Feuille de Chou Novembre 2012

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Feuille de Chou Novembre 2012
Feuille de Chou
Novembre 2012
Vin chaud et artisans pour le Noël de Floréal :
A l'occasion de la Fête de Noël et de la Consommation (responsable, du moins dans les magasins
BIOCOOP), Floréal vous invite à un pot de vin (chaud et aux épices) le vendredi 21 décembre à 11h30.
Nous espérons la présence d'artisans locaux, qui vous présenteront leurs produits et créations !
Ami-e-s artisans intéressés, n'hésitez d'ailleurs pas à nous contacter!
Notre pain quotidien, film de Nikolaus Geyrhalter
NOTRE PAIN QUOTIDIEN,film de Nikolaus Geyrhalter,est visible sur Internet....Tapez ce titre sur votre moteur
de recherche et vous pourrez au choix lire des articles le concernant, en voir des extraits ou en regarder
l'intégralité..
Moi, je l'ai vu lors de sa sortie en France en 2007 et ai été un brin remuée.
Il s'agit d'un réquisitoire impitoyable et muet contre l'agriculture et l'élevage industriels...Le poids du silence, le
choc des images.
On y voit, entre autres, des hommes machines, totalement interchangeables, des animaux qui ne sont même
plus de la "viande sur pieds" mais de la matière première prête à être abattue en quantités industrielles.
Hormis ces horreurs je me souvenais de deux scènes. Dans l'une on voit une ouvrière ...Elle travaille dans un
abattoir de volailles. C'est la pause; elle fume une cigarette et dans ses yeux il n'y a que tristesse et
résignation. Dire qu'elle est "abattue" serait un euphémisme. Dans l'autre, qui est la séquence finale; les
"mâchoires" d'une machine se referment sur un jeune bovin qui va être abattu... A son expression et a ses
yeux, on sent qu'il a compris...
Plastiquement le film est superbe....Et il nous fait prendre conscience qu'une certaine agriculture détruit non
seulement la terre mais aussi les hommes. Je viens de le revoir, ce film,et cela en valait la peine.
Arlette Claudel
La commission « vie associative »
La COMMISSION "VIE ASSOCIATIVE" s'est réunie le 5 novembre. Elle se réunira à nouveau le lundi 10
décembre à 15H30 dans les locaux de Floréal. Elle est ouverte à tous et vous êtes donc cordialement invités!
Pour l'instant elle cherche de nouveaux producteurs LOCAUX de fruits,de légumes, d’œufs, de fromages et
de viande et ce afin que Floréal soit de plus en plus conforme à ses objectifs qui sont de favoriser les femmes
et les hommes qui produisent dans les environs et de réduire ainsi les émissions de gaz à effet de serre dus
au transport des marchandises. Nous espérons pouvoir bientôt vous proposer une sorte différente de viande
chaque semaine (tantôt du bœuf, tantôt de l'agneau, tantôt du porc...)
Arlette Claudel
Huile de palme… Où en sommes-nous ?
Voici un petit extrait d’un long article de Claudia Guevara, aux accents de coup de gueule, qui tente de faire le
point sur la situation dans la sphère de la bio concernant l’huile de palme1. C’est une façon pour nous de vous
donner envie d’aller en lire un peu plus, ou bien de faire attention aux étiquettes. Mais Floréal n’est pas encore
irréprochable en la matière, vous le verrez. Cependant, la toute nouvelle commission Vie Associative va se
pencher sur la question, en essayant de comprendre comment les transformateurs qui ont supprimé l’huile de
palme ont fait, et pourquoi ceux qui ne l’ont pas encore fait rechignent…
« A chaque visite d’un magasin bio, c’est plus fort que nous, nous faisons un relevé des produits
contenant ladite saloperie et nous sommes les premiers surpris de sa raréfaction. Même un fidèle
adepte comme l’huilerie Emile Noël a peu à peu remplacé l’huile de palme par de l’huile de tournesol (il
se peut qu’il en reste encore dans quelques références mais sa conversion est néanmoins
spectaculaire). D’autres n’ont pas encore bougé le petit doigt comme son collègue l’huilerie Ph.
Vigean qui n’ose plus sortir ses blocs d’huile de palme dans les salons bio par peur de se faire lyncher
1
A consulter sur http://avenuecolombie.wordpress.com/
NE PAS JETER SUR LA VOIE PUBLIQUE
ou encore un certain Jean Hervé, idem pour les produits Gravier. N’oublions pas les biscuits Bisson
ou ceux du Pain de Belledone, de brillants résistants de la première heure. Quant au rayon gâteries
pour enfant c’est là où ça se gâte justement, méfiance et prière d’apporter votre loupe. Est-ce la voie
de la raison qui se serait faite entendre par ici et pas encore par là pour des raisons obscures ? Ne
rêvons pas, les doutes sur les qualités sanitaires de l’huile de palme ont fait bien plus que notre mise
en cause du producteur colombien Daabon. Qui se soucie des conditions de production des fraises et
des tomates en provenance d’Andalousie, par exemple ? Alors, l’huile de palme de Colombie, du
moment que c’est certifié bio (merci Ecocert), le reste… Et de toute manière, pas davantage que
BIOCOOP, il est hors de question pour qui que se soit d’admettre s’être fait roulé dans la farine par
l’importateur et le producteur de matière première, ce serait créer un fâcheux précédent ! Garder la
tête haute coûte que coûte face au client, mais si le client boude un produit alors là, on s’adapte vite
fait bien fait sans tambours ni trompettes et surtout sans plus d’états d’âme qu’avant. Business is
business. »
Michaël Dif
La toxicité d’un OGM mise en évidence !
Le 19 septembre dernier sortait dans une revue scientifique de référence en termes de toxicologie alimentaire,
une étude qui allait faire l’effet d’une bombe : celle de l’équipe du professeur français de biologie moléculaire
Gilles-Eric Séralini2 sur le maïs OGM NK 603 de Monsanto. Cette étude avait pour objectif d’évaluer la toxicité
éventuelle de cet OGM, ainsi que celle de l’herbicide bien connu de Monsanto, le Roundup, auquel ce maïs
est résistant.
Les études de toxicité réalisées par les firmes qui produisent des OGM se font sur 3 mois pour les demandes
de mises sur le marché en Europe, or là, c’est pendant 2 ans et dans le plus grand secret (pour éviter que des
pressions ne puissent être exercées afin d’empêcher l’étude d’arriver à son terme) que les chercheurs ont
nourrit 200 rats avec différentes doses de maïs OGM (11, 22 et 33% de leur alimentation) et de Roundup (en
quantités minimes similaires à celles, résiduelles, que l’on peut trouver dans les plantes traitées ou dans
l’eau)3.
Et qu’advint-il ? Durant les trois premiers mois, il ne se passa rien de notable. Mais dès le 4ème mois, les
premières tumeurs commencèrent à apparaître chez certains rats nourris avec du maïs OGM… Est-ce un
hasard si ces premiers dérèglements commencèrent à arriver juste après ce laps de temps (3 mois) que
Monsanto et les autres industriels se refusent à dépasser dans leurs expériences officielles ?... Quoi qu’il en
soit, c’est surtout à partir du 13ème mois que le nombre de tumeurs se mit à exploser au sein de la population
de rats. Pour finir au bout de 24 mois d’expériences avec des taux de tumeurs deux à trois fois supérieurs
chez les rats nourris avec du maïs OGM (avec ou sans résidus de Roundup) que chez les rats témoins !… Et
ce qui a le plus surpris les chercheurs, c’est que même le maïs de Monsanto seul (sans résidus d’herbicide) a
engendré des tumeurs dans des proportions similaires !!... Le caractère toxique de cet OGM (et donc
potentiellement de tous les autres) était donc bel et bien, sinon mis en évidence sans aucun doute, du moins
bien plus qu’hypothétique…
Cette étude a cependant (mais sans surprise…) suscité de multiples réactions (très) critiques des agences
françaises et européennes de sécurité alimentaire (évidemment puisqu’elles ont autorisé la commercialisation
de certains OGM…), ainsi que des médias. Il serait trop long d’en faire ici la synthèse, mais globalement,
beaucoup d’encre et de mots coulent depuis septembre pour la décrédibiliser purement et simplement (plus
c’est gros, plus ça passe), bien que cependant deux agences françaises (le Haut Conseil des Biotechnologies
–HCB- et l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail – ANSES)
aient reconnu récemment la nécessité de conduire des expérimentations à plus long terme4.
En espérant que la puissance médiatique des prOGM ne réussisse à enterrer cette étude unique en son
genre, cette affaire est à suivre… Restons vigilant-e-s !
Michaël Dif
2
Grâce à l’association CRIIGEN (Comité de Recherche et d’Information Indépendante sur le Génie Génétique), qui a réussi à réunir
les 3.2 millions d’euros nécessaires, notamment avec l’aide de la Fondation Charles Léopold Mayer et, beaucoup plus surprenant,
avec celle des patrons d’Auchan et Carrefour…
3
Pour plus de détails, voir notamment le n°2498 du Nouvel Observateur (du 20 au 26 septembre 2012).
4
Sur toutes ces questions, voir les intéressants articles de l’association Inf’ogm sur http://www.infogm.org/ , le livre « Tous
cobbayes ! » de G.E. Séralini et le documentaire du même nom de J.P. Jaud ; voir aussi par exemple les articles lapidaires du Figaro
http://www.lefigaro.fr/sciences/2012/10/26/01008-20121026ARTFIG00658-ogm-l-etude-seralini-ne-remet-rien-en-cause.php
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