Le Frère André, fondateur de l`Oratoire Saint-Joseph du Mont

Transcription

Le Frère André, fondateur de l`Oratoire Saint-Joseph du Mont
Journal de patriotes catholiques
Pour le règne des Coeurs de Jésus et Marie
Dans les âmes, les familles et les pays
Maison Saint-Michel, 1101 rue Principale
Rougemont, QC, Canada J0L 1M0
Montréal (514) 856-5714; Rougemont (450) 469-2209; Fax (450) 469-2601
Poste-Publications Convention N° 40063742
Imprimé au Canada - www.versdemain.org - [email protected]
910e édition française. 72e année
Octobre-novembre-décembre 2010
Pour la réforme économique du Crédit Social
En accord avec la doctrine sociale de l’Église
Par l’action vigilante des pères de famille
Et non par les partis politiques
4 ans: $20.00
Le Frère André, fondateur de l’Oratoire Saint-Joseph du Mont-Royal
Grand apôtre de saint Joseph, canonisé le 17 octobre 2010
A l’occasion de la canonisation du Frère André, nous aimons publier presque dans sa totalité un article de Jean Durand de la Congrégation de Sainte-Croix, qui avait été publié dans
la Revue «Marie» de Nicolet, P.Q., de mars-avril
1959, revue qui n’existe plus de nos jours.
——————
À l’ouverture du Congrès National sur
saint Joseph, le 31 juillet 1955, le Cardinal
Paul-Émile Léger affirmait solennellement:
“Or maintenant que brillent au firmament — et avec quel éclat — les gloires
de la Vierge Marie, l’heure est venue de
tirer saint Joseph de l’ombre; d’ailleurs,
sa gloire ne peut qu’ajouter un nouvel
éclat à celle de sa très sainte épouse”.
En effet, dans le plan de Dieu, Marie et Joseph sont inséparables non seulement par les
liens naturels de leur mariage, mais parce que
ce mariage lui-même les a introduits ensemble au cœur même du mystère de l’Incarnation et que c’est par leur volonté réciproque
d’une communauté virginale que Dieu a enfin
réalisé les Saintes Écritures sur la naissance du
Sauveur. Puisse un jour la Liturgie magnifier
de façon continue comme pour Pierre et Paul,
l’union conjugale la plus intime, la plus virginale et la plus féconde qui fut sur la terre !…
La dévotion à saint Joseph
La dévotion à saint Joseph, comme on
vient de l’insinuer, s’enracine dans les mêmes mystères divins qui fondent le culte de
la Vierge, quoique à des degrés différents.
Saint Joseph a joué un rôle irremplaçable et
de premier plan dans l’Incarnation du Verbe;
de ce fait, comme Marie, il possède un droit
inviolable sur le Corps Mystique du Christ:
“De la même façon que Marie, écrit le
Card. Léger, parce qu’elle était la mère du
Christ, est devenue la mère spirituelle de
toute l’humanité dont le Christ est la tête,
ainsi saint Joseph, en cette paternité virginale qui faisait de Jésus son fils, devenait le père spirituel de tous les hommes,
membres du Corps Mystique du Seigneur”.
C’est une paternité spirituelle de Joseph
que l’Église a officiellement reconnue en le
déclarant Patron de l’Église universelle, en
1870, et que la piété populaire avait déjà
pressentie depuis plusieurs siècles. Déjà, à
partir du Xe siècle, il est probable que des
fêtes se célébraient en l’honneur de notre
saint, mais seulement dans certains diocèses ou dans quelques ordres religieux.
Au XVIe siècle, le pieux Isidore Isolani avait
bien supplié le Siège Apostolique de recon-
Par Jean Durand, c.s.c.
naître universellement le patronage de saint
Joseph et rêvé d’étendre partout son culte;
sainte Thérèse d’Avila et saint François de Sales avaient, chacun de leur côté, popularisé
cette dévotion… Mais ce n’est vraiment qu’au
XVIIe siècle que l’autorité pontificale institua
une fête universelle à saint Joseph, comme
Époux de Marie, et il a fallu attendre à la fin du
siècle dernier pour la reconnaissance solennelle et infaillible de son patronage sur l’Église.
Depuis Pie IX cependant, tous les papes ont eu à cœur de promouvoir le culte
du père virginal de Jésus et dans les heures
graves de l’Église, ils n’ont pas manqué de
confier à son céleste Patron les problèmes
les plus difficiles qu’ils avaient à résoudre:
laïcisme, modernisme, communisme, action catholique, mouvements ouvriers, etc.
Ce qui faisait dire justement au Card. Léger:
(suite en page 2)