Mollat

Transcription

Mollat
M o l l at
120 ans
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L a l i b r a i r i e d éco m pl e x é e
Ausonii, Protrepticon ad nepotem
Quando oblita mihi tot carmina totque per aeuum
conexa historiae, soccos aulaeaque regum
et melicos lyricosque modos profando nouabis
obductosque seni facies puerascere sensus ?
Te praeeunte, nepos, modulata poemata Flacci
altisonumque iterum fas est didicisse Maronem.
Ausone, Instruction à mon petit-fils
Quand, dans tant de vers oubliés, dans tant de destinées
D’âge en âge nouées, fables, tragédies, épopées,
Strophes enchantées qu’à la lyre inspira le Parnasse,
Sentirai-je à ta voix rajeunir mes vieux sens ?
De Virgile je puis rapprendre après toi les accents,
Et les chants, doux enfant, que modulait Horace !
À la librairie, nous partageons depuis toujours le même paradigme : une librairie, ce sont des libraires qui avivent le fonds le
plus large possible, tout en animant les lieux par l’actualité, et,
même, en la créant.
Dans l’expression culturelle, le livre n’est pas isolé, les points
de jonction sont de plus en plus nombreux et souhaités.
Les livres résonnent dans toutes les formes de culture, ils sont
solidairement garants contre les dérives de la pensée unique.
À Bordeaux, il n’y a pas que des M, il y a aussi des A.
Nous avons imaginé le « complexe d’Ausone », ou « de l’émoi
que suscite la culture… » et, par conséquence, l’imminence de
sa perte.
Allusion sans ironie au complexe d’Œdipe, à celui d’Électre
et à d’autres, nés de situations plus ou moins littéraires, comme
le complexe de Cendrillon.
Le nom de la librairie s’associe à Station Ausone, crée des liens
avec les acteurs culturels de la place.
Station Ausone sera, bientôt, un lieu bien réel.
Et le livre plus vivant et moderne que jamais.
denis mollat
(D. M. Ausonii Opuscula omnia, « Protrepticon ad nepotem », v. 53-58, Combeaud
éd., Bordeaux, éditions Mollat, 2003, p. 212)
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A u x o r i g i n e s…
La librairie Mollat est associée pour moi
à ma maman. Je ne me souviens plus
du lieu en tant que tel mais plutôt de
l’excitation de ma mère, documentaliste
de profession, quand, à l’occasion d’une
visite à ma famille dans le Sud-Ouest,
nous passions par Bordeaux et faisions
le pèlerinage obligatoire par ce qui
semblait être une caverne d’Ali Baba…
Elle y trouvait systématiquement tout
ce qu’elle cherchait. Je me souviens
aussi que maman me parlait de
« vrais » libraires pour désigner ceux
qui officiaient dans cet antre magique.
Le concept de « vrais » et de « faux »
libraires m’était un peu énigmatique,
mais je comprenais qu’elle était sûre de
trouver là tout le conseil dont elle avait
besoin et que ceux qui y vendaient les
livres les avaient aussi lus.
Claire Désert
De la librairie Mollat, déjà évoquée dans les Commencements
d’une vie (1932), François Mauriac fit en 1969 le lieu d’une fiction,
sa dernière, un lieu de rencontres aussi, littéraire, amoureuse :
« Tout a commencé chez Bard, le libraire des Galeries, celles qui
joignent la rue Sainte-Catherine à la place de la Comédie », se
souvient l’« adolescent d’autrefois ». Il y découvre L’Immoraliste
de Gide en édition originale, et Marie, la libraire, dont on ne
sait quel fut, dans l’« obscure caverne à livres » des Galeries,
l’original, si original il y eut. Denis Mollat, directeur général
de la librairie et des éditions du même nom, l’affirme encore
aujourd’hui : « La librairie est un lieu de rencontres. »
À l’initiative d’Albert Mollat, la
« librairie-papeterie-maroquinerie » publiera, dès 1897, quelques
ouvrages, liés à la médecine ou
à l’histoire locale – autre trait
du libraire des temps passés, qui
est aussi éditeur. Amoureux du
papier autant que des technologies nouvelles, conjuguant l’ancien et le nouveau, Denis Mollat,
en 1991, renouera avec une activité éditoriale délaissée par les
deux générations précédentes.
En fait d’immoralisme, la librairie sise aux 15, 16, 17 et 19 des
Galeries bordelaises s’était spécialisée dans les « livres bien
reliés pour bibliothèques ; livres de piété, paroissiens et missels ; droit-médecine ; ouvrages d’occasion ; reliures en tout
genre ; location ». La diversité des articles est alors de mise en
« librairie » – au xixe siècle, à Tonnerre, en Bourgogne, à côté
des livres, on trouvait, dit-on, du fromage ; le magasin des
Galeries bordelaises n’ira pas jusque-là : avec les objets de piété,
papeterie et maroquinerie de luxe suffiront au commerce.
C’est une femme qui ouvre là boutique en 1848, mais en 1860,
à l’enseigne de la librairie, le nom de Mme Roux est remplacé par
celui de Bourlange. L’homme aime la pêche : hormis les lignes,
rien de commun, sans doute, avec les livres ; l’appel de la truite
aidant, l’Auvergnat Bourlange ferme « pour cause d’inventaire » plus souvent qu’à son tour…
Premier libraire du nom, l’arrière-grand-père Albert Mollat
est d’un autre style. Venu à la ville par conviction, non par
nécessité, il ne retournera guère à son Cantal natal. Quand, en
1896, il succède à son cousin Bourlange, il n’a que vingt-cinq
ans. Il vient d’achever ses études chez les Jésuites à… Mauriac.
En 1928, la librairie déménage
au 85 de la rue Porte-Dijeaux,
à l’angle de la rue Vital-Carles,
dans un immeuble du xixe siècle
dont Albert Mollat rachète le rezde-chaussée et le premier étage
– Montesquieu a vécu là. C’est le
début de l’expansion d’une entreprise familiale dont la surface,
pour la seule librairie, sera multipliée par vingt en moins d’un
siècle.
Albert junior et Jean succéderont à leur père en 1949, mais
il faudra attendre 1970 et l’arrivée de William, fils d’Albert et
père de Denis, pour voir la librairie s’étendre et se transformer
à nouveau : avec la « révolution » du Poche, avec celle de 1968,
le lectorat explose ; rue Vital-Carles, rue Porte-Dijeaux, par
l’achat successif de pas-de-porte, chaussures, robes de mariée,
rideaux, meubles, bijoux et couteaux cèdent la place aux livres.
Déjà, William Mollat, qui évoque la « continuité » comme gage
de réussite, s’attache à « vendre des livres comme les autres ne
les vendent pas ».
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En 1990, un an après que Denis Mollat a pris la succession de
son père, la librairie compte cinq magasins de livres, auxquels
s’ajoute, à l’angle en vis-à-vis du 85, un magasin de disques qui
ne tardera pas à intégrer l’ensemble.
« L i b r a i r e m a l g r é l u i »
Denis Mollat entre à la librairie en 1982. Aux côtés de William,
Francine Daillencot, la fille de Jean, œuvre à la prospérité des
lieux. Denis Mollat, lui, vient d’obtenir son doctorat d’État en
médecine ; mais il est aussi fils unique. « Héritier involontaire »,
« libraire malgré lui », écrira-t-on plus tard, il troque la blouse
blanche de la faculté pour celle, encore en usage rue VitalCarles, du commerce, et prend, en 1989, à l’âge de trente-six
ans, la direction générale de la librairie. Il en bouleversera sous
peu la configuration, à commencer, rue Vital-Carles, par l’emplacement même de la direction, puisqu’il quitte alors l’entresol occupé par son père pour investir la vaste pièce de l’étage
supérieur – nommé consul honoraire, il en fera, en 1997, une
enclave mexicaine en territoire français.
De la médecine, Denis Mollat garde le goût du diagnostic
et celui de la proximité, celui, également, de la réflexion spéculative. Matheux, il a l’esprit de système ; grand cartésien,
grand fantaisiste, il imagine avant de faire. Le passé ? « Tout
se construit à partir de maintenant. » « Faux libraire », comme
il le dit lui-même, le Girondin, s’il aime piloter – avion, hélicoptère, drone, autant que librairie – croit en l’« horizontalité » : l’œuvre accomplie sera celle des hommes et des femmes
qui l’auront accompagné dans l’aventure. Il cumulera bientôt
les fonctions et les titres, les projets et les « jouets », ceux de la
haute technologie, depuis la caméra jusqu’au logiciel de montage, à laquelle il forme le personnel volontaire et dont il prône
un « usage intensif, permanent et ouvert ».
Son arrivée à la direction est mouvementée. Car 1990 est
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Chaque fois que je rentre dans cette
librairie, je pense à la première
fois où j’ai découvert la fascinante
Maison Mollat : j’avais 13 ans, une
blouse blanche comme les autres
employés et je quittais les Landes
familiales pour y faire mon stage
de troisième. J’ai ensuite fréquenté
régulièrement la vénérable
institution pendant mes études
bordelaises et aujourd’hui… trente
ans après, la magie du lieu opère
toujours : j’aime encore autant me
perdre dans ce labyrinthe de livres,
entraînant maintenant dans mon
sillage ceux que j’aime.
Anne-Sophie Brandalise
l’année de l’ouverture, à Bordeaux,
du troisième Megastore français
de Virgin : tandis que la Fnac est,
depuis 1985, à quelques dizaines
de mètres après la rue VitalCarles, l’enseigne britannique
surgit de l’autre côté, sur la place
Gambetta tout aussi proche … et
débauche le directeur de la librairie – une histoire bien classique.
Denis Mollat riposte, engage
Anne Schenk, formée à la librairie indépendante en Allemagne
puis successivement en charge
des librairies Fnac de Strasbourg
et de Lyon. Cette année 1990, les
nouveaux travaux entrepris s’achèvent cependant : les parcelles
enclavées ont été rachetées, les 1 200 mètres carrés répartis en
cinq magasins séparés sont désormais d’un seul tenant. Car la
surface n’est rien sans la circulation, et le marketing est, pour
Denis Mollat, bien plus affaire de « construction intellectuelle »
que de « mesure ». Travaux et acquisitions auront à nouveau
lieu en 1996, qui fut aussi l’année d’un centenaire fêté au
Grand-Théâtre avec Jordi Savall et Monteverdi. Ainsi la librairie est-elle aujourd’hui de 2 700 mètres carrés, et de près d’un
hectare en comptant bureaux et entrepôts. Livres, musique, et,
depuis la fermeture du Virgin, DVD s’y trouvent réunis sur le
même principe : la diversification est exclusivement culturelle,
le fonds privilégié, en conséquence le nombre de références,
comme le nombre de libraires diplômés dont la compétence
garantira les meilleures ventes. En termes de chiffres, pour
les seuls livres, 15 rayons, 180 000 références, 310 000 volumes,
55 libraires spécialisés font la première librairie indépendante
de France …
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« Vi v r e d e m a i n »
Matérielle, mais aussi numérique, l’expansion se poursuit
aujourd’hui : c’est encore une affaire de circulation, le livre et
Denis Mollat ne connaissent guère le sens unique. À l’heure
d’une dématérialisation dont l’entrepreneur rappelle qu’elle
ne saurait être infinie, on passera désormais du virtuel au réel,
et du réel au virtuel – mode d’être et de penser que le rêveur
cartésien pratique depuis longtemps.
Ainsi de l’ouvrage de Victor Louis sur le Grand-Théâtre qui
figure parmi les 80 titres du catalogue des éditions Mollat :
un hyperlivre, fac-similé d’une édition de 1782. Ainsi, encore,
de la passion de Denis Mollat pour Ausone, « le plus grand
poète gaulois d’expression latine », depuis la publication en
bilingue de ses œuvres complètes jusqu’au site Internet baptisé « Station Ausone », portail de la culture en Aquitaine,
conçu et mené depuis 2013 dans l’esprit qui anime la librairie, ses vitrines et ses deux cents rencontres annuelles, dont
Michel Serres a pu écrire qu’elles étaient l’« université contemporaine et libre de Bordeaux » – des rencontres podcastables,
en audio ou en vidéo, comme le sont également les centaines
d’entretiens et de reportages menés chaque année, à Bordeaux,
à Paris et dans bien d’autres villes d’Europe, par l’équipe de la
librairie.
Dans cette logique, la virtuelle Station Ausone sera bientôt
réelle : attenant à la librairie entre la rue Porte-Dijeaux et le
cours de l’Intendance, un garage de 1 000 mètres carrés ouvrira
ses portes au printemps 2016, qui accueillera la nouvelle salle
de conférences, ses caméras, son studio d’enregistrement de
pointe, aussi bien que la culture en général : concerts, expositions, spectacle vivant. Un lieu d’expression et de diffusion des
arts et du savoir comme l’est le livre lui-même, et dont l’activité, gratuite, trouvera son pendant en un webzine singulier,
refonte du site de la librairie mollat.com et de la Station Ausone
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d’origine. Pour lors, ici et là, le
livre, « rempart contre la barbarie », demeure au centre.
Depuis 2003 premier libraire
président du Cercle de la librairie,
Denis Mollat n’est pas inquiet
pour l’avenir : « Le cœur du
métier, c’est la connaissance et la
transmission du contenu, seule
alternative aux algorithmes des
marchands du Net, ajoute-t-il,
non l’affection que l’on peut ressentir pour son contenant, l’objet
papier. » Décloisonner le livre,
inventer d’autres modes d’exercice de la culture, être, en même
temps, dans la proximité et dans
la médiation. Surtout, « vivre
demain ».
J’ai la passion des livres comme
j’ai celle des voyages. Si les vrais
appareillages ont déserté Bordeaux,
la librairie Mollat demeure. Je l’ai
vue grandir, s’étendre, passer d’une
maison à l’autre, occuper les cours,
percer les murs, pour y installer,
toujours plus nombreuses, ses
étagères et ses tables qui recueillent
les histoires, les rumeurs, les songes
du monde. Je me demande même
si la ville et ses façades ne sont pas
qu’un leurre, qu’un décor, dissimulant
des livres, des milliers et des milliers
de livres qu’il faudrait découvrir.
Pas un jour sans que je passe dans
la librairie ! Guidé par le hasard ou
par un désir, j’emprunte alors un de
ces fertiles chemins de perdition en
feuilletant un texte, en découvrant
une page ou une image, en écoutant
un commentaire, en répondant à
l’invitation d’un titre ou d’une phrase.
Les livres suscitent le labyrinthe ;
la librairie apprivoise le monstre
de nos rêves.
Jean-Michel Valençon
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Le numérique
L e s dat e s
La librairie Mollat est l’une des premières en France à prendre
le virage numérique : en 2001, c’est la naissance de mollat.com.
Dès les débuts, on retrouve sur le site tout ce qui fait la force de
l’enseigne : les libraires ! Ce sont leurs sélections et leurs coups
de cœur que l’on retrouve sur mollat.com et sur les blogs ; ce sont
leurs choix qui orientent les internautes et leurs dossiers qui
fournissent des bibliographies thématiques. Un guide nécessaire
pour s’y retrouver parmi un océan de livres, 450 000 références !
Le site se transforme rapidement au rythme de l’évolution
du métier : les libraires passent derrière la caméra pour rencontrer et faire découvrir les auteurs qu’ils aiment.
Véritable mine de documents, mollat.com recèle des centaines d’heures de podcasts (issus des nombreuses rencontres
ayant lieu à la librairie chaque année) et des milliers de vidéos
d’écrivains réalisées à Bordeaux et dans des festivals et des
salons aux quatre coins de la France comme à l’étranger !
Une partie de ces contenus est conçue spécifiquement pour
les clients de mollatpro.com, un lien de communication privilégié établi entre les bibliothèques et la librairie, pensé dès le
début de l’aventure numérique.
Au fil du temps, la mise en place d’une newsletter et la création d’un véritable tissu de réseaux sociaux prolongent naturellement le lien social qui unit les libraires et les lecteurs. Une
présence quotidienne anime les différentes communautés qui
ont vu le jour sur Facebook, YouTube, Twitter ou bien encore
Instagram …
Nouvelle étape : en 2012, Denis Mollat lance station-ausone.
com, un portail culturel local très actif où s’entrecroisent les
différents domaines de la culture.
En 2016, année des 120 ans de la librairie, les trois sites Internet
seront réunis dans un tout nouveau mollat.com : un webzine où
l’on verra le livre s’ouvrir à toutes les formes de la culture.
1896 Albert Mollat arrive à Bordeaux pour succéder à son
cousin Bourlange, libraire sous les Galeries bordelaises.
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1928 La librairie a besoin d’espace et s’implante
rue Porte-Dijeaux, à l’emplacement de la maison
de Montesquieu : c’est le site actuel de la librairie.
1949 Jean et Albert, les fils du fondateur, lui succèdent.
1970 Sous l’impulsion de William Mollat, fils d’Albert,
la librairie s’agrandit. À cette même époque,
Francine succède à son père Jean.
1982 Denis Mollat rejoint la librairie.
1990 La librairie comprend cinq magasins sur le même site,
dont un magasin Musique, sur une superficie de
1 200 mètres carrés où officient soixante-dix personnes.
1991 Création des éditions Mollat.
1996 De grands travaux permettent de réunir les magasins.
La librairie fête ses 100 ans avec un concert de
Jordi Savall au Grand-Théâtre.
2001 Création du site Internet mollat.com.
2012 Denis Mollat imagine un portail culturel
à dimension régionale et étendue : station-ausone.com.
Le site ouvre au mois de septembre.
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Les chiffres
L a nouvelle salle
55 Libraires pour conseiller, orienter, satisfaire les
clients parmi les 310 000 volumes que contient
la librairie.
110Collaborateurs.
220 Conférences, rencontres d’auteurs par an.
190 000 Abonnés à La Lettre Mollat.
15 Rayons de la librairie qui recouvrent tous les
domaines de l’écrit sur 2 700 mètres carrés.
1 Rayon disques et 1 rayon DVD.
1 900 000 Volumes vendus chaque année.
18 Kilomètres de rayonnages.
80 Titres publiés par les éditions Mollat,
disponibles dans toutes les librairies de France
grâce au Seuil, son diffuseur.
1 Espace scénique.
8 Chargés de comptes au service et à l’écoute de
nos clients institutionnels.
14 Personnes qui reçoivent et traitent 3,5 tonnes de
livres en moyenne par jour.
1 Service d’expédition de toutes vos commandes
en France et dans le monde.
26 000 000 € Chiffre d’affaires en 2014.
Au détour d’une conversation, Denis Mollat m’a annoncé,
comme une évidence, que j’étais en charge de la création d’une
salle de conférences pour la librairie, au sein de l’ancien garage
de la Vieille-Tour. Très vite, alors que nous faisions connaissance, la salle de conférences initiale se compléta de ses loges
puis d’une nouvelle salle d’expositions. Ainsi, ce bâtiment parvenu du passé se métamorphosa en un équipement tourné vers
l’avenir.
Le projet prend donc place dans une construction hétérogène accumulée et modifiée par les années et les usages successifs, qui fut au fil des années un jardin, un restaurant, un
garage, un parking …
Le hall d’entrée se situe au rez-de-chaussée de l’immeuble
sur rue. Presque seize ans après sa mise en œuvre, la lourde
structure en bois qui le soutenait sera supprimée fin 2015,
après d’importants travaux de structure.
L’impasse de la Vieille-Tour dessert les deux salles de conférences et d’expositions. Elle est caractéristique du tissu urbain
bordelais : on appelle aussi ces petites voies de desserte des
« andrones ».
La salle principale prend place au rez-de-chaussée. Sa
conception permet l’accueil des conférences de la librairie,
mais aussi de festivals, concerts, projections de cinéma et
autres manifestations en relation avec le monde du livre.
La salle d’exposition située en rez-de-jardin permet tout
type d’accrochage par un système d’implantation modulable
au sein d’une salle de 300 mètres carrés. Chacune de ces deux
salles bénéficie des meilleures technologies d’éclairage, de
sonorisation, d’enregistrement et de projection. Une attention
particulière a été portée au choix du matériel et à sa flexibilité
afin d’adapter la configuration de ces salles en fonction de ses
utilisations.
Des centaines de dossiers et des contenus éditoriaux partagés
avec les coups de cœur, chiffres septembre 2015.
2 250
3170 3 000 000 15 000 11 400 12 000 pages_120_ans_mollat.indd 12-13
Podcasts en ligne.
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Enfin, loges et bureaux sont installés dans le petit immeuble
xviiie siècle.
D’un point de vue architectural, le bâtiment existant a guidé
chacun des choix. Au sein du secteur sauvegardé de la ville
de Bordeaux, la rénovation s’insère rigoureusement dans les
murs et les volumes existants.
Les matériaux anciens sont mis à nu, contrastant avec ceux
nécessaires aux nouveaux aménagements, qui sont dessinés et
originaux. L’ensemble sera mis en œuvre par des ingénieurs et
entreprises spécialisés dans la rénovation de monuments historiques.
Près d’un an d’échanges avec Denis Mollat ont permis à ce
garage de devenir la Station Ausone. Ainsi, les vieux murs et
les meilleures technologies placent la communication et la
transmission de la culture au cœur d’un projet d’avenir.
Fabien Mazenc, architecte DPLG
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Un gr and événement anniversaire
Venir écouter le programme Vivaldi joué par le Concert Spirituel sera comme entrer à la librairie Mollat : on vient y chercher
un article précis et on en repart les mains pleines de tout autre
chose ! Ce sont ces rencontres inattendues qui entretiennent
l’appétit des grands « gourmands » !
Vous pensez connaître les Magnificat et Gloria de Vivaldi…
mais avez-vous jamais entendu la version originale composée
pour les orphelines de l’Ospedale de Venise ?
Alors, venez vous étonner !
Hervé Niquet
Le Concert Spirituel
3 novembre 2016
Auditorium de Bordeaux
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Pa r t e n a i r e s
CIC
La librairie Mollat et la banque CIC Sud-Ouest
ont toutes les deux 120 ans ou plus.
Actrices emblématiques de leur territoire, elles ont su traverser
ces années tout en restant sur leur cœur de métier, grâce
à leur agilité pour épouser les transformations du monde.
Cela a du sens pour elles que d’emmener leurs clients
et leurs connaissances partager, grâce à la musique,
des moments d’émotion et d’évasion.
Pascale Ribault
Opéra national de Bordeaux
Auditorium de Bordeaux
Conception graphique : Gravemaker+Scott
Suivi éditorial : Jean Bernard-Maugiron
Achevé d’imprimer en octobre 2015
Tirage limité à 2000 exemplaires, cet exemplaire porte le numéro
Couverture : imprimée à la main sur du papier Hahnemühle par LetterpressAmsterdam
Intérieur : imprimé sur du papier Zerkall par l’imprimerie Jan de Jong
Reliure « Singer » : Agia & Lith
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