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Quel rôle de la Banque de France pour relancer l’emploi et la création de richesses dans les territoires ? Organisé par la CGT Banque de France en partenariat avec l’UNEF le 15 octobre 2014 Intervenants : Romain Panza Xavier Petrachi Guy Subra Luc Pletinckx Jean-Louis Corvaisier Daniel Gabrielli Nasser Mansouri Denis Durand François Morin Patrick BERGER Président de l’Union Nationale des Etudiants de France (UNEF) Délégué central CGT Airbus Président de la Fédération Nationale des Bijoutiers Joailliers Syndicat UNI finances des Banques Centrales Vice-Président du Conseil Économique Social et Environnemental de la Région Centre Médiateur national délégué au Crédit Pôle d'études économiques confédéral de la CGT Économiste CGT Banque de France Professeur Émérite à l’Université de Toulouse Directeur Régional de la Banque de France de Toulouse, représentant le Gouverneur Ophèle Cette table ronde, à laquelle l'ensemble des acteurs syndicaux de l'entreprise étaient notamment conviés, a permis un débat contradictoire de haut niveau sur les missions de la Banque au service de l'économie des territoires et des bassins de vie. Le constat que la crise financière n’est pas terminée et que les Etats ont de plus en plus de mal à réguler a été partagé. La plupart des intervenants ont souligné la grande responsabilité des banques, notamment les 28 banques systémiques, qui ne respectent qu’une seule logique : le profit. Elles sont éclaboussées par des scandales comme l’affaire du Libor (entente sur les taux) et la spéculation effrénée entraîne des faillites sur des dettes souveraines, ce qui pourrait conduite au défaut de paiement d’un Etat ou de l'une d'entre elles. Face à cela tous les intervenants ont insisté sur le rôle primordial de la Banque de France. La pensée ultralibérale unique règne à la BCE et les défis auxquels sont confrontés les syndicats, pour la société et pour l'existence même de l'Europe, sont immenses. Notre institution est la plus « sociale » des Banques centrales nationales avec ses missions telles que le traitement du surendettement, le droit au compte ou la médiation du crédit, qui selon les syndicalistes participants devrait pouvoir prendre des mesures coercitives vis à vis des banques. Les conséquences de la cotation réalisée par nos services sur l'accès au crédit et son coût pour les entreprises, ont été soulevées par le chef d’entreprise présent. L'importance des éléments d'analyse apportés par nos services aux élus des régions, en matière de conjoncture notamment, a été largement exprimée, tout comme la nécessité de mobiliser le secteur bancaire compte tenu de la restriction de crédit dont souffrent les PME. Notre cotation est aujourd'hui basée sur la seule rentabilité financière. Pour rendre un réel service à l'économie du pays et favoriser l'emploi, elle pourrait pourtant reposer sur des critères sociaux et écologiques. Les inquiétudes des chefs d'entreprise quant à leur cotation et la nécessité d'un dialogue approfondi avec nos services, bien informés du contexte économiques local, ont été soulignés. Leur compétence est reconnue mais des incertitudes se font jour compte tenu de la dévitalisation des unités prévue par le plan Noyer. Aujourd'hui, les banques se refinancent auprès de la Banque de France à un taux unique en mettant en garantie les crédits qu’elles octroient aux entreprises, sans condition. Si la Banque de France modulait ce taux en fonction de critères précis en matière économique (création de valeur ajoutée dans les territoires, recherche et développement), sociaux (emploi, formation) et écologiques (économie d’énergie et de ressources naturelles), elle contribuerait efficacement à la relance de l'emploi et à la création de richesses dans les territoires. C’est ce que propose le contre projet intersyndical pour une Banque de France 2020 au service de toute la société.