DIEU EST SAINT - Ressources chretiennes

DIEU EST SAINT
Dieu est saint! Cette perfection de Dieu est l’une des plus sublimes, mais aussi l’une des plus
méprisées. La sainteté de Dieu est un feu dévorant qui terrifie les pécheurs, mais aussi une
lumière d’une pureté éclatante qui procure une grande joie dans le cœur de ceux que Dieu
sanctifie.
Saint, saint, saint est l’Éternel
Toute la Bible rend témoignage à la sainteté de Dieu. C’est la perfection de Dieu par excellence.
Les séraphins, devant le trône de Dieu, ne cessent de célébrer : « Saint, saint, saint est l’Éternel
des armées! Toute la terre est pleine de sa gloire! » (És. 6:3). Le mot saint en hébreu (kadosh)
vient d’une racine qui veut dire couper ou séparer, par opposition à ce qui est commun ou profane.
« Seigneur, qui ne craindrait et ne glorifierait ton nom? Car seul tu es saint. » (Apoc. 15:4). Dieu
est saint de deux manières. Tout d’abord, il est saint dans le sens qu’il est séparé de sa création.
Dans son sens premier, la sainteté n’est pas un concept moral. Sa sainteté signifie qu’il est
absolument distinct de toutes ses créatures et qu’il est exalté au-dessus d’elles dans son infinie
majesté. « Car ainsi parle le Très-Haut dont la demeure est éternelle et dont le nom est saint : Je
demeure dans les lieux élevés et dans la sainteté. » (És. 57:15). « Qui est comme toi parmi les
dieux, ô Éternel? Qui est comme toi magnifique en sainteté, redoutable et digne de louanges,
opérant des miracles? » (Ex. 15:11).
Deuxièmement, Dieu est saint dans le sens qu’il est séparé du péché. Il est moralement pur et
parfait, sans la moindre souillure ni défaut de caractère. Nous nous comparons souvent aux autres
et nous essayons de situer la moralité des gens sur une échelle graduée en fonction de leurs
qualités morales plus ou moins bonnes. Il est impossible de comparer Dieu de cette manière. Sa
sainteté le place dans une classe à part. Il est moralement séparé du péché. « Mais toi, n’es-tu pas
depuis toujours, Éternel, mon Dieu, mon Saint? […] Tes yeux sont trop purs pour voir le mal. »
(Hab. 1:12-13). Dieu est saint et ne peut pas vivre en communion avec le péché. La sainteté de
Dieu est cette perfection en vertu de laquelle il maintient éternellement sa propre excellence
morale, déteste le péché et exige la pureté chez ses créatures morales.
Dieu est saint dans toutes ses œuvres
Comment Dieu a-t-il manifesté sa sainteté? Dès le commencement du monde, Dieu a déclaré que
tout ce qu’il avait créé était « très bon » (Gen. 1:31). Il a créé l’homme à son image, plein de justice
et de sainteté morale. Dieu n’a jamais incité les hommes à pécher et ne nous encourage jamais à
commettre le mal. Il a inscrit dans le cœur de tout homme l’œuvre de la loi qui parle à notre
conscience (Rom. 2:15).
Dieu manifeste également sa sainteté dans le fait qu’il a en horreur ceux qui font le mal à ses yeux
et qu’il juge et punit ceux qui transgressent sa loi.
La sainteté de Dieu s’est révélée de façon particulière lorsqu’il s’est choisi un peuple pour qu’il soit
séparé des autres peuples et lui appartienne. « Car je suis l’Éternel, qui vous ai fait monter du pays
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d’Égypte, pour être votre Dieu; et vous serez saints, car je suis saint. » (Lév. 11:45). « Vous serez
saints pour moi, car je suis saint, moi, l’Éternel; je vous ai séparés des peuples, afin que vous
soyez à moi. » (Lév. 20:26). Dieu leur a manifesté sa sainteté en leur donnant sa loi, qui est sainte,
juste et bonne (Rom. 7:12). Une partie de cette loi contient les dix commandements et d’autres
prescriptions morales.
Dieu a montré qu’il est saint en récompensant ceux qui gardent sa loi et en punissant ceux qui la
transgressent. Une autre partie de sa loi contient des règles concernant le système sacrificiel.
Comment un Dieu saint peut-il habiter au milieu d’un peuple pécheur? Uniquement au moyen des
sacrifices d’expiation pour les péchés. « Je rencontrerai là les Israélites, et ce lieu sera sanctifié
par ma gloire. Je sanctifierai la tente de la rencontre et l’autel; je sanctifierai Aaron et ses fils, afin
qu’ils exercent le sacerdoce pour moi. Je demeurerai au milieu des Israélites et je serai leur
Dieu. » (Ex. 29:43).
La plus grande révélation de sa sainteté fut en Jésus-Christ, qui est appelé « le saint et le juste »
(Ac. 3:14). Jésus a reflété dans sa vie la sainteté parfaite de Dieu. À la croix, la sainteté de Dieu
s’est manifestée de la façon la plus sublime. Notre Sauveur agonisant a ressenti dans sa
conscience et dans son corps toute la haine et la colère de Dieu envers nos péchés. « Mon Dieu!,
mon Dieu! pourquoi m’as-tu abandonné? » (Ps. 22:2). Le Père a abandonné son propre Fils, parce
que « tu es le saint » (Ps. 22:4). La seule façon pour un Dieu saint de pardonner à des pécheurs et
de vivre en communion avec eux était de punir son Fils à notre place.
La sainteté de Dieu est maintenant révélée dans l’Église, qui est mise à part pour Dieu et qui est le
temple du Saint-Esprit. La troisième personne de la Trinité porte le nom de Saint-Esprit, non parce
que l’Esprit de Dieu serait plus saint que les deux autres personnes, mais parce qu’il a pour tâche
toute particulière de communiquer la sainteté de Dieu à son peuple.
Une conscience aiguë de notre péché
Quelles sont les conséquences pour nous que Dieu soit saint? Tout d’abord, devant la sainteté
majestueuse de Dieu, nous nous sentons complètement insignifiants, et devant sa sainteté morale,
nous avons une conscience aiguë de notre péché et de notre impureté. En entendant les
séraphins s’écrier « Saint, saint, saint est l’Éternel des armées! », le prophète Ésaïe s’est exclamé
« Malheur à moi! Je suis perdu, car je suis un homme dont les lèvres sont impures, j’habite au
milieu d’un peuple dont les lèvres sont impures et mes yeux ont vu le Roi, l’Éternel des armées. »
(És. 6:3,5). Nous avons le sentiment d’être totalement indignes de nous tenir dans la présence du
Dieu saint et nous ressentons que toute notre indignité personnelle est impure devant Dieu et
souille la sainteté.
Une certitude que Dieu punit le péché
Deuxièmement, la sainteté de Dieu devrait terrifier ceux qui persistent dans l’incrédulité. L’homme
non régénéré ne croit pas vraiment que Dieu est saint. Il ne saisit pas l’horreur du péché et ne
comprend pas que Dieu puisse autant détester le péché. « Ils ont la pensée obscurcie, ils sont
étrangers à la vie de Dieu, à cause de l’ignorance qui est en eux et de l’endurcissement de leur
cœur. » (Éph. 4:18). La Parole de Dieu nous dit toutefois que le péché sera certainement puni.
« Car tu n’es pas un Dieu qui prenne plaisir à la méchanceté; le mal ne séjourne pas auprès de toi.
Les insensés ne subsistent pas devant tes yeux; tu as de la haine pour tous ceux qui commettent
l’injustice. Tu fais périr ceux qui profèrent le mensonge. » (Ps. 5:4).
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Une confiance entière dans les promesses de Dieu
Troisièmement, puisque Dieu est saint, il est entièrement digne de notre confiance. Sa sainteté est
notre délivrance. « Il sauve par sa droite et par son bras qui est saint. » (Ps. 98:1). Sa sainteté
nous garantit qu’il sera fidèle à son alliance et à ses promesses. « Mais je ne ferai pas cesser ma
bienveillance pour lui et je ne lui ferai pas défaut dans ma fidélité; je ne profanerai pas mon
alliance et je ne changerai pas ce qui est sorti de mes lèvres. J’ai juré une fois par ma sainteté. »
(Ps. 89:34-35). Nous pouvons avoir confiance que le sacrifice de Jésus à la croix est pleinement
suffisant. Au moment où Jésus a pris sur lui notre péché, le voile du Temple s’est déchiré en deux,
montrant ainsi que le chemin qui conduit dans sa présence est désormais ouvert. Dieu est fidèle à
sa promesse. Nous avons libre accès, par la foi, au Saint des saints et au trône de la grâce!
Une vie de sainteté
Quatrièmement, nous devrions désirer ressembler à Dieu et faire tous nos efforts pour rechercher
la sainteté. « De même que celui qui vous a appelés est saint, vous aussi devenez saints dans
toute votre conduite, puisqu’il est écrit : Vous serez saints, car je suis saint. » (1 Pi. 1:15-16). Nous
sommes appelés chaque jour à nous séparer du péché et à vivre au service de Dieu. Quel grand
défi dans ce monde rempli de souillures et de tentations! Rappelons-nous cependant que c’est son
œuvre du début à la fin. « Je suis l’Éternel qui vous sanctifie. » (Ex. 31:13). C’est lui qui nous a
séparés du monde, qui nous a déclarés saints et qui nous a consacrés à lui et à son service.
Le Seigneur avait promis de sanctifier son saint nom en restaurant Israël, en lui pardonnant ses
péchés et en mettant son Esprit Saint dans son cœur pour qu’il vive une vie nouvelle et qu’il
obéisse à sa loi et à ses commandements. Ainsi, « vous serez mon peuple et je serai votre Dieu »
(Éz. 36:23-28). Recherchons donc la sanctification en croyant que Dieu nous rendra purs selon sa
promesse.
Une célébration de son saint nom
Enfin, puisque la sainteté de Dieu est une perfection si excellente, soyons dans la joie et adoronsle de tout cœur. « Justes, réjouissez-vous en l’Éternel et célébrez son saint nom! » (Ps. 97:12).
« Qu’on célèbre ton nom grand et redoutable! Il est saint! » (Ps. 99:3). « Mon âme, bénis l’Éternel!
Que tout en moi bénisse son saint nom! » (Ps. 103:1). « Que ton nom soit sanctifié. » (Matt. 6:10).
Paulin Bédard, pasteur
Les perfections admirables de Dieu. Série d’études doctrinales sur les attributs de Dieu.
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