CNV - Les étapes de l`empathie, selon Marshall Rosenberg

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CNV - Les étapes de l`empathie, selon Marshall Rosenberg
CNV - Les étapes de l’empathie, selon Marshall Rosenberg
D’après « L’art de la réconciliation – respecter ses besoins et ceux des autres », par Marshall
Rosenberg, Jouvence, St Julien/Genève, 2010, pp. 30-32.
1. D’abord l’empathie demande que je me rende présent à l’autre, que je sois avec l’autre,
pour cela que je me concentre sur ce qui est vivant chez l’autre, dans l’instant, c’est-à-dire
sur ses sentiments et ses besoins.
2. Ensuite il est nécessaire que l’autre ressente mon empathie et pour cela que je la
communique verbalement ou en silence. Rappelons-nous que notre intention doit être de
créer de l’empathie, et non de pratiquer mécaniquement une technique. Notre but principal
est d’avoir la certitude que nous nous relions bien à l’autre personne.
Il y a deux cas où nous nous exprimons verbalement :
(a) Lorsque nous ne sommes pas certains d’être pleinement en lien avec la personne et
que nous aimerions nous assurer de ce qu’elle ressent réellement.
(b) Lorsque, assez sûrs d’avoir bien perçu ce qu’elle ressent, nous pouvons deviner que,
si nous étions à sa place, nous serions très heureux d’avoir la confirmation que nous
avons été compris.
A part ces deux cas, l’empathie se communique en silence, même si cela nous amène à
rester longuement en silence.
Marshall ajoute :
« Je me trouvais récemment au Danemark, où je travaillais avec une femme qui se trouvait
dans une grande souffrance. Notre séance durant depuis vingt minutes au moins. Cette
femme exprimait sa douleur d’une très belle manière, en se mettant passablement à nu. Il
m’était facile d’entendre ce qui était vivant en elle. Comme je ne ressentais aucunement la
nécessité de répéter à haute voix ce qu’elle disait, je suis resté assis en silence pendant vingt
minutes. Au terme de ces vingt minutes, elle s’est levée d’un bond, m’a pris dans ses bras et
m’a dit : « Merci pour toute cette compassion, Marshall. » Je n’avais pas dit un mot, mais
j’avais été avec elle tout le temps et elle l’avait senti ».