le site gallo-romain des bouchauds - Via

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LE SITE GALLO-ROMAIN DES BOUCHAUDS
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LE SITE GALLO-ROMAIN DES
BOUCHAUDS
- Patrimoine - Patrimoine charentais - Le Rouillacais -
Date de mise en ligne : mercredi 6 octobre 2010
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LE SITE GALLO-ROMAIN DES BOUCHAUDS
Situé le long de la Via Agrippa (voie romaine reliant les cités de Saintes et de Lyon), le site
gallo-romain des Bouchauds est le vestige dune agglomération implantée au Ier siècle de
notre ère et qui fut occupée jusqu'au IVe siècle. Il comprend sur la colline des Bouchauds un
théâtre et un sanctuaire, puis en contrebas une zone d'habitat et un aqueduc.
Un peu d'histoire...
C'est en 1865 que Jean Gontier, propriétaire des lieux, entreprend de dégager ce qu'il pense être les ruines d'un
château médiéval. Finalement, il met au jour un théâtre antique qui sera classé au titre des Monuments
Historiques en 1881. Au début du XXe siècle, le théâtre appartient au sénateur-maire de Jarnac Jean-Maurice
Laporte-Bisquit qui confie la poursuite des fouilles archéologiques et la restauration du monument au jésuite Camille
de La Croix. Ce pionnier de l'archéologie Suvre aux Bouchauds de 1901 à 1906. Il faut attendre presque 70 ans pour
que de nouvelles fouilles soient programmées grâce à la Société des Amis du théâtre gallo-romain des Bouchauds.
En 1974, le chantier de fouilles est confié par le Ministère de la Culture à Louis Maurin, professeur d'histoire
ancienne de l'Université de Bordeaux III, puis à partir de 1978 à François Thierry son successeur. De 1974 à 1995,
le sanctuaire est mis au jour, une statuette du dieu Mercure y est découverte et le théâtre bénéficie d'études
complémentaires.
Description des lieux...
Le théâtre est l'un des plus vastes de la Gaule rurale : son diamètre est de 105,60 m pour une capacité d'accueil
de 7000 personnes. Les spectateurs prenaient place dans l'édifice en fonction de leur rang social : les parties hautes
et médianes des gradins étant réservées aux plus modestes et la partie basse destinée aux notables. Au pied de la
cavea (espace à flanc de colline où prenaient place le public) se trouvent lorchestra (zone semi-circulaire) et la
scène dont le mur de fond, de faible hauteur, laisse apparaître le paysage en arrière-plan. Ce théâtre nétait
probablement pas utilisé comme un lieu de spectacle, mais plutôt comme un espace de rassemblement cultuel en
lien avec le sanctuaire situé sur le plateau au-dessus.
Le sanctuaire se compose de deux espaces sacrés délimités par une enceinte bâtie (le péribole) et contenant
plusieurs temples. Laire sacrée occidentale dispose dune grande esplanade de 73 m de long. Elle est bordée au
sud par un grand bâtiment dont la fonction demeure actuellement inconnue. Deux temples ont été édifiés au centre
de la zone sacrée. Ils se composent chacun dune cella (salle abritant la statue de la divinité) et dune galerie de
circulation périphérique. Laire sacrée orientale est plus petite. A lintérieur, se trouvent deux temples : le premier de
plan rectangulaire se compose d'une cella et d'un vestibule ; le second est de plan octogonal. Sous ce dernier a été
découvert un dépôt monétaire contenant des monnaies gauloises. Leur présence permet de penser que le site avait
déjà vocation de sanctuaire dés l'époque gauloise.
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Actualités...
Depuis 1999, le Conseil général de la Charente, propriétaire du théâtre (depuis 1956) et du sanctuaire (depuis 2009),
entretien et aménage le site : création de cheminements, mise en sécurité et restauration des maçonneries. Le
Département s'attache également à la valorisation et à l'animation du site antique des Bouchauds.
Post-scriptum :L'été 2010 a vu l'ouverture de l'Espace d'interprétation du site gallo-romain des Bouchauds mis en place par la Communauté de
Communes du Rouillacais pour favoriser la connaissance et faciliter la compréhension de ce haut-lieu gallo-romain.
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