orchestre de chambre de lyon milan bauer

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orchestre de chambre de lyon milan bauer
Créé voici 3 ans sous la direction du violon solo de l'Orchestre de
Lyon, Milan BAUER, l'ORCHESTRE DE CHAMBRE DE LYON
donne, depuis, une dizaine de concerts par an.
orchestre
de chambre
de lyon
milan bauer
Composé essentiellement de musiciens de l'Orchestre de Lyon, son
activité se partage entre des concerts de Musique de Chambre où 0
programme souvent en solistes de jeunes musiciens lyonnais et des
concerts réalisés en collaboration avec des chorales lyonnaises.
Pour ce concert du Festival, il se devait de mettre à l'honneur des
compositeurs ayant des attaches lyonnaises :
Jean-Marie LECLAIR, né à Lyon en 1697, célèbre violoniste.
A composé 12 concerts pour violon qui constituent un des monuments essentiels de la littérature française du violon.
Moins connu, Antoine Frédéric GRESNICK est né à Liège en
1755. On trouve des traces de son passage à Lyon à plusieurs époques, jusqu'en 1787 où il dirigea l'orchestre au théâtre.
Le Concerto en ré majeur pour clavecin et orchestre date de 1782.
Composé et publié à Lyon où Gresnick commençait à peine sa
carrière, il fut dédié par l'auteur à une dame du nom d'Annette
Artaud, qu'il qualifie de «dilettante di cembalo», sans doute l'une de
ses élèves de la bonne société lyonnaise. L'ouvrage imprimé est perdu
mais on a pu utiliser une copie manuscrite d'époque conservée en
parties séparées à Berlin (Staatsbibliothek Stiftung Preussicher
Kulturbesitz), restituée par un musicologue belge : M. Philippe
Mercier.
Samedi 21 Juin 1980 - 21 heures
ORCHESTRE DE CHAMBRE DE LYON
Milan BAUER
GeorgPhilipp TELEMANN (1681-1761)
Extraits de la Suite DON QUICHOTTE
Georg Philipp TELEMANN
CONCERTO pour alto
Paul HADJAJE alto solo
Cari Ditters Von DITTERSDORF (1739-1799)
SINFONIA CONCERTANTE pour alto et contrebasse
Paul HADJAJE alto solo
Marylène BAUER contrebasse solo
ENTR 'A CTE
Jean-Marie LECLAIR (1697-1764)
CONCERTO pour violon en RE MAJEUR - opus VII no 2
violon solo : Milan BAUER
Antoine Frédéric GRESNICK (1755-1799)
CONCERTO pour clavecin et orchestre
clavecin solo : Marie-Christine PINGET
Le salon de l'Hôtel de Ville, dans lequel l'orchestre de chambre de
Lyon donnera son concert sous la direction de MILAN BAUER,
constituait jadis «La Salle des Fêtes» de cet édifice construit de
1646 à 1672, sur les plans du «voyer de la Ville», Simon MAUPIN,
et de l'architecte, Guy DESARGUES. Des incendies en 1674 et en
1803 en ont fait disparaître la décoration d'origine, de Thomas
BLANCHET dont on verra pourtant, dans le grand escalier
d'honneur, les colossales peintures murales, sauvées grâce à une
délicate restauration effectuée en 1969.
Cette salle, longue de 26 mètres sur 12 m 50, occupe, au 1er étage,
la partie centrale du bâtiment qui donne sur la place des
TERREAUX.
On la découvrira le 21 juin sous l'aspect que lui a façonné, à partir
de 1862, l'architecte DESJARDINS, qui s'est inspiré des décorations précédentes du XVIIe et du XVIIIe siècles : grandes boiseries
sculptées et dorées, montant jusqu'au plafond, ornementation très
riche dans le style de la première période du règne de Louis XIV.
Les sculptures de la cheminée de marbre blanc sont de Guillaume
BONNET. Le panneau peint en bronze doré représente la fondation
de Lyon par MUNATIUS PLANCUS. Au-dessus, un génie tient un
écusson, entouré de deux personnages assis : «L'Histoire» et «L'Art».
Au-dessous, entre deux lions couchés : un buste allégorique de la
Ville de LYON.
En face de la cheminée, le grand panneau est rempli par une tapisserie d'AUBUSSON du XIXe : «Le Jardin des Amazones».
La décoration picturale est de JOBBÉ-DUVAL, qui a exécuté les
médaillons en camaïeu bleu sur le thème des «Quatre Saisons». Les
grands médaillons, au milieu de la boiserie, sont des peintures à la
détrempe, d'après des cartons de cet artiste. Ceux qui sont placés
au-dessus des portes, de chaque côté de la cheminée représentent
Louis XIV et Marie-Thérèse d'Autriche. Les autres, du côté de la
tapisserie, Louis XIII et Anne d'Autriche (d'après les médailles de
Claude WARIN). SAINT-PREUX, JULIE, les héros de la «Nouvelle Héloïse», le Neveu de Rameau, SOUFFLOT ont dû se rencontrer sous des lambris semblables.
Aussi les ombres de Jean-Marie LECLAIR, de CARL DITTERS
von DITTERSDORF, de Georges-Philippe TELEMANN qu'invoqueront Milan BAUER et l'Orchestre de Chambre de Lyon, trouverontelles dans ce décor de l'ère de «l'EMPFINDSAMKEIT» qui fut à la
musique ce que les «Rêveries du promeneur solitaire» ont été à la
littérature. . .