34 8 RÉGULATION EN TEMPS DISCRET En continu, l
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34 8 RÉGULATION EN TEMPS DISCRET En continu, l
34 8 RÉGULATION EN TEMPS DISCRET En continu, l’opération d’intégration se traduit par une multiplication par 1/p. Ceci conduit à établir l’équivalence entre variable en p et variable en z. 2 z−1 Te z + 1 1 = , ou p = p 2 z−1 Te z + 1 La transposition du correcteur continu C(p) en discret et donc 2 z−1 ′ C(p) → C (z) = C p = Te z + 1 Cette transposition conserve-t-elle la stabilité ? En faisant un calcul similaire que celui fait pour la transformée en w, on trouve que le demi plan Re(p) < 0 est transformé en |z| < 1 (voir figure 25 ). Im(p) Im(z) Re(p) 0 1 Re(z) −1 p= 2 z−1 Te z + 1 Fig. 25 – Transformation de Tustin Conservation des pôles et des zéros. Soit le correcteur continu suivant Q (p − zi ) Q C(p) = Kc (p − pi ) On cherche le correcteur numérique possédant les mêmes pôles et les mêmes zéros. En utilisant la relation z = epTe , on transforme chaque terme élémentaire du produit par 1 (p − q0 ) → (z − eq0 Te ) Te Le facteur 1/Te permet d’obtenir un correcteur numérique avec le même gain statique que le correcteur continu. En effet – la contribution du terme (p − q0 ) au gain statique (continu) est (p − q0 )|p=0 = −q0 – la contribution du terme (z − eq0 Te ) au gain statique (discret) est (z − eq0 Te )|z=1 = 1 − eq0 Te En développant 1 − eq0 Te on obtient 1 − eq0 Te = 1 − [1 + q0 Te + (q0 Te )2 + · · · ] Soit au premier ordre 1 − eq0 Te ≈ −q0 Te En pratique cette adaptation du gain statique peut ne pas être suffisante (de part l’approximation −q0 faite au premier ordre). Dans ce cas, on remplace le terme T1e par le terme non approximé 1−e q0 Te . D’où le correcteur discrétisé par conservation des pôles et des zéros Q Q Q (−zi ) (1 − epi Te ) (z − ezi Te ) Q Q C(z) = Kc Q (−pi ) (1 − ezi Te ) (z − epi Te ) ENIB 3M - Notes de cours. Jean-Matthieu Bourgeot 8.3 Le PID numérique 8.3 35 Le PID numérique Un correcteur PID continu est de la forme Z dǫ(t) 1 t ǫ(t)dt + Td u(t) = Kp ǫ(t) + Ti 0 dt Une de ses transpositions numériques est de la forme : uk = pk + ik + dk avec le terme proportionnel p k = K p ǫk Le terme intégral (évaluer par la méthode des rectangles) ik = ik−1 + Kp Te ǫk Ti Le terme dérivé (évaluer sur deux points) dk = Kp Td [ǫk − ǫk−1 ] Te D’où le schéma d’ensemble suivant Proportionnel Dérivateur E(z) + - ǫ(z) Td z − 1 Te z Kp C(z) retour depuis sortie du procédé ++ + Te z Ti z − 1 U(z) commande vers entrée du procédé Intégral Fig. 26 – PID numérique Remarque 5 On donne ici la version la plus simple d’un correcteur PID, il peut être souhaitable de rajouter un dispositif d’anti-saturation pour le terme intégral. De remplacer le terme dérivateur, par un filtre etc. ENIB 3M - Notes de cours. Jean-Matthieu Bourgeot 36 9 9 RÉALISATION DES CORRECTEURS NUMÉRIQUES Réalisation des correcteurs numériques 9.1 Notions de stabilité interne Définition 11 Un système bouclé est stable de manière interne si tout signal borné injecté en n’importe quel point de la boucle engendre un signal borné en tout autre point. Théorème 5 Un système bouclé est stable de manière interne si toute fonction de transfert reliant deux points externes quelconques de la boucle ne possède que des pôles stables. Interprétation de la compensation de zéros Soit un système discret modélisé par une fonction de transfert discrète de la forme G(z) = (z − a)G1 (z) On souhaite compenser le zéro z = a par un correcteur série K(z) = E(z) K(z) U(z) G(z) 1 K (z) z−a 1 (voir figure 27) Y (z) Fig. 27 – régulateur série On obtient donc bien après simplification Y (z) = K1 (z)G1 (z) E(z) Supposons maintenant que l’on fait une petite erreur de modélisation lorsque l’on exprime le modèle G(z) d’un système réel. En réalité la fonction de transfert du système réel est G(z) = (z − a⋆ )G1 (z) où le paramètre a⋆ est proche (mais différent) de sa valeur estimé lors de la modélisation. Dans ce cas nous avons z − a⋆ Y (z) = K1 (z)G1 (z) E(z) z−a Et la simplification ne peut plus avoir lieu (a 6= a⋆ ). Si le zéro que l’on voulait compenser était (z) comportant un pôle instable (donc un instable |a| > 1 alors on se retrouve avec un système YE(z) système instable). 9.2 Réalisation physique Soit la fonction de transfert d’un système discret sous forme de puissance positive de z G(z) = b0 z m + b1 z m−1 + · · · + bm Y (z) = n n−1 z + a1 z + · · · + an U (z) (30) où uk = T Z −1 [U (z)] est l’entrée du système et yk = T Z −1 [Y (z)] la sortie. L’équation (30) se réécrit [b0 z m + b1 z m−1 + · · · + bm ]U (z) = [z n + a1 z n−1 + · · · + an ]Y (z) ENIB 3M - Notes de cours. (31) Jean-Matthieu Bourgeot 9.3 Réalisation pratique de correcteurs numériques 37 En prenant la transformée en z inverse de l’équation (31) on obtient yk+n + a1 yk+n−1 + · · · + an yk = b0 uk+m + b1 uk+m−1 + · · · + bm uk d’où yk+n = b0 uk+m + · · · + bm uk − [a1 yk+n−1 + · · · + an yk ] {z } | | {z } g(ui ), i6k+m f (yj ), j<k+n En vertu du principe de causalité, c’est à dire que l’effet ne peut pas précéder la cause qui le produit, on doit avoir m6n Sinon on aurait que la sortie à l’instant k + n serait fonction de la valeur de l’entrée dans le futur (à l’instant k + m > k + n). 9.3 Réalisation pratique de correcteurs numériques Obtention de l’équation récurrente à partir de la fonction de transfert discrète Soit le correcteur suivant C(z) = U (z) b0 z m + b1 z m−1 + · · · + bm = n n−1 z + a1 z + · · · + an ǫ(z) avec n > m, on souhaite obtenir la relation qui donne la valeur de la commande à appliquer à l’instant k, en fonction des données aux instants présent et passés : uk = f ct(ui , ǫj ) avec i < k et j 6 k. Procédure : 1 Multiplier le numérateur et le dénominateur de C(z) par z −n pour obtenir une fonction de transfert discrète en puissances négatives de z, d’où C(z) = b0 z m−n + b1 z m−1−n + · · · + bm z −n 1 + a1 z −1 + · · · + an z −n (32) d’où m−n b0 z + b1 z m−1−n + · · · + bm z −n ǫ(z) = 1 + a1 z −1 + · · · + an z −n U (z) 2 Obtenir la TZ inverse par l’utilisation du théorème du retard [b0 ǫk+m−n + b1 ǫk+m−1−n + · · · + bm ǫk−n ] = [uk + a1 uk−1 + · · · + an uk−n ] 3 En déduire uk uk = [b0 ǫk+m−n + b1 ǫk+m−1−n + · · · + bm ǫk−n ] − [a1 uk−1 + · · · + an uk−n ] . ENIB 3M - Notes de cours. Jean-Matthieu Bourgeot