terrain d`entente
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Terrain d’entente 1 TERRAIN D’ENTENTE UN FILM DE CYRIL TERRACHER (2008, 52’, PERIPHERIES PRODUCTION) ACPA [ cinéquadoc ] - 05 56 12 08 87 - [email protected] Terrain d’entente 2 SYNOPSIS Le film a pris pour cadre « l’Aire du Ruste », à Libourne. Un ancien camping qui accueille les « voyageurs » depuis 1999. En 2006, le projet de transformer l’aire d’accueil, pour la mettre aux normes de la Loi Besson, éveille beaucoup d’espoirs, mais également de craintes, exprimées de part et d’autre. Le projet de film documentaire s’est attaché à suivre les étapes de cette transformation, et les réactions qu’elle a suscitée. Un travail facilité ici, dans le libournais, car depuis plusieurs années, les acteurs institutionnels - l’école, les services sociaux, les associations, la communauté de Commune – ont pris pour habitude de rencontrer les familles, et de maintenir un dialogue permanent avec elles. « Terrain d’Entente » est un film sur la difficulté du dialogue, entre les hommes, entre les groupes, entre les cultures. Il nous montre que dans un monde prompt à nous imposer « ses normes », nous ne pouvons pas faire l’économie d’un indispensable « dialogue », avec ceux qui se présentent – et que nous nous représentons - comme « différents ». NOTE D’INTENTION DU REALISATEUR « Dés le début de ma rencontre avec les gens du voyage de Libourne, j’ai eu le sentiment qu’ils recevaient avec violence les changements imposés par les institutions, violence qui génèrent souvent de leur part, des réactions très vives. Les gens du voyage regardent avec méfiance notre société parce qu’ils vivent encore en marge de celle-ci, la méconnaissent et qu’ils sont stigmatisés parce qu’ils possèdent un mode de vie différent qu’ils ne souhaitent pas abandonner pour la plupart. Ce qui a orienté mon regard, plus que l’investissement d’un nouvel habitat par les gens du voyage, c’est le dialogue établi avec eux, il y a une dizaine d’années, par les acteurs sociaux, institutionnels et politiques de Libourne. J’ai voulu filmer les relations entre ces deux mondes pour questionner l’avenir des gens du voyage dans notre société. Car il me semble que ce sont dans les liens tissés avec eux que réside la possibilité pour eux de trouver leur place dans notre « monde », avec les spécificités de leur mode de vie, et que c’est dans le dialogue avec eux qu’il faut envisager leur avenir. » Cyril Terracher SOUTIENS Le film a reçu le soutien de : Communauté de Commune du Libournais, C.A.F. de la Gironde Fondation Abbé Pierre, DASS de la Gironde, Conseil Général de Gironde, Conseil Régional d’Aquitaine Avec le concours de l’A.D.A.V. Ass. Des Amis des Voyageurs de la Gironde. Diffusion sur France 3 Aquitaine, le 17 mai 2008 PRODUCTEUR Périphéries Productions est une structure installée depuis une dizaine d’années à Cenon, au cœur des Hauts de Garonne. Depuis sa création, la structure a développé de nombreuses investigations documentaires, qui se sont efforcées de porter un regard de proximité, sur des questions de « sociéré » qui nous concernent tous : jeunesse, immigration, identités, prisons, éducation, insertion sociale, vie des quartiers, cultures, etc. Ces films sont diffusés essentiellement dans le cadre d’actions éducatives, de formation, d’accompagnement social, d’insertion. Ils sont également diffusés sur le net, à destination des acteurs professionnels aquitains et nationaux. Catalogue et films en ligne sur : www.periph-prod.com PERIPHERIES - BP 77 – 33 151 Cenon Cedex. Contact : Jean-Paul LASCAR : 06 08 07 64 46 Locaux : au Château Palmer / Parc Palmer, à Cenon Tel 05 56 32 96 05 - fax 05 56 40 05 91 - email [email protected] ACPA [ cinéquadoc ] - 05 56 12 08 87 - [email protected] Terrain d’entente 3 CONTEXTE GENERAL par Hélène Beaupère, directrice de lAssociation Des Amis des Voyageurs de la Gironde Les Gens du Voyage représentent en France environ 350 000 à 400 000 personnes. Ils constituent un groupe hétérogène aux origines, aux modes de vie diversifiés : certains sont voyageurs, d’autres sédentaires, d’autres alternent les temps de vie sur une ou plusieurs communes et le voyage. Une constante : ils génèrent très souvent beaucoup de représentations en tout genre. Leur arrivée, leur installation dans les communes suscitent très souvent beaucoup d’interrogations, de préoccupations, parfois de rejet. Les Politique Publiques ont tenté d’organiser l’accueil et le séjour de ces familles avec une Loi dite Loi Besson votée en juillet 2000. Cette loi prévoit que dans chaque département soit mis en place un schéma départemental d’accueil pour les Gens du Voyage sous la responsabilité du Préfet et du Président du Conseil Général. C’est ce qui a été fait dans la majorité des départements. En 2003, le département de la Gironde s’est doté de ce schéma qui prévoyait initialement la création de 45 aires et qui devait être réalisé dans un premier temps en 2005 , puis un délai de 2 ans supplémentaire a été accordé pour ces réalisations . A ce jour, même si plus d’une dizaine d’aires d’accueil fonctionnent en Gironde, simplement 30% de l’objectif initial est réalisé, il reste donc encore beaucoup à faire pour que les familles puissent vivre dans des conditions décentes, car qui dit absence d’aire dit absence de conditions sanitaires et conditions de vie très précaires sur des terrains non destinés à cet effet. L’idée de ce reportage est de partir d’une situation concrète : celle de l’aire d’accueil de Libourne -sous la responsabilité de la Communauté de Communes du Libournais - de donner l’occasion de mieux connaître cette question, afin qu’elle fasse moins peur, et surtout de démontrer qu’au-delà des mots, des lois c’est la vie d’ hommes, des femmes et d’ enfants, dont il est question . Libourne est une des villes du département de la Gironde qui a créé des conditions d’accueil et d’habitat dès 1999 en requalifiant un terrain de camping pour accueillir les familles de Gens du Voyage qui transitaient ou séjournaient sur son territoire, puis a construit une réelle aire d’accueil, aux normes loi Besson en 2005. Mais au-delà de cette mise en conformité avec la Loi, cette commune , puis la communauté de communes , ont réellement mis en place une politique d’accueil des familles sur le territoire, avec tout ce que cela implique de respect des droits & des devoirs de part et d’autre, de mise en place de travail de réseau avec différents partenaires (Écoles – Service Sociaux de la commune et du département – Services Municipaux – Associations- Institutions : CAF , Ddass etc.) , et d’acceptation d’une part de complexité dans la rencontre des gens du voyage avec les gadgé. Cette expérience sans être un modèle constitue une démarche intéressante. Elle montre que pour passer des principes à leur concrétisation, on ne peut faire l’économie de la rencontre, de la reconnaissance mutuelle, parfois de la confrontation, de l’échange et du débat. Cependant pour que le projet de création d’aire fonctionne, il faut de la part de ceux qui ont la responsabilité de créer et de gérer les aires (les élus et les personnes et services délégués) , la motivation profonde de trouver « un terrain d’entente » avec les Gens du Voyage. Comme tout terrain d’entente il dépend des protagonistes, du contexte, et ce terrain d’entente n’est pas figé, il est vivant et évolutif comme tout ce qui implique de l’être humain. ADAV - Tel. 05 56 37 77 26 [email protected] ACPA [ cinéquadoc ] - 05 56 12 08 87 - [email protected]