Ukraine 06-2006 (58 ans) Jeté du train en Biélorussie

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Ukraine 06-2006 (58 ans) Jeté du train en Biélorussie
Ukraine 06‐2006 (58 ans) Après avoir visité plusieurs pays de l’Europe de l’est, je me retrouve à Kiev la capitale de l’Ukraine. Je suis parti pour un voyage de trois mois dont le but est de prendre le Transsibérien de Moscou à Vladivostok. Ce trajet en train est toute une expérience à vivre, c’est le plus long circuit de train au monde. 9650km de rails et 13 fuseaux horaires à traverser, la Russie étant le plus grand pays du monde. C’est comme traverser un continent sans frontière. Je prépare ce voyage depuis plusieurs mois, j’ai assisté à plusieurs conférences expliquant le mode d’emploi pour faire le transsibérien sans problème, mais voilà ce genre de périple ne se fait pas sans problème. J’ai rempli toutes les formalités de départ, je suis allé au consulat russe à Montréal afin d’obtenir le visa pour la Russie, ce qui n’est pas évident à obtenir. Jeté du train en Biélorussie Me voilà à Kiev et je m’apprête à prendre le train pour Moscou, point de départ du Transsibérien. En me dirigeant vers la gare, je réfléchis à l’idée de prendre un billet pour Saint‐
Pétersbourg plutôt que de me rendre à Moscou. Au lieu de faire Moscou‐ Saint‐Pétersbourg‐
Moscou et ensuite le Transsibérien, je suis aussi bien d’aller directement à Saint‐Pétersbourg, ensuite Moscou et ensuite le Transsibérien. Ce changement dans mon circuit fut une erreur que je vais regretter amèrement. Laisser moi vous raconter : J’arrive à la gare de Kiev, je montre mes papiers, passeport, visa et lettre d’invitation. La préposée me fait signe (puisqu’elle ne parle presque pas anglais) que tout est conforme. Je demande un billet pour Saint‐Pétersbourg (pas de problème jusque là), je monte dans le train qui roule pendant presque huit heures. Dans le train je change mes dollars américains pour des roubles russes et c’est merveilleux jusqu’à ce que le train s’arrête au milieu de nulle part. Des soldats montent dans le train afin de vérifier les billets et les passeports. Avec confiance je remets mes documents à l’officier qui n’a pas le sourire de la juge Charbonneau (de la commission du même nom) et c’est là que ça se gâte. Il me crie littéralement : « Out….here is Biellorussia….transit…niet…out » Sans management, des soldats ramassent mon sac à dos et le jette par la porte, on m’escorte à un petit cubicule qui ressemble finalement à une ‘’bécosse’’, on me fait signe d’attendre puisque, bien entendu, personne ne parle ni le français ni l’anglais. On est aux petites heures du matin assis sur mon sac à dos, fatigué mais pas nerveux du tout j’attends la suite des événements, ne sachant absolument pas ce qui va se passer. Un train arrive dans la direction contraire, il s’arrête, les soldats m’escortent littéralement jusqu’à une cabine où il y a déjà pas mal de monde. Je refuse d’entrer, je suis en colère et je n’entends pas me faire dicter où je dois m’assoir. « Bande de trou‐du‐cul » que je dis, sachant très bien qu’ils ne comprennent rien en français. Le train repart et je tente de savoir dans quelle direction. Réponse : La Crimée, ouf, ce n’est vraiment pas la bonne direction….Histoire à suivre.