LLPF-N°-157-Septembre-2006 - Syndicat des Psychiatres Français
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LLPF-N°-157-Septembre-2006 - Syndicat des Psychiatres Français
La Lettre N° 157 • septembre 2006 P sychiatrie Française de LA LETTRE DU SYNDICAT DES PSYCHIATRES FRANÇAIS ET DE L’ASSOCIATION FRANÇAISE DE PSYCHIATRIE SOMMAIRE Éditorial p. 1-3 Les conférences p. 2 de Lamoignon (Paris, le 16 octobre 2006) In Memoriam p. 3-4 - Roland Delhay, un militant pour la psychiatrie AFP - Symposium AFP (La Villette, 24.11.06) - Conseil du 17 juin 2006 - Les psychothérapies (suite) SPF - Conseil du 17 juin - EPP, FMC, FPC Colloque Pratiques et éthique du soin en psychiatrie - Introduction - Discussions des rapports présentés au cours de la séance de travail p. 4 p. 5-6 p. 6-7 p. 7-8 p. 8-9 p. 10-13 p. 13-14 Grains de sel psychiatrique p. 14-15 Pas de discours sans lecture p. 15 - La psychiatrie en France. Quelles voies possibles ? Droits de réponse - Article Cent lignes - Article Céleste p. 16 p. 16-17 Lettre ouverte aux malades mentaux p. 18 Céleste p. 19-20 Courrier des lecteurs - Cf. note de lecture, LLPF, n° 155 LES ASSISES DU MÉDICO-SOCIAL 30, 31 MAI ET 1er JUIN 2007 a y est, le bateau est lancé ! Non sans mal. Mais Ç il fallait agir. Depuis longtemps on en parlait et vous étiez nombreux à nous demander le lieu et la date. Or, il fallait d’abord trouver des soutiens associatifs, une salle, un financement, créer une association, scientifiquement et légalement susceptible de porter l’événement. C’est maintenant chose faite. Roger SALBREUX Les assises du médico-social auront donc lieu à Marseille, au Parc Chanot, les mercredi 30, jeudi 31 mai et vendredi 1er juin 2007. L’objet de cette manifestation est de permettre à tous les professionnels de ce secteur très malmené, notamment par une insuffisance croissante de professionnels et de temps disponibles, de réfléchir ensemble aux valeurs qui l’ont fondé et à son proche avenir, dans le contexte des importantes mutations initiées par la loi de rénovation sociale du 2 janvier 2002 et par celle du 11 février 2005 sur l’égalité des droits et des chances, la participation et la citoyenneté des personnes handicapées. Ces assises ont déjà reçu le soutien de l’AIRe1, de l’ANECAMSP2, de l’APAJH3, de la Fédération d'aide à la santé mentale croix marine, de l’UNAPEI4 et de la Délégation interministérielle aux Personnes handicapées. Leur montage résulte de l’activité d’un groupement amical, très soutenue depuis des années dans la défense du secteur médico-social. Bien que fonctionnant donc sans base légale, ce groupe a néanmoins tiré son efficacité des relations harmonieuses et unitaires qui se sont instaurées, sans doute en raison des nombreuses pressions extérieures pour évacuer la dimension médicale et soignante de cette approche particulière de la psychiatrie surtout infanto-juvénile : « l’éducation et/ou la qualité de vie alliées aux soins ». Il a dû formaliser son existence pour la circonstance et aussi pour que le secteur médico-social associatif puisse se faire entendre dans le concert des autres associations scientifiques. L’Association scientifique de Psychiatrie institutionnelle (AsPi) est une association composée de professionnels du champ médico-social, mise en place pour être initiatrice, responsable et garante de rencontres, journées et formations diverses concernant le secteur médico-social. Elle est pour l’insAssociation Nationale des Instituts Thérapeutiques Educatifs et Pédagogiques et de leurs réseaux. (2) Association Nationale des Equipes Contribuant à l’Action Médico-Sociale Précoce. (3) Association pour Adultes et Jeunes Handicapés. (4) Union Nationale des Associations de Parents, de Personnes Handicapées Mentales et de leurs Amis. (1) p. 20 Petites annonces p. 21-23 Chemins de la connaissance p. 24-27 (suite p. 3) La Lettre Psychiatrie Française de N° 157 • septembre 2006 ar : isées p ise et Organ trie França iatrie a chi sych ue Psy e de P La Rev on Français 1 75 250 40 75 MC : 1 ciati l’Asso N° d’agrément F Les Conférences de L’HÔTEL DE LAMOIGNON EN 2006 LES PSYCHIATRES ET LEUR HÉRITAGE Réflexions sur les grands moments de la psychiatrie A Paris 4e Nous vous donnons rendez-vous lundi 16 octobre à 21 h 00 24 rue Pavée à Paris 4e pour la quatrième conférence de ce cycle, conférence de Vincent Barras : Pathologie du langage et création, de la fin du 19e siècle au 20e Psychiatres, écrivains et poètes face à la question des rapports entre aliénation mentale, troubles du langage et modernité littéraire. Vincent Barras est professeur d’histoire de la médecine à l’Université de Lausanne, directeur de l’Institut d’histoire de la médecine et de la santé publique. ARGUMENT Après trois années sur le langage avec les conférences sur « l’homme qui parle », deux années sur le rêve, nous vous proposons de poursuivre les Conférences de l’Hôtel de Lamoignon à Paris un lundi tous les deux mois. Nous avons pensé qu’il était temps pour nous de reprendre les grandes idées et les descriptions cliniques des deux siècles passés, avec notre regard d’aujourd’hui. Aussi avons-nous invité, comme nous l’avons fait pour le passé, ceux qui, dans différents pays, ont publié des article ou des livres remarquables sur ces thèmes. Ces conférences sont suivies d’un débat et donnent lieu à une publication dans la revue Psychiatrie Française. Vous y rencontrerez des penseurs qu’on entend rarement. Nous vous rappelons qu’il n’ y a que 90 places, pas une de plus ! Yves Manela Freeze-Framer® Une nouvelle approche dans la gestion du stress S £ Mis au point par l’Institut HeartMath, le Freeze-Framer® permet pour la première fois, grâce à son logiciel interactif et son capteur pléthysmographique, de quantifier mais aussi de visualiser en temps réel l’effet de ses émotions sur la Variabilité de Rythme Cardiaque (VRC). Les nouveaux packs Freeze-Framer® en version française Le pack « Initiation » : logiciel + capteur + guide de démarrage + une heure d’initiation 429,99 € HT Le pack « Classique » : logiciel + capteur + guide de démarrage 259,99 € HT Le patient peut ainsi apprécier de lui-même son état et sa capacité à agir pour développer sa plénitude physiologique grâce aux exercices mis au point par l’Institut HeartMath. 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Septembre 2006 Bulletin d’inscription disponible auprès du secrétariat : Association Française de Psychiatrie – 147, rue Saint-Martin – 75003 PARIS Tél. : 01 42 71 41 11 - Fax : 01 42 71 36 60 - Courriel : [email protected] - Site : www.psychiatrie-francaise.com La Lettre Psychiatrie Française de N° 157 • septembre 2006 (suite de la p. 1) tant composée de 26 membres fondateurs, qui sont tous des personnes physiques, pour moitié des professionnels de toutes disciplines et pour l’autre moitié des psychiatres associatifs. Elle est bien entendu ouverte à tous ceux qui, personnes physiques ou personnes morales, voudront bien nous rejoindre. Elles souhaite, en particulier à travers ces Assises 2007, mais pas seulement, retrouver les valeurs de l’institution (établissements ou services), de la thérapie institutionnelle et penser cette forme d’exercice où bientôt, si l’on n’y met bon ordre, on n’aura plus que le temps de signer des papiers ! L’association ne prétend nullement se substituer aux autres modalités d’exercice, pour réfléchir à leur place ou pour défendre leurs intérêts. Mais elle souhaite être complémentaire, d’une part, des grandes associations de patients ou de parents afin d’élaborer avec elles des valeurs communes et, d’autre part, des associations scientifiques existantes, afin que le champ médico-social associatif ne soit plus systématiquement oublié ou traité en parent pauvre. R. S. IN MEMORIAM ROLAND DELHAY 1931-2006 : UN MILITANT POUR LA PSYCHIATRIE oland Delhay a été conseiller de R l’AFP et du SPF, représentant le Nord Pas de Calais pendant de Olivier LEHEMBRE nombreuses années ; son parcours nous paraît exemplaire pour l’ensem- ble des psychiatres. Roland Delhay a été neuro-psychiatre à Valenciennes, et il a choisi d’emblée en 1968 de se consacrer à la psychiatrie ; il a été un psychiatre engagé, dans de multiples activités professionnelles, associatives, et institutionnelles. Il fait partie des psychiatres qui ont assuré durant de nombreuses années des vacations à l’hôpital général ; chaque matin il assurait ainsi les consultations dans les services de médecine somatique, ou aux urgences, avant que ne soient institutionnalisées diverses structures plus reconnues. Il a été à l’origine dans l’hôpital général d’une équipe « d’écoute des suicidants », rassemblant des infirmiers, des psychologues, des internes et des jeunes psychiatres, auxquels il apportait un soutien expérimenté et une formation ; il a été à l’origine de la présence d’infirmiers psychiatriques aux urgences, et d’une unité de soins Anxiété Dépression pour de nombreux patients pour lesquels il convenait d’éviter une hospitalisation en service de psychiatrie générale. Il a travaillé dans le secteur de l’éducation spécialisée, aux Papillons Blancs, bien conscient de sa position de professionnel, mais aussi proche des parents et des familles qui militent pour la prise en charge de leurs enfants. La silhouette de Roland Delhay reste dans les mémoires : sa stature imposante et sa simplicité ne réclamaient pas de grandes mises en scène, sa disponibilité était légendaire, son attention et son sourire, bienveillants, en ont désarmé plus d’un ; il a beaucoup réconforté, respectant chacun, dans des lieux où d’autres priorités sont souvent mises en avant ; il a été un psychiatre éclairé, sensible aux problèmes actuels, toujours intéressé par ce qu’il pouvait découvrir. Dans son activité libérale, Roland Delhay s’est intéressé autant aux enfants qu’aux adultes, et aux personnes âgées. Peu de psychiatres se sont ainsi autant intéressés aux différentes formes de souffrances psychiques ; il a soigné des enfants, reçu des parents, des couples, des enfants et adultes gravement handicapés, et tous les patients tellement variés dans leur histoire, leurs conditions, leurs difficultés, leurs attentes. Ce sont sans doute près de 20.000 personnes qui l’ont consulté durant toutes ces années. Il a assuré des urgences psychiatriques à son cabinet, comme à l’hôpital, avec une grande disponibilité. Il a été psychiatre au quotidien, mais aussi il s’est engagé dans des psychothérapies, en humaniste, avec un grand souci pour sa formation et la qualité de son écoute. C’est l’ouverture d’esprit de Roland Delhay qui lui a permis d’aborder ainsi les souffrances psychiques à tous les instants de la vie de chacun et dans tous ces lieux différents. Il n’en est pas resté à cette disponibilité aux attentes des autres ; il a toujours eu à cœur d’apporter une réponse durable et d’organiser une suite à son activité. Il a toujours été attentif à la formation, il a été à l’origine de l’Institut Collégial de Psychiatrie à Lille qui rassemble des psychiatres, universitaires, hospitaliers, libéraux, dans un but collégial de formation où la diversité apporte à chacun. Roland Delhay s’est en effet toujours intéressé à nos institutions, bien conscient que nos engagements personnels avec nos patients doivent trouver des relais dans les institutions pour apporter la pérennité des soutiens nécessaires. Nous avons beaucoup partagé ces engagements institutionnels ; il a représenté les psychiatres du Nord Pas de Calais au niveau national, avec le souci que les professionnels de la psychiatrie, publics, privés, engagés dans leurs associations professionnelles et scientifiques, puissent répondre aux mieux aux besoins des patients en souffrance psychique, et que les institutions apportent des réponses adaptées pour les meilleurs soins et les meilleures aides. Roland Delhay a ainsi participé à de nombreuses commissions départementales, régionales et nationales où il a toujours été apprécié pour sa disponibilité, sa gentillesse, mais aussi ses 3 La Lettre Psychiatrie Française de N° 157 • septembre 2006 opinions de praticien expérimenté, ses avis et jugements argumentés, ses convictions, toujours bienveillant et respectueux, autant pour les patients et les institutions que les professionnels. Il a notamment siégé à la Commission de Qualification du Conseil National de l’Ordre des Médecins. Depuis sa retraite de son activité libérale, nous avons continué de voir Roland Delhay dans différents lieux, où il a poursuivi ses activités comme bénévole, toujours avec le même intérêt pour les initiatives associatives et institutionnelles, et avec les mêmes compétences. On le retrouve alors en activité et en responsabilité, plus localement, au Comité d’Ethique du Centre Hospitalier, à l’association Croix Marine, représentant encore la psychiatrie avec son expérience, à l’URIOPSS, à l’ADSSEAD, à la Maison du Handicap, à l’association pour le développement des soins palliatifs et l’Office des Personnes Agées. Ces derniers mois, nous avons eu une discussion passionnée sur la défense des intérêts des handicapés ; il accompagnait encore plus récemment un confrère dans une démarche de défense professionnelle auprès d’un employeur. Les activités de Roland Delhay ne se sont arrêtées qu’avec son décès brutal ; il demeurera, pour nous qui continuons de l’apprécier et de reconnaître ses engagements, un guide, une référence, et des valeurs que nous continuerons de faire partager. Pour tous les psychiatres, Roland Delhay restera un symbole de convivialité, de tolérance, de lien entre les générations, entre les diverses pratiques, les diverses institutions et associations. Roland Delhay restera aussi pour ses amis un homme ouvert, chaleureux, gai avec beaucoup d’humour, et fidèle en amitié. O .L. Valenciennes A S S O C I AT I O N F R A N Ç A I S E D E P S Y C H I AT R I E SYMPOSIUM DE L’ASSOCIATION FRANÇAISE DE PSYCHIATRIE Dans le cadre du Congrès Psy & SNC (22-24 novembre 2006) à la Cité des Sciences et de l’Industrie, La Villette, à Paris le vendredi 24 novembre, de 11 H à 12 H 30. PSYCHOTHÉRAPIES ET PSYCHANALYSES : QUESTIONS ACTUELLES Coordonné par Christian Vasseur avec André Green, Bernard Brusset,Dominique Cupa, Christine Lamothe, Françoise Coret, Jean-Michel Havet ARGUMENT Christian VASSEUR La polémique sur la législation concernant l’usage du titre de psychothérapeute dans la société a eu une forte résonance médiatique, publique et politique. C’est d’abord au sein même de la psychiatrie que se sont accentuées, à cette occasion, voire rigidifiées, les divergences existantes entre les différents courants de compréhension de l’appareil psychique et leurs effets sur la pratique. Le champ du soin qui aurait pu en être fécondé est devenu un patchwork stérilisant les théories et les pratiques ; à chaque psychothérapeute son église. En effet, les positions, parfois dogmatiques, les « guerres de divan », les enjeux de pouvoir et les conséquences des engagements « du narcissisme des petites différences » font que la psychanalyse aussi est le lieu d’oppositions tranchées, voire inconciliables. Dès lors, par delà les styles, les idéologies et l’air du temps, force est de reconnaître qu’il n’y a pas une mais des psychanalyses. Bien sûr, ces divergences sur les fondamentaux dans la compréhension de l’appareil psychique vont peser lourdement sur les orientations des formations à la pratique des psychothérapies et donc sur la psychiatrie, la santé publique et sa politique. Nous proposons d’en débattre. Et la psychanalyse, alors ? Si l’on admet que la psychanalyse est une méthode d’exploration de l’inconscient, est-elle encore, comme pour Freud, la première des psychothérapies ? 4 C. V. Président de l’AFP La Lettre Psychiatrie Française de N° 157 • septembre 2006 CONSEIL DU 17 JUIN 2006 SOUS LA PRÉSIDENCE DE CHRISTINE LAMOTHE Jean-Michel HAVET 1) BILAN DU COLLOQUE À L’ASSEMBLÉE NATIONALE DU 12.05 ET JOURNÉE NATIONALE SCIENTIFIQUE 2007 : L’idée du colloque était de faire intervenir ceux qui représentent des autorités nationales au sein d’un lieu symbolique. Cette manifestation a été un réel succès tant sur le plan de la qualité intellectuelle des communications que sur la courtoisie des débats : en effet le thème « principes et éthique du soin en psychiatrie » pouvait prêter à polémique compte tenu du contexte politique actuel ; cela n’a pas été le cas. Les textes des intervenants seront publiés dans La Lettre de Psychiatrie Française. Ils pourront être diffusés électroniquement aux Conseillers qui en feront la demande et qui n’ont pu assister à cette manifestation. Bien évidemment cela se fera avec l’accord des auteurs après avis pris auprès de notre avocat quant à la question des droits d’auteur. Ce colloque va trouver son prolongement dans notre journée nationale qui se tiendra le 23 mars 2007 au Palais du Luxembourg (Sénat). Nous allons demander pour celui-ci le parrainage du Professeur Francis Giraud, Sénateur qui nous a permis l’accès à la salle Médicis. Les frais d’utilisation de la salle s’élèveront à 1500 euros, ce qui conduira, en tenant également compte des frais de secrétariat et de constitution de dossiers, à demander un droit d’entrée modeste aux collègues qui assisteront à la manifestation. Le prix littéraire Charles Brisset devra être remis hors cette journée nationale qui ne s’y prête pas. Il est proposé que celui-ci soit remis à l’occasion d’un Conseil de l’AFP et du SPF. 2) FORMATION MÉDICALE CONTINUE AVEC CHRISTOPHE DEJOURS SUR L’ÉVALUATION DES PRATIQUES PROFESSIONNELLES (LE TRAVAIL DU PSYCHIATRE ET LES CONDITIONS DE SON ÉVALUATION) Christine Lamothe s’est vue confier par le dernier Bureau de l’AFP la reprise de la réflexion initiée par Yves Manela avec Christophe Dejours sur le travail du psychiatre et les conditions de son évaluation. En fait, on évalue surtout des résultats, jamais le travail, ce qui cadre parfaitement avec une politique actuelle essentiellement gestionnaire. Il ne s’agit pas pour nous d’un refus d’être évalué – bien au contraire – mais de réfléchir sur les conditions dans lesquelles se fera cette évaluation. Le travail n’est pas un loisir. Quelle est son utilité (économique, sociale, technique,…) ? Un jugement esthétique accompagne toujours l’évaluation du travail : on parle d’un bel ouvrage. Le travail ne peut donc être évalué que par des pairs. Il faut donc obtenir des pouvoirs publics une délégation des pairs qui vont être conduits à nous juger. En effet, pratiquement plus personne ne s’occupe de ce qu’est le travail car tout a été repris par les gestionnaires. Nous proposons donc de constituer avec Christophe Dejours un groupe de travail de 15 personnes AFP/SPF. Le groupe se réunira une fois par mois pendant 3 heures. Il y aura 8 à 9 séances par an. L’objectif est concret : l’élaboration d’un rapport proposant une évaluation différente du psychiatre aux instances gouvernementales. Des propositions seront faites préalablement aux Présidents de l’AFP et du SPF ainsi qu’à leurs Conseillers. Cette formation sera payante. Il est bien évident qu’il s’agira de s’intéresser à l’ensemble du travail psychiatrique et pas seulement à quelques pratiques. Yves Manela demande à ce que dans l’argument un rappel soit fait de l’historique de ce groupe. Le résumé des réunions est confié à Christine Lamothe qui en fera part aux Conseillers. Une formation AFORSPE sur les adolescents a été acceptée mais les participants ne seront pas indemnisés. Les orateurs devraient être rémunérés. 3) LES PSYCHOTHÉRAPIES ET LA LOI Dans le cadre du congrès Psy & SNC, l’Association Française de Psychiatrie présentera un symposium le vendredi 24 novembre 2006, de 11h à 12h30 sur « psychothérapies et psychanalyses : questions actuelles », coordonné par Christian Vasseur avec André Green, Bernard Brusset, Dominique Cupa, Christine Lamothe, Françoise Coret et Jean-Michel Havet (cf. p. 4). Au niveau de la rédaction du décret concernant les psychothérapeutes la difficile question de la qualité de la durée de la formation à la psychopathologie reste posée et n’a pas encore trouvé de réponse définitive. Sont en suspens : un niveau master pour les études théoriques, et des stages suffisamment longs pour appréhender correctement et concrètement ce qu’il en est de cette discipline. Ceci est un problème d’autant plus aigu que les premiers décrets concernant les transferts de compétence sont sortis. La question que nous avons soulevée quant aux psychothérapies a permis d’ouvrir un débat au niveau social sur les psychothérapies : qu’est-ce qu’un psychothérapeute et qui sont ceux qui font ce type de travail ? Nous n’oublions pas qu’il y a un volonté politique que les psychiatres soient des prescripteurs – experts en nombre restreint et travaillant essentiellement dans le domaine public. Ceci est lié à des questions d’économie de santé. Il y a la pression d’un certain nombre de médecins généralistes pour aller dans ce sens. Il était donc important d’avoir mis en œuvre ce débat car cela a permis de mettre un coup d’arrêt sur la formation déjà programmée il y a 6 ans des psychothérapeutes. Annick Feugère-Engel propose de mettre en œuvre une enquête en Ile de France à partir de l’URML. 5 La Lettre Psychiatrie Française de N° 157 • septembre 2006 Le Conseil propose de s’appuyer sur l’Ordre des médecins pour cette question de la formation des psychothérapeutes. 4) LA REVUE PSYCHIATRIE FRANÇAISE ET LES CONFÉRENCES DE L’HÔTEL DE LAMOIGNON Au niveau de la revue des économies ont été réalisées par la reprise d’un certain nombre de travaux qui étaient confiés jadis à des intermédiaires. De fait la revue est entièrement réalisée au niveau du siège AFP/SPF (mise en page, corrections …). Le retard qui s’était accumulé est en passe d’être rattrapé, ce qui va nous permettre de régler les problèmes que nous avons rencontrés avec la commission paritaire qui nous a supprimé l’agrément sur tarifs prioritaires postaux. Des thèmes sont à amener par les Conseillers. J. Laplanche a proposé de financer la publication du numéro sur l’Inconscient aux USA. La revue a la volonté d’être le plus possible en prise sur l’actualité. Elle est emblématique de l’AFP et du SPF par le haut niveau scientifique qu’elle maintient. C’est une revue de référence en psychiatrie. Les conférences de l’hôtel de Lamoignon sont centrées sur : « que peut-on dire aujourd’hui de l’histoire de la psychiatrie, des grands mouvements de la psychiatrie ? ». Le problème est celui de la participation, l’audience étant trop sensible à l’aspect vedettariat des intervenants. Ainsi des conférenciers de haut niveau, mais peu connus, font peu recette. 5) LA LETTRE DE PSYCHIATRIE FRANÇAISE Elle avait pour volonté, dès sa création, d’être en prise sur l’actualité. L’idée est donc que la revue soit confiée à l’AFP et la Lettre au SPF afin de plus refléter la réalité de nos actions. Se pose la question de la publicité de l’industrie pharmaceutique qui est en chute libre. Nous avons toujours refusé la publicité rédactionnelle qui ne se distinguerait pas du reste de la Lettre. La Lettre doit rester une revue de débats et d’échange de points de vue – même divergents. Une ligne éditoriale devra être plus clairement définie quant à ce que nous considérons comme intangible pour la psychiatrie. Il est nécessaire que le comité de rédaction puisse être protégé des influences des uns et des autres. Il est donc proposé une réunion téléphonique pour chaque numéro. J-M. Havet fait remarquer qu’il est illusoire d’imaginer un comité de rédaction indépendant. Il préfère que celui-ci soit considéré comme souverain, c’est-à-dire responsable. 6) PRÉPARATION DES ÉLECTIONS DE MARS 2007 Christian Vasseur reprend l’idée d’une présidence unique AFP/SPF mais avec une institution tierce régulatrice afin que le Président ne soit pas un simple arbitre. Il est en effet difficile de concilier les paramètres de la réflexion scientifique et les urgences de la vie syndicale. L’institution tierce aurait pour objectif de dynamiser les deux instances dans leurs préoccupations propres. Cette question est à traiter en Conseil commun AFP/SPF. En effet, une présidence commune ne nous épargnera pas un travail institutionnel en commun. Il est soulevé, devant les fréquentes absences de certains Conseillers, la question de l’obligation de présence. Le Conseil de l’AFP propose de modifier l’ordre initialement prévu des prochaines réunions des instances de l’AFP afin de pouvoir réaliser un travail en commun avec le SPF, charge étant faite aux vice-présidents communs de nos deux instances de transmettre ces propositions au Conseil du SPF qui doit se réunir l’après-midi même. Les dates retenues sont donc : - 16.09.2006 : Conseil commun AFP/SPF - 14.10.2006 : Bureau AFP - 02.12.2006 : Conseil AFP - 20.01.2007 : Conseil AFP et Conseil commun AFP/SPF. J.-M. H. Secrétaire Général LES PSYCHOTHÉRAPIES (SUITE) Il semble bien que les sociétés psychanalytiques ont su éviter le piège d’une “organisation parapluie” que leur proposaient les pouvoirs publics d’une part et les Fédérations de psychothérapeutes d’autre part. Christian VASSEUR Président de l’AFP P sychothérapie au Ministère de la Santé le 15.06.06 Cher-e-s collègues, André SIROTA Danièle Brun et moi représentions le Siueerpp à la réunion convoquée au ministère de la Santé le jeudi 15 juin à 14 h 30. Elle a duré jusqu’autour de 16 heures. Cette réunion était convoquée par le professeur F. Brunelle. L’objet proposé à l’ordre du jour était : « définition des critères permettant une reconnaissance des associations psychanalytiques ». 6 Dès lors que cette question était posée dans les locaux du ministère de la santé, la reconnaissance en question passait par l’État et un texte réglementaire. Eu égard à cet objet, on pouvait s’attendre à ce que seules les sociétés de psychanalyse soient invitées. Or, des fédérations de psychothérapeutes étaient présentes arguant comprendre parmi leurs membres, des psychanalystes et pas seulement des psychothérapeutes ce qui les a conduit à changer leur nom… Le Siueerpp a été invité. La présence des universitaires dans cette réunion a été questionnée. La Lettre Psychiatrie Française de N° 157 • septembre 2006 Rappelons que cette réunion prend place et sens dans un certain contexte et après une succession de réunions multilatérales et de rencontres bilatérales dans le cadre des suites de l’amendement Accoyer, puis de l’Art. 52 de la loi de Santé Publique, puis des concertations organisées autour de l’avantprojet de décret. de psychanalyse, ni une fédération de psychothérapeutes comptant des psychanalystes dans ses membres, même si ce point n’était pas à l’ordre du jour. Rappelons le rôle joué par le SIUEERPP dans la défense de la référence à la psychanalyse à l’université pour la recherche et la formation des futurs psychologues. Chaque société ou association conserve et assume la pleine et entière responsabilité de la qualité de ses membres comme jusque-là. Il n’y aura pas de mainmise de l’Etat. Eu égard à la responsabilité spécifique du Siueerpp, il nous est apparu qu’il était pertinent de participer à cette réunion, en observant, bien entendu, notre place et notre mission. A l’invitation lancée par Monsieur Brunelle de « définir des critères de reconnaissance des associations psychanalytiques », et lors du tour de table des groupes représentés, les représentants des sociétés de psychanalyse ont répondu NON, avec différentes nuances ou au contraire sans commentaire. Il n’y aura pas de labellisation d’état pour les associations et donc pour leurs membres. Nous pouvons nous en réjouir. Eu égard au climat qui a régné, et aux risques qui sont apparus, explicitement ou implicitement, on peut penser qu’il est peu probable que le ministère ne renouvelle ce type d’initiative avant longtemps. Cordialement. CONCLUSION A. S. Il n’y aura pas de création d’un label d’état pour reconnaître une association psychanalytique, et encore moins une société Séminaire Inter-Universitaire Européen d’Enseignement et de Recherche en Psychopathologie et Psychanalyse (SIUEERPP) S Y N D I C AT D E S P S Y C H I AT R E S F R A N Ç A I S CONSEIL DU 17 JUIN 2006 SOUS LA PRÉSIDENCE DE PIERRE STAËL, PRÉSIDENT a séance est ouverte par Pierre L Staël, Président à 14 h 30. Certains Conseillers, et notamment Christine Massac et Gérard Schmit, ne sont pas avec nous aujourd’hui en raison de la tenue ce même jour d’un colloque organisé par l’association « Pas de zéro de conduite... », association qui s’est créée en réaction à l’expertise de l’Inserm sur le « Troubles des conduites des enfants et des adolescents » et que le SPF soutient depuis sa création. Jean-Michel EON ACTUALITÉ PROFESSIONNELLE • Le point sur le médico-social – R. Salbreux et J.-D. Attia : – Il a fallu continuer le combat autour de l’avenant 15 de la CCN des médecins spécialistes du 1er mars 1979 (au sujet du droit à congé pour formation) car le SNASEA avait omis de le publier. Cet oubli devrait prochainement être réparé. – Obtenue après 4 ans de négociations, la nouvelle grille de salaires permet désormais de valoriser une carrière sur 28 ans (au lieu de 15). Suite à une erreur de calcul, quelques échelons ont été défavorisés sur la grille des chefs de service médical, qu’il a donc fallu reclasser, puisque la loi et la CCN ne permettent pas de baisser un salaire : au total ces Collègues y ont donc gagné ! – Le secteur médico-social associatif continue de s’affaiblir : les démissions sont de plus en plus nombreuses, les licenciements de plus en plus violents, les médecins sont désormais considérés uniquement comme des prestataires de service. Or, la nouvelle loi sur l’égalité de chances du 11 février 2005, la redistribution des crédits qui l’accompagne et la désertification de notre secteur (aussi bien en ce qui concerne les psychiatres que les autre personnels) nous ont fait juger le moment tout à fait opportun pour tenir les Assises du Médico-Social (cf. éditorial) dont nous parlons déjà depuis un an. Celles-ci, qui ont été entièrement projetées et préparées en intersyndicale, auront lieu à Marseille, les 30 et 31 mai et 1er juin 2007. À cette date-là, on pourra faire le bilan d’une rentrée scolaire, qui s’annonce déjà comme très difficile, étant donnée l’obligation de scolarisation de tous les enfants, y compris les plus handicapés, à l’école de proximité et alors même que les enseignants n’ont, dans certains cas, pas encore été prévenus des dispositions à prendre. Une association scientifique, ouverte à tous les syndicalistes sans distinction d’origine, ainsi qu’à l’ensemble du personnel soignant a été créée afin de servir de support aux mouvements de fonds nécessaires que nos syndicats ne peuvent assumer et le financement est le même que celui mis en place pour les États généraux de la psychiatrie (donc sans risques pour nous). 7 La Lettre Psychiatrie Française de N° 157 • septembre 2006 – La loi du 11 février 2005 a notamment dédié à la Caisse Nationale de Solidarité pour l’Autonomie (CNSA) les 12 milliards d’euros que consacrait annuellement l’Assurance Maladie au financement du secteur médicosocial. A ce jour, la CNSA consacre plus de 15 milliards à ce secteur pour pallier le retard accumulé. Ces dotations nouvelles n’ont fait que souligner l’écart existant entre ce qui apparaît sur le terrain comme un saupoudrage national et l’immensité des besoins non satisfaits et des attentes. Ces Assises, dont nous sommes naturellement partie prenante, tenteront de réunir tous les acteurs du médicosocial : travailleurs sociaux et de la santé (médecins ou non), grandes associations instances administratives, syndicats, etc. Nous comptons sur l’appui de tous, afin de refonder les valeurs de ce secteur très malmené. • Le point sur l’hospitalisation publique – J.-Y. Cozic et J.-P. Capitain : – Le gouvernement tente d’obtenir la transformation des PH en prestataires de service., dont l’affectation serait décidée par le directeur de l’hôpital (et non plus par le ministre, donc subjective). Deux journées de grève viennent de se succéder et les 2 principales intersyndicales (INPH et CPH) se sont liées (soit 80 % des PH syndiqués). La grève administrative est désormais sérieusement envisagée. Les PH refusent également les critères imposés (qui ne tiennent pas compte, par exemple, du travail de secteur mais seulement du taux d’occupation). – Le CASP travaille sur le sujet général de la mise en norme de la médecine – le gouvernement norme ce qu’il peut distribuer et non pas selon les besoins réels. Il s’agit d’une démarche économique là où les médecins demandent une démarche éthique. – Les négociations sur les PH temps partiel (amélioration de leur retraite) traînent en longueur – On attend toujours l’ouverture, pourtant annoncée, des négociations concernant l’IRCANTEC (retraite des PH) • Le point sur la psychiatrie libérale – J.-M. Eon et A. Feugère-Engel (représentée par P. Staël) : – L’application du décret permettant la non-pénalisation des patients venant consulter directement un psychiatre (à la seule condition qu’ils aient déclaré un médecin traitant) est un peu laborieuse. Nous avons été obligés d’écrire à toutes les CPAM pour leur rappeler la loi. – Les élections aux URML : nous recenserons dans LLPF de septembre les Conseillers élus. D’ores et déjà, A. FeugèreEngel et E. Tanneau sont félicités. – La CCAM clinique : les travaux reprennent. Notre objectif, qui semble partagé par la CSMF, est que les actes en psychiatrie soient classés dans les niveaux supérieurs (quel que soit le nombre de niveaux qui sera déterminé). Il est décidé (vote de 18 pour, et 0 contre et 0 abstention) d’envoyer à la CNAM-TS un courrier rappelant la prise de position du SPF (déjà votée il y a 2 ans) quant à la pédopsychiatrie, c’est-à-dire une revalorisation immédiate et notamment des consultations avec les parents. Il faut insister sur le fait que c’est l’acte qui doit être revalorisé et non pas le médecin. • Le point sur le décret sur les psychothérapies O. Lehembre : – Apparemment, c’est la DGS qui tient les rênes de la rédaction du décret définitif. Il semblerait que le lobby des non médecins non psychologues tente un coup de force, en opposition totale à 80 % des associations qui participent aux négociations. On risque d’aboutir à un front du refus. Un décret a minima permettrait aux généralistes d’exercer le travail de psychiatres, ce qui pourrait, aux yeux du gouvernement, régler le problème de la baisse démographique prévisible du nombre de psychiatres (13.500 psychiatres actuellement et 7.500 psychiatres en tout en 2.020 « contre » 30.000 psychologues). Il est décidé de proposer à l’AFP de demander en commun un rendez-vous avec le Président du CNOM. Plus rien n’étant à l’ordre du jour, la séance est levée par Pierre Staël, Président, à 17 h 30. J.-M. E. Secrétaire général EPP, FMC, FPC Le barème des points concernant l’EPP, la FMC et la FPC a été publié dans l’arrêté du 13 juillet 2006 au J. O. du 9 août 2006. Ci-dessous, pour votre information, le texte officiel complet ; le SPF vous donnera son analyse dans un prochain numéro. Le Bureau du SPF J.O n° 183 du 9 août 2006 page 11840 texte n° 12 NOR: SANP0622772A Le ministre de la santé et des solidarités, DÉCRETS, ARRÊTÉS, CIRCULAIRES TEXTES GÉNÉRAUX MINISTÈRE DE LA SANTÉ ET DES SOLIDARITÉS Arrêté du 13 juillet 2006 portant homologation des règles de validation de la formation médicale continue 8 Vu le code de la santé publique, et notamment les articles L. 4133-2 et R. 4133-1 à R. 4133-14 ; Vu la décision des présidents du Conseil national de la formation médicale continue des médecins libéraux, du Conseil national de la formation médicale continue des médecins sala- La Lettre Psychiatrie Française de N° 157 • septembre 2006 riés non hospitaliers, du Conseil national de la formation médicale continue des personnels mentionnés à l’article L. 6155-1 et du président du comité de coordination en date du 27 juin 2006 ARRÊTE : ARTICLE 1 Les règles que suivent les conseils régionaux de formation médicale continue pour valider le respect de l’obligation de formation médicale continue telle que fixées par les conseils nationaux de formation médicale continue et annexées au présent arrêté sont homologuées. ARTICLE 2 Le directeur général de la santé est chargé de l’exécution du présent arrêté, qui sera publié au Journal officiel de la République française. Fait à Paris, le 13 juillet 2006 Xavier Bertrand 2. Chaque dossier comprend les certificats délivrés par les organismes de formation agréés, les éléments justifiant l’accomplissement de processus de formation dans le cadre de l’activité du praticien, les éléments justifiant de la participation du praticien à des dispositifs d’évaluation, notamment ceux mentionnés à l’article L. 4133-1-1. formatrices se répartissent en 4 groupes. Le groupe 1 comprend la formation professionnelle des salariés hospitaliers et non hospitaliers et les staffs protocolisés, le groupe 2 l’accomplissement de missions d’intérêt général au service de la qualité et de l’organisation des soins et de la prévention, y compris électives, dans le cadre de structures organisées. Le groupe 3 comprend les activités de formateur et la participation à des jurys, dans le champ de la santé. Le groupe 4 comprend la réalisation effective de travaux de recherche et de publications personnelles, dans le champ de la santé. Les actions de chaque groupe ouvrent droit à l’attribution de crédits au prorata du temps passé et selon les valeurs fixées pour les formations de la catégorie 1 dans la limite de 50 crédits par groupe pour chaque période de cinq ans sans que le total des crédits pris en compte au titre de la catégorie 3 ne puisse dépasser 100 crédits par période de cinq ans. 3. Les formations prises en compte se répartissent en quatre catégories : les formations présentielles (catégorie 1), les formations individuelles et les formations à distance (catégorie 2), les situations professionnelles formatrices (catégorie 3) et les dispositifs d’évaluation (catégorie 4). 7. La catégorie 4 regroupe les dispositifs d’évaluation des pratiques professionnelles. Pour les actions de la catégorie 4, un forfait de 100 crédits est attribué à chaque médecin ayant satisfait, sur la période de cinq ans, à l’obligation d’évaluation dans les conditions fixées par la Haute Autorité de santé. 4. La catégorie 1 regroupe les formations présentielles, délivrées par des organismes agréés publics et privés, pour lesquelles la présence du praticien sur le lieu de formation est requise. Chaque action de formation de la catégorie 1 donne lieu à l’attribution de 8 crédits pour une journée de formation et de 4 crédits pour une demi-journée ou une soirée. 8. Pour satisfaire à son obligation de formation continue, chaque praticien doit avoir recueilli, pour chaque période de cinq ans, au moins 250 crédits dont 150 crédits dans au moins deux des catégories 1 à 3, et 100 crédits dans la catégorie 4. ANNEXE RÈGLES SUIVIES PAR LES CONSEILS RÉGIONAUX POUR VALIDER LE RESPECT DE L’OBLIGATION DE FORMATION MÉDICALE CONTINUE 1. Le conseil régional de la formation médicale continue examine selon les modalités prévues à l’article R. 4133-16 les dossiers déposés par les praticiens qui dépendent de lui au titre de leur activité principale. 5. La catégorie 2 comprend les formations individuelles et à distance utilisant tout support matériel ou électronique, notamment les abonnements à des périodiques ou l’acquisition d’ouvrages médicaux. Lorsqu’une action de formation de la catégorie 2 est délivrée par un organisme de formation agréé, le nombre de crédits attribuables est fixé dans le cadre de l’agrément par analogie aux règles prévues pour les formations de la catégorie 1. Le titulaire d’un abonnement à un périodique médical ou l’acquéreur d’un ouvrage médical bénéficie de 2 crédits par an, dans la limite de 10 crédits sur cinq ans. Cette valeur peut être portée à 4 crédits par an pour un abonnement à un périodique de formation répondant à des critères de qualité définis conjointement par les conseils nationaux de la formation médicale continue, dans la limite de 40 crédits par période de cinq ans. 6. La catégorie 3 regroupe les situations professionnelles formatrices. Il s’agit de situations dans lesquelles le praticien accomplit un travail personnel, en sa qualité de praticien, au sein ou en dehors de son exercice habituel. Les situations professionnelles 9. La participation à des études et enquêtes sur des produits de santé, notamment les études de phase IV, n’est pas éligible au titre de la FMC. 10. Lorsque des formations des catégories 1 à 3 s’inscrivent dans les orientations nationales fixées par les conseils nationaux de la formation médicale continue dans le cadre des priorités arrêtées par le ministre de la santé telles que définies à l’article R. 4133-1 du code de la santé publique, les crédits attribuables sont bonifiés de 20 %. 11. Les justificatifs des actions de formation prises en compte au titre de l’obligation de formation médicale continue comprennent les certificats délivrés par les organismes de formation agréés, les attestations ou factures délivrées par tout organisme ayant contribué aux formations prises en compte dans les catégories 2 et 3, et tout élément attestant de la réalité des formations et des évaluations accomplies. Les justificatifs sont conservés par le praticien et tenus à la disposition du conseil régional de la formation médicale continue pendant une durée de cinq années après la validation de son obligation de formation médicale continue. 9 La Lettre Psychiatrie Française de N° 157 • septembre 2006 C O L L O Q U E P R AT I Q U E S E T É T H I Q U E D U S O I N E N P S Y C H I AT R I E A S S E M B L É E N AT I O N A L E , 1 2 . 0 5 . 0 6 Au terme de la journée à l'Assemblée nationale, le 12 mai 2006, nous publions ici le texte de certaines interventions : celui de Pierre Le Coz pour l’introduction, et celui de Roger Misès pour la synthèse des travaux de la seconde table ronde. Nous publierons dans de prochains numéros de LLPF les textes des autres interventions. NDLR INTRODUCTION ans l’éventail des interrogations D qui ont animé les discussions du Comité d'Ethique au cours des derniers mois, la psychiatrie occupe une place non négligeable. Jusqu’à ce jour, finalement, assez peu d’Avis ont porté sur la psychiatrie. Or, en l’espace de quelques mois, par le biais de diverses saisines, les membres du Comité d’Ethique ont eu à s’interroger sur l’extension de la psychochirurgie aux dépressions sévères et réfractaires, sur le consentement informé dans la prise en charge des troubles autistiques, sur les conditions de légitimité du recours à la sismothérapie, ou encore sur le suivi des pathologies psychiatriques en milieu carcéral. Pierre LE COZ C’est dire que le Comité d’Ethique s’est trouvé, en quelque temps, envahi par la problématique du soin psychique. Ce phénomène de turbulence psychiatrique nous interroge : l’appel à une Instance nationale d’éthique pour réguler les pratiques psychiatriques est-il symptomatique d’une crise ? Si crise il y a, comment la qualifier ? S’agit-il d’une crise de confiance ou d’une crise de croissance ? Ne devrait-on pas plutôt parler d’une crise d’excroissance, s’il est vrai que la psychiatrie tend à être elle-même mobilisée par des problématiques socio-politiques, préventives ou sécuritaires qui dilatent sa sphère traditionnelle d’exercice ? Lorsque nous ne savons plus où nous allons, qu’un sentiment de dispersion obscurcit le sens de notre trajectoire, nous avons besoin de revenir à des principes fondateurs qui donnent lisibilité à la démarche. Nous aspirons à retrouver un centre de gravité qui redonne sens à notre action. L’éthique est ce centre de gravité de la psychiatrie. L’exposé qui suit s’ordonnera autour de trois grands principes éthiques consacrés à l’échelle internationale : respect de l’autonomie, bienfaisance, non-malfaisance. 1) LA CRISE COMME MATRICE DU QUESTIONNEMENT ÉTHIQUE Peu importe la manière dont on qualifie la crise qui agite le milieu de la psychiatrie. L’essentiel est d’avoir présent à l’esprit que la crise est toujours une chance de salut. Une crise, en effet, n’est pas intrinsèquement mauvaise. Elle n’est pas nécessairement la chronique d’une mort annoncée. Son issue peut être favorable, comme le laisse déjà entrevoir l’étymologie du terme. La crise, en latin médical (crisis, en grec), c’est la phase décisive d’une maladie, la traversée de la phase critique à l’issue de laquelle le patient ou bien périt ou bien guérit. Une psychiatrie qui ne serait pas en crise, qui fonctionnerait sans accroc ni état d’âme comme une mécanique bien huilée, 10 une psychiatrie qui ne douterait de rien, qui serait dans la certitude de sa force tranquille, serait-elle encore de la psychiatrie ? « Les psychiatres, écrivait Thomas Bernhard en 1982, dans le Neveu de Wittgenstein, sont les vrais démons de notre époque(1) ». Décrivant le sentiment d’épouvante que suscitait en lui la perspective de tomber un jour « entre les mains des psychiatres », l’écrivain autrichien nous interpelle sur les représentations qui gravitent autour de la psychiatrie. Il nous conduit à prendre conscience que la crise doit demeurer consubstantielle à l’exercice de la psychiatrie. Une psychiatrie qui n’est pas en crise est une idéologie, une force de l’ordre mental ou un appareil d’Etat. Une psychiatrie sûre de son pouvoir et de son bon droit, une psychiatrie qui ne s’accompagne pas d’un retour critique permanent sur la légitimité de ses pratiques, provoque la peur et le rejet. En même temps, pour ne pas donner le sentiment de tâtonner dans un empirisme décousu, la psychiatrie a besoin de baliser son champ d’action. Comment normer l’exercice de la psychiatrie sans lever le spectre de la psychiatrie normative ? La pratique psychiatrique peut être régulée par une démarche de pensée qui pivote autour de concepts-clés tels que l’autonomie, la bienfaisance, la non-malfaisance. Ces principes éthiques universels(2) ne s’imposent pas à la pensée. Ils canalisent son déploiement. Les normes en éthique ne sont pas des articles de foi ou des codes de déontologie. C’est ici le lieu de distinguer entre l’éthique et la déontologie, suivant la démarche de clarification de l’Avis 84 du Comité de 2004(3). 2) SPÉCIFICITÉ DE L’ÉTHIQUE AU REGARD DE LA DÉONTOLOGIE L’éthique est souvent confondue avec la déontologie. On parle souvent d’éthique à propos du sport, du journalisme. Mais ne pas tricher à un sport, ne pas manipuler l’opinion, ce n’est rien de plus que se conformer à la déontologie. De même qu’en médecine, respecter le secret médical ne relève pas de l’éthique mais de la déontologie. Un code de déontologie, c’est Bernardt (T.), Le Neveu de Wittgenstein, Folio, Gallimard, Paris, 1982, p. 17. (2) Luce (J.-M.), « Ethical principles in critical care » in The Journal of the American Medical Association, 263, 1990., Beauchamp (T.-L), Childress (J.), Principles of Biomedical Ethics (5e édition), Oxford University Press, New-York/Oxford, 2001; Belmont (Rapport). « Principes d’éthique et lignes directrices pour la recherche faisant appel à des sujets humains, in « Cahiers de bioéthique » N° 4, Québec, Presses de l’Université Laval, 1982. (3) Avis du Comité Consultatif National d’Ethique, n° 84, avril 2004 sur La formation en éthique médicale. (1) La Lettre Psychiatrie Française de N° 157 • septembre 2006 un système d’obligations qui s’imposent catégoriquement parce qu’elles conditionnent la survie d’une pratique. Si on peut tricher au sport, il n’y a plus de sport. De même que sans secret médical, il n’y a plus de médecine. La déontologie recouvre ainsi un ensemble de règles contraignantes auxquelles on ne peut pas déroger. A la différence de la déontologie, l’éthique est un cheminement de pensée balisé par des normes que l’on va volontairement jouer les unes contre les autres pour mettre la pensée en crise. Par exemple, d’un côté le psychiatre est tenu de respecter l’autonomie du sujet ; de l’autre il a le devoir de le protéger contre lui-même, contre ses propres excès. La conscience éthique s’éveille lorsqu’on aperçoit une tension entre l’impératif de laisser le malade décider librement de son destin et celui de l’assister lorsqu’on pressent que la liberté qu’on lui accorde va le mettre en danger. Deux principes éthiques universels se télescopent : d’une part, le respect de l’autonomie et de l’autre, le devoir de bienfaisance. En vertu du principe d’autonomie, un praticien doit toujours faire participer le malade à la décision qui le concerne ; suivant le principe de bienfaisance il est tenu d’accomplir un bien en sa faveur, un bien qu’il puisse reconnaître en tant que tel. Le premier principe plaide pour traiter le patient comme un adulte responsable, le second exhorte à le protéger comme un enfant. Sentir la contradiction, sinon l’impasse, c’est se trouver au cœur du questionnement éthique. C’est créer volontairement une contradiction là où régnait une évidence. C’est faire naître en soi un égarement salutaire. Le conflit des injonctions, des normes qui se percutent, qui tirent la décision dans des sens opposés, suscite un questionnement critique qui plonge notre pensée dans une situation de crise. Là où « il n’y a pas de problème, il n’y a que des solutions » (pour reprendre la formule favorite de la bêtise), là où l’on ne se sent pas gagné par le doute, là où on ne sent pas de contradiction entre des valeurs auxquelles nous sommes attachés, il n’y a pas d’éthique. Le dogmatisme consiste à absolutiser une valeur, à faire comme s’il n’y avait pas d’autres valeurs en jeu et en conflit que celle qu’il défend. Par exemple, dans les discussions autour de l’avortement, lorsque des valeurs auxquelles nous tenons (ici le respect de la vie ou la protection du plus faible) ne sont pas mises en balance avec d’autres valeurs (le respect de l’autonomie individuelle ou la sollicitude à l’égard d’autrui), il n’y a plus de cas de conscience. Ne restent que des certitudes et l’éthique cède le pas au dogmatisme. Le questionnement éthique consiste à expliciter les valeurs en jeu et à réfléchir pour savoir celles au sacrifice desquelles on devra se résoudre. Parce qu’on ne peut que rarement incarner simultanément toutes les valeurs auxquelles on tient, que l’on doit se résigner à en privilégier une au détriment d’une autre, la solution à un problème moral n’est jamais une bonne solution mais la moins mauvaise de toutes. Par exemple, dans le champ de la psychiatrie, la sismothérapie doit sans doute être pratiquée faute d’avoir une autre solution au mal qui tenaille le patient mélancolique. Mais pour que cette pratique soit conforme à l’éthique, encore faut-il qu’elle soit vécue comme une solution par défaut qui met en péril une valeur à laquelle nous sommes attachés. En l’occurrence, la valeur éthique la plus malmenée par cette pratique est celle du principe de non-malfaisance qui nous enjoint à éviter un mal, à ne pas attenter à la dignité de la personne. La sismothérapie peut en effet susciter chez un sujet le sentiment d’une agression extérieure, même s’il a donné son consentement. Elle entretient la représentation « démoniaque » du psychiatre en malmenant le sentiment de dignité du patient. 3) LE SENS DE L’ÉTHIQUE DANS LA RENCONTRE AVEC LE VISAGE D’AUTRUI Mais la signification de l’éthique ne se limite pas au questionnement critique suscité par le conflit des valeurs. L’éthique n’est pas que dans la discussion ; elle est aussi dans les regards, les gestes, les manières d’être avec autrui. Le philosophe E. Lévinas a qualifié de « dérangement absolu »(4) cet état d’inconfort intérieur que l’on ressent sous l’effet de la perception d’un visage souffrant. J’étais libre, nous dit en substance Lévinas, avant qu’un visage ne surgisse en face de moi. Désormais, sa présence me requiert. Ses yeux sont dirigés sur moi. J’ai perdu ma quiétude, je suis dans l’in-quiétude, dans le souci d’autrui. Je crains de manquer au principe de non-malfaisance en proférant une parole malheureuse ou agressive à son égard. Je crains de ne pas trouver le ton juste, d’utiliser des termes qui ne seront pas ajustés au monde tourmenté dans lequel il est plongé. Je crains d’être mal inspiré ou maladroit dans mes propos. C’est cette crainte qui me révèle l’importance que j’attache au principe de non-malfaisance. De même que le souci d’être trop prolixe, de ne pas suffisamment laisser à autrui un espace de parole, me révèle la valeur que j’attache au principe du respect de l’autonomie. Paradoxalement, le sentiment éthique de responsabilité est le sentiment d’avoir perdu sa liberté, d’être assujetti au souci pour autrui. Responsabilité est un mot qui renvoie en latin à « spondeo » qui signifie « je promets ». Se sentir responsable, c’est sentir que l’on doit répondre d’une promesse. Si j’ai promis à quelqu’un que je lui rendrai visite, alors je dois être présent ou dire pourquoi je n’ai pas pu tenir ma promesse. Se sentir responsable, c’est sentir que l’on est destitué de sa souveraineté. Ce pourquoi Lévinas caractérise la « responsabilité pour autrui » comme « responsabilité d’otage »(5). Je suis livré pieds et poings liés à celui qui est là et qui me regarde. Je suis noué par la promesse de ne pas l’abandonner. Devant le visage d’autrui, je suis « mis en demeure » de répondre par la parole ou par le geste. Sa présence me convoque car je ne peux pas rester là sans rien dire et sans rien faire. Je dois exprimer des réactions d’humanité, prononcer une parole d’hospitalité. 4) LE LIEN ENTRE LA PSYCHIATRIE ET LE SENS ORIGINAIRE DE L’ÉTHIQUE Les principes éthiques ne sont donc pas des normes abstraites. Leur valeur nous est révélée par des émotions que nous ressentons en présence d’un visage souffrant qui nous frappe à bout portant. Ainsi la crainte nous rend sensible à la valeur que nous attachons au principe de non-malfaisance. La compassion nous révèle la valeur que nous accordons au principe de bienfaisance. Ces principes, dans la relation intersubjec(4) (5) Lévinas (E.), Ethique et infini, Livre de Poche, Paris, 1984. Lévinas (E.), Humanisme de l’autre homme, 1973, Le livre de Poche, Paris, 1987. 11 La Lettre Psychiatrie Française de N° 157 • septembre 2006 tive, se traduisent par une attitude de bienveillance et de sollicitude envers celui qui ne parvient pas à trouver refuge dans le monde. Quiconque souffre ne sait plus où aller, il est comme encombré de lui-même. Il est à lui-même son propre fardeau. Etre un repos et un refuge pour autrui, c’est le sens même de la psychiatrie. C’est aussi le sens originaire de l’éthique. Si on lit les auteurs grecs de l’Antiquité lointaine, celle du VIIe et du VIe siècle avant J.-C, on s’aperçoit que les premières occurrences du terme êthos ont rapport à l’aménagement de l’espace, à l’habitation, à la construction d’un refuge(6). Le souci éthique, c’est le souci de l’habitabilité du monde. Dans les textes que nous ont légué les poètes grecs Homère ou Hésiode, nous rencontrons « êthos » dans un sens qui signifie « le lieu de séjour habituel », le gîte, la demeure. Suivant cette suggestion étymologique, le souci éthique est le souci d’aménager un espace pour autrui, lui redonner le sentiment d’avoir son « chez soi » dans le monde et dans son propre corps. Le concept d’aliénation est suggestif à cet égard. Etre aliéné, c’est être rendu étranger au monde (en latin alienus veut dire « étranger »). La maladie mentale est ce qui rend étranger à soi et au monde. Le sentiment d’être étranger à soi est toujours contemporain du sentiment d’être étranger au monde. Ainsi, lorsqu’ un homme est la proie d’hallucinations auditives, il se sent expulsé de la communauté humaine. Il n’a plus son « chez soi » dans notre univers familier et nos repères ambiants. Il n’habite plus notre espace commun, il a perdu son refuge, il est en exil. La médiation de la parole du psychiatre est le détour qui aide à revenir à soi. 5) LE DANGER D’UNE DÉRIVE TECHNICISTE DE LA PSYCHIATRIE C’est dire que si la psychiatrie déserte l’espace d’interlocution, la relation intersubjective, elle se condamne à n’être plus qu’une technique psychiatrique. Sans les émotions qui rendent sensible aux valeurs des principes éthiques, la psychiatrie devient une pratique impersonnelle qui fonctionne sur le mode procédural d’un dispositif automatisé. L’étude du cerveau remplace la rencontre avec le visage et les chiffres se substituent aux mots(7). La menace de cette perspective de désubstantialisation de la relation de soin ne doit pas être prise à la légère. Actuellement, nous assistons, en effet, à une technicisation des pratiques hospitalières qui reflète une tendance générale à la technicisation que l’on voit fleurir dans les domaines les plus divers de la vie en société. C’est ainsi que la pédagogie a laissé la place aux techniques pédagogiques, qu’il n’y a plus d’apprentissage de la lecture mais des techniques d’apprentissage ; que la sexualité est devenue une technique d’optimisation de ses potentialités libidinales, technique confiée à l’expertise des sexologues. L’éthique Folscheid (D.), Feuillet-Le Mintier (B.), Mattéi (J.-F.), Philosophie, Ethique et Droit de la médecine, Paris, PUF, coll.« Thémis », Paris, 1997. (7) Havet (J.-M.), « Assez de chiffres, des mots ! », in Act. Int. Psychiatrie (21), n° 5, mai 2004. (8) Sur l’emprise du champ de la santé par la rhétorique managériale cf. Le Quotidien du médecin du 2 juin 2005 « counseling et coaching» ; Le Quotidien du médecin du 13 octobre 2005 : « L’alliance thérapeutique » et du 16 septembre 2005 : Vers un coaching thérapeutique » ; voir aussi Stenier B., revue Soins Cadres, n° 51 et n° 52, 2004. (6) 12 devient elle-même une technique à travers le « coaching », ce « management des âmes » qui dispense ses recettes de bien-être et ses stratégies de persuasion(8). L’avènement de la technique est le trait le plus caractéristique de la modernité. Comme l’a souligné Heidegger, le danger de l’« arraisonnement »(9) du monde par la technique n’est pas dans l’accumulation des objets techniques mais dans le regard que façonne le milieu technique. Le danger réside dans la manière de percevoir le monde et les autres comme des stocks de matière première. Regarder le monde à travers le filtre de la technique, c’est ne tenir pour réel que ce qui est calculable, manipulable, programmable, corvéable à merci. Le danger de la technique, autrement dit, est que tout se mette à fonctionner et pas seulement les machines : les esprits aussi(10). Que se passe-t-il en nous, par exemple, quand nous appuyons sur une pédale d’accélérateur, quand nous enfonçons les touches d’un gadget électronique, quand nous pressons sur un interrupteur, que nous faisons venir la lumière, mobilisons des informations ou des images sur un écran ? Que se passe-t-il en nous lorsqu’on clique, lorsqu’on zappe ? Ce qui se développe insidieusement dans un tel univers, c’est le sentiment que le monde est à nos genoux, qu’il est calculable, manipulable, ouvert à la programmation. Non seulement toutes les choses sont à notre disposition mais les humains aussi deviennent maîtrisables et programmables comme des stocks d’énergie à optimiser. De quoi témoigne la fascination exercée chez un nombre croissant de nos contemporains par l’actuel courant de la « programmation neurolinguistique »(11). Ce n’est pas moi qui suis « mis en demeure » de répondre à l’appel d’autrui - comme dans la relation éthique décrite par Lévinas – c’est l’autre qui est mis en demeure de me livrer ses énergies. La civilisation technique incline à voir en chaque individu un stock de potentialités qu’il doit mobiliser du matin au soir. Nous sommes tous des réservoirs de possibilités à exploiter, à gérer, à épanouir, à maximaliser. Il existe même des départements de « ressources humaines » destinés à cet effet. A l’image de la nature (convertie en trois siècles à peine en un gigantesque réservoir d’énergies à piller), les hommes se trouvent insensiblement transformés en stocks de fonds disponibles à explorer/exploiter. Le sentiment d’être insuffisant au regard de la quantité d’énergie à produire pour être à la hauteur de l’homme épanoui/maximisé/optimisé pourrait produire, selon certains observateurs, un sentiment de « fatigue d’être soi »(12) se traduisant par une augmentation continue des symptômes dépressifs. La dépression est une pathologie de l’insuffisance. Heidegger (M.), « La Question de la technique », in Essais et Conférences, 1953, trad. A. Préau, Gallimard, Paris, 1958. (10) Cf. sur ce point l’Avis du Comité Consultatif National d’Ethique, n° 91, avril 2006 sur Les problèmes éthiques posés par l’informatisation de la prescription hospitalière et du dossier du patient. Le Comité a également abordé cette question dans l’Avis N° 84 du 29 avril 2004 relatif à la formation à l’éthique médicale : « la technicisation croissante de la médecine convertit insidieusement l’art de soigner en procédure d’expertise, au risque de faire oublier que la technique ne tient pas lieu d’hospitalité » (ch.I.1.b « L’ effacement de la clinique »). (11) Cudicio (C.), Comprendre la PNL, la programmation neurolinguistique, Ed. Eyrole, 2006. (12) Ehrenberg (A.), La Fatigue d’être soi, Odile Jacob Poches, 1998. (9) La Lettre Psychiatrie Française de N° 157 • septembre 2006 sation de la relation au malade sous l’effet de sa technicisation. Pour reprendre une distinction opérée par Heidegger, ce qui menace, à l’âge de la technique, c’est l’occultation progressive de la pensée qui médite par la pensée qui calcule.(13) Le danger est que cette pensée qui calcule, cette rationalité formelle et procédurale, finissent par éclipser la pensée réflexive, la pensée méditative et philosophique. Ce que Max Weber avait appelé au début du siècle dernier le « désenchantement du monde »(14), c’est le fait que la rationalité bureaucratique absorbe la totalité de l’exercice de l’intelligence. Le fait, en d’autres termes, que l’on en vienne à traiter tous les problèmes humains sur la base de calculs, de scores, de grilles d’évaluation, d’échelles, de données quantitatives. Quand nous disons aujourd’hui que nous « gérons » notre vie, comme nous « gérons » nos angoisses ou notre mort, comme se « gèrent » en entreprise des « stocks » de personnels, de ressources humaines, de « matériel humain », nous utilisons machinalement un langage technocratique qui trahit une sorte de contamination de notre pensée par la technique. Le danger qui menace la psychiatrie est dans cette malfaisance insidieuse qui incline au traitement gestionnaire des malades par des calculs statistiques et des techniques de localisations cérébrales. CONCLUSION L’éthique, que nous avons dissociée de la déontologie comme un espace de questionnement pour la pensée, se distingue d’un système d’obligations, comporte deux versants. Dans son premier versant, elle réside dans un exercice de l’intelligence critique qui consiste à identifier les valeurs en conflit. Ce travail de la pensée est articulé autour des trois grands principes qui fondent l’éthique médicale : reconnaissance de l’autonomie du patient, devoir de bienfaisance, souci de non-malfaisance. Même quand une pratique s’impose par son efficacité (nous avons cité l’exemple de l’usage de la sismothérapie), la réflexion éthique requiert que l’on analyse cette démarche de soin à la lueur des normes qui lui donnent sa signification éthique : le patient participe-t-il pleinement au processus décisionnel ? Si le principe est bénéfique, comporte-t-il des effets insidieux sur le plan de l’image de soi qui attenteraient au principe de non-malfaisance ? Le simple fait de se poser ces questions modifie la relation intersubjective. Elle place la relation du psychiatre au malade sous le signe de l’inquiétude et de l’inconfort. Elle alimente ce souci pour autrui qui constitue le deuxième versant de l’éthique, sa dimension vivante et interpersonnelle. Les deux sens de l’éthique sont imbriqués : les principes qui régissent l’exercice de la pensée n’ont de portée éthique que s’ils rejaillissent dans l’action concrète : – Le principe d’autonomie prend corps dans la réalité clinique à travers la patience de l’écoute et la passivité du silence qui laissent un espace de refuge à celui qui souffre. – La bienveillance se concrétise à travers le sentiment de responsabilité pour autrui qui se lit sur un visage souffrant. – Le souci de non-malfaisance, souci de ne pas infliger une souffrance morale qui ne ferait pas sens pour le malade, implique une réflexion sur le danger d’une dépersonnali- P. L. C. Maître de conférence en Philosophie à la Faculté de Médecine de Marseille (Université Aix-Marseille II) Membre du Comité Consultatif National d’Ethique pour les Sciences de la Vie et de la Santé Auteur de Le médecin et la mort, Approches éthique et philosophique, éd. Vuibert, Paris, 2006 Heidegger (M.), « Sérénité », in Question III, 1959, Gallimard, Paris, 1966. (14) Weber (M.), Le savant et le politique, Plon. 1959. ((13) DISCUSSION DES RAPPORTS PRÉSENTÉS AU COURS DE LA 2e SÉANCE DE TRAVAIL B. Lachaux, V. Kapsambelis, C. Dejours ont bien fait ressortir comment la réflexion éthique du psychiatre se relie à des interrogaRoger MISÈS tions qui portent sur les conditions du soin, sa visée, le statut fait aux malades mentaux. A partir de là, pour satisfaire aux exigences requises, il ne suffit pas d'appliquer des règles de valeur générale, prescrites par la déontologie et par « les référentiels de bonne pratique » qu'éditent les Pouvoirs Publics pour l'évaluation des pratiques professionnelles : il faut aller plus loin et s'assurer que les conditions de l'approche clinique et thérapeutique répondent bien à la nature de la plainte du sujet et à sa singularité, de façon que les soins offerts prennent pleinement en compte les composantes psychopathologiques et les potentialités repérables dans le registre de l'humain. Ces ouvertures, on est appelé à en soutenir l'expression dès le premier bilan puis tout au long du déroulement de la cure, sans que les soignants se laissent piéger par les contraintes idéologiques et gestionnaires qui pèsent de plus en plus massivement sur nos pratiques, en particulier lorsqu'il s'agit de pathologies graves et complexes qui appellent des approches multidimensionnelles à long terme. Sous ces perspectives, au cours de ce colloque, nous avons clairement entrevu qu'au-delà des interventions ponctuelles et des aménagements qui sont rendus nécessaires par tel ou tel aspect de la pathologie ou du contexte, la visée ultime demeure « changer le patient de l'intérieur », « rechercher l'accomplissement de la personne » à travers une rationalité du soin qui donne une place entière au dégagement de la subjectivité. 13 La Lettre Psychiatrie Française de N° 157 • septembre 2006 Sous ces éclairages, se manifeste l'importance de ce qui se joue lors des temps de délibération qui précèdent le choix thérapeutique, puis ultérieurement, lorsqu'il faut moduler les interventions : tout au long, il importe de protéger la confidentialité des rapports entre les personnes qui se trouvent alors impliquées à différents niveaux : le patient, son environnement socio-familial, les intervenants disponibles dans le réseau de soins. Dans une pratique de cet ordre, les connaissances exigibles sont tirées de données acquises, assez largement partagées ; celles-ci peuvent constituer des référentiels qui prennent valeur de balise externe ; mais d'autres paramètres, plus essentiels encore et souvent négligés, naissent du travail psychique que réalisent les membres de l'équipe de soins afin de s'ajuster à la singularité du patient. Cette disponibilité de chaque soignant, essentielle du point de vue éthique, fait ressortir au patient et à son entourage qu'ils ont été entendus, compris ; elle sollicite, en retour, leur engagement dans le processus de soins, sous des orientations psychodynamiques. Cette implication mutuelle permet de construire, puis de soutenir, les bases d'une alliance nécessaire pour assurer l'intégration des paramètres fondamentaux sur lesquels A. Green a mis l'accent dans son introduction. Ces conditions, V. Kapsambelis l'a rappelé, incluent des risques de manipulation et d'assujetissement – ce n'est pas douteux, mais le praticien se mettra d'autant mieux à l'abri de ces dangers, qu'il les reconnaîtra et que sa formation l'aidera à les affronter. A l'inverse, lorsqu'un psychiatre cherche à se prémunir de tels risques par une position qui se veut de pure expertise, il en arrive trop souvent à un déni de l'intériorité du patient et à une exclusion mutuelle de tout accès à l'altérité – au point de ne percevoir pleinement ni la souffrance, ni la nature de la plainte du consultant. Ces positions, on l'a rappelé, conduisent au seul recueil systématisé de données objectives et quantifiées qui sont considérées comme suffisantes pour une catégorisation nosographique - d'où découle l'application de mesures systématisées qui sont centrées sur la réduction des manifestations comportementales et sur la normalisation des conduites. Les arguments en faveur de ces pratiques, trop technicisées, sont tirés principalement, non de la clinique usuelle, mais de la recherche expérimentale et d'études soumises aux critères de l'evidence based medecine (E.B.M.). Ces orientations bénéficient actuellement du soutien des pouvoirs publics et des organismes officiels de recherche, ceci pour des raisons multiples, telles que la recherche d'une réduction des dépenses de santé ou la mise en œuvre de procédures simplifiées, face à des problèmes d'actualité comme celui de la délinquance des jeunes. Une question fondamentale se pose alors aux professionnels de la psychiatrie : ces conditions ne mettent-elles pas gravement en défaut nos exigences d'ordre ethique ? Une réponse claire me semble apportée par un article récent publié par le Monde(1) dans le cadre de la controverse déclenchée par l'expertise Inserm sur « le trouble des conduites ». Cet article est d'autant plus intéressant qu'il est signé conjointement par J.-C. Ameisen, président du Comité d'Ethique de l’Inserm et par D. Sicard, président du Comité National d'Ethique ; selon eux, les données issues de la recherche scientifique peuvent « soumettre la thérapeutique psychiatrique à la seule appréciation de critères quantifiables, ceci en valorisant à l'excès les seules caractéristiques visibles et mesurables qui sont issues de la recherche neurobiologique ». Par cette voie « sans nous en rendre compte, nous réinscrivons la recherche la plus moderne dans une ancienne visée positiviste de la science qui a fait le lit du totalitarisme », on en arrive par cette voie à « la réduction de l'humain à une grille de lecture unidimensionnelle » avec un risque appréciable de « mécaniser l'humain ». Face à ces dangers, selon J.-C. Ameisen et D. Sicard, les organismes scientifiques de recherche, plutôt que de proposer des prescriptions inappropriées feraient mieux de « donner à la société les moyens d'une réflexion ouverte sur la signification, les implications, les incertitudes des avancées de la recherche. L'éthique naît de cette interrogation permanente sur ce qui constitue l'humanité du sujet considéré », il faut donc « enrichir l'humain, non pas le réduire, soulager la souffrance et aider chacun à inventer son avenir, ne pas l'emprisonner dans une prédiction, respecter l'altérité et la diversité, ne pas la cibler et la pister avec l'obsession de l'adapter à une norme » – une norme souvent changeante et toujours illusoire. Ces considérations sont explicites, elles viennent indiscutablement soutenir les perspectives exposées par B. Lachaux, V. Kapsambelis, C. Dejours : il s'agit bien aujourd'hui de redonner toute leur place aux données qui sont tirées d'une clinique ouverte à la confrontation des différents courants de pensées, en récusant tout réductionnisme. R. M. Professeur Emérite de Pédopsychiatrie à l'Université Paris-Sud. (1) Le Monde 23.03.06. G R A I N S D E S E L P S Y C H I AT R I Q U E e retourne dans le gros livre noir. Jsciences, Frank Cioffi, philosophe des est placé sous un énorme titre (Freud est-il un menteur ?) tandis qu’ on apprend dans les lignes de l’article que « Freud a eu une importance énormément positive, une influence libératrice sur la culture du XXe siècle » bien qu’il aurait eu une « théorie des névroses à la noix ». PSYCHIATRICUS 14 Assurément, la théorie des névroses reste en construction dans l’œuvre de Freud et après lui mais les tâtonnements de cette théorie n’empêchent pas la justesse de l’importance donnée à la sexualité dans le psychisme que j’ai évoqué précédemment même s’il y a des points de vue différents sur la manière de la concevoir. Une idée juste peut être mal étayée sans qu’elle devienne, comme sous la plume d’Esterson, « une idée fausse qui refuse de mourir ». La Lettre Psychiatrie Française de N° 157 • septembre 2006 Frank Sulloway, historien des sciences, donne 20/20 à Freud pour le génie de formuler des hypothèses plausibles mais une très mauvaise note quant à sa capacité de les valider. Il ne semble pas remarquer que la validation pose des problèmes particuliers pour une science du psychisme. Néanmoins, ou peut constituer des cohortes de cas relativement semblables qui donnent un panorama de plus en plus large, à titre d’exemple, des troubles liés aux deuils pathologiques (Murray-Parkes, Torok) et des facteurs étiopathogéniques des syndromes phobiques (Bowlby). On peut également constater de manière renouvelée les oscillations de la vie psychique entre la position dépressive, la position persécutive et la défense maniaque. John Bowlby (1969), tout en n’hésitant pas à critiquer les points de vue de Freud et d’autres psychanalystes qu’il estimait périmés, a toujours maintenu que la psychanalyse était la théorie moderne de la psychopathologie la plus utilisable. Il rappelle (Bowlby (1),1980) que lorsqu’il a commencé ses recherches (vers 1944), « la psychanalyse était la seule science comportementale qui prêtait une attention systématique aux phénomènes et aux concepts centraux à mon travail : les liens affectifs, l’angoisse de séparation, le chagrin et le deuil…, etc. ». Freud et Mélanie Klein, cliniciens et penseurs, ont ouvert la route avant les observations systématiques et les expériences. Bowlby indiquait aussi que Freud avait eu l’intuition du principe de rétroaction dans l’Esquisse même s’il ne s’en était pas servi par la suite. On peut conseiller la (re)lecture de Bowlby à tous les psy qui ne l’auraient pas encore étudié et aux auteurs du Livre noir qui ne le citent que marginalement !! P. (p. c. c. N.) (1) Bowlby J. (1980). Attachement et perte 3, tristesse et dépression, Paris, P.U.F.,1984. PA S D E D I S C O U R S S A N S L E C T U R E LA PSYCHIATRIE EN FRANCE. QUELLES VOIES POSSIBLES ? MISSION NATIONALE D’APPUI EN SANTÉ MENTALE, ENSP- NOVEMBRE 2005 ous étions pressés de lire cet N ouvrage. Ne procède-t-il pas d’une équipe qui depuis plus de dix ans parcourt le « champ de la psychiatrie » pour y semer des idées nouvelles ? Nous avions hâte de connaître leur bilan et de lire la synthèse de leurs travaux. Disons-le d’emblée, nous avons été déçus de la somme comme nous l’avions été, déjà, des partiels. C’est affaire de méthode. La « sectorisation » reste d’une très grande pertinence dans l’abord de la psychose. C’est la promesse d’un travail territorialisé qui permet de construire un cadre soignant adapté aux besoins de personnalités fragiles en risque de rupture de liens sociaux. C’est le projet d’une approche prudente, « prévenante » et non prédictive de troubles psychiques qui renvoient au plus intime du fonctionnement psychologique de l’homme. C’est une reconnaissance d’une souffrance psychique qui s’origine de la difficulté d’être. Oui, la sectorisation est un vrai projet de santé mentale. Mais de quoi est-il question dans cet ouvrage ? D’une organisation rationnelle des soins et au moindre coût. La messe y est dite. C’est du néoaliénisme pour gérer les « handicapés psychiques » que sont les « schizophrènes » avec l’aide des familles et des « handicapés » eux-mêmes s’ils veulent bien accepter ce statut. Toute problématique en est évacuée qui poserait la folie humaine au cœur du questionnement comme nous avions coutume de le faire. Certes, la sectorisation n’a pas produit tous les fruits que l’on pouvait en escompter mais n’est-ce pas, aussi, le fait de ceux qui l’ont dénigrée ? La solution, pour la psychiatrie, ce devait être le Jacques-David BEIGBEDER rattachement des « services » à l’hôpital général. Ainsi le préconisait un rapport du début des années 90(1) qui, pour intéressant qu’il soit, faisait cependant l’impasse sur la magnifique circulaire du 14 mars 1990 qui faisait des soignants en psychiatrie, des « agents de santé publique » et sur les deux circulaires d’application concernant les urgences psychiatriques et la pédopsychiatrie. A vrai dire, la Direction des hôpitaux (« et de l’organisation des soins ») prenait les choses en main et la Direction de la santé et son Bureau de la psychiatrie n’avaient plus qu’à se soumettre. Nous en somme là et les rapports se suivent qui cherchent un nouvel équilibre pour la psychiatrie qui, paraît-il, est en crise. La sectorisation, c’était la « créativité » soignante validée par une planification ascendante au niveau des Conseils de secteur, des Commissions départementales et régionales de santé mentale ; c’était la Commission des maladies mentales qui pilotait le dispositif. C’était l’assurance d’une approche démocratique et respectueuse de la souffrance humaine. La nouvelle gouvernance de la psychiatrie, c’est comme celle des hôpitaux, la protocolisation et la planifaction descendante avec l’aide d’experts… Dieu reconnaîtra les siens mais les faits sont têtus et ni les « réseaux », ni la « réhabilitation », ni la mise en exergue des « usagers » ne viendront colmater la violence institutionnelle d’une psychiatrie qui refuse de se pencher sur l’essence même de son existence. J.-D. B. (1) p. 14 : « Pour beaucoup de professionnels, le rapport Massé (1992) a représenté un tournant dans la description de la psychiatrie française. Tout d’abord, il mettait fin à la réécriture mythique, monolithiquement positive, de la sectorisation française… » 15 La Lettre Psychiatrie Française de N° 157 • septembre 2006 DROITS DE RÉPONSE ARTICLE CENT LIGNES CF. LLPF N° 156, P. 17 R éponse de l’équipe de Direction de l’ITEP des Mureaux : En réponse aux « Cent lignes » du docteur Morin dans l’article Madame LE NAOUR publié dans cette revue en juin 2006, Monsieur AUGIS nous pensons que la métaphore du Catoblépas est lamentable, malveillante et indigne d’un professionnel de santé et médecin psychiatre de surcroît. Nous laisserons l’Association de Sauvegarde de l’Enfance et de l’Adolescence des Yvelines ester en justice pour propos diffamatoires (ou autre proposition qui pourrait être une demande d’excuses publiées par la revue et dans la revue). Mais en tant que dirigeants de l’Institut Thérapeutique Educatif et Pédagogique (ITEP) des Mureaux, nous souhaitons apporter nos commentaires à cet article qui met en cause le fonctionnement de notre établissement : 1 – Dans le secteur médico-social, c’est le directeur qui légalement est garant de toutes les procédures et interventions effectuées dans l’établissement. Le psychiatre donne un avis technique et si les actes paramédicaux sont effectués sous sa responsabilité (diagnostics et traitement), il n’a en aucun cas la responsabilité du personnel. 2 – L’établissement médico-éducatif évoqué ne correspond pas à l’établissement médico-social qui se nomme Institut de Rééducation Psychothérapeutique et depuis peu Institut Thérapeutique Educatif et Social. 3 – Si on peut regretter l’impossibilité d’avoir davantage de temps de psychiatre, seules les autorités de financement en sont responsables. Néanmoins, le temps médical d’un établissement ne se résume pas uniquement au temps de psychiatre. 4 – Nous ne voyons pas, sans avis de l’équipe dans son ensemble et donc aussi du Psychiatre, comment continuer des « rééducations » uniquement pour équilibrer un budget... Cette interprétation nous paraît totalement fallacieuse. 5 – Si les Institutions de ce type pouvaient remplir leur mission sans éducateur spécialisé, ça se saurait ! Le mépris de ce corps de métier ci-exprimé « entretenir la quinzaine de personnes dont la moitié d’éducateurs » est particulièrement scandaleux. 6 - Nous ne nous étendrons pas sur le côté anecdotique des « Cent lignes » que l’auteur du chapitre conjugue ironiquement avec « les sciences de l’éducation les plus modernes »... 8 – « Le vide de la pensée » à travers son interprétation malveillante montre la pauvreté d’un dialogue absent... 9 – Avoir attendu un an pour « débusquer » un présumé mal institutionnel et diagnostiquer après son départ de l’établissement en parlant, du directeur, d’un comportement de « croquemitaine » et des enfants présentant des troubles du comportement « de polissons récalcitrants » nous paraît peu professionnel. 10 – « j’ai tenté sans succès d’apporter une réflexion critique ... » Laquelle ? Ne pourrait-on pas connaître enfin les concepts de cet éthologue – psychiatre dont le retour au régime animal semble soutenir un itinéraire peut-être devenu très difficile... Une mise sous « tutelle du Catoblépas » en quelque sorte... EN CONCLUSION Est-ce qu’un salarié atteint narcissiquement par la fin de son contrat dans un établissement médico-social doit livrer sa rancune, humilier toute une équipe qui essaie d’accomplir au mieux ses missions et diffamer les cadres de cet établissement ? Madame Le Naour Directrice Adjointe Monsieur Augis Directeur ITEP des Mureaux ARTICLE CÉLESTE CF. LLPF N° 156, P. 18 M onsieur le Rédacteur, Ayant pris connaissance du pamphlet « Céleste » de votre Revue, je suis abasourdi par autant de venin en si peu de mots. Claude CARON Qu’un individu pense ainsi, c’est son droit, mais que vous relayiez de telles infamies me paraît grave, surtout quand elles sont anonymes. 16 Depuis longtemps, je me suis forgé la conviction que derrière la « psychiatrie philosophique », il y avait beaucoup de méchanceté et de bêtise, mais avec ce torchon on atteint des sommets. Je vous serais reconnaissant de présenter des excuses, tout en publiant le présent. Avec l’expression…. C. C. Chef de Service – Centre d’Intersecteur pour Adolescence - Ajaccio La Lettre Psychiatrie Française de N° 157 • septembre 2006 ARTICLE CÉLESTE CF. LLPF N° 156, P. 18 Daniel BAILLY Jean COSTA Jean Martin BONETTI ous avons pris connaissance du N contenu de l’article intitulé « Céleste » de votre revue (numéro 156, juin 2006). Nous avons tenu à faire une réponse commune afin d’apporter quelques précisions quant aux contre vérités qui y sont révélées et ceci indépendamment de tout jugement porté sur le style ou les allusions parfois graves qu’il contient. « Veritatis simplex oratio est », nous essaierons par conséquent d’être brefs et ne commettrons pas l’erreur de nous égarer dans de longues et vaines justifications pouvant faire croire à un intérêt pour un texte qui en est fondamentalement dépourvu : nous ne réagissons qu’à l’insulte gratuite et nous étonnons que l’on ait pu écrire et publier de telles contre vérités alors que l’honnêteté intellectuelle la plus élémentaire eut consisté à vérifier les informations pour ne pas se fourvoyer en fausses assertions. En tout premier lieu s’agissant « du doyen de la faculté des science (eh oui»), actuellement doyen honoraire et l’un des fondateur du département de Sciences Médicales et de Biologie Humaine, sa « responsabilité », depuis 1994, se limite à un rôle d’organisation purement logistique des diplômes dans les domaines médical et paramédical, ceci à partir d’une demande exprimée par la Profession. Ce faisant l’Université de Corse Pascal Paoli, et non « l’Université de Corté », facilite voire permet l’accès à la formation permanente universitaire, aux acteurs du système de santé insulaires, sans qu’il leur soit besoin de se rendre sur le continent. Le corps professoral est constitué d’universitaires et de professionnels insulaires et continentaux réputés pour leurs compétences dans leur secteur disciplinaire. Dans tous les cas et sans exception aucune il s’agit bien d’une formation de la Profession, par la Profession, pour la Profession. Tout cela explique le franc succès rencontré, notamment, par le diplôme qui nous intéresse au premier chef et dont la seconde promotion (2006-2007) s’annonce sous des augures radieux. L’esprit de la démarche est bien par conséquent de donner la possibilité de bénéficier sur la Corse d’une formation continue de qualité, dispensée par des psychiatres, pédiatres, psychologues et juristes avertis, en permettant entre autre aux insulaires de ne pas avoir à traverser la mer, ce que n’a pu éviter par contre le « lointain professeur de Marseille » qui a supervisé la totalité des enseignements. Ensuite concernant le « praticien hospitalier » auquel il n’est fait pas référence de manière nominative mais par une évocation qui ne prête malheureusement à aucune équivoque, il doit être clairement précisé que celui-ci a été nommé praticien des hôpitaux de santé temps plein en psychiatrie en 2003 suite à sa réussite au concours type 2 de praticiens des hôpitaux de santé en 2002. Indépendamment de son caractère strictement mensonger, dire que ce médecin « n’est pas psychiatre » porte atteinte à son intégrité professionnelle, mais également à celle de tous ses collègues bénéficiant du même statut de psychiatres des hôpitaux et qui tentent de soulager au quotidien dans nos structures publiques de soins les souffrances relatives à des problèmes de santé mentale. Nous ne ferons qu’un court aparté sur le néologisme « comportementalo–ritaliniste » sans nous égarer dans des commentaires d’école ou d’insinuation en précisant que l’auteur n’a tout simplement pas pris la peine de vérifier par simple conscience professionnelle que le praticien en question n’avait pas initié chez plus de deux patients dans l’année 2005 et un seul patient depuis le début de l’année 2006 le traitement psychotrope auquel il est fait allusion. Trois patients en 18 mois cela est peut être déjà trop pour un médicament qui a reçu une Autorisation de Mise sur le Marché dans les strictes indications qui sont les siennes ? Le caractère diffamatoire de tels propos est d’autant plus déplorable qu’il disqualifie nous semble-t-il tout notre système de santé psychiatrique et ceci jusqu’aux plus hautes instances responsables des nominations des praticiens publics de santé. Nous n’irons pas plus loin dans l’exposé en précisant cependant à titre d’information que nombreuses sont les personnes de la communauté corse qui ont été interloquées par l’utilisation symbolique qui est faite d’une vache, dont la connotation intellectuelle peut à juste titre être perçue comme dévalorisante, pour représenter un correspondant de la société insulaire. Enfin, et à la différence de l’auteur du texte concerné, nous aurons sinon le courage du moins la politesse de signer de nos noms les précédentes lignes qui nous l’espérons auront eu au moins le mérite de restaurer quelques vérités auprès d’un public de lecture qui garde le droit fondamental de sourire et de se forger sa propre opinion mais certainement pas celui d’être trompé par des propos mensongers. Pr D. B. Pr J. C. Dr J.-M. B. 17 La Lettre Psychiatrie Française de N° 157 • septembre 2006 L E T T R E O U V E RT E A U X M A L A D E S M E N TA U X , À L E U R S A M I S , À L E U R S FA M I L L E S QUELLES ÉVALUATIONS POUR LA PSYCHIATRIE ? es discussions parfois vives, voire Ld’évaluation, très vives à propos des méthodes de l’efficacité des différentes psychothérapies ainsi que des rapports émanant de divers organismes sur la santé mentale des Français, petits et grands, ne sont pas seulement batailles d’experts. Car il n’est pas indifférent de décider que le but de tout traitement psychiatrique est de faire disparaître chez un patient les symptômes qui pourraient l’empêcher de s’adapter à son environnement relationnel ou alors de faire advenir chez ce même patient sa dimension subjective qui signe sa singularité. Marc HAYAT La psychiatrie est à l’interface des problèmes posés par les intérêts d’un individu et ceux de la société dans laquelle il évolue. Les logiques qui président à ces deux systèmes sont contradictoires et parfois exclusives l’une de l’autre. Il est absurde de croire que la sérénité, prélude à l’épanouissement de son être, passe par une adaptation maximum au moule social. Il n’y a que dans les sociétés totalitaires que le chef veut faire croire que le bonheur est dans la fusion de chacun dans le groupe. La psychiatrie n’est que la mise en œuvre d’un projet politique dans ses fondements philosophiques. « Dis-moi quelle psychiatrie tu fais et je te dirai dans quelle type de société tu vis. » Jusqu’à ces dernières décennies, la psychiatrie française était une des meilleures du monde. Non parce qu’elle est universelle, mais parce qu’elle était parfaitement congruente au projet politique de l’idée républicaine issues des Lumières. Lorsqu’en 1792, Philippe Pinel, père de la psychiatrie française, libère les aliénés de l’hospice de Bicêtre, il rompt avec la représentation du fou habité par les démons. Pinel veut dialoguer avec les insensés ; il pressent que c’est leur raison qui est malade. C’est donc la Raison - qui fait du patient un sujet se pensant lui-même - qui sera le support des soins. Et l’aliéné guéri pourra devenir ce citoyen français délivré des chaînes de la religion, animé par la seule Raison, condition nécessaire pour adhérer au pacte républicain. Ne serait-ce que pour cela, on peut comprendre que la psychiatrie française et la psychiatrie anglo-saxonne, - particulièrement la psychiatrie américaine - ne se sont pas construites sur le même socle. Leur évolution ne les a pas forcément rapprochées. La mondialisation des idées surtout en psychiatrie - n’est pas chose facile et changement ne doit pas être synonyme d’acculturation. Il n’y a pas de psychiatrie sans vision de l’homme, sans théorie du sujet. Y a-t-il encore du sujet chez ce citoyen qui se profile (aussi bien de part et d’autre de l’Atlantique) et qui est : autonome, responsable et obéissant ? La psychiatrie psychodynamique, cette psychiatrie française aujourd’hui en question, considère que la souffrance psychique est la conséquence de conflits ; des conflits intra-psychiques - conscients et inconscients - et des conflits que l’homme rencontre avec son environnement. Cela produit des symptômes qui s’expriment par des troubles du comportement. On peut aborder le problème de différentes façons en fonction des multiples variables que l’on rencontrera : les souhaits du patient, la présence de son entourage, les contraintes de la société au sein de laquelle il vit et où il s’exprime, et surtout l’évolution de sa maladie. On peut choisir en première intention un traitement médicamenteux, un traitement psychothérapique de soutien ou à visée adaptative. Le savoir-faire psychiatrique réside dans le choix subtil et singulier, pour chaque patient, de la bonne voie d’abord et de l’agencement des traitements proposés. Mais la cohérence de la stratégie des soins reposera sur une même idée centrale : l’homme étant sujet de lui-même, le patient sera sujet de sa folie et donc sujet de ses soins. Cela ne veut pas dire qu’il est au centre des soins. Dans un cas, l’élan et la force qui animent le traitement partent du patient et sont centrifuges. Dans l’autre cas, ils sont centripètes. Ce dernier type de traitement vise plutôt à contrôler le patient, à l’évaluer pour l’adapter. Le type de psychiatrie qui est en train de se mettre en place inquiète parce qu’il renseigne sur le type de société qui est en train d’advenir. La crise que vit la psychiatrie n’est que le reflet de la crise morale de notre société. Voilà pourquoi les critiques sur les rapports de l’INSERM ne sont pas simples batailles d’expert. La psychiatrie française est riche de la diversité des traitements qu’elle propose et des points de vue qui les supportent. C’est ce qui fait sa force et non pas sa faiblesse. Opposer les psychiatres et leurs théories, les dresser les uns contre les autres, fait sûrement couler beaucoup d’encre et fait vendre beaucoup de papiers. Mais le danger est imminent. Car cela permet aux princes qui tentent de nous gouverner, non seulement de diviser pour mieux régner, mais surtout d’éviter de poser les questions essentielles. Vers quel type de société voulons-nous aller ? Quel type de citoyen sera la norme ? Et lorsque la folie lancera son cri venu du fond des âges, quelle réponse donnerons-nous ? La science n’est pas seulement mesure et évaluation. C’est d’abord réflexion sur son objet. Et ça, c’est l’affaire de chacun ; c’est l’affaire de tous d’y répondre. M. H. Cette lettre ouverte s’adresse au grand public mais l’accès aux médias sur ce thème étant difficile, nous avons besoin de votre soutien pour nous faire entendre. Merci de manifester votre adhésion à ce texte auprès du secrétariat de La Lettre de Psychiatrie Française : courriel : [email protected] 18 La Lettre Psychiatrie Française de N° 157 • septembre 2006 CÉLESTE C arissima, Tu meugles, je mugis, ils beuglent. ANGJHULA-MARIA Tout cela est certes divers mais correct et nous nous y reconnaissons car cela n’exerce pas de violence ni sur notre vocabulaire (le trésor du signifiant qui gît dans l’Autre) ni, en conséquence, sur nos identifications à un groupe quelconque, qui userait d’insignes verbaux de reconnaissance. C’est ainsi qu’est réapparu depuis peu le vieux survenance, terme juridique désuet, doublon de survenue. J’insiste sur le rôle pivot que vous aurez à jouer dans la déclinaison de ce volet central du plan psychiatrie et santé mentale. Mais l’acception en est maintenant incroyablement extensive : on a aussi bien la survenance de l’âge de la retraite, celle d’un incendie ou d’un autre sinistre, celle de la délinquance, de l’affaiblissement sénile, etc. Tu me permettras d’insister à mon tour sur la bouffonnerie géométrique d’un pivot qui fait décliner le volet d’un plan, et qui évoque irrésistiblement une de ces machines folles à la Tinguely si évocatrices de notre administration… Et on a, bien entendu, en conséquence, un contrat « seniors protection survenance ». Je passerai sur le « rôle pivot » où un rôle central aurait été mieux venu, pour un rôle d’organisateur (dont on n’attend pas moins de la part d’un Préfet…). Quant à décliner, l’auteur peut être assuré que c’est ce que fait, grâce aux bons soins que lui et quelques autres lui dispensent, la psychiatrie française. Pour les attardés, on a pris soin de traduire dans la langue de l’Empire : supervenience, montrant du même coup comment la langue française new-look devient un pidgin avec toutes les conséquences psychologiques que cela entraîne dans les populations concernées. Ce sont les mêmes causes qui nous ont valu, il y a peu, la gouvernance qui avait remplacé le gouvernement des hommes (et le Gouvernement par la même occasion) comme s’il était agi de l’art de la gouvernante ! Mais, si ce n’est pas abuser de ta patience, je poursuivrais ma beuglance sur les tripatouillages de la langue en me fondant sur : DHOS/O2/F2/E4 no 2005-565 du 20 décembre 2005 Le ministre de la santé et des solidarités à Mesdames et Messieurs les directeurs des agences régionales de l’hospitalisation (pour exécution et diffusion) ; Madame et Messieurs les préfets de région (directions régionales des affaires sanitaires et sociales [pour exécution]) ; Mesdames et Messieurs les préfets de département (directions départementales des affaires sanitaires et sociales [pour information]). Ce nouveau volet spécifique au renforcement des moyens d’investissement en psychiatrie doit permettre de générer, sur la période 2006-2010, des investissements à hauteur de 1,5 milliard d’euros, sur la base d’un accompagnement à hauteur de 750 millions d’euros. Il constitue un levier essentiel d’adaptation et de modernisation des établissements de santé à la hauteur des impératifs de qualité, de sécurité des soins et des soignants et des exigences légitimes des usagers du système de santé, en accompagnement notamment de la mise en œuvre des schémas régionaux de troisième génération. Je te prie d’admirer : générer pour engendrer, l’accompagnement à 750 millions (chère l’escort girl...), le levier « à la hauteur » qui devrait au moins soulever le Monde (s’il dispose d’un point d’appui lui-même à la hauteur) et le souci de tout : qualité, sécurité, exigences légitimes, sauf évidemment la créativité et l’invention inhérentes au dialogue… La présente circulaire a vocation à initier la mise en œuvre opérationnelle de ce programme qui exige une mobilisation sans précédent au niveau régional, selon les principes suivants garantissant une mise en œuvre rapide et pragmatique (…) Que penser, Carissima, de l’œuvre opérationnelle ? Il y aurait sans doute à m’initier (dans l’acception correcte du terme cette fois) sur les mystères de ce grand œuvre qui, à n’en pas douter, opère. J’attire donc votre attention sur l’enjeu de l’élaboration de ces PRISM quant à la garantie de l’effet de levier de cet axe du plan en matière d’évolution de l’offre régionale de soins en santé mentale et à la lisibilité de l’effort consenti. Coucou, revoilà le levier, constitué par l’axe d’un plan cette fois : toujours la géométrie ! Quant à la lisibilité, l’auteur me semble bien optimiste sur les qualités opérantes de son œuvre ! Tu me diras que tout ceci ne présente guère plus d’intérêt que de montrer encore une fois l’inanité de ces choses. Que nenni, interjecterai-je. Souviens-toi de Lewis Carroll (De l’autre côté du miroir), qui pour n’être pas au programme de l’E.N.A. n’en a pas moins (sinon plus) de riches vertus : « Quand j’emploie un mot, dit Humpty Dumpty avec un certain mépris, il signifie ce que je veux qu’il signifie, ni plus ni moins. La question est de savoir, dit Alice, si vous pouvez faire que les mêmes mots signifient tant de choses différentes. La question est de savoir, dit Humpty Dumpty, qui est le maître, c’est tout. » 19 La Lettre Psychiatrie Française de N° 157 • septembre 2006 Le Maître, tu as bien lu. Celui qui construit un langage à géométrie variable, tel qu’on ne puisse plus objecter ce qui conduit les uns à l’abstention et les autres à endosser la livrée, à adopter cette forme discursive comme l’ont fait certains syndicalistes et la plupart des militants associatifs ou mutualistes, à se faire « petits maîtres ». pour engloutir ces falsificateurs comme elle a englouti ceux qui créèrent et répandirent la « lingua tertii imperii ». Alors que faire sinon rire, rire à gorge déchirée en espérant que les dieux y joignent leur propre rire et que la terre se fende Anghjula-Maria, C’est suffisamment dire, Carissima, combien je compte sur ton hilarance. Je t’embrasse mille fois. Vacca corsa COURRIER DES LECTEURS CF. NOTE DE LECTURE, LLPF N° 155, P. 11-13 « D’ABORD, NE PAS NUIRE ... » Depuis plusieurs mois, dans le monde psychiatrique français, le problème des troubles bipolaires Jean-Yves PEROL entraîne visiblement un certain malaise et plusieurs articles insistent sur « l’américanisation » de notre pratique et le rôle des grands laboratoires pharmaceutiques à ce niveau. La dernière note de lecture de Françoise Coret attire l’attention sur ce problème en soulignant des points tout à fait intéressants. Néanmoins, il serait probablement utile de revenir à des conceptions simples et à quelques évidences : le principe de toute médecine est « d’abord de ne pas nuire » ... Les troubles bipolaires ne représentent que 2 % de la population humaine ce qui représente 900 000 malades adultes en France, une centaine de millions dans le monde sur plus de 4 milliards d’adultes. Il y a actuellement en France à peu près 250 000 à 300 000 malades sous thymorégulateurs ; c’est-à-dire moins de 1 % de la population adulte. Toutes les enquêtes de prévalence montrent que le trouble bipolaire se situe autour de 2 % (et non pas autour de 8 ou 10 % comme cela est malheureusement dit dans de nombreux articles). L’ancienne maladie maniaco-dépressive représente 1/3 des troubles bipolaires et les diagnostics sont faits dans l’immense majorité des cas ; le problème réside dans les formes de diagnostic plus difficiles où la prescription des antidépresseurs aggrave les patients avec des conséquences tout à fait importantes (suicide, état mixte, accélération des cycles...). Le premier stabilisateur de l’humeur, efficace et connu depuis 40 ans, se trouve être le Lithium® qui est scandaleusement peu prescrit en France ; les dérivés de l’acide valproïque et de la carbamazépine sont aussi actuellement sous-prescrits en France. Le fait pour tout médecin, et bien entendu pour tout psychiatre, de rechercher systématiquement l’existence d’un trouble bipolaire avant la prescription d’un antidépresseur, devant des troubles anxieux atypiques, ou résistants, devant des alcoolismes particulièrement féminins, devant des troubles paniques et des 20 troubles obsessionnels avec des troubles de l’humeur, est une règle médico-légale obligatoire qui permet « de ne pas nuire » aux patients. Normalement, si le diagnostic de troubles bipolaires est mieux fait en France, il y aura une diminution de la prescription des antidépresseurs... (comme cela se voit actuellement dans les autres pays occidentaux...). Chaque médecin généraliste en France a dans sa clientèle une quinzaine de patients présentant un trouble bipolaire alors que seulement 4 à 5 patients sont diagnostiqués ; chaque psychiatre « généraliste », c’est-à-dire ayant une pratique non exclusivement psychothérapique, devrait avoir une centaine de patients bipolaires en charge (et pas tellement plus). Le concept de troubles bipolaires modifie profondément la pratique psychiatrique car elle fait référence malheureusement à l’importance de la génétique ; le fait que des associations de patients se soient créées, le fait qu’il y ait des renseignements sur Internet, etc. prouvent simplement que les patients ont un bon sens qui devrait inspirer bon nombre de médecins... L’existence de troubles bipolaires chez les enfants reste un diagnostic que doivent aborder des pédopsychiatres très avertis mais que l’on ne peut actuellement pas nier, compte tenu des évidences cliniques. En conclusion, il apparaît probablement qu’une attitude clinique de bon sens permet de mieux comprendre le concept de troubles bipolaires, d’en faire bénéficier les patients qui correspondent à cette pathologie ce qui aura d’ailleurs comme effet de diminuer considérablement le coût de prise en charge de beaucoup de patients psychiatriques (le diagnostic de troubles bipolaires et la thérapeutique adéquate permettent en effet de diminuer de façon considérable les hospitalisations, le coût social et le coût psychologique de la pathologie, sans parler des probables 1 000 suicides par an qui seront évités car probablement dûs à la prescription « imprudente » d’antidépresseurs). Il y encore en France, 600 000 patients bipolaires « mal traités »... La médecine et donc la psychiatrie, c’est d’abord « ne pas nuire »... J.-Y. P. La Lettre Psychiatrie Française de N° 157 • septembre 2006 PETITES ANNONCES RAPPEL Les tarifs des petites annonces sont à demander par fax au 01 42 71 36 60 ou par mail [email protected] 94 – VILLENEUVE LE ROI (15 mn gare de Lyon) – EMP L’AVENIR (33/45 av. du Val d’Ablon) Recrute psychiatre en CDI 12 h/sem. rémunérations CCN 66. Prendre contact avec M. FOUCHE ✆ 01 45 97 46 43 CENTRE HOSPITALIER ARIÈGE COUSERANS ST GIRONS - 09 ARIÈGE Situé dans les Pyrénées à une heure de TOULOUSE RECHERCHE (réf.2076) (réf.2074) 78 – LES MESNULS – Service de Placement Familial Spécialisé (50 enfants de 2 à 20 ans présentant une déficience mentale) Recherche Psychiatre - CDI 0,25 ETP - CC 66 Adresser candidature au Directeur du PFS Les Tout-Petits - 61 rue Neuve - 78490 LES MESNULS 89 – AUXERRE – CAMSP/CMPP Auxerre et Migennes Recherche psychiatre(s). Tps plein (35 h hebdo), CDI, Poste à pourvoir par un ou plusieurs méd. - Rémun. sur la base des PH - Les candid. sont à adresser à M. le Directeur, CAMSP /CMPP, 15 av du Gal Rollet, 89000 AUXERRE ✆ 03 86 46 36 57 (réf.2075) (réf.2072) 38 – VIENNE – Recrutons pédopsychiatre en CDD en vue remplac. congé maternité et sabbat. d’un an à 0,20 ETP (7 h hebdo), pour CAMSP APAJH (cap. 45 enf. tout handicap). Poste à pourvoir en sept. - CCN 66. Pour tout rens. M. MALGAT, Dir. ✆ 04 74 85 48 18 - Lettre de candid. et CV à M. le Dir. CAMSP-APAJH 38,19 quai Riondet, 38200 VIENNE (réf.2073) Les ordres doivent parvenir au secrétariat le 22 du mois précédent celui de la parution donc le 22 octobre au plus tard pour une parution fin novembre 94 – VAL DE MARNE – Secteur de psychiatrie infanto-juvénile Cherche psychiatre temps partiel pour C.M.P. enfants et adolescents pour consultations, consultations thérapeutiques et psychothérapies. Equipe pluridisciplinaire CCN 66 UDSM (Union pour la Défense de la Santé Mentale) 17 bd Henri Ruel 94120 FONTENAY SOUS BOIS LE CENTRE HOSPITALIER DE JONZAC (17) 45 mn de BORDEAUX (FAC), d’ANGOULEME (TGV-Paris) et de ROYAN (Mer) RECHERCHE UN PÉDOPSYCHIATRE Pour l’Unité de Psychopathologie Infanto-Juvénile de JONZAC Secteur II de Pédopsychiatrie de la Charente-Maritime UN MÉDECIN À TEMPS PLEIN pour le pôle de psychiatrie de l’enfant et de l’adolescent Pour tout renseignement contacter : M. le Dr POUCHES, Chef de Service du pôle de psychiatrie de l’enfant et de l’adolescent ✆ 05 61 96 20 16 ou Mme Géraldine ESTEVE, DRH ✆ 05 61 96 21 94 Les candidatures et CV sont à adresser à Monsieur le Directeur Centre Hospitalier Ariège Couserans BP 111 09200 SAINT GIRONS (réf.2077) Profil du Poste : 1 temps plein de pédopsychiatre Orientation psychanalytique Pour enfants et adolescents Activité de consultation, ateliers de soins, CATTP, HDJ… Lieu d’exercice : Unité neuve qui ouvrira ses portes en décembre 2006 sur le site du Centre Hospitalier de Jonzac au cœur de la ville. Toute candidature peut être adressée par courrier à Madame le Directeur du Ctre Hospitalier de Jonzac, av. W. Churchill, BP 109 17503 JONZAC ✆ 05 46 48 75 01 Pour tout renseignement, s’adresser au Dr LELONG, Chef de Service U.P.I.J. de Royan ✆ 05 46 05 06 75 (réf.2078) 21 La Lettre Psychiatrie Française de N° 157 • septembre 2006 LE CENTRE HOSPITALIER SAINT JEAN DE DIEU Établissement spécialisé en psychiatrie participant au service public hospitalier RECHERCHE pour son site de SAINT-BRIEUC (100 000 habitants : proximité mer) UN PSYCHIATRE UN PÉDOPSYCHIATRE (CDI, CCN 51, PH en détachement, temps plein ou temps partiel) Adresser lettre de candidature à M. le Directeur Centre Hospitalier Spécialisé St-Jean-de-Dieu BP 55 - 22101 DINAN ✆ 02 96 87 18 10 (réf.2079) LE CENTRE HOSPITALIER DE VIENNE (38) LE CENTRE HOSPITALIER DES PAYS DE MORLAIX (29) 3 secteurs de psychiatrie générale, un secteur de pédopsychiatrie et un secteur d’alcoologie, agglomération touristique de 30.000 h, située à 60 kms de Brest (Ville universitaire), à proximité de la mer (Roscoff, Carantec, baie de Morlaix), desserte TGV et voie expresse RECHERCHE DES PRATICIENS EN PSYCHIATRIE GÉNÉRALE ET INFANTO-JUVÉNILE Adresser candidature et CV à : Centre Hospitalier Direction des Affaires Médicales BP 97237 - 29672 MORLAIX CEDEX Renseignements auprès de la direction des affaires médicales (✆ 02 98 62 69 11) ou des chefs de services de psychiatrie par l’intermédiaire du standard (✆ 02 98 62 61 60) (réf.2080) CLINIQUE DE SANTÉ MENTALE Implantée dans le Haut-Rhin LE CENTRE HOSPITALIER DE LAGNY MARNE-LA-VALLÉE (77) 60 lits de psychiatrie générale (Hôpital Général de 650 lits) Proche Eurodisney 20 mn. de Paris RECRUTE RECHERCHE UN ASSISTANT SPÉCIALISTE Service de psychiatrie infanto-juvénile Les candidatures sont à adresser à Monsieur le Directeur Centre Hospitalier L. Hussel BP 127 38209 VIENNE CEDEX Pour tout renseignement, s’adresser à : Monsieur le Docteur GODET Chef de service ✆ 04 74 31 33 98 (réf.2081) URGENT L’INSTITUT ÉDUCATIF DÉPARTEMENTAL de NIORT RECHERCHE PSYCHIATRE(S) RECRUTE Temps plein ou temps partiel Statut : Salarié, Cadre, en CDI ou CDD Possibilité d’activité libérale Possibilité logement de fonction. pour son Secteur de Psychiatrie Adultes UN PH TEMPS PLEIN Envoyer CV à Melle CAPELUS, Directrice CLINIQUE SOLISANA 1 chemin du Liebenberg 68500 GUEBWILLER ou par ✆ 03 89 62 21 13(réf.2082) pour travail en extra-hospitalier Pour tout renseignement, contacter le Secrétariat du Dr ROCHE-RABREAU ✆ 01 64 30 72 08 (réf.2083) LA CLINIQUE DUPRÉ (Paris Sud – station RER Sceaux) Établissement de la Fondation Santé des Étudiants de France, accueillant des adolescents atteints de troubles psychiques dans le cadre d’une double prise en charge soins/études RECRUTE UN MÉDECIN PÉDOPSYCHIATRE OU PSYCHIATRE (pour un temps partiel : 40 % d’un temps plein) Renseignements et candidature à M. le Directeur de l’IED BP 4003 79013 NIORT Cedex 9 ✆ 05 49 73 98 12 ✆ 05 49 73 60 09 (réf.2084) 22 MÉDECIN ADJOINT SPÉCIALISÉ EN PSYCHIATRIE À partir du 1er novembre 2006 Sous contrat à durée indéterminée et à temps plein Rémunérations selon les conditions de la CCN FEHAP 51 Adresser CV + lettre de motivation à Madame Blandine CHARREL, Directeur de la Clinique Médicale et Pédagogique Dupré 30 av. du Pdt F. Roosevelt - BP 101 - 92333 SCEAUX CEDEX (réf.2085) La Lettre Psychiatrie Française de N° 157 • septembre 2006 L’A.P.A.J.H. 31 Centre Château d’Auribail de Marquefave (Haute-Garonne) I.T.E.P. - I.M.E. (déficience légère) Mixte : 11 - 20 ans Internat, 1/2 internat, SESSD RECHERCHE UN MÉDECIN PSYCHIATRE CDI (0,75 ETP) Motivé par le travail en équipe 2 plans d’intervention : ➢ Tourné vers le Jeune, responsable des axes thérapeutiques du projet personnalisé, suivi individuel ➢ Tourné vers les équipes éducatives dans le cadre des réunions d’élaboration et d’évaluation des projets. Poste à pourvoir rapidement Adresser lettre de motivation et CV à : Monsieur le Président de l’APAJH 31 68 chemin Carrosse 31400 TOULOUSE APAJH 34 ESPACE CAMILLE CLAUDEL Maison d’Accueil Spécialisée Rue Hector Berlioz 34800 CLERMONT L’HÉRAULT RECRUTE CENTRE HOSPITALIER THÉOPHILE ROUSSEL Établissement public de santé mentale interdépartemental RECRUTE DEUX PRATICIENS HOSPITALIERS À TEMPS PARTIEL un poste pour son Départ. d’Information Médicale Renseignements : M. le Dr CHARDEAU Président de la CME ✆ 01 30 86 38 70 un poste pour le foyer éducatif avec renfort médical de Suresnes dans le cadre du réseau pour adol. des Hauts de Seine en partenariat avec la Protection Judiciaire de la Jeunesse Renseignements : M. le Dr BARRABAND ✆ 01 41 38 02 73 certifiée V2 en Octobre 2005 RECHERCHE UN PSYCHIATRE pour renforcer son équipe de médecins salariés MÉDECIN PSYCHIATRE CDI - CCN 66 temps partiel 0,28 ETP, soit 10 h/sem. Poste à pourvoir sept. 2006 - Responsable des parcours de soin des résidants - Suivi des prises en charge thérapeutiques - Mise en œuvre des soins psychiatriques et soins de l’épilepsie - Participation aux réunions cliniques avec les équipes pluridisciplinaires Faire acte de candidature auprès de : Monsieur le Directeur général APAJH 34 Espace Louis Viala 284 av. du Pr J-Louis Viala Parc Euromédecine II 34193 MONTPELLIER cedex 5 (réf.2086) CLINIQUE PSYCHIATRIQUE PRIVÉE (réf.2087) LA FONDATION SANTÉ DES ÉTUDIANTS DE FRANCE RECRUTE pour le Centre Médical et Pédagogique J. Arnaud BOUFFEMONT (95) - PSPH UN PSYCHIATRE Temps plein Poste de médecin Chef de Service pour le Service Médico-Psychologique 60 lits et places pour adolescents et jeunes adultes 15/24 ans, associant Soins/Études/Insertion Postes à pourvoir en sept. 06 Rémunération CC 51 Possibilité détachement Sce Public Contact : M. le Directeur Clinique le Sermay Avenue Mangini 01110 HAUTEVILLE ✆ 04 74 40 24 24 A 04 74 40 21 40 e.mail : [email protected] (réf.2088) LA FONDATION VALLÉE, établissement public de santé spécialisé en pédopsychiatrie, RECHERCHE pour deux de ses unités ➢ UN MÉDECIN PSYCHIATRE À TEMPS PLEIN Poste à pourvoir dès à présent. statut d’assistant spécialiste Le praticien aura en charge les missions suivantes : • 5 demi-journées d’exercice à la Maison des 13/17 à Rungis (unité de soins-études externalisée de 10 lits pour adolescents) – Participation à la réflexion institutionnelle, entretiens avec les adolescents et leurs familles, liens avec les partenaires scolaires et socio judiciaires extérieurs. • 5 demi-journées d’exercice à l’Unité d’Urgence en Pédopsychiatrie Infanto Juvénile – Participation à la prise en charge hospitalière d’adolescents sur des temps courts et en urgence. Participation aux consultations de pédopsychiatrie de liaison dans les services de pédiatrie de Bicêtre. Possibilité de participer aux gardes d’urgence en pédopsychiatrie. ➢ UN MÉDECIN PSYCHIATRE À TEMPS PLEIN Ecrire à Mme LEFRANC, Directrice Adjointe Centre Hospit. Th. Roussel 1 rue Philippe Mithouard BP 71 - 78363 MONTESSON CEDEX Candidatures : M. le Directeur C.M.P.J.A. – 5, rue Pasteur 95570 BOUFFEMONT e-mail : [email protected] A 01.39.91.88.70 Pour renseignements compl., s’adresser à la Dir Méd. ✆ 01 39 35 35 01 - A 01 39 91 21 14 Poste à pourvoir début novembre 2006. statut d’assistant spécialiste Le praticien aura en charge les missions suivantes : • 6 demi-journées d’exercice à l’Unité de Courte Durée Bourneville : hospitalisation de court et moyen séjour d’adolescents - Intégration au sein d’une équipe pluridisciplinaire, entretiens avec les jeunes et leur famille, mise en œuvre du projet d’hospitalisation, développement des liens en réseau avec les partenaires extérieurs. • 4 demi-journées d’exercice au centre médico-psychologique du Kremlin Bicêtre - Consultations thérapeutiques, guidance parentale, suivis individuels d’enfants et d’adolescents, articulations avec les membres de l’équipe et les partenaires extérieurs. Pour tout renseignement sur le profil des postes, s’adresser à Madame le Professeur GRAINDORGE Tél. 01 41 24 81 05 - Fax 01 41 24 81 10 (réf.2089) (réf.2090) (réf.2091) 23 La Lettre Psychiatrie Française de N° 157 • septembre 2006 LES CHEMINS DE LA CONNAISSANCE VOUS CONDUIRONT… à PARIS, le 9 : La Fnap Psy organise un Colloque : La violence. Soin, sécurité et liberté individuelle. Renseignements : Tél : 01 43 06 91 58 – Site : www.fnappsy.org RÉUNIONS ET COLLOQUES Rens. dates & inscript. : Assoc. du Centre Étienne Marcel ✆ 01 43 38 16 64 courriel : [email protected] ACTIVITÉS SCIENTIFIQUES 2006-2007 « Psychothérapie et ses variations à l’adolescence » Gilbert DIATKINE et Yves MANELA Étude de cas Didier LAURU Débat après visionnage de premiers entretiens Nadia BUJOR et François MARTY De la consultation à la psychothérapie analytique à l’adolescence Invités : M. CORNUT, M. VINCENT Prosper CHABOCHE, Yves MANELA, Pierre SULLIVAN Le psychodrame analytique chez les adolescents Béatrice ANG L’excitation : destins et transformations dans les cures d’adolescents Guy LAVALLÉE Le sensible et l’intelligible (8e année) Nous cherchons à articuler le sensible et l’intelligible dans nos pratiques diverses. Bernard GARCIA - Claude GARNEAU L’espace et ses dimensions dans les médiations Groupe de travail FORMATION AU PSYCHODRAME INDIVIDUEL PSYCHANALYTIQUE (Prosper Chaboche) La participation est ouverte aux personnes ayant une expérience analytique Séance clinique : chaque semaine - Séminaire : chaque mois COLLOQUES : ➢ Journée du CMPP du Centre Étienne Marcel : De l’agir à la représentation ➢ Journée de l’Assocation du Centre Étienne Marcel : Psychothérapie et ses variations à l’adolescence … OCTOBRE 2006 à LILLE, les 7 et 8 : la société médicale Balint organise son 36e congrès national : la relation médicale partagée : la relation soignant/soigné est-elle soluble dans le partage ? Renseignements : Balint 136 avenue de Flandre 75019 Paris – Tél. : 01 40 36 47 54 – Site : www.balint-smb-france.org à BORDEAUX, les 7 et 8 : Le Collège Aquitain Psychopathologique de l’Adolescent organise un colloque : A l’impensable, nul n’est tenu… et pourtant. Penser quand-même…. Renseignements : CAPA 2 rue du Bocage 33200 Bordeaux – Tél. : 05 56 08 35 01 – Fax : 05 57 22 31 29 24 à PARIS, du 10 au 13 (et du 12 au 15 décembre) : L’Institut de Recherche et d’Enseignement des Maladies Addictives organise une formation approfondie : Psychanalyse et addictions. Renseignements : IREMA 10 boulevard de Strasbourg 75010 Paris – Tél. : 01 42 40 68 00 – Fax : 01 53 19 92 46 – Courriel : [email protected] – Site : www.irema.net à PARIS, les 12 et 13 : le Centre George Devereux organise un Colloque : La psychothérapie à l’épreuve de ses usagers. Renseignements : Centre George Devereux – Tél : 01 49 40 68 51 – Courriel : [email protected] à SAINT MAX, les 12 et 13 : l’Association Espoir 54 organise un Colloque : Soin & réhabilitation : l’audace d’une rencontre. Renseignements : Espoir 54 – 44 rue Molitor, 54000 Nancy – Tél : 03 83 85 01 01 – Fax : 03 83 57 38 99 à BORDEAUX, le 13 : L’institut Michel Montaigne organise un colloque : Violences conjugales. Renseignements :Institut Michel Montaigne 1 rue Charles Laterrade 33400 Talence – Tél. : 05 56 37 90 95 – Courriel : [email protected] à TOULOUSE, les 13 et 14 : XIIe Carrefour toulousain de l’Association Carrefours & Médiations : Résiliences. Renseignements : Joyce Aïn – Tél. : 05 61 74 23 74 – Fax : 05 61 74 44 52 – Courriel : [email protected] – Site : www.carmed.fr à PARIS, les 13 et 14 : l’Université de la Sorbonne Nouvelle organise un Colloque international : Correspondances de Freud. Renseignements : Courriel : [email protected] à LYON, le 14 : l’Association Française pour les Enfants Précoces organise un Congrès : l’Enfant précoce en marge vers l’adolescence. Renseignements : AFEP – Tél : 01 34 80 03 90 ou 01 34 80 03 48 – Fax : 01 30 53 68 20 – Site : www.afep.asso.fr – Courriel : [email protected] à PARIS, le 14 : le docteur Kipman organise un séminaire sur 2 ans : Qu’est-ce que la consultation – premières dates prévues : 18/11 – 16/12 – 20/01 – 17/03 – 28/04 et 16/06. Renseignements : Simon Daniel Kipman 68 rue de Vaugirard 75006 Paris – Site : www.kipman.org – Courriel : [email protected] à PARIS, le 15 : La Revue L’autre organise un débat : La peur de l’autre peut-elle devenir une politique. Renseignements : Hôp. Avicenne, 125 rue de Stalingrad, 93009 Bobigny Cedex – Tél : 01 48 95 54 75 – Fax : 01 48 95 59 70 – Site : www.entrevues.org – Courriel : [email protected] à PARIS, le 16 : Conférence de l'Hôtel de Lamoignon : Les psychiatres et leur héritage, réflexions sur les grands moments de la psychiatrie. Intervention de Vincent BARRAS, professeur d’histoire de la médecine à l’Université de Lausanne, directeur de l’institut d’histoire de la médecine et de la santé publique : Pathologie du langage et création, de la fin du 19e siècle au 20e. Renseignements : AFP 147, rue Saint-Martin 75003 Paris – Tél. : 01 42 71 41 11 – Fax : 01 42 71 36 60 – Courriel : [email protected] – Site : www.psychiatrie-francaise.com (cf. p. 2) à ERSTEIN, le 17 : l’association locale pour la formation et le recyclage des agents hospitaliers organise une journée : addiction et psychiatrie, les liaisons dangereuses. Renseignements : ALFRAH centre hospitalier 13 route de Krafft BP 63 Ernstein cedex – Tél. : 03 90 64 20 16 ou 03 90 64 21 47 – Courriel : [email protected] – Site : ch-erstein.fr La Lettre Psychiatrie Française de N° 157 • septembre 2006 à BERGERAC, les 19 et 20 : la Mission Nationale d’Appui en Santé Mentale (MNASM) et la Fondation John Bost organisent un colloque : Psychiatrie et handicap, entre sanitaire et médico-social un progrès vers la citoyenneté ? Renseignements : MNASM 5 avenue d’Italie 75013 Paris – Tél. : 01 53 94 56 90 – Fax : 01 53 94 56 99 – Site : www.mnasm.com ou Fondation John Bost 24130 La Force – Tél. : 05 53 58 01 03 – Site : www.johnbost.org – Courriel : fjb]johnbost.fr à PARIS, du 19 au 21 : Colloque organisé par Savoirs et clinique et le CRIMIC Paris IV : L’écriture et l’extase. Renseignements : CRIMIC Tél. : 01 40 51 25 48 – Site : www.crimic.paris4.sorbonne.fr ou Savoirs et clinqiue : Tél. : 03 21 55 92 33 – Site : savoirs-et-clinique.eu à PARIS, le 21 : Journée de la société de gynécologie et obstétrique psychosomatique : prise en charge des troubles sexuels en gynécologie et dermatologie par un binôme médecin/kinésithérapeute. Renseignements : Tél. : 01 46 42 11 30 à PARIS, les 21 et 22 : Euro-psy organise un colloque : Psychanalyse : expériences de l’inconscient. Renseignements : Euro-Psy 45, bis rue Pernety 75014 Paris à PARIS, les 23 et 24 : L’Institut de Recherche et d’Enseignement des Maladies Addictives organise une journée d’études : De l’auto-médication à l’addiction. Renseignements : IREMA 10 bd de Strasbourg 75010 Paris – Tél. : 01 42 40 68 00 – Fax : 01 53 19 92 46 – Courriel : [email protected] – Site : www.irema.net à VILLEJUIF, le 24 : L’Institut Gustave Roussy organise une journée : comment soutenir les enfants de parents atteints de cancer ? Renseignements : COMM santé BP 33 33360 Latresne – Tél. : 05 57 97 19 19 – Fax : 05 57 97 19 15 – Courriel : [email protected] … NOVEMBRE 2006 à PARIS, le 6 : le département de psychiatrie de l’adolescent et du jeune adulte organise un séminaire de psychopathologie des troubles des conduites alimentaires. Renseignements : 3614 ORDMED – Site : imm.fr à LA ROCHELLE, les 6 et 7 : le SPMP, le CH Henri Laborit et l’Association des Secteurs de Psychiatrie en milieu Pénitentiaire organisent les 18e Journées Nationales des Secteurs de Psychiatrie en milieu pénitentiaires et UMD. Renseignements : Evenis, 51 bd de Courcelles, 75008 Paris – Tél : 01 56 33 32 17 – Fax : 01 56 33 32 18 à PARIS, du 7 au 10 : L’Institut de Recherche et d’Enseignement des Maladies Addictives organise une formation ciblée : Les usages du cannabis : prévention et gestion. Renseignements : IREMA 10 boulevard de Strasbourg 75010 Paris – Tél. : 01 42 40 68 00 – Fax : 01 53 19 92 46 – Courriel : [email protected] – Site : www.irema.net COLLOQUE Université de la Sorbonne - PARIS Les 18 et 19 novembre 2006 « Bateson – Palo Alto La double contrainte, 50 ans après… » avec Mary Catherine Bateson, Mony Elkaïm, Giorgio Nardone, Yves Winkin, Wendel Ray et Molly Govener, François Roustang, Bradford Keeney, Dezsoe Birkas, Irène Bouaziz, Véronique Servais, Claude Duterme, Jean-Jacques Wittezaele et Teresa Garcia Projection du film « Family Life » de Ken Loach Informations : Institut Gregory Bateson Site : www.igb-mri.com - courriel : [email protected] rue du Chéra, 3 B-4000 LIEGE - Belgique (siège social) ✆ 0032 4 229 38 11 ✆ à partir de France 01 40 39 98 80 à AMIENS, le 16 : l’Université Picardie Jules Vernes et l’Institut Collégial pour la Santé Mentale en Picardie organisent une Journée d’Etudes : Michel Foucault et la psychiatrie. Renseignements : secrétariat de l’HJ La Marelle, 18 bd Carnot, 80000 Amiens – Tél : 03 22 91 59 06 – Courriel : [email protected] à LIMOGES, le 16 : La Fédération d’aide à la santé mentale CroixMarine organise une journée de formation continue : Réinsertion au travail et aménagements raisonnables. Renseignements : FASM CroixMarine 31 rue d’Amsterdam 75008 Paris – Tél. : 01 45 96 06 36 – Fax : 01 45 96 06 05 à PARIS, le 18 : le Docteur Kipman organise un séminaire sur 2 ans : Qu’est-ce que la consultation – premières dates prévues : 18/11 – 16/12 – 20/01 – 17/03 – 28/04 et 16/06. Renseignements : Simon Daniel Kipman 68 rue de Vaugirard 75006 Paris – Site : www.kipman.org – Courriel : [email protected] à TOURS, les 18 et 19 : La société psychanalytique de Tours organise ses journées : La foi expectante. Renseignements : contrepoint journées de Tours 1 square des Mignardières 37510 Ballan Miré – Tél. : 06 83 46 84 53 – Courriel : [email protected] à PARIS, les 18 et 19 : L’évolution psychiatrique organise un colloque : la pensée psychiatrique de l’adolescence. Renseignements : Institut Marcel Rivière 78321 Le Mesnil Saint Denis – Courriel : [email protected] à PARIS, les 20 et 21 : Premières journées cliniques Jérôme Lejeune : Les maladies génétiques de l’intelligence : prise en charge et perspectives thérapeutiques. Renseignements : Site : www.jcjl.info à MARSEILLE, du 22 au 24 : L’Association GRENE organise un colloque : Le développement de l’enfant aux risques de son environnement. Renseignements : association Anthea secrétariat du colloque 7 place aux herbes BP 219 83006 Draguignan cedex – Tél. : 04 94 68 98 48 – Fax : 04 94 68 28 74 – Courriel [email protected] à MONT-EVRAY (41), les 23 et 24 : le Centre de rencontre des générations organise une formation : le droit à l’intimité et à l’expression de la sexualité. Renseignements : centre de rencontre des générations domaine de Mont-Evray 41600 Nouan le Fuzelier – Tél. : 02 54 95 66 00 – Fax 02 54 88 68 16 – Courriel : [email protected] – Sites : www.crg.petitsfreres.fr ou www .petitsfreres.asso.fr à PARIS, le 24 : La Société Française de Psychiatrie de l’Enfant et de l’Adolescent et Disciplines Associées organise les journées nationales : Symptômes actuels à l’adolescence : répondre ou soigner. Renseignements : SFPEADA 6 rue Albert de Lapparent 75007 Paris. à PARIS, les 24 et 25 : le centre Claude Bernard et les amis du centre Claude Bernard organisent des journées d’études : les nouvelles familles. Renseignements : amis du centre Claude Bernard 20 rue Larrey 75005 Paris – Tél. : 01 43 37 16 16 à PARIS, le 25 : l’AREFFS organise une Journée Scientifique : Quand le psychanalyste sort de son fauteuil… Renseignements : AREFFS, 11 square de Clignancourt, 75018 Paris – Tél : 01 46 23 13 62 – Site : www.areffs.net – Courriel : [email protected] à PARIS, le 25 : L’institut français d’analyse de groupe et de psychodrame organise un colloque : thérapies de groupe et psychodrame : la formation à l’épreuve de la pratique. Renseignements : L’institut français d’analyse de groupe et de psychodrame 12 rue Emile Deutsch de la Meurthe 75014 Paris – Tél. : 01 45 88 23 22 – fax : 01 45 89 32 42 – Courriel : [email protected] à PARIS, les 25 et 26 : L’Association Psychanalyse et Médecine organise son 4e congrès : A corps perdus, la dynamique de la structure. Renseignements :APM 72 rue Saint-André-des-Arts 75006 Paris – Courriel : [email protected] – Site : www.psychanalyse-medecine.org 25 La Lettre Psychiatrie Française de N° 157 • septembre 2006 à PARIS, les 25 et 26 : la Société Française de Psychopathologie de l’Expression et d’Art-Thérapie organise son congrès : la création et le féminin au regard de la psychopathologie et de l’art-thérapie. Renseignements : SFPE – Site : www.sfpe-art-therapie.com à PARIS, les 25 et 26 : l’association internationale des amis de Gisela Pankow organise 2 journées : Espace, temps, psychoses. Renseignements : AIAGP c/o Dr Chaput 24 bis avenue du Président Wilson 75116 Paris – Tél. : 01 47 55 61 62 à PARIS, le 26 : Le GIREP organise sa XVe journée d’étude : Etre seul, être en lien : des paradoxes de la rencontre. Renseignements : GIREP 80 rue de Vaugirard 75006 Paris – Tél. :/Fax : 01 42 22 75 14 – Site : www.girep.com – Courriel : [email protected] à PARIS, du 28 au 1er décembre : L’Institut de Recherche et à ARCACHON, les 7 et 8 : Se déroulera le XXIIIe congrès de la société française de psycho-oncologie : le proche, nouvel acteur du soin : rôles assignés, rôles assumés. Renseignements : Site : www.sfpo-apc.org – Courriel : [email protected] à NANTES, les 8 et 9 : la Société Française pour la Santé de l’Adolescent organise un congrès dans le cadre de sa 8e journée nationale de médecine et santé de l’adolescent : Anorexie mentale. Renseignements : Com’Agency 29 rue d’Estienne d’Orves – 92120 Montrouge – Tél. : 01 42 31 02 10 à MARSEILLE, les 9 et 10 : aura lieu le colloque de la revue Cliniques Méditerranéennes : du malaise dans la culture à la violence de la civilisation. Renseignements : Tél. : 06 61 76 30 76 ou 06 70 76 21 12 – Site : www.up.univ-mrs.fr/lpcp – Courriel : [email protected] d’Enseignement des Maladies Addictives organise une formation aux pratiques relationnelles : Apprendre à animer un groupe de paroles. Renseignements : IREMA 10 bd de Strasbourg 75010 Paris – Tél. : 01 42 40 68 00 – Fax : 01 53 19 92 46 – Courriel : [email protected] – Site : www.irema.net à PARIS, le 16 : le docteur Kipman organise un séminaire sur 2 ans : Qu’est-ce que la consultation – premières dates prévues : 18/11 – 16/12 – 20/01 – 17/03 – 28/04 et 16/06. Renseignements : Simon Daniel Kipman 68 rue de Vaugirard 75006 Paris – Site : www.kipman.org – Courriel : [email protected] … DÉCEMBRE 2006 à PARIS, les 18 et 19 : L’Institut de Recherche et d’Enseignement des Maladies Addictives organise une journée d’étude : Les addictions aux nouvelles technologies. Renseignements : IREMA 10 bd de Strasbourg 75010 Paris – Tél. : 01 42 40 68 00 – Fax : 01 53 19 9246 – Courriel : [email protected] – Site : www.irema.net er à PARIS, le 1 : Enfances & PSY organise une journée sur : Les marques du corps. Renseignements : Tél. : 08 71 57 99 94 (boite vocale) – Courriel : [email protected] à PARIS, le 1er : La Fondation Hôpitaux de Paris-Hôpitaux de France organise son 1er Colloque : Les besoins de soins des adolescents en souffrance, quelles réponses à l’hôpital ? Renseignements : Nex & Com 9 rue Henri-Martin – 92772 Boulogne Billancourt Cedex – Tél : 01 46 43 33 35 – Fax : 01 46 43 33 34 – Courriel : [email protected] à BORDEAUX, le 1er : l’Association ASAIS organise le 12e Colloque : Social et psychiatrie face à l’exclusion : les chemins de l’innovation sont-ils encore praticables ? Renseignements : Ligue de l’Enseignement – Fédération de la Gironde – Château Bétailhe – avenue de l’Église Romane, 33370 Artigues-près-Bordeaux – Tél : 05 56 44 52 25 – Site : www.liguefol33.asso.fr en MARTINIQUE, du 2 au 9 : Psychiatr’îles organise sa deuxième édition : thérapies cognitives et comportementales, le point sur quelques prises en charge. Renseignements : pour la Métropole (Paris – 6h00) www.caribcongres.com/psychiatriles.php – pour la Martinique : 12 lot. Girard Vilaine 97200 Fort de France Martinique – Tél 05 96 58 41 38 – Fax : 01 70 71 92 57 – Courriel : [email protected] – Site : www.alyssamedica.com à PARIS, les 21 et 22 : L’Institut de Recherche et d’Enseignement des Maladies Addictives organise une journée d’études : La dépendance : du singulier au politique. Renseignements : IREMA 10 boulevard de Strasbourg 75010 Paris – Tél. : 01 42 40 68 00 – Fax : 01 53 19 92 46 – Courriel : [email protected] – Site : www.irema.net À L’ÉTRANGER … OCTOBRE 2006 à QUEBEC (Canada), du 1 au 4 : Le CIFGG 2006 organise le VIIIe Congrès – Chercheurs, cliniciens, aidants tant dans du monde de la santé que des sciences sociales et administratives – Renseignements : Secrétariat du CIFGG 2006, 210 rue Lee, Suite 275 – Québec G1K 2K6 – Canada – Tél. : 1- 418- 523 –1324 / sans frais : 1- 877- 523- 3124 (Canada) – Fax :1-418-523-1371 – Courriel : [email protected]. – Site : www.cifgg.org à ISTANBUL (Turquie), du 5 au 8 : Third International à PARIS, le 4 : le séminaire Babylone organise une journée dans le cadre de son cycle Psychanalyse, littérature et arts sur : Auto-portraits au masculin. Renseignements : Institut Mutualiste Montsouris département de psychiatrie de l’adolescent et du jeune adulte 43 boulevard Jourdan 75014 Paris – Tél. : 01 56 61 69 19 – Courriel : [email protected] Conference Together Against Stigma. Renseignements : Courriel : [email protected] – Site : www.stigmaistanbul.org à PARIS, le 4 : la DREES-MiRE organise un Colloque : Psychosocial Rehabilitation. Renseignements : [email protected] Représentations des troubles psychiques, pratiques de soins et vécu des malades. Renseignements : courriel : [email protected] à PARIS, le 4 : le département de psychiatrie de l’adolescent et du jeune adulte organise un séminaire de psychopathologie des troubles des conduites alimentaires. Renseignements : 3614 ORDMED – Site : imm.fr à PARIS, le 4 : le GIREP organise des soirées cliniques : addictions dépendances. Renseignements : GIREP 80 rue de Vaugirard 75006 Paris – Tél. /Fax : 01 42 22 75 14 – Courriel : [email protected] – Site : www.girep.com à PARIS, le 7 : L’Association nationale pour la Promotion des Soins Somatiques en Santé Mentale organise : la 1ère journée nationale Douleur et santé mentale – état des lieux. Renseignements : COMM Santé Tél. : 05 57 97 19 19 – Courriel : [email protected] 26 à TAIPEI (Taïwan), du 6 au 8 : Pacific Rim College of Psychiatrists Congress. Renseignements : [email protected] à ATHENES (Grèce), du 12 au 15 : 9th World Congress of à PUERTO VALLARTA (Mexique), du 12 au 15 : La psiquiatria en el Siglo XXI : Realidad y Compromiso. Renseignements : [email protected] à CHENNAI (Inde), du 13 au 15 : International Conference on Schizophrenia. Renseignements : Courriel : [email protected] – Sites : www.scarfindia.org et www.icons-scarf.org à SEVILLE (Espagne), du 16 au 21 : Annual Congress, Spanish Society of Psychiatry. Renseignements : Courriel : [email protected] – Site : www.wpanet.org/meetings/m2006.doc à VENISE (Italie), du 18 au 21 : 8th World Congress of the International Psycho-oncology [email protected] Society. Renseignements : La Lettre Psychiatrie Française de N° 157 • septembre 2006 à MOSCOU (Russie), du 22 au 24 : Le Groupe d’études en psychiatrie, psychologie et sciences sociales organise le colloque FrancoRusse de psychanalyse : La psychanalyse française contemporaine et l’héritage de Serge Lebovici. Renseignements : Courriel : [email protected] à BEYROUTH (Liban), du 27 au 28 : The couple harmony and disorder conference. Renseignements : [email protected] à BARCELONE (Espagne) du 30 novembre au 1er décembre : se déroulera le International Symposium on therapeutic in psychiatry : Solving problems in clinical practice : schizophrenias. Renseignements : Grup Geyseco marina 27, Bajos (Olimpic Village) 08005 Barcelona Espagne – Tél. : 34 93 221 22 42 – Fax : 34 93 221 70 05 – Site : www.geyseco.com/terapeutica.htm – Courriel : [email protected] à LIMA (Pérou), du 30 novembre au 3 décembre : WPA à TOKYO (Japon), du 30 octobre au 2 novembre : 13th Regional Meeting. Renseignements : [email protected] Pacific Rim College of Psychiatrists. [email protected] … JANVIER 2007 Renseignements : à LA HAVANE (Cuba), du 15 au 19 : WPA co-organise une … NOVEMBRE 2006 à SAINT-DOMINGUE (République Dominicaine), du 1er au 4 : XIV APAL Congress. Renseignements : Courriel : conférence : Encountering the Spirit of Community in Narrative Therapy and in Cuba Programs for People. Renseignements : Courriel : [email protected] – Site : www.narrativecuba.com [email protected] – Site : apal2006.com à BUDAPEST (Hongrie), du 23 au 24 : WPA Regional à VENISE (Italie), du 2 au 9 : 2 module sur 3 organisés par Meeting. Renseignements Site : www.mpt.iif.hu e l’ICMPE sur : Interdisciplinary Training. Renseignements : Site : ICPME Via Daniele Crespi 7 20123 Milano Italy – Fax +39 02 58106901 – Site : www.icmpe.org– Courriel : [email protected] à DAKAR (Sénégal), du 7 au 9 : 2e colloque belgo-sénégalais : Désarrois et constructions, les intervenants face aux nouveaux contextes. Renseignements : Secrétariat du colloque 53 rue du Président 1050 – Bruxelles Belgique – Fax : 00 32 (0)2 511 52 76 à TORONTO (Canada), du 9 au 12 : 56th Annual Meeting of the Canadian Psychiatric Association. Renseignements : Courriel : [email protected] – Site : www.cpa-apc.org : Courriel : [email protected] – PSYCHIATRES DU MONDE et LES SOCIÉTÉS INDIENNES DE PSYCHIATRIE ET DE PSYCHANALYSE PROPOSENT les premières rencontres franco-indiennes de psychiatrie et de psychanalyse sur le thème La vie psychique entre Croyance et Savoir à NEW-DELHI du 28 février au 2 mars 2007 Contacter : ✆ 06 11 18 87 05 site : www.psychiatresdumonde.com courriel : [email protected] à LISBONNE (Portugal), du 10 au 11 : XI Meeting in Bipolar Disorders. Renseignements : [email protected] à BEYROUTH (Liban), du 10 au 11 : Addiction and Dependence Conference. Renseignements : [email protected] au CAIRE (Egypte), du 15 au 17 : Annual meeting, Egyptian Psychiatric Association. Renseignements : [email protected] à KATMANDOU (Népal), du 17 au 19 : Second International Conference, South Asian Association for Regional Cooperation (SAARC) Psychiatric Federation. Renseignements : [email protected] et [email protected] LA LETTRE La Lettre de Psychiatrie Française 147, rue Saint-Martin – 75003 Paris Tél. : 01 42 71 41 11 Fax : 01 42 71 36 60 courriel : [email protected] www.psychiatrie-francaise.com Editeur : Association Française de Psychiatrie / Syndicat des Psychiatres Français (AFP / SPF) Tirage : 11 600 ex. – Dépôt légal : septembre 2006 à BEYROUTH (Liban), du 23 au 25 : Regional meeting of the Royal college of psychiatrists. Renseignements : [email protected] Directeur de la publication : François KAMMERER à MEKNES (Maroc), du 23 au 26 : Le Conseil Mondial de Psychothérapie et l’Association Marocaine de Psychanalyse organisent la 5e conférence africaine de psychothérapie. Renseignements : WCP-AC Dr Es Sidemudia [email protected] Comité de rédaction : Françoise CORET, Jean-Michel HAVET, Nicole KOECHLIN, Jean-Jacques KRESS, Claude NACHIN, Jean-Pierre RUMEN, Pierre STAËL, Joseph TORRENTE à BEYROUTH (Liban), du 23 au 25 : Regional Meeting of the Secrétaire de rédaction et Régie publicitaire : Sylvie RASPILLÈRE Royal College of Psychiatrists (Middle East Division). Renseignements : [email protected] à VIENNE (Autriche), du 29 novembre au 1er décembre : 6e forum international sur Mood and Anxiety Disorders. Renseignements : Publi Creations, 27 bd d’Italie, 98000 Monte Carlo, Monaco – Tél. : 377 97973555 – Fax : 377 97973550 – Courriel : [email protected] – Site : www.aim-internationalgroup.com Rédacteur en chef : Jean-Yves COZIC Annonceur : Page 2 : Le Réseau santé social Mise en pages – Impression : Corlet Imprimeur – Condé-sur-Noireau 27