1 et HSV 2 et
l’espèce humaine en est le seul réservoir
• La transmission est interhumaine
• Primo-infection herpétique : premier contact
infectant muqueux et/ou cutané, symptomatique
ou asymptomatique, avec le virus HSV1 ou HSV2
• Infection initiale non primaire : premier contact
infectant symptomatique ou asymptomatique
avec le virus HSV1 ou HSV2, chez un sujet
préalablement infecté par l’autre type viral
• Récurrence : expression clinique d'une
réactivation virale chez un patient préalablement
infecté par le même type viral
• Excrétion virale asymptomatique : détection
d'HSV1 ou HSV2 en l’absence de signes
fonctionnels ou de lésions visibles
HERPES SIMPLEX VIRUS
HERPES SIMPLEX VIRUS
• La notion que HSV1 exclusivement
responsable des infections herpétiques de la
partie supérieure du corps (oro-faciale en
particulier) et HSV2 de la partie inférieure du
corps n’est plus vraie
• Les deux virus sont capables d’infecter chacun
des deux sites mais HSV1 semble mieux
adapté à l’infection et aux réactivations dans
le territoire oro-facial et HSV2 à l’infection et
aux réactivations génitales
TRANSMISSION
• HSV1 et HSV2 se transmettent par contact direct
avec un sujet excrétant du virus à l’occasion
d’une primo-infection, d’une récurrence ou
d’une excrétion virale asymptomatique
• Transmission indirecte : HSV est fragile et ne
persiste que peu de temps dans le milieu
extérieur toutefois il est recommandé de ne pas
partager le linge de toilette en cas de lésion
herpétique évolutive
TRANSMISSION MERE-ENFANT
• L’infection néonatale est due à HSV2 dans environ
2/3 des cas
• in utero, par voie hématogène transplacentaire
• à l’accouchement, par contact direct avec les
sécrétions cervico-vaginales maternelles infectées
• pendant la période postnatale, la transmission
virale peut se faire par la mère ou un autre
membre de l’entourage excrétant de l'HSV à
partir d'une atteinte oro-faciale ou génitale
symptomatique ou non. Elle peut être
nosocomiale, à partir d'un membre de l’équipe
soignante, d'un autre nouveau-né infecté de
l’unité de soins néonatals
PHYSIOPATHOGENIE
• La primo-infection génère une réaction
immunitaire, cependant le virus n’est pas
éradiqué et persiste toute la vie
PHYSIOPATHOGENIE
CLINIQUE
Des douleurs et des
paresthésies peuvent
précéder l’apparition des
lésions
vagin
FORMES GRAVES
Méningo-encéphalite herpétique
Chez l’immunodéprimé
l ’organisme se défend avec
l ’immunité cellulaire
FORMES GRAVES
DIAGNOSTIC DIRECT
• La technique du prélèvement et sa conservation
conditionnent les résultats
• Le toit des vésicules doit être percé, le liquide
des vésicules récupéré à l’aide d’un écouvillon
• Le plancher de la vésicule ou les ulcérations
doivent être grattés de façon appuyée mais sans
faire saigner à l’aide d’un autre écouvillon
• Les écouvillons doivent être immédiatement
plongés dans un milieu de transport, selon les
indications du laboratoire
• Le prélèvement doit être acheminé dans les
meilleurs délais au laboratoire
TECHNIQUES
• Culture virale : c’est la méthode de référence
réservée aux laboratoires équipés pour la culture
cellulaire, délai des résultats
• Recherche d’antigènes : la recherche d’antigènes
peut se faire soit par immunofluorescence, soit
par ELISA
rapidité
• Détection du génome par PCR
• Cytodiagnostic de Tzanck : ne permet pas de
différencier les infections par herpès simplex
virus et varicelle–zona virus
TRAITEMENT
Herpès oro-facial
• Primo-infection (gingivostomatite herpétique)
L’aciclovir per os a fait la preuve de son efficacité
Traitement local n’a pas fait la preuve de leur efficacité
Traiter la douleur +++
• Récurrence symptomatique
Traitement curatif : intérêt ??? résultats peu concluants
Traitement préventif : si récurrences fréquentes (au
moins 6/an) ou de retentissement socioprofessionnel,
aciclovir per os : effet est suspensif, la durée optimale du
traitement ne peut être fixée, une évaluation doit être
effectuée tous les 6 à 12 mois
Herpès génital
• Primo-infection / infection initiale non primaire
L’aciclovir a fait la preuve de son efficacité mais le
valaciclovir est également utilisé
Le traitement local n’a pas fait la preuve de son efficacité
prise en charge de la douleur
• Récurrence symptomatique
Traitement curatif : aciclovir ou valaciclovir
Traitement préventif : En cas de récurrences fréquentes
(au moins 6/an) aciclovir ou valaciclovir, l’effet est suspensif, la
durée optimale du traitement ne peut être fixée, une
évaluation doit être effectuée tous les 6 à 12 mois
• Kérato-conjonctivite herpétique
si kératite superficielle, aciclovir pommade
ophtalmique
en cas de kératite profonde un traitement par
aciclovir IV est nécessaire en plus
CI aux corticoïdes locaux risque de
perforation cornéenne
• Méningo-encéphalite herpétique
Urgence
aciclovir IV
• Herpès chez la femme enceinte
Traitement par aciclovir ou valaciclovir per os
jusqu’à l’accouchement et césarienne si
primo-infection ou infection initiale non
primaire dans le dernier mois de grossesse et
récurrence dans la semaine avant le travail
ATCD d’herpès génital chez la femme ou le
conjoint pour certains chimioprophylaxie dès
36 SA par aciclovir
• Herpès néonatal
aciclovir IV en urgence
VIRUS VARICELLE-ZONA VZV
Homme : seul réservoir du virus
LE ZONA
• Le VZV persiste à l’état latent dans les
ganglions sentitifs et peut être réactivé
devenant responsable du zona
• Le zona ne survient donc que chez des
personnes ayant déjà eu la varicelle, en
général il ne survient qu’une seule fois sauf
chez l’immunodéprimé
• Survient surtout chez sujet âgé
• Il est faiblement contagieux
CLINIQUE : VARICELLE
• L‘âge de survenue : enfant d’âge scolaire ++
• Les signes d'accompagnement : fébricule et
malaise
• L'aspect de l’ éruption : au début macules rosées,
vite surmontées d’une vésicule puis le liquide se
trouble, la vésicule s’ ombilique, et dans les 3
jours, elle se déssèche, formant une croûte qui
tombe en une semaine, laissant une tache
hypopigmentée transitoire, parfois une cicatrice
Sur les muqueuses buccale et génitale, érosions
arrondies, de quelques mm de diamètre, bien
séparées les unes des autres
• Plusieurs poussées se succèdent : l’éruption
comporte donc des éléments d’âge différent
• La topographie de l’éruption : elle atteint
d'abord le cuir chevelu, en particulier la région
de la nuque, puis le tronc et les muqueuses,
puis s‘étend aux membres avec respect des
régions palmo-plantaires, et enfin au visage
• La notion de contage : une quinzaine de jours
auparavant
VARICELLES COMPLIQUEES
• Surinfections bactériennes
• Chez l’immunodéprimé l ’organisme se défend avec
l ’immunité cellulaire
• Complications neurologiques
• Pneumopathie varicelleuse
• Chez femme enceinte
*varicelle avant 20 SA risque de varicelle congénitale
*varicelle dans la semaine précédant l’accouchement
jusqu’à 2 jours après l’accouchement risque de
varicelle néonatale élevé avec une mortalité élevée
CLINIQUE : ZONA
ZONAS COMPLIQUES
• Chez l’immunodéprimé l ’organisme se défend
avec l ’immunité cellulaire
• Douleurs neuropathiques post-zostériennes
leur incidence augmente avec l’âge
• Zona ophtalmique complications oculaires
fréquentes
• Surinfections bactériennes
• Par contre le zona de la femme enceinte ne
présente aucun risque pour le foetus
DIAGNOSTIC
PRISE EN CHARGE DE LA VARICELLE
• 1 à 2 douches/jour fraîches
Antihistaminiques sédatifs ( prurit)
• désinfection avec antiseptique
• propreté des ongles (risque de surinfection)
• paracétamol (pas d’aspirine car risque de
syndrome de REYE)
• pas de talc (risque de surinfection)
• PREVENTION éviction scolaire ou arrêt de travail
jusqu’à guérison clinique
INDICATIONS TRAITEMENT ANTIVIRAL
par aciclovir IV
• Immunodéprimés
• Pneumopathie varicelleuse, complications
neurologiques
• Femme enceinte < 20 SA non immunisée en
contact avec un sujet infecté
• Varicelle maternelle avant 20 SA
• Varicelle dans la semaine avant l’accouchement
• Varicelle néonatale et nouveau-né dont la mère a
eu une varicelle dans la semaine avant
l’accouchement et jusqu’à 2 jours après
VACCINATION : indications
• * Enfants sans antécédent d’infection à VZV atteints
d’hémopathie maligne ou de tumeur solide à
distance d’une chimiothérapie ainsi que leur fratrie
* Femmes en âge de procréer et adolescents de 12 à
18 ans sans ATCD clinique, un contrôle sérologique
préalable peut être réalisé
* Vaccination post-exposition dans les 3 jours chez
adultes immunocompétents sans ATCD
* Pour professionnels de santé sans ATCD de varicelle
et dont la sérologie est négative exerçant dans les
services accueillant des sujets à risque
(immunodéprimés, néonatologie, pédiatrie, gynécoobstétrique..) ou en contact avec la petite enfance
PRISE EN CHARGE DU ZONA
• 1 à 2 douches/jour fraîches
Antihistaminiques sédatifs (prurit)
• désinfection avec antiseptique
• propreté des ongles (risque de surinfection)
• Traitement de la douleur
• Pas de talc (risque de surinfection)
INDICATIONS TRAITEMENT ANTIVIRAL
• Chez l’immunodéprimé aciclovir IV
• Chez l’immunocompétent :
*zona ophtalmique aciclovir IV, avis du
spécialiste pour traitement local associé
*si plus de 50 ans en prévention des douleurs
post-zostériennes valaciclovir per os

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