Commentaire de documents Bac 2009
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Commentaire de documents Bac 2009
COMMENTAIRE DE DOCUMENTS « Le problème, dans un projet de ce genre, c'est de le réaliser bien sûr, mais surtout et ensuite qu'il vive. » déclare Georges Pompidou dans Le Monde du 17 octobre 1972, à propos du futur Centre national d'Art et de Culture. En analysant les documents proposés et en ayant éventuellement recours à d'autres exemples de votre choix, vous montrerez comment ces objectifs ont été réalisés. Document 1 Le Centre d'art "Georges Pompidou", photographie aérienne. (Document extrait de : Renzo Piano, Richard Rogers, Du Plateau Beaubourg au Centre Georges Pompidou, Paris, Editions du Centre Pompidou, 1987, page160). Document 2 Roman CIESLEWICZ (1930-1996), maquette de l'affiche de l'exposition Paris-Berlin, 12 juillet - 6 novembre 1978. (Document extrait de: B. Dufrêne (dir.), Centre Pompidou, Trente Ans d'Histoire, Paris, Editions du Centre Pompidou, 2007, page 482). Document 3 Daniel BUREN (né en 1938), Le Plancher à l'infini, installation dans le sous-sol du Centre d'art "Georges Pompidou" pour son exposition rétrospective « Le Musée qui n'existait pas. Daniel Buren» (26 juin - 23 septembre 2002). (Document extrait de: B. Dufrêne (dir.), Centre Pompidou, Trente Ans d'Histoire, Paris, Editions du Centre Pompidou, 2007, page 232). Document 4 - document sonore et photographie Georges APERGHIS (né en 1945), Machinations, spectacle musical pour quatre femmes, électronique et vidéo projection, sur des textes de François REGNAULT (né en 1938) ; spectacle créé en 2000 et donné les 19 et 20 juin 2008 en présence du compositeur dans la grande salle du Centre d'art "Georges Pompidou", en clôture du festival Agora (une production de l'IRCAM avec le concours des Spectacles vivants du Centre d'art "Georges Pompidou"). Extrait: V. Quatre femmes, quatre voix. Celles-ci manipulent des objets projetés sur des écrans placés derrière elles, par le biais d'une mini caméra vidéo. Crissements de papiers, de doigts, de cheveux, d'objets usuels.., A côté d'elles, un homme, face à l'ordinateur, trafique les sons, les flux sonores, les éructations de la machine. Ce spectacle musical aura marqué l'entrée de G. Aperghis dans le monde de la technologie à l'IRCAM. a) document sonore: Durée: 2'53. (Source du document sonore: CD Georges APERGHIS, Machinations, Una Corda, IRCAM, Centre Pompidou, Universal Classic France 472916-2,2008). b) photographie du spectacle musical. (Source de la photographie: IRCAM, Copyright Nabil Boutros). Document 5 - document textuel ci-dessous: Interview de Dominique Bozo, directeur du MNAM (Musée National d'Art Moderne) de 1981 à 1986 et de 1990 à 1991. Art Press: La première époque de Beaubourg a été caractérisée par le cycle des grandes expositions de Paris-New York, Paris-Berlin, etc. Des manifestations équivalentes sont-elles encore possibles? Dominique Bozo : Les visiteurs qui viennent à Beaubourg ne savent pas toujours qu'un musée s'y trouve et surtout une collection prestigieuse. On y parvient par une sorte de cul-de-sac, très mal signalé. Le public s'empare du bâtiment, visite les expositions du cinquième étage et ne pense pas qu'il y a un musée, il perçoit le centre comme un lieu d'animation culturelle avec uniquement des manifestations temporaires, un peu comme au Grand Palais. Pontus Hulten a eu tout à fait raison d'organiser ces grandes expositions parce qu'elles s'imposaient, qu'il fallait aussi imposer le Centre. Le public est plus sensible à des expositions qu'au musée traditionnel. Cela a été fait dans le contexte idéologique qui est celui de Beaubourg, la pluridisciplinarité, qui prend en charge un moment historique par tranches ou par ères topographiques. [...] Notre préoccupation actuelle est donc de « construire » le musée, de concevoir des volumes, des espaces, donc une présentation nouvelle, notamment en dressant des murs en dur qui seront peut-être permanents pendant, disons, une dizaine d'années. Nous voulons aussi valoriser la collection qui est de très grande qualité. A. P. : Est-ce que cette restructuration du musée ne correspond pas à un changement d'idéologie? Il m'a toujours semblé que l'espace ouvert et mobile de Beaubourg était la transposition, dans l'institution, des conceptions avant-gardistes des années 70 quand on pensait que l'art pouvait surgir n'importe où, quand Support-Surface exposait dans la rue, etc ... D. B. : Absolument. Or, il y a chez les artistes, notamment en France, un retour à la notion de musée comme lieu, comme espace. Je suis profondément un homme de musée et je n'ai jamais voulu le brûler. « Dominique Bozo, Le retour au musée», Art Press, n° 62, septembre 1982. (Document extrait de: Germain Viatte, Le Centre Pompidou. Les années Beaubourg, Paris, Gallimard, collection « Découvertes », 2007, page 103).