Cystite interstitielle
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Cystite interstitielle
Médicaments par voie orale Chirurgie • Les antidépresseurs tricycliques (p. ex. l’amitriptyline) peuvent soulager la douleur à des doses beaucoup plus faibles que celles utilisées pour traiter la dépression. Ils produisent souvent une relaxation de la vessie, une augmentation de la capacité vésicale et une diminution de la fréquence mictionnelle. Finalement, leur effet sédatif est particulièrement utile pour réduire la fréquence des mictions la nuit. En dernier recours, une chirurgie majeure peut être envisagée pour le traitement de la CI si tous les autres traitements ont échoué. Celle-ci peut consister en l’agrandissement de la vessie, son ablation ou la dérivation de l’urine hors de la vessie. Ces interventions peuvent amener des complications graves et le résultat n’est pas toujours assuré. • Le polysulfate de pentosan sodique (Elmiron®) est un agent spécialement conçu pour traiter la CI. Avec le temps, il peut restaurer et entretenir la couche protectrice endommagée de la muqueuse vésicale. Elmiron® doit être pris pendant quelques mois pour être pleinement efficace. • Les antihistaminiques, tel que l’hydroxyzine (p. ex. Atarax®), peuvent être utiles. Ils ont aussi un effet sédatif et relaxant. • Dans certains cas, d’autres classes de médicaments peuvent être prescrites. Elles comprennent les anticonvulsivants (p. ex. gabapentine), les médicaments anti-inflammatoires (p. ex. ibuprofène), les analgésiques narcotiques (p. ex. codéine ou oxycodone), les relaxants de la vessie (p. ex. toltérodine ou oxybutinine), les médicaments pour réduire l’acidité urinaire et d’autres agents. D’autres médicaments oraux sont en voie de développement pour aider à traiter ce problème complexe. Santé urologique Des recherches sont en cours dans le but d’élargir nos connaissances de la CI, découvrir de meilleurs traitements et assurer la guérison. Cystite interstitielle La CI est un problème douloureux et chronique de la paroi de la vessie. Elle est difficile à diagnostiquer, et pose aussi des difficultés pour les patients qui doivent comprendre et apprendre à vivre avec leur maladie. Une fois la maladie diagnostiquée, vous et votre urologue pourrez planifier un traitement personnalisé à long terme pour obtenir un soulagement durable des symptômes. La cystite interstitielle est une maladie douloureuse et chronique de la vessie et/ ou du pelvis. Votre médecin tentera avec vous d’établir un traitement à long terme pour contrôler les symptômes. Cette publication est produite par Les instillations intra-vésicales Les symptômes de la CI sont de nature, de survenue et de gravité variables et comprennent : • Le DMSO (Rimso®) Votre urologue pourrait vous conseiller d’établir un horaire pour vos instillations intra-vésicales, qui ont lieu habituellement chaque semaine au début, puis à une fréquence réduite. Les informations présentées dans cette publication ne visent pas à remplacer une opinion médicale ni à se substituer à la consultation d’un médecin qualifié. L’Association des urologues du Canada décline toute responsabilité, légale ou autre, causée de quelque façon que ce soit, incluant la négligence, pouvant découler des informations contenues ou référencées dans cette brochure. © 2014. Association des urologues du Canada. Tous droits réservés. 22F-ICYF-10-14 • Le glycosaminoglycane (héparine ou Cystistat®) cua.org L a cystite interstitielle (CI) est une maladie douloureuse et chronique de la vessie. On ne comprend pas très bien sa cause. On a émis l’hypothèse d’une anomalie de la muqueuse vésicale qui la rendrait sujette à l’irritation par des substances inconnues contenues dans l’urine. L’urine est produite par les reins et transportée par les uretères vers la vessie, jusqu’à sa vidange par l’urètre. Les voies urinaires chez l’homme et la femme reins Homme Femme uretères vessie vessie prostate urètre urètre vessie urètre La CI est parfois appelée « syndrome de la vessie douloureuse ». Ses symptômes se rapprochent de ceux de l’infection des voies urinaires mais les tests ne démontrent aucune infection et les antibiotiques sont inefficaces. La CI affecte des gens de tous âges et de toutes races. Les femmes en sont beaucoup plus souvent affectées que les hommes (90 % des cas). Dans chacun des cas, il existe des traitements, même si une cure n’a pas encore été trouvée. Symptômes Traitement Les symptômes de la CI sont de nature, de survenue et de gravité variables et comprennent : Le traitement de la CI comporte plusieurs éléments: l’information au patient, l’effort personnel, une modification de l’alimentation et d’autres facteurs externes contributifs et souvent, des médicaments. Dans de rares cas, on peut avoir recours à la chirurgie. La guérison ne sera peut-être pas possible mais un certain soulagement peut être apporté. • une fréquence urinaire augmentée, le jour et la nuit, • de l’urgence, une envie incontrôlable d’uriner, souvent accompagnée d’une douleur ou d’une pression pelviennes qui va en augmentant, et, • d’une sensation de brûlure ou d’une douleur dans la région pelvienne, incluant la vessie, l’urètre, le vagin, les testicules ou le scrotum. Cette douleur est souvent plus intense avant ou après la miction et, dans certains cas, aux moments des relations sexuelles. D’autres symptômes possibles sont des douleurs musculaires généralisées et une humeur dépressive. Chez certaines personnes, la CI peut être associée à d’autres maladies chroniques et syndromes douloureux tels que la fibromyalgie ou le syndrome du côlon irritable. La présence ou l’absence d’un ou de plusieurs de ces symptômes ne confirme ni n’élimine le diagnostic de CI. Diagnostic Le diagnostic de CI est posé seulement après l’exclusion de toutes les autres possibilités, dont l’infection des voies urinaires, les maladies sexuellement transmissibles, le cancer de la vessie et d’autres maladies présentant des symptômes similaires. Les analyses de sang et d’urine de base sont habituellement normales. Un examen visuel de la vessie (cystoscopie) peut contribuer à écarter la possiblilité d’autres problèmes. Un instrument mince est passé par l’urètre pour permettre de voir la muqueuse vésicale. Dans de rares cas, certaines patients ont des taches rouges caractéristiques, appelées ulcères de Hunner, sur la muqueuse de leur vessie qui peuvent être traitées en même temps. Diète • Il peut être bénéfique d’éviter les aliments acides ou épicés, les boissons gazeuses et la caféine. Plusieurs autres facteurs reliés à l’alimentation pourraient contribuer à vos symptômes tels que: les tomates, le chocolat, les boissons aux agrumes, l’alcool et les édulcorants artificiels. • Éliminer divers aliments de votre alimentation et les introduire un à la fois peut déterminer lequel affecte vos symptômes. Physiothérapie • Certaines personnes ont trouvé du soulagement dans les techniques d’entraînement de la vessie (vider la vessie à des moments précis et utiliser des techniques de relaxation pour rallonger le temps entre les mictions). • La physiothérapie du plancher pelvien peut aider à soulager les symptômes. • La stimulation de nerfs particuliers peut aider à détendre le muscle de la vessie, à l’aide de pulsions électriques légères, pour soulager les symptômes (technique TENS). Les efforts personnels tels que l’exercice et les techniques de relaxation pour réduire la tension peuvent contribuer à rendre vos symptômes plus tolérables.