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Transcription

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MIDI & SOIR
GHARBAÏN - MAROC
Abdelatif Bouzbiba,
voix, violon
Thomas Loopuyt,
oud
Mohamed M’sahel,
percussions
AMPHIMIDI
OCTOBRE 2007
MERCREDI 10 12H30
VENDREDI 12 12H30
GHARBAÏN
Gharbaïn signifie littéralement “les deux ouest“. C’est
d’abord le sens du mot Maghreb qui désigne le
Maroc comme le pays le plus à l’ouest du continent
africain. Par analogie, on lui juxtapose un second
“ouest“ : l’Andalousie musulmane du Moyen Age où
le fameux Ziryab fonda les 24 noubas ou suites de la
musique classique andalouse. Peu à peu, alors que
l’Andalousie musulmane était reprise par les Chrétiens,
cet immense répertoire migra dans toute l’Afrique du
nord et se diversifia selon les régions.
Les styles de musique savante du Maroc sont nombreux. Gharbaïn s’en inspire mais préfère les interpréter au sein d’un petit ensemble dans l’esprit du
“takht“ traditionnel réunissant trois ou quatre instruments. Nos trois musiciens empruntent également
une partie de leur répertoire au chaabi, musique
populaire dont les rythmes d’origine berbère invitent à la danse, tout en permettant aux instruments
de s’exprimer dans une virtuosité polyrythmique. Les
textes du chaabi sont plus légers que ceux des poésies andalouses au contenu profond et à la métrique sophistiquée. Mais un point commun demeure :
le thème presque omniprésent de l’amour où se rejoignent poésie savante et poésie populaire.
Guidés par le verbe poétique, les instruments soulignent les lignes mélodiques du chant et répondent
par des ornements et des improvisations.
LES MUSICIENS :
C’est en fréquentant les fêtes de mariage qu’Abdelatif Bouzbiba décide de devenir musicien. Poly-instrumentiste, il apprend le chant, le violon, les percussions en autodidacte, et au fil de ses nombreuses
rencontres avec des musiciens originaires du Maroc. Aujourd’hui, il enseigne la musique traditionnelle marocaine, participe à des créations, notamment
au Théâtre National de Narbonne avec Richard
Breton, et joue régulièrement avec son orchestre à
des fêtes de mariage. Titulaire de l’agrément DRAC,
il consacre enfin une partie de son temps à des
ateliers d’éveil musical en milieu scolaire.
Thomas Loopuyt est né à Fès. Il apprend jeune le
oud avec son père Marc Loopuyt, qui a séjourné
plus de dix ans au Maroc. Plus tard, il se perfectionne avec d’autres maîtres de cet instrument, de Turquie notamment, ce qui lui permet de perfectionner
et d’enrichir son style de jeu. Il obtient le Diplôme
d’Etat de musique traditionnelle en 1996 et enseigne aujourd’hui le oud au Conservatoire national
de Région de Nice. Il se produit fréquemment en
concert avec plusieurs formations (chaabi algérien,
arabo-andalou marocain, musiques de Thrace),
en duo de oud avec Marc Loopuyt (tournée dans
les Ambassades d’Ouzbékistan, d’Afghanistan et
d’Azerbaïdjan en 2004) ou encore en solo, comme par exemple à Mazar e Sharif (Afghanistan)
en 2005.
Percussionniste autodidacte, Mohamed M’sahel s’intéresse très tôt aux rythmes orientaux et plus particulièrement à ceux de l’Afrique du nord. Il se passionne
ensuite pour les rythmes africains, afro-cubains et
brésiliens. Né à Casablanca dans une famille de
musiciens, il a fait partie de plusieurs formations lyonnaises (Zéphyr dont il fut le cofondateur, Zit Zitoun et
Alias) et a participé à plusieurs manifestations musicales telles que La Biennale de la Danse et TRACES
2004. Il accompagne régulièrement des cours et
des stages de danses orientales.