02/10/13 BINET Lauren L3 Appareil respiratoire Pr. BREGEON 18
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APPAREIL RESPIRATOIRE – Physiologie bronchique 02/10/13 BINET Lauren L3 Appareil respiratoire Pr. BREGEON 18 pages PHYSIOLOGIE BRONCHIQUE Plan A. Structures impliquées I. Structures supportant les principales fonctions des bronches II. Innervation bronchique B. Physiologie de la conduction C. Physiologie de la bronchomotricité I. Innervation bronchique parasympathique (vagale) II. Innervation bronchique sympathique III. Bronchomotricité humorale D. Physiologie de l'épuration muco-ciliaire E. Physiologie de la sécrétion bronchique I. Le mucus II. Nature et composition du mucus bronchique III. Rôle du mucus dans les différentes fonctions bronchiques IV. Contrôle de la sécrétion de mucus par voie neuronale 1/18 APPAREIL RESPIRATOIRE – Physiologie bronchique Les voies aériennes remplissent un certain nombre de fonctions : – le réchauffement et l'humidification de l'air inspiré – la motricité bronchique – rôle de défense immunitaire – l'épuration – l'élaboration du mucus – la conduction dans les voies aériennes A. Structures impliquées I. Structures supportant les principales fonctions des bronches – – – – – L'épithélium pseudo-stratifié à cellules ciliées couvertes d'un épais mucus qui, grâce à des battements ciliaires forment le tapis roulant muco-ciliaire, lequel ramène les particules inhalées vers les voies aériennes supérieures. Muscle lisse bronchique : jusqu'à la partie bronchiolaire puis disparaît au niveau de la zone de transition Système nerveux autonome (sympathique et parasympathique) Vascularisation bronchique : vaisseaux nourriciers qui apportent les cellules immunocompétentes. Cette vascularisation a également un rôle dans les échanges hydroélectrolytiques entre la muqueuse et la surface des voies aériennes. Cellules immuno-compétentes. → Ces structures sont les principaux acteurs des fonctions physiologiques des voies aériennes inférieures. Elles sont soumises à un contrôle : – neuronal ; – endocrine : en particulier les sécrétions adrénergiques qui, depuis la surrénale, vont circuler par la voie systémique et atteindre la muqueuse bronchique et le muscle lisse bronchique, sur lesquels se trouvent des récepteurs α et β ; – paracrine : sécrétions par certaines cellules du tissu muqueux et sous-muqueux qui ont une action sur la cellule adjacente sans passer par la circulation systémique. → Ces contrôles portent essentiellement sur la bronchomotricité (contraction ou relâchement de la fibre 2/18 APPAREIL RESPIRATOIRE – Physiologie bronchique musculaire bronchique), la sécrétion (déclenchement de la sécrétion muqueuse) et sur la vasomotricité (vasoconstriction ou vasodilatation). II. Innervation bronchique ➢ Système nerveux parasympathique (nerf vague, 10ème paire crânienne) • – – – Fibres afférentes : (vague sensitif) Elles vont de la périphérie jusqu'au cerveau et informent les centres sur ce qu'ils ont perçu sur la sensibilité muqueuse. Ces fibres ont des terminaisons nerveuses libres amyéliniques dans la muqueuse jusqu'au contact des vaisseaux et d'autres au contact des cellules épithéliales. Ces terminaisons nerveuses sont différenciées en : chimiorécepteurs, capteurs d'un signal chimique ; mécanorécepteurs, capteurs d'un signal mécanique : ils sont sensibles à l'étirement pulmonaire par exemple dans les pathologies perturbant la mécanique pulmonaire (asthme, BPCO) ou encore dans des situations où la physiologie est modifiée (ex : lors de la ventilation artificielle, on étire en pression positive les poumons) thermorécepteurs, sensibles au froid. Ces neurones sensitifs sont des neurones bipolaires (2 axones avec 2 directions différentes): le corps cellulaire se trouve dans le ganglion plexiforme, une partie de l'axone se dirige vers la paroi bronchique et l'autre partie vers les centres bulbaires où il va faire relais. • Fibres efférentes : (vague « moteur » et sécrétoire). Elles partent du cerveau pour aller vers la périphérie et ont un rôle bronchoconstricteur. Ce système comporte 2 neurones, et, contrairement au système nerveux sympathique, le deuxième neurone est très court et fait synapse dans la paroi bronchique qui contient ainsi le ganglion parasympathique. La formation de cette synapse est appelée « ganglion » mais n'est pas un ganglion à proprement parler. Le premier neurone va sécréter le neuromédiateur de la transmission qui est l'acétylcholine (Ach) et la sécrétion se fait ensuite au contact de la fibre musculaire lisse bronchique qui présente des récepteurs muscariniques (M1 et M2) liant l'ACh. ➢ Système nerveux sympathique C'est aussi un système à 2 neurones : le premier fait synapse au niveau de la chaîne sympathique paravertébrale et se dirige vers la paroi bronchique. Le système nerveux sympathique va faire synapse sur le système nerveux parasympathique. → Connexion entre le sympathique et le parasympathique moteur. 3/18 APPAREIL RESPIRATOIRE – Physiologie bronchique Cette synapse a pour neuromédiateur la noradrénaline : elle induit le blocage de la transmission entre le premier et le deuxième neurone du système parasympathique et inhibe ainsi la libération d'ACh au niveau de la jonction avec la fibre musculaire lisse. ➔ Le système sympathique adrénergique inhibe la contraction musculaire lisse bronchique par blocage de cette synapse. ➢ Système nerveux NANC (Non Adrénergique Non Cholinergique) Il n'est pas inhibé par tout ce qui peut bloquer l'acétylcholine ou l'adrénaline. On distingue 2 contingents de NANC : un inhibiteur et un excitateur de la contraction musculaire bronchique. 4 neuromédiateurs du NANC sont connus : – le NO (inhibiteur de la contraction musculaire lisse bronchique) – le VIP (Vasointestinal peptide) – la SP (substance P) – et d'autres neurokinines (NK) 4/18 APPAREIL RESPIRATOIRE – Physiologie bronchique - Le système parasympathique sensitif comporte des terminaisons nerveuses libres qui sont au contact des cellules épithéliales, des glandes, des cellules musculaires lisses et, découverte récente, des macrophages. Ces macrophages libèrent des neurokinines ou d'autres médiateurs de l'inflammation (cytokines) qui sont susceptibles d'irriter ces terminaisons nerveuses et d'envoyer un signal stimulant vers ces centres nerveux parasympathiques. Les voies ascendantes stimulent les centres nerveux, entraînant une réponse vago-vagale par le vague moteur de sorte qu'une boucle se forme : une excitation nerveuse des terminaisons libres sensitives de la muqueuse bronchique entraîne une contraction de la musculeuse lisse bronchique due au réflexe vago-vagal. ➔ Le vague sensitif perçoit le stimulus et le vague moteur active la bronchoconstriction par libération d'ACh. L'innervation parasympathique se dirige vers le muscle lisse et vers les glandes séreuses (avec le médiateur ACh). Le macrophage possède également des récepteurs à l'ACh, laquelle module l'activation de la cellule immunocompétente. ➔ Inhibition du macrophage par l'Ach (qui se fixe sur des récepteurs macrophagiques). - Le système sympathique est représenté uniquement par des fibres efférentes qui viennent des centres vers l'organe avec des filets qui se dirigent vers les vaisseaux (2 types de récepteurs α et β adrénergiques) vers les glandes. ➔ Innervation par le système sympathique du ganglion parasympathique (connexion inhibitrice). B. Physiologie de la conduction L'arbre aérien comporte 3 zones : – une zone de conduction : passage de l'air – une zone de transition : des alvéoles se branchent directement sur des bronchioles respiratoires→ transit des gaz et échanges gazeux – une zone respiratoire : acini et alvéoles : échanges gazeux uniquement 5/18 APPAREIL RESPIRATOIRE – Physiologie bronchique On observe une réduction importante du diamètre des voies aériennes au fur et à mesure qu'on va en profondeur. On appelle « génération » chaque nouvelle division bronchique. Ainsi, la trachée représente la génération 0 (zéro), les bronches souches la génération 1 etc... L'arbre aérien comporte 24 générations de division avec augmentation considérable du nombre d'éléments à chaque fois (on compte 8 millions d'unités au niveau alvéolaire). L'implication de cette variation topographique du diamètre des bronches sur la physiologie de la conduction est importante puisque cette division progressive en infinité de petits éléments transforme l'état du flux d'air. → D'un état turbulent dans les grosses voies aériennes, on passe à un état laminaire au niveau distal. En physiologie respiratoire, lorsqu'on veut mesurer le débit respiratoire d'un sujet, on place une pièce intermédiaire au niveau de la bouche et on applique la formule suivante : la résistance peut être déduite par une équation simple qui est le rapport de la variation de pression entre les 2 points considérés sur la variation de débit. Cette équation est vraie sur les flux laminaires uniquement. On mesure la pression à la bouche et la pression juste derrière la pièce intermédiaire (= grille avec des petits trous ou des petits capillaires qui multiplie la surface d'échange et donc transforme le flux turbulent en flux laminaire): connaissant la résistance, on en déduit le débit qu'a généré le sujet dans les voies aériennes. 6/18 APPAREIL RESPIRATOIRE – Physiologie bronchique Différents types de flux Si l'on considère la surface d'échange disponible au niveau des voies aériennes, on observe une disposition en trompette où il y a une augmentation considérable de la surface des éléments bronchiques avec les divisions. 7/18 APPAREIL RESPIRATOIRE – Physiologie bronchique De ces éléments, les résistances à l'écoulement des flux sont essentiellement le fait des voies aériennes de gros diamètre (> 2mm). En effet, 80% des résistances à l'écoulement des flux sont représentées par les voies aériennes intrathoraciques de diamètre > 2mm. Au repos, les vitesses d'écoulement des gaz dans la trachée sont de l'ordre de 1m/s, alors qu'elles descendent à une fraction de cm/s à l'entrée de l'acinus (ralenti +++). Ceci est pratique car si l'air contient des particules étrangères (poussière, pollen etc...), cette vitesse élevée dans les grosses voies aériennes (trachée ++) fait que les particules viennent s'impacter dans la muqueuse, ce qui déclenche un réflexe de toux et permet leur expulsion dès la partie très haute des voies aériennes. ➔ Protection des voies aériennes inférieures. Facteurs qui diminuent la conduction • Augmentation de la viscosité des gaz : la conduction diminue (soit parce qu'on a un gaz plus visqueux en nature soit parce qu'on est en situation de plongée : on augmente la pression du gaz). • Modification des branchements (dues à des sutures ou à une pathologie bronchique)→ turbulences donc augmentation des résistances. • Diminution du diamètre • Encombrement luminal par des sécrétions • Épaississement muqueux • Broncho-constriction C. Physiologie de la bronchomotricité La bronchomotricité est sous le contrôle d'une commande nerveuse, d'une commande humorale et d'éléments de proximité d'une cellule voisine = contrôle paracrine. Sur les voies nerveuses, on situe le muscle lisse d'un côté, les centres bulbaires de l'autre et on représente les afférences vagales (X) sensitives qui vont informer les centres de ce qui a été perçu par les terminaisons nerveuses. 8/18 APPAREIL RESPIRATOIRE – Physiologie bronchique I. Innervation bronchique parasympathique (vagale) Dans la paroi bronchique et au niveau du muscle lisse bronchique, on trouve : ➢ Les voies sensitives : les afférences sensitives perçoivent une modification mécanique ou chimique ou sont stimulées par l'inflammation et remontent vers les centres par le neurone bipolaire. Ces centres sont situés au niveau du tronc cérébral. On identifie à ce niveau 2 structures importantes : le noyau du tractus solitaire (NTS) qui est une centrale d'intégration des informations sensitives provenant de la périphérie. Ce NTS reçoit, outre des informations sensitives provenant de la paroi bronchique, des informations provenant d'autres structures (articulations, capteurs thermiques de la circulation générale...). Des connexions se font entre le noyau du NTS et les centres de la commande ventilatoire en sorte que lorsqu'il y a stimulation de cette voie sensitive, il y a modification du rythme et/ou de l'amplitude de la ventilation. ➢ Les voies motrices : il y a également des connexions entre le NTS et le corps cellulaire du vague moteur qui se trouve dans le noyau ambigu. Le ganglion sensitif est en périphérie (ganglion plexiforme) mais le corps cellulaire du vague moteur est dans le tronc cérébral. Ces connexions entre la centrale d'intégration de l'information et le noyau du vague moteur déclenchent une action au niveau du vague moteur. Le vague moteur stimulé envoie une information vers la paroi bronchique via ces efférences motrices et sécrétoires et libère de l'ACh bronchoconstrictrice et mucosécrétoire. Ainsi, une stimulation chimique par un irritant ou mécanique par une particule ou inflammatoire entraîne un bronchospasme (comme dans l'asthme) lequel s'associe toujours à une hypersécrétion (puisque la stimulation vagale motrice avec libération d'ACh atteint les deux sites périphériques : le muscle lisse et les glandes sécrétoires). Il y a également lors de cette boucle, activation du système NANC excitateur qui, via la libération du VIP, amplifie les phénomènes de bronchoconstriction et de sécrétion. 9/18 APPAREIL RESPIRATOIRE – Physiologie bronchique a. Les neurones sensitifs (afférents) vagaux Ils sont reliés à des terminaisons nerveuses libres. → Les mécanorécepteurs vagaux se situent au contact des muscles lisses et sont responsables du réflexe Hering Brauer : Ce réflexe correspond à l'inhibition des centres lors d'une inspiration profonde due à une stimulation forte des PSR (Pulmonary Stretch Receptors). Si on insuffle un grand volume d'air capable de générer un étirement important de la structure pulmonaire, la stimulation des PSR entraîne, via la stimulation de ces voies sensitives vagales, un blocage des centres respiratoires et une apnée. ➔ La simple distension thoracique s'associe à un blocage de la ventilation. → Les récepteurs polymodaux vagaux se situent entre les cellules épithéliales ou juxtacapillaires et sont sensibles à une irritation mécanique, chimique, un oedème pulmonaire, une hyertension artérielle pulmonaire. Ex : l' « asthme cardiaque » du à un œdème pulmonaire : la présence d'une infiltration dans les tissus par de l'eau va stimuler ces terminaisons en se comportant comme un irritant → réflexe vago-vagal avec bronchospasme. b. Les neurones moteurs vagaux cholinergiques Il y a 5 types de récepteurs muscariniques dont 3 (M1, M2, M3) existent dans le poumon. Le muscle lisse bronchique a des récepteurs M2 et M3 : sa contraction est surtout liée aux récepteurs M3 (bien qu'ils soient 4 fois moins nombreux que les M2). Il existe des récepteurs M2 pré-jonctionnels inhibiteurs sur les neurones post-ganglionnaires qui limitent la libération d'acétylcholine ; ils sont bronchodilatateurs. Les récepteurs M1, qu'on retrouve au niveau des ganglions, facilitent la neurotransmission ; leur rôle dans la réactivité bronchique est discuté. 10/18 APPAREIL RESPIRATOIRE – Physiologie bronchique Les récepteurs muscariniques existent au niveau de : – la fibre musculaire lisse bronchique : récepteurs M3 (activateurs). La stimulation de M3 par l'ACh entraîne une bronchoconstriction ; – la fibre présynaptique : récepteurs M2 (inhibiteurs), il s'agit du rétrocontrôle de l'ACh sur la fibre. La stimulation de M2 entraîne une bronchodilatation. La transmission entre le neurone 1 et 2 du système parasympathique se fait dans le ganglion parasympathique et fait intervenir deux types de récepteurs à l'acétylcholine : – les récepteurs nicotiniques – les récepteurs muscariniques Au niveau de cette synapse parasympathique ganglionnaire, le récepteur muscarinique est de type M1 et est activateur. ➔ En résumé : M2 est bronchodilatateur, M1 et M3 sont bronchoconstricteurs. II. Innervation bronchique sympathique La synapse entre le neurone 1 et 2 se fait beaucoup plus haut dans la chaîne sympathique latéro-vertébrale. Le deuxième neurone fait synapse avec le système parasympathique en inhibant (noradrénaline) la transmission ganglionnaire avec pour effet une baisse de la libération d'ACh → effet bronchodilatateur. 11/18 APPAREIL RESPIRATOIRE – Physiologie bronchique - Le contingent vagal parasympathique moteur fait relais avec le deuxième neurone dans la paroi bronchique et stimule la sécrétion d'ACh qui stimule le récepteur M3 (Rm3). - Le contingent NANC va être inhibiteur ou excitateur en fonction du neuromédiateur - Le contingent sympathique contient les récepteurs β. Le premier neurone descend vers la chaîne ganglionnaire latéro-vertébrale et le deuxième va vers la paroi bronchique et se connecte sur la ganglion synaptique du nerf vague pour l'inhiber. Cette voie sympathique innerve également les glandes surrénales avec production d'adrénaline libérée par voie circulante (vascularisation bronchique). Ces catécholamines libérées se retrouvent au contact du muscle lisse bronchique et stimulent les récepteurs β adrénergiques. Ces derniers sont inhibiteurs de la contraction musculaire lisse. ➔ Le système sympathique est bronchodilatateur par deux modes d'action : – un mode d'action neuronal par une synapse inhibitrice sur le ganglion vagal – une voie neuro-endocrinienne qui passe par la libération d'adrénaline dans la circulation générale, laquelle stimule directement les récepteurs β du muscle lisse bronchique → leur activation provoque un relâchement de la fibre musculaire lisse bronchique. Lorsqu'il existe une stimulation importante et prolongée des terminaisons nerveuses sensitives vagales, on peut avoir une libération rétrograde (= dans l'organe) de neurokinines qui dégringolent le long de l'axone et viennent s'accumuler dans la muqueuse. Les neurokinines (NKA et SP) ont une action bronchoconstrictrice. Même en dehors de ces boucles réflexes, une simple stimulation du vague sensitif par une inflammation locale entraîne la libération rétrograde de NK responsable de la boucle d'auto-entretien de l'irritation et du bronchospasme. (Note au comité de relecture : ici précisément mon dictaphone a décidé je ne sais pour quelle raison que l'enregistrement était terminé... il m'était d'une aide précieuse jusqu'à présent, alors des informations données à l'oral vont sans doute manquer dans la suite du cours, merci de remplir mes lacunes et désolée :/) C'est pourquoi le traitement de l'asthme doit toujours associer un traitement de l'inflammation au traitement de la bronchoconstriction, ce qui permet d'interrompre le cercle vicieux de stimulation par les NK et traiter l'origine du problème. En résumé • Innervation vagale (parasympathique) : Efférences : vague moteur - ACh → contraction - VIP, NO → dilatation Afférences : vague sensitif, neurokinines - si NK antérogrades → contraction par réflexe vago-vagal (long) - si NK rétrogrades → contraction locale • Innervation sympathique : synapse sympathico-parasympathique Les efférences issues de la chaîne sympathique (2ème neurone noradrénergique) sont connectées au deutoneurone vagal qu'elles inhibent → dilatation. III.Bronchomotricité humorale 1/ Endocrine La libération d'adrénaline et de noradrénaline provoque une dilatation. 12/18 APPAREIL RESPIRATOIRE – Physiologie bronchique 2/ Paracrine Les médiateurs locaux sont libérés par les mastocytes : bradykinines, histamine, leucotriènes Médiateurs Localisation Effets Acétylcholine Deutoneurones vagaux Bronchoconstriction, Hypersécrétion Neurokinines (SP, NKA) Fibres C vagales Histamine, Prostaglandines, Leucotriènes Mastocytes Noradrénaline Deutoneurones sympathiques Adrénaline Circulation sanguine Peptide vasoactif intestinal (VIP) Deutoneurones vagaux Bronchoconstriction, Hypersécrétion, Œdème Bronchodilatation D. Physiologie de l'épuration muco-ciliaire Elle consiste en l'épuration physico-chimique par les mécanismes de : – Filtrage particulaire – Toux – Tapis roulant muco-ciliaire L'épuration fait intervenir les cellules immunitaires et inflammatoires. Elimination physico-chimique – Filtrage particulaire 13/18 APPAREIL RESPIRATOIRE – Physiologie bronchique Les particules remontent jusqu'au carrefour oro-pharyngé puis sont dégluties (escalator muco-ciliaire). Certaines de ces particules piégées sont prises en charge par les cellules sentinelles (macrophages ++) situées à tous les étages des voies aériennes. On peut effectuer un lavage bronchiolo-alvéolaire pour étalage sur lame et comptage de la cellularité. On sait ainsi que les macrophages représentent plus de 90% de la cellularité bronchiolo-alvéolaire. En situation profonde, il n'existe plus de cils dans les bronchioles terminales → l'évacuation définitive se fait en rejoignant le système lymphatique. * L'accumulation pleurale de certaines particules peut donner lieu à des pathologies comme l'asbéstose (pathologie liée à l'amiante). On assiste à un enkystement entraînant des calcifications pleurales → aspect en « coquille d’œuf » à la radio. Ces zones calcifiées aboutissent à une restriction pulmonaire. – Toux Le réflexe de toux passe par la stimulation vagale (trachée et bronches de gros diamètre +++). Les corps cellulaires des neurones sensitifs vagaux sont contenus dans les ganglions plexiformes du cou et rejoignent les centres. Le noyau du tractus solitaire (NTS) est connecté avec les groupes respiratoires dorsal et ventral. La réponse motrice fait intervenir les neurones de la commande respiratoire avec d'abord ceux du groupe dorsal puis ceux du groupe ventral. → Les neurones du groupe respiratoire dorsal commandent la contraction du diaphragme (visible à l'électromyogramme diaphragmatique), entraînant une diminution de la pression pleurale (prise de beaucoup d'air) → Les neurones du groupe respiratoire ventral commandent les muscles expiratoires (intercostaux et 14/18 APPAREIL RESPIRATOIRE – Physiologie bronchique abdominaux), entraînant une augmentation de la pression pleurale et une longue expiration. Lorsque le NTS est activé, il stimule le vague moteur → bronchospasme et hypersécrétion. La toux correspond à la libération d'un volume d'air conséquent qui s'accompagne d'un effet « sarbacane » : le diamètre des bronches est réduit et permet l'expulsion des particules à la vitesse de 250 m/s. – Tapis roulant muco-ciliaire Les battements ciliaires se font de façon rythmée et synchrone pour tous les cils d'une même région : ils se propagent à la surface bronchique à l'image du vent sur un champs de blé. On distingue une première phase où les cils sont propulsés en arrière et une deuxième phase où ils battent en avant : à cet instant, leurs petits crochets leur permettent d'attraper la partie visqueuse du mucus et de le propulser vers les voies aériennes supérieures. – Neutralisation par le système immunitaire 15/18 APPAREIL RESPIRATOIRE – Physiologie bronchique 1- Lyse enzymatique de la particule 2- Phagocytose par un macrophage (± contribution des PN). Le macrophage qui a englobé la particule peut être expulsé par la toux ou rejoindre le tapis roulant muco-ciliaire ; 3- Les Ac (IgA) peuvent neutraliser directement la particule 4- Pénétration de l'élément (souvent infectieux) dans la muqueuse déclenchant des mécanismes de défense cellulaire avec reconnaissance par une cellule présentatrice d'antigène (CPA) qui présente l'Ag aux lymphocytes. ➔ Passage de la reconnaissance non-spécifique à la reconnaissance spécifique. E. Physiologie de la sécrétion bronchique I. Le mucus Production : 10 à 100 mL par jour Il gagne 2 à 5 mm d'épaississement au niveau de la trachée et 0,5 à 10 microns plus bas dans les voies aériennes. Le mucus est sécrété par les cellules caliciformes (goblet cells) et les glandes séreuses. 2 composantes : une très collante (superficielle) et une plus fluide dans laquelle baignent les cils. II. Nature et composition du mucus bronchique Le mucus est une substance visco-élastique. Avant, on décrivait 2 phases : le gel et le sol. En fait, il s'agit d'un gradient continu de glycoprotéines*. Le mucus est composé de : – 97 % d'eau – carbohydrates – lipides 16/18 APPAREIL RESPIRATOIRE – Physiologie bronchique – protéines * Ces glycoprotéines sont des mucines de haut poids moléculaire (106 kDa) très riches en sucres et en structures complexes, ce sont de longues chaînes flexibles. Le mucus contient aussi des ions, débris cellulaires, enzymes et médiateurs de l'inflammation. Ces éléments sont représentés par : – les anticorps (IgA) ; – lysozyme, peroxydase; – des enzymes : protéases et autres ; – des antiprotéases qui jouent le rôle d' « inhibiteurs bronchiques » ; – des protéines antibactériennes ; – des fractions du surfactant ; – les enzymes transferrine, lactoferrine, béta-défensines, GSH, SDO, catalase *Un déficit en α1-antitrypsine donne à terme une destruction emphysémateuse des bronches puis de l'ensemble des parois alvéolaires et du poumon. L'inflammation par des toxiques (fumée de cigarette) conduit à la destruction des parois aériennes et des alvéole. Ce phénomène est acquis, post-tabagique. La composition et la quantité de mucus sont régulées par : – les transports ioniques – une neuro-régulation sécrétoire faisant intervenir les SN parasympathique cholinergique, sympathique adrénergique et NANC. III.Rôle du mucus dans les différentes fonctions bronchiques ✔ ✔ ✔ ✔ Il assure l'intégrité tissulaire, les défenses et le conditionnement hydrique Il est assez hydraté pour permettre le mouvement ciliaire Mais aussi assez sec pour ne pas entraver la dynamique fluide de l'air Rôle des cellules en brosse dans les fonctions de sécrétion-réabsportion hydro-sodée et de sécrétion de macromolécules. IV. Contrôle de la sécrétion de mucus par voie neuronale – – – Stimulation bêta → sécrétion peu abondante mais très visqueuse Stimulation alpha → sécrétion abondante fluide Les autres facteurs d'augmentation de la sécrétion de mucus sont l'ACh et le système NANC. 17/18 APPAREIL RESPIRATOIRE – Physiologie bronchique Un GRAND merci à Myriam Djellali, la plus belle du monde que j'aime à la folie, pour t'être levée après 4 heures de sommeil avec encore des plumes dans les cheveux. Et bien sûr ENORME dédicace à la raison de notre insomnie : le meilleur bus <3 18/18