Document pédagogique
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«Les amas d’Hercule» Avec les œuvres de : Dove Allouche, Nina Canell, Chris Cornish, Attila Csörgő, Edith Dekyndt, Joan Jonas, Irene Kopelman, Ange Leccia, Pierre Malphettes, Jessica Warboys Exposition du 10 novembre 2012 au 10 février 2013 Vernissage vendredi 9 novembre à 18h30 Rencontre avec les enseignants : mardi 13 novembre à 17h30 Le thème exploré a quelque chose de classique, presque immémorial : quels liens entretiennent nature et création ? Cette question en entraîne alors d’autres : qu’est-ce que l’homme puise dans l’observation de son environnement ? Quelles formes prennent ces reproductions ? Enfin, quels sens donner à ces créations à l’heure où notre lien à la nature est de plus en plus distendu, et que cet éloignement rend ses manifestations mystérieuses, presque magiques ? L’exposition « Les amas d’Hercule », dont le titre fait référence à une constellation photographiée par le télescope Hubble, se focalise sur le travail d’une dizaine d’artistes contemporains qui ont fait des éléments naturels une source d’inspiration privilégiée. Au même titre que les scientifiques qui rehaussent les tons des clichés pris par Hubble pour les rendre plus fidèles à ce que les amas d’étoiles sont réellement, les artistes tentent de rendre compte de phénomènes naturels par des traductions plastiques diverses. Avec des bricolages complexes (Pierre Malphettes, Attila Csörgö…), des tentatives de captations lumineuses (Chris Cornish), aquatiques (Ange Leccia) ou minérales (Irene Kopelman), ou encore l’utilisation de la nature comme élément créateur en tant que tel (les Sea Paintings de Jessica Warboys, la vidéo Wind de Joan Jonas), les artistes de l’exposition sondent, dans ces manifestations naturelles, notre rapport au monde actuel. (Ateliers( Les formes de l’eau Après avoir été un des sujets favoris des impressionnistes, qui s’intéressaient à la lumière et aux impressions fugaces, l’eau est devenu, au cours du vingtième siècle, un élément de composition à part entière. Les travaux d’Ange Leccia, Edith Dekyndt et de Jessica Warboys sont intimement liés à l’eau, à son mouvement, à l’effet que cet élément produit sur un corps qui y est plongé. Chez ces artistes, l’eau fait ainsi partie du processus créatif : elle introduit dans l’image une forme d’aléatoire régie par les lois naturelles. Edith Dekyndt, A is hotter than B, 1997 Eau mon tableau ! En s’inspirant de ces pratiques vues pendant la visite de l’exposition, l’élève devra intégrer l’eau dans une composition plastique. En utilisant par exemple une feuille mouillée ou en badigeonnant d’eau un dessin préalablement réalisé au feutre, le moindre gribouillis se transformera en motif tumultueux ou en arabesque aquatique. La mécanique des choses Dans la lignée des œuvres de Jean Tinguely, Pierre Malphettes et Attila Csorgo utilisent la mécanique pour créer des pièces en mouvement. Par des bricolages sophistiqués et astucieux, Pierre Malphettes tentent de recréer des micro-événements qui composent notre quotidien : la trajectoire que suit la chute d’une feuille, ou d’une mouche, ou encore, comme on le voit dans l’exposition, le ruissèlement de l’eau. Attila Csorgo, lui, reproduit grâce à des machines improbables certains phénomènes de transformation naturelle. Dans l’exposition, il provoque la fusion d’éléments géométriques pour quelque chose de nouveau se crée : une combinaison des formes en structure géométrique complexe. Pierre Malphettes, Le ruissellement de l’eau, 2010 Eau, pompe, PVC, plexiglass, acier, inox, zinc, verre ; dimensions variables Robot-monde Avec des matériaux simples (papier, punaises, colle, ficelle, élastiques, petites branche, etc.), l’élève créée une sculpture articulée. Morceaux de paysage, habitations, personnages ou assemblages intuitifs… chacun s’attèle à la construction de son choix et participe à l’élaboration d’un monde imaginaire et mécanique. Les forces élémentaires Le centre d’art s’est-il transformé en laboratoire d’expériences élémentaires ? Air : dans la vidéo Wind, Joan Jonas nous donne à voir un groupe de personnes emmitouflées sur une plage battue par les vents ; feu : Dove Allouche dessine des paysages ravagés par les flammes ; eau : Jessica Warboys laisse les mouvements de l’eau peindre sur la toile, et terre : Irene Kopelman recréé en céramique un sol recouvert d’une coulée de lave craquelée. Autant de propositions qui interrogent le caractère fugace, éphémère, et cependant poétique, des phénomènes naturels qui composent nos vies. Nina Canell, Unanswered Elemental Thoughts, 2010 Chewing-gum, dispositif électromagnétique Parc Saint Léger, centre d’art contemporain Avenue Conti - 58320 Pougues-les-Eaux Ouvert du mercredi au dimanche de 14h à 18h et sur RV / Entrée libre Renseignements : Franck Balland, chargé des publics : [email protected] - 03 86 90 96 60 Atelier : C’est pas sorcier ! Etude des matériaux favorisant la fonte d’un glaçon (métal, polystyrène, fil), la convection de l’air, la construction d’une pile naturelle (production d’électricité par une pomme de terre, de la boue, du citron et du cuivre), autant de petites expériences qui permettront aux enfants de concevoir par assemblage ou dessin une machine folle mais fonctionnant en autonomie, par les simples forces élémentaires.