Les Spectacles du Canal Saint Sébastien

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Les Spectacles du Canal Saint Sébastien
Les Spectacles
du Canal Saint Sébastien
Théâtre du Canal Saint Sébastien
21h30
Mercredi 23 juillet
En présence de Katia Guerreiro, Marraine du Festival
Gran Ballet Argentino - Argentine
Jung Je Man Company - Corée du Sud
Maraguán - Cuba
Lawrenson-Toal Academy of Irish Dance - Irlande
Naz - Kazakhstan
La Capouliero - Provence
Mackinaw - Québec
Clog America - USA
Amawumbo - Zimbabwe
Compañía de flamenco Ursula López – Andalousie
Eric Fernandez grupo
Spectacle d’Ouverture
La soirée d’Ouverture sur le Canal Saint Sébastien est chaque année empreinte d’une
excitation particulière. Elle est probablement cette fois doublée du plaisir de
retrouver tous ceux qui reviennent pour célébrer les 20 ans du Festival : Katia
Guerreiro, les Québécois de Drummondville, les Argentins de Córdoba ou bien encore
les Coréens de Séoul. Assister à la soirée d’Ouverture est aussi le geste qui signe le
vrai démarrage du Festival mais qui nous dit que le compte à rebours est lancé. Car
comme chaque été, on se dira mardi prochain que c’était trop court. Alors ne
boudons pas notre plaisir et mesurons cette chance qui est la nôtre de partir durant
deux heures à la rencontre des ensembles qui feront l’histoire de ce Festival
anniversaire. Il est 21h30, le rite est immuable, comme une tradition désormais
inscrite dans le paysage martégal : « Madame, Monsieur, bonsoir ! Vous êtes les
bienvenus sur le Théâtre du Canal Saint Sébastien ».
Théâtre du Canal Saint Sébastien
21h30
Jeudi 24 juillet
Gran Ballet Argentino - Argentine
Compañía de flamenco Ursula López – Andalousie
Eric Fernandez grupo
Tango y Flamenco
Soirée de caractère comme Martigues aime à les produire ! Fougueux, provocants,
sensuels, calientes, le Tango et le Flamenco, reconnus comme véritables expressions
artistiques seulement depuis le début du 20ème siècle, sont l’expression la plus
originale des peuples d’Argentine et d’Andalousie. Fruits de l’histoire des migrations,
ou rejetés par la bonne société, ce sont des cris de douleur et d’espoir qui se
répondent des deux côtés de l’Atlantique, avec un écho toujours étrangement
contemporain.
Danseuse emblématique du Ballet National d’Espagne, Ursula López l’a quitté pour
créer sa compagnie Semblanza Flamenca et développer sa propre manière de sentir,
d’être le flamenco. Ce soir la splendide bailaora incarne à elle seule la colère et la
nostalgie de cette danse toute en souffrance. Habitée par la passion, intense,
envoûtante, elle envahit la scène, faisant face aux 45 artistes du Gran Ballet
Argentino de Córdoba, qui réveillent dans un élan toute l’émotion brute du tango.
Des trottoirs de Buenos Aires, le peuple de l’ombre mène ici sa danse de séduction
enragée, née du métissage du candombe des esclaves africains, des habaneras
sensuelles d’Andalousie et des vives milongas créoles.
Ces migrants nostalgiques aiment provoquer. Avec leur bandonéon, ils deviennent
vite les complices des errances gitanes d’Eric Fernandez grupo, dont les guitares aux
refrains doux et puissants font fusionner tango et flamenco. Chaque accord, chaque
mot, chaque pas, fascine et attire, et bientôt la force des corps envoûte le Canal
Saint Sébastien.
Théâtre du Canal Saint Sébastien
21h30
Vendredi 25 juillet
Lawrenson-Toal Academy of Irish Dance - Irlande
La Capouliero > Provence
Mackinaw > Québec
Clog America > USA
Gigues, Reels & Clogs
Les pieds sont toujours les instruments et mettent, à eux seuls, le feu dans nos
talons. Sessions en Irlande, kitchen party au Canada, folk country en Amérique, ces
danses appartiennent aux immigrants qui traversèrent les océans, la chanson comme
courage, la musique dans le coeur et la danse au bout des pieds.
Les lourds sabots marquaient alors la cadence, de plus en plus rapide, dans la fièvre
des sessions, puis ils furent remplacés par les Hard Shoes, à bout et talon de fer : les
danses se firent plus légères, plus gracieuses, au son de la Twin Whistle, flûte
emblématique de l’âme celte. On lança des appels rythmiques sur des airs populaires
de violon : voilà les singing calls américaines ! Chez nos cousins québécois, le tempo
était dicté par le bonhomme gigueur, une marionnette exigeante parfois même
associée aux cuillères en bois, casseroles ou autres racloirs.
Toujours considérée comme un art majeur, et soumise à de nombreuses influences,
des troubadours aux danses de cour, la danse provençale a hérité de la virtuosité des
maîtres et prévôts de danse qui l’exercèrent jusqu’au début du 20ème siècle.
C’est ce mélange d’étranges similitudes entre les gigues provençales, les reels
irlandais, les sets callés québecois et les clogs américains, savamment mis en scène
en collaboration avec Johann Doyle, ex-danseuse leader de Riverdance, que vous
retrouvez pour une ambiance exubérante et une joie contagieuse.
Théâtre du Canal Saint Sébastien
21h30
Samedi 26 juillet
En présence de Katia Guerreiro, Marraine du Festival.
Gran Ballet Argentino - Argentine
Jung Je Man Company - Corée du Sud
Maraguán - Cuba
La Capouliero - Provence
Mackinaw – Québec
André Gabriel
Guy Bonnet
Soirée anniversaire, 20 ans
Il y a 20 ans, la Provence accueillait le Monde.
Ce n’est pas sans nostalgie que l’on repense à l’effervescence qui agitait les membres
de La Capouliero, à la veille du premier spectacle sur le Canal Saint Sébastien. Vingt
ans déjà… La plupart des danseurs du Ballet Folklorique qui se préparent aujourd’hui
à fêter l’évènement n’étaient pas encore nés !
Que de rencontres, que de souvenirs, combien d’amitiés forgées au cours de ces
vingt années !
Pour cette grande fête du 20ème anniversaire en famille et entre amis, des
compagnies chères à notre cœur sont de retour à Martigues, les valises chargées de
cadeaux. Autour de La Capouliero et de la Marraine Katia Guerreiro, le Gran Ballet
Argentino de Córdoba, Mackinaw de Drummondville au Québec, Maraguán de Cuba
et la Jung Je Man Company de Corée du Sud vont faire vibrer les gradins du Canal
Saint Sébastien.
Guy Bonnet et André Gabriel, deux amis de la première heure, seront bien sûr avec
nous pour commémorer cet événement.
Un vrai feu d’artifice de danses et de musiques pour un samedi riche en fêtes et en
surprises : de 9h à minuit, 20 rendez-vous, pour tous les âges et tous les goûts,
invitent chacun à partager la fête ! 21h30, tapis rouge ! Le Festival a 20 ans !
Théâtre du Canal Saint Sébastien
21h30
Dimanche 27 juillet
Katia Guerreiro, Marraine du Festival
Katia Guerreiro en concert
Toute l’émotion du Fado
Apparu au 19ème siècle, le fado est, à l’instar du blues des Noirs américains, la
musique salvatrice des classes populaires de Lisbonne. A la fois expression de la
souffrance, de la nostalgie, et de la passion, il devient vite un véritable chant
national, censuré par Salazar quand les artistes tentèrent de dénoncer sa dictature
dans les années 1950. Le fado d’aujourd’hui prend exemple sur la « reine » Amalia
Rodriguez, qui s’inspirait de poètes célèbres tel que Luis de Camões, mais aborde
aussi des thèmes universels comme le mal de vivre ou les amours contrariées.
Bien loin de Lisbonne, Katia Guerreiro naît en Afrique du Sud, et grandit aux Açores
où elle découvre la musique qui berce le cœur du Portugal. Particulièrement sensible
à la souffrance des autres, elle entame des études de médecine qu’elle mènera de
front avec sa passion pour le fado.
La révélation s’est faite une nuit alors qu’elle entre dans une maison de fado et
monte sur scène : son chant est mat, ardent, sa voix légèrement éraflée chuchote
comme une confidence ou crie sa douleur dans un envoûtement du corps et de
l’âme. Les spectateurs sont éblouis, les musiciens aussi.
Depuis 2006 et son troisième album « Tudo ou Nada », Katia Guerreiro est
considérée comme LA nouvelle étoile du fado. Son chant est d’autant plus fort et
profond qu’elle semble légère, menue, fragile presque. Katia Guerreiro, une femme
dont les mains pansent les plaies et la voix guérit l’âme, en concert exceptionnel ce
soir : toute l’émotion du fado sur la scène du Canal Saint Sébastien.
Théâtre du Canal Saint Sébastien
21h30
Lundi 28 juillet
Jung Je Man Company - Corée du Sud
Naz - Kazakhstan
Amawumbo – Zimbabwe
Marlevar – Ambassadeurs de l’UNICEF – Piémont (Italie)
Les Pieds Croisés – Musiques des Alpes – Haute-Savoie
Aquéli mountagno dóu mounde
Espace hors du temps et du brouhaha des hommes, la montagne est pourtant
intimement liée aux moments les plus critiques de l’histoire de l’humanité. Prise tour
à tour pour refuge, obstacle ou défi, elle est dangereuse, mais accepte parfois de
dévoiler ses secrets à qui la respecte et veut apprendre à la connaître. Les peuples
des hauts plateaux ont tous l’humilité de ceux qui ont dû redoubler d’effort pour
apprivoiser la nature sauvage et inhospitalière, sans chercher à imposer leur règle.
Témoins vivants des paysages grandioses du Mont Halla, les danseurs de Corée du
Sud atteignent à la grâce dans le déploiement magique de leurs éventails. Les
violons des Kazakhs racontent la liberté dans les steppes infinies, la solitude, les
pouvoirs des chamans. Le Zimbabwe vient rappeler son appartenance à ce monde de
chasseurs itinérants, guidés par la Mbira, instrument messager entre l’homme et les
esprits, qui dicte les phrases, les pas et les transes. A cette altitude, on rencontre les
musiciens transalpins de Marlevar, inspirés par les langues et sonorités des deux
côtés de leur montagne – Italie et Provence. L’ensemble de musiques des Alpes les
Pieds Croisés se fait l’écho des vallées de la Savoie toute proche.
Martigues célèbre ce soir les peuples des montagnes avec, en ouverture, le chant de
tous les pays d’Oc, devenu pour un Festival le chant de la terre : "Aquéli mountagno.
Théâtre du Canal Saint Sébastien
21h30
Mardi 29 juillet
Gran Ballet Argentino - Argentine
Jung Je Man Company - Corée du Sud
Maraguán - Cuba
Lawrenson-Toal Academy of Irish Dance - Irlande
Naz - Kazakhstan
La Capouliero - Provence
Mackinaw - Québec
Clog America - USA
Amawumbo - Zimbabwe
Spectacle de Clôture
Lorsqu’on se demande 20 ans après pourquoi les cigales de Martigues ne chantent
pas ici comme ailleurs, la réponse est probablement sur la scène du Canal Saint
Sébastien. Les cigales de Martigues se sont enrichies au fil des ans des rythmes et
des musiques du monde et dans quelques heures elles reprendront leur envol vers
d’autres contrées du monde car la soirée de Clôture est bien celle des adieux. Adiéu,
adessias, à dieu soyez ! Au revoir des artistes à leur public mais aussi au revoir des
Martégaux à leurs artistes. C’est sûrement la soirée la plus débridée, la dernière où
chacun des artistes souhaite offrir ce qu’il a de meilleur. Dans la grande farandole
des cultures du monde, 20 ans après, le message du Festival de Martigues a gardé
toute sa pertinence. Une rencontre toute simple entre les gens d’ici et d’autres,
…d’ailleurs !

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