Ernani Manon - cercle lyrique de metz

présente en partenariat avec
le Cercle Lyrique de Metz
Saison
2011-2012
En direct de
The Metropolitan Opera
Ernani
Opéra en 4 actes
Musique de Giuseppe Verdi
Livret de Francesco Maria Piave
d’après «Hernani» de Victor Hugo
DIRECTION MUSICALE
Marco Armiliato
MISE EN SCENE
L’argument
:
Ernani , chef d’un groupe de bandits, veut soulever une révolte
contre le roi Carlo pour venger le meurtre de son père. Il se
rend en secret au château de Silva pour rencontrer la nièce
de celui-ci, Elvira dont il est amoureux bien qu’elle soit déjà
promise à son oncle. Carlo, lui aussi amoureux d’Elvira se
trouve déjà là incognito. Ernani fait irruption pour protéger
Elvira mais le roi le reconnaît et l’exhorte à la fuite.
Pier-Luigi Samaritani
Elvira (nièce et promise de De Silva) // Angela Meade (soprano)
Ernani (Don Jun d’Aragon, le bandit) // Marcello Giordani (ténor)
Don Carlo (Roi d’Espagne) // Dmitri Hvorostovsky (baryton)
En savoir plus :
En 1844,Verdi, alors âgé de 31 ans, est en passe de devenir le maître incontesté de l’opéra italien. Son Nabucco (1842), l’a rendu célèbre
dans toute l’Italie, grâce au fameux chœur des esclaves, devenu un substitut d’hymne national dans ce pays qui aspire à son unité.
Ernani confirme la maturation créatrice du compositeur. Le livret s’inspire du drame de Victor Hugo qui a déclenché en 1830, la fameuse
‘‘bataille d’Hernani’’. Le mélange d’héroïsme cornélien et de lyrisme romantique se prête aux belles envolées musicales.Verdi entame à cette
occasion une longue collaboration avec son librettiste Piave, qu’il retrouvera notamment pour Rigoletto,Traviata et La Force du destin.
Le compositeur met en place le quatuor vocal que l’on retrouvera dans les grandes œuvres ultérieures : Ernani (ténor), Carlo (baryton), Silva
(basse) se disputent le cœur d’Elvira (soprano). Elle aime le premier mais doit épouser le troisième, son vieil oncle. La rivalité amoureuse
se double d’une intrigue politique : Ernani (en réalité, Don Jan d’Aragon), à la tête d’un groupe de bandits, cherche à renverser le roi Carlo,
le futur Charles Quint, pour venger l’assassinat de son père. Ernani et Silva vont s’allier pour libérer Elvira que Carlo a enlevée. Les intérêts
amoureux le disputent à la tyrannie politique, mais les personnages, en bons Castillans, respectent les règles de l’honneur. Carlo, plutôt que
de le livrer à Silva, favorise la fuite d’Ernani à l’acte I ; au II, par respect des règles de l’hospitalité, c’est Silva qui met ce dernier à l’abri des
recherches du roi. Mais le vieillard veut laver son honneur. Ernani refuse le duel avec lui pour ne pas profiter de sa force juvénile. Conscient
que sa vie ne lui appartient plus, Ernani remet un cor de chasse à Silva : il suffira que son rival en joue trois fois pour qu’Ernani se donne la
mort. A l’acte III, Carlo devenu empereur, et sensible au rappel qu’Elvira lui fait de son devoir de clémence, pardonne aux comploteurs, dont
Ernani et Silva, pris sur le fait. Magnanime, Carlo accorde la main d’Elvira à Ernani. Mais le bonheur des époux est de courte durée. A l’acte
IV, au cours des fêtes des nuptiales, retentit le cor de chasse. Ernani, fidèle à sa parole, se poignarde, tandis que le cruel Silva jubile.
On oublie l’invraisemblance de cette intrigue au romantisme échevelé car la tension dramatique fait éclore de magnifiques arias et des duos,
trios, quatuors enflammés. Ils annoncent les meilleures pages des Trouvère, Rigoletto, Traviata, qui feront de Verdi, à partir de 1850, et jusqu’à
la fin du siècle, le maître de l’opéra italien et le seul rival de Wagner.
Angela Meade qui a déjà chanté cette saison, en alternance avec Anna Netrebko, le rôle titre d’Anna Bolena, a reçu le 30 janvier 2012 le
‘‘Beverly Sills Artist Award’’ qui récompense le talent de jeunes chanteurs. C’est Salvatore Licitra, disparu tragiquement en août 2011, qui
devait incarner son malheureux amant. Marcello Giordani, déjà entendu dans ces lieux dans La Damnation de Faust et La Fanciulla del West
le remplace. Le roi Carlos a le charme aristocratique et le magnétisme animal de Dmitri Hvorostovsky, déjà applaudi dans Le Trouvère. Le
vétéran Ferruccio Furlanetto incarne le sinistre Silva.
A écouter : C. Bergonzi, L. Price, Chœur et orchestre de la RCA italienne, dir. Thomas Schippers (RCA, 1967 et Sony, 2012).
A voir : L. Pavarotti, L. Mitchell, S. Milnes, R. Raimondi, Chœur et orchestre du Metropolitan opera, dir. James Levine (Decca, 1983).
Danielle Pister,
Vice-présidente du Cercle lyrique de Metz, www.associationlyriquemetz.com
Votre prochain Rendez-vous :
samedi 7 avril 2012 à 18h00
Manon
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